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Circuits électriques et magnétiques
I. Matériaux conducteurs :
I.1. Propriétés physiques
I.2. Différents types de conducteurs
I.3. Normalisation des conducteurs
I.4. Modification des caractéristiques par rapport à des
phénomènes extérieurs (température…)
III.1. Définition
III.2. Propriétés physiques dans les milieux diélectriques
III.2.1) Polarisation diélectrique
III.2.2) Claquage des isolants :
III.3) Caractérisation ou Grandeurs caractéristiques des
milieux diélectriques
III.3.1) rigidité diélectrique
III.3.2) Permittivité diélectrique ε, ou constante
diélectrique
III.4) Notions sur les pertes diélectrique
III.4.1) Circuit équivalent d’une isolation en courant
alternatif
III.4.2) Calcul de l’angle de pertes diélectriques :
III.4.3) Influence de la température sur les isolants :
III.5) Quelques milieux diélectriques usuels
III.6 Utilisations des diélectriques
1) Utilisation comme isolateur dans une ligne HT
2) Utilisation dans les condensateurs
3) Utilisation dans des verres de lunettes
1
Introduction Générale sur les Matériaux Electrotechnique.
Les machines électriques, connues depuis le siècle dernier, ainsi que l'ensemble du matériel
électrique évoluent vers une plus grande compacité, grâce à l'amélioration des matériaux qui
les constituent.
Ces matériaux peuvent être classés en quatre groupes selon leur fonction :
- les matériaux conducteurs pour véhiculer le courant électrique.
- les matériaux magnétiques pour créer ou canaliser l'induction magnétique.
- les matériaux isolants pour isoler les conducteurs électriques.
- les matériaux semi-conducteurs pour la fabrication des composants électroniques.
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a) propriétés physiques,
Densité ou masse volumiques (Kg/m 3) : C’est la masse de l'unité de volume d'un
matériau.
Point de fusion : Les matériaux à l'état solide passent à l'état liquide toujours à la même
température ; c'est leur point de fusion.
Dilatation : Une barre chauffée s'allonge d'autant plus qu'elle est portée à une température
plus élevée. On définit un coefficient de dilatation ß pour chaque matériau.
b) propriétés chimiques,
Action des acides : La plupart des métaux sont attaqués par les acides alors que les
matériaux plastiques sont insensibles aux agents chimiques.
Oxydation, corrosion : L'action combinée de l'oxygène de l'air, de la chaleur, de
l'humidité produit une détérioration lente de la surface des métaux.
c) propriétés mécaniques,
- La résistance à la rupture, à l'extension: C'est le quotient de la charge maximale par
la section de départ
- La résistance limite élastique.
- L'allongement.
- La dureté (résistance à la pénétration d'un corps dans un matériau).
d) propriétés électriques,
Les métaux en général offrent une faible résistance au passage du courant, ce sont les
matériaux bons conducteurs.
D'autres présentent une très grande résistance au passage du courant: ce sont les
matériaux isolants.
Résistivité : La résistance d'un conducteur de longueur l et de section A exprimée en
fonction de sa résistivité ρ vaut : R = ρ.l / A
Coefficient de température "α"
Lorsque la température d'un matériau varie, la résistivité ρ du matériau varie
également ρt = ρ0(1+αt)
Les éléments principaux de ces matériaux sont :
- le cuivre et l'aluminium pour les conducteurs électriques.
- le fer pour les circuits magnétiques.
- le silicium pour les composants d'électronique de puissance.
- la silice (oxyde de silicium), le bois et les dérivés du pétrole pour les isolants électriques.
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bronzes : Cu + ----10 % de Sn
Laitons :Cu + == 50 % de Zinc
Constantan :Cu + Ni
I. Matériaux conducteurs
Introduction
FigI.1 : Application d’une ddp V entre deux points de surface d’un matériau
conducteur
Cette habileté est ce qu'on appelle la conductivité électrique des métaux et elle a d'abord été
décrite par Ohm en 1826 sous la forme bien connue
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V=RI
l
V=ρ I
A
C'est seulement à partir du XXième siècle qu'on a pu décrire avec précision les processus
atomiques qui permettaient d'expliquer et de prédire ce comportement conducteur ou isolant
des matériaux. Les isolants (diélectriques) seront traités à la 3ième partie de ce 1er chapitre.
Tableau I.1 : La répartition des élections sur les diverses couches et orbitales.
5
Il est important de noter que plus le numéro de la couche électronique est faible (e.g.
couche 1), plus les électrons sont localisés près du noyau et plus difficile il sera d'arracher
l'électron à l'attraction de son noyau. Aussi, il est important de noter que les couches
électroniques et les orbitales sont remplies successivement dans l'ordre 1s, 2s, 2p, 3s, 3p, 4s,
4p. 4d. etc.
Par exemple, l'atome de cuivre possède 29 électrons et les orbitales suivantes sont
remplies, tel que l'indique le tableau suivant.
Un autre exemple. On prend un atome de sodium (Na) et on suppose que cet atome de
sodium est localisé à une distance suffisante de toute particule, tel qu'il ne subisse aucune
interaction électromagnétique avec d'autres atomes.
6
FigI.2 : Répartition des électrons en couches sur un atome isolé
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Figure I.3 : (a) En chauffant l’atome (b) Source externe d'énergie retirée
Pour qu'un électron de valence puisse passer de la couche de valence vers l’état d'électron
libre, il lui faudra acquérir une énergie cinétique additionnelle Eg. La figure 4 illustre une
répartition typique des niveaux d'énergie cinétique propre à un atome seul.
Figure I.4 : Répartition typique des niveaux d'énergie cinétique propre à un atome seul
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Figure I.5 : Solide constitué d’atomes identiques fixes
L'influence des atomes les uns sur les autres tend à modifier les niveaux d'énergie
disponibles. Ainsi, les répulsions et attractions entre électrons voisins doivent être prises en
considération pour établir l'énergie nécessaire pour pousser un électron au niveau d'énergie
supérieure. Le nombre de niveaux discrets disponibles devient dépendant :
- du nombre d'atomes dans le solide,
- de la distance interatomique.
La figure I.6 illustre l'effet du rapprochement atomique sur la multiplication des niveaux
d'énergie dans le cas d'un cristal composé de six atomes. Selon cette figure, pour une distance
interatomique R faible, les niveaux sont distribués de part et d'autre de E1 leur nombre est
multiplié par le nombre d'atomes présents dans le cristal.
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Figure I.6 : Des niveaux d'énergie d'un cristal composé de six atomes.
Lorsque le cristal est composé de milliards d'atomes, comme c'est le cas en pratique,
une infinité de niveaux d'énergie sont possibles pour les électrons. Les électrons voient leur
niveau d'énergie cinétique non plus distribué sur des états discrets, comme c'était le cas pour
des atomes individuels, mais plutôt sur des "bandes" discrètes d'énergie. Les niveaux
d'énergie électronique des solides sont donc concentrés dans des "bandes d'énergie", tel que
l'illustre la figure I.7 suivante.
Figure I.7 : Les niveaux d'énergie électronique des solides concentrés dans des
"bandes d'énergie ’’
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l'influence de son atome initial et circuler librement vers un autre atome. Au niveau
énergétique, l'électron libre possède un niveau d'énergie cinétique correspondant à la bande de
conduction.
Le phénomène de conduction se produit lorsqu'un électron libre passe d'un atome à un
autre. Pour obtenir ce phénomène, il est nécessaire qu'un électron possède suffisamment
d'énergie cinétique pour entrer dans la bande de conduction. La conduction peut être
grande, partielle ou nulle, suivant la quantité d'énergie cinétique Eg requise pour passer
de la bande de valence à la bande de conduction.
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Cas 3 : Les Semi-conducteurs : 0 eV <Eg < 5 eV
Exemple : silicium, germanium.
En l'absence de champ électrique externe (Ex = 0), le mouvement des électrons libres
est aléatoire à l'intérieur du solide. Les électrons libres se déplacent alors à une vitesse
moyenne Vtherm, laquelle est une conséquence de l'agitation thermique du solide. Cette vitesse
varie avec la température du solide et est indépendante du champ électrique externe appliqué.
L'électron libre se déplace sous l'influence de l'agitation thermique, mais son mouvement
est limité par les collisions avec les autres atomes du solide. À chaque collision, l'électron
libre perd son énergie cinétique, laquelle est transformée en radiation thermique par
l'émission d'un photon.
On définit le comme étant la distance moyenne parcourue par l'électron libre entre chaque
collision. La figure suivante illustre le mouvement aléatoire de l’électron libre dans le solide.
Figure I.9 : Le mouvement aléatoire de l’électron libre dans le solide avec et
sans un champs électrique.
La fréquence moyenne fcoll des collisions pour un électron libre sera donc définie par :
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Si une tension V est appliquée aux bornes du solide conducteur, résultant en un champ
électrique Ex à l'intérieur du solide, on observera un déplacement moyen ΔX des électrons
libres sur une période de temps Δt. En plus de son mouvement thermique habituel, chaque
électron libre dérivera d'une distance moyenne ld dans la direction parallèle à l'orientation
du champ électrique E entre chacune des collisions.
Chaque électron libre sera soumis à une force électrique eEx dans la direction du champ
électrique appliqué, laquelle engendrera une accélération ax, tel que :
La vitesse de dérive Vd sera en général beaucoup plus faible que la vitesse Vtherm
résultant de l'agitation thermique. Par exemple, la vitesse moyenne de dérive des électrons
libres du cuivre soumis à un champ électrique de 10 V/m à T = 273 K sera égale à Vd = 4,7
cm/s, alors que l'agitation thermique engendrera une vitesse Vtherm dont l’ordre de grandeur
sera de 1000 km/s. Il est donc raisonnable d'affirmer que la vitesse de dérive des électrons
n'affecte en rien la fréquence des collisions à l'intérieur du solide et que seule la température
affecte la fréquence de ces collisions.
On exprime la vitesse de dérive en fonction de l'accélération ax. Selon la mécanique
classique:
Et la vitesse moyenne de dérive sur le parcours de l'électron libre entre deux collisions est
donnée par :
Et donc,
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On définit la mobilité des électrons μe comme :
ou encore
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Or. on a vu que la vitesse moyenne de dérive Vd était proportionnelle à l'intensité du champ
électrique Ex dans le conducteur. On obtient ainsi une relation liant la densité de courant jx à
l'intensité du champ électrique Ex :
Le nombre d’électrons libres ne par unité de volume varie d’un matériau à un autre. Il est
donné au tableau I.3 pour différents métaux.
Tableau I.3 : Le nombre d’électrons libres ne par unité de volume pour différents métaux.
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1°) Une faible résistivité électrique : < 10-6 Ωm (≈1 million de milliard fois plus
pour les isolants). On peut situer les valeurs de leurs résistivités par rapport à celles des
supraconducteurs, des semi-conducteurs et des isolants sur le schéma de la figure11.
Les matériaux supraconducteurs sont des conducteurs qui, en dessous d'une certaine
température critique (-148°C pour la plus élevée connue actuellement), ne présentent plus
aucune résistance au passage du courant (résistivité électrique nulle).
2°) Bonne conductivité thermique : ≈ 100 W/(m°C) (≈ 500 fois moins pour les
isolants)
3°) Solide de grande dureté sauf pour le mercure (liquide), le sodium et le plomb
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. la dilatation linéique : qq. mm/m pour 100 °C d'élévation
Il est à noter que, peu importe la répartition radiale à l'intérieur du conducteur, le champ
magnétique H à la surface du conducteur demeure égal à I/2πr, pour autant que la répartition
du courant soit symétrique à l'intérieur du conducteur.
La section totale πr² de ce conducteur est traversée par un courant I. On segmente la section
du conducteur en une infinité de sections infinitésimales de surface ds et on détermine la
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valeur du courant δI qui traverse ds. On appelle "densité de courant" le rapport j = δI/ds et sa
valeur à l'intérieur du conducteur nous indique la répartition du courant.
On peut exprimer les pertes par conduction Pcond en fonction de la densité de courant j
selon l'expression suivante :
Localement, les pertes varient selon le carré de la densité de courant j. Par conséquent,
une répartition non-uniforme de j sur la section du conducteur entraînera une augmentation
des pertes totales.
La répartition de j a été déterminée à partir des équations de Maxwell.
le champ magnétique Hy (z,t) variera également dans le temps de manière sinusoïdale, selon
Selon ( Maxime Dubois ; Chapitre 2 ; ‘Matériaux conducteurs’ page 47), la densité de courant jx
est trouvée sous la forme :
La densité de courant jx sera donc égale à I/2πrδ à la surface du conducteur. Elle sera égale à
37% de cette valeur à une profondeur de δ et de 5% de cette valeur à une profondeur de 3δ.
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Suite sur les caractéristiques des métaux conducteurs
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Tableau I.6 : Caractéristiques des alliages métalliques conducteurs
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Le conducteur ne dispose que d'un seul isolant, alors que le câble comporte un isolant et une
gaine isolante supplémentaire. Il existe des câbles unipolaires (qui ne comportent qu'un
conducteur) et des câbles multipolaires (qui comportent plusieurs conducteurs)
• Le conducteur isolé : ensemble formé par une âme conductrice entourée d'une
enveloppe isolante (f ig.I.13) ;
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Figure I.15: Le câble
a) L'âme conductrice
a.1) Caractéristiques électriques
L'âme conductrice, en cuivre ou en aluminium, doit présenter une très faible résistivité (ρ)
afin d'avoir le minimum de pertes par effet Joule : PJ (échauffement du câble) et le minimum
de chute de tension (ΔU) dans le câble.
ρ. L
• Calcul de la résistance : R=
S
• Calcul de la réactance : X=χ . L
• Calcul de l'impédance : Z=√ R ²+ X ² .
• Calcul de la chute de tension : ΔU = Z.I. Elle s'exprime généralement en %.
• Calcul des pertes Joule : PJ=R . I ² .
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a.2) Caractéristiques mécaniques
L'âme conductrice est caractérisée par sa section en mm2, et par sa structure qui est
massive ou câblée.
b) Enveloppe isolante
L'enveloppe isolante est la matière entourant l'âme et qui est destinée à assurer
son isolation. Elle doit posséder des propriétés bien précises :
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I.2.3) Constitutions des câbles
Il existe différentes constitutions de câbles dont les plus utilisés sont constitués
de conducteurs assemblés par bourrage, le tout se trouvant dans une gaine (Fig I.18). Dans des
milieux hostiles on est amené à ajouter des protections supplémentaires (Fig I.19).
Figure I.18: Câble dans une gaine, Figure I.19: Câble armé avec feuillard
H 07 RN-F 2G25 d’acier et étanche avec une gaine de plomb
I.3.1) Introduction
Les éléments de base constitutifs de toute installation électrique sont les conducteurs et
les câbles. Il existe une désignation normalisée des conducteurs et câbles qui à fait l'objet
d'une norme NF C 32 070. L'objet de cette partie est de faire le point sur cette désignation et
d'apprendre à la décoder.
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• un premier groupe de lettres (1 ou 3 lettres) indiquant le type de câble,
• un groupe de chiffres (1 ou 2) indiquant la tension nominale,
• une lettre qui décrit la matière constituant l'isolant du (des) conducteur(s),
• éventuellement un groupe de lettres qui décrivent les différentes couches d'isolation et
options du câble,
• une lettre facultative qui décrit la matière constituant le matériau de l'âme conductrice (elle
est absente pour un conducteur en cuivre),
• une lettre qui décrit la souplesse du conducteur ou du câble,
• un chiffre qui indique le nombre de conducteurs dans le câble,
• une lettre facultative indiquant la présence d’un conducteur vert/jaune,
• la section des conducteurs (attention, il peut y avoir différentes sections dans un seul câble).
H : Série harmonisée
07 : Tension nominale : 450/750V
V : Enveloppe isolante en PVC (Polychlorure de vinyle)
V : Gaine de protection non métallique en PVC
Pas de lettre : câble rond.
Pas de lettre : âme en cuivre.
-F : Ame souple, classe 5.
3G l.5 : 3 conducteurs en cuivre âme souple 1,5 mm2
(G : Câble avec conducteur vert/jaune dans le câble)
• une lettre indiquant que le câble (conducteur) fait l'objet d'une norme UTE,
• un groupe de chiffres (3 ou 4) indiquant la tension nominale,
• une lettre facultative qui décrit la rigidité de l'âme (souple ou rigide),
• une lettre facultative qui décrit la matière constituant l'âme (cuivre ou aluminium),
• une lettre qui décrit la matière constituant l'isolant de l'âme,
• un chiffre qui décrit la gaine,
• une lettre qui décrit la matière constituant le matériau de la gaine,
• enfin une dernière lettre facultative qui décrit la forme du câble.
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Exemple code UTE : U 1000 RGVPF 3G35 mm2
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Applications : Ces câbles dotés d'une gaine épaisse, sont couramment utilisés dans les
installations industrielles.
H : Série harmonisée
05 : Tension nominale 300/500V ( √3)
V : Enveloppe isolante en polychlorure de vinyle (PVC)
-K : Âme souple, classe 5 en cuivre pour installation fixe
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Applications : Equipement de filerie et de câblage de tableaux
H : Série harmonisée
07 : Tension nominale 450/700V (√3)
V : Enveloppe isolante en polychlorure de vinyle (PVC)
V : Gaine de protection épaisse en polychlorure de vinyle (PVC)
H6 : Câble méplat « non divisible »
-F : Âme souple, classe 5 en cuivre
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Lorsque le circuit comporte un conducteur neutre, ce conducteur doit-être repéré
par la couleur bleu clair.
Les conducteurs repérés par des couleurs autres que la double coloration Vert-et-
jaune et bleu clair, peuvent être utilisés pour tous usages sauf comme conducteur de
protection ou comme conducteur neutre.
Il existe des conducteurs isolés et câbles « classiques » pour certaines applications que sont :
I.3.5) Applications
a) Le câble U-1000 R2V (industriels non armées) est un câble basse tension
pour installation fixe, isolés PRC et gainés PVC.
ces câbles sont destinés à un usage courant dans l'industrie et sont particulièrement
recommandés pour les installations fixes de distribution d’énergie basse tension. L’usage des
câbles multiconducteurs est adapté aux installations de télécommande et de télé contrôle.
Ces câbles peuvent être posés sur chemins de câbles, sur tablettes, à l'intérieur de caniveaux
ou fixés aux parois. Ils peuvent aussi être enterrés avec protection mécanique
complémentaire.
Les sections de 1,5 - 2,5 et 4 mm² doivent être réalisées en classe 2 (âmes câblées), chaque
fois que le câble sera raccordé à un appareil sujet à vibrations.
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Marquage
N(x ou G) mm² U-1000 R2V NF-USE N° Usine S.Y + Sans Pb
• n = nombre de conducteurs
• s = section en mm²
• G = avec V/J
• x = sans V/J Normes Nationales NF C 32-321
b) Le câble H07V-K est conducteur souple, sans gaine, isolés PVC pour usage
général.
Les conducteurs H07V-K sont particulièrement destinés au câblage de tableaux et d'armoires.
Ils sont posés à l’air libre, sur isolateur, ou sous conduit : gaines, goulottes, etc...
Marquage :
• Pour des sections entre 0,75 et 4 mm² : S.Y + USE <HAR> N° Usine
• Pour des sections supérieures 4 mm² : S.Y + USE <HAR> H07VK – N° Usine
Normes :
Internationales HD 21.3 ; IEC 60227-2
Nationales NF c 32-201/3
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Tableau I.8 : Désignation Normalisée des Câbles
* Pour les câbles à âme en aluminium, le tiret précédent le symbole est à supprimer
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2°) La norme des sections de conducteurs
Selon le nombre d'appareils, leur puissance, le type de l'installation, la norme
impose des sections de conducteurs appropriées.
Pour des raisons de sécurité, respectez impérativement les sections indiquées dans le tableau
ci-contre.
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Lorsqu'un champ électrique externe Ex est appliqué, la vitesse de dérive entraîne une
très légère augmentation de la fréquence des collisions électrons-atomes. Quoique très légère,
cette augmentation du nombre des collisions est suffisante pour créer un échauffement
supplémentaire dans le solide. Cette augmentation de la puissance dissipée est évidemment
exprimée par l'équation classique :
Aux températures près de l'ambiant, la résistivité d'un conducteur peut s'exprimer par la
formule suivante :
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Tableau I.4 : Coefficient α pour certains matériaux
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3) Câblage et soudure
L'étain et le plomb, grâce à leur faible température de fusion sont
utilisés pour le câblage des circuits imprimés.
En micro-électronique, on utilise l'argent pour braser les « puces », et
l'or ou l'aluminium pour effectuer le câblage par fils de très faible diamètre (bondings de 10 à
500µ) .
4) Contacts glissants
Le carbone amorphe (« charbon ») entre dans la constitution des balais de machines à
courant continu et de machines synchrones ou asynchrones. Malgré sa résistivité médiocre, il
n'altère pas les bagues ou collecteurs tournants et présentent une bonne résistance de contact.
Le bronze est utilisé dans les contacts avec les caténaires (appareil de suspension de
conducteur électrique d'alimentation de locomotive ou de tramway).
5) Résistances bobinées
II faut une résistivité plus élevée que pour les câbles (≈ 100.10-8 ).
On les atteint avec les alliages suivant:
- Fe Cu Ni (maillechort)
- Ni Cr
- Fe Ni Cr
- Fe Cr Al
6) Lampes à incandescence
Le tungstène, grâce à sa température de fusion élevée (3400 °C),
constitue le filament des lampes à incandescence.
7) Lampes à décharges
Le mercure et le sodium, sous forme de vapeur, émettent un rayonnement lumineux.
8) Sondes de température
Thermocouple : plages de [-185 °C , 300 °C] à [20 °C , 2300 °C] : la jonction de 2
métaux différents (fer, cuivre, platine...) génère une tension fonction de la température.
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II. Matériaux Magnétiques :
Introduction
II.1. Propriétés physiques
II.2. Matériaux ferromagnétiques doux et matériaux
ferromagnétiques durs, notions sur les pertes ferromagnétiques
II.2.1) Matériaux ferromagnétiques doux
II.2.2) Matériaux ferromagnétiques durs
II.2.3) Notions sur les pertes ferromagnétiques
II.3. Domaine d’application des matériaux magnétiques
Conclusion
Introduction
Les plus anciens objets magnétiques (perles tubulaires) ont été retrouvés dans des tombes
sumériennes et égyptiennes au quatrième millénaire avant Jésus-Christ. Les chinois et les
grecs de l’antiquité ont été les premiers à constater les propriétés que possèdent certaines
pierres à attirer des objets contenant du fer. Ces objets en fer une fois mis en contact avec ces
pierres acquéraient à leur tour le pouvoir d’attirer d’autres objets en fer. Ces pierres appelées
« magnétite » sont constituées d’oxyde de fer.
Vers le 2ième siècle, les chinois ont exploité la propriété qu’a l’aiguille métallique aimantée de
s’orienter constamment vers la même direction. Une boussole fonctionnant sur ce principe a
été d’abord utilisée par les chinois, ensuite par les arabes puis par les occidentaux.
Avant 1600, Gilbert effectue des recherches sur le magnétisme terrestre et émet l’hypothèse
que la terre est un aimant géant.
1819, Oersted observe que des fils conducteurs parcourus par un courant électrique créent un
champ magnétique.
1820, Biot et Savart puis Ampère établissent des relations expérimentales sur le champ
magnétique et sa production par des courants électriques.
Les premiers traités de magnétisme ont été écrits vers 1 600 en Angleterre par William
Gilbert. Charles Augustin de Coulomb a réalisé les premières mesures des forces magnétiques
s'exerçant sur deux charges magnétiques, puis Hans Oersted (1777 – 1851) a établi le lien
entre l’électricité et le magnétisme en observant que l’aiguille magnétique est déviée par un
courant parcourant un fil conducteur situé à proximité de cette aiguille. William Thomson
(1857-1907) a découvert l’effet magnétorésistance, c’est à dire la propriété qu'ont certains
matériaux de présenter une résistance qui évolue lorsqu'ils sont soumis à un champ
magnétique. Enfin les physiciens Samuel Abraham Goudsmit et George Eugène Uhlenbeck
en 1925 ont montré que l’électron se comporte comme un aimant.
36
· les matériaux ferromagnétiques fortement magnétisés dont l’aimantation persiste si le champ
magnétisant est supprimé.
Ce premier chapitre a pour objectif de fournir les éléments de base nécessaires pour comprendre
le comportement des matériaux magnétiques et plus particulièrement des alliages magnétiques
nanocristallins. Pour cela nous rappelons d'abord les lois et les propriétés principales des
matériaux magnétiques. Puis, nous abordons le comportement magnétique d’un matériau
ferromagnétique permettant de comprendre le processus d'aimantation, la structure physique et les
propriétés spécifiques du matériau ferromagnétique (analyse de la courbe d’aimantation, cycle
d’hystérésis, perte dans le matériau). Ensuite, nous présentons les familles de matériaux
ferromagnétiques doux et les durs:
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1°) Equation de conservation du flux magnétique dite équation de
Maxwell-flux ( )
ou
est l’opérateur vectoriel qui indique de quelle façon une grandeur physique
varie dans l'espace.
à une dimension (si By = Bz = 0), cela donne
38
cette équation correspond à un « terme variationnel » : la circulation de charges et la variation
du champ électrique créent un champ magnétique.
Où
B est le vecteur d'induction magnétique
E le vecteur de champ électrique
J le vecteur de densité de courant,
ρ la densité de charge électrique
39
a) Loi de Biot et Savart
Soit un circuit filiforme (C) dans le vide, parcouru par un courant électrique I.
Globalement, le circuit filiforme (C) crée en M l'induction magnétique B qui s'exprime par:
Conséquence : tout circuit électrique parcouru par un courant crée un champ magnétique.
L’intensité du champ magnétique décroît rapidement avec la distance et s’annule à l’infini.
Remarques :
En un point considéré, B est proportionnel au courant I : B = kI.
k est une constante qui dépend de la géométrie du circuit électrique et de la position du point.
40
b) Loi de Laplace
En présence d'une induction magnétique B, un élément de circuit
dl parcouru par un courant I est soumis à une force ⃗
⃗ dF :
c) Théorème d’Ampère :
Considérons un contour fermé (C) orienté. Le sens de la normale n⃗ à la surface qui s’appuie
sur le contour est donné par la règle de la main droite :
Par définition, la circulation C du champ magnétique B le long du contour fermé (C) est:
41
Théorème d’Ampère - La circulation du champ magnétique le long d’un contour fermé est
égale à la somme des intensités algébriques des courants enlacés, multipliée par μ0 :
les courants étant comptés positivement s’ils ont même sens que la normale n⃗ .
En toute rigueur, le théorème d’Ampère n’est valable que dans le vide. On peut cependant
l’appliquer dans l’air.
Pour le schéma ci-dessus :
Donc la circulation de B le long d’un contour fermé (C) qui est égale au produit de μ0 par la
somme des courants Ii entourés par (C) peut s’écrire sous la forme :
H=⃗
Compte-tenu que ⃗ B / µ0 , on pose I =∑ I i , la relation précédente s’écrit :
i
B
⃗
H s’écrit :
Dans la matière, ⃗ H = −⃗
⃗ M
µ0
42
1°) Définition
Soumises à une induction magnétique, certaines substances se mettent à
produire elles mêmes, dans le volume qu’elles occupent et à l’extérieur, une induction
magnétique. On dit qu’elles s’aimantent ou se polarisent magnétiquement. Il s’agit-là d’une
propriété générale de la matière. Toutefois, cette propriété ne se manifeste très visiblement
que dans certains matériaux appelés matériaux magnétiques.
Les électrons qui tournent sur eux-mêmes “spin” et autour du noyau “orbitale” forment
de petits dipôles magnétiques qui peuvent être simulés par des moments magnétiques
engendrés par des boucles élémentaires de courant (Figure (II.1(b))).
La direction opposée des deux moments est due à la charge négative de l’électron.
43
Pour rendre compte du spectre de l’atome H (hydrogène), Bohr a introduit une idée, qui
consiste à imposer que le module du moment cinétique orbital de l’électron soit un multiple
entier de (h/2π), où h désigne la constante de Planck :
h
G l=l (lentier =0 , 1 ,2 , . …)
2π
h
en remplaçant G l=l
2π
dans m l=− ( 2me ) G l on obtient :
eh
ml = l.µB ou µB =
4 πm
En tournant sur lui-même l’électron crée un moment cinétique de spin Gs qui peut
prendre deux valeurs distinctes :
Proposée initialement par S.A. Goudsmit et G. Uhlenbeck pour rendre compte des spectres
atomiques (1925), la notion de spin a été justifiée ensuite par Dirac en application de la
mécanique quantique . A ce moment cinétique de spin est associé un moment magnétique de
spin tel que :
Il apparaît que le spin est deux fois plus efficace qu’un moment orbital dans la
production du moment magnétique.
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Il est de même que pour les moments orbitaux, ils se couplent entre eux pour donner le
moment orbital :
Enfin les moments orbitaux totaux et de spin L et S se couplent entre eux pour aboutir
à un moment cinétique total J qui peut prendre toutes les valeurs comprises entre :
d) Définition de l’aimantation
Un atome avec des moments non compensés, issus du mouvement de spin et orbital
des électrons est dit atome magnétique. Le moment magnétique totale de ces atomes est
égale à la somme vectorielle de tous les moments magnétiques qui proviennent du
mouvement de spin ou orbital des électrons.
Soit l’élément de volume (ΔV) constitué d’un nombre N d’atomes magnétiques, chaque
atome est représenté par le moment magnétique mi, i = 1, ......N . La somme vectorielle
de ces moments donne le moment magnétique m comme suit :
45
3°) Aimantation d’un milieu matériel
L’application d’un champ magnétique H à un matériau produit
une induction magnétique B, laquelle représente l’intensité du champ magnétique
à l’intérieur de ce matériau. A la présence de cette induction magnétique, un couple
s’exerce sur le dipôle magnétique de moment m :
Ce qui signifie que l’induction magnétique B tend à aligner le dipôle de façon que le
moment m soit parallèle à l’induction. L’énergie potentielle du moment magnétique est
donnée par :
Dans le vide, cette énergie peut être exprimée par W = −μ0.m.H, ou μ0 = 4π10−7H/m
est la perméabilité du vide (l’air).
Ou
Pour de nombreuses substances magnétiques, M [A/m] est reliée à H [A/m] par l’égalité
suivante :
46
Dans ce cas, le champ H et le vecteur aimantation M, ont différentes directions. En
substituant l’équation M = χ.H dans B=μ0.(H+M) on peut écrire :
μ = μ0.μr [H.m-1].
ou :
μ0 est la perméabilité du vide et vaut 4.π.10-7 H.m-1,
μr dépend du matériau ;
μr ≤1 pour les matériaux diamagnétiques ;
μr ≥ 1 pour les matériaux paramagnétiques;
μr >>1 et non linéaire pour les matériaux ferromagnétiques.
La perméabilité est la faculté d'un matériau à modifier les lignes de flux magnétique. Lorsque
la perméabilité du matériau augmente, ‘’ la force d’attraction des lignes de champ’’ dans le
matériau augmente et concentre le champ. La figure II.2 montre que, seul le matériau
ferromagnétique peut canaliser les lignes du champ grâce à sa perméabilité relative.
47
Figure II.2 Canalisation des lignes du champ en fonction de la perméabilité.
48
où µ=µ0.µr est la perméabilité magnétique du matériau (en henry par mètre, symbole :
(H.m-1 ou H/m).
μr = 1+χ
Où χ est la susceptibilité magnétique du matériau.
H , le
Si χ >> 0 (est élevée et positive) et dépend des valeurs antérieures de ⃗
matériau a un comportement non linéaire, c’est le cas des matériaux
ferromagnétiques.
où est une constante parfois appelée constante de Curie et est la température de
Curie.
49
Figure (II.4) : Représentation schématique de l’alignement des moments
magnétiques dans un matériau ferromagnétique.
Le Fer (Fe), le Cobalt (Co), le Nickel (Ni) et un certain nombre de leurs alliages sont
ferromagnétiques.
Quelques terres rares et certains alliages de Manganèse avec l’Aluminium et le Cuivre le
sont aussi.
50
Figure (II.5) : a) Domaines magnétiques, b) Changement d’orientation des
moments magnétiques à travers une paroi de Bloch.
51
b.1) Courbe de première aimantation :
Lorsqu’on applique un champ magnétique extérieur à ce matériau, les domaines magnétiques
dont l’orientation est voisine de celle de H croissent aux dépens de ceux dont l’orientation est
opposée à celle de H. Les parois de Bloch se déplacent donc dans le matériau. A la limite,
lorsque le champ magnétique extérieur atteint une valeur critique Hs, le monocristal
n’est plus constitué que d’un seule domaine ferromagnétique, dont l’orientation est la
même que celle de H; l’induction atteint alors une valeur maximale, Bs appelée induction à
saturation. Ce phénomène est représenté par la courbe OA de la Figure (II.7), courbe
appelée courbe de première aimantation ou courbe de magnétisation.
52
champ coercitif (point C, Figure (II.7)). Lorsque l’intensité du champ H croit, l’induction
atteint de nouveau la valeur maximale Bs (courbe CD, Figure (II.7)).
Enfin lorsqu’on change le sens du champ et qu’on fait varier son intensité; on obtient la
courbe DEFA (Figure (II.7)). La courbe d’aimantation ainsi obtenue est une boucle
d’hystérésis ou cycle d’hystérésis (ABCDEFA), dont les paramètres caractéristiques sont
les grandeurs Bs, Br et Hc.
Introduction
On classe des matériaux selon leurs propriétés magnétiques. Les matériaux magnétiques
sont généralement séparés en deux classes : les matériaux doux et les matériaux durs
(aimants permanents). Le matériau doux se sature avec un champ d’excitation très
faible alors que le matériau dur requiert un fort champ d’excitation.
||B||= BM = μ0 x kI
avec μ0 = 4π.10-7 est la perméabilité du vide.
N .I
(voir l’exemple précédent ou H= dans le cas du solénoïde de la page 39)
l
53
A.2) Substance ferromagnétique
Certaines substances dites ferromagnétiques, très souvent à base de fer, ont une perméabilité
très élevée :
B = μH avec la perméabilité relative μr = μ/μ0 ≈ 103 à 105.
exemple : solénoïde de 500 spires/m
54
A.3) Courbe de première aimantation et Hystérésis du circuit
Magnétique
En zone linéaire (1) : pour des valeurs faibles de l’excitation ⃗H , l’induction magnétique
croît linéairement en fonction de l’excitation ⃗B =µ 0 H
⃗ . Dans cette zone le champ B est trop
faible.
La zone (2) : pour des valeurs un peu plus élevées de ⃗ H , l’induction magnétique croît
beaucoup moins vite que l’excitation : il n’y a pas de proportionnalité. Les machines
électriques fonctionnent dans la zone utile « 2 » (légèrement saturée).
En zone saturée (3): pour des excitations fortes, l’induction magnétique augmente lentement
avec l'augmentation de l’excitation. La quantité B = BS est appelée aimantation à la saturation.
le courant I créant B est trop élevé (échauffement de la machine).
55
Figure II.10 : Cycle d’hystérésis.
a) Champ coercitif Hc
En science des matériaux, le champ coercitif d'un matériau ferromagnétique
désigne l'intensité du champ magnétique qu'il est nécessaire d'appliquer, à un matériau
ayant initialement atteint son aimantation à saturation, pour annuler l'aimantation du
matériau. Le champ coercitif est usuellement noté Hc.
Lorsque le champ coercitif d'un ferromagnétique est très élevé, le matériau est
qualifié de dur. Il est alors très approprié comme matériau pour la fabrication d'aimants
permanents, par exemple à l'intérieur de moteurs électriques ou des supports
d'enregistrement magnétiques (disques durs, disquettes, bandes magnétiques, etc…).
56
La Figure II.11 montre une famille de cycles d'hystérésis dépendante de la
microstructure d’un matériau de fer et en particulier dépendante de la taille des grains
cristallins donnant différentes inductions de rémanence Br et différents champs
coercitifs Hc.
Si le diamètre D de grain est petit HC est faible. De même si HC est élevé, le diamètre D
de grain est élevé. Le champ coercitif HC désigne l'intensité du champ magnétique qu'il
est nécessaire d'appliquer à un échantillon donné d’un matériau ferromagnétique pour
l’aimanter et le désaimanter.
57
1.a) Aciers électriques
Ils sont essentiellement utilisés, dans les machines électriques travaillant aux
fréquences industrielles (transformateurs et machines tournantes).
Ils sont constitués de tôles en acier allié à du silicium (1 à 5 %), ce qui a l'avantage
d'augmenter la résistivité mais l'inconvénient est de rendre les tôles cassantes.
On distingue :
- les tôles classiques à grains non orientés. CFER ≈ 5 W/ kg (cste des pertes dans le fer =
[puissance / masse ])
Elles sont obtenues par un laminage à chaud suivi d'un décapage chimique, d'un
dernier laminage à froid et d'un traitement thermique.
Elles sont essentiellement utilisées dans les machines tournantes et les transformateurs
de faible puissance (< 100 kW).
58
Le tableau II.1 peut être utilisé comme un guide pour choisir le matériau doux
approprié.
59
II.2.2) Matériaux ferromagnétiques durs
Ces matériaux sont utilisés pour la réalisation d'aimants permanents. Ils possèdent
une induction rémanente importante et un champ coercitif élevé.
Ils sont en général massifs et à base de fer ou de terres rares ( Sm : samarium - Nd :
Néodyme).
Ils sont souvent associés à du fer doux qui canalisent les lignes d'induction et sont
aimantés lors du procédé de fabrication.
60
Figure II.13 : Courbe de comparaison des matériaux Doux/Durs
61
1) Alnico
Les Alnico ont été les premiers aimants fabriqués artificiellement. Ils sont aujourd'hui en
perte de vitesse derrière les ferrites et les aimants à base de terres rares.
Ce sont des alliages de fer, d'aluminium, de nickel et de cobalt (les meilleures
performances sont obtenues pour des alliages riches en cobalt).
Ils sont obtenus par moulage à haute température, suivi de divers traitements thermiques
et magnétiques, ou alors par frittage suivi d'une rectification et d'une découpe.
Ils ont une très bonne tenue en température (maintien des performances magnétiques),
ainsi qu'une bonne solidité mécanique. Leur induction rémanente est assez élevée (1,2 T),
mais leur aimantation chute très rapidement de manière irréversible en présence d'un champ H
démagnétisant (augmentation brutale de l'entrefer).
Ils sont surtout utilisés en métrologie ou dans des applications ou les aimants sont exposés
à des sollicitations mécaniques.
Elles présentent le meilleur rapport qualité/prix. Par contre, leur induction rémanente est
assez modeste (< 0,5 T), et leur aimantation chute aussi rapidement de manière irréversible en
présence d'un champ H démagnétisant (idem alnico). De plus, les céramiques obtenues sont
très dures et cassantes ce qui interdit l'usinage des produits finis.
- Champ coercitif très élevé avec une aimantation quasi constante ce qui rend très
difficile une désaimantation de l'aimant.
Ces produits sont relativement chers et n'ont pas une bonne tenue en température. Ils sont
réservés à des applications spécifiques où l'encombrement est le paramètre majeur.
62
4.) Domaines d'applications des aimants permanents
Sont utilisés dans :
- inducteur de machines tournantes de faible puissance (< 10 kW) (machine à courant
continu, synchrone, a aimants permanents).
- Haut-parleur et microphone
- Détecteur magnétique
- Compteur EDF -- freins magnétiques - tachymètre
- Appareil de mesure
Selon les caractéristiques données dans le tableau II.2, on peut l’utilisé comme un guide pour
choisir le matériau dur de l’application approprié.
Critères de choix
Chaque famille d'aimants présente un défaut :
- AINiCo : faible champ coercitif (attention à la désaimantation)
- Ferrites : faible induction rémanente
- Sm-Co : technologie onéreuse
- Nd-Fe-B : faible température d'utilisation due à l'instabilité thermique des
propriétés thermiques
On choisira telle ou telle famille selon les impératifs suivants :
- Ferrites : faible coût de revient
- Terres rares : volume et poids réduits
- AINiCo : solidité mécanique et bonne tenue en température
63
II.2.3) Notions sur les pertes dans les matériaux
ferromagnétiques
Lors de la mesure d’un cycle d’aimantation tel que celui de la figure 1.2, un gonflement du
cycle d’hystérésis est observé lors de l’augmentation de la fréquence appliquée. Un tel
gonflement est présenté à la figure II.16.
64
Figure II.16 : Cycle d'hystérésis mesuré en fonction de la fréquence pour un
matériau faiblement conducteur
Dans un matériau soumis à un champ magnétique variable les pertes magnétiques sont
généralement séparées en trois types :
- les pertes par hystérésis
- les pertes par courants de Foucault
- les pertes excédentaires.
65
L’équation classique de séparation des pertes magnétiques est :
Ph = k1.f .B2max
k1 coefficient des pertes par hystérésis, dépend du matériau et est proportionnel à la
surface du cycle
f fréquence d’excitation (Hz)
B induction crête (T)
Remarque :
66
Dans les aimants permanents, on recherche des valeurs importantes de BR et
Hc : il faut donc augmenter la surface du cycle. Dans ce cas, l’utilisation de
matériaux durs est conseillée.
Ainsi, d'après la loi de Faraday, des courants induits iF, appelés courants de Foucault,
prennent naissance et génèrent dans le matériau des pertes par effet joule r . iF2 :
( e . f . B Max ) ²
Pc =K 2 .
ρ
67
Remarques :
Pour réduire les pertes par courants de Foucault, on peut :
- diminuer l'épaisseur e en utilisant un assemblage de tôles de faible épaisseur
(35/100 ou 50/100) isolées entre elles (circuit magnétique feuilleté).
- utiliser des matériaux magnétiques a résistivité plus élevée :
* tôles d'acier au silicium
* ferrites
68
Les pertes par hystérésis et les pertes excédentaires dépendent grandement de l’état
cristallin du matériau relié à l’historique de déformation et de recuit de l’échantillon, et
de la quantité d’inclusions sous forme de précipités dans le matériau reliée à sa pureté.
Conclusion
Afin de comprendre le phénomène magnétique et le comportement magnétique du matériau
utilisé, nous avons successivement présenté dans ce chapitre :
69
Annexes : Matériaux Magnétiques
Annexe 1 :
L’opérateur gradient ⃗ grad permet donc de construire un champ vectoriel à partir d’un champ scalaire
différentiable f. Il est également noté ⃗
∇ (prononcer nabla) de sorte que ⃗ grad f s’écrit aussi⃗
∇ f . Ce n’est
pas juste un changement de notation pour alléger les écritures...
L’opérateur ⃗∇ sert en effet à construire deux autres opérateurs :
L’opérateur divergence.
L’opérateur rotationnel.
Comment s’exprime cet opérateur ⃗ ∇ dans les différents systèmes de coordonnées ?
L’expression des coordonnées de ⃗ ∇ dans les repères locaux cartésiens, cylindriques et sphériques provient
directement de la définition du gradient d’un champ scalaire f et de l’expression du gradient en coordonnées
locales .
Annexe 2 :
Opérateur Nabla.
Laplacien : Pour f
Application , f = (f1,f2,f3)
Divergence :
70
Rotationnel :
3a : Linéarité.
3c : Composées
Théorème.
2°) Si
71
III. Matériaux Diélectriques :
III.1. Définition
III.2. Propriétés physiques dans les milieux diélectriques
III.2.1) Polarisation diélectrique
III.2.2) Claquage des isolants :
III.3) Caractérisation ou Grandeurs caractéristiques des
milieux diélectriques
III.3.1) rigidité diélectrique
III.3.2) Permittivité diélectrique ε, ou constante
diélectrique
III.4) Notions sur les pertes diélectrique
III.4.1) Circuit équivalent d’une isolation en courant
alternatif
III.4.2) Calcul de l’angle de pertes diélectriques :
III.4.3) Influence de la température sur les isolants :
III.5) Quelques milieux diélectriques usuels
III.6 Utilisations des diélectriques
1) Utilisation comme isolateur dans une ligne HT
2) Utilisation dans les condensateurs
3) Utilisation dans des verres de lunettes
III.1. Définition
Les isolants ou diélectriques sont des matériaux ayant une résistivité très élevée : 108 à
16
10 Ω.m, car ils contiennent très peu d’électrons libres. Un isolant est caractérisé par ses
propriétés électriques, mécaniques, chimiques et thermiques. Un bon isolant ne devrait pas
laisser passer de courant lorsqu’il est soumis à une tension continue. Autrement dit, sa
résistance en courant continu doit être infiniment grande. Cependant, en pratique, un
courant de fuite très faible circule dans tous les matériaux isolants utilises en HT continue.
Le courant passant a travers un isolant en HT continue est également constant et est
appelé courant résiduel. En HT alternative, n’importe quel matériau isolant laisserait
passer un courant capacitif [voir annexe1].
La faculté d'un matériau à être isolant peut aussi être expliquée par la notion de bandes
d'énergie. L'isolation électrique est rattachée à une grandeur physique mesurable, la
résistance, qui s'exprime en ohms (symbole : Ω).
72
Figure III.1 : Représentation schématique des bandes d’énergie
Susceptibilité électrique
La susceptibilité électrique χ est une grandeur qui caractérise la
polarisation créée par un champ électrique. Ce phénomène se produit uniquement par
l'intermédiaire d'un milieu matériel (souvent un matériau diélectrique), et dans de nombreux
cas, l'intensité du champ électrique utilisé est suffisamment faible pour que la polarisation
vérifie la relation suivante :
74
P : la polarisation en C/m2
p0 = q a.
Remarque : jusqu’à présent, les scientifiques ne se sont pas mis d’accord quant au sens a
donner au dipôle électrique, de la charge positive vers la charge négative ou vice versa.
a) A l’échelle atomique :
- En l’absence d’un champ électrique, le moment électrique est nul du fait que les
centres de gravite des charges positives et négatives coïncident.
- Lors de l’application d’un champ électrique, les centres de gravite ne coïncident plus et
les particules (atomes et molécules) sont alignées suivant la direction de E et acquièrent un
moment p0 (voir figure III.2 ).
75
Figure III.2 : Polarisation électronique
P = χ ε0 E
où
χ : susceptibilité diélectrique, ε0 est la permittivité du vide
76
3°) Diélectriques polaires et non polaires :
Tous les diélectriques peuvent être divisés en deux catégories : Diélectriques polaires et
diélectriques non polaires.
La somme totale des charges dans une molécule est nulle, mais l’arrangement (la structure)
de ces charges peut être différent d’une matière à une autre.
Les centres de gravite peuvent coïncider ou ne pas coïncider :
• Dans le 1er cas : la molécule est non polaire.
• Dans le 2ème cas : la molécule (et donc la matière en question) est dite polaire.
Même en l’absence de champ électrique externe, la molécule possède un moment dipolaire.
Il est clair que les molécules arrangées de façon symétrique (qui possèdent un centre de
symétrie) sont non polaires du moment que les centres de gravite des charges positives et
négatives coïncident avec le centre de symétrie. Par contre, les molécules asymétriques sont
polaires.
Les molécules monoatomiques (He, Ne, Ar, Kr, Xe) et les molécules formées de deux
atomes identiques (H2, N2, Cl2, etc.…) sont non polaires. Par contre, les molécules à
composition ionique telles que l’iode de potassium KI ont un moment dipolaire élèvé.
Exemple :
Les molécules CH4 et CCl4 sont symétriques et donc non polaires. Les autres
molécules sont asymétriques et donc polaires.
a) Polarisation électronique :
est due au déplacement du nuage d’électrons par rapport au noyau positif, sous
l’action d’un champ E. Dans ce cas, la polarisation se produit rapidement durant
un bref moment (de l’ordre de 10-15 s). Elle se produit dans les atomes et les ions.
77
Figure III.4 : Polarisation électronique dans un atome d’hydrogène
L’orbite de l’électron à gauche est celle qui existe avant l’application d’un champ électrique
(pas de polarisation), tandis que celle de droite est obtenue après polarisation, et donc un
déplacement d’orbite d’une distance a durant la polarisation, l’atome acquiert un
dipôle p = e a.
b) Polarisation ionique : est due au déplacement mutuel des ions formant ainsi
une molécule asymétrique. Le temps requis pour ce déplacement, afin d’assurer la
polarisation est de l’ordre de 10-12 a 10-13 s.
Les polarisations électroniques et ioniques ont beaucoup en commun. Dans les deux cas, il
s’agit de déplacement de charges (et non pas de rotation) dans la direction du champ
électrique.
78
La polarisation d’orientation peut exister seulement dans les gaz, les liquides et
les matières amorphes visqueuses.
Dans les matières solides, les dipôles sont ≪ figés ≫ et ne peuvent être orientés.
Un dipôle placé dans un champ électrique est soumis à un couple qui tend à l’aligner suivant
la ligne de ce champ.
Remarque :
• La polarisation d’orientation met plus de temps à s’établir (ou à
disparaitre) lors de l’application de la tension (ou la mise hors tension) par rapport aux autres
types de polarisation.
• Tous les types de polarisation provoquent des pertes diélectriques sous
forme de chaleur suite aux frottements.
• Par conséquent, la tension thermique de claquage est généralement plus
faible pour les champs alternatifs, et elle diminue avec l'augmentation de la fréquence de
la tension appliquée.
79
P : est exprimé en [C/m2 ]
D : exprimé en coulomb/mètre carré [C/m2] est le champ déplacement électrique, il
est encore appelé induction électrique ou densité de flux électrique.
l'induction électrique est un champ vectoriel noté = D(r,t) en fonction de la
position dans l'espace = r et du temps t, ou encore = D(r, ) en fonction de la
position dans l'espace =r et de la pulsation , qui apparait dans les équations de
Maxwell des milieux.
a) Diélectriques ferroélectriques :
est le diélectrique non linéaire le plus
typique, en dehors de la dépendance de la permittivité en fonction du champ, il y a :
- Phénomène d’hystérésis sous l’action d’une tension alternative entre D et E
identique a l’hystérésis magnétique entre B et H ;
- De très grandes valeurs de la permittivité ;
- Variation, de ses paramètres en fonction de la température ;
- Présence d’une polarisation spontanée sans l’application d’un champ externe.
b) Diélectriques piézo-électriques :
La piézo-électricité est découverte en 1800 par les chercheurs français Pierre et Paul-
Jean Curie. C’est dû à l’apparition de charges électriques sur les surfaces de quelques
cristaux quand ils sont soumis à des forces mécaniques de compression ou de tension par
exemple.
Il existe l’effet inverse, à savoir la déformation sous l’action d’une tension électrique.
Pratiquement, tous les diélectriques ferroélectriques sont piézo-électriques.
c) Electrets :
Un électret est un composé diélectrique, qui préserve sa polarisation pendant
longtemps après que le champ électrique externe qui a produit cette polarisation est
enlevé, et qui a installé un champ électrostatique dans l'espace environnant.
L’électret crée un champ électrique de la même manière qu’un barreau aimanté crée un
champ magnétique
80
Dans les isolants liquides et gazeux : Si le claquage survient dans les isolants
liquides ou gazeux, la grande mobilité des particules permet à la trace de disparaitre et
l’isolant est ainsi régénéré (si le claquage n’a pas eu lieu pendant une durée assez grande pour
changer les propriétés intrinsèques de l’isolant).
Chaque type de matériau possède une résistance au claquage (rigidité diélectrique)
différente des autres. La rigidité diélectrique dépend considérablement de :
- la fréquence du réseau : la rigidité diélectrique diminuant avec l’augmentation de la
fréquence ;
- la température : la rigidité diélectrique diminuant avec l’augmentation de la
température ;
- la durée d’application de la tension.
NB : La rigidité diélectrique d’un milieu isolant représente la valeur maximum du champ électrique que le milieu peut
supporter avant le déclenchement d’un arc électrique (donc d’un court-circuit).
Pour un condensateur quand cette valeur est dépassée, l’élément est détruit. La valeur maximale de la tension électrique
appliquée aux bornes, est appelée tension de claquage du condensateur.
81
Le ‘’ claquage électrique pur ‘’se produit sous l’action des collisions des électrons et ions
accélères par le champ électrique avec les particules de l’isolant.
Le claquage intrinsèque est accompli en une durée de formation de l'ordre de 10-8s et là
on admet que le claquage est de nature électronique.
Avalanche Electronique
On considère deux électrodes planes placées dans un gaz et soumises à une tension élevée.
Electron primaire : créé par ionisation grâce à des agents naturels tels que les rayonnements
cosmiques et la radioactivité de la terre.
Description de l’avalanche :
L’électron primaire e0 accélèré par le champ E entre en collision avec un atome
A1 et l’ionise, A1 libère un électron et devient lui même un ion positif.
Les électrons e0 et e1 ionisent par collision deux atomes A2 et A3 qui libèrent deux
électrons e2 et e3. Ces quatre électrons entrent en collision avec 4 autres atomes qu’ils ionisent
=> avalanche électronique.
La multiplication des électrons se poursuit suivant ce processus jusqu’à ce que
l’avalanche arrive à l’anode.
82
Si le facteur de pertes tgδ (en CA) et la conductivité (en DC) sont faibles et leur
augmentation en fonction de la température également faible, tandis que la conductivité
thermique est élevée (qui aide à dégager la chaleur et a installer un équilibre stable entre
l’échauffement et le dégagement de la chaleur), le claquage thermique devient difficile et
l’isolant peut fonctionner pendant longtemps.
Remarques :
2c.1) Généralement le claquage thermique se produit dans la région au centre
des électrodes là où le refroidissement est difficile, tandis que le claquage électrique se
produit dans les parties pointues des électrodes dans les régions à champ E condensé
(rebords, défauts de fabrication du diélectrique…). Il est également possible d’assister à
une transition de claquage électrique- claquage thermique et vice- versa.
2c.2) Il n’est pas nécessaire que la totalité du volume soit chauffé, il suffit qu’une
petite partie soit altérée ou l’échauffement est intense.
ou bien
83
pour perfectionner la fiabilité des systèmes d’isolation à HT. L’interprétation et l’analyse des
grandeurs mesurées constituent la clé pour estimer le risque de défaillance de cette isolation.
Quel que soit le mécanisme de détérioration, il en résulte une érosion lente de l'isolant et une
réduction considérable de la tension critique de claquage.
On considère un isolant solide dans lequel existe une inclusion gazeuse. Cela peut être
modélisé par le circuit de la figure.
La capacité du diélectrique voisin (supposée sans pertes), de surface S et de hauteur d–d1 est :
84
Avec U : tension totale appliquée.
En remplaçant les capacités par leurs expressions, on trouve :
Exemple :
Application numérique
d = 10 mm
εr2 = 4
d1 = 0,1 mm
U = 20 kV, 50 Hz
Par conséquent:
Ec = Uc / d1 = 0,78/0,01 ≈ 78 kV/cm.
Or nous savons que, dans l’air à la pression atmosphérique, le champ critique de claquage est
de l’ordre de 21 kV/cm en valeur efficace et 30 kV/cm en valeur crête. Nous aurons donc un
claquage ou DP (décharge partielle) dans la cavité.
• Causes d’origine électrique : des charges électriques sont injectées par les électrodes ou
proviennent par dissociation de particules dans le volume du matériau.
• Claquage dût à des effets parasites : des défauts dans le matériau sous forme d’inclusions
solides ou gazeuses, qui provoquent une distorsion du champ électrique.
85
Tableau III.1: des valeurs de la rigidité diélectrique de certains diélectriques
Il est évident que la rigidité diélectrique des isolants solides est beaucoup plus grande que
celle des isolants liquides et gazeux. Par conséquent, il peut se produire une décharge
glissante plutôt qu’un claquage.
leur rigidité diélectrique ;
leur permittivité diélectrique ε, ou constante diélectrique ;
leur angle de perte ou tangente delta, tan(δ).
III.3.1) rigidité diélectrique
La rigidité diélectrique d’un milieu isolant représente la valeur maximum du
champ électrique que le milieu peut supporter avant le déclenchement d’un arc
électrique et donc d’un court-circuit. L’apparition de l’arc électrique dans l’isolant
engendre un courant intense traversant l’isolant en suivant le chemin formé par l’arc lui-
même. Dans ce cas, l’isolant est percé: il y a rupture diélectrique ou claquage qui détruit
l’isolant. On utilise aussi l'expression champ disruptif. Pour un condensateur, quand cette
valeur est dépassée, l’élément est détruit. La valeur maximale de la tension électrique
appliquée aux bornes, est appelée tension de claquage du condensateur.
Si le champ électrique dépasse la rigidité diélectrique du matériau, on parle de claquage,
et le matériau peut voir ses propriétés physiques modifiées, parfois de façon réversible
pour les isolants gazeux et liquides (recombinaison des ions avec des électrons), et parfois
de façon irréversible pour les isolants solides (carbonisation).
Cas particulier
Dans le cas d'un isolant gazeux, la rigidité diélectrique dépend de la pression du gaz,
selon une relation non linéaire. (Loi de Paschen)
86
Avec
A s'exprimée en [Torr-1.cm-1 ]
B en [V.Torr-1.cm-1].
γ est le second coefficient de Townsend, qui dépend de la nature des électrodes.
La loi de Paschen, énoncée par le physicien allemand Friedrich Paschen en 1889, indique que
l'apparition d'un arc électrique dans un gaz, à un certain champ électrique de claquage (dit
champ disruptif), est une fonction généralement non linéaire du produit de la pression P
du gaz par la distance d entre les électrodes.
87
Figure III.13 : Courbe de Paschen, en abscisse le produit pression fois distance, en
ordonnée la tension.
À la base, l'air est un fort isolant. Mais sous de fortes tensions, les électrons qui
composent les atomes des molécules de l'air sont littéralement arrachés à leur orbite de
valence pour participer à la conduction électrique : la foudre traverse alors l'atmosphère. La
valeur du champ disruptif de l'air la plus communément admise est : 36000 V.cm-1
Cette interprétation étant plus connue sous le nom de « règle des 30000 V par cm ». Cela
laisse présager en outre de l'ordre de grandeur des tensions mises en jeu dans le phénomène de
la foudre.
Pour un air saturé en humidité, cette valeur peut tomber à 10 000 V.
Propriétés particulières
Par rapport aux positions relatives de la direction du champ électrique et des surfaces
principales de l’isolant, la rigidité diélectrique peut être transversale ou longitudinale.
On peut également parler de champ disruptif dans le cas des câbles électriques, où le cœur
(appelé également l'âme) est séparé de la gaine de masse par un isolant. Ici encore, un champ
électrique radial trop élevé conduit au claquage de cet isolant, endommageant
irréversiblement le câble.
88
Tableau III.2 : Rigidité diélectrique de quelques diélectriques usuels
1
ε 0=
μ0C2
où :
- μ0 est la constante magnétique
- c est la vitesse de la lumière dans le vide.
Dans le système d'unité SI ε0 est la permittivité absolue du vide (ou de l’air) et a pour valeur:
ε0 = 8,854187817...×10−12 F·m-1.
Elle intervient dans de nombreux domaines, en particulier en optique, via l'indice de
réfraction. Elle est utilisée dans les lois de réfraction et de réflexion de la lumière.
89
Pour un matériau donné de permittivité ε, on définit la permittivité relative par
rapport à celle du vide par la relation :
εr=ε/ε0
Cette valeur ne possède pas d'unité et est toujours supérieure à 1.
Pour l’air, les gaz et le vide, εr= 1. Donc, ε =ε0= 8,85.10 -12 F/m .
Pour tous les autres isolants, εr > 1.
90
On appelle pertes diélectriques, la partie de l'énergie électrique qui se
transforme en chaleur dans les milieux diélectriques. Une partie de ces pertes due au
courant momentané est dite ohmique, et l'autre partie associée au déplacement des
charges est dite pertes diélectriques.
Les pertes diélectriques dépendent fortement de la concentration des défauts
ponctuels dans le matériau et sont caractérisées par l'angle de déphasage entre la tension
sinusoïdale U = U0 cosωt appliquée aux bornes d'un condensateur et l'intensité du
courant I=Io cos (cosωt+φ) qui traverse le circuit.
L'énergie dissipée dans le matériau diélectrique est calculée par P=U I Cos φ.
Dans le domaine de l'électronique, l'angle φ étant très proche de π/2, on utilise donc la
tangente de l'angle complémentaire δ pour exprimer les pertes diélectriques.
C : représente la capacité entre les deux conducteurs et la résistance R est la résistance
d’isolement de l’isolant, elle est toujours ≥ 1012 Ω.
91
L’angle de pertes δ est défini comme étant l’angle complémentaire du déphasage
entre la tension U entre les conducteurs et le courant de fuite I traversant l’isolant :
On a :
92
2°) Classification thermique des isolants
Les isolants sont classés suivant la température maximale en dessous de laquelle ils ont
une durée de vie d’une dizaine d’années.
2.) Liquides
- le pyralène, autrefois utilisé dans les transformateurs, mais qui tend à disparaître à
cause de ses risques.
- l'huile minérale, qui a remplacé le pyralène dans les transformateurs
- l'eau pure. Si l'eau usuelle est conductrice, une eau parfaitement pure est un très bon
isolant. La difficulté de garder une eau très pure rend toute utilisation industrielle difficile.
- l'huile végétale, innovation récente dans l'isolation diélectrique dans les transformateurs
électriques.
3.) Gazeux
- l'air
- l'hexafluorure de soufre
- l'azote
93
1) Utilisation comme isolateur dans une ligne HT
Les diélectriques étant de bons isolants électriques et thermiques, et sont donc utilisés pour
gainer les câbles électriques afin d'éviter des contacts avec d'autres câbles ou des personnes.
Annexe 1:
Définition du courant capacitif
94
Comme pour tout condensateur de charge Q et capacité C, un courant capacitif, ic, peut traverser la double
couche lorsque son état d'équilibre est perturbé :
comme :
Annexe 2:
𝜇i𝑛𝑑=𝛼×𝐸
Remarque : L’unité SI de la polarisabilité est le C·m2·V-1, mais on utilise couramment le volume de
polarisabilité 𝛼′=𝛼/4𝜋𝜖 en m3. 0
Pour une molécule, le phénomène est plus complexe, car les directions de l’espace ne sont plus équivalentes. On
peut alors définir une polarisabilité électronique moyenne.
On retiendra que la polarisabilité est la capacité qu’a un nuage électronique à se déformer sous l’action d’un
champ électrique extérieur.
95
Chapitre 2 : CIRCUITS MAGNETIQUES
(07H30 cours + 03H TD)
I. Lois et théorèmes fondamentaux
96
Chapitre 3 : CIRCUITS TRIPHASES
(06H30 cours 03H TD)
I. Systèmes équilibrés en régime alternatif sinusoïdal et couplages
usuels
V. Systèmes déséquilibrés
97
Chapitre 4 : TRANSFORMATEURS
(12H cours + 06H TD + 06H TP)
I. Bobine à noyau ferromagnétique.
98
Travaux Pratiques :
1°) Transformateur monophasé sous charge réduite (étude à vide et en court-
circuit)
Annexe 1 :
1°) Milieux diélectriques, linéaires, homogènes, isotropes
* diélectrique : milieu isolant constitué de molécules polaires ou polarisables.
* linéaire : le champ électrique est suffisament modéré pour avoir proportionnalité entre
le moment induit et le champ électrique.
* homogène : tout est pareil.
* isotrope : toutes les directions sont équivalentes.
Annexe 2 :
99
II.1. Propriétés physiques
Les principales propriétés magnétiques d’un matériau sont :
Perméabilité magnétique
Susceptibilité magnétique
Aimantation
Champ coercitif
Point de Curie
Hystérésis
a) Relation de constitution
Si le régime du matériau est dit linéaire, le champ magnétique et le
champ d'excitation magnétique sont reliés, dans un matériau donné, par la relation dite
« constitutive » :
où µ est la perméabilité magnétique du matériau (en henry par mètre, symbole : H.m-1 ou
H/m).
Attention, cette relation de constitution est commode et se rencontre dans de nombreux cas
mais n'est pas universelle, y échappe notamment les cycles d'hystérèse, les phénomènes de
saturation, les milieux biréfringents, les milieux chiraux, les milieux optiques non linéaires,
etc.
100
La perméabilité magnétique du matériau (µ) s'exprime par le produit de la perméabilité du
vide (µ0, exprimée en henry par mètre) et de la perméabilité relative (µr, sans dimension) :
µ=µ0.µr
- µ0 est une constante universelle, la constante magnétique, qui vaut 4π×10-7 H/m
- µr dépend du matériau.
Dans l'air, le vide, les gaz, le cuivre, l'aluminium, la terre, et d'autres matériaux, µr est
approximativement égal à 1, ces matériaux ne pouvant alors canaliser le champ magnétique.
101
Figure : Perméabilité magnétique
c) Influence de la température
Pour les matériaux ferromagnétiques, il existe une température
caractéristique, dite température de Curie Tc, au-dessus de laquelle ils perdent leur propriété
ferromagnétique :
a) Description microscopique
En présence d'une excitation magnétique , les différents moments magnétiques
électroniques ou nucléaires vont se diviser en différents niveaux d'énergie. Pour le noyau
d'hydrogène caractérisé par un spin de valeur 1/2, l'aimantation peut prendre deux positions
dites parallèle ou anti-parallèle. L'état parallèle étant de plus basse énergie, il est plus peuplé
et il en résulte dans le milieu, une aimantation nucléaire macroscopique notée .
b) Caractérisation macroscopique
L'aimantation est proportionnelle à l'excitation magnétique appliquée : le coefficient de
proportionnalité, noté , définit la susceptibilité magnétique du milieu ou matériau
considéré.
102
avec l'aimantation en ampère par mètre (A/m), la susceptibilité magnétique
(sans dimension) et l'excitation magnétique appliquée aussi en ampère par mètre
(A/m).
- Lorsque est positif, on dit que le corps dans lequel apparaît l'aimantation est
paramagnétique.
- Lorsque est nul, on a du vide.
- Lorsque est négatif, le corps est dit diamagnétique.
c) Exemple de matériaux
103
utilisé est suffisamment faible ou si le diélectrique en question est isotrope, la polarisation
vérifie la relation suivante :
,
Où désigne la partie réelle de la susceptibilité électrique.
b) Difficulté du calcul
Dans la plupart des cas, plusieurs de ces phénomènes sont présents et se cumulent. La
principale difficulté du calcul réside dans le fait que le champ électrique macroscopique dans
lequel est plongé le matériau est souvent différent du champ électrique local qui agit
réellement sur les constituants microscopiques et donc crée la polarisation. C'est pourquoi il
faut distinguer susceptibilité (grandeur macroscopique) de polarisabilité (grandeur
microscopique). Enfin, la polarisation modifiant en retour le champ électrique, il est souvent
nécessaire de faire appel à une méthode auto-cohérente
On se place dans le cas d'un gaz très peu dense[1] soumis à un rayonnement[2] de
fréquence . La modélisation la plus simple fait appel à la notion d'atome de Lorentz
décrivant l'interaction entre un atome et du rayonnement par la mécanique classique. Ce
modèle, également appelé modèle de l'électron élastiquement lié, consiste à supposer que les
électrons gravitant autour du noyau atomique sont soumis à trois forces :
- la force attractive de la part de ce noyau (supposée correspondre à un oscillateur
harmonique de fréquence ),
- la force sinusoïdale due au champ électrique ,
- et une force de freinage[3] en .
104
Le mouvement obtenu peut alors être relié à celui d'un dipôle électrique, et finalement, la
somme de tous les dipôles est égale à la polarisation recherchée. Ce modèle aboutit à
l'expression suivante de la susceptibilité électrique :
Où
où est maintenant un tenseur d'ordre 2, autrement dit une matrice carrée 3x3. Si les trois
dimensions spatiales sont nommées x, y et z, la relation précédente développée devient :
On peut aller encore plus loin dans la description de la susceptibilité électrique car il existe
des cas où la polarisation n'est pas directement reliée à E, mais plutôt à des puissances de E.
Par exemple, la polarisation peut être proportionnelle à E ². Dans ces cas dits non-linéaires, on
a recours à des susceptibilités électriques qui sont des tenseurs. Pour comprendre les
phénomènes qui en découlent, on a recours à l'optique non-linéaire.
e) Notes et références
1. ↑ Dans ce cas champ local et champ macroscopique sont identiques, ce qui permet d'éviter le passage du
microscopique au macroscopique.
2. ↑ c'est-à-dire un régime sinusoïdal permanent : le champ électrique est supposé sinusoïdal dans le temps, et on
attend que le régime transitoire soit dépassé.
3. ↑ Cette force, appelée réaction de rayonnement, vient du fait que les électrons accélérés rayonnent, et donc
perdent de l'énergie. Elle est en toute rigueur proportionnelle à mais son effet, au premier ordre en , est
un amortissement du mouvement de l'électron qui est bien rendu par la force de frottement fluide supposée ici. La
valeur de est déduite de ce développement limité (cf. Alain Aspect, Claude Fabre et Gilbert Grynberg, Optique
quantique 1 : lasers [lire en ligne [archive]], p. 177-179).
105
4°) Aimantation
a) Aimant permanent
Un aimant permanent ou aimant dans le langage courant, est un objet fabriqué dans un
matériau magnétique dur, c’est-à-dire dont le champ rémanent et l'excitation coercitive sont
grands (voir ci-dessous). Cela lui donne des propriétés particulières liées à l'existence du
champ magnétique, comme celle d'exercer une force d'attraction sur tout matériau
ferromagnétique.
c) Caractéristiques
Les aimants permanents contiennent presque toujours des atomes d'au moins un des éléments
chimiques suivants : fer, cobalt ou nickel, ou de la famille des lanthanides (terres rares). Les
aimants naturels sont des oxydes mixtes de fer II et de fer III de la famille des ferrites (oxyde
mixtes d'un métal divalent et de fer III). Ce sont des matériaux magnétiques durs (à cycle
d'hystérésis large). Il existe aussi des aimants moléculaires comme des aimants de chimie de
coordination[4], des aimants organo-métalliques[8] et des aimants purement organiques (CHNO)
[9]
mais en 2010, ils ont tous des températures de Curie très basses excepté V(TCNE)2[10] (di-
tétracyanoéthylénure de vanadium).
106
- La température de Curie : température pour laquelle le matériau perd son aimantation, et
ce définitivement (le matériau ne retrouvera pas son aimantation d’origine après
refroidissement), mais néanmoins de façon réversible (une fois refroidi, le matériau retrouve
ses propriétés ferromagnétiques et pourra à nouveau être magnétisé).
Ce travail s'est transformé en énergie du champ magnétique dans le volume créé entre l'aimant
et le fer. La densité d'énergie par unité de volume due au champ magnétique est :
[ J.m-3 ]
Ainsi, un aimant permanent à base de néodyme-fer-bore de 2 cm de diamètre ayant une force
d'adhérence de 2 kg (soit environ 20 newtons), génère un champ magnétique à proximité de sa
surface d'environ : tesla, soit 4 000 gauss[12].
107
5°) Champ coercitif
7°) Hystérésis
108