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Déroulement du cours :
Chapitre 1 : Introduction aux méthodes numériques pour la mécanique
Chapitre 2 : Classification des équations aux dérivées partielles linéaires
Chapitre 3 : Formulation différentielle et formulation variationnelle d’un phénomène
Chapitre 4 : Méthode générale d’approximation en espace – Introduction à la méthode des éléments finis
Chapitre 5 : Méthode de Rayleigh-Ritz
Chapitre 6 : Méthode des résidus pondérés : méthode de Galerkin et application à quelques problèmes à une dimension
Chapitre 7 : Méthode des éléments finis : concepts généraux
Chapitre 8 : Application à un problème unidimensionnel : barres élastiques
Chapitre 9 : Application à un problème bidimensionnel : conduction thermique
Chapitre 10 : Problèmes instationnaires : approximation aux différences finies
TP1: Etude de cas1-Utilisation du logiciel MATLAB dans la résolution des problèmes de mécanique
TP2: Etude de cas2-Utilisation du logiciel MATLAB dans la résolution d’un problème poutre 2D par la méthode des
éléments finis (MEF)
TP3: Etude de cas3-Utilisation du logiciel MATLAB dans la résolution d’un problème éléments finis solides pour
structures 2D
TP4: Etude de cas4-Programmation MATLAB pour la résolution d’un problème éléments finis « Poutre 1D »
Bibliographie et webographie :
(1) Polycopiés de cours de l’enseignant Hervé Oudin consulté sur internet (2011) : Méthode des
éléments finis.
(2) Goris T. (2005) : « Méthodes numériques appliquées aux milieux continus : La méthode des
éléments finis ». Bruxelles, Co 402-21.
(3) Curnier A. (1993): Méthodes Numériques en Mécanique des Solides, Presses Polytechniques
et Universitaires Romanes, Lausanne, ISBN 2-88074-247-1.
(4) Euvrard D. (1994): Résolution numérique des équations aux dérivées partielles de la physique,
de la mécanique et des sciences de l’ingénieur, Masson, Paris, ISBN 2-225-84509-3.
(5) Le Pourhiet A. (1998): Résolution numérique des équations aux dérivées partielles: une
première approche, Cepadues Editions, Toulouse, ISBN 2-85428-174-6.
(6) Nicaise S. (2000): Analyse numérique et équations aux dérivées partielles, Dunod, Paris,
ISBN 2-10-004941-0.
(7) Raviart P.A. et Thomas J.M. (1998): Introduction à l’analyse numérique des équations aux
dérivées partielles, Dunod, Paris, ISBN 2-10-003965-2.
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Les matériaux rencontrés dans les applications industrielles peuvent être traités comme des
milieux continus. C’est le cas des applications dans le domaine de la mécanique (élasticité
linéaire et non linéaire, plasticité,…), de l’aérodynamique, de la thermodynamique, de
l’élasticité, de l’électromagnétique, et ainsi de suite. Le caractère continu du phénomène
permet de modéliser le comportement du matériau au moyen d’équations différentielles.
Lorsque le domaine de définition et les conditions aux limites du problème sont très simples,
il existe des solutions analytiques pour ces équations différentielles.
Dans la plupart des applications concrètes, le domaine de définition et les conditions aux
limites sont trop complexes, de sorte que seules les méthodes numériques offrent une
possibilité de résoudre pareils problèmes. Ces applications concernent les domaines du «
process » notamment les procédés de fabrication tels que l'emboutissage, l'usinage grande
vitesse, les dépôts de peinture, l'assemblage de tôlerie, la mise en forme des plastiques ; les
industries automobiles, navales, aéronautiques, ferroviaires, mais aussi les industries lourdes
tels que les centrales électriques, les plates-formes pétrolières, et le génie civil.
Les outils numériques sont indispensables lorsque l'on cherche à obtenir une solution
optimisée pour réduire les coûts et les délais de fabrication. Grâce à ces outils, l'ingénieur peut
tester plusieurs configurations pour optimiser le comportement d'un modèle à une prestation
donnée. Cela évite de multiplier les prototypes et les essais tests réels, les supports physiques
ne servent plus à chercher une solution, ils permettent de la valider.
Positionnons maintenant ces méthodes numériques par rapport aux méthodes expérimentales
et théoriques.
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3. Problèmes posés
Les problèmes sont généralement posés sous la forme de systèmes d’équations aux dérivées
partielles paramétrées par le temps. Ces équations forment quatre groupes différents :
➢ Les équations de conservation ou d’équilibre :
o 𝑑𝑖𝑣 𝜎 + 𝑓 = 𝜌𝛾 (solides déformables),
𝑑 𝜕𝑇 𝜕𝑇
o { }− = 𝑄𝑖 (équation de Lagrange),
𝑑𝑡 𝜕𝑞𝑖 𝜕𝑞𝑖
𝜕𝜃
o 𝑑𝑖𝑣 𝑞 = 𝑐 𝜕𝑡 (thermique), …
o 𝑞 𝑛⃗ = ℎ𝑑 (flux de chaleur),
o 𝑝𝑥=0 = 𝑝0 (pression imposée)
o 𝑉𝑥=0 = 𝑉0 (vitesse imposée), …
➢ Les conditions initiales (C.I.) :
o 𝑥𝑡=0 = 𝑥0 (C.I. en position),
o 𝑥̇ 𝑡=0 = 𝑥̇ 0 (en vitesse),
o 𝑇𝑡=0 = 𝑇0 (en température), …
Conclusion
Un modèle, même précis, ne fournit jamais qu'une approximation de la réalité ; il est
donc impossible de se passer des prototypes. De plus, l'analyse des résultats nécessite une
bonne compréhension des différentes étapes mathématiques utilisées lors de l'approximation,
pour pouvoir estimer l'erreur du modèle numérique par rapport à la solution exacte du
problème mathématique. Donc le modèle numérique ne peut fournir que des résultats relatifs
aux informations contenues dans le modèle mathématique qui découle des hypothèses de
modélisation.
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Les lois de la nature sont souvent gouvernées par des équations aux dérivées partielles (EDP).
L’approche analytique de résolution de ces équations se révèle très souvent complexe et
même parfois impossible. Des outils numériques ont été conçus pour répondre à un type
donné d’EDP : hyperbolique, parabolique et elliptique. Il est donc important pour une
approche numérique, de comprendre le comportement physique des modèles ainsi que le
caractère mathématique des équations.
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1.1.1. Présentation
Considérons l’exemple de l’équation de propagation d’une onde (advection) :
𝜕2u 𝜕2 u
− 𝜕𝑥 2 = 0
𝜕𝑡 2
Une des caractéristiques des fonctions régies par une EDP hyperbolique linéaire est que leur
énergie ne s’atténue pas au fil du temps.
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Cette équation régit la propagation d’une onde sonore à vitesse 𝑐 en milieu uniforme dans le
temps et l’espace. Les courbes caractéristiques de ce problème sont les courbes intégrales de :
𝑑𝑥 √4𝑐 2
=± = ±𝑐
𝑑𝑡 2
On dit que l’information se propage le long des caractéristiques (en prenant comme C.I. un
Dirac en 𝑥 = 1 et 0 ailleurs, on va observer son déplacement le long des caractéristiques).
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Intuitivement, on voit bien que si l’on impose une Condition au Bord là où la caractéristique
est sortante, l’information ne rentre pas dans le domaine étudié. Cette condition est donc
inutile.
Parallèlement, là où les caractéristiques sont entrantes (C.I. incluses), l’information au bord
pénètre dans le domaine.
1.2.1. Présentation
Une EDP parabolique modélise des problèmes de propagation dissipative. C’est le cas par
exemple de la diffusion thermique (conduction de la chaleur) :
𝜕𝑢 𝜕2𝑢
= 𝜕𝑥 2 ()
𝜕𝑡
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Pour les conditions aux limites (CI) 𝑢0 = 𝑠𝑖𝑛(𝜋𝑥) et les conditions aux bords 𝑢(0, 𝑡) =
2𝑡
𝑢(1, 𝑡) = 0, on a la solution exacte : 𝑢(𝑥, 𝑡) = 𝑠𝑖𝑛(𝜋𝑥)𝑒 −𝜋
Beaucoup de formes réduites de Navier-Stokes sont gouvernées par des EDP paraboliques.
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Les C.I. doivent être des conditions de Dirichlet (𝑢(𝑥, 0) = 𝑢0 (𝑥)). Aux bords, des conditions
𝜕𝑢(𝑏𝑜𝑟𝑑,𝑡)
de Dirichlet (𝑢(𝑏𝑜𝑟𝑑, 𝑡) = 𝑔(𝑡)), de Neumann ( = ℎ(𝑡)), ou bien mixtes sont
𝜕𝑥
nécessaires.
1.3.1. Présentation
En mécanique des fluides, les EDP elliptiques sont associées aux problèmes stationnaires.
Elles ne modélisent donc plus des problèmes d’évolution comme dans le cas hyperbolique ou
parabolique. Les conditions initiales n’ont donc pas la même interprétation (elles deviennent
des conditions limites). Une EDP elliptique type est l’équation de Laplace.
Cette équation gouverne les flux incompressibles à potentiel. Par exemple, pour le domaine et
les conditions aux bords :
La solution est :
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Aux bords, des conditions de Dirichlet, de Neumann ou bien mixtes sont possibles. Il faut
toutefois prendre garde en utilisant des conditions de Neumann. L’équation gouvernante doit
être consistante avec les conditions aux bords via le théorème de Green.
2. GENERALISATION DE LA METHODE
• Equation de Burgers
• Equation de Tricomi
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• Equation de Poisson
• Equation d’advection-diffusion
• Equation de Korteweg-de-Vries
• Equation d’Helmoltz
4. EXERCICES D’APPLICATION
Donner le type des EDP qui suivent :
CONCLUSION
Les EDP sont un modèle de la réalité, mais les solutions exactes de ces modèles sont très
rares. Il est donc souvent nécessaire de discrétiser ces équations pour produire un résultat
approché sur ordinateur.
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(1) Nombre de coordonnées spatiales : 1D, 2D ou 3D. les coordonnées correspondantes sont
notées respectivement 𝑥, 𝑦 et 𝑧.
(2) Dépendance temporelle. Dans les problèmes dynamiques, les inconnus varient avec le
temps 𝑡. Le cas échéant, il faut alors aussi considérer le temps comme un paramètre
indépendant. En pratique, les variations temporelles ne peuvent être étudiées que par le
biais d’une technique itérative aux différences finies.
(3) Délimitation du domaine de définition des variables. Il s’agit de délimiter le volume 𝑉
dans lequel les équations du problème sont applicables. Le pourtour Γ de ce volume peut
avoir une forme très complexe et n’est pas nécessairement une surface extérieure : le
domaine de définition peut comporter des trous. Quoi qu’il en soit, la normale positive 𝑛⃗
au contour Γ est dirigée vers l’extérieur.
(4) Identification des inconnues principales : ces inconnues principales sont toutes les
grandeurs qu’il faut connaitre pour décrire complètement le phénomène. Pour l’étude
des solides élastiques, il s’agit généralement des déplacements 𝑢 mais on peut aussi
considérer les déformations angulaires, la température, la tension électrique, le potentiel
hydraulique, ainsi de suite.
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(5) Lien entre les inconnues principales et les grandeurs dérivées. Ce lien est parfois de
nature purement physique (les lois de la cinématique par exemple) mais peut aussi être
une loi constitutive, dépendant d’un certain nombre de propriétés matérielles (la loi de
Hooke par exemple).
(6) Les équations différentielles. Que le problème soit décrit par ses dérivées partielles par
rapport aux coordonnées spatiales, montre que l’on suppose que le matériau est continu.
La dérivée est un opérateur linéaire, ce qui signifie que l’application de cet opérateur à
une combinaison linéaire de fonctions est égale à la combinaison linéaire de fonctions
séparées.
En général, l’ordre des équations différentielles est égal à 2 𝑚 (donc un nombre pair) : de là la
notation 𝐿2𝑚 pour l’opérateur considéré. Les équations différentielles expriment le lien entre
les inconnues principales 𝑢 et les « forces » imposées 𝑔, lesquelles dépendent éventuellement
de 𝑥 et 𝑢. La forme générale est :
Lorsque les forces ne dépendent que des coordonnées spatiales, le problème est linéaire. Dans
le cas contraire, il faudra généralement trouver la solution numérique de manière itérative.
Comme exemple d’équations différentielles, on présente l’équation du mouvement d’un
solide linéaire élastique.
(7) Les conditions initiales. Avec des équations d’ordre 2𝑚, il faut fixer 𝑚 conditions aux
limites le long du pourtour Γ. Ces restrictions aux fonctions cherchées peuvent se
rapporter aux inconnues principales mêmes ou à leurs dérivées jusqu’à l’ordre 2𝑚 − 1.
Ainsi, on écrit :
Par la suite, il est utile de distinguer les conditions aux limites essentielles qui se rapportent
directement aux inconnues principales 𝑢 le long de la partie Γ𝑢 du pourtour Γ, des conditions
aux limites naturelles, qui sont plutôt relatives aux dérivées des inconnues principales le long
de la partie Γ𝑡 du pourtour Γ.
Dans le cas de l’élasticité linéaire, ces deux types de conditions aux limites s’expriment
comme suit :
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Remarquons cependant que si le phénomène dépend aussi du temps, il faut également donner
les conditions initiales (CI) en plus des conditions aux limites précitées :
Une barre droite de longueur 𝐿 et de section constante 𝐴 est sollicitée par des forces
volumiques 𝑏1 dirigées suivant l’axe de la barre (direction ⃗⃗⃗
𝑒1 ).
RESOLUTION
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❖ Loi de Hooke :
❖ Loi de la cinématique :
❖ Condition aux limites essentielle (de nature géométrique – relative aux inconnues
principales) :
Pour passer à la forme forte du problème posé, nous introduisons les lois de Hooke et
de la cinématique dans l’équation d’équilibre.
On trouve ainsi :
Le système d’équations qu’il nous faut résoudre prend finalement la forme suivante :
Remarquons que si les formes volumiques 𝑏1 ne sont pas intégrables, il n’existe pas de
solution analytique exacte et on est réduit à chercher une solution numérique approchée.
Dans ce cas-ci, les résidus 𝑅(𝑥1 ) ont exactement la même expression que l’équation
différentielle. Pour la solution exacte, on admet qu’ils sont nuls pour toutes les valeurs de 𝑥1 .
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Introduisons ce résultat obtenu par intégration par parties dans l’expression de 𝑤𝑅.
Exprimons maintenant que l’intégrale du résidu pondéré 𝑤𝑅 doit être nulle sur tout le
domaine de définition.
Dans la dernière intégrale, on retrouve le gradient du produit 𝑤𝜎11 . Il est donc possible
d’appliquer le théorème de la divergence pour remplacer cette intégrale de volume par une
intégrale de surface le long du pourtour extérieur Γ du solide. A cet effet, il ne faut tenir
compte que de la composante de la normale extérieure au contour suivant la direction axiale
de la barre (la dérivée dans 𝑥).
Dans cette expression, 𝑛1 est la composante de la normale au contour projetée sur l’axe
longitudinal de la barre. Vu la géométrie du problème, les sections terminales sont les seules
parties du solide ayant une composante 𝑛1 différente de zéro. Il s’en suit :
Les sections 𝐴(0) et 𝐴(𝐿) sont toutes deux égales à la section 𝐴 de la barre. La contrainte
𝜎11 (0) est fixée (CLN). Grâce au passage à la forme faible, il est dès lors assez facile de tenir
compte des conditions aux limites naturelles. En revanche, la contrainte 𝜎11 (𝐿) n’est pas
connue à l’extrémité 𝑥1 = 𝐿 où l’on a une condition aux limites essentielles (relative à
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l’inconnue). C’est pourquoi, on exigera désormais que la fonction de pondération soit nulle
sur la partie du pourtour où des conditions aux limites essentielles sont imposées.
Dans le premier membre de la forme faible, on trouve l’intégrale du produit des dérivées
premières des fonctions inconnues (𝑢1,1 et 𝑤,1).
Pour présenter une solution, cette intégrale ne peut pas devenir infiniment grande. Voilà
pourquoi ces deux dérivées premières doivent être quadratiquement intégrables d’un point de
vue mathématique : les fonctions inconnues doivent de ce fait être cherchées dans l’ensemble
des fonctions 𝐻1 .
La formulation variationnelle est également appelée forme faible parce que les fonctions
cherchées ne doivent plus qu’être une fois dérivable. Il faut de ce fait chercher les solutions
dans l’ensemble des fonctions de classe de continuité 𝐶 0 au lieu de 𝐶 1 . Les exigences de
continuité de la solution sont donc moins sévères que dans la formulation différentielle. On
constate en revanche qu’il faut également utiliser une fonction de pondération 𝑤. On verra
plus loin qu’il n’est pas nécessaire de connaitre les valeurs de la fonction de pondération :
seule sa forme importe.
CONCLUSION
Il est assez évident que la solution analytique semble être la meilleure méthode, tant sur le
plan de la précision (la solution est exacte) que du point de vue de la facilité avec laquelle on
trouve la solution. Toutefois, cela n’est vrai que parce que les forces volumiques 𝑏1 sont deux
fois intégrables.
Par ailleurs, les techniques numériques de résolution de problèmes différentiels sont basées
sur la forme faible des équations différentielles (formulation intégrale) : les éléments finis par
l’exemple. Mais la méthode des différences finies est plutôt basée sur la forme forte ou
formulation différentielle du problème en utilisant le développement en série de Taylor.
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Ce chapitre est consacré aux formulations intégrales des équations de comportement d’un
système physique connues généralement sous la forme d’un système d’équations aux dérivées
partielles. Ici, l’intérêt est porté sur l’approximation de fonctions d’espace 𝑓(𝑀). Ces
formulations fournissent, selon le choix des fonctions de pondération et d’approximation, tout
un ensemble de méthodes :
❖ Méthode de collocation par point ou par sous domaine ;
❖ Méthode des moindres carrés ;
❖ Méthode de Ritz ou de Galerkin.
La « Méthode des Eléments Finis » est une extension des méthodes basées sur la formulation
de Galerkin ou de Ritz avec une construction systématique de l’approximation par sous
domaine (éléments finis).
permet de distinguer l’une ou l’autre des méthodes d’approximation (méthode des résidus
pondérés ou méthodes variationnelles), en fonction de la démarche utilisée pour obtenir une
forme intégrale.
où L2m et C sont des opérateurs agissant sur l’inconnue u qui dépend du point courant
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M. Le résidu est l’erreur commise lorsque l’on utilise une approximation u∗ du champ
u pour écrire les équations du problème. Afin de simplifier la présentation,
considérons dans un premier temps que :
• les conditions aux limites du problème sont homogènes, 𝐶 (u) = 0 ;
• l’approximation choisie les satisfait toutes, 𝐶 (u∗ ) = 0.
Le résidu est alors défini par l’erreur sur l’équation locale, soit :
où les fonctions Wi (M) sont les fonctions de forme et les 𝑞𝑖 sont les paramètres
scalaires de l’approximation, c’est-à-dire les participations des fonctions de forme
respectives dans la solution du problème. Les 𝑛 équations sont de la forme :
Avec
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L’idée ici est de faire apparaître dans cette première forme intégrale les termes
correspondant aux conditions aux limites sur la frontière en effectuant une intégration
par parties. Nous supposons que les fonctions de pondération utilisées sont
suffisamment dérivables. Sachant que :
Il vient :
Compte tenu de ces choix, nous obtenons une formulation variationnelle du problème
aux limites initial.
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⃗ ∗ satisfaisant
En pratique nous construisons le plus souvent une approximation 𝑢
les conditions aux limites cinématiques, une telle approximation est dite
cinématiquement admissible.
Pour une approximation cinématiquement admissible, l’erreur porte à la fois sur
l’équation locale et sur les conditions aux limites en force. La forme intégrale de
départ est alors la formulation variationnelle du problème établie précédemment.
Elle a les caractéristiques suivantes :
o Comme avantages :
✓ la construction de l’approximation est plus simple, les conditions aux limites
sur 𝜎 n’ont pas lieu d’être satisfaites par les fonctions de forme car elles
sont prises en compte dans la formulation intégrale ;
✓ le nombre de dérivations des fonctions de forme diminue.
o Comme inconvénients :
✓ le nombre de dérivations des fonctions de pondération augmente et leur
choix est restreint du fait du choix des fonctions de pondération à valeur
nulle sur la frontière 𝑢 pour simplifier la forme intégrale ;
✓ l’erreur d’approximation sera plus importante si les fonctions de forme ne
satisfont pas les conditions aux limites sur 𝜎.
avec 𝑊(𝑀), matrice construite à partir des fonctions de forme et 𝑞, vecteur des
paramètres de l’approximation. La forme matricielle des fonctions de pondération est
alors :
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Ce qui vient d’être appliqué à un problème de mécanique classique peut être utilisé
dans d’autres domaines de la physique.
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3.1) FORMULATION
Pour tout système matériel Ω en mouvement par rapport à un repère galiléen, pour tout
déplacement virtuel 𝛿𝑢
⃗ à tout instant, 𝛿𝐴 = 𝛿𝑇 avec :
On peut dès à présent constater que cette équation intégrale coïncide avec la
formulation variationnelle du problème établie en , ce qui n’est évidemment pas
un hasard. Nous allons transformer cette forme intégrale par intégrations par parties
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3.2) DISCRETISATION
Cette écriture fait apparaître explicitement le champ des efforts inconnus (TI : actions
de liaison) correspondant aux conditions aux limites cinématiques :
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CONCLUSION
L'intérêt de la formulation intégrale est de tenir compte de l’erreur
d’approximation commise sur l’équation locale et les conditions aux limites en force
(flux). Elle n’apporte rien si l’on sait construire une approximation satisfaisant toutes
les conditions aux limites du problème. La méthode des éléments finis utilise cette
formulation, avec deux idées fortes : la construction systématique des fonctions de
forme par sous domaine (éléments finis) et l’utilisation des variables nodales comme
paramètres d’approximation ce qui permet d’imposer les conditions aux limites en
déplacement du problème.
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