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Université Badji Mokhtar Annaba

FACULTE DES SCIENCES DE L’INGENIEUR ‫ﻛﻠﻴﺔ ﻋﻠﻮﻡ ﺍﻟﻤﻬﻨﺪﺱ‬


DEPARTEMENT DE GENIE MECANIQUE ‫ﻗﺴـــﻢ ﺍﻟﻬﻨﺪﺳﺔ ﺍﻟﻤﻴﻜــﺎﻧﻴﻜﻴﺔ‬
Socle commun L2 : Sciences et technologies
Matière : Fabrication mécanique Enseignant : Lagred Ahmed.

COURS N°1
Chapitre I - Introduction
I-1. Généralités
Tous les secteurs industriels sont aujourd’hui soumis à une pression économique importante et à
la concurrence internationale de part la globalisation des marchés. Pour répondre à cet état de fait,
les entreprises sont contraintes d’innover et d’améliorer le cycle d’élaboration des produits et/ou
processus depuis l’idée jusqu’au la mise sur le marché des produits.

Les demandes de clients et/ou du marché correspondent à de profonds changements et imposent aux
entreprises de fournir un produit ou/et des services en respectant les exigences de « prix toujours
plus faible, en proposant un choix varié, disponible et de bonne qualité ».

Les stratégies mises en place par les entreprises sont diverses et conduisent à des choix industriels
répondant partiellement à ces exigences (délocalisation, fabrication de produits intermédiaires,
transfert de technologie, automatisation de la production, nouveaux systèmes manufacturiers,
développement de la logistique…).

Il existe de nombreux moyens pour fabriquer des pièces . La mise en œuvre sans enlèvement de la
matière : fonderie, moulage, formage à chaud, travail des métaux en feuilles, soudage et mise en
œuvres des plastiques. Ces procédés sont complétés souvent par un usinage qui permet de
parachever une pièce ébauchée fabriquée par fonderie ou par un autre procédé.

I-2. Les type de matériaux


On peut classer les matériaux à partir de leur origine, en trois familles :
- Les matériaux d’origine végétale : qui proviennent essentiellement des plantes: bois, écorce, laine,
fibre ; Ce sont des matériaux naturels très utilisés et biodégradables.
- Les matériaux d’origine animale : cuir, la corne de l’éléphant donne l’ivoire.
- Les matériaux d’origine minérale : Acier, fonte, cuivre, aluminium, zamaks, or, argent, plomb...
Par contre les composites et les alliages sont des associations de ces trois familles.

Les céramiques : sont très dures, très rigides, résistent à la chaleur, à l'usure et à la corrosion,
mais elles sont très fragiles. ex : terre cuite, porcelaine, plâtre, verre, ciment ... Briques en terre
cuite.

Les plastiques : Les objets relevant du thème des transports comportent souvent certains
éléments fabriqués à partir de matières plastiques. Ce sont des matériaux synthétiques, ils n'existent
pas dans la nature. Ils sont créés à partir de matières dérivées du pétrole.
Ce sont de mauvais conducteurs de chaleur et d'électricité ; nommés : Isolants.
Les plastiques se classent en deux grandes catégories;
les thermoplastiques : soumis à l’action de la chaleur, ils arrivent à une phase pâteuse (ou une
fusion), puis, lors de la solidification, le matériau retrouve son état initial. Les caractéristiques de ce
matériau le rendront fort intéressant pour l’utilisation faite en technologie;
les thermodurcissables : soumis à l’action de la chaleur, ils arrivent à une forme pâteuse, puis
ils subissent une transformation chimique interne irréversible qui durcit définitivement la matière.
I-3. Le recyclage
L’utilisation et la fabrication des objets a une action sur l’environnement. C’est pourquoi, des
contraintes sont imposées aux fabricants et intégrées dès la conception des objets .
Les objets fabriqués doivent être détruits, réutilisés tels quels ou recyclés sous d’autres formes.
Le recyclage des objets usagés est un des enjeux majeurs ce siècle.
I-4. Classification des types d'obtention des pièces
En fonction des formes, de la masse, de la précision dimensionnelle, de l’état de surface recherché
et des quantités à fabriquer, il y a plusieurs procédés de fabrication des pièces. Les plus utilisés sont:
- procédés de fabrication par enlèvement de matière;
- procédés de fabrication sans enlèvement de matière;
- procédés non conventionnels.

Chapitre II. Procédés de fabrication par enlèvement de matière


II-1. Introduction
Consiste à obtenir la forme finale par arrachements de petits morceaux de matière (copeaux).
De manière générale on appelle usinage ces procédés. On y distingue :
le tournage;
le fraisage;
l'alésage;
le brochage;
la rectification;
....

II-2- Les machines de tournage:

Les machines outils les plus courantes utilisées pour le tournage sont:

II-2.1. Les tours parallèles à charioter et à fileter:


Ces machines sont utilisés pour les travaux unitaires ou de petites et moyennes série sur des
pièces très simples.
Ces tours sont peu flexibles.
Seules les surfaces dont les génératrices sont parallèles ou perpendiculaires à l’axe de la broche
sont réalisables en travail d’enveloppe.

Fig.1:Tour à charioter et à fileter


II-2.2. Les tours à copier:
Ils permettent l’usinage de pièces par reproduction, à partir d’un gabarit, grâce à un
système de copiage hydraulique qui pilote le déplacement du chariot transversal.
C’est une machine assez flexible qui peut convenir pour des travaux de petites à grandes séries.
II-2.3. Les tours semi-automatiques:
Ce sont des tours équipés d’un traînard semblable à celui d’un tour parallèle avec une
tourelle hexagonale indexable munie de 6 postes d’outils animée d’un mouvement
longitudinal contrôlé par des butées.
La commande de ces tours peut être manuelle ou en partie automatique.
La flexibilité de ces machines est très limitée. On les utilise pour des travaux de moyenne série.
II-2.4. Les tours automatiques:
Plusieurs outils sont montés tangentiellement à la pièce. Les mouvements sont obtenus par
des cames qui donnent la vitesse d’avance et la course de chaque outil. Une came est
spécifique à une opération et à une pièce.
Ces tours sont entièrement automatiques.
Ces machines n’ont aucune flexibilité. Elle conviennent pour les très grandes séries.
II-2.5. Les tours automatiques multibroches:
Ce type de tour comportera par exemple huit broches. Huit outils soit un par broche
travaillent en même temps et effectuent une opération différente. Ce sont les broches qui
tournent d’un huitième de tour pour présenter la pièce devant l’outil suivant. Lorsque les
broches ont effectuées un tour complet la pièce est terminée.
II-2.6. Les tours à commande numérique
Comme en copiage la génératrice de la pièce peut être quelconque mais ici la trajectoire de
l’outil est obtenue par le déplacement simultané de deux axes dont les positions successives
sont données par un calculateur travaillant à partir d’un programme propre à la pièce. Ces
tours sont équipés d’un magasin d’outils et éventuellement d’un système de chargement des pièces.
La flexibilité de ces machines est très grande et particulièrement bien adapté pour le travail
unitaire ou les petites séries répétitives.
II-3. Définitions des opérations de tournage
II-3.1. Chariotage: opération qui consiste à usiner une surface cylindrique ou conique
extérieure.

II-3.2. Dressage: opération qui consiste à usiner une surface plane perpendiculaire à l’axe de
la broche extérieure ou intérieure.

II-3.3. Perçage: opération qui consiste à usiner un trou à l’aide d’un forêt .

II-3.4. Rainurage: opération qui consiste à usiner une rainure intérieure ou extérieure pour le
logement d’un circlips ou d’un joint torique par exemple.
II-3.5. Chanfreinage: opération qui consiste à usiner un cône de petite dimension de façon à
supprimer un angle vif.

II-3.6. Tronçonnage:
Opération qui consiste à usiner une rainure jusqu’à l’axe de la pièce afin d’en détacher un tronçon.

II-3.7. Filetage: opération qui consiste à réaliser un filetage extérieur ou intérieur.

II-3.8. Alésage: opération qui consiste à usiner une surface cylindrique ou conique intérieure.

II-4. Les plaquettes d’outils:


Les outils les plus répandus sont constitués d’une plaquette amovible montée sur un corps d’outil.
II-5. Conditions de coupe
II-5.1. Vitesses de coupe : Vc = N πD
N: fréquence de broche en tours/min; -Vc: vitesse de coupe en m/min;-D: diamètre usiné en m.
Vitesses de coupe indicatives pour un outil en acier rapide:
- aciers courants: 20 à 25 m/min en ébauche et 25 à 30 m/min en finition;
- fontes grises 18 m/min; - cuivre 35 m/min; - aluminium et alliages 80 m/min; - bronzes et
laitons 40 m/min.
Pour le tronçonnage, le rainurage et l’alésage réduire la vitesse d’un tiers.
Vitesses de coupe indicatives pour un outil carbure: - de 80 à 1000 m/min (on devra limiter la
vitesse de coupe à 140 m/min environ à cause du manque de puissance et de rigidité de nos
machines universelles).
II-5.2- La vitesse d'avance
Vitesses d’avance: f est exprimé en mm/tour de broche.Valeurs indicatives:
- pour un outil en acier rapide: 0,1 à 0,3 en ébauche 0,05 à 0,2 en finition;
- pour un outil carbure: 0,2 à 0,4 en ébauche 0,1 à 0,2 en finition.
II-6. Les types des montages des pièces sur le tour

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