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Ils décrivent le procédé par un ensemble d’équations qui résultent des lois
traduisant les effets mécaniques, thermiques, physico-chimiques, etc…,
couplés dans le processus modélisé. Dans certains cas, les équations se
résument à des relations empiriques.
Ces modèles utilisent très souvent des systèmes d'équations aux dérivées
partielles (EDP) non-linéaires dont on ne connait pas de solutions
analytiques en général. Il faut alors résoudre le problème numériquement en
transformant les équations continues de la physique en un problème discret
sur un certain domaine de calcul (le maillage). Dans certains cas il s'agit de
la seule alternative (nucléaire, astrophysique, spatial...). Dans d'autres cas,
les simulations numériques sont menées en parallèle avec des
expérimentations.
Le modèle est d’autant plus fin qu’il envisage le système comme un ensemble
de motifs élémentaires organisés en réseau auquel s’applique un ensemble
d’équations différentielles et aux dérivées partielles dont il convient de
préciser soigneusement les conditions initiales pour les régimes transitoires
et les conditions aux limites.
Ces méthodes développées depuis les années 1950, sont basées sur une
discrétisation des équations.
La solution est recherchée en certains points appelés nœuds puis elle est
interpolée sur le reste du domaine. Pour réaliser cette opération, le domaine
étudié doit être préalablement découpé en éléments simples dont les
sommets sont les nœuds de la discrétisation : ces éléments sont des
polyèdres, petits volumes de l’espace ou polygones surfaciques dans le plan.
On souligne que cette étape appelée discrétisation comprend deux volets :
La discrétisation des équations donnant lieu aux schémas numériques
Et la discrétisation des frontières et du domaine appelé maillage. Le
maillage servant de support aux schémas.
- Modélisation géométrique :
- Maillage :
- Résolution :
- Analyse et visualisation :
1.5.2. Maillage
Un maillage est une partition de l’espace ou d’un domaine en cellules
appelées éléments. Le mailleur prend en entrée la géométrie, c'est-à-dire le
fichier produit par le modeleur géométrique, et fournit en sortie un maillage.
Nœuds et éléments
La modélisation numérique repose sur la reformulation des équations de
conservation sur des volumes n élémentaires ou discrets, appelés éléments
ou mailles. Associés à ces éléments, nous retrouvons les nœuds de
discrétisation, c'est-à-dire les points de résolution des équations discrètes.
Ceux-ci peuvent être aussi bien placés aux sommets des éléments qu'en leur
centre ou encore sur les faces, selon la méthode de discrétisation utilisée.
Géométrie et topologie
Nous faisons la différence entre la géométrie qui caractérise la forme du
domaine et la topologie qui est le résultat du découpage spatial du domaine
sur lequel s'appuie le maillage. La topologie est donc une classification des
objets de type segments, faces, etc.
Nous distinguons plusieurs types de maillages, définis par le nombre de
nœuds associés à chaque élément (Figure 1.5) et par le nombre de liaisons
pour chaque nœud.
Connectivité
La connectivité décrit les liaisons entre les sommets des éléments. On parle
de maillage structuré si les nœuds de même type (dans le domaine, sur une
limite ou sur un coin) ont toujours le même nombre de nœuds voisins, ou
sont associés au même nombre d'éléments.
La connectivité associée à ces nœuds est alors toujours de même type. Dans
le cas d'un maillage non-structuré, la connectivité est de type quelconque, et
le nombre de voisins de chaque nœud diffère localement (Figure 1.6).
Orthogonalité
On parle de maillage orthogonal lorsque les lignes de maillages sont
localement orthogonales entre elles. Cette notion inclut donc les grilles de
type polaire en 2D (par exemple un anneau) ou cylindrique en 3D (cylindre
creux). L'orthogonalité d'un maillage est très contraignante pour
l'approximation d'une géométrie. Il est par exemple impossible de construire
Monobloc et multibloc
Il existe de nombreux codes industriels de génération automatique de
maillage à partir de topologies plus ou moins complexes. Dans la majorité
des processus industriels, les géométries utilisées sont complexes et leurs
traitements génèrent de nombreuses difficultés, à la fois techniques et
numériques. La mise en place du maillage est parfois délicate et peut
conduire à une résolution insuffisante ou à une qualité de maillage
médiocre.
Lorsque la géométrie est représentée par une grille unique, le terme de
maillage monobloc est utilisé. Dans le cas contraire, on parle de maillage
multibloc, composé alors de plusieurs grilles monoblocs.
Recouvrement
On parle de recouvrement lorsque des éléments appartenant _a des blocs
différents sont superposés. Ils représentent alors la même zone de la
géométrie. Le recouvrement est directement lié à la notion de multibloc,
puisque cette définition exclut les maillages monoblocs.
Conforme et non-conforme
Blocs et groupes
Nous définissons les termes de groupes et de blocs comme suit : un bloc est
une surface (ou un volume en 3D) qui peut être assimilée à un rectangle (ou
à un parallélépipède).
L'ensemble des surfaces conformes entre elle, est appelé groupe. Ainsi, le
passage d'un bloc à l'autre peut être conforme et se faire par une ligne
commune en 2D (ou une face commune en 3D) dont les nœuds coïncident
totalement. Deux groupes sont toujours non-conformes, soit en raison de la
non-coïncidence des nœuds sur les lignes ou faces de contact, soit à cause
d'un recouvrement de l'un sur l'autre avec des lignes de maillages
différentes. L'utilisation du terme multibloc conforme concerne les maillages
Raccordement
La géométrie sur laquelle s'appuie le domaine de calcul n'est pas toujours
adaptée à la mise en place d'un maillage. C'est le cas par exemple d'un
raccord entre un cylindre et un cube pour des maillages structurés et
orthogonaux en 3D. L'utilisation d'un maillage multibloc permet de
s'affranchir de certaines contraintes en divisant les géométries en éléments
topologiques simples. Chacun de ces blocs peut être construit de façon
indépendante, en respectant les contraintes de maillage. Le maillage obtenu
est alors de meilleure qualité.
Toutefois, les blocs sont indépendants alors que la résolution des équations
s'effectue sur tout le domaine. Il est donc nécessaire de raccorder les
solutions entre les différents blocs.
Des méthodes spécifiques, faisant l'objet de cette thèse, doivent être mises
en œuvre.
Les maillages non structurés sont sous la forme d’une liste d’éléments
interconnectés. Les formes sont souvent des triangles ou des quadrilatères
en deux dimensions, et des tétraèdres, des cubes ou des hexaèdres en trois
dimensions. La connectivité d’un élément est la liste de ses voisins. Un
élément possède un voisin par arête ou par face selon que le maillage est bi-
ou tridimensionnel. Dans le cas des maillages structurés, la connectivité est
par définition implicite et donc le maillage se résume à une simple liste de
nœuds.
1.5.3. Résolution
Au cours de cette étape, les équations différentielles décrivant le phénomène
physique sont discrétisées et transformées en un système d’équations
algébriques. Les techniques utilisées sont les différences finies, les
éléments finis et les volumes finis. Ces techniques permettent d’exprimer
les variables du problème sur le support géométrique que constitue le
maillage. Des conditions aux frontières et/ou des conditions initiales
Un problème est dit chaotique si une petite variation des données initiales
entraîne une variation totalement imprévisible des résultats. Cette notion de
chaos, liée à la physique d'un problème, est indépendante du modèle
mathématique utilisé et encore plus de la méthode numérique utilisée pour
Un problème est dit très sensible ou mal conditionné si une petite variation
des données ou des paramètres entraîne une grande variation des résultats.
Cette notion de conditionnement, liée au problème mathématique, est
indépendante de la méthode numérique utilisée pour le résoudre. Pour
modéliser un problème physique qui n'est pas chaotique, on construira un
modèle mathématique qui sera le mieux conditionné possible.
Une méthode est dite instable si elle est sujette à une propagation
importante des erreurs numériques de discrétisation et d'arrondi.
Un problème peut être bien conditionné alors que la méthode numérique
choisie pour le résoudre est instable. Dans ce cas, il est impératif de changer
de méthode numérique. Par contre, si le problème de départ est mal
conditionné, aucune méthode numérique ne pourra y remédier. Il faudra
alors essayer de trouver une formulation mathématique différente du même
problème, si on sait que le problème physique sous-jacent est stable.
1.7. La consistance
La consistance est la propriété qui assure que la solution exacte des
équations discrétisées tende vers la solution exacte des équations continues
lorsque le pas de discrétisation (∆ et ∆ ) tendent vers zéro.
1.8. La convergence
La convergence est la propriété qui assure que la solution numérique tend
vers la (ou une) solution exacte des équations continues. C'est évidemment
la propriété la plus recherchée.