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COURS - ATELIER MULTITECHNIQUE 1-Sem.2 - Pour Fusion
COURS - ATELIER MULTITECHNIQUE 1-Sem.2 - Pour Fusion
INTRODUCTION
Dans un atelier de fabrication mécanique, on distingue, deux principaux types d’activités :
Les activités de mise en forme de la matière qui consistent à obtenir des pièces par façonnage ;
Les activités d’assemblage des pièces façonnées pour constituer des produits manufacturés que
C’est le domaine de l’usinage dont les moyens sont sans cesse perfectionnés pour diminuer le
C’est le domaine du formage à chaud ou à froid, de la fonderie, du frittage. Les procédés sont
sans cesse perfectionnés pour les mêmes raisons que précédemment : diminution des coûts de
Pour mieux comprendre le cours de fabrication mécanique, l’étudiant doit avoir comme pré-requis,
des connaissances en RDM (notions de sollicitations), en sciences des matériaux (usinage et choix des
matériaux de coupe), en dessin technique (types de dessins, notions de vue, coupe, la norme, etc).
I-DEFINITIONS :
La fabrication mécanique a pour but de confectionner, maintenir en état, réparer tous les mécanismes
courants.
La fabrication des mécanismes consiste à transformer des matériaux reçus dans une forme de produit
brut pour réaliser des pièces par enlèvement de matière. Les pièces, une fois usinées seront réunies et
assemblées entre elles pour constituer le mécanisme prévu. Le choix du matériau ne dépend pas du
mécanicien (de l’opérateur), mais il doit en connaître les caractéristiques physiques afin de prendre les
dispositions et précautions nécessaires à ses transformations.
Un mécanisme est aussi appelé produit industriel (c’est la combinaison, agencement de pièces mécanique et
d’organes montés en vue d’un fonctionnement). Le produit industriel c’est ce que fabrique et vend une
entreprise. Chaque produit est fabriqué pour répondre à un besoin.
I.1. Exemple de produits :
1. La bicyclette pour le fabricant de bicyclette.
2. La vis (avec ou sans tête) pour le fabricant des vis.
3. Le noyau Neiman est un produit pour le fabricant de serrures.
4. L’ampoule électrique est un produit pour le fabricant des ampoules.
I.2. LA PIECE MECANIQUE : Une pièce mécanique est un volume délimité par des surfaces. Certaines
surfaces restent brutes (la pièce avant son usinage), d’autres sont façonnées par coupe à l’outil pour leur
donner les formes et les dimensions précisées sur le dessin de définition du produit (esquisser un dessin).
Le tableau ci-dessous présente les procédés les plus couramment utilisés pour la mise en
forme ou pour l’obtention des pièces mécaniques.
L’objectif ici consiste à montrer qu’il existe de nombreux moyens pour façonner la matière et
chacun d’eux débouche sur une spécialité professionnelle :
II. LE TOUR
II.1. HISTORIQUE
Le tour est l’une des machines-outils les plus anciennes. Il est à l’origine de la plupart des machines les
plus modernes de notre civilisation actuelle. On en trouve un témoignage sur les monuments laissés par les
Egyptiens dans la plus lointaine antiquité. On classer l’évolution de cette machine – outil suivant cet ordre
chronologique.
Le tour de potier ;
Le tour à latte ou à perche ;
Le tour primitif horizontal.
II.3. UTILISATION
C’est une machine d’outillage conçue pour le travail unitaire et la petite série. Il permet la réalisation
de différentes surfaces (plane, cylindrique, conique , tronconique, courbe, hélicoïdale, etc…) nécessitant
toujours une rotation de la pièce autour d’un axe de révolution.
C’est un procédé d’usinage permettant d’obtenir des formes de révolution extérieures ou intérieures,
à l’aide d’outils généralement à tranchant unique. La pièce est animée d’un mouvement de rotation. La
trajectoire de l’outil définit la forme (fig.1). Le mouvement communiqué à la pièce prend le nom de
mouvement de coupe (Mc). Celui communiqué à l’outil prend le nom de mouvement d’avance (Ma).
Pour que l’outil produise une surface par enlèvement de la matière (copeau), un réglage de position
est nécessaire (prise de passe). Ce troisième mouvement est appelé mouvement de pénétration et on le
désigne par Mp.
Le porte outil (1) est solidaire d’un chariot monté sur une coulisse pivotante (2), laquelle
repose sur un chariot transversal (3). L’ensemble est porté par un trainard (4) qui est guidé en translation par
le banc (5). La broche, qui communique son mouvement de rotation à la pièce, est montée dans la poupée
fixe (6). La poupée mobile (7), reçoit généralement une pointe destinée à supporter l’extrémité de la pièce.
Elle peut également recevoir des outils tels que le foret, l’alésoir, la filière …etc.
SECURITE :
Le banc rompu augmente la capacité des tours (pièces de grand diamètre et de faible longueur).
Le tour frontal
II.5.4. Les tours verticaux :
Ils permettent le tournage des pièces lourdes et encombrantes dont le montage est impossible sur le plateau
d’un tour frontal.
Ce sont des tours à cycles automatiques, les tours à copier (ex : voir figure ci-dessous), les tours à tourelles
révolver.
Le tableau ci-dessous présente les différentes formules pour le calcul de la conicité et de la pente
II.3.2. 4. Application :
Conicité : 30% ou 0.3 ; A = 50mm
Tang. α = 0,3/2 = 0,15 ; α = 8° 30 Sin α = 0,148
a = Sin α x A = 0,148 x 50 = 7,4 mm
Si le contrôle du réglage effectué nous donne un déplacement de 7.6 mm, le chariot porte outil est
incliné d’un angle trop grand.
Modifier légèrement dans le sens correspondant ;
Veiller à la position du comparateur par rapport à l’axe d’orientation du
chariot porte outil..
Fig.1
Fig.2
II.4. Dressage : C’est une opération qui consiste à réaliser une surface plane par déplacement rectiligne
perpendiculaire à l’axe de révolution de la pièce. Les outils utilisés sont : L’outil à dresser les faces, l’outil à
dresser d’angle…etc.
3- Outil couteau
5- Outil à chanfreiner.
3. Centrage au tour :
Fonction des centres :
Le centre de type B
4. Le chambrage (fig.1) :
C’est un évidemment intérieur souvent sans grande précision. Lorsque les dimensions
sont surtout réduites en largeur, cet évidemment prend le nom de gorge. Il ne nécessite aucune
précision. L’avance est généralement manuel. Le porte –à-faux de l’outil peut provoquer le
broutement.
5. L’alésage au tour :
C’est un ensemble d’opérations d’usinage permettant l’obtention de surface de révolution
généralement intérieures.
Fonction :
Recevoir un élément arbre (ex : poulie) ;
Permettre le passage d’un élément arbre sans ajustement (ex : broche de tour) ;
Assurer un guidage (fourreau de poupée mobile de tour).
Réalisation :
L’exécution d’un alésage peut être obtenue suivant deux possibilités.
- avec un outil à tranchant unique – O.T.U ;
- Avec un outil à tranchant multiple O.T.M (alésoir);
L’ébauche de cet alésage peut être exécutée par :
- Moulage (pièce venant de fonderie) ;
- Forgeage (pièces forgées) ;
- Usinage (par perçage).
6. Le gorgeage :
Fonction :
Cotation :
La précision dimensionnelle (largeur et position) est en relation directe avec la fonction à obtenir.
Largeur et position précise : circlips (A) , courroie (C) ;
Largeur précise : joint segment (B) ;
Position précise : dégagement d’outil (D).
Méthode d’exécution :
Conditions de coupe : il faut tenir compte de :
La vitesse de coupe ;
L’avance : Elle est généralement manuelle et entraîne, si elle est trop faible, le risque de
provoquer une avance irrégulière de l’outil.
7. Le filetage : C’est le déplacement du trainard à l’aide de la vis-mère (9) et d’un écrou. Le trainard se
déplace d’un pas pour un tour de la pièce.
Fonctions :
Assemblage de plusieurs éléments fixes et démontables ;
Transformation d’un mouvement circulaire en mouvement rectiligne ;
Contrôle précis d’un déplacement (machine outils – vis – tambour gradué).
Définition :
C’est une opération d’usinage qui consiste à creuser une ou plusieurs rainures hélicoïdales profilées
sur une surface quelconque (quelque fois conique) extérieure ou intérieure. La partie pleine est appelée filet
et la partie creuse porte le nom de sillon.
Principes d’exécution :
Caractéristiques :
Le profil : Il est désigné par un symbole M-Tr-Rd-G et est généralement obtenu par la forme de
l’outil.
Le diamètre : C’est le diamètre théorique qui désigne la dimension du filetage. Il permet le calcul des
autres éléments.
Le diamètre de tournage : Il n’est pas donné par le dessin. Il dépend du diamètre nominal, du pas et
de la forme du profil de l’outil.
Ex :
Vis M24 pas = 3mm, diamètre de tournage nominal – 1/20 du pas soit : 24-0.15 = 23.85mm
Profondeur de filetage H3 = 0.613 x pas = 1.8402mm
Cas de l’écrou M24 pas = 3mm diam. nom. = 24mm
diam. de tournage (alésage) D1 = D – 1.0825 x pas = 24 – 3.2475 = 20.7525 mm ;
H1 = 0.577 x pas = 1.731mm
Le pas : C’est la distance comprise entre deux sommets consécutifs. Pour relever le pas sur une pièce, il est
recommandé de mesurer la distance entre plusieurs filets et de diviser ensuite par le nombre de filets
considérés. On peut aussi utiliser un peigne.
Le sens de l’hélice : Lorsqu’elle est placée verticalement, une vis est à droite si le filet monte vers la droite,
et à gauche si le filet monte vers la gauche.
L’angle d’inclinaison : il intervient pour l’affûtage de l’outil et est fonction du pas et du diamètre nominal.
En fabrication mécanique, il existe plusieurs types et organes qui concourent à l’immobilisation des
pièces à usiner. Pour les montages standards, on peut citer :
La mise en position est assurée sur le porte –pièce par une seule extrémité, afin d ‘assurer :
La fixation de la pièce (porte –à – faux réduit à deux fois le diamètre) ;
Le maintien en position pendant toute la durée de l’usinage (prise de mors de longueur
suffisante).
Ce genre de montage permet la réalisation de l’usinage de surface extérieures et intérieures.
2. Le montage entre-pointe : La mise en position est assurée par des pointes qui se logent dans les
centres de la pièce.
3. Le montage mixte : Il assure à la pièce, déjà tenue en l’air en une extrémité, un soutien à l’aide de la
contre-pointe à l’autre extrémité.
On distingue :
2. La broche : C’est l’une des pièces maîtresses du tour. Elle est en acier au nickel chrome,
traitée, rectifiée et montée sur des roulements coniques. Elle reçois une pointe sur
l’emmanchement conique intérieur (CM N° 1-2-3-4). Le nez de broche conique reçoit les
accessoires de montage de différents types.
3. La poupée mobile : Elle a un rôle de support de pièce (montage entre pointe et mixte) et de
support d’outil : perçage, alésage à l’alésoir, taraudage, filetage à la filière, etc. Elle est guidée
par le banc et peut être immobilisée à n’importe quelle position sur celui-ci. Montée sur une
semelle, guidée sur un banc, elle possède un réglage transversal qui permet d’obtenir une
parfaite cylindricité.
Les outils de coupe en général sont, selon les activités, des intermédiaires entre :
La machine et la matière (Dans ce cas, ils permettent de retirer le métal excédentaire d’une
pièce d’une pièce sous forme de copeau. C’est ce dernier type d’outils que nous allons étudier
en tournage, et fraisage et en perçage.
L’observation des outils montre que l’on trouve deux ou trois parties sur un outil.
Le corps : Il assure la liaison de l’outil avec le porte-outil, il peut être prismatique ou cylindrique.
La queue : Pour les fraise, les forets, on appelle queue l’élément qui permet la liaison de l’outil avec le
porte-outil. La queue est cylindrique ou conique (CM / Standard Américain –SA).
La partie active : C’est la partie qui agit sur la pièce pour provoquer un enlèvement de métal. Elle est
caractérisée par sa forme et son matériau. La dureté de la partie active doit être très grande que celle du
métal à usiner.
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Tél : 0023795389772- Email : jnyatte@yahoo.fr/jnyatte@gmail.com/jnyatte6@hotmail.fr
SEMESTRE 1 – ATELIER MUTITECHNIQUE 1
Le chariot transversal : Guidé par une glissière en queue d’aronde, son déplacement est
perpendiculaire à l’axe de la broche. Il supporte le chariot porte outil.
Le chariot porte-outil : Guidé par une glissière en queue d’aronde et orientable sur une embase
graduée, il ne peut être déplacé que par une avance manuelle. Sa partie supérieure reçoit la tourelle.
La tourelle : Elle reçoit directement l’outil ou le porte-outil. Il existe plusieurs types : La tourelle
carrée, hexagonale, à porte-outil.
La boîte des avances et des pas : Permet la sélection des avances d’outils pour chariotage et
dressage (en mm/tr) et les pas pour le filetage.
La vis mère : Par un système vis écrou, elle permet le déplacement plus rapide du traînard pour
l’exécution des filetages.
L’inverseur : Permet d’obtenir le changement du sens d’avance automatique sans inversion du sens
de rotation de la broche
Le banc : Supporte et permet le guidage de tous les éléments du tour. Il est vulgairement en fonte
spéciale stabilisée, nervuré pour assurer une déformation minimum, il est gratté ou rectifié.
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SEMESTRE 1 – ATELIER MUTITECHNIQUE 1
D = Diamètre de la pièce (en mm) – N = Vitesse de rotation ou fréquence de rotation (en Tr/mn)
2. Choisir la petite avance (a) - en mm/Tr. Le choix se fait en fonction des éléments suivants :
a. Type de travail (chariotage, alésage) ;
b. Etat de surface ;
c. Type d’outil (matériau pour outil) ;
d. Pièce (rigidité et nature du matériau).
3. Calculer la vitesse de rotation - N en trs /min = 1000Vc / D
4. Calculer la vitesse d’avance - A en mm/min = a x N
5. Calculer le temps de coupe –T en S ou en min = L / A……L= Longueur d’usinage
6. Calculer la section du copeau - S en mm2 = a x p …p = profondeur de passe (mm) : Son choix se
fait en fonction de la surépaisseur d’usinage à enlever et les limites sont déterminées par :
a. Puissance de la machine, rigidité de la pièce, nature du matériau à usiner ;
b. Finesse de l’arête tranchante de l’outil, forme du bec de l’outil, nature du matériau de
l’outil, état de la machine.
7. Calculer la puissance de la machine - P exprimée en w = FxVc = …..F = effort de coupe (N)
CONDITIONS IMPERATIVES
LUBRIFICATION
La tenue de coupe d’un outil ( surtout en acier à coupe rapide) est nettement améliorée par un
refroidissement abondant de l’arête tranchante et du copeau (Vc lubrifiée = 3/2 Vc).
LE PERÇAGE
Définition :
C’est un procédé d’usinage économique et rapide qui permet l’ébauche des alésages, l’exécution des
diamètres de perçage avant taraudage et qui peut se réaliser sur un tour comme sur une perceuse.
Sa vitesse de coupe représente les 2/3 de la vitesse de chariotage. Sa vitesse d’avance est fonction du
diamètre et du matériau.
La lubrification est souhaitable et difficile à localiser au niveau des arêtes tranchantes. Il faut donc
dégager l’outil pour assurer la lubrification, le refroidissement, et le dégagement des copeaux. Pour le
perçage de très grandes longueurs, on utilise les machines et des outils spéciaux (foreuse et foret à tube).
L’outil : Appelé « foret », est généralement hélicoïdal (deux arêtes tranchantes à 120°). L’angle
d’inclinaison d’hélice et l’angle de pointe sont choisis en fonction du matériau usiné. Il peut être à queue
cylindrique ou à queue conique et c’est cette forme qui sert à sa fixation. Il se monte dans le fourreau de la
poupée mobile. Chaque opération nécessite un outil spécialisé.
En dehors du foret, on sur cette machine, utiliser les alésoirs-machine : quatre arêtes tranchantes à 120° ; Les
fraises à lamer six à huit arêtes tranchantes à 90°, Taraud-machine : généralement quatre arêtes tranchantes,
correspondant à l’entrée du taraud à main N° 2.
Le perçage des trous cylindriques est précédé par une opération appelée centrage et fréquemment
suivi de diverses opérations complémentaires : Alésage cylindriques, chanfreinage, taraudage, etc.
Les machines des perçage se différenties les une des autres par leur technologie ou alors par leur
capacité de perçage . On distingue :
La perceuse à main : Diamètre des trous inférieurs ou égal à 12 mm.
La perceuse sensitive : Capacité 10 à 12 mm, l’avance de l’outil est commandée manuellement.
La perceuse radiale : 80 mm avance (a en mm/tr) automatique de l’outil.
La perceuse à colonne : Plus de 80 mm.
La perceuse à broches multiples et la perceuse multi-broches (broches indépendantes) : Idem.
PRINCIPALES OPERATIONS
1. Détermination du processus :
3. Fixer la pièce
- Les références étant propres, placer et serrer la pièce au milieu de l’étau sur deux
cales minces écartées, prévoyant ainsi le passage de l’outil après débouchage.
5. Percé au tracé
- La nécessité d’une avance régulière conduit à percer et aléser sur les perceuses. Descendre
l’alésoir près de la pièce, embrayer la rotation et l’avance ; arroser (lubrifier) ; lorsque la partie
active de l’alésoir débouche du trou, débrayer l’avance, remonter l’alésoir et débrayer ; contrôler.
9. Sécurité
- Pendant l’opération, ne pas approcher la tête de la broche (risque d’arrachement des cheveux),
Ne toucher ni au foret en rotation ni au copeau.
D = Diamètre du foret (en mm) – N = Vitesse de rotation ou fréquence de rotation (en Tr/mn)
2. Choisir la petite avance (a) - en mm/Tr / dent. Le choix se fait en fonction des éléments
suivants :
a. Type de travail (chariotage, alésage) ;
b. Etat de surface ;
c. Type d’outil (matériau pour outil) ;
d. Pièce (rigidité et nature du matériau).
Procédé d’usinage de formes généralement prismatiques utilisant des outils de coupe à dents
multiples de formes circulaires appelés « fraises ».
La fraise est animée d’un mouvement circulaire uniforme. Elle est généralement fixe, en translation
dans l’espace. La pièce, rendue solidaire d’une table, est déplacée en fonction de l’usinage à réaliser (voir
fig.0).
Fig.0 : Fraise cylindrique une taille travaillant en opposition et deux tailles réalisant un épaulement
En usinage conventionnel, il en existe plusieurs types de machines. Les plus utilisées sont :
Les fraiseuses universelles (fig.1) ;
Fig.1
Fig.4
Fig.5
Fig.7
Fraises « 3 tailles » : Elles coupent sur la périphérie et sur chacune des faces (fig.8).
Fig.8
- Fraises « 2 tailles » : Ces fraises portent une queue conique (cylindrique pour les petits
diamètres) permettant de les monter directement en bout de broche.
- Fraise « 1 taille et fraises 3 tailles » : Elles sont généralement montées sur l’arbre
porte fraise d’une machine à fraiser horizontale (fig.9). Les bagues d’espacement
permettent le montage de plusieurs fraises à des distances données (ex : usinage
simultané de plusieurs rainures).
APPLICATIONS :
Ce procédé permet la réalisation de la plupart des pièces mécaniques de formes prismatiques :
surfaçage, profilage, détourage, taillage des engrenages, taillage hélicoïdal ou en spirale, travaux de
pointage.
Sur une fraiseuse à commande numérique, on peut réaliser les formes les plus complexes.
1. Choisir la vitesse de coupe - Vc exprimée en m/min
On ne peut augmenter inconsidérément la vitesse de coupe sous peine de provoquer une détérioration
prématurée de l’arête de coupe de l’outil. Les vitesses ont été définies par des laboratoires d’essais : Les
valeurs préconisées sont utilisées par les services de préparation du travail et par l’ouvrier qualifié.
Vc = DN……………….m/mn
D = Diamètre de la fraise (en mm) – N = Vitesse de rotation ou fréquence de rotation (en Tr/mn)
2. Choisir la petite avance (a) - en mm/dent. Le choix se fait en fonction des éléments suivants :
e. Type de travail (chariotage, alésage) ;
f. Etat de surface ;
g. Type d’outil (matériau pour outil) ;
h. Pièce (rigidité et nature du matériau).
LE RABOTAGE
La production par rabotage se fait avec des machines appelées étaux-limeurs. Ces machines
permettent le dressage, le rainurage, le profilage sur des pièces courtes (L 60mm).
Tous les étaux-limeurs présentent la même disposition et ne diffèrent que par leurs caractéristiques :
Exemple :
Ces sont des outils normalisés, à corps prismatiques ; à partie active en acier rapide ou en carbure.
Une surface peut être produite par chariotage (déplacement progressif de la surface sous le bec de
l’outil) ou par plongée (profil de l’outil identique à celui de la surface de faible largeur).
Suivant la puissance de la machine, la surépaisseur d’usinage « s » et les tolérances à respecter (IT sur la
cote ; état de surface superficielle, la production d’une surface peut nécessiter :
Une seule passe : Finition directe ;
Une ou plusieurs passes d’ébauche (profondeur de passe P aussi grande que possible : a
(avance) = 0.25 à 1mm/C et une passe de finition ( p = 0.2 à 0.6 mm ; a = 0.1 à
0.25mm/C)Un travail plus précis exige une passe de demi-finition identique à la passe de
finition. La surépaisseur « s » peut donc être enlevée en une seule passe ou bien répartie entre
plusieurs passes.
Exemple : Pour « s » = 4mm, en réservant 0.3mm pour la finition et autant pour la demi-finition, il
reste 3.4mm pour l’ébauche, réalisable en une seule passe.
Analyse de l’opération : Dressage de la face avec « s » = 2.7mm ; IT = 0.2 mm, surface brute
Déterminer le processus
Les données permettent le dressage en une seule passe : P = 2.7mm ; a = 0.4 mm/c
L’outil à charioter droit, doit avoir une référence propre, non détériorée et une arête tranchante bien vive.
Immobiliser l’outil verticalement dans le porte-outil dépassant le moins possible ; s’assurer du contact
des références de l’outil et du porte-outil ainsi que du fonctionnement du volet porte-outil dont
l’oscillation permet à l’outil se dégager de la pièce pendant le retour du coulisseau.
L’étau limeur est débrayé. La pièce (placée sur une cale, si nécessaire), au milieu de l’étau, dépasse au
dessus des mors (surépaisseur s + 2mm) pendant le serrage de l’étau, assurer le serrage de l’étau, assurer
le contact : cale-étau-pièce en frappant légèrement avec une massette. Après serrage énergique, la cale
doit être coincée entre la pièce et le fond de l’étau.
Nombre de courses par minute du coulisseau : n en C/mm. Assurer la valeur figurant sur
la fiche d’instruction en plaçant le levier de la boîte des vitesses à la position indiquée par le
tableau de réglage.
Contact outil-pièce : Situer la pièce sous l’outil. Descendre lentement le chariot porte-outil
jusqu’à contact léger de la pointe de l’outil avec la pièce ; régler le tambour gradué à zéro et
dégager la pièce en soulevant l’outil .
Analyse de l’opération : Dressage du bout avec « s » = 2.1mm ; IT = 0.2 mm, surface brute
Déterminer le processus
Les données permettent le dressage en une seule passe : P = 2.1mm ; a = 0.4 mm/c
L’outil à charioter coudé. Incliner le volet porte-outil (environ à 15°) pour dégager l’outil au retour ;
fixer l’outil verticalement : Assurer un déplacement compatible avec l’épaisseur de la pièce.
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SEMESTRE 1 – ATELIER MUTITECHNIQUE 1
o Course du coulisseau : L en mm ;
o Contact outil pièce : par déplacement du chariot porte-pièce ; dégager l’outil au-
dessus de la pièce ;
Prendre la passe
Approcher l’outil de pièce, embrayer à chaque retour du coulisseau, descendre l’outil de la quantité a
mm/c prévue en tournant la manivelle du chariot porte-outil. En fin de passe, débrayer et ensuite
contrôler.
C’est la vitesse d’un point A de l’arête de coupe de l’outil par rapport à un repère fixe lié à la pièce.
Cette vitesse est imposée, elle a été déterminée expérimentalement par des laboratoires d’essais sur la coupe
des métaux. Cette vitesse doit être respectée pour tout usinage de manière à :
NB : Il faut noter qu’en fin de course retour la pièce avance et le cycle reprend.
On appelle battement, la longueur d’une course « aller + retour », soit L = 2C (en mm).
Avec C (étant la course). La production du copeau résulte d’un seul mouvement (MC) mais
l’obtention de la surface résulte de 2 mouvements Mc et Ma.
N = Vc / 2C
Exemple :
Pour un travail de chariotage sur étau limeur : Avance par coup a = 0.2mm/c, profondeur de passe
a = 5mm, la pièce est en acier C20, l’outil de coupe est en acier rapide. Le tableau des vitesses de coupe
indique Vc = 20 m/min.
Calculer N pour une course C = 100mm
I- DEFINITION
Dans l’usinage par abrasion les outils de coupe sont remplacés par des cristaux d’abrasifs très durs et
aux arêtes coupantes, généralement agglomérant sous forme de meule tournante.
Les techniques d’abrasion les plus usitées, on distingue :
Le meulage : Travail peu précis d’ébarbage sur pièces moulées ou de fonderie voir sur des
pièces métalliques en construction soudées et autres.
L’affûtage : C’est un travail de réalisation ou de réfection des becs d’outils de coupe sur les
surfaces de coupe et en dépouille (exemple d’angle d’outil de coupe ,,).
L’outil meule monté, en bout de broche des machines tourne très vite et ses cristaux coupants
enlèvent un petit copeau sur la pièce à usiner lorsqu’ils entrent en contact avec celle-ci Lorsque
l’arête s’use la force exercée sur le cristal augmente jusqu’à le déloger. Ainsi la meule diminue – t-
elle progressivement en dimension et se déforme
On retrouve tous les éléments de coupe relatifs à l’outil de coupe (V, a, p) plus le
mouvement de rotation très rapide appliqué à la meule.
Chaque meule est choisie en nature et forme selon l’usinage à effectuer. Tous les fabricants utilisent
les mêmes modes de désignation.
Les cristaux abrasifs : Produit obtenu à partir d’un oxyde d’aluminium (corindon) ou
d’un carbure de silicium (carborundum).
Grosseur des grains de cristaux : La dimension des cristaux est définie par le
numéro de grain (nombre de mailles par pouce (1pouce = 25.4mm) du tamis
correspondant à cette grosseur)
L’agglomérant : C’est la nature du liant qui permet d’avoir des meules rigides ou
flexibles, dures ou tendres (argile vitrifiée, silicate, gomme laque).
Structure : Elle définit le rapport R = 1 à 12
La notion de dureté : Ce n’est pas une valeur absolue, la notion de meule dure ou de
meule tendre, n’ a de sens que par rapport à la dureté du matériau à usiner. La meule
est dite dure lorsqu’elle ne s’use que lentement, elle a alors tendance à s’encrasser, elle
s’échauffe et coupe mal.
La meule est dite tendre quand elle s’use vite. Alors elle coupe bien car les arêtes
des cristaux en action se renouvellent aisément.
RODAGE
Le rodage permet d’améliorer l’état des surfaces, même déjà rectifiées : les rugosités sont réduites par
frottements sur un rodoir enduit d’une très mince couche de pâte abrasive fluide. Alors que les machines à
roder assurent à la fois dimension précise et état superficiel, le rodage à la main ne peut qu’améliorer l’état
superficiel.
Rodoir et pâte abrasive
La pâte abrasive fluide est composée de cristaux abrasifs libres dans du pétrole. L’alundon est utilisé pour
roder l’acier ; le carborandum pour les autres matériaux.
Le rodoir, en matériau plus tendre que le matériau à roder (ex. : rodoir en fonte pour roder l’acier trempé),
présente une surface plane rectifiée (fig 3).
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SEMESTRE 1 – ATELIER MUTITECHNIQUE 1
Mode d’action
Avant rodage, les cristaux abrasifs sont en contact avec le rodoir et la pièce (fig 5).
Pendant le rodage, la pièce subit un déplacement Mc et une pression N ; sous cette pression, les cristaux en
contact pénètrent ;
- D’une part, profondément dans le rodoir, qui leur fournit ainsi une assise momentanée ;
- D’autres part, très peu profondément dans la pièce. Chaque grain devient ainsi un outil solidaire du
rodoir et qui, lors du mouvement Mc taille un copeau très fin dans la pièce.
Les actions combinées de Mc et N provoquent l’usure, l’arrachement et la rupture des cristaux ; ceux-ci
doivent être remplacés par des cristaux neufs. Après un assez long temps de rodage, le rodoir, usé
régulièrement, doit être rectifié.
Production d’une surface
Une surface terminée par coupe à l’outil nécessite ébauche, demi-finition et finition, chaque opération
utilisant des graines de plus en plus fins et effaçant les traits produits par l’opération précédente. Une surface
rectifiée n’exige qu’une finition. Le rodage doit être bref, pour ne pas déformer la surface.
Le rodoir calé horizontalement, ne doit pas basculer sous les efforts de l’opérateur. Laver la surface de
rodage à l’essence. Préparer les pâtes abrasives.
Roder
Ebauche. Etaler la pâte abrasive sur le rodoir à l’aide d’une spatule puis d’un bloc métallique pour obtenir
une couche uniforme très mince.
Placer la pièce sur le rodoir ; en appuyant au centre, la déplacer très lentement (V = 10 cm/s) suivant une
trajectoire curviligne se recoupant et couvrant progressivement toute la surface du rodoir (usure régulière du
rodoir). Après 30 secondes de rodage, dégager la pièce, la laver à l’essence, contrôler la régularité de
disparition des traits de tournage ; modifier l’orientation de la pièce et reprendre le rodage (fig. 3 et 5).
Après quelques minutes de rodage essuyer le rodoir ; le regarnir si nécessaire pour terminer l’ébauche.
Demi-finition et finition. Laver le rodoir à l’essence. Opérer comme ci-avant avec des pâtes préparées pour
chaque opération. Après finition, la surface examinée à la loupe, doit être polie, sans trait apparent.
GRATTAGE
Les glissières de TEXTE71§§sont terminées par rectification ou par grattage au grain ou à la main ; le
grattage améliore les qualités frottantes des surfaces lubrifiées.
Grattoirs
La partie active (acier trempé ou carbure) présente deux arêtes tranchantes utilisées alternativement, elles
résultent de l’intersection de la surface d’attaque, légèrement courbe, avec des surfaces planes, polies
finement (fig. 4).
Mode d’action
Analyse des opérations de la figure 2 : dressage d’une surface parallèlement à une référence rabotée.
Déterminer le processus
Ebaucher ; localiser les défauts de parallélisme pour déterminer l’ébauche. Finir en contrôlant la planéité et
le parallélisme.
Fixer la pièce
La surface doit être horizontale. L’ébauche demande des efforts importants : la hauteur H doit permettre
d’associer le poids du corps à l’action des bras ; en finition, l’effort est plus faible, le travail plus précis doit
être examiné de plus près : si possible, prévoir H’ > H.
Choisir les grattoirs
Ebaucher avec un grattoir large et rigide ; finir avec un grattoir étroit et légèrement flexible.
Gratter
Ebaucher à grand coups de grattoir en suivant les traits de rabotage et en tenant compte des défauts relevés.
Arrêter l’ébauche avant disparition totale des traits de rabotage. Contrôler (fig. 6).
Finir par passes successives, en changeant l’orientation à chaque passe, en contrôlant après chaque passe.
Retoucher d’abord les portées centrales, car il est plus facile de contrôler et rectifier une surface creuse.
Gratter à coups de grattoir d’autant plus courts (3 à 5 mm) que les portées sont plus rapprochées. Toute trace
de rabotage ayant disparu, la surface plane doit présenter des traces de grattage de dimensions régulières,
diversement orientées.
FILETAGE
Sur un cylindre calibré, le filetage produit un filet de vis dont la forme et les dimensions normalisées sont
adoptées par de nombreux pays (système M ; I.S.O.). La production en série est faite sur machines
automatiques mais certains travaux unitaires doivent être faits avec des filières à main dont la plus simple est
la filière ronde (fig. 3).
Filières rondes
Les rainures internes déterminent des peignes (acier trempé) de profil correspondant à celui de la vis à
obtenir ; sur chaque peigne, quelques filets sont abattus obliquement ; c’est l’entrée, qui assure la
progressivité d’action de la filière ; une vis conique permet un très faible réglage du diamètre.
La filière est ajustée et fixée dans la cage d’un porte-filière, laquelle présente souvent un guide concentrique,
amovible, calibré ai diamètre de la pièce.
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SEMESTRE 1 – ATELIER MUTITECHNIQUE 1
Mode d’action
Avant filetage, l’entrée de la filière est en contact avec le chanfrein de la pièce ; les deux axes étant ainsi
alignés, la filière subit simultanément un mouvement circulaire Mc en sens d’horloge et une pression axiale
N, ce qui amorce le filet (fig. 5).
Après amorçage et suppression de N, la filière se visse d’elle-même ; l’entrée ébauche le filet (les copeaux se
forment sur les surfaces d’attaque) alors que la partie profilée des peignes calibre la vis.
Production d’un filetage
Jusqu'à M16, le filetage est produit en une seule passe si la filière est bien réglée.
Analyse des opérations de la fig.1 : filetage M12 de longueur 30 mm sur pièce calibrée et chanfreinée.
Déterminer le processus
Le diamètre et le pas sont inscrits sur la filière. Contrôler l’état des peignes et le réglage du diamètre : la
filière doit se visser à la main, sans jeu, sur une pièce-type*. Immobiliser la filière dans le porte-filière,
l’entrée du côté du guide.
Fileter
Lubrifier la pièce avec une huile épaisse. Engager le guide sur la pièce, et amorcer le filet en manœuvrant le
porte-filière : pression axiale N et rotation très lente Mc, en sens d’horloge (fig.5)
Après amorçage, fileter (suppression de N) en brisant les copeaux par de fréquentes inversions de rotation
(un quart de tour) et en lubrifiant. Lorsque la pièce est filetée sur la longueur désirée, dévisser la filière.
Les flancs du filet doivent être polis et le sommet du filet de largeur régulière ; une bague filetée étalon doit
se visser sans jeu sur la longueur désirée.
TARAUDAGE
Dans un trou cylindrique calibré, le taraudage produit un filet d’écrou normalisé. Il est préférable de tarauder
mécaniquement, mais certains travaux unitaires nécessitent encore le taraudage à la main, à l’aide d’un jeu
de tarauds.
Tarauds
Les rainures externes déterminent des peignes (acier trempé), de profil correspondant à celui de l’écrou à
obtenir ; sur chaque peigne, plusieurs filets sont abattus obliquement : c’est l’entée, qui assure la
progressivité d’action du taraud (fig.4).
Pour l’utilisation, le taraud est fixé dans un tourne-à-gauche, ajusté sur le carré d’entrainement.
Mode d’action
La fragilité des tarauds et l’irrégularité des efforts exercés par l’opérateur nécessitent une production
progressive grâce à trois tarauds à entrée longue (ébauche), moyenne (1/2 finition), courte (finition).
Analyse des opérations de la fig.2 : taraudage M12 dans un trou calibré et chanfreiné.
Déterminer le processus
Le diamètre et le pas sont inscrits sur le collet de chaque taraud. Contrôler l’état des peignes. Choisir et
monter le tourne-à-gauche sur le taraud n° 1.
Tarauder
Lubrifier le taraud à l’huile épaisse. Engager l‘entrée du taraud dans le trou et amorcer le filet en
manœuvrant le tourne-à-gauche : pression axiale N et rotation très lente Mc, en sens d’horloge (fig.6).
Après amorçage, contrôler la perpendicularité du taraud avec la référence e la pièce ; relever le sens du
défaut et reprendre la rotation (suppression de N) en exerçant un léger effort perpendiculaire à l’axe pour
corriger le défaut ; contrôler à nouveau et rectifier, si nécessaire ; l’orientation du taraud n° 1 doit être
correcte avant pénétration totale de l’entrée.
Tarauder en lubrifiant : le taraud se visse de lui-même ; briser de temps à autre les copeaux par rotation en
sens inverse (un quart de tour) ; traverser la pièce avec le taraud (collet dégagé) ou dévisser le taraud (collet
non dégagé) ; passer ensuite les tarauds n° 2 et 3, en les vissant d’abord à la main.
Les flancs du filet doivent être polis et le sommet du filet de largeur régulière ; un tampon fileté étalon doit
se visser sans jeu dans l’écrou ainsi produit.
ALESAGE
Cette opération assure le calibrage cylindrique de trous préalablement percés à un diamètre inférieur. Il est
toujours préférable d’aléser mécaniquement, sur la machine ayant servi au perçage ; mais certains travaux
unitaires nécessitent pourtant l’exécution avec un alésoir à main (acier trempé).
Alésoirs cylindriques
Les rainures extérieures déterminent les arêtes tranchantes. Sur le cône d’action, les arêtes sont inclinées sur
l’axe ; sur la partie cylindrique, elles sont parallèles à l’axe. Pour l’utilisation, l’alésoir est fixé dans un
tourne-à-gauche, ajusté sur le carré d’entrainement (fig.3).
Mode d’action
Avant alésage, le cône d’action est engagé dans le trou à aléser ; les deux axes étant ainsi alignés, l’alésoir
subit simultanément, pendant toute la durée de l’opération, un mouvement circulaire Mc, en sens d’horloge
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et une pression axiale N qui assurent la pénétration (fig.3 et 5). Le cône d’action coupe la surépaisseur de
métal (les copeaux se forment sur la face d’attaque) et amorce le calibrage qui est achevé par la partie
cylindrique de l’alésoir.
Production d’un trou alésé
Après perçage à un diamètre défini assurant une surépaisseur suffisante, non excessive, le calibrage à
l’alésoir nécessite une seule passe.
Analyse des opérations de la figure 1 : alésage cylindrique à 12H8 d’un trou percé à 11,7 mm ; état
superficiel .
Déterminer le processus
Le diamètre est inscrit sur le collet de l’alésoir. Contrôler l’état des arêtes tranchantes. Choisir et monter le
tourne-à-gauche.
Aléser
Lubrifier l’alésoir à l’huile épaisse. Engager le cône d’action dans le trou ébauché et amorcer l’alésage en
manœuvrant le tourne-à-gauche : pression axiale N et rotation très lente Mc, en sens d’horloge.
Après amorçage, contrôler l’orientation de l’alésoir d’après la référence de la pièce, relever le sens du défaut
et reprendre l’opération en exerçant un léger effort perpendiculaire à l’axe pour corriger le défaut.
Contrôler à nouveau : l’orientation de l’alésoir doit être correcte avant engagement total du cône d’action ;
lubrifier et continuer. Le sens de rotation ne doit jamais être inversé, car les copeaux remplissent les rainures
et risquent de détériorer la surface calibrée : dégager l’alésoir par une rotation Mc et une traction opposée à
N ; nettoyer l’alésoir et reprendre l’opération. Un alésoir coincé se dégage en frappant légèrement sur
l’extrémité du cône d’action.
La surface du trou calibré doit être polie, les irrégularités de perçage ayant disparu.
CAMBRAGE
I- DETOURAGE ET CAMBRAGE
Le découpage et le cambrage (pliage à angle arrondi) en grande série de petites pièces en tôle se font sur des
presses automatiques. En petite série, le mécanicien-ajusteur calcule les dimensions de la pièce développée,
trace et détoure*le flan, puis procède au cambrage dans l’étau.
Détermination du flan
Le cambrage s’effectue par déformation des zones limitées par les traits d’origines (b) (c) (d) (e) (fig.4).
L’expérience montre que la ligne (a) (f), située au tiers de l’épaisseur de la tôle en partant de l’intérieur, ne
change pas de longueur pendant le cambrage : c’est la fibre neutre dont la longueur correspond à celle du
flan à détourer.
Le détourage du flan doit être précis, car il conditionne partiellement les dimensions finales de la pièce
cambrée.
Outillage
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Le flan doit être immobilisé à position calculée puis mis en forme sur un appui profilé à la demande ; l’étau
est donc muni de barres de cambrage en acier dur, dont l’une est arrondie au rayon de cambrage. Afin de ne
pas marquer la tôle, les barres sont polies et le cambrage est fait au maillet ou bien au marteau avec
interposition d’un bloc de bois dur.
Cambrage élémentaire
Chaque cambrage est réalisé en une seule opération. Les cambrages se succédant sur une même pièce
doivent être ordonnés en assurant pour chacun d’eux la possibilité de serrer la pièce.
Le premier cambrage peut être exécuté suivant AB ou CD, car il ne gênera pas la réalisation du second
cambrage.
Choisir les barres de cambrage
La barre principale (2), avec arrondi r = 3 mm, et la barre (3) sont réunies par deux pieds cylindriques d’axes
(8) et présentent une différence de hauteur égale au rayon de cambrage (fig.6).
Cambrer
En frappant aussi près que possible de la base de l’arrondi de la barre (2), déformer progressivement la zone
de cambrage en contrôlant constamment le contact du flan avec l’arrondi. Rabattre progressivement la
branche libre en modifiant l’orientation des coups puis en frappant verticalement dans la zone de cambrage.
Après démontage, la branche rabattue doit être plane, à position angulaire voulue et la zone de cambrage
doit être exempte de tout pli* ou fissure*.
Dans les travaux d’assemblage en série, l’élément normalisé à bloqué (vis ou écrou) est vissé, serré et bloqué
mécaniquement (boulonneuse, visseuse). Dans les autres cas, le couple exercé par la main suffit pour visser
alors que les clés et tournevis normalisés assurent un couple plus grand nécessaire pour serrer et bloquer (fig.
5).
Etude du blocage
Le vissage (sens d’horloge) est facile, grâce aux jeux dans le trou de passage et entre filets de vis et d’écrou ;
en fin de vissage la tête de vis (ou l’écrou) est en contact avec la pièce (fig. 3).
Pendant le serrage, l’effort normal de l’opérateur sur l’outil de serrage produit un couple de serrage tel que la
vis (ou l’écrou) se visse encore d’une fraction de tour : le corps de la vis subit une traction et s’allonge
légèrement (élasticité), la pièce est comprimée et un frottement important à lieu entre les surfaces de contact
(pièce-tête de vis ou écrou, flancs de filets de vis ou d’écrou).
Réalisation du blocage
Vis à tête hexagonale. Tenir la clé de la main droite ; l’engager à fond sur la tête de la vis,
perpendiculairement à l’axe, de façon telle que le mouvement de serrage soit dirigé vers l’opérateur. Serrer
puis bloquer par d’une seule main (jusqu’à M 16).
Vis à tête cylindrique. La main droite, tenant l’extrémité du manche du tournevis, assure et maintient
l’engagement de la lame dans la fente ainsi que la rotation du tournevis en sens d’horloge. Le tournevis
tourne aisément si son axe est confondu avec celui de la vis. Pour serrer et bloquer, l’action de la main droite
suffit jusqu’à M6.
II- ASSEMBLAGE
Analyse des opérations de la figure 1 : assembler deux pièces par quatre vis H, M6-20
Contrôler les éléments
Contrôler l’identité de diamètre des trous taraudés et des vis, la longueur des vis, le diamètre des trous de
passage, l’alignement des trous de passage et des trous taraudés, la propreté des surfaces, l’absence de
bavures, le graissage des vis.
Déterminer le processus
Aligner les pièces, les trous ; maintenir l’alignement ; visser, serrer, bloquer.
Choisir la clé
Visser (1) et (2) aux extrémités, pour maintenir l’alignement ; visser (3) (4).
Serrer, bloquer
Serrer dans l’ordre (1) (2) (3) (4) afin de constater la possibilité de l’opération ; bloquer dans le même ordre.
Contrôler
Après blocage, les plats des têtes des vis ne doivent pas être détériorés ; les pièces doivent être solidaires et
les surfaces portantes en contact parfait.
I- RIVURE
L’assemblage en série de pièces par des rivets est fait mécaniquement (riveteuse, presse). Autrement le
mécanicien-ajusteur le réalise avec un outillage à la main.
Les rivets normalisés (fig. 4) sont en matériau malléable à froid (acier doux, cuivre,…). La rivure est obtenue
par déformation locale du corps du rivet placé entre un appui fixe (contre-bouterolle) et une matrice mobile
(bouterolle) subissant une pression axiale.
Outillage
Avant le rivetage, les pièces sont en contact, le rivet engagé dans les trous (jeu 0,05 ) ; la tête arrêtée par
l’une des pièces, est posée sur la contre-bouterolle ; le volume de la partie du corps qui dépasse égale celui
de la rivure désirée ; la contre-bouterolle ne touche pas la pièce.
Pendant le rivetage, la bouterolle placée sur l’extrémité du corps du rivet (les axes sont alignés) subit des
pressions répétées N (action du marteau) ; ces pressions ont pour effet de gonfler le corps du rivet qui
remplit les trous, d’amorcer puis de former la rivure jusqu’à contact avec la pièce ; la bouterolle ne touche
pas la pièce.
II- ASSEMBLAGE
Analyse des opérations de la figure 2 : assembler deux pièces par 4 rivets R6-25, trous percés à 6,3 mm,
chanfreinés à 6,8 mm.
Contrôler les éléments
Pièces : le diamètre des trous, des chanfreins, la propreté des surfaces, l’absence de bavures, le contact des
surfaces, l’alignement des trous.
Rivets : le type, le diamètre, la longueur du corps.
Déterminer le processus
Aligner les pièces, les trous ; maintenir l’alignement ; assurer le contact des pièces ; river.
Choisir les outillages
Sélectionner la bouterolle, la contre-bouterolle et le rivet pour R6. Fixer la contre-bouterolle dans l’étau.
River
Aligner pièces et trous, engager les rivets (1) (2) pour maintenir l’alignement. River dans l’ordre (1) (2) (3)
(4) (fig. 6).
Pour chaque rivet : placer la tête du rivet dans la contre-bouterolle (un aide maintient l’ensemble), assurer
l’accostage des pièces avec le tire-rivet, aligner la bouterolle sur le bout du rivet, frapper suivant l’axe avec
le marteau et observer la formation progressive de la rivure concentriquement au corps.
Contrôler
Après rivetage, les pièces sont serrées entre tête et rivure, celle-ci ne présentant ni surplus ni manque de
métal
MONTAGE – ASSEMBLAGE
I- ENSEMBLES MECANIQUES
Le mécanicien-ajusteur est appelé à procéder au montage et à l’assemblage des éléments (ou pièces)
constituant les ensembles mécaniques ; le montage consiste à disposer les pièces en position §§§§§§§ et
l’assemblage, à les réunir à l’aide de vis, §§§§§§, rivets…
Les ensembles mécaniques sont, le plus souvent, des mécanismes assurant des transformations de
mouvements.
- La nomenclature,
Dessin d’ensemble
Il présente toutes les pièces constituant un appareil, une machine complexe (fig. 1).
Il précise la position relative de chaque pièce (pièces fixes, pièces mobiles), les surfaces de contact, les
dispositifs d’assemblage, les positions limites de certaines pièces mobiles, les usinages à effectuer sur
certaines pièces déjà assemblées et le repérage numérique de chaque pièce.
Nomenclature
Elle indique pour chaque repère numérique, le nom de la pièce, le nombre de pièces identiques, le matériau
constitutif et les particularités d’assemblage (fig. 2).
Cahier de charges
Il indique la fonction générale de l’ensemble ainsi que les critères auxquels doivent répondre l’ensemble
ainsi que le produit.
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Ex. : Fonction globale : le perforateur pratique des trous dans des feuilles de papier.
Critères : le perforateur doit être actionné manuellement, pouvoir perforer simultanément quatre feuilles de
papier, produire un trou circulaire de = 5 mm situé à 10 mm du bord de feuille.
Analyse de fonctionnement
Elle nécessite la connaissance de chaque pièce : nom, forme, position relative et surtout fonction principale.
Ex. : fonction principale de quelques pièces du perforateur. Le corps guide le poinçon ; la semelle constitue
la matrice de poinçonnage et assure la stabilité de l’ensemble ; le levier actionne le§§§§§ §§ poinçon perfore
le papier.
L’analyse de fonctionnement part de l’action motrice et suit toutes les transformations du mouvement
moteur jusqu’à l’organe récepteur que met en jeu l’utilisateur, la machine et son produit.
Ex. : dans sa position initiale, le perforateur est fixé sur un support ; le ressort maintient le poinçon et le
levier en position haute : le levier est en contact