TECHNIQUES DE

FABRICATION
CONVENTIONELLES ET Dr. BENKHELLADI Asma

AVANCEES Université Freres Mentouri, Constantine1

Faculté des sciences et technologie

Département Génie mécanique

Email :asma.benkhelladi@umc.edu.dz
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I. Introduction
L’usinage est une opération consistant à soumettre une pièce à l’action d’une ou
plusieurs machines-outils essentiellement dans le cas ou cette action consiste à un
enlèvement de matière.
Le terme usinage synonyme du mot enlèvement de matière ou enlèvement de
copeaux, désigne tous les moyens mise en œuvre pour obtenir une pièce ayant des
côtes et des tolérances fixées à l’avance, à partir d’une pièce brute venue de la forge
ou de fonderie.
L’usinage d’une pièce mécanique met en œuvre un (ou un ensemble de)
procédé(s), à savoir: le tournage, le fraisage, le perçage ou /et le procédé d’usinage par
abrasion (tel que la rectification, le rodage, le polissage, la superfinition etc).

Figure 1 différents procédé d'usinage

II. L’usinage
Il consiste à réduire progressivement les dimensions de la pièce par enlèvement de
matière à froid et sans déformation plastique. La quantité de la matière enlevée est
dite copeaux et le dispositif avec lequel est enlevée la matière est appelé outil de
coupe. L’opérateur utilise des machines-outils pour assurer l’usinage d’une pièce. D’où
les éléments intervenant dans l’action d’usinage sont essentiellement :
- La pièce à usiner
- Un appareillage destiné à supporter la pièce nommé porte pièce.
- Un outil destiné à produire le copeau.

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- Un appareillage destiné à supporter l’outil nommé porte outil

- Une machine-outil qui assure les différents mouvements nécessaires à
l’usinage.
L’usinage consiste à enlever la matière de façon à donner à la pièce brute la forme
voulue en produisant des surfaces planes, cylindriques, coniques ou spéciales. La
génération de ces surfaces peut être obtenue :
 Par un travail de forme: pour ce type de travail, l’outil épouse sa forme à la
pièce. Il est nommé outil de forme: c’est la géométrie de son arête tranchante
qui détermine le profil de la surface obtenue.
Exemple: outil coudé à charioter dans le cas d’une opération de chanfreinage, le foret,
outil à saigner dans le cas de l’exécution d’une gorge.
 Par un travail d’enveloppe: au cours de ce travail, nommé encore travail par
génération, la génératrice correspond à l’ensemble des positions successives du
point générateur de l’outil.
Exemple: outil à charioter, fraise à surface.

Figure 2 (a) travail de forme, (b) travail en enveloppe

Les deux méthodes (travail en forme et le travail en enveloppe) peuvent d’exécuter

en une ou deux ou trois étapes pour avoir la forme finale de la surface souhaitée à
savoir:
 L’ébauche: elle permet d’enlever un maximum de matière en un minimum de
temps. Durant ce type de travail, l’outil devra résister à les efforts de coupe
importants: il est donc massif.
 La demi-finition: elle permet d’avoir une bonne approche de la surface finale
d’assurer la régularité du copeau de finition et la précision géométrique de la
position.
 La finition: on en cherche le plus souvent une bonne qualité de surface:
dimensions, forme et rugosité dans les tolérances permises par le dessin de
définition.

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Remarque :
Selon l’intervalle de tolérance IT de la cote inscrite dans le dessin de définition. La
qualité ou la rugosité de la surface à usiner, le nombre des opérations peut variée de
l’unité au nombre quatre comme indiqué dans le tableau :

En effet:
o Si le nombre des opérations est égal à l’unité, le fabricant exécute une finition
directe.
o Si le nombre d'Operations demandé est d deux, l’opérateur fait une ébauche
et une finition.
o S’il est égal à trois il réalise une ébauche, une demi-finition et une finition.
o S’il est égale à quatre, il effectue les trois opérations et il rajoute un des
procédés par abrasion tel que la rectification

III. Tournage
II.1. Définition
Le tournage est un procédé d’usinage permettant l’obtention des surfaces de
révolution extérieures et / ou intérieure, des surfaces planes, coniques ainsi que
d’autres surfaces spéciales telles que celles obtenues par filetage, sur une machine
nommée tour.
Pour générer une surface de révolution sur un tour conventionnel, il faut
appliquer à la pièce et à l’outil deux mouvements conjugués:
- À la pièce: un mouvement de rotation continu rapide. Il prend le nom de
mouvement de coupe et désigné par Mc .

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- À l’outil : un mouvement généralement rectiligne uniforme lent généré par la

translation de l’outil. Il prend le nom de mouvement d’avance et désigné par
Ma ou Mf.
Pour que les dimensions de la pièce usinée correspondent à celle existe dans
le dessin de définition, un réglage de position de l’outil est nécessaire. Ce troisième
mouvement est appelé le mouvement de pénétration ou le mouvement de prise de
passe Mp.

Figure 3 Les mouvements de l'ensemble outil-pièce lors d'une opération de tournage

II.2. Les tours

Le tour est une machine-outil permettant la production des pièces mécaniques par
enlèvement de la matière (copeau) à l'aide d'un outil de coupe simple (d'enveloppe).
La pièce est animée du mouvement de coupe et l'outil du mouvement d'avance.
Il existe plusieurs types des tours, on cite le tour parallèle, le vertical, semi-
automatique, automatique et tour à commande numérique.
a- Le tour parallèle
Le tour parallèle est une machine universelle de production des surfaces de
révolution ; surface cylindriques, coniques (intérieures et extérieures), surfaces planes,
surfaces hélicoïdales (filetages intérieurs et extérieurs). Cette machine est utilisée pour
les travaux unitaires ou petites séries sur des pièces très simples. Il utilise un seul outil
de coupe à la fois.

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Figure 4 Tour parallèle

b- Le Tour vertical
La mise en position d'usinage des pièces lourdes et de grand diamètre sur le plateau
d'un tour à broche horizontale est une opération difficile, longue et, parfois,
dangereuse. Pour ces raisons le tour vertical est conçu dans le but d'usiner les pièces
lourdes à grand diamètre avec une vitesse de rotation faible, ce qui engendre un état
de surface moyen.

Figure 5 Tour vertical

c- Le tour revolver
ce sont des tours semi-automatiques équipés d’un trainard semblable à celui d’un
tour parallèle avec une tourelle hexagonale indexable munie de postes d’outils et
animée d’un mouvement longitudinal contrôlé par des butées.

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Figure 6 Tour à révolter

d- Les tours à copier

Ils permettent l’usinage des pièces par reproduction, à partir d’un gabarit, grâce à
un système de copiage hydraulique qui pilote le déplacement du chariot transversal. Il
s’agit d’une machine assez flexible qui peut convenir pour des travaux de petites à
grandes séries.

Figure 7 Tour à copier

e- Les tours automatiques

Ils conviennent pour les très grandes séries et permettent le montage d’un grand
nombre d’outils. Comme leur nom indique, ces tours sont entièrement automatiques.

Figure 8 Tour automatique

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f- Les tours à commande numérique

Ces tours sont d'un calculateur travaillant à partir d'un programme propre à la pièce
qui autorise le déplacement simultané de deux axes dont les positions successives pour
atteindre une génératrice quelconque d'une pièce. Ces tours sont équipés d'un
magasin d'outils et éventuellement d'un système de chargement des pièces, ces tours
sont bien adaptés pour le travail unitaire ou les petites séries répétitives.

Figure 9 Tour CNC

II.3. Les opérations de tournage

a- Chariotage
Le chariotage est la technique la plus pratiquée. L'outil se déplace parallèlement à
l'axe longitudinal de la pièce à usiner, pour réduire le diamètre.

Figure 10 Opération de chariotage

b- Dressage
Le dressage est aussi la technique la plus pratiquée. L'outil se déplace
perpendiculairement à l'axe de la pièce à usiner, pour réduire la longueur.

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Figure 11 Opération de dressage

c- Centrage et Perçage
Le centrage est une opération consiste à pratiquer à chaque extrémité de la pièce
un centre qui servira de logement à la pointe. Par contre, le perçage est une opération
destinée à produire un trou cylindrique sous l'action d'un outil coupant appelé mèche
ou foret.

Figure 12 (a) Opération de centrage, (b) Opération de perçage

d- Alésage
L'alésage est une opération de chariotage intérieur qui consiste à agrandir un
trou brut de fonderie ou ébauché par perçage.

Figure 13 Opération d'alésage

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e- Chambrage
Opération consiste à faire, au moyen d'un outil à chambrer, un évidement
intérieur (appelé chambrage).

Figure 14 Opération de chambrage

f- Moletage
Consiste à imprimer un dessin losangé ou à lignes droites dans la surface d'une
pièce pour améliorer sa présentation ou pour lui assurer une meilleure prise.

Figure 15 Opération de moletage

g- Rainurage
Opération qui consiste à usiner une rainure intérieure ou extérieure pour le
logement d'un circlips ou d'un joint torique par exemple.

Figure 16 Opération de rainurage

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h- Chanfreinage
Opération qui consiste à usiner un cône de petite dimension de façon à supprimer
un angle vif.

Figure 17 Opération de chanfreinage

i- Filetage
Un filetage est une surface hélicoïdale obtenue par la combinaison de deux
mouvements, d'avance et de rotation. Il est caractérisé par le diamètre nominal, la
forme, le pas et le sens.

Figure 18 Opération de filetage

j- Tronçonnage
Opération qui consiste à usiner une rainure jusqu'à l'axe de la pièce.

Figure 19 Opération de tronçonnage

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II.4. Montage des pièces

Les trois types de montages généralement adoptés en tournage sont :

 Montage en l’air : La pièce est maintenue uniquement à une extrémité sur un

porte-pièce. Ce montage convient pour les pièces dont leur longueur sortie ne
dépasse pas 2 fois leur diamètre, sous réserve que longueur serrée soit
suffisante (Ls = 0,7 D).

Figure 20 Le montage en l'air

 Montage mixte : appelé encore montage entre mandrin et pointe. Il assure à

la pièce déjà tenue dans le mandrin à une extrémité, un soutien à l’aide de la
contre pointe de la poupée mobile à l’autre extrémité. Ce type de montage
favorise l’usinage des pièces relativement longues. Il est établi dans le cas ou
2D<L<8D.

Figure 21 le montage mixte

 Montage entre pointe : ce montage est utilisé pour les pièces longues et
rigides.

Figure 22 Le montage entre pointe

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II.5. Condition de coupe

Le mouvement de coupe anime la pièce (pièce tournante). On en déduit la
vitesse de coupe Vc. Le mouvement d'avance est un mouvement de translation de
l'outil par rapport à la pièce, On en déduit Vf.

Figure 23 Conditions de coupe

a- La vitesse de coupe
La pièce est entraînée sur le tour à une certaine vitesse N (rad / s), cette vitesse
angulaire étant communiquée par la broche de la machine via le porte pièce. Compte
tenu du diamètre de la pièce au point d'usinage situé sur un diamètre D, la vitesse
relative de la pièce en ce point par rapport à l'outil (supposé fixe par rapport à la
machine) vaut :
𝜋.𝐷.𝑁
𝑉𝑐 = (m/min)
1000

b- La vitesse d’avance
La vitesse d'avance v mm f (mm/ min) est la vitesse à laquelle la machine déplace
l'outil par rapport au bâti. L'avance par tour f (mm /tr) est la valeur du déplacement
de l'outil, lorsque la pièce effectue un tour.
𝑉𝑓 = 𝑁. 𝑓 (mm/min)

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