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1. Introduction : qu’est-ce que les effets spéciaux ?

Les effets spéciaux consistent en un ensemble de techniques ou de procédés


cinématographiques pour créer des illusions visuelles et sonores. Cela permet de
créer des personnages et des objets qui n’existent pas dans la réalité ou qui ne
pourraient pas être filmés pour des raisons de sécurité, de praticité ou
économiques. Ces effets sont aussi nommés « trucages » et ils peuvent être
mécaniques (SFX pour Visual Effects) ou numériques (VFX pour Visual Effects).

On peut citer plusieurs catégories d'effets spéciaux :

- les effets spéciaux optiques sont généralement réalisés avec des maquettes (pour
représenter des bâtiments, des paysages, des véhicules, des vaisseaux spatiaux).
Dans certains films, les décors sont peints sur des plaques en verre (glass
painting). La combinaison de ces deux techniques donne la possibilité aux
réalisateurs de recréer des univers tels que des planètes ou des villes avec un
budget modéré. Il y aussi le maquillage qui permet éventuellement de transformer
totalement une personne, par exemple faire vieillir un acteur tout le long du film.
On peut également évoquer les costumes qui sont utilisés pour faire des animaux,
des créatures imaginaires,...

- les effets spéciaux mécaniques sont principalement des animatroniques et des


marionnettes pour animer des créatures, des êtres imaginaires ou des animaux. Ces-
derniers ne peuvent pas toujours être domestiqués et ne se comportent donc pas
comme on le voudrait.

- les effets spéciaux chimiques sont souvent utilisés pour faire des explosions, de
la fumée, des flammes, tout en maintenant la détonation sous contrôle. Ces effets
spéciaux peuvent aussi faire vieillir des décors.

- les effets spéciaux numériques sont réalisés en post-production, ils ont pour
avantage d’être peu coûteux car tout le monde peut se procurer un logiciel de
trucage pour faire un film. Aujourd’hui, c’est la méthode la plus courante. Il y a
de nombreuses possibilités avec cette technique, en passant des explosions jusqu’à
la création de décors numériques. Il est parfois simple de déterminer le budget
d’un film basé sur ses effets numériques.

http://ekladata.com/xcWeAwPM99noZByn4cA2J6Q97b8/Introductionhistoireeffetsspeciaux.
pdf

http://igm.univ-mlv.fr/~dr/XPOSE2009/EffetsSpeciaux/html/differents.html

De nos jours, il est impensable de réaliser un film sans y intégrer des effets
spéciaux. En effet, ils sont omniprésents dans le cinéma et à la télévision et sont
soit réalisés pendant le tournage (décors, maquillages, explosions), soit en post-
production grâce à un ordinateur et un logiciel de montage (décors numériques, fond
verts), voire les deux en même temps (pendant et après les prises de vue).

https://ybouquet.wixsite.com/tpe-effets-speciaux/introduction
Grâce aux trucages, il y a des centaines d'utilisations possibles dont la seule
limite est l’imagination, comme reproduire des conditions météorologiques (la
pluie, la neige, une tempête,...), faire des scènes d’explosions, d’accidents ou de
catastrophes naturelles, ou même inventer des scènes dans l’espace ou sur des
planètes imaginaires. C’est pour cela que les films de fantasy ou, dans le cas qui
nous intéresse, de science-fiction, semblent aujourd’hui très réalistes, là où les
films des temps anciens avaient parfois des effets spéciaux risibles (par exemple
Dune de 1984, dont les effets numériques peuvent sembler ridicules par les
standards d’aujourd’hui). Il est important de préciser que de mauvais effets
spéciaux ne rendent pas nécessairement un film mauvais, et ajoutent même parfois un
certain charme.

https://www.gralon.net/articles/materiel-et-consommables/materiels-
industriels/article-les-effets-speciaux-629.htm

2. L’histoire des effets spéciaux : de Georges Méliès à aujourd’hui

2.1) Georges Méliès, le père des effets spéciaux de films de science-fiction :

Georges Méliès est le pionnier des effets spéciaux.

Quand il découvre le cinématographe, il veut tout de suite obtenir un exemplaire


d’une des caméras des célèbres Frères Lumière. Ceux-ci refusent et préfèrent garder
leur caméra pour eux. Georges Méliès ne s’avoue pas vaincu et achète donc un
Animatograph auprès de son ami Robert W.Paul.

[image de Georges Méliès]

Le fondateur des effets spéciaux était avant tout un prestidigitateur : il


reproduit devant la caméra des tours et des techniques qu’il utilisait lui-même sur
scène, et invente donc la technique du trompe l’oeil. De plus, il réadapte
également et rénove ainsi la technique du trucage par substitution, de façon très
proche à celui de ses propres spectacles.

Suite à cela, il réalise plus de 500 films en 17 ans, d’une durée de une à quarante
minutes.

Ceux-ci ont gardé beaucoup de similitudes avec ses spectacles, contenant des
trucages et des événements peu communs, voire impossibles, tels que des objets qui
disparaissent ou changent de taille. Ces effets spéciaux qui peuvent nous paraître
à l’heure actuelle ridicules, ne dérangeaient pas les spectateurs de l’époque.
Ceux-ci trouvaient même cela impressionnant.

Ensuite, Georges Méliès continue de multiplier les effets spéciaux et les trompe
l’oeil devant la caméra, comme la technique du cache et du contre cache, ou encore
la technique du miroir, ce qui lui permet de devenir internationalement célèbre.

L’un des film les plus populaires que Georges Méliès a produit, est le film Un
voyage dans la Lune qui est un film de 14 min. Le projet de ce film a été
potentiellement motivé par le succès de la pseudo attraction foraine A trip of the
moon.

Pour réaliser ce film, Georges Méliès c’est inspiré des romans De la terre à la
Lune de 1865 de Jules Verne et Les premiers hommes dans la lune de 1901 de
H.G.Wells. C’est par exemple lui qui a inventé la technique de la surimpression,
qui consiste à avoir deux images en même temps sur la même pellicule et innove en
montrant pour la première fois au public les fondus enchaînés. Mais la
particularité du film de Georges Méliès, est qu’il a donné naissance à un nouveau
genre qui reste encore aujourd’hui très populaire : la Science Fiction.

[inserer image de la Lune avec L’obus]

https://www.franceculture.fr/cinema/de-melies-lodyssee-de-lespace-aux-origines-des-
effets-speciaux

https://en.wikipedia.org/wiki/Georges_M%C3%A9li%C3%A8s

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Voyage_dans_la_Lune

2.2) De 1920 à 1980, l'âge d’or des effets spéciaux mécaniques :

Durant les années 1920-1930, l’un des effets spéciaux qui a révolutionné le cinéma
est l’invention des effets spéciaux mécaniques. Cela consistait à créer une
maquette ou un plateau qui était manipulé par des câbles, pour simuler des
bâtiments, des véhicules ou encore des bases spatiales et des vaisseaux spatiaux
qui sont en mouvement.

[insert image faucon millénium]

Les réalisateurs utilisaient également des cardans cylindriques qui tournaient sur
leurs axes et des grandes roues, permettant ainsi de faire plus de plans dans des
circonstances diverses. Cette technique faisait croire au spectateur que l’acteur
se trouvant sur le plateau pouvait marcher sur les murs ou sur les plafonds. Cette
méthode a d’ailleurs été utilisée bien plus tard dans de célèbres films comme dans
Star Wars Episode IV : A New Hope de 1977 ou encore dans 2001 : l’Odyssée de
l'espace de 1968.

Durant ces années, il y a également eu l’apparition d’animatroniques et de pantins


animés avec des câbles radiocommandés. Ils étaient principalement élaborés avec de
la peau en latex et des mécanismes internes pour les rendre plus vrais que nature.
Ceux-ci sont d’ailleurs davantage utilisés dans les films de science-fiction que
dans d’autres types de film, comme dans des films fantastiques ou des films de
fantaisie.

[insert image d’un Vogon dans le film de H2G2]

Suite à cela, Disney a développé les audio-animatroniques. Ce sont des


animatroniques synchronisés avec des bandes sonores. à la base exploités pour
certaines attractions de leurs parcs, ceux-ci ont pu finalement faire leurs
apparitions au cinéma.

Le premier audio-animatronic n’est pas, contrairement à la croyance populaire, une


marionnette ou un humain mais un animal qui est le pinson du film de Mary Poppins,
et le premier audio-animatronic humain était Abraham Lincoln récitant le discours
de Gettysburg.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Animatronique

https://fr.wikipedia.org/wiki/Effets_sp%C3%A9ciaux

2.3) De 1980 à aujourd’hui, l’âge d’or des effets spéciaux numériques :

Les premiers effets spéciaux numériques sont apparus dans le film Tron de 1982 et
ont été réalisés via des images de synthèse. Avec l’avancée du numérique, au fur et
à mesure que les logiciels deviennent de plus en plus élaborés et les ordinateurs
de plus en plus performants, nous savons désormais réaliser des effets
impressionnants, comme entre autres, des paysages entiers en animation 3D et des
morphings réalistes.

[image du film Tron de 1982]

Dans les années 90, les effets spéciaux numériques se sont tellement développés que
les studios spécialisés se sont grandement multipliés. Par ailleurs, certains
réalisateurs célèbres comme Peter Jackson, cherchent à ne pas vouloir faire que
dans le numérique. L’exemple le plus connu est la trilogie du Seigneur des Anneaux,
dont la réalisation n’a pas recouru uniquement au trucage numérique car le
réalisateur cherche à favoriser d’autres types de trucages.

De nos jours, beaucoup de décors de cinéma sont uniquement tournés sur fond vert ou
fond bleu dans lequel on filme les personnages, ce qui permet de produire un film
beaucoup plus facilement et rapidement car les réalisateurs n’ont pas besoin
d’attendre d’avoir un décor fini pour tourner des scènes. Certains s’opposent
cependant à cette technique car elle rend le film moins authentique. Le film The
Matrix de 1999 contient beaucoup de scènes tournées sur fond vert. En effet,
énormément de scènes du film ont été tournées dans un décor intégralement vert et
une cinquantaine d’appareils photo autour prenant des photos en continu de la
scène.

[image scène fond vert au ralenti dans matrix]

https://fr.wikipedia.org/wiki/Effets_sp%C3%A9ciaux

https://www.youtube.com/watch?v=zOP5oklfL9o

3. Les différents types et techniques d’effets spéciaux :


Note: nous parlerons beaucoup de la saga Star Wars dans cette section, car les
trois trilogies de film ont été réalisées sur des périodes éloignées les unes des
autres et sont donc de bonnes représentations de l’évolution des effets spéciaux
depuis la fin des années 70 jusqu’à nos jours.

3.1) Les effets spéciaux optiques :

Tout d’abord, les effets spéciaux optiques contrairement à ce qu’on pourrait le


penser, ne sont pas apparus avec le cinéma. En effet, le maquillage et les costumes
étaient déjà utilisés dans le domaine du théâtre, et ce depuis l’Antiquité. Le
maquillage s’est très vite répandu au sein du cinéma car il n’y a pas de limites :
on peut faire des masques, des fausses dents, des blessures, etc. Mais certains
maquillages sont très longs à réaliser (cela peut même durer plusieurs heures !)
mais le résultat final est souvent très réaliste.

La plupart du temps, on utilise le maquillage de façon simple comme faire du


bronzage, des hématomes, etc. Mais parfois, il arrive qu’on doive faire vieillir un
acteur ou complètement le transformer pour parfois ne même plus reconnaître la
personne. C’est le cas avec l’Empereur Palpatine dans la Trilogie Originale de la
saga Star Wars interprété par Ian Mcdiarmid.

[image de palpatine et ian mcdiarmid]

Les produits et les techniques utilisés ont évolué au fur et à mesure des années.
Au début, ils utilisaient de la cire à modeler pour faire les faux nez et les
balafres. Le latex liquide sert à faire les rides, et le collodion, une solution
liquide qui ressemble à de la cellophane quand le solvant s’évapore, est utilisé
pour reproduire les brûlures et les blessures.

Ensuite, dans les films de science-fiction, on utilise des maquettes et des décors
peints sur une toile ou sur du verre. Au début des années 1900, les réalisateurs se
servent du “glass painting” et du “matte painting” pour créer leurs décors de
films, cette technique est aussi utilisée pour peindre des personnages dans le
décor, pour donner l’illusion d’une foule afin d’éviter d’engager trop de figurants
durant la scène et ainsi économiser de l’argent. Par exemple, à la fin de l'Épisode
IV de Star Wars : A New Hope, pendant la cérémonie de Yavin, le décor et certains
des personnages sont uniquement peints à la main.

[image matte painting cérémonie de yavin + homme qui peint des stormtroopers]

Les maquettes sont généralement employées pour des raisons de maniabilité ou de


coûts pour les films à petit budget. L’objectif de ces maquettes est de créer
l’illusion de décors réels car bien souvent, les maquettes sont faites en taille
miniature pour éviter de dépenser de l’argent inutilement. Par exemple, dans
l'Épisode IV : A New Hope, pour filmer les tranchées de l’Etoile de la Mort, ils
ont créé une maquette de la scène.

[image de la maquette étoile noire + maquettes vaisseaux]


Aujourd’hui, nombre de ces effets spéciaux sont réalisés à l’aide de
l’informatique.

http://ekladata.com/xcWeAwPM99noZByn4cA2J6Q97b8/Introductionhistoireeffetsspeciaux.
pdf

http://igm.univ-mlv.fr/~dr/XPOSE2009/EffetsSpeciaux/html/differents.html

https://www.youtube.com/watch?v=xo3nJ6geylU

3.2) Les effets spéciaux mécaniques :

Premièrement, les effets spéciaux mécaniques sont des effets qui créent du
mouvement sans toucher aux effets spéciaux numériques. Le plus difficile reste
d’imiter le plus fidèlement possible, les mouvements d’un objet ou d’une personne
en question. Au départ, les marionnettes étaient contrôlées à la main comme Jabba
le Hutt dans Star Wars Episode VI : The Return of the Jedi était contrôlé par 4
marionnettistes, mais plus tard, les animatroniques remplacèrent les marionnettes
car ils étaient contrôlés mécaniquement et donc plus simples d’utilisation.

[image de jabba le hutt avec les marionnettistes]

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jabba_le_Hutt

Dans la saga, il y a deux versions de ce personnage, une marionnette (animatronique


uniquement pour les yeux) et une en CGI (Computer-Generated-Imagery). Les deux
versions ont leurs avantages, comme le fait qu’on était capable de faire bouger le
personnage en images de synthèse, tandis que la marionnette restait toujours sur un
socle. Parfois il vaut mieux privilégier une marionnette/animatronique car dans ce
cas, la marionnette est plus crédible que l’image de synthèse.

[image de jabba le hutt en image de synthèse]

L’avantage des animatroniques est qu’on puisse répéter une infinité de fois le même
mouvement, contrairement à un marionnettiste qui n’est pas capable de le faire.

Malgré que les effets spéciaux numériques soient fort présents dans les films
d’aujourd’hui, certains réalisateurs ne veulent pas utiliser les effets
informatiques, ou du moins ne pas en abuser comme les réalisateurs : Quentin
Tarantino, Christopher Nolan ou même J.J. Abrams qui a utilisé des animatroniques
dans Star Wars Episode VII : The Force Awakens sur la planète Jakku.

[image de l’animatronique à la Comic Con avec J.J. Abrams ]


http://ekladata.com/xcWeAwPM99noZByn4cA2J6Q97b8/Introductionhistoireeffetsspeciaux.
pdf

http://igm.univ-mlv.fr/~dr/XPOSE2009/EffetsSpeciaux/html/differents.html

https://www.youtube.com/watch?v=xo3nJ6geylU

3.3) Les effets spéciaux chimiques :

En premier lieu, les effets spéciaux chimiques sont notamment employés pour faire
des flammes, des explosions, de la fumée et faire vieillir les décors. Même si il
est possible de réaliser ces effets en post-production grâce aux effets spéciaux
numériques, pour donner un meilleur réalisme à la scène, il est parfois nécessaire
de recourir aux effets tels que la pyrotechnie.

Pour réaliser la brume, on utilise de la carboglace qui est de la glace faite avec
du dioxyde de carbone (CO2). Quand elle se réchauffe, elle produit une fumée
blanchâtre qui reste au niveau du sol car le gaz carbonique est plus lourd que
l’air.

Pour imiter de l’acide, on créé l’objet qui doit être dissous en polystyrène.
Ensuite, en y versant de l’acétone (un dissolvant), le polystyrène fond et donne
l’impression que l’objet ou la personne est brûlé par de l’acide.

Pour faire des explosions, on emploie de vrais explosifs. Le souffle de


l’explosion est dirigé par des plaques métalliques. C’est souvent très coûteux car
cela détruit le l’objet ou le décor que l’on veut faire exploser. C’est d’ailleurs
comme ça que les explosions dans les films Star Wars ont été élaborées.

[image du tantive IV qui explose]

Pour recréer des incendies, on utilise des rampes à gaz. Pour allumer le feu, il
suffit juste de créer une petite étincelle dans la rampe et le gaz prend
instantanément feu. On peut aussi faire varier la couleur des flammes en utilisant
différents métaux lors de la combustion (cuivre : vert/bleu, sodium : jaune orangé,
etc).

http://ekladata.com/xcWeAwPM99noZByn4cA2J6Q97b8/Introductionhistoireeffetsspeciaux.
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http://tpe.cmb2004.free.fr/24meteo.htm

3.4) Les effets spéciaux numériques :

Pour commencer, les effets spéciaux numériques sont des effets qui sont uniquement
réalisés sur ordinateur en post-production. Mais parfois cela nécessite quand même
un peu de préparation durant le tournage comme pour l’incrustation ou le motion
capture.

Les avantages des effets spéciaux numériques sont le fait qu’il soit moins coûteux
que les autres techniques de trucages, plus facile à retoucher qu’avant quand il y
avait le système de pellicule et élargi considérablement les possibilités d’effets
spéciaux.

Une des techniques les plus utilisé lors de tournage avec des effets spéciaux
numériques est l’incrustation. Cette technique permet d’incruster l’acteur ou
l’objet filmé sur un fond vert ou bleu dans un décor filmé séparément des acteurs
ou alors totalement numérique (c’est l’évolution du matte painting). On utilise un
fond vert car c’est la couleur qui s’éloigne le plus de la couleur de la peau
contrairement au rouge, les capteurs des caméras sont aussi plus sensibles au vert.
Dans certains tournages, on se sert aussi d’un fond bleu, mais il nécessite plus de
lumière. L’utilisation des deux types de couleurs va généralement dépendre des
couleurs qu’il y a sur le plateau. Dans la Prélogie de Star Wars, presque tous les
plans du film ne sont pas des décors réels, il était donc filmé sur un fond vert.

[image de palpatine, obiwan et georges lucas sur un fond vert]

Ensuite, la motion capture rend possible l’enregistrement des mouvements d’un


acteur à l’aide de capteurs sur son corps pour le retranscrire numériquement sur un
animal, une créature, un personnage, etc. Comme par exemple dans Star Wars : Rogue
One, l’acteur Alan Tudyk a joué le rôle de K2-SO, le droïde de sécurité Impériale
reprogrammé, grâce à du motion capture durant toutes les scènes du film, ce qui
n’était évidemment pas possible avant l’apparition de ce type d’effets.

[image de Alan Tudyk sur le tournage de Rogue One]

Après, la doublure numérique permet de reproduire le physique, les mouvements et


les expressions d’un acteur en scannant sur un logiciel 3D, le visage de l’acteur
en question. On l’utilise souvent pour remplacer le visage des cascadeurs avec
celui de l’acteur durant les scènes ou il y a un risque de se blesser. On peut
aussi faire ressusciter des acteurs comme dans Rogue One. Le réalisateur a fait
toute une série de photos d’un ancien moule de Peter Cushing qui est décédé en
1994, qui jouait le rôle du Grand Moff Tarkin dans la Trilogie Originale, pour le
reproduire numériquement.

[image du vrai tarkin et du numérique]

Les films d’aujourd’hui se réalisent toujours en 3 phases, c’est-à-dire la pré-


production qui sert à identifier les effets spéciaux que l’on a besoin durant le
film, le tournage et la post-production qui permet d’incorporer les effets spéciaux
que l’on avait prévu au départ pendant la phase de pré-production.

Ensuite, c’est à ce moment là que l'infographiste intervient en y insérant les


effets spéciaux comme faire de l’incrustation, amplifier les explosions, donner du
réalisme aux doublure numérique, etc. Cette technique d’assemblage s’appelle le
composting, elle porte bien son nom car elle consiste à assembler toutes les scènes
et les effets spéciaux pour en faire un seul plan.

Après, l’infographiste procède au nettoyage de ce plan, comme par exemple les


incohérences : effacer le bout du micro du plan car il est visible durant le plan.

Enfin, l’infographiste étalonne, cela consiste à traiter les images du film au


niveau des couleurs et de la luminosité.

https://toiledefond.net/effets-speciaux-numerique/

http://ekladata.com/xcWeAwPM99noZByn4cA2J6Q97b8/Introductionhistoireeffetsspeciaux.
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https://www.youtube.com/watch?v=xo3nJ6geylU

4. Les inévitables de la science-fiction :

4.1) L’espace

Bien évidemment, quand on entend le mot “science-fiction”, l’espace est l’une des
premières notions qui nous viennent à l’esprit. Sa représentation dans le cinéma a
évolué en même temps que les effets spéciaux, depuis les vieilles images en noir et
blanc des années 50 aux nébuleuses parfois beaucoup trop colorées des films
modernes.

Pendant très longtemps, et ce depuis l’époque de George Méliès, l’espace était


réalisé avec le matte painting. Ce fond était même parfois de véritables
photographies de l’espace (de qualité plus ou moins bonne selon l’époque), comme
dans Le Jour où la Terre s’arrêta de 1951.

[insert l’image d’une galaxie dans le jour où la Terre s’arrêta]

Dans les années 2010, la plupart des images de l’espace sont créées grâce au
numérique, étant parfois fidèles à la réalité (Interstellar, 2012) ou sacrifiant le
réalisme au profit du spectacle (Les Gardiens de la Galaxie, 2014). Ceci s’applique
à l’aspect graphique, mais également à la précision scientifique, comme le débat
bien connu sur le son dans l’espace (ce qui est une aberration scientifique) ou le
cliché de geler instantanément une fois exposé au vide (ce qui n’est pas non plus
le cas).

4.2) Machines et extraterrestres

Là encore, il s’agit de clichés bien connus de la science-fiction. De la même


manière que l’espace a une grande partie du temps été réalisé en matte painting,
les extraterrestres et êtres artificiels étaient au début des acteurs dans des
costumes. Parfois (souvent en cas de manque de moyens), les extraterrestres étaient
même à apparence presque, voire totalement humaine (ici l’espèce des Vulcains dans
Star Trek est tout à fait humanoïde, tandis que l’androïde Marvin dans la série
H2G2 de 1981 est un homme dans un costume.

[insert Spock]
[insert Trillian et Marvin]

Avec les animatroniques, cette technique a également été utilisée pour représenter
des êtres difficilement jouables par un humain en costume.
Les débuts des effets numériques ont permis l’apparition de créatures de plus en
plus exotiques, mais étaient controversés au début en raison de leur manque de
réalisme (on notera l’exemple connu du xénomorphe du premier film Alien de 1979, un
costume bien plus réaliste que la créature fait en image de synthèse dans Alien 3
de 1992.

Aujourd’hui les productions à gros budget utilisent souvent le motion capture.

5. Les analyses de films cultes et en avance sur leur temps au niveau des effets
spéciaux :

5.1) Analyse du film : 2001 : L’Odyssée de l’Espace (2001: A Space Odyssey en


version originale) sorti en 1968

2001: L’Odyssée de l’Espace est l’un des premiers films à utiliser la technique du
motion control, pour chaque scène se déroulant dans l’espace. Les maquettes des
vaisseaux étaient alors immobiles et filmées par des caméras contrôlées par
ordinateur.

D’après Douglas Trumbull, le directeur des effets spéciaux sur le film, la Terre
avait été représentée grâce à une peinture sur verre, éclairée par derrière et
photographiée pour ensuite être incrustée en arrière-plan des scènes tournées en
motion control.

Le bic flottant en apesanteur est l’un des effets spéciaux les plus simples et
pourtant les plus efficaces utilisés dans le film: il est simplement, grâce à du
ruban adhésif à double face, collé sur une plaque de verre qui est ensuite tournée
manuellement devant la caméra.

[insert le bic en apesanteur]

Un autre effet spécial très intéressant dans une scène ultérieure est celui de
l’hôtesse marchant dans une pièce sans gravité, où on peut la voir marcher sur le
plafond de la pièce. Cet effet a été réalisé en faisant tourner la pièce (la caméra
est alors fixe et suit donc le mouvement de la pièce) pendant que l’actrice marche
sur un tapis roulant dans une autre pièce. Cette méthode est ré-utilisée par la
suite lorsque Dave Bowman et Frank Poole se déplacent dans les couloirs du
Discovery.
[insert l’hôtesse qui marche sur le mur]

La scène dans laquelle Frank Poole s’exerce dans le Discovery a été réalisée en
faisant tourner la maquette en taille réelle du vaisseau, et l’acteur court sur
place à l’intérieur, exactement comme dans une roue de hamster.
Plus tard, dans cette même pièce, l’acteur est à l’envers, attaché à sa chaise et a
du mal à exécuter les mouvements ordinaires que demande le script.
Lorsque les personnages regardent l’émission de la BBC, ils utilisent ce qu’on
associe aujourd’hui à des tablettes, cependant, de tels appareils étant inexistants
à l’époque, il n’y avait en fait pas d’électronique là-dedans, et les images
étaient projetées par une source hors-champ. Il en va de même pour tous les écrans
vus sur le Discovery.

Lors de la scène de la mort de Frank Poole, l’acteur est en réalité accroché au


plafond par des câbles, et la scène est filmée à grande vitesse pour donner un
ralenti. Le tout donne un effet d’apesanteur à la scène. La machine recueillant le
corps du personnage a été réalisée en grandeur nature, avec de véritables bras
mécaniques. Cette technique est utilisée à nouveau lorsque le personnage de Dave
Bowman entre dans le vaisseau par le sas d’urgence, et lorsqu’il désactive
l’ordinateur HAL 9000.

Le troisième monolithe, en orbite autour de Jupiter, est en réalité un modèle


miniature, tourné grâce à un système motorisé devant le décor de Jupiter, réalisé
de la même manière que la Terre au début du film.

Cette scène précède l’un des effets les plus impressionnants du film (surtout pour
l’époque), réalisé avec une technique appelée “slit scanning”. Lorsque Dave Bowman
traverse le portail, nous voyons à l’écran un défilement de lumière donnant une
impression de perspective infinie. Le technique consiste à filmer des lumières
mouvantes en utilisant une caméra à exposition longue, donnant l’impression que les
lumières laissent des traces dans leur passage et sont plus longues qu’elle ne le
sont en réalité. Ceci permet d’obtenir un mouvement fluide et continu à partir d’un
seul élément. Avec la caméra se rapprochant des lumières, ceci permet d’obtenir
l’impression de mouvement en profondeur.

[insert image du portail]

Cette technique a également été utilisée dans le premier film de Star Trek pour
réaliser le trou de ver. Les effets de la transition entre le portail et les
paysages de couleur étrange ont été réalisés en mélangeant de l’encre noire avec de
la peinture.
La couleur des paysages n’a pas été modifiée numériquement. A la place, plusieurs
bandes de films avaient été utilisées, une en magenta, une en cyan, une en jaune,
et une en niveau de gris. En manipulant ces bandes de différentes manières, des
scènes de couleurs anormales étaient obtenues.

La scène finale est un bon exemple d’inconvénient dans l’utilisation de décors


réels: bien que l’éclairage de la scène ne soit pas visible dans le film, celui-ci
rendait l’endroit tellement chaud que le décor commençait à fondre par endroits.
Les lumières étaient donc éteintes entre chaque prise.
Le vieillissement de Dave est réalisé entièrement avec du maquillage.
Les derniers plans avec le foetus ont été réalisés avec une maquette surexposée à
l’éclairage.

https://www.youtube.com/watch?v=StZ2fmWYom4

5.2) Analyse du film Inception, sorti en 2010:

Inception est rapidement devenu un classique dans l’espace du cinéma grâce à un


script inédit, des acteurs célèbres tel que Leonardo Di Caprio, Ellen Page et
Joseph Gordon-Levitt. Le film est devenu un succès dès sa sortie. Un secret un peu
moins connu du film était apporté grâce aux réalisateurs du film Christopher Nolan
et son obsession pour les effets pratiques. Comme on dit : “bigger is always
better” Christopher Nolan ne s’arrête pas à des petites choses telles que des
maquettes et la perspective, il cherche à réaliser un maximum d’effets sans la
moindre CGI.

Commençons par le moins impressionnant, qui n’est tout de même pas des moindres
pour l'art du cinéma, il a réussi à faire quelque chose de très compliqué c'est de
faire pleuvoir en été durant la journée. Normalement, quand il y a une scène de
pluie dans un film, elle est tournée durant la nuit pour faciliter la visibilité de
la pluie. Vous avez peut-être déjà regardé un match d’un sport quelconque à la
télévision et constaté que les commentateurs parlent de l’intensité de la pluie,
mais vous ne pouvez pas distinguer les gouttes. Durant la journée la pluie se voit
très mal. Afin de rendre la pluie crédible pour une scène de poursuite, ils ont du
monter des tours de pluies massives, parvenant ainsi à faire pleuvoir pour 3 ou 4
blocs de ville en même temps. Pour réaliser les nuages, l'équipe technique décide
d’installer des panneaux noir et blanc pour bloquer le soleil et créer l'illusion
d’une journée nuageuse.

Ensuite, parlons de la fameuse scène dans le couloir. L’illusion des changements de


gravité a été un défi technique. Ils ont décidé de construire tout un couloir sur
des roues pour pouvoir le faire tourner sur soi-même. Ils ont ensuite installé des
caméras à l'intérieur, fixées au sol pour leur permettre de pivoter avec la pièce.
Ce n'était pas seulement un défi technique pour l'équipe de tournage pour découvrir
comment tourner cette scène mais aussi un défi pour les acteurs qui devaient jouer
dans une pièce qui tournait tout en évitant les caméras fixées au sol. La scène
suivante où la gravité est supprimée a été créée grâce à une reconstruction du même
couloir verticalement permettant aux acteurs de se faire descendre dans la pièce
grâce à un harnais donnant l'impression d’apesanteur.
Une scène connue du film est celle du café de Paris où tout commence à exploser
spontanément autour des personnages principaux. Cette scène n'a pas été produit en
post-production mais, en réalité, a été réalisé grâce à la pyrotechnie et à une
caméra qui filme en slow motion.
Ici, nous avons des exemples montrant les mesures qu’un réalisateur peut être prêt
à prendre pour éviter d’utiliser des effets numériques. On peut également
mentionner la scène du train qui est en réalité un semi-camion ressemblant à un
train, ou les avalanches qui ont été déclenchées en vrai.

6. Conclusion :

Les effets spéciaux sont divers et variés, et ont beaucoup évolué depuis plus d’un
siècle de cinéma. Si aujourd’hui une grande majorité d’entre eux sont numériques
(en partie parce que leur facilité d’accès permet à n’importe qui de s’y essayer,
ce qui est loin d’être une mauvaise chose), il ne faut pas sous-estimer le charme
des effets de la « vieille école », qui peuvent parfois être plus efficaces (ce qui
est la raison pour laquelle ils sont encore utilisés de nos jours), même s’ils
permettent moins de possibilités. On notera aussi que les moyens investis dans la
réalisation du film influencent grandement la qualité des effets spéciaux, peu
importe leur type.
Enfin, il est très important de comprendre que de mauvais effets spéciaux ne
contribuent absolument pas à rendre un film mauvais.

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