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Chapitre 2

Description physique
de la théorie électronique :

Le mouvement des électrons


dans un solide

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Rappels historiques

▪ 1897: Découverte de l’électron par Thompson

▪ 1900: Théorie de la cinétique des gaz par Maxwell et Boltzmann

▪ 1900: Théorie de Drude: première théorie des métaux

▪ 1926: Equation de Schrödinger – Mécanique quantique

▪ 1926: Théorie quantique d’un gaz d’électrons libres – Modèle de


Sommerfeld

▪ 1928: Théorie de l’électron presque libre – modèle des bandes

▪ 1948: Invention du transistor …

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Propriétés électriques

• L’électron est à la base des propriétés électriques et thermiques


des matériaux (c’est l’agent porteur des phénomènes de
conductibilité électrique et thermique)

• Il est donc intéressant de disposer de modèles de la matière


permettant de connaître les mouvements des électrons

Fig.1 Résistivité électrique à température ambiante


de certains matériaux
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Le modèle de Drude

Les bases du modèle:

● collisions et temps de relaxation


● conductivité électrique
● conductivité thermique

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Théorie de l’électron libre – Modèle de
DRUDE

Na

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Le modèle de Drude
• Premier modèle microscopique pour décrire le comportement des
métaux
• Les électrons de conduction sont traités comme un gaz classique

Chaque atome de numéro atomique Z (avec Z électrons et Z protons) mettra un


certain nombre de ces électrons noté Zc, a la disposition d’un gaz dit gaz
d’électrons. Dans la figure e est la charge du proton opposée à celle de l’électron,
soit environ 1.6.10-19 C. Dans le modèle de Drude, un métal est formé d’un réseau
d’ions et d’un gaz d’électrons. Les électrons mis à la disposition du gaz par chaque
atome sont au nombre de Zc. Ce sont eux situés sur les couches électroniques
externes. Ils sont appelés électrons de conduction.
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Le modèle de Drude
Par exple, pour le Na, un seul électron est mis en commun (Zc=1) , la structure
électronique de Na étant 1s22s22p63s, seul l’électron de la couche 3s sera mis en
commun. Les ions Na+ ainsi formés auront la structure électronique 1s22s22p6 du
Néon Ne avec deux couches complètes. De la même façon l’Al mettra en
commun 3 électrons par atome, ceux de la couche M, la structure
électronique des ions Al+3 ainsi formé sera donc aussi celle du Néon Ne.

On peut facilement estimer le nombre d’électrons de conduction par unité


de volume du métal. En effet un mole de matériau contient 6.022*1023 .
Ainsi si  est sa densité et A sa masse atomique, alors le nombre n
d’électrons de conduction par unité de volume du matériau est :

z c .
n = 6.022 * 10 23

A
On obtient par exple pour a température ambiante dans le sodium
2.65.10 22 Electrons de conduction par centimètre cube, Al ?
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Le modèle de Drude
Les électrons de valence sont peu liés au noyau
• Lors de la formation d’un solide, les électrons de valence sont
libérés par les atomes
• Ceci donne naissance à un « gaz d’électrons libres »

• La matière est donc considérée


comme un ensemble d’ions chargés
positivement (arrangés périodiquement
dans les matériaux cristallins ou sans
arrangement spatial dans les matériaux
amorphes) baignant dans un gaz
d’électrons (ce gaz est environ 1000
fois plus dense qu’un gaz classique)

• Les électrons sont soumis à des


forces électrostatiques (en particulier
qui les empêchent de sortir du matériau
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Les hypothèses du modèle de Drude
• Chaque électron possède un mouvement rectiligne uniformément
accéléré perturbé uniquement lorsque l’électron libre subit des
collisions avec les ions (supposés immobiles compte tenu de leur masse)
et les défauts (lacunes, interstitiels, substitutionnels, dislocations, joints
de grains…)

• Chaque collision arrête l’électron, tous les Δti

• Pour l’ensemble des électrons, toutes les directions sont


équiprobables et ces mouvements ne créent donc pas de courant

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Les hypothèses du modèle de Drude
• Entre les collisions, les électrons (considérés comme des particules
classiques) sont libres
pas d’interactions entre eux (ils sont indépendants),
pas d’interactions avec les ions

• Les collisions sont des évènements instantanés


changement brutal de vitesse

• Les échanges d’énergie entre les électrons et l’environnement se


font uniquement par les collisions

après chaque collision, un électron possède une vitesse v de direction


aléatoire et de module correspondant à la vitesse thermique du lieu de la
collision (vitesse très faible)

• La probabilité qu’un électron subisse une collision dans un


intervalle de temps est
: temps de relaxation ou temps moyen entre collisions
C’est la valeur moyenne des
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Conductivité électrique
En présence d’un champ électrique extérieur E, une force f
s’applique aux électrons: f = - e E

• Cette force entraîne tous les électrons dans un sens opposé à


E: ceci rompt l’équiprobabilité des directions de déplacement
des électrons.
Il y a un courant électrique.

• Compte tenu des collisions se produisant en moyenne tous les ,


la vitesse moyenne des électrons est non nulle,
de sens opposé à et prend la valeur suivante*:

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Conductivité électrique

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Conductivité électrique

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Chaleur spécifique

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Cette équation donne la conductivité d’un métal en fonction de sa densité
en électron de conduction n, du temps de relaxation et des caractéristiques
de l’électron (charge -e et masse m). En fait, cette expression permet, en
mesurant expérimentalement la conductivité  ou la résistivité d’un métal
, d’estimer le temps de relaxation
Le tableau donne une estimation de ce temps de relaxation  à partir de
mesures de résistivités. Pour différents métaux et à deux températures. On
remarque une forte variation de la résistivité avec la température. Ensuite,
on remarque que le temps de relaxation est de l’ordre de la femto-
seconde, soit 10-15 s à 10-14s.

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A) Conductivités thermiques

jQ : W.m−2 
  : W.m−1.K −1
T : K.m −1 

1) Gaz

•  ~ 10−2 W.m−1.K −1
•  augmente quand T augmente.
•  est indépendant de P pour P  10bar
•  augmente quand M (masse molaire) diminue.
A H = 0,128 W.m −1.K −1 O = 0,018 W.m −1.K −1 CO = 0,009 W.m −1.K −1
2 2 2
200K
A H = 0,177 W.m −1.K −1
2
O = 0,027 W.m −1.K −1
2
CO = 0,017 W.m −1.K −1
2
300K
• Les gaz sont de meilleurs isolants que les liquides ou les solides.
Problème : le gaz est un très bon convecteur ; il ne peut donc pas être utilisé
pour l’isolation, à moins de l’empêcher de circuler (avec de la laine de verre).

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