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HIGH SPEED CAMERA (IMAGE)

Santi ROGER
Thomas PONCHON
Alex POITARD
Étienne HÉROUARD

PRÉSENTATION DES HSC (Santi)

1) L’historique du ralenti

Petit rappel du fonctionnement d’un ralenti :

Le ralenti (slow-motion en anglais) est, comme son nom l'indique, une technique utilisée en
cinéma qui consiste à ralentir le mouvement d'un sujet lors de la projection. Pour ce faire, on
utilise une caméra ayant une cadence de prise de vue accélérée. Ainsi, en filmant non pas
24 mais 48 ou 72 images par seconde il est possible de ralentir par 2 ou 3 le mouvement en
ne projetant que 24 images par seconde.

Naissance du ralenti au cinéma

En 1894, c’est en voulant résoudre un problème de luminosité que les opérateurs des
premiers films du cinéma, William Kennedy Laurie Dickson et William Heise, employés par
Thomas Edison, découvrent le ralenti. À l’époque, le diaphragme réglable, tel que nous le
connaissons aujourd’hui, n’existe pas encore. Pour doser la quantité de lumière qui
impressionne la pellicule, le Kinétographe ne possède aucun dispositif. Devant le problème
de surexposition, posé lors des prises de vues quand le soleil est trop puissant, Dickson et
Heise ont l’idée d’accélérer la vitesse de la caméra. Plutôt que de la faire tourner à la
cadence normale du cinéma muet, c’est-à-dire à 16-18 images par seconde, ils portent sa
vitesse de prise de vues à 30, 35 ou 40 images par seconde selon l’ensoleillement, ce qui a
pour effet de raccourcir le temps d’exposition de la couche photosensible à la lumière,
évitant ainsi la surexposition de l’image. Bien entendu, la conséquence de cette accélération
du défilement de la pellicule à 35-40 images par seconde, provoque aussi un ralentissement
réel de l’action filmée. C’est à l’occasion du tournage de Caïcedo, roi de la voltige, qui
exerçait son art sur un câble tendu à l’extérieur du studio de prise de vues d’Edison, la Black
Maria, donc en plein soleil que fut ainsi découvert le ralenti. Tournées à 40 images par
seconde, les acrobaties de Caïcedo sont correctement exposées et se métamorphosent en
véritable ballet aérien ralenti.

2) Pourquoi faire du ralenti ? Qu’est-ce-qu’il apporte ?

Lorsqu’il est utilisé, c’est pour souligner une intention, un détail ou relever un élément
narratif particulier. Il y a donc différents types de ralentis selon leurs fonctions dans le film,
on peut en lister quelques uns :

Le ralenti poétique

En 1928, L'homme à la caméra, documentaire soviétique réalisé par Dziga Vertov, bien que
voulant ne montrer que la réalité, il utilise l’artifice du ralenti pour faire admirer l’effort
esthétique de divers sportifs, une femme discobole, un lanceur de marteau, une perchiste,
des gymnastes, une équipe de volley-ball, une course de haies, un cheval au trot, un saut
de l’ange dans la piscine, un ballon qui arrive droit sur la caméra…

Les cartons du générique annoncent le film comme étant le journal de bord, d'un opérateur de cinématographe,
un essai de diffusion cinématographique de scènes visuelles, sans recours aux intertitres, à un scénario, à des
décors ou des acteurs. Cette œuvre expérimentale a pour but de créer un langage cinématographique absolu et
universel complètement libéré du langage théâtral ou littéraire.

Le ralenti lyrique

Les ralentis lors des rencontres de ceux qui s'aiment dans la rue ou d'étroits couloirs sont
les images marquantes de In the mood for love (Wong Kar-wai, 2000) et Les amours
imaginaires (Xavier Dolan, 2010).

Le ralenti tragique

Dès le générique de Casino (Scorsese ,1995), une voiture explose.

Shining de la porte d'ascenseur dévasté par le chaos d'une marée de sang.

Drive (Nicolas Winding Refn, 2011) : un ascenseur, un ralenti et un baiser, puis


l'utra-violence; le "driver" se dévoile.

Aujourd'hui, le ralenti sert principalement à souligner des passages importants dans des
films mais il sert également à montrer au spectateur une action dans ses détails afin d'en
prendre toute la mesure. Finalement, alors que la technique du Slow-motion a été inventée
par hasard, celle-ci a su être reprise par de nombreux réalisateurs pour souligner les scènes
d'action aux yeux du spectateur et a servi de "passeport" vers la postérité de certains films.
C'est donc une technique inscrite dans l'histoire du cinéma et dont la maîtrise est
primordiale.

Très vite, cette technologie s'est répandue dans de multiples domaines autres que
l'audiovisuel et à des cadences d'images décuplées. Que ce soit pour la télévision, les
recherches scientifiques ou les forces de l'ordre, on chercha à créer la caméra qui permettait
de capturer un mouvement avec la cadence la plus haute possible ; de ces besoins sont
nées les caméras à haute cadence d’images, qu’on va analyser et étudier maintenant.

FONCTIONNEMENT TECHNIQUE D’UNE HSC (Alex)

Pour comprendre le fonctionnement des HSC, il faut prendre en compte plusieurs


paramètres :

RAM
Dans les grandes lignes, le fonctionnement d'une HSC ne diffère pas réellement d’une
caméra numérique classique. Mais quand on s’attarde plus précisément, on remarque
quand même de grandes différences. Pour commencer, une HSC fonctionne à l’aide d’un
Buffer, c'est-à-dire qu’elle à une mémoire (de la RAM) qu’elle va remplir petit à petit avec
des images. La caméra filme en permanence et lorsqu’on déclenche l’enregistrement, on
capture les 2 - 3 - 10s qui sont avant. Avec ce type de caméra, les premières secondes
pèsent déjà des dizaines de gigas.
Imaginons que notre caméra puisse capturer 8 secondes avec les paramètres que nous
avons définis : Alors il faudra appuyer sur Rec avant la fin des 8 secondes après avoir
réalisé notre action (ex : éclater un ballon rempli d’eau). Une fois cette action faite, il suffit de
sélectionner un point de début et un point de fin de la vidéo, pour ne pas surcharger la
mémoire de la caméra par des informations inutiles.

LUMIÈRE
Lorsqu’on tourne avec de grandes vitesses, il faut donc un apport de lumière très important
car le temps d'obturation devient très minime. Quand l’on tourne à 25fps, on peut mettre un
temps d’obturation de 1/25. Mais quand on tourne à 10 000fps, on ne peut pas aller au-delà
d’1/10 000s donc on perd beaucoup de lumière. Et encore, on réduit souvent ce temps pour
avoir des images plus nettes et éviter le flou de mouvement.
La solution la plus adéquate reste la source lumineuse qui doit être très importante lors
d'une captation haute vitesse (ici, je ne parle pas de la montée en ISO qui certes, peut aider,
mais qui rapidement altérer l’image souhaitée). La lumière doit être puissante mais surtout
CONTINUE. Le courant que l’on retrouve dans notre prise est alternatif, alors si on éclaire
avec de simples néons, on va avoir un effet de flick. On utilise plutôt des LED qui
fonctionnent en courant continu soit des HMI avec un ballast qui vont permettre d’avoir du
flicker-free, soit aucun clignotement.

CAPTEUR
Au niveau du capteur, on retrouve depuis quelques années des capteurs CMOS préférés au
CCD par leur flexibilité. En effet, les CMOS sont considérés comme plus rapides, moins
énergivores et moins chers à la fabrication. De plus, les CMOS sont surtout intéressants
vis-à-vis du perpétuel compromis CADENCE-RÉSOLUTION. La conversion charge-signal
réalisé sur l’ensemble des pixels de la matrice permet d’augmenter significativement la
cadence. Et le capteur CMOS le fait très bien !
Il est important de comprendre que les grandes vitesses impacte fortement la résolution (et
souvent, quand on décide d’augmenter la cadence, la résolution en prends un coup)
Une autre remarque, les capteurs CCD fonctionne en global shutter (tous les pixels sont
exposés à la lumière en même temps) tandis que les capteurs CMOS propose le global
shutter et le rolling shutter (exposition par balayage “ligne par ligne” des pixels à la
lumière).
Rolling shutter : forte sensibilité mais induit à haute cadence une distorsion des images
Global shutter : faible sensibilité mais pas de distorsion.

Pour terminer, j’aimerai revenir sur cette dualité CADENCE-RÉSOLUTION :

Qu'est ce qui fait qu’une caméra est plus puissante qu’une autre ?

On utilise l’unité qui est le GigaPixels par seconde Gpx/s qui correspond au nombre de
milliards de pixels par seconde qu’une caméra est capable d’enregistrer.

Exemple :
La Chronos 1.4 = 1,4 Gpx/s
Phantom V2512 = 25 Gpx/s

Ce nombre de pixels par seconde est propre à la caméra et CONSTANT peu importe les
réglages. Donc si on veut doubler le nombre d’images par seconde, il faut diminuer par 2 le
nombre de pixels dans chaque images

Imaginons que l’on prenne du 1000x500 pour 5 000fps (ce qui donne 2,5 Gpx/s). Si l’on veut
passer à 10 000fps, il va falloir passer à du 1000x250 (ce qui donne toujours 2,5 Gpx/s)
CALCUL : (1000*500)*5000 = 2,5Gpx/s et (1000*250)*10000 = 2,5Gpx/s
*
*
*

REMARQUE DE FIN : Sur certaines caméras utilisées dans le monde scientifique,


l’obturateur est remplacé par un prisme rotatif ou un miroir (une seconde peut être étirée à
10 minutes = super slow-motion).

UTILISATION D’UNE HSC (Thomas)

Principaux domaines d’utilisation :

Les caméras à haute vitesse sont utilisées dans des usages bien spécifiques, en effet
comme l’ont dit Santi et Alex ces caméras servent principalement à faire des gros ralentis.
On utilise ces caméras dans différents domaines, les principaux qui nous intéressent sont le
cinéma, la pub et la télévision.

Cinéma :

Au cinéma on utilise les caméras à haute vitesse pour montrer à travers des ralentis le côté
grandiose d’un événement ou bien le relâchement ou le soulagement des efforts pour
parvenir à cet événement. L’intention peut aussi être de montrer le côté intense d’une scène
ou encore de grandir la taille d’un objet. On utilise donc par exemple beaucoup de caméras
à haute vitesse sur les films de guerre ou d’action.

Opérateur spécialisé :

L’utilisation de caméra à haute vitesse requiert généralement un opérateur spécialisé. En


effet, un technicien est dédié à la manipulation de ces caméras. Les performances de
certaines allant jusqu’à plusieurs milliers d’images par secondes demandent une manière de
fonctionner et des contraintes spécifiques auquel répond l’opérateur spécialisé.

En effet ce type de caméra utilise une mémoire flash c’est-à-dire que pour encaisser le très
fort débit de données générée celles-ci s’enregistre sur une mémoire de type RAM et lors du
déclenchement les données écrites dans la RAM sont bloquées et l’on sélectionne la partie
pertinente du clip qui sera enregistré dans la carte mémoire.

En prépa son rôle est de conseiller le chef op et ses assistants par rapport aux contraintes
du tournage haute vitesse comme les flicker et les contraintes de la caméra.
Lors du tournage, l'opérateur spécialisé, aide à la préparation et l’accastillage de la caméra,
il s’occupe des différents réglages ainsi que de déclencher l’enregistrement et de faire les
back-ups.

Plusieurs ralentis assez cultes sont à base de caméra à haute vitesse, on peut notamment
citer 300, 2001 L'odyssée de l’espace ou encore Matrix.

Pub :
On retrouve aussi une très grande utilisation des ralentis dans les publicités alimentaires par
exemple.

Télévision :

Outre le cinéma, ces caméras sont aussi utilisées à la télévision la majeure partie lors
d’évènement sportif comme des matchs de foot pour faire écho avec l’actualité. Elles
permettent des ralentis des actions lorsqu’un ralenti normal n’est pas assez efficace.

On les retrouve aussi dans des émissions de vulgarisation scientifique tel que MythBusters
ou encore Time warp qui a pour but de filmer des éléments du quotidien au très gros ralenti
pour expliquer leur fonctionnement.

Opérateur LSM :

La télévision demande aussi un type d’opérateur spécifique, l’opérateur LSM. Son rôle, bien
que similaire au cinéma, est différent. En effet, il agit généralement en direct sur des
émissions en direct dans une régie. Comme sur un tournage, le technicien LSM sélectionne
en direct à l’aide de logiciel comme Multicam LSM les séquence pertinente pour les ralentis.
Ils sont beaucoup présent sur les évènements sportif en direct.

Autres domaine d’utilisation :

En plus de ces domaine on utilise aussi en

Science :

Pour rester dans le thème, on utilise beaucoup ce type de caméras dans la science pour
étudier des phénomènes scientifiques, ou des évènements trop rapides pour une vitesse de
cinéma classique. Celà à par exemple permis d’étudier la biomécanique en capturant des
mouvements rapides d’animaux tels que les sauts de grenouilles mais encore
l'aérodynamisme en étudiant des mouvements ralentis d’oiseaux.

Industrie :

Ensuite l’on utilise beaucoup ces caméras dans l’industrie, elles servent principalement à
filmer des étapes de production trop rapides afin de comprendre, prévenir et éviter les
pannes possibles.

Militaire :

Durant la guerre, des ingénieurs de l’armée américaine ont mis au point un appareil photo
permettant de prendre des images au millionième de seconde. Celà a permis d’enregistrer
les ondes de choc d’explosions. Par la suite celà a permis d’étudier le largage et le
déploiement des bombes afin d’avoir malheureusement un résultat plus efficace. Aujourd’hui
on utilise toujours les caméras à haute vitesse par exemple pour capturer et étudier
l’interception de missiles balistiques.
PRIX / DISPONIBILITÉ / DIFFÉRENTES MARQUES (Etienne)

- 2 types de caméras : Audiovisuel et industriel


- IMAGE R8 : Photron BC-2

Sur le marché, nous allons retrouver 2 types de caméras disponibles :


D’un côté les caméras qui vont être destinées à un usage audiovisuel comme la phantom
flex4k par exemple, qui vont souvent tourner aux alentours des 1000 fps qui permet de
donner un ralenti déjà assez impressionnant et qui suffit dans 99% des cas pour des
productions cinématographiques.
ici : phantom flex 4K = 1000fps

On retrouvera également des caméras destinées plutôt au monde industriel, pour un usage
scientifique, astronomique, aérospatial, etc. Ici on attendera pas une qualité exceptionnelle
d’image mais plutôt une fréquence d’image extrêmement élevée pour pouvoir décomposer
en un maximum d'images ce qui est étudié.
ici : photron SA-Z type 2100K) = 2,100,000 fps

- Différentes marques dans ce milieu


La plus implantée : Phantom (différentes gammes axées cinéma/industriel
Loisir : Sony (rx-100V)
Industriel : MegaSpeed, Photron, HyperVision etc…
Nombre énorme de caméras, par exemple juste 36 sur le site de Phantom

- Prix :
Prix à l'achat neuf quasiment introuvable car très rare d’avoir des acheteurs sur ce
genre de caméras, plutôt axé location que ce soit pour le cinéma ou le milieu
industriel

Exemple de prix estimés, entre 100k et 180K US$ pour une tmx7510
entre 110k$ et 165k$ pour une flex4k
Tout se trouve à la location car à l’achat on est sur des sommes énormes et surtout un
équipement et du stockage très spécifique.

exemple : Pour la location d’une phantom flex 4K, on est à 1500€ HT par jour, et il faut
également faire intervenir un technicien qualifié pour le paramétrage et la gestion de la
station qui permet de faire fonctionner la caméra.

Pour comparer, la location d’une arri alexa mini c’est 540€ HT par jour ce qui est très peu
comparé à la location de caméras HFR.

4 : PRIX / DISPONIBILITÉ / DIFFÉRENTES MARQUES

1. 2 types de marchés :
-Audiovisuel (pubs, courts/longs métrages…)
Souvent 1000 à 2000fps suffisent, on recherche surtout une bonne qualité d’image

-Industriel (scientifique, astronomique, aérospatial…)


Ici on recherche le plus d’images/seconde pour avoir des mouvements décomposés au
maximum.

2. Différentes marques dans ce milieu


La plus implantée : Phantom (différentes gammes axées cinéma/industriel
Loisir : Sony (rx-100V)
Industriel : MegaSpeed, Photron, HyperVision etc…
On retrouve un nombre énorme de caméras, qui sont utilisées dans des domaines très
précis.

3. Prix :
Disponible presque uniquement à la location car caméras très chères et
stockage/workflow également.
Exemple de prix estimés :
-Entre 100k et 180k US$ pour une Phantom tmx7510
-Entre 110k$ et 165k$ pour une Phantom Flex4k

Pour la location d’une phantom flex 4K, on est à 1500€ HT par jour, et il faut également faire
intervenir un technicien qualifié pour le paramétrage et la gestion de la station qui permet de
faire fonctionner la caméra.

Pour comparer, la location d’une arri alexa mini est de 540€ HT par jour ce qui est très peu
comparé à la location de caméras HFR.

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