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de Mathématiques
2001-2002
ÉCOLE POLYTECHNIQUE
Illustration de couverture :
Fluides en rotation dans l'atmosphère de Jupiter.
Majeure 1 de Mathématiques
2001-2002
Les cours proposés dans la Majeure 1 de Mathématiques couvrent des domaines divers de
la géométrie, de l'analyse et de l'algèbre. Avec leur mélange de théories fondamentales et
d'applications d'une très grande actualité, ils constituent une formation qui sera hautement
appréciée par le plus grand nombre des écoles qui assurent la formation d'ingénieur en
convention avec l'École polytechnique. Évidemment, elle sera indispensable à ceux qui
envisagent une carrière de recherche en mathématiques. Les sujets des cours ont été choi-
sis à la fois pour leur importance théorique et pour leur ouverture aux applications de pointe,
telles la cryptographie (Algèbre, arithmétique et codes), le traitement des images (Bases
mathématiques de l'analyse des images digitales) ou la robotique (Systèmes dynamiques).
Le cours Équations de la mécanique des fluides illustre la puissance des méthodes d'ana-
lyse pour l'étude des phénomènes d'écoulement des fluides. Dans Groupes et symétries
apparaîtra l'importance fondamentale des méthodes de théorie des groupes en mécanique
analytique et en physique quantique.
De plus, une harmonisation des horaires permet de choisir l'un des modules de la Majeure
de Mathématiques parmi ceux offerts par le Département de Mathématiques appliquées.
Ainsi par exemple, au choix du module Systèmes dynamiques pourra s'ajouter celui du
module Analyse et commande de systèmes dynamiques du Département de Mathématiques
appliquées, ou bien au cours de Bases mathématiques de l'analyse des images digitales
pourra être adjoint le cours de Traitement du signal, enseigné par le Département de
Mathématiques appliquées.
Cette majeure sera constituée de trois modules de 9 blocs (1 heure et demie de cours sui-
vies de deux heures de petite classe) et d'un approfondissement.
Prérequis
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Liste des modules de Majeure 1 du Département de Mathématiques
Approfondissements
Des approfondissements en liaison avec chacun des modules précédents seront proposés.
Leur structure sera souple, le travail personnel sur documents jouera un rôle prépondérant,
éventuellement précédé de quelques cours d'introduction. Ils conduiront à la rédaction d'un
mémoire et à une soutenance orale. En octobre, chaque élève choisira son domaine d'ap-
profondissement en rapport avec l'un des trois modules qu'il aura choisis parmi les cinq
ci-dessus.
Le module Équations de la mécanique des fluides pourra être choisi (sous une forme appro-
priée) comme enseignement d'approfondissement de la Majeure 1 de Mécanique.
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Programmes des modules
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S ystèmes dynamiques
La théorie des systèmes dynamiques est l'étude qualitative des équations différentielles
ordinaires. Ces équations interviennent dans de nombreux exemples de modélisation, que
ce soit en physique, en mécanique ou dans d'autres domaines. Le premier exemple de
modélisation écologique, pour expliquer les variations de populations de poissons dans
l'Adriatique, fut l'équation de Lotka-Volterra. Depuis, bien d'autres phénomènes en chi-
mie, biologie, écologie, épidémiologie ont été modélisés par des systèmes dynamiques :
réactions chimiques oscillantes, influx nerveux, etc.
Les systèmes dynamiques interviennent aussi dans les problèmes de contrôle et d'accessi-
bilité. Il s'agit de savoir si certaines liaisons mécaniques permettent à un objet d'atteindre
une position donnée. L'exemple classique qui intervient en robotique est celui des bras
articulés : on souhaite que la main puisse prendre le plus de positions possibles. Le même
problème se pose dès que l'on a des liaisons de roulement sans glissement.
Le cours donnera un certain nombre d'outils simples de la théorie des systèmes dynamiques
et en montrera quelques applications. On commencera par l'étude de problèmes linéaires,
puis on étudiera la dynamique non-linéaire, et ses aspects géométriques. On essaiera de
mettre en évidence les phénomènes les plus simples : orbites périodiques, moyennisation,
attracteurs, chaos.
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Champ de plans non inté-
grable et courbe tangente
à ce champ de plans.
Bibliographie
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A lgèbre, arithmétique et codes
Jean-François Mestre
La théorie de l'information, créée par Shannon au milieu du siècle dernier, utilise de façon
essentielle aussi bien le calcul des probabilités que l'analyse numérique, la géométrie algé-
brique et l'arithmétique. De même en cryptographie, qui n'est plus l'apanage des seuls
militaires, et qui est désormais indispensable pour assurer la sécurité des transferts d'in-
formation, les meilleurs cryptosystèmes s'appuient sur de l'arithmétique certes élémentaire,
mais posent en même temps des problèmes parmi les plus difficiles des mathématiques
d'aujourd'hui.
Le but de ce cours est de montrer l'interaction entre cette discipline protéiforme et récente
qu'est la théorie de l'information et certaines des branches les plus anciennes des mathé-
matiques, l'algèbre, l'arithmétique et la géométrie. Les problèmes nouveaux y sont nombreux
et souvent fascinants.
De plus, ces développements ont à peine quelques années, d'où l'avantage de pouvoir entrer
de plain-pied dans certaines des recherches les plus pointues du domaine, en quelques
heures et sans avoir à acquérir par trop de connaissances nouvelles.
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La transmission d'images
astronomiques (ici Mars) utilise des
codes correcteurs d'erreurs, notamment
le code de Reed-Muller R1,5 .
Bibliographie
- Van Lint, J. H., Introduction to Coding Theory, 3e éd., Springer-Verlag, 1999 (Graduate
Texts in Mathematics 86).
- Demazure, M., Cours d'algèbre : primalité, divisibilité, codes, Cassini, 1997.
- Koblitz, N., A Course in Number Theory and Cryptography, 2e éd., Springer-Verlag,
1994.
- Zémor, G., Cours de cryptographie, Cassini, 2000.
Les thèmes d'approfondissements suivants peuvent donner lieu à des développements aussi
bien de nature théorique que plus tournés vers la programmation, avec éventuellement des
résultats inédits.
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G roupes et symétries
Les interactions entre la théorie des groupes et les sciences physiques sont multiformes et
en expansion très rapide. La cristallographie, la chimie, la physique atomique et sub-ato-
mique, ainsi que les théories de champ utilisent à des titres divers la théorie des groupes
finis ou des groupes de Lie (groupes de matrices, groupes de transformations de l'espace
usuel ou d'un espace de dimension supérieure), ou même des groupes plus généraux (groupes
de jauge, groupes de Kac-Moody). Dans la plupart des cas, il s'agit de faire agir les groupes
sur des espaces vectoriels, c'est-à-dire de représentations des groupes. Pour un groupe de
Lie on se ramène au problème des représentations de son algèbre de Lie, constituée par
les générateurs infinitésimaux de ses sous-groupes à un paramètre. Aujourd'hui de nou-
veaux résultats théoriques, utilisant algèbre, géométrie différentielle et analyse, sont publiés
chaque jour, et le domaine des applications s'étend constamment.
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Boîte en laque à symétrie S3
(Chine, 16e siècle, musée de Münster).
Bibliographie
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É quations de la mécanique des fluides
Gilles Lebeau
Les équations de la mécanique des fluides, étudiées depuis le 18e siècle, posent des pro-
blèmes d'analyse mathématique dont beaucoup restent non résolus. Qu'il s'agisse des
équations d'Euler ou de Navier-Stokes, la compréhension du comportement des solutions
de ces équations aux dérivées partielles en dimension trois fait partie des problèmes majeurs
des mathématiques du 21e siècle.
En revanche, en dimension deux, des avancées spectaculaires ont été accomplies ces vingt
dernières années. L'objectif de ce cours est de présenter les méthodes d'analyse les plus
récentes qui ont permis de faire progresser notre compréhension des fluides : analyse micro-
locale non linéaire, paraproduits, limites faibles et défauts. Les six premiers cours seront
consacrés à l'étude des équations d'Euler et les trois derniers aux équations de Navier-
Stokes .
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Tourbillons vus par Hiroshige.
Bibliographie
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B ases mathématiques de l’analyse des images digitales
Jean-Michel Morel
Le cours présente une introduction à la théorie des images digitales, de leur formation, de
leur traitement et de leur analyse en « vision par ordinateur ». Les outils mathématiques
utilisés sont éclectiques : analyse de Fourier et distributions, probabilité géométrique et
des éléments de statistique et de théorie des grandes déviations. Toutefois aucune connais-
sane préalable spécialisée en probabilités et statistiques n'est nécessaire.
Bien que ce cours soit un cours de mathématiques et ne comporte pas de travaux pratiques,
le lien avec l'expérimentation sera aussi direct que possible : de nombreux résultats d'ex-
périences sur les images digitales seront discutés en cours et un logiciel comportant la
plupart des opérateurs de traitement ou d'analyse d'images sera mis à la disposition des
élèves (sous Linux ou Unix).
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a) Image bien échantillonnée.
b) Image mal échantillonnée : les rayures ne sont pas là où elles devraient être.
L'explication se fera par la théorie de Shannon et l'analyse de Fourier.
(Expérience de Lionel Moisan. Images à paraître dans La Recherche, avril 2001)
Bibliographie
Chacun des cinq thèmes traités peut faire l'objet d'un approfondissement.
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© IMPRIMERIE ÉCOLE POLYTECHNIQUE - Maquette : F.Zantonio - 2001
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