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Distance
Distance interatomiques interatomique
à l'équilibre
Figure 7.3 - a) Représentation de la structure des bandes d'énergie
électronique d'un matériau solide lorsque la distance interatomique est à
l'équilibre. b) Energie des électrons en fonction de la distance interatomique
dans un agrégat d'atomes qui illustre la façon d'obtenir la structure des bandes
d'énergie à la distance d'équilibre en a).
Le nombre d'états de chaque bande est égal au nombre total de
tous les états auxquels les N atomes contribuent, Par exemple, une
bande s sera composée de N états, et une bande p, de 3N états.
Chaque état d'énergie peut accueillir deux électrons dont les spins
doivent être opposés. De plus, les bandes contiennent les électrons
qui se trouvaient dans les niveaux correspondants des atomes isolés:
ainsi, une bande d'énergie 4s dans un solide contient les électrons 4s
des atomes isolés. Bien entendu, certaines bandes sont inoccupées et
d'autres peuvent n'être que partiellement occupées.
Figure 7.4 - Schémas des structures de bandes électroniques possibles dans les
solides à 0 K. a) Structure de bandes électroniques observée dans des métaux
tels que le cuivre, où des états électroniques sont disponibles au-dessus et à
côté d'états occupés dans la même bande. b) Structure de bandes
électroniques présente dans des métaux tels que le magnésium, où des
bandes extérieures occupée et inoccupée se chevauchent. c) Structure de
bandes électroniques caractéristique des isolants, où une bande interdite
relativement large (> 2 eV) sépare la bande de valence occupée et la bande de
conduction inoccupée. d) Structure de bandes électroniques propre aux
semiconducteurs, où l'étroitesse relative (< 2 eV) de la bande interdite constitue
la seule différence par rapport à la structure des isolants.
Incidence de la température
La résistivité du cuivre pur et des alliages cuivre-nickel indiqués
à la figure 7.8 augmente proportionnellement à la température au-
dessus d'environ -200 °C. Ainsi,
ρt = ρ0 + aT (7.10)
où ρ0 et a sont des constantes propres à chaque métal. Cette relation
entre la résistivité thermique et la température résulte de
l'augmentation, avec la température, des vibrations thermiques et
d'autres irrégularités réticulaires (comme des lacunes), qui
constituent des centres de diffusion des électrons.
Incidence des impuretés
Lorsqu'une seule impureté formant une solution solide est ajoutée,
la résistivité ρi de cette impureté est fonction de sa concentration ci
exprimée en proportion d'atomes (%at/100), selon l’expression :
ρi = Aci(1 − ci) (7.11)
Concept de trou
Dans les semiconducteurs intrinsèques, le passage de chaque
électron excité dans la bande de conduction se traduit par l'absence
d'un électron dans une des liaisons covalentes ou, dans la structure
des bandes, par un état électronique inoccupé dans la bande de
valence (Figure 7.6b). Sous l'influence d'un champ électrique, on
peut interpréter le déplacement de la position de cet électron
manquant dans le réseau cristallin comme s'il résultait du mouvement
des autres électrons de valence qui comblent sans cesse la liaison
incomplète (figure 7.10). On peut alors considérer un électron
manquant de la bande de valence comme une particule à charge
positive portant le nom de trou. On pose qu'un trou a une charge
d'ampleur identique à celle d'un électron, mais de signe contraire
(+1,6 x 10-19 C). Ainsi, en présence d'un champ électrique, les
électrons excités et les trous se déplacent dans des directions
opposées. Par ailleurs, les imperfections réticulaires des
semiconducteurs ont pour effet de diffuser des électrons et des
trous.
Figure 7.14 - a) Schéma des bandes d'énergie dans le cas d'un niveau
d'impureté accepteur situé dans la bande interdite et immédiatement au-dessus
de la bande de valence. b) Excitation d'un électron le faisant passer dans la
niveau accepteur et laissant un trou dans la bande de valence.
" "
Polymères conducteurs
Depuis quelques années, on est parvenu à synthétiser des
polymères ayant une conductibilité électrique analogue à celle des
conducteurs métalliques. C'est pourquoi on les qualifie de
polymères conducteurs. On a déjà produit des polymères de
conductibilité 1,5 x 107 S/m, qui correspond, par rapport au volume,
au quart de la conductibilité du cuivre et, par rapport à la masse, au
double de cette conductibilité.
Ce phénomène a été observé dans plus d'une dizaine de
polymères, dont le poly-acétylène, le polyparaphénylène, le
polypyrrole et la polyaniline dopés aux impuretés appropriées. À
l'instar des semiconducteurs, ces polymères peuvent être de type n (à
électrons libres dominants) ou de type p (à trous dominants), selon
le produit dopant. Mais contrairement aux semiconducteurs, les
atomes ou les molécules d'impureté ne se substituent pas aux
atomes de polymère.
Les polymères très purs possèdent une structure de bandes
électroniques analogue à celle des isolants électriques (Figure 7.4c).
Le mécanisme à l'origine du grand nombre d'électrons libres et de
trous produits dans les polymères conducteurs est complexe et
demeure incompris. Il semble que les atomes dopants suscitent la
formation de nouvelles bandes d'énergie chevauchant la bande de
valence et la bande de conduction du polymère intrinsèque, et
donnent ainsi lieu à une bande partiellement occupée et à une grande
concentration d'électrons fibres ou de trous à la température ambiante.
L'imposition, par des moyens mécaniques ou magnétiques, d'une
orientation aux chaînes de polymère lors de la synthèse donne un
matériau fortement anisotrope dont la conductibilité est maximale
dans la direction de ladite orientation.
Les polymères conducteurs sont destinés à de nombreuses
applications, dans la mesure où ils ont une faible masse volumique,
sont très flexibles et sont faciles à produire. Les piles rechargeables
actuelles sont dotées d'électrodes faites de polymères et sont, à maints
égards, déjà supérieures aux piles de type métallique. Les polymères
conducteurs sont également présents dans le câblage de composants
d'avion et de fusée, les enduits antistatiques des vêtements, les
matériaux de blindage électromagnétique et les dispositifs
électroniques (transistors et diodes).
7.4. Comportement diélectrique
Un matériau diélectrique offre les propriétés d'un isolant
électrique (non métallique), présente la structure d'un dipôle
électrique ou peut être doté de cette structure. En d'autres termes, il
se caractérise par la séparation, à l'échelle atomique ou molécule,
des entités possédant des charges électriques positives ou négatives.
Les matériaux diélectriques se retrouvent dans les condensateurs en
raison des interactions dipolaires avec un champ électrique.
L'application d'une tension aux bornes d'un condensateur confère une
charge positive à une plaque et une charge négative à l'autre plaque, et le
champ électrique correspondant est orienté de la plaque positive à la
plaque négative.
La capacité C est liée à l'ampleur de la charge Q accumulée sur
une plaque selon l’expression :
Q
C= (7.27)
V
où V est la tension appliquée aux bornes du condensateur. L'unité de
capacité est C/V, ou farad (F).
"
Figure 7.32 - Maille élémentaire de titanate de baryum (BaTiO3) a) selon une
projection isométrique et b) vue de face, où sont visibles les déplacements des
ions Ti4+ et 02- à partir du centre de la face.
!
Figure 7.33 – a) Dipôles au sein d'un matériau piézoélectrique. b) L'application
d'une contrainte de compression au matériel produit une différence de
potentiel.