Equation Differentielle

Par George L.
EKOL
African Virtual university
Universit Virtuelle Africaine
Universidade Virtual Africana
quation diffrentielle
Mathmatiques

Universit Virtuelle Africaine 1
NOTE
Ce document est publi sous une licence Creative Commons.
http://en.wikipedia.org/wiki/Creative_Commons
Attribution
http://creativecommons.org/licenses/by/2.5/
License (abrviation cc-by ), Version 2.5.
I. quation diffrentielle _______________________________________3
II. Cours ou connaissances pralables ncessaires ___________________3
III. Temps ___________________________________________________3
IV. Matriel didactique _________________________________________3
V. Justification_______________________________________________4
VI. Contenu__________________________________________________4
6.1 Vue densemble _________________________________________4
6.2 Plan __________________________________________________5
6.3 Reprsentation graphique _________________________________6
VII. Objectifs gnraux du module _________________________________7
VIII. Objectifs spcifiques des activits dapprentissage _________________7
IX. Activits denseignement et dapprentissage ______________________8
X. Activits dapprentissage ___________________________________12
XI. Glossaire des mot-cls _____________________________________68
XII. Liste des lectures obligatoires ________________________________70
XIII. Liste des ressources multimdia (optionnelle) ___________________70
XIV. Liste de liens pratiques _____________________________________71
XV. Synthese du module _______________________________________72
XVI. valuation sommative ______________________________________73
XII. Rfrences ______________________________________________83
XVIII. Fichiers de ltudiant ______________________________________84
XIX. Auteur principal du module __________________________________84
TABlf DfS MATlfRfS
l. fquation diffrcnticIIc
Par George L. Ekol, BSc,MSc.
ll. Cours ou connaissanccs praIabIcs
nccssaircs
Calcul unit 3
lll. Tcmps
Le nombre total dheures pour ce module est de 120 heures de cours rparties comme
suit :
Activit dapprentissage Sujet Unit Temps
#1 Introduction aux quations
direntielles du premier et du
second ordre
une 30 heures
#2 Techniques et outils pour qua-
tions direntielles linaires
une 30 heures
#3 Sries de solutions du second
ordre linaire de lquation
deux 30 heures
#4 quations aux drives
partielles; transformations de
Laplace, Sries de Fourier, et
leurs applications
deux 30 heures
lV. MatricI didactiquc
Les etudiants doivent avoir acces aux lectures necessaires specifes plus loin.
Ils auront aussi besoin dun ordinateur pour pouvoir consulter entirement les
lectures ncessaires. De plus, les tudiants devraient tre en mesure dinstaller
le logiciel approprie wxMaxima afn de lùtiliser pour pratiquer les notions
algebriques.
V. ]ustication du moduIc
On retrouve les equations diIIerentielles dans les diIIerents domaines de la science et
de la technologie a chaque Iois quùne relation impliquant un changement continuel
de quantite et ses derivees est connue ou Iormee. En mecanique classique par exem-
ple, le mouvement de la carrosserie est defni par sa position et sa vitesse au Iur et a
mesure que le temps varie. Les Loi de mouvement de Newton permettent un corps
de relier la position, la vitesse, làcceleration et les diIIerentes Iorces agissant dans
le corps; cette relation peut tre vue comme une equation diIIerentielle a cause de
la position inconnue du corps en tant que Ionction du temps. En general, lèquation
diIIerentielle peut tre resolue pour produire la loi du mouvement.
Les equations diIIerentielles sont etudiees sous des angles diIIerents. Dans les cas
ou les equations diIIerentielles ont ete utilisees pour resoudre des problemes de la
vie, on a le diagnostic des maladies et la croissance de plusieurs populations (M.
Braun 1978). Les equations diIIerentielles de premier ordre et dòrdre plus eleve ont
aussi permis de trouver de nombreuses demandes en mecanique, circuit electrique,
gomtrie, biologie, chimie, conomie, ingnierie, et en gnie arospatiale. (M. R.
Spiegel 1981 p.70-162). Lètude des equations diIIerentielles devrait alors permettre
aux enseignants de mathematiques et de science de se doter des connaissances et
des competences necessaires pour bien enseigner leurs matieres en impliquant des
applications pertinentes dans leurs domaines.
Vl. Contcnu
6.1 Vue densemble
Ce module comprend deux unites, a savoir lÌntroduction aux equations diIIe-
rentielles ordinaires et equations diIIerentielles dòrdre plus eleve. Dans lùnite
1 on traite les equations diIIerentielles ordinaires homogenes et les equations
diIIerentielles ordinaires non-homogenes ainsi que leurs solutions obtenues
avec des techniques variees. Quelques unes de ces techniques incluent la va-
riation des parametres, la methode des coeIfcients indetermines et lòperateur
inverse. Dans lùnite 2, des series de solutions pour les equations diIIerentielles
sont presentees. On traite aussi les equations aux derivees partielles et leurs
solutions obtenues par la mthode de sparation des variables. On sintresse
aussi aux transIormees Laplace, des series Fourier, aux transIormees Fourier
ainsi que leurs applications.
6.2 Plan de cours
Unit 1: Introduction aux quations diffrentielles ordinaires
Niveau 2. Priorit A. Calcul 3 est pr requis
Equations diIIerentielles du premier ordre et les applications. Equations diI-
Ierentielles du second ordre. Equations homogenes a coeIfcients constants.
Equations a coeIfcients variables. Equations non-homogenes. CoeIfcients
indetermines. Variation des parametres. Operateur diIIerentiel inverse.
Unit 2: quation diffrentielle dordre plus lev et applications
Niveau 2. Priorit B. quation diffrentielle 1 est pr requis.
Series de solutions aux equations diIIerentielles lineaires ordinaires de second
ordre. Fonctions speciales. Methodes de separation des variables appliquee aux
equations aux derivees partielles de second ordre. Harmoniques spheriques.
TransIormees de Laplace et applications. Series Fourrier. TransIormees de
Fourrier et applications.
6.2 Reprsentation graphique

Equations
diIIrentielles du
premier ordre et
applications
Equations
diIIrentielles du
second
Equations
homognes
coeIIicients
constants
Equations
coeIIicients
variables
Equations non
homognes
CoeIIicients
indtermins
Variation des
paramtres
Oprateurs
diIIrentielles
inverses
Sries de solution de
lequation
diIIrentielle linaire
ordinaire de deuxime
ordre
Fonctions
spciales
Mthode de
sparation
des variables
Harmoniqu
e sphrique
TransIorme
s de Laplace
et
applications
Sries Fourrier,
transIormes
de Fourrier et
applications
Vll. Objcctifs gnraux du moduIc
A la fn de ce module, lètudiant devrait tre en mesure de :
1. demontrer et comprendre les equations diIIerentielles et matriser les diIIe-
rentes techniques afn de les appliquer dans la vie courante.
2. demontrer et comprendre les concepts et les proprietes des Ionctions speciales,
des transIormees Laplace, des Series Fourrier, des transIormees de Fourrier
et maitriser leurs applications.
3. dèxploiter lùtilite des TIC (technologies de lìnIormation et des commu-
nications) en general, et les systemes de calcul Iormels en particulier, pour
analyser làlgebre et resoudre les equations diIIerentielles.
Vlll. Objcctifs spciqucs dcs activits
d'apprcntissagc
(Objectifs pdagogiques): diffrents objectifs pour chaque unit
Vous devriez tre capable de :
1. Matriser les diIIerentes techniques de resolution des equations diIIerentielles
afn de les appliquer pour resoudre les problemes.
2. Comprendre les concepts et demontrerles proprietes des Ionctions speciales,
transIormees Laplace, Series Fourrier, transIormees Fourrier et matriser leurs
applications.
Vous devriez mettre en application les connaissances acquises en mathematiques de
base:
1. calcul de base : drivation et intgration
Vous devriez exploiter lutilit des TIC en :
1. utilisant les systemes de calcul Iormels pour analyser làlgebre des equations
diIIerentielles.
lX. Activits d'cnscigncmcnt ct d'apprcntissagc
9.1 Pr-valuation
QUESTIONS
1. Laquelle des propositions trigonometriques suivantes nèst pas exactement vraie ?
A. 1 cos sin
2 2
= + x x
B. 1 tan sec
2 2
= ~ x x
C. x x tan ) tan( = ~
D. x x cos ) cos( = ~
2. Quelle est lèquation de la droite tangente a la courbe dèquation 3
2
= x y
au point de coordonnes ) 1 , 2 ( ?
A. 3 2 ~ = x y
B. 7 4 ~ = x y
C. 9 4 ~ = x y
D. 5 4 ~ = x y
3. Si x y tan = , alors
dx
dy
est gal ?
A. x
2
cot
B. x
2
sec
C. x x tan sec
D. ecx cos
4. DiIIerentier
x
e x f
2
2
1
) ( = quand a x .
A.
x
e
2
4
1
B.
x
e
C.
x
e
4
1
D.
x
e
2
5. La Ionction
...
! 7 ! 5 ! 3
) (
7 5 3
+ ~ + ~ =
x x x
x x f
est la srie Taylor standard de :
A. x sin
B. x cos
C. ) sin( x ~
D. ) cos( x ~
6. Pour trouver la derivee de la Ionction x x y sin = , le principe de base applique
est :
A. la trigonomtrie
B. le principe du quotient
C. le principe parametrique
D. le principe du produit
7. Lìntegration est parIois decrite comme le de la derivation.
(Completer la phrase avec le mot qui convient)
A. procd
B. inverse
C. extrme
D. rsultat
8. Pour trouver la solution de

e
2 x
j
sin xdx , lapproche la plus courante est :
A. lintgration directe
B. la mthode de substitution
C. la Iraction partielle
D. lintgration par parties
9. Exprimer
x
3
~1
x
2
~1
en Iractions partielles
A.

x +
1
x ~1

B.

x ~
1
x ~1

C.

x +
1
x +1
D.

x ~
1
x +1
10. Trouver lintgrale de

x
3
~1
x
2
~1
A.

x
2
2
+ ln(x ~1) + c
B.

x
2
2
~ ln(x ~1) + c
C.

x
2
2
~ ln(x +1) + c
D.

x
2
2
+ ln(x +1) + c

Solutions
1. C 2. B 3. B 4. D. 5. A
6. D 7. B 8. D 9. C 10. D
Remarques pdagogiques pour les tudiants
1. Les identites trigonometriques sont disponibles dans la plupart des documents
mathematiques de base. Il Iaudra verifer ces identites et pendre des notes.
2. Le probleme qui se pose essentiellement pour trouver une ligne tangente
au point P et le mme pour retrouver linclinaison de la tangente au point P.
reIerez-vous a lùnite 1 du module 3.
3. Les derivees trigonometriques sont des expressions standard disponibles
dans la plupart des documents mathematiques de base. Dans certains cas, ces
derivees decoulent des premiers principes. Veuillez vous reIerer a lùnite 1
du module 3.
4. Se reIerer a lùnite 1 du module 3
X. Activits d'apprcntissagc
Activit dapprentissage 1
Introduction ux quations diffrentielles de premier et de second ordre
ObjectiI specifques dàpprentissage
A la fn de cette unite, lètudiant devrait tre en mesure de :
Identifer correctement les equations diIIerentielles de diIIerents ordres et
degrs;
Former une equation diIIerentielle en eliminant les constantes arbitraires;
Resoudre des equations diIIerentielles de premier ordre en utilisant la methode
de sparation des variables;
Resoudre des equations diIIerentielles homogenes par la reduction a la sepa-
ration des variables.
Rsum
Cette unite presente le module sur les equations diIIerentielles. Les connais-
sances et competences prealables au calcul integral et diIIerentiel traitees dans
ce module sont pris en compte.
Dans cette unite, vous apprendrez comment identifer correctement les equa-
tions diIIerentielles en determinant leurs ordres et degres. Vous apprendrez
aussi comment Iormer des equations diIIerentielles dùne Ionction donnee.
Vous resoudrez aussi des equations diIIerentielles par la methode de separa-
tion des variables. Enfn, vous apprendrez comment resoudre les equations
diIIerentielles homogenes par la reduction a separation des variables.
Liste des lectures obligatoires :
MAUCH, S (2004).Introduction to Methods of Applied Differential Equations
or Advanced Mathematics Methods for Scientists and Engineers: Mauch Pu-
blishing Company.
http://www.its.caltech.edu/~sean
Lectures supplmentaires
Stephenson, G. (1973). Mathematical Methods Ior Science Students. Singa-
pore: Longman. P.380-386.
Wikibooks, quations diffrentielles
Concepts cls
quation diffrentielle : une equation diIIerentielle est une relation entre une Ionc-
tion et ses drives.
Ordre : lòrdre dùne equation diIIerentielle est lòrdre maximal de derivation qui
inervient dans lèquation
Degr : le degre dùne equation diIIerentielle ordinaire est la puissance dont la derivee
la plus leve est soulev.
Activit dapprentissage
Introduction aux quations diffrentielles du premier et du second ordre.
1.1 quation diffrentielle
Une equation diIIerentielle est une relation entre une Ionction et ses derivees.
Lèquation diIIerentielle Iorme le langage dans lequel les lois Iondamentales
des sciences physiques sont Iormulees.
La science nous decrit comment un systeme physique change dùn instant a
làutre. La theorie des equations diIIerentielles nous Iournit les outils et les
techniques pour prendre cette inIormation a court terme et obtenir le Ionc-
tionnement a long terme de tout lòrganisme. Làptitude et la pratique des
equations diIIerentielles impliquent lòrdre des etapes suivantes :
quation direntielle Solution fonctionnement avec le temps
(tape 2)
Modle (tape 1) (tape 3) interprtation
(tape 4)
Validation
. .
Monde physique
Un systme physique dynamique.
1.1.1 Equations diffrentielles ordinaires et quations aux drives partielles
Dnitions
Une equation diIIerentielle (ED) est une equation qui comprend des derivees
de la Ionction inconnue de un ou plusieurs variables. Si la Ionction inconnue
dpend de seulement une variable, lèquation est dite equation diIIerentielle
ordinaire (EDO). Si la Ionction inconnue depend de plus dùne variable,
lèquation est dite equation aux derivees partielles (EDP).
Exemples
Exemple 1:

dy
dx
= 2x + y ou y x y + = 2
/
est une equation diIIerentielle ordinaire
puisque sa Ionction ) (x f y = dpend dune seule variable x .
Dans la Ionction ) (x f y = , x est la variable indpendante, et y est la variable d-
pendante.
Exemple 2 :

oy
ox
= 2x + z est une equation diIIerentielle partielle puisque la Ionction
) , ( z x f y = dpend de deux variables x et z .
1.1.2 Dfinition : ordre et degr dune quation diffrentielle
Lordre dune ED est lordre de drivation le plus lev dans une expression. Le
degre dùne equation diIIerentielle ordinaire est le degre algebrique le plus eleve la
Ionction et ses derivees qui apparissent dans lèquation .
Exemple 3 :
dy
dx
= 2x + y
une equation diIIerentielle ordinaire de premier ordre,
premier degr
Exemple 4:

oy
ox
= 2x + z

est une equation diIIerentielle partielle de premier ordre,

premier degr.
Exemple 5:

d
2
x
dt
2
~ 2
dx
ot
~15x = 0
est une equation diIIerentielle de second degre,

premier ordre.
Activits 1.1.1
Activit dans le logiciel : chercher une equation diIIerentielle simple en utilisant
wxMaxima.
wxMaxima peut aussi resoudre une equation diIIerentielle pour vous. Cependant, ce
nest pas une raison pour viter de rsoudre les problmes de lexercice par vous-
mme! Par contre vous pouvez lùtiliser pour chercher diIIerents equations et refechir
sur la Iaon dont elles Ionctionnent.
Tout dabord, tlcharger wxMaxima.
Cliquer sur le bouton de commande au bas de lècran.
Taper diII (y,x) et appuyer sur ENTRER. Remarquer làpostrophe au de-
but.
Cel vous permet dentrer
d
dx
y
par exemple

dy
dx
.
Entrer maintenant lèquation diIIerentielle en commenant par une equation
plus simple:
dy
dx
= 1
.Quelle est la solution?
Si la diIIerentielle est 1, alors la Ionction doit tre x, avec une constante arbi-
traire ajoute, par exemple x + C
Dans wxMaxima, taper : diII(y,x)1 et appuyer sur ENTRER.
Cette equation diIIerentielle devrait apparaitre

dy
dx
= 1.
Demander maintenant a wxMaxima de resoudre lèquation pour vous.
Pour cela, utiliser la Ionction ode2. Cela est valable pour lèquation diIIeren-
tielle ordinaire (et de second degr).
Il Iaut specifer a wxMaxima trois choses : la Ionction que vous utilisez, sa
variable dpendante, et sa variable indpendante.
La Ionction est celle vous que vous venez dèntrer, le caractere est utilise
pour signaler a wxMaxima de le Iaire. La variable independante est y, et la
dpendante, x.
Taper alors : ode2 (,y,x) et appuyer sur ENTRER
La solution est C x y + =
Remarquer que wxMaxima montre une constante arbitraire de l integration
comme C.
|vous pouvez Iaire tout cela en mme temps en tapant : ode2(diII(y,x)1,y,x) |
Maintenant vous devriez experimenter lèquation diIIerentielle. Toujours
trouver par vous mme la rponse avant dappuyer sur ENTRER dans wx-
Maxima!
Pour commencer, essayez ces equations :

dy
dx
= 5,
dy
dx
= x,
dy
dx
= sin x,
dy
dx
= x
2
+ 5x

|Rappelez- vous que
2
x est entre en tant que x`2 et sinx doit tre entr comme
sin(x).|
Lectures obligatoires
MAUCH, S.(2004). pp.773-776 disponible sur le CD du cours
En vous basant sur les lectures obligatoires et les notes dans la section 1.4,
discuter en groupe de 3-4 de lordre et du degr de ces equations diIIeren-
tielles suivantes.
Dans le cas du degre des equations diIIerentielles donnees en Iractions, il est
conseille de rendre rationnel les Iractions en les multipliant par le plus petit
denominateur. Veuillez noter que le degre de lèquation diIIerentielle est
obtenu par le mme terme qui donne lòrdre le plus eleve dans une equation
donne.
(i)

x
2
dy + ydx = 0
(ii)

dy
dx
[
\
|

)
j
3
= 3x
2
~1
(iii)

d
2
y
dx
2
[
\
|

)
j
1
2
= x ~
dy
dx
[
\
|

)
j
1
3
(iv)

d
3
y
dx
2
[
\
|

)
j
2
+
d
2
y
dx
2
[
\
|

)
j
5
+ y = e
x
1.2. Formation dune quation diffrentielle
Bien que le probleme majeur dans lètude des equations diIIerentielles est de
trouver les solutions, le problme inverse est intressante aussi. Cest-a-dire
de trouver une equation diIIerentielle qui satisIait une solution donnee. Le
problme est rsolu par la drivation rpte et llimination des constantes
arbitraires.
Exemple : trouver lèquation diIIerentielle ayant
y = c
1
e
x
+ c
2
e
~ x
+ 3x
comme
sa solution gnrale.
Solution : diIIerentier deux Iois lèxpression donnee
(1)

y = c
1
e
x
+ c
2
e
~ x
+ 3x
(2)

y
/
= c
1
e
x
~ c
2
e
~ x
+ 3
(3)

y
/ /
= c
1
e
x
+ c
2
e
~ x
liminer
1
c et
2
c en deduisant lèquation (3) de lèquation (1) pour obtenir,
donne
y ~ y
/ /
= 3x
lèquation diIIerentielle desiree. Notez que lèquation
diIIerentielle desiree ne Iait pas partie des constantes arbitraires.
Activit 1.2.1
Trouver lèquation diIIerentielle avec les solutions generales suivantes
indicatione : prendre lexemple dans la section 1.2.
1. ) ( 4
2
c x c y + = , c est une constante arbitraire. [rponse :

y( y
/
)
2
+ 2xy
/
~ y = 0|
2.
y = Ae
~ x
+ Be
~3x
, A et B sont des constants arbitraires. [Rponse :

y
/ /
~ 4y
/
+ 3y = 0|
1.3. Solutions des quations du premier et du second ordre
Le developpement systemique des techniques pour resoudre logiquement
les equations diIIerentielles commence avec lèquation de premier et de se-
cond degre. En general, les equations de ce genre sècrivent comme suit : ,

dy
dx
= F (x, y)
(1.3.)
o ) y , x ( F est une Ionction donnee. Cependant, malgre la simplicite appa-
rente de cette equation, des solutions analytiques sont generalement possible
seulement si ) y , x ( F a des Iormes simples. Deux Iormes comme telles sont
prsentes dans ce activit.
1.3.1. sparation des variables
Lectures obligatoires : MAUCH, S. (2004).pp.780-782 disponible sur le CD
du cours.
Si ) y ( g ) x ( f ) y , x ( F = (1.3.1a)
o f et g sont des Ionctions respectives de x et y seulement, alors lèquation
(1.3) devient
dy
dx
=
) ( ) ( y g x f (1.3.1b).
puisque les variables x et y sont maintenant separables, a partir lèquation
(1.3.1b),
on a ,
dy
g( y)
j
= f (x)dx
j
(1.3.1c).
Qui exprime y implicitement en terme de x .
Exemple: resoudre lèquation

d y
dx
=
y +1
x ~1
(1.3.1d).
Solution : en reecrivant lèquation (1.3.1d) sous la Iorme de lèquation (1.3.1c),

dy
y +1
j
=
dx
x ~1
j
(1.3.1e).
Ou bien
log
e
( y +1) = log
e
(x ~1) + log
e
C
(1.3.1I)
O C est une constante arbitraire. Ainsi
y +1
x ~1
=
C , (1.3.1g)
est sa solution gnrale.
Activit 1.3.1
Soit une condition aux limites 1 = y 0 = x .
Prenez cette expression pour la solution generale de lèquation (1.3.1g) pour trouver
la solution particulire.
[Solution :

y = 2(1~ x) ~1) |.
1.3.2. quation diffrentielle homogne
Lectures obligatoires : MAUCH, S. (2004).pp.786-791 disponible sur le CD
du cours.
Une expression de degr n en x est y est dite homogne n lorsque, si on remplace
x et y est par tx et ty , on obtient le lexpression originale multiplie par
n
t ; symbo-
liquement

) , ( ) , ( y x f t ty tx f
n
= .
Exemple : montrer que
2 2
y xy x ~ + est homogne et dterminer son degr.
Solution : Remplacer x et y par tx ainsi que ty pour obtenir
2 2 2 2
) )( ( y t ty tx x t ~ +
) (
2 2 2
y xy x t ~ +
. Le degr est 2.
Soit lèquation diIIerentielle
0 ) , ( ) , ( = + dy y x N dx y x M
Cette equation est dite homogene en x et y si M et N sont des Ionctions homognes
de mme degr dans x et y . La technique pour resoudre cette equation est de Iaire
une substitution vx y = ou vy x = , qui est basee sur le theoreme suivant :
Thorme : une quation diffrentielle du premier et du second degr peut tre rduite
aux genres de variables sparables parla substitution de vx y = ou bien vy x = .
Exempl e : t rouver l a sol ut i on general e de l èquat i on di IIerent i el l e
0 ) ( 2
2 2
= ~ ~ dy y x xydx .
Solution : une simple verifcation revele que lèquation est homogene (reIerez-vous
au premier exemple de cette section).
Soit vx y = et xdv vdx dy + = , substituez-les dans une equation diIIerentielle pour
obtenir :

0 ) )( ( ) ( 2
2 2 2
= + ~ ~ xdv vdx x v x dx vx x

0 ) 1 ( ) (
2 3 3 2
= ~ + + dv v x dx v v x .
En les divisant par ) (
3 3
v v x + on spare les variables.
x
dx
+ 0
) 1 (
) 1 (
2
2
=
+
~
v v
dv v
Lintgration produit :
c v v x ln ) 1 ln( ln ln
2
= + + ~ ou bien cv v x = + ) 1 (
2
En rcrivant les mmes variables en substituant
x
y
v = , on obtient comme
solution gnrale cy x y = +
2 2
.
Activit 1.3.2
Groupe de discussion :
Dans cette activite, vous travaillerez en groupe de 4 a 5 personnes. Chaque
membre du groupe lira MAUCH, S. (2004).pp.786-791 qui est disponible aussi
sur CD. En utilisant lìnIormation dans les lectures obligatoires, vous essaierez
dàbord de resoudre le probleme individuellement. Quand tous les membres du
groupe seront prts, mettez-vous en groupe et parlez de vos questions. Chaque
membre aura cinq minutes pour presenter sa solution et les autres membres
prendront des notes. Vous pouvez poser des questions au besoin.
Problme
2 2
2 y x
dx
dy
xy + = , 0 ) 1 ( = y
Indication : ecrire y vx en indiquant que dy vdx vdx. Convertir le re-
sultat de lèquation en equation separable de premier ordre en termes de v et
x et le rsoudre. Aprs, substituer v et x pour obtenir la solution demande
en termes x et y.
[solution : x y x = ~
2 2
|.
Activits supplmentaires pour lunit : groupe de travail
Si vous avez du temps libre, vous pouvez Iaire ces activites dàpprentissage. Cepen-
dant, vous devez repondre correctement aux questions precedentes.
Mise en garde
Il est conseille dèviter de regarder les solutions Iournies a la fn avant dècrire vos
rponses.
Apres voir Iait lèxercice, completez le tableau pour chaque equation diIIerentielle.
quation direntielle Ordinaire ou
aux drives
partielles
Ordre Degr Variable In-
dpendante
Variable
dpendante
1
y x y 5
2 /
+ =
2
x
e y y xy
3 / //
5 4 = ~ ~
3
dy
u
dx
u
t
u o
+
o
=
o
o
2
2
4
4
t s
dt
s d
dt
s d
3
2
2
2
3
3
~ =
j
j
)
|
|
\
[
+
j
j
)
|
|
\
[
Solution de lexercice de lactivit dapprentissage
quation direntielle aux drives
partielles
Ordre Degr variable
indpendante
variable
dpendante
1 y
/
= x
2

+ 5y Ordinaire 1 1 x y
2 y
//
4y
/
-5y = e
3x
Ordinaire 2 1 x y
3
dy
u
dx
u
t
u o
+
o
=
o
o
2
2
4
Partielle 2 1 x, y, t u
4
t s
dt
s d
dt
s d
3
2
2
2
3
3
~ =
j
j
)
|
|
\
[
+
j
j
)
|
|
\
[
Ordinaire 3 2 t s
Commentaires pdagogiques sur les solutions de lactivit dapprentissage
Q1. Cèst une equation diIIerentielle ordinaire de premier ordre. y
/
dy/dx
montre que lòrdre est 1. Le degre est 1 aussi, car (y
/
)
1
y
/
. La variable
indpendante est x.
Q2. Cèst une equation diIIerentielle ordinaire de second ordre. y
//
d
2
y/dx
2

montre que lòrdre est 2. Le degre est 1, car (y
//
)
1
y
//
. La variable ind-
pendante est encore x.
Q3. Cèst une equation aux drives partielles de second ordre.
2
2 //
dt u d u =
montre que lòrdre est 2. Le degre est 1, car (u
//
)
1
u
//
. Les variables ind-
pendantes cette Iois-ci sont x, y, et t.
Q4. Cèst une equation diIIerentielle ordinaire de troisieme ordre
3
3 ///
dt s d s =
montre que lòrdre est 3.
Le degre est donne par la puissance maximal a laquelle la Ionction et ses
drives sont leves. Le degr est alors 2 cause de (s
///
)
2.
La variable ind-
pendante est t.
Rfrences
ZWILLINGER, D (1997).Handbook of Differential Equations (3e Ed).
Boston: Academic Press.
POLYNIN, A.D., & Zaitsev, V.F., (2003).Handbook of Exact Solutions
for Ordinary Differential Equations (2
e
Ed).Boca Raton: Chapman &
Hall/CRC Press. ISBN 1-58488-297-2.
JOHNSON, W. (1913) A Treatise on Ordinary and partial Differential
Equations. University oI Michigan Historical Math Collection: John
Wiley and Sons.
INCE, E.L. (1956). Ordinary Differential Equations. Dover Publications
Liens externes
Lectures on differential equations MIT Open CourseWare video
Online Notes/Differential Equations Paul Dawkins, Lamar University
Differential Equations, S.O.S Mathematics
Introduction to modeling via differential equations Introduction to modeling
by means oI diIIerential equations, with critical remarks.
Differential Equation Solver Java applet tool used to solve diIIerential equations
Techniques et outils pour la rsolution de diffrents problmes de lquation
diffrentielle ordinaire
ObjectiIs specifques de làpprentissage
A la fn de cette unite, lètudiant devrait tre capable de :
Identifer et resoudre les problemes des equations diIIerentielles a des coeI-
fcients variables;
Identifer et resoudre les problemes des equations diIIerentielles non homo-
gnes;
Appliquer la methode des coeIfcients indetermines aux equations diIIeren-
tielles;
Appliquer la methode de variation des parametres aux problemes des equations
diIIerentielles;
Appliquer lòperateur diIIerentiel inverse a la solution des equations diIIe-
rentielles linaires.
Sommaire
Dans cette unite, on presente les equations diIIerentielles a coeIfcients varia-
bles. Les equations non homogenes, les equations a coeIfcients indeterminees,
la methode pour trouver les solutions par la variation des parametres, enfn, la
technique inverse pour trouver les solutions des equations diIIerentielles sont
examines. Les activits dapprentissage de cette unit incluent ltude par
soi-mme, les lectures obligatoires, les groupes de discussion et la rsolution
des problmes.
Lectures obligatoires (texte principal)
Dans cette activite dàpprentissage, votre principale reIerence sera MAUCH,
S. (2004, chapitre 17).
Lectures gnrales supplmentaires
Wikibooks, Equations differentielles(inclus le site web specihque)
Concepts-cls
Coefcients variables : contrairement aux equations diIIerentielles a coeI-
fcients constants, il existe aussi des equations diIIerentielles a coeIfcients
variables. Un coeIfcient est dit variable sìl nèst pas constant, cèst-a-dire
quìl est exprime sous Iorme Ionctionnelle.
quations diffrentielles non-homognes : une equation diIIerentielle non
homogene est une equation dont le membre de droite est egal a zero.
Coefcients indtermins : ce sont des constantes qui doivent explicitement
tre determinees en resolvant lìntegrale particuliere dùne equation diIIe-
rentielle. La methode qui permet de le Iaire est dite methode de coeIfcients
indtermins.
Variation des paramtres : cèst une methode qui permet de trouver une
solution particuliere dùne equation diIIerentielle lineaire quand la solution
generale de lèquation reduite (equation homogene) est connue. (Voir les notes
ci-dessous pour les dtails)
Technique inverse : cette technique est appliquee pour la resolution dùne
equation diIIerentielle en utilisant les proprietes de lòperateur diIIerentiel.
(Voir les notes)
2. Activit dapprentissage
Techniques et outils pour la resolution de diIIerents problemes des equations diIIe-
rentielles linaires
2.1.1 Dfinition des quations linaires
Lèquation du premier ordre etudiee dans lùnite 1 au dessus est un cas parti-
culier dèquation lineaire dòrdre n
) ( ) ( ) ( ... ) ( ) (
1
1
1
1 0
x f y x a
dx
dy
x a
dx
y d
x a
dx
y d
x a
n n
n
n
n
n
= + + + +
~
~
~
(2.1.1)
O ) ( ... ) ( ), (
1 0
x a x a x a
n
et ) (x f sont des Ionctions donnees de x ou des
constantes.
2.1.2 Dfinition des quations homognes et non homognes
Considerons lèquation (2.1.1). si 0 ) ( = x f , elle est dite equation homogne a coeI-
fcient variable ou coeIfcient constant dependant de si ) ( ... ) ( ), (
1 0
x a x a x a
n
sont
desIonctions de x ou des constantes. Elle est aussi appelee equation diIIerentielle
linaire rduite.
Exemple : 0 3 2
2
2
= + + y
dx
dy
dx
y d
x , est une equation homogene de second degre a

coeIfcient variable.
Si 0 ) ( = x f

dans lèquation (2.1.1), elle est dite equation non homogene a coeIfcient
variable ou constant dpendant de si ) ( ... ) ( ), (
1 0
x a x a x a
n
sont de Ionctions de
x ou sont des constantes. Exemple : x y
dx
dy
dx
y d
x sin 3 2
2
2
= + + est une equation

du second degre non homogene a coeIfcients variables.
Activit 2.1.2
Travail en groupe. Travailler avec un camarade sur ces problmes. Discuter des
solutions avec eux. En utilisant lèquation (2.1.1) Iaire une equation diIIerentielle
avec les coeIfcients suivants :
(i)
2
0
2x a = , x a =
1
, 2 .
2
= a 5
3
= a , x x f cos ) ( =
(ii)
2
0
2x a = , x a =
1
2 .
2
= a ,
3
3 ) ( x x f =
2.1.3 Dfinition: solution des quations de second ordre
Supposons que
1
y et
2
y sont deux solutions independantes de lèquation reduite
dw lèquation (2.1.1), a savoir
0 ) ( ) ( ... ) ( ) (
1
1
1
1 0
= + + + +
~
~
~
y x a
dx
dy
x a
dx
y d
x a
dx
y d
x a
n n
n
n
n
n
(2.1.3a)
Alors la combinaison linaire
2 2 1 1
y c y c y + = o
2 1
, c c sont des constantes
arbiraires, est aussi une solution.
Preuve :
Substituer
2 2 1 1
y c y c y + = dans lèquation (2.1.3a), on a
| ) ( ) ( ... ) ( ) ( [
1
1
1
1
1
1
1
1
0
y x a
dx
dy
x a
dx
y d
x a
dx
y d
x a
n n
n
n
n
n
+ + + +
~
~
~
+

0 | ) ( ) ( ... ) ( ) ( [
2
2
1
1
2
1
1
2
0
= + + + +
~
~
~
y x a
dx
dy
x a
dx
y d
x a
dx
y d
x a
n n
n
n
n
n
(2.1.3b)
Le resultat de lèquation (2.1.3b) devient zero, puisque chaque parenthese est
un zero puique
1
y et
2
y sont des solutions de lèquation (2.1.3a).
2.1.4 Gnralisation de la dfinition de lquation 2.1.3 la solution
de lquation diffrentielle linaire
Thorme 2.1.4a : si
n
y y y ,..., ,
2 1
sont des Ionctions lineairement independantes de
x qui satisIont a une equation homogene (2.1.3), alors la combinaison lineaire
n n c
y c y c y c y + + + = ...
2 2 1 1
(2.1.4)
O
n
c c c ,..., ,
2 1
sont des constantes, est aussi solution de lèquation homogene.
La solution donnee dans (2.1.4), qui donne la solution de lèquation homogene est
dite Ionction complementaire.
Thorme 2.1.4b: la solution generale dùne equation diIIerentielle homogene est
gale la somme de sa fonction complmentaire et nìmporte quelle intgrale parti-
culire. Si P est une solution particulire de (2.1.1), alors la solution gnrale est :
n n c
y c y c y c P y y + + + = + = ...
2 2 1 1
+ P (2.1.4b)
Ainsi, pour les equations non homogenes :
Solution gnrale = fonction complmentaire + intgrale particulire
2.1.5 Application du thorme 2.1.4b
Lèquation generale lineaire (2.1.4b) analysee dans la section 2.1.4 ci- dessus est
generalement diIfcile a resoudre et demande des techniques particulieres. TouteIois,
un cas important et special intervient quand les coeIfcients ) ( ... ) ( ), (
1 0
x a x a x a
n
sont des constantes : lèquation est dite equation a coeIfcient constant. Considerons
lèquation homogene a coeIfcient constant :
0 ...
1
1
1
1 0
= + + + +
~
~
~
y a
dx
dy
a
dx
y d
a
dx
y d
a
n n
n
n
n
n
(2.1.5a)
En dsignant,
n
n
n
x
dx
y d
y D = , dans lèquation (2.1.5a) on a

0 ...
1
1
1 0
= + + + +
~
~
y a y D a y D a y D a
n x n
n
x
n
x
donc
0
1
1
1 0
= + + + +
~
~
y ) a D a ... D a D a (
n x n
n
x
n
x
. (2.1.5b)
Si on Iait une substitution Iormelle m D
x
= dans lèquation (2.1.5b), on obtient
une Ionction polynmiale dans m dun degr n donn :
0 ... ) (
1
1
1 0
= + + + + =
~
~
n n
n n
a m a m a m a m g
, (2.1.5c)
Et si on egalise lèquation (2.1.5c) a zero on obtient une equation algebrique
de degr n
Qui doit avoir une racine n . Lèquation 0 ) ( = m g est dite quation auxiliaire
de lèquation diIIerentielle (2.1.5c).
Thorme 2.1.5: si
1
m est une racine de lèquation auxiliaire
0 ...
1 1
1
1 1 1 0
= + + + +
~
~
n n
n n
a m a m a m a , alors
mx
e y = est une solution de lèqua-
tion diIIerentielle lineaire homogene 0 ) ... (
1
1
1 0
= + + + +
~
~
y a D a D a D a
n n
n n

o
i
a est une constante
Preuve : la suite dune diIIerentiation successive, on obtient
x m
x m
e m y
e y
1
1
1
/
=
=
x m
e m y
1
2
1
//
=
x m
e m y
1
3
1
///
=
x m n n
e m y
1
1
) (
=
En substituant ces derivees dans lèquation diIIerentielle, on obtient

0 ...
1 1 1 1
1 1
1
1 1 1 0
= + + + +
~
~ x m
n
x m
n
x m n x m n
e a e m a e m a e m a
ou encore

0 ) ... (
1
1 1
1
1 1 1 0
= + + + +
~
~ x m
n n
n n
e a m a m a m a
et puisque
1
m est une racine de lèquation auxiliaire, lèxpression entre pa-
rentheses est egal a zero, et lèquation est resolue.
2.1.6 Rsum pour la rsolution des quations diffrentielles homognes.
La solution de lèquation diIIerentielle se reduit alors a la resolution de lèqua-
tion auxiliaire algebrique pour sa racine n et Iorme une combinaison lineaire
indpendante
x m
i
i
e c ) ,..., 1 ( n i = comme sa solution gnrale, si les racines sont tous distincts.
Exemple : trouver la solution gnrale de
0 6
/ //
= ~ ~ y y y
Solution : lèquation auxiliaire est 0 6
2
= ~ ~ m m
0 ) 2 )( 3 ( = + ~ m m , qui a une racine 3 = m ou
2 ~ = m
. La solution est
x
e c y
3
1
= +
x
e c
2
2
~

Lètudiant devrait verifer la reponse. Comment? Indice : vous rappelez-vous des
exercices Iaits pour Iormer une equation diIIerentielle dans làctivite dàpprentissage
1 ?
Thorme 2.1.6
Si lèquation auxiliaire de lèquation diIIerentielle lineaire homogene contient r
comme racine, alors
rx s
s
e x c x c x c c y ) ... (
1
1
2
. 2 1 0
~
~
+ + + + = est la solution de
lèquation diIIerentielle.
Exemple: si m r = (deux Iois), la solution sera
mx
e x c c y ) (
1 0
+ =
2.1.7 quation auxiliaire aux racines complexes
Si lèquation auxiliaire a coeIfcient reel contient deux racines complexes
bi a m + =
1
et bi a m ~ =
2
alors ) sin cos (
2 1
bx C bx C e y
ax
+ = est une solution
de lèquation diIIerentielle; b a C C , , ,
2 1
sont des constantes.
Gnralisation
Si les racines complexes se presentent en racines multiples et ce, quand ) ( bi a - est
paire de s-fold de racines complexes, alors les termes qui correspondent a la Ionc-
tion complmentaire sont + + + + + =
~
~
bx x C x C x C C e y
s
s
ax
cos ) ... [(
1
1
2
. 2 1 0

| sin ) ... (
1
1
2
. 2 1 0
bx x D x D x D D
s
s
~
~
+ + + +
Activits dapprentissage 2.1.7
(i) Lectures individuels : lire Read MAUCH, S. (2004).Chapitre 17
(ii) Rsolution de problmes :
Ecrire les equations auxiliaires pour les equations diIIerentielles suivantes et
les rsoudre par la suite
(a) 0 2 3
/ //
= + + y y y [Solution :
x x
Be Ae y
2 ~ ~
+ =
]
(b) 0 9 6
2
2
= + ~ y
dx
y d
dx
y d
[Solution :
x
e Bx A y
3
) ( + = ]
Indication : reIerez-vous au theoreme 2.2.1 et lèxemple qui suit
(c) 0 5 7 3
/ // ///
= ~ + ~ y y y y
Indication: reIerez-vous a la generalisation dans la section 2.1.7.
(iii) groupe de discussion
Discutez de vos solutions trouvees aux questions (ii) ci-dessus en petits groupe
et voir sils correspondent aux solutions suggres entre parenthses.
2.1.8 quation coefficients indtermins
Dans la section precedente nous avons appris que la solution dùne equation
diIIerentielle lineaire complete est composee de la somme de la Ionction
complementaire et de lìntegrale particuliere. Les techniques pour obtenir la
Ionction complementaire
c
y ont t dveloppes dans les sections 2.1.4-2.1.6
avec beaucoup dèxemples pratiques. Ce qui reste cèst seulement de donner
des techniques pour permettre de trouver une integrale particuliere afn dòbte-
nir une solution complete. Dans cette section nous discuterons des techniques
appelees methodes des coeIfcients indetermines.
Bien que la methode des coeIfcients indetermines nèst pas applicable dans tous les
cas, elle peut tre utilise si le deuxime membre ) (x f , ne contient que les termes qui
ont un nombre fni de derivees independantes lineairement comme
n
x ,
mx
e , bx sin ,
bx cos ou des produits de celles-ci.
2.2 Rgles gnrales concernant les techniques des coefficients indtermines
La regle generale pour cette technique est de prendre
p
y dùne Iorme similaire du
deuxime membre ) (x f dans lèquation (2.1.1). Les derivees necessaires de
p
y son
alors obtenues et substituees dans lèquation diIIerentielle donnee. Il en resulte une
identite pour la variable independante, et par consequent les coeIfcents des termes
similaires sont mis en equation. Les valeurs des coeIfcients indetermines sont trou-
vees a partir de la structure qui resulte de lèquation lineaire. La regle est plus claire
avec un exemple.
Le tableau 2.2.1 ci-dessous resume une regle generale pour la Iormulation dùne
intgrale particulire.
Si ) (x f est sous la forme
Choisir
P
y qui devient
n
n
x c x c x c c + + + + ...
2
. 2 1 0
rx n
n
e x c x c x c c ) ... (
2
. 2 1 0
+ + + +
bx c bx c cos sin
1 0
+
n
n
x C x C x C C + + + + ...
2
. 2 1 0
rx n
n
e x C x C x C C ) ... (
2
. 2 1 0
+ + + +
bx C bx C cos sin
1 0
+
Tableau 2.2.1
Exemple 2.2.1: trouver lintgrale particulire de
x
e y y y
2 / //
2 3 = + +
Solution : dans làctivite dàpprentissage de la section 2.1, vous avez en Iait trouve
la Ionction complementaire de cette equation qui doit tre
x x
Be Ae y
2 ~ ~
+ =
. Ainsi,
lèquation auxiliaire est 0 2 3
2
= + + m m 0 ) 1 )( 2 ( = + + = m m , ce qui donne
2 ~ = = m
ou
1 ~ = = m
. La Ionction complementaire est donc
x x
c
Be Ae y
2 ~ ~
+ =
comme avant.
En regardant le deuxieme membre de lèxemple dèquation diIIerentielle 2.2.1 ci
dessus et la rgle gnrale dans le tableau table 2.2.1, lintgrale particulire est
x
Ae Y
2
=
,
x
Ae Y
2 /
2 = ,
x
Ae Y
2 //
4 =
Par substitution dans lèquation originale
x x
e e A A A
2 2
) 2 6 4 ( = + +
Et comparant les coeIfcients sur chaque cote
12
1
1 12 = = = A A

La solution generale est alors la Ionction complementaire lìntegrale particuliere,
qui est
12
1
2
+ + =
~ ~ x x
Be Ae y
Activit dapprentissage 2.2.1
(i) Lectures : tudier la matire prsente dans la section 2.2.
(ii) Groupe de discussion
Apres avoir Iait les lectures generales de la section 2.2, trouver les solutions
generales des equations diIIerentielles suivantes. Comparez vos solutions
avec celles donnees dans làctivite dàpprentissage. Formulez vos solutions
concordant avec celles Iournies.
(a)
2 / //
6 5 x y y y = + ~ [solution gnrale :

) 108 / 9 ( ) 18 / 5 ( ) 6 / 1 (
2 3 2
+ + + + = x x Be Ae y
x x
|
(b) x y y sin 3 4
//
= + [solution gnrale :

x x x B x A y 2 cos ) 4 / 3 ( 2 sin 2 cos ~ + = |
2.3 Mthode pour trouver une solution par la variation des paramtres (VDP)
Dans cette activite dàpprentissage votre texte reIerence principale sera
MAUCH, S. (2004, pp.795-796).
2.3.1 Introduction
La methode des coeIfcients indetermines discutees dans la section precedente
est limitee quand a son application. On a besoin dùne autre technique avec
une application plus large. Les techniques adoptees dans cette section sont
appeles mthode de variation des paramtres.
2.3.2 Description de la mthode
La methode de VDP (variation des parametres) consiste a remplacer la Ionction
complementaire par les Ionctions indeterminees de la variable independante x et
ensuite determiner ces Ionctions pour que la Ionction complementaire modifee soit
substituee dans lèquation diIIerentielle, ) (x f sera obtenu dans le premier membre.
Ce qui Iait seulement une restriction dans la Ionction arbitraire n
i
c , ) ,..., 1 ( n i =
, et on a ) 1 ( ~ n qui sont des conditions de disposition. On prend cette liberte de la
manire suivante :
a) comme on diIIerentie
c
y pour trouver
dx
dy
y D
c
c x
= , il y aura des termes qui
contiennent ) (
/
x c
i
. On regroupe cette combinaison de termes zro.
b) Comme on drive pour trouver
c x
y D
2
, on a encore Iormule la combinaison re-
sultante des conditions qui contiennent ) (
/
x c
i
gal zro.
c) On continue a appliquer cette methode dans
c
n
x
y D
1 ~
d) On trouve alors
c
n
x
y D et on substitue toutes ces valeurs dans lèquation diIIeren-
tielle donnee. Puisque
c
y est la Ionction complementaire, les resultats de cette
substitution auront seulement les conditions
c
n
x
y D qui apparaissent, car
i
c sont
des Ionctions de x .
e) Les equations obtenues a partir de (d) et la condition ) 1 ( ~ n impose par (a)-(c)
produira une structure dùne equation lineaire n dans n inconnus, ) ,..., 1 ( n i =
. Elle est resolue et integree pour produire les Ionctions n ) (x c
i
.
La methode nèst pas si diIfcile a condition que lòrdre de lèquation diIIerentielle
soit petit. Lèxemple suivant illustre la technique.
Exemple 2.3.2
Trouver la solution gnrale de
2 //
x y y = ~ (2.3.2)
Solution : lèquation auxiliaire est 1 0 1
2
= = = ~ m m ou 1 ~ = m
En se rapportant a la discussion de la section 2.2, la Ionction complementaire de
lèquation diIIerentielle est

x x
c
e k e k y
~
+ =
2 . 1

(2.3.2a)
i
c , ) 2 , 1 ( = i reste la Ionction de x :
x x
p
e x c e x c y
~
+ = ) ( ) (
2 . 1
(2.3.2b)
Derivez afn dòbtenir
x x
p e c e c y
~
~ =
2 . 1
/
+
x x
e c e c
~
+
/
2
/
1
(2.3.2c)
Imposer la premire condition, cest--dire 0
/
2
/
1
= +
~ x x
e c e c 2.3.2d)
Utiliser la condition de lèquation (2.3.2d) imposee dans la section (2.3.2c), et deriver
encore
Pour obtenir
x x
p
e c e c y
~
+ =
2 . 1
//

+
x x
e c e c
~
~
/
2
/
1
(2.3.2e)
Substituer lèquation (2.3.2e) et (2.3.2b) dans lèquation (2.3.2) en leur attribuant
les conditions :
x x
e c e c
~
+
2 . 1
+
x x
e c e c
~
~
/
2
/
1

2
2 . 1
x e c e c
x x
= ~ ~
~
,
ou bien
2 /
2
/
1
x e c e c
x x
= ~
~
(2.3.2I)
Remarquer que toutes les conditions sauI celles qui comprennent des derivees de
i
c
, ) ,..., 1 ( n i = , disparaissent et que vous pouvez gagner du temps en egalisant tout
simplement la condition de lèquation (2.3.2e) a ) (x f .
Les equations (2.3.2d) et (2.3.2I) Iorment maintenant un systeme de deux equations
linaires
Qui doivent tre resolues simultanement pour
/
1
c et
/
2
c . En ajoutant ces deux equa-
tions on obtient
2 /
1
2 x e c
x
=
Ou encore dx e x dc
x ~
=
2
1
2
1

dx e x c
x ~
j
=
2
1
2
1
Lintgration par parties nous donne
x
e x x c
~
+ + ~ = )
2
1
1 (
2
1
)
A partir de lèquation (2.3.2d), nous avons

x x
e x e c c
2 2 /
1
/
2
2
1
~ = ~ =
Lintgration par parties nous donne encore

x
e x x c )
2
1
1 (
2
2
+ ~ ~ =

La solution generale est alors comme d`habitude la somme de la Ionction complemen-
taire plus lintgrale, cest--dire
x x
e k e k y
~
+ =
2 . 1
+
x x
e x c e x c
~
+ ) ( ) (
2 1

x x
e k e k
~
+
2 . 1
+
| ) 2 / 1 ( 1 [
2
x x + + ~
+
| ) 2 / 1 ( 1 [
2
x x + ~ ~

x x
e k e k
~
+
2 . 1
-
2
2
~ x
Activits dapprentissage 2.3
(i)Rsolution de problme : appliquez les techniques de variation des parametres
(TDP) discutees dans la section 2.3 a ce probleme ci-dessous. Notez que ces
problmes ont t aussi rsolus avec une autre mthode (section 2.2) :
(a)
2 / //
6 5 x y y y = + ~
(b) x y y sin 3 4
//
= +
Voir si le (TDP) mne aux mmes solutions obtenues dans la section
Quelle methode trouvez-vous plus simple pour la resolution de ces problemes
et pourquoi?
2.4. Oprateurs diffrentiels
Introduction :
Dans cette section, on expose la theorie de lòperateur diIIerentielle. Làp-
plication de la theorie pour trouver la solution de lèquation diIIerentielle
linaire est ainsi discute. Des sries dexemples sont donnes. En plus des
exemples, il y a aussi des activites dàpprentissage a Iaire dans les sections
avant de procder aux prochaines sections.
2.4.1 Symboles et dfinitions
Operer un calcul signife produire un rsultat convenable, et cest loprateur
qui produit ce resultat. On a deja utilise le symbole
k
k
k
y
dx
y d
y D = , ,... 2 , 1 = k
Pour indiquer la derivee k-ieme de la Ionction y par rapport x .
k
D dsigne
la drive dordre k , par rapport a la variable independante qui convient.
k
D
est lòperateur diIIerentielle. Puisquìl doit produire un resultat, il doit operer
sur une Ionction et Ionctionner en respectant les regles de derivation. Les
proprits suivantes sont valides :
Proprit 2.4.1a. : Si c est une constant alors y V ) (cy D
k
y cD
k
Proprit 2. 4.1b. : ) (
2 1
y y D
k
+ ) (
1
y D
k
+ ) (
2
y D
k
Proprit .2.4.1c. : Deux oprateurs A et B sont gaux si et seulement
si y V By Ay =
Proprit 2.4.1d. : Si les oprateurs A, B, et C sont des oprateurs
diIIerentielles quelconques, ils satisIeront aux
lois dàlgebre ordinaire qui sont :
1. La communicativite de làddition : ABBA;
2. Làssociativite de làddition : (AB) C A (BC);
3. L` associativite de la multiplication : (AB) C A (BC);
4. La distributivite de la multiplication par rapport laddition :
A (BC) ABAC; enfn
5. La communicativite de la multiplication selon laquelle tous les operateurs ont
des coeIfcients constants : ABBA.
Proprit 2.4.1e. Changement de lexponentielle. Si ) (D P est une Ionction
polynomiale dans D avec des coeIfcients constants,
(a)
|; )[ ( ) ( y e r D P y D P e
rx rx
~ =
(b)
y r D P e y e D P
rx rx
) ( | )[ ( + = ;
(c)
y r D P y e D P e
rx rx
) ( | )[ ( + =
~
2.5 Les oprateurs inverses
Pour completer lèxpose sur lòperateur diIIerentiel, nous considerons main-
tenant la Ionction y D
k ~
. Afn d`tre logique,
z y
D
y D = =
~
1
1
reste une expression telle que y Dz =
.
En dàutres termes, le resultat net obtenu par lòperateur diIIerentiel avec un
indice negatiI est dite integration. Cet operateur est appele oprateur diff-
rentiel inverse.
Dnition 2.5.1 lòperateur diIIerentiel inverse
k
c D
~
~ ) ( , ,..., 2 , 1 = k est defni en
tant que
Intgral ) ( ) ( x y c D
k ~
~
j
~
~
~
~
x
x
u x c
k
du u y e
k
u x
0
) (
)! 1 (
) (
) (
1
, o
0
x est un nombre
arbitraire mais fxe.
Proprit 2.5.2: les equations suivantes relevant des discussions de cette
section.
Proprit 2.5.2a. | [
) (
1
rx
e
D P

) (r P
e
rx
, si
0 ) ( = r P
Proprit 2.5.2b.
rx
e
D P ) (
1
) ( ! r k
e x
rx k
Proprit 2.5.2c. rx
r D
sin
1
2 2
+
rx
r
x
cos
2
.
Proprit 2.5.2d. rx
r D
cos
1
2 2
+
rx
r
x
sin
2
Proprit 2.5.2e. ) sin (
1
2 2
bx c
r D +
bx
b r
c
sin
2 2
~
, r b =
Proprit 2.5.2f. ) cos (
1
2 2
bx c
r D +
bx
b r
c
cos
2 2
~
, r b =
Proprit 2.5.2g. Illustre par lexemple : | [
) 1 (
1
3
x
D D +
= 6 3
4
2
4
+ ~ x
x
Preuve I:
) 1 (
1
+ D D
...) 1 (
4 2 1
~ + ~
~
D D D

...
3 1 1
~ + ~
~
D D D
On a
| [
) 1 (
1
3
x
D D +
... | [ | [ | [
3 3 3 1 3 1
~ + ~
~
x D x D x D
= 6 3
4
2
4
+ ~ x
x
Proprit 2.5.2h. Changement dexponentiel.
| [
) (
1
y e
D P
rx
| [
) (
1
y
r D P
e
rx
+
Activit dapprentissage 2.5
Dans cette section dàctivite dàpprentissage votre reIerence principale est MAUCH,
S. (2004, pp.902-915).
Identifez la bonne propriete a partir des sections 2.4 et 2.5 ci-dessus et lùtiliser pour
eIIectuer les operations suivantes :
1.
x
e D
4 2
2.
x D 2 sin ) 4 (
1 2 ~
+
(indication : essayez la proprit 2.5.2c)
3.
4 1 2
5 )| 1 ( [ x D D
~
~
(indication : essayez la proprit 2.5.2g)
2.6 Application de loprateur diffrentiel inverse aux solutions des quation
diffrentielles linaires.
Làpplication de la theorie des operateurs peut vous Iaire gagner du temps pour trouver
les integrales particulieres de toute equation diIIerentielle lineaire :

) ( ) ( x f y D P = (2.6.1)
Si on resout lèquation (2.6.1) comme une simple equation algebrique, il Iaudra alors
calculer la valeur de y par une division :

) (
) (
1
x f
D P
y = (2.6.2)

Les proprits donnes dans les sections 2.5.1 et 2.5.2 peuvent maintenant tre
appliquees a bon escient pour notre avantage :
Exemple. Trouver une intgrale particulire

y D D D ) 1 ( ) 2 (
3
+ ~
x
e
2
Solution : en prenant lèxemple de lèquation (2.6.2), trouver la valeur de y pour
obtenir lintgrale particulire

x
p
e D D D y
2 1 3
)| 1 ( ) 2 ( [
~
+ ~ =
par la proprit (2.5.2b), avec 2 = r , 3 = k et ) 1 ( ) ( + = D D D
pour que ) 1 ( ) ( + = r r r (2) (3) 6, et on a

x
x
p
e x
e x
y
2 3
2 3
36
1
6 ! 3
= =
Activit dapprentissage 2.6: groupe de travail
Dans cette activit vous discuterez des solutions en groupe de 3 5. Le but de cette
activite dàpprentissage est dàbord dìdentifer la propriete correcte a partir des
sections 2.4 et 2.5 pour chaque question.
Veuillez ne pas oublier que les deux equations peuvent tre resolues par dàutres
methodes apprises jusquìci. Par exemple la methode des coeIfcients indetermines
prsente dans la section 2.2.
Trouver la solution complete des equations diIIerentielles suivantes :
1.
x
xe y D D
2 2
) 4 4 ( = + ~
2. x y D 2 cos 4 ) 4 (
2
= +
Sries de solutions pour les quations diffrentielles linaires de second ordre
ObjectiIs specifques dàpprentissage
Resoudre les equations diIIerentielles a coeIfcients variables en utilisant les
mthodes de la srie des puissances
Rsum
Dans cette unite, les solutions des equations diIIerentielles lineaires avec des series de
puissances sont prsentes. La mthode des sries de puissances est particulirement
applicable a la resolution des equations diIIerentielles a coeIfcients variables, dans
les cas o les mthodes prsentes dans les units prcdentes ne marchent pas.
Dans cette activit dapprentissage deux mthodes sont prsentes. La mthode des
derivees successives et la methode des coeIfcients indetermines. La technique des
series de puissances pour resoudre les equations diIIerentielles exige des connais-
sances prealables sur les Ionctions speciales des series de puissances comme la serie
de Taylor.
Lecture (texte principal)
Le texte principal a lire pour cette activite est MAUCH, S (2004). Introduction to
Methods of Applied Mathematics. Il est aussi disponible sur le CD du cours.
Lectures gnrales supplmentaires :
Mots-cls
Srie de puissance : une srie dont les termes contiennent des puissances intgrales posi-
tives ascendantes dune variable, par exemple ..., ...
3
3
2
2 1 0
+ + + + + +
n
n
x a x a x a x a a
o les
i
a sont des constantes et x une variable.
Coefcients variables : (reIerez-vous aux mots-cles de làctivite 2)
Sries de Taylor : en general, si une Ionction peut tre exprimee en serie de
puissances comme ..., ) ( ... ) ( ) ( ) (
3
3
2
2 1 0
+ ~ + + ~ + ~ + ~ +
n
n
a x c a x c a x c a x c c
elles est dite srie de Taylor.
Drivation successive : cest une des mthodes utilises pour trouver les
solutions de la serie de puissances dùne equation diIIerentielle.
Coefcients indtermins : (reIerez-vous aux mots-cles de làctivite 2)
3. 1 Activit dapprentissage
Series de solutions des equations diIIerentielles lineaires de second ordre
Jusquìci nous nous sommes seulement interesses et limites aux equations diIIeren-
tielles qui pourraient tre resolues rigoureusement, et les diIIerentes applications qui
menent vers elles. Il y a certaines equations diIIerentielles qui sont dùne importance
capitale dans les applications scientifques, mais qui ne peuvent pas tre resolues
compte tenu des Ionctions elementaires par nìmporte quelle methode. Par exemple
les equations diIIerentielles :
2 2 /
y x y + = et
0
/ //
= + + xy y xy
(3.1)
Ne peuvent pas tre resolues exactement compte tenu des Ionctions apprises en ge-
nral en calcul lmentaire.
La question est de quelle maniere pourrait-on proceder pour trouver la solution
demandee, sìl en existe une? Une Iaon possible pour commencer est de supposer
que la solution (si elle existe) comprend une serie de solution. A ce niveau il est
important dintroduire la srie de puissances pour nous aider trouver une solution
aux problemes comme dans lèquation (3.1) donne ci-dessus
3.1.1 Dfinition Srie de Taylor
En calcul, vous avez appris quùne Ionction peut tre representee par la serie de
Taylor
( )
... ) x x (
!
x f
) x x )( x ( f ) x ( f ) x ( f
//
/
+ ~ + ~ + =
2
0
0
0 0 0
2
, (3.1.1)
A condition que toutes les derivees existent en
0
x x = . Nous dirons plus loin que la
Ionction est analytique en
0
x x = si ) (x f peut tre dveloppe en srie de puissances
valides sur presque le mme point.
3.1.2 Dfinition de point ordinaire, singulier et rgulier.
Soit lèquation diIIerentielle ordinaire

) ( )| ( ) ( ... ) ( ) ( [
1
1
1 0
x f y x a D x a D x a D x a
n x n
n
x
n
x
= + + + +
~
~
(3.1.2)
Dans laquelle ), (x a
i
) ,..., 0 ( n i = sont des Ionctions polynomiales.
Le point
0
x x = est un point ordinaire de lèquation si . 0 ) (
0 0
= x a un point
1
x x =
pour lequel 0 ) (
1 0
= x a est appel point singulier de lèquation diIIerentielle. Le point
1
x x = est un point rgulier si lèquation (3.1.1) peut tre ecrite sous la Iorme
) ( )| ( ) ( ) ( ... ) ( ) ( ) ( ) ( ) [(
1 1
2
2 1
1
1
1
1 1
x f y x b D x b x x D x b x x D x b x x D x x
n n
n n n n n
= + ~ + + ~ + ~ + ~
~
~ ~ ~

(3.1.3),
avec 0 ) ( = x f et o ), (x b
i
) ,..., 1 ( n i = sont des Ionctions analytiques
1
x x = .
Exemples
Donnez les points singuliers de :
(a) 0 ) 1 ( ) 3 (
//
= + + ~ y x y x
[Solution : 3 = x ]
(b) 0 ) 1 (
2 // /// 2
= ~ + + y x y y x
[Solution : i x - = ]
Activit dapprentissage 3.1.2
donnez les points singuliers de :
(i) 0 4 3 8
// 3 ///
= + ~ y x y .[Solution : aucune]
(ii) 0 ) 1 ( ) 1 (
/ // 2
= + ~ ~ ~ xy y x x y x .[Solution : 1 = x rgulier]
On utilise lexpression trouver une solution au point
0
x x = , dans les discussions
sur la serie des puissances des equations diIIerentielles. Cela signife que pour obtenir
une srie de puissances de
) (
0
x x =
Qui est valide au voisinage du point
0
x , et qui un developpement dùne Ionction
) (x y qui satisIera lèquation diIIerentielle.
3.2 Mthode de la drivation successive
Cette mthode est dite srie de Taylor. Elle permet de trouver la solution de la srie
de puissance de lèquation diIIerentielle
0 ) ( ) ( ) (
/ //
= + + y x r y x q y x p (3.2.1)
O ) ( ), ( x q x p et ) (x r sont des Ionctions polynomiales, sur un point ordinaire
a x = .
Pour rsoudre (3.2.1) de
//
y , nous obtenons

) (
) ( ) (
/
//
x p
y x r y x q
y
+
~ = (3.2.2)
Comme nous làvons vu plutt, une valeur x telle que 0 ) ( = x p est un point singulier
ou une singularit de lèquation diIIerentielle (3.2.1).nìmporte quelle autre valeur
de x est appele point ordinaire ou point non-singulier.
Dans cette mthode on utilise les valeurs des drives values au point ordinaire,
qui sont obtenues dans lèquation diIIerentielle (3.2.1) par derivation successive.
Aprs avoir trouv les drives, on utilise la srie de Taylor
+
~
+ ~ + =
! 2
) )( (
) )( ( ) ( ) (
2 //
0
/
a x a y
a x a y a y x y ...
! 3
) )( (
3 ///
+
~ a x a y
(3.2.3)
En donnant la solution requise.
Exemple 3.2
Trouver la solution de 0 3
/ 3 //
= ~ + y y x xy qui satisIait 0 = y et 2
/
= y en 1 = x
.
Solution

y x y x y
1 / 2 //
3
~
+ ~ =

y x y x x y x y
2 / 1 // 2 ///
3 ) 3 2 (
~ ~
~ ~ ~ ~ =
,

. 6 ) 6 2 ( ) 3 4 (
3 / 2 // 1 /// 2
y x y x y x x y x y
iv ~ ~ ~
+ + ~ ~ ~ ~ =
En valuant ces drives en 1 = x

2 ) 1 (
//
~ = y
,

4 ) 1 (
///
= y ,

. 18 ) 1 ( ~ =
iv
y

En substituant (3.2.3 dans la srie de Taylor, la solution sera :

+
~
~ ~ + =
2
) 1 ( 2
) 1 ( 2 0 ) (
2
x
x x y +
~
6
) 1 ( 4
3
x
...
24
) 1 ( 18
4
+
~ x

+ ~ ~ ~ =
2
) 1 ( ) 1 ( 2 x x

+
~
3
) 1 ( 2
3
x

...
4
) 1 ( 3
4
+
~ x
(i) Lecture : veuillez lire MAUCH, S. (2004, pp.1184-1198).
Faire des equations diIIerentielles de second ordre sous la Iorme de lèquation (3.1.3).
Pour chaque equation, composer et trouver le point singulier, ordinaire et regulier.
(iii) Rsolution de problme (travail en quipe)
(a) Rsoudre
2 2 /
y x y + = etant donne que 1 = y en 0 = x .
[Solution : + + + =
! 2
2
1 ) (
2
x
x x y +
! 3
8
3
x
+
! 4
28
4
x
...
! 5
144
5
+
x
|
(b) Trouver la solution de 0 ) 1 ( ) 1 (
/ // ///
= + ~ + + ~ y y x y y x
[Solution :
3
! 3
1
) ( x x x y ~ = +
5
! 5
1
x - x sin = |
3.3 Mthode des coefficients indtermins
Si
0
x est un point ordinaire de lèquation diIIerentielle donnee, la solution peut tre
developpee sous la Iorme
... ) ( ... ) ( ) ( ) (
0
2
0 2 0 1 0
+ ~ + + ~ + ~ + =
k
k
x x c x x c x x c c x y

i
i
i
x x c ) (
0
0
~
_
=

(3.3.1)
Il reste a determiner les coeIfcients ,
i
c ,...). 0 ( = i on diIIerentie la serie (3.3.1),
terme par terme pour obtenir
... ) ( ) ( 2 ) (
2
0 3 0 2
/
+ ~ + ~ = x x c x x c x y
1
0
0
) (
~
=
~
_
i
i
i
x x ic (3.3.2)
Ces valeurs sont maintenant substituees a lèquation diIIerentielle donnee et regrou-
pes dans les termes de
i
x x ) (
0
~ , cest--dire
0 ) (
0
0
= ~
_
=
i
i
i
x x C (3.3.4)
O
i
C sont des Ionctions de
i
c , et lèquation est une identite dans
) (
0
x x ~
pour
que 0 =
i
C , ,... 0 = i . On pourra alors dterminer les valeurs de
i
c .
Exemple 3.3
Trouvez une srie de solution
0 4 2 ) 1 (
/ // 2
= ~ ~ ~ y xy y x (3.3.5)
Solution :
Puisque nous voulons un point ordinaire, on choisi le point le plus simple, qui
est 0 = x pour cet exemple. On crit alors
..., ) (
4
4
3
3
2
2 1 0
+ + + + + = x c x c x c x c c x y
..., 6 5 4 3 2 ) (
5
6
4
5
3
4
2
3 2 1
/
+ + + + + + = x c x c x c x c x c c x y

(3.3.6 )
4
6
3
5 4 3 2
//
30 20 12 6 2 ) ( x c x c x c x c c x y + + + + = +,
Les equations (3.3.6) sont maintenant substituees dans lèquation (3.3.5) et
les mmes termes de x sont regroupees. Il est recommande de le Iaire sous
Iorme de tableau come suit :

x
0

x
1

x
2

x
3

x
4

x
5

x
2
y
/ /

2c
2

6c
3

12c
4

...

~y
/ /

~2c
2

~6c
3

~12c
4

~20c
5

~30c
6

...

~2xy
/
-

2c
1

~4c
2

~6c
3

~8c
4

...

~4y

~4c
0

~4c
1

~4c
2

~4c
3

~4c
4

...
Somme

0

0

0

0

0
...
En additionnant la colonne des coeIfcients sous la Iorme :

2c
2
+ 4c
0
= 0;

c
2
= ~2c
0

6c
3
+ 6c
1
= 0 ;

c
3
= ~c
1

12c
4
+ 6c
2
= 0 ;

c
4
= ~
1
2
c
2
= c
0

20c
5
+ 4c
3
= 0;

c
5
= ~
1
5
c
3
=

1
5
c
1

30c
0
+ 0c
4
= 0 ;

c
6
= 0
Les premiers termes de la serie peuvent maintenant tre ecrits sous la Iorme

y(x) = c
0
+ c
1
x ~ 2c
0
x
2
~ c
1
x
3
+ c
0
x
4
+
1
5
c
1
+ 0x
6

= c
0
(1~ 2x
2
+ x
4
+ ...) + c
1
(x ~ x
3
+
1
5
x
5
+ ...)
(i) Rsolution de problme :
Essayez dabord de rsoudre le problme par vous-mme en prenant lexemple
(3.3) comme appui. Trouvez la srie de solution de :
(a)

(2x ~1) y
/ /
~ 3y
/
= 0
(b)

(2x
2
+1) y
/ /
+ 3xy
/
~ 6y = 0
(ii) Groupe de discussion :
Discutez des solutions de la section (i) en petit groupe. Soyez attentiI a comment
les autres membres du groupe on trouv la solution. Demandez leurs comment ils
ont trouv la solution.
(iii) Lectures suivantes :
Voir dans Wkipedia : mthode des sries de puissances.
3.4 Fonctions spciales
En mathematique, les Ionctions speciales sont des Ionctions particulieres telles que
les Ionctions trigonometriques qui ont des proprietes pratiques et quòn retrouve assez
souvent dans diIIerentes applications pour justifer eux-mmes un nom et une attention
il y a beaucoup de points de vue sur les Ionctions speciales de la theorie classique
jusquàu vingtieme siecle aux theories contemporaines des Ionctions speciales. Quel-
ques-unes des Ionctions incluent la Ionction de Bessel, la Ionction Beta, la Ionction
integrale elliptique, la Ionction hyperbolique, la Ionction du cylindre parabolique,
la Ionction dèrreur, la Ionction gamma, la Ionction de Whittaker. La liste est plus
longue que celle-la! Pour plus dìnIormation a propos de la theorie de la Ionction
spciale voici le lien : http://Ir.wikipedia.org/wiki/FonctionspC3A9ciale
Activit dapprentissage : consultez ce site web http://Ir.wikipedia.org/wiki/Fonc-
tionspC3A9ciale, et allez vers les liens disponibles sur cette page pour voir les
autres Ionctions.
Les quations diffrentielles partielles, transforme de Laplace, sries de Four-
rier, et leurs applications.
ObjectiIs specifques dàpprentissage
A la fn de cet unite, vous devriez tre en mesure de :
Defnir une equation diIIerentielle;
Defnir correctement les terminologies associees aux equations diIIerentiel-
les;
Trouver des solutions pour des simples equations aux derivees partielles;
Appliquer la methode de la variation des parametres pour resoudre les equa-
tions aux drives partielles de second ordre;
Defnir la transIormee de Laplace et les series de Fourrier;
Appliquer la transIormee de Laplace et les series de Fourrier pour resoudre
des problemes en physique, par exemple en conduction de chaleur.
Rsum
Les problemes en mathematique qui impliquent plus de deux variables inde-
pendantes menent aux equations aux derivees partielles. Dans cette activite
dàpprentissage les equations aux derivees partielles (EDP) et les terminolo-
gies qui y sont associees sont defnies. Les solutions de quelques EDP sont
prsentes. La mthode de variation des paramtres est discute se rapportant
aux EDP de second ordre. Les transIormees de Laplace et les series de Fourrier
sont aussi defnies, et leurs applications quant a la resolution des conditions
aux limites sont traites.
Lectures obligatoires (texte principal)
Le texte principal a lire pour cette activite, est MAUCH, S. (2004). Introduc-
tion to Methods of Applied Mathematics : Mauch Publishing Company. Il est
disponible aussi sur le CD du cours
Lecture supplmentaire
Wikibooks, quations diffrentielles.
Mots-cls
Variables indpendantes : lexpression 7 3
2
+ = x y defni y comme une Ionction
de x quand on specife que le domaine est par exemple une serie de nombres reels;
y est alors une Ionction de x ,une valeur de y est associee avec chaque nombre
rel de x en multipliant le carr de x par 3 et en ajoutant 7, on dit alors que x est la
variable indpendante de la Ionction y .
quations diffrentielles partielles : une equation aux derivees partielles (EDP)
est une equation qui implique une variable independante et des derivees partielles
par rapport ces variables.
La variation des paramtres (reIerez-vous aux mots-cles defnis dans làctivite
dapprentissage 3).
Transforme Laplace : la Ionction f est la transIormee Laplace de g si

f (x) = e
~ xt
g(t)dt
j
O le chemin de lintgration est une courbe dans le plan complexe. En gnral, on
limite le chemin dintgration dans laxe rel partir de 0 +. Lèxpression Ior-
melle du transIormee Laplace est

f (x) = e
~ xt
g(t)dt
0
j
Sries Fourrier : Soit f une fonction 2 -pridoque.
On appelle srie de Fourrier de f la srie suivante :
_
=
+ + = + + + + +
1
0 2 2 1 1 0
) sin cos (
2
1
... ) 2 sin 2 cos ( ) sin cos (
2
1
n
n n
nx b nx a a x b x a x b x a a
o
V

0 ~ n
j
~
=

nxdx x f a
n
cos ) (
1
et V 1 ~ n ,
j
~
=

nxdx x f b
n
sin ) (
1

Conditions aux limites : cèst le probleme qui se pose pour trouver une solution a
une equation diIIerentielle donnee et qui impose certaines conditions pour une serie
de valeurs donnes.
Activits dapprentissage
4.1 quations diffrentielles partielles (EDP) de second ordre
4.1.1 Introduction
Dans les chapitres precedents, nous nous sommes interesses aux equations diIIe-
rentielles ordinaires qui impliquent des derivees de un ou plusieurs variables par
rapport a la variable independante. Nous avons appris comment de telles equations
diIIerentielles peuvent tre resolues, les methodes qui permettent de trouver leurs
solutions exactes et approximatives, et les applications raisonnees dans diIIerents
domaines scientifques.
Les Iormules mathematiques dans les problemes qui impliquent deux ou plusieurs
variables menent aux equations diIIerentielles. Vous remarquerez que lìntroduction
de plus de variables independantes rend le sujet sur les equations diIIerentielles par-
tielles plus complique que les equations diIIerentielles ordinaires. Dans la discussion
suivante, nous nous limiterons aux equations diIIerentielles partielles et aux methodes
de la sparation des variables.
4.1.2 Quelques dfinitions
4.1.2a : Une quation aux drives partielles est une equation qui comprend une-
Ionction inconnue de plusieurs variables et ses derivees partielles par rapport a ces
variables.
4.1.2b lordre dùne equation diIIerentielle est celui qui correspond a
lordre le plus lev.
Exemple 4.1.2b. y x
y x
u
~ =
o o
o
2
2
est une equation diIIerentielle dòrdre deux
ou de second ordre. La variable dpendante est u ; les variables indpendantes
sont x et y .
4.1.2c : Une solution dùne equation diIIerentielle est nìmporte quelle
Ionction qui satisIait lèquation
4.1.2d : la solution gnrale est une solution qui contient un certain nombre
de Ionctions independantes arbitraires egal a lòrdre de lèquation.
4.1.2
e
: une intgrale particulire est une solution qui peut tre obtenue a
partir de la solution generale en Iaisant un choix particulier des Ionctions
arbitraires.
Exemple 4.1.2e. : en substituant ) ( ) (
2
1
2 2
y G x F xy y x u + + ~ = on peut voir
que cèst equation aux derivees partielles, car elle comprend deux Ionctions
arbitraires ) (x F et ) (x G . Cest aussi la solution gnrale.
Si dans lintgrale, x x F sin 2 ) ( = , 5 4 ) (
4
~ = y x G on obtient une intgrale parti-
culire, 5 3 sin 2
2
1
) , (
4 2 2
~ + + ~ = y x xy y x y x u
La categorie des equations diIIerentielles qui comprennent des derivees partiel-
les se rapportant a une seule variable est resolue en appliquant les techniques
de lèquation diIIerentielle ordinaire.
4.1.2f : une solution singulire est une solution qui ne peut pas tre obtenue
a partir de la solution generale avec un choix particulier des Ionctions arbi-
traires
4.1.2g : une condition aux limites qui implique une equation diIIerentielle
partielle cherche des solutions dùne equation aux derivees partielles qui sa-
tisIait des conditions appelees conditions aux limites.
Solutions de quelques quations diffrentielles partielles
La categorie dèquations diIIerentielles qui comprennent des derivees partielles se
rapportant a une seule variable peut tre resolue en appliquant les techniques de
lèquation diIIerentielle ordinaire.
Pour avoir une ide sur la nature des solutions des aux drives partielles, considrons
le problme suivant comme discuter.
4.2.1 Exemple : trouver la solution de lEDP
2
2
12 6 y x
y x
U
+ =
o o
o
(4.2.1a)

Ici, la variable dpendanteU dpend de deux variables indpendantes x et y . Pour
trouver la solution, cherchez dterminer ) , ( y x U , cest--dire U en terme de x et
y . Si on crit lDP (4.2.1a) comme suit
=
j
j
)
|
|
\
[
o
o
o
o
y
U
x
2
12 6 y x + (4.2.1b)

Nous pouvons intgrer en terme de x en gardant la constante y pour trouver
) ( 12 3
2 2
y F xy x
y
U
+ + =
j
j
)
|
|
\
[
o
o
(4.2.1c)
Ou on a ajoute la constante arbitraire de lìntegration qui depend de y dsigne par
) ( y F . Nous avons maintenant intgr (4.2.1c) en terme de y en gardant la constante
x , on obtient
) ( ) ( 4 3
3 2
x G dy y F xy y x U + + + =
j
(4.2.1d)
Cette Iois-ci nous avons ajoute une Ionction arbitraire de x , ) (x G .puisque lìntegrale
de la Ionction arbitraire de y est une autre Ionction arbitraire de y , nous pouvons
ecrire lÈDP (4.2.1d) sous la Iorme
) ( ) ( 4 3
3 2
x G y H xy y x U + + + = (4.2.1e)
Elle peut tre verifee en la substituant encore dans lèquation (4.2.1a) et obte-
nir alors lìdentite. Lèquation (4.2.1e) est dite solution gnrale de lèquation
(4.2.1a). Si ) ( y H et ) (x G sont connus, par exemple
3
) ( y y H = et x x G sin ) ( =
lèquation (4.2.1a) est dite intgrale particulire.
En general, dans le n-ieme ordre dùne equation diIIerentielle partielle donnee,
une solution qui comprend des Ionctions arbitraires dòrdre n est dite solution
gnrale, et nìmporte quelle solution obtenue par des choix particuliers de la
constante arbitraire est dite intgrale particulire.
Comme dans le cas des equations diIIerentielles ordinaires, il peut arriver
quòn ait des solutions singulieres qui ne peuvent pas tre obtenues a partir de
la solution generale en choisissant nìmporte laquelle des Ionctions arbitraires.
Supposons par exemple que nous voulons resoudre lèquation (4.2.1a) soumis
deux conditions.
y y y U 2 ) , 1 (
2
~ =
, 5 5 ) 2 , ( ~ = x x U (4.2.1I)
Et a partir de la solution generale de lèquation (4.2.1e), et des premieres
conditions de lèquation (4.2.1I) nous obtenons

y y G y H y y y U 2 ) 1 ( ) ( ) 1 ( 4 ) 1 ( 3 ) , 1 (
2 3 2
~ = + + + =
o ) 1 ( 4 5 ) (
3 2
G y y y y H ~ ~ ~ =
pour que
) ( ) 1 ( 4 5 4 3
3 2 3 2
x G G y y y xy y x U + ~ ~ ~ + + =
(4.2.1g)
Si maintenant nous utilisons la deuxieme condition dans lèquation (4.2.1I)
dans la solution generale de lèquation (4.2.1e)
+ + =
3 2
) 2 ( 4 ) 2 ( 3 ) 2 , ( x x x U ) 1 ( ) 2 ( 4 ) 2 ( 5 ) 2 (
3 2
G ~ ~ ~ + ) (x G 5 5 ~ x
(4.2.1h)
dans laquelle ) (x G ) 1 ( 6 27 33
2
G x x + ~ ~ .
En lùtilisant dans lèquation (4.2.1g), nous obtenons la solution demandee
) 1 ( 4 5 4 3
3 2 3 2
G y y y xy y x U ~ ~ ~ + + =
+ ) 1 ( 6 27 33
2
G x x + ~ ~
3 2 3 2
4 5 4 3 y y y xy y x U ~ ~ + + =
33 6 27
2
+ ~ x x
(4.2.1i)
4.3 La mthode de la sparation des variables
Dans cette methode on suppose que la solution peut tre exprimee comme etant un
produit de Ionctions inconnues dont chacune dèlles depend dùne seule des variables
independantes. Reussir a appliquer la methode depend de notre capacite de pouvoir
ecrire lèquation qui en resulte, afn quùn membre depende dùne seule variable. Les
autres membres dependent des variables restantes pour que chaque membre soit une
constante. En repetant cela, les Ionctions inconnues peuvent tre determinees. On
peut donc appliquer le principe de superposition pour trouver la solution actuelle.
Thorme 4.3.1
Soit lèquation diIIerentielle lineaire
,...) , ( ,...) , ( y x F U D D
y x
=
(4.3.1a)
o ,... , y x sont des variables indpendantes et ,...) , (
y x
D D est un oprateur polyno-
miale dans ,... ,
y x
D D . La solution generale de lèquation (4.3.1a) est alors la somme
de la solution de
c
U de la Ionction complementaire 0 ,...) , ( = U D D
y x

(4.3.1b)
et nìmporte quelle autre integrale particuliere
p
U de lèquation (4.3.1a).
En rsum, la solution gnrale
p c
U U U + = (4.3.1c)

Thorme 4.3.2
Soit ,... ,
2 1
U U des solutions de lquation 0 ,...) , ( = U D D
y x
.
Si ,... ,
2 1
a a sont des constantes quelconques, alors
...
2 2 1 1
+ + = U a U a U (4.3.2a)
est aussi une solution.
Ce thorme se rfre aux principes de superposition
Supposons une solution de lquation (4.3.1b) est sous la forme
= U ) ( ) ( y Y x X ou tout simplement = U
XY
(4.3.2b)
Par exemple, une fonction seule de x multiplie une fonction de y .
La mthode pour trouver la solution en utilisant lquation (4.3.2b) est dite mthode
de sparation des variables (MSDV). Voici un exemple pour mieux illustrer cette
mthode.
Exemple 4.3.2.Rsoudre avec la condition aux limites

oU
ox
+ 3
oU
oy
= 0

U (0, y) = 4e
~2 y
~ 3e
~6 y
(4.3.2c)
Solution : Ici, les variables indpendantes sont x et y , on substitue alors = U XY
dans lquation diffrentielle donne o X ne dpend que de x et Y ne dpend que
de y .

o( XY)
ox
+ 3
o( XY)
oy
= 0 ou

X
/
Y = ~3XY
/

X
/
3X
= ~
Y
/
Y
(4.3.2d)
Puisque un membre ne dpend que de x et lautre membre que de y , et X et Y sont
des variables indpendantes, lquation (4.3.2c) peut tre vrai si et seulement si
chaque membre est gal la mme constante.

X
/
3X
= ~
Y
/
Y
= c (4.3.2d)
partir de lquation (4.3.2d) nous avons donc

X
/
~ 3cX = 0

Y
/
+ cY = 0
(4.3.2e)
De par nos connaissances acquises sur les quations diffrentielles ordinaires, lqua-
tion (4.3.2e)
a des solutions

X = b
1
e
3cx
,
Y = b
2
e
~ cy
(4.3.2f)
donc

U = XY = b
1
b
2
e
c ( 3x ~ y )
= Be
c ( 3x ~ y )

(4.3.2g)
O
2 1
b b B =
Si nous prenons maintenant la condition de lquation (4.3.2g) dans lquation
(4.3.2c) on obtient

B e
~ cy
= 4e
~2 y
~ 3e
~6 y

(4.3.2h)
Malheureusement lquation (4.3.2h) ne peut pas tre vrai pour un choix
quelconque de B et c et il semble que la mthode nest pas russie! On peut
cependant la russir en utilisant le thorme 4.3.2 sur la superposition des
solutions. partir de lquation (4.3.2g) on peut voir que

U
1
= b
1
e
c
1
( 3x ~ y )
et
U
2
= b
2
e
c
2
( 3x ~ y )
sont toutes les deux des solutions, alors la
solution gnrale devrait tre

U = b
1
e
c
1
( 3x ~ y )

+b
2
e
c
2
( 3x ~ y )
(4.3.3h)
La condition aux limites de lquation (4.3.2h) mne

b
1
e
~ c
1
y )

+b
2
e
~ c
2
y

= 4e
~2 y
~ 3e
~6 y

Qui est satisfaite si on choisi

b
1
= 4 ,

c
1
= 2 ,

b
2
= ~3 ,

c
2
= 6
Cela mne la solution demande de lquation (4.3.2g) donne par

U = 4e
2( 3x ~ y )
-

3e
6( 3x ~ y )
Conseil dapprentissage
Un tudiant pourrait se demander pourquoi nous navons pas rsolu le pro-
blme ci-dessus en trouvant dabord la solution gnrale pour ensuite obtenir
lintgrale particulire. La rponse est que exceptionnellement dans les cas
tres simples, la solution est souvent diIfcile a trouver, et mme quand elle peut
tre obtenue, il serait diIfcile dèn determiner une integrale particuliere.
Cependant, les experiences nous montrent que pour les problemes plus diIfciles
quon retrouve dans la pratique, lapplication de la mthode de sparation des
variables combine avec le principe de superposition peut tre une russite.
(A) groupe de discussion
Dterminez si chacun des s quations diffrentielles partielles suivantes sont
lineaires ou non-lineaires. Defnissez lòrdre de chaque equation, et nommer les
variables dpendantes et indpendantes. Jerihe:, les solutions de ces equations
aprs vos discussions. Vos solutions correspondent-elles celles fournies?
ATTENTION . veuille: ne veriher les solutions quapres avoir resolu les pro-
blemes et note: vos reponses pour chaque question.
(a)

ou
ot
= 4
o
2
u
ox
2
[Solution : linaire; ordre2;var. dpendante u ; var.indpendante.
. , t x ]
(b)

x
2
o
3
R
oy
3
= y
3
o
2
R
ox
2
[Solution : linaire; ordre3; var. dpendante R ; var.
indpendante . , y x ]
(c)

W
o
2
W
or
2
= rst [Solution : non-linaire; ordre 2; var dpendante W ; var. ind
pendantes . , , t s r ]
(d)

o
2
ox
2
+
o
2
oy
2
+
o
2
oz
2
= 0 [Solution : linaire; ordre 2; var, dpendante ; var.
indpendantes. .. , , : y x ]
(e)

oz
ou
[
\
|

)
j
2
+
oz
ov
[
\
|

)
j
2
= 1 [Solution : non-linaire; ordre 1 var. dpendante : ; var.
indpendante . . , v u ]
(B) Lecture
Veuillez lire MAUCH, S (2004, pp.1704-1705) disponible aussi sur votre
CD du cours.
Prenez les exemples pour rsoudre les problmes suivants :
Trouver la solution de la condition aux limites
(i)

o
2
V
oxoy
= 0;

V (0, y) = 3sin y ,

V
x
(x,1) = x
2
(ii)

o
2
U
oxoy
= 4xy + e
x
;

U
y
(0, y) = y ,

U (x,0) = 2 .
Comparez vos rsultats avec ceux des autres membres du groupe et discutez
de toutes les variations de vos approches.
4.4 Transforme de Laplace
Dans les discussions prcdentes de ce module, vous avez appris comment
resoudre des equations diIIerentielles lineaires a coeIfcients constants soumis
aux conditions donnes, quon appelle conditions aux limites. Vous vous rap-
pellerez que la mthode applique consiste trouver la solution des quations
en termes dun nombre de constantes arbitraires et ensuite dterminer ces
constantes partir des conditions donnes. Lors de la rsolution de problmes
des equations diIIerentielles, vous avez d rencontrer certaines diIfcultes pour
trouver les solutions. Vous avez probablement souhait quil existe dautres
techniques que vous pourriez utiliser pour rsoudre de tels problmes. La
mthode du transforme Laplace nous fourni une autre bonne technique pour
la rsolution des problmes dans les quations diffrentielles. Cette mthode
a diffrents avantages sur les autres mthodes.
Premirement, en appliquant la mthode, nous pouvons transformer une
quation diffrentielle donne en une quation algbrique. Deuximement,
nimporte quelles conditions initiales donnes sont automatiquement intro-
duites dans le probleme algebrique afn de ne pas avoir besoin de considera-
tions particulieres. Enfn, lùtilisation du tableau du transIormee de Laplace
fait gagner du temps pour trouver les solutions tout comme lutilisation des
tableaux des intgrales pour faire lintgration.
Dfinition 4.4.1
La transforme de Laplace dune fonction ) (t f est defnie comme telle :

L{ f (t)} = F (s) = e
~ st
0
j
f (t)dt

(4.4.1)

Elle est dite existante ou non si et seulement si lintgrale de lquation (4.4.1)
existe [est convergente] ou nexiste pas [est divergente]. La srie de valeurs

s > s
0
(

s
0
R )pour laquelle lintgrale lquation (4.4.1) existe est dite rang
de convergence ou dexistence de )} ( { t f L . Cependant, Il pourrait arriver
que lquation (4.4.1) nexiste pour aucune valeur de . s Le symbole L dans
lquation (4.4.1) est dit oprateur du transforme de Laplace.
Les transformes Laplace de quelques fonctions lmentaires sont donnes
dans le tableau suivant pour vous permettre de vous y rfrer facilement.

f (t)

L{ f (t)} = F (s)

1.

1

1
s

s > 0

2.

t
n

n = 1, 2,3,...

n!
s
n+1

s > 0

3.

t
p

p > ~1

I p+1
( )
s
p+1

s > 0

4.

e
at

1
s ~ a

s > a

5.

cosct

s
s
2
+c
2

s > 0

6.

sinct

c
s
2
+c
2

s > 0

7.

coshat

a
s
2
~ a
2
s >| a |

8.

sinhat

s
s
2
~ a
2
s >| a |
Exemple. 4.4.2 : rsoudre

y
/ /
~ 3y
/
+ 2y = 2e
~ t
,

y(0) = 2,

y
/
(0) = ~1
Solution : en prenant la transforme Laplace donne dans lquation diff-
rentielle.

[s
2
Y ~ sy(0) ~ y
/
(0)] ~ 3[sY ~ y(0)] + 2Y =
2
s = 1
Puis en prenant aussi les conditions initiales

y(0) = 2,

y
/
(0) = ~1 et rsoudre
lquation algbrique pourY , on trouve en utilisant des fractions

Y =
2s
2
~ 5s ~ 5
(s +1)(s ~1)(s ~ 2)
=

1/ 3
(s +1)
+

4
(s ~1)
+

~7 / 3
(s ~ 2)
En prenant linverse du transforme Laplace, on obtient la solution demande

y =
1
3
e
~ t
+ 4e
t
~
7
3
e
2t
Lecture : veuillez lire Mauch, S (2004, pp.1475-1492) disponible aussi sur votre
CD de cours.
Rsolution de problme : partir des lectures et des notes du cours rsolvez
les problmes suivants.
Rsoudre les quations par la mthode du transforme Laplace.
(i)

y
/ /
(t) + y
/
(t) = 1,

y(0) = 1,

y
/
(0) = 0
(ii)

y
/ /
(t) ~ 3y
/
(t) + 2y(t) = 4,

y(0) = 1,

y
/
(0) = 0
4.5 sries Fourier
La notion de Srie de Fourier vient du nom de celui qui la dcouvert dans ses
recherches sur le fux de chaleur impliquant les equations diIIerentielles partielles.
Les sries comprennent beaucoup dapplications dans la rsolution de problmes en
physique. Par exemple dans la conduction de chaleur (et la diffusion). Lquation

oU
ot
=
1
k
o
2
U
ox
2
O k est une constante et ) , ( t x U est la temprature au niveau de x au temps . t
Dfinition 4.5.1
Soit la fonction ) (x f defnie dans lìntervalle

~L s x s L . Evaluez les coeIf-
cients dits coeIfcients de Fourrier, donnees par

a
k
=
1
L
f (x)cos
kx
L
~ L
L
j
dx ,

b
k
=
1
L
f (x)sin
kx
L
~ L
L
j
dx (4.5.1a)
En utilisant ces coeIfcients de lèquation (4.3), et en supposons que les series
sont convergentes ) (x f . La sries Fourrier demande est donne par

f (x) =
a
0
2
+ a
k
cos
kx
L
+ b
k
sin
kx
L
[
\
|

)
j
k =1
_
(4.5.1b)
4.5.2 Application lquation de conduction de la chaleur
Exemple: une barre mtallique de 100cm de long a des extrmits 0 = x et 100 = x
laiss 0
0
C. initialement, la moiti du bar est 60
0
,

pendant que lautre moiti est

40
0
C
.
. Supposons la conduction de la chaleur est coeIfcient de 0.16 unites, et
que la surface de la barre est isole. Trouvez la temprature partout dans la barre au
temps t .
Formules de mathematique
La conduction de lquation est

oU
ot
= 0.16
o
2
U
ox
2
(4.5.2a)
o ) , ( t x U est la temprature au niveau de x au temps . t les conditions aux limites
sont

U (0,t) = 0,

U (100,t) = 0 ,

U (x,0) = 60,

0 < x < 50

40,

50 < x <100 (4.5.2b)
Solution :
Supposons

U =

XT in (4.5.2a ) et partir des discussions prcdentes dans la section
4.3 sur lquation diffrentielle partielle, nous obtenons

XT
/
= 0.16X
/ /
T ou

T
/
0.16T
=
X
/ /
X
(4.5.2c)
En les galisant une constante, qui est ngative dans notre exprience prcdente,
et quon dsigne par by

~q
2
, on obtient

T
/
0.16T
=
X
/ /
X
= ~q
2
{
Ou

T
/
+q
2
T = 0 ,

X
/ /
+q
2
X = 0 (4.5.2d)
La solution de lquation (4.5.2.d) est

U (x,t) = e
~0.16q
2
t
( Acosqx + B sinqx) (4.5.2e)
La premire condition dans lquation (4.5.1b) montre que

A = 0,

q = n / 100
Pour satisfaire la dernire condition de lquation (4.5.1b), on utilise la mthode de
superposition des solutions pour obtenir

U (x,t) = b
1
e
~16(10 )
~6
2
t
sin
x
100
+

b
2
e
~64(10 )
~6
2
t
sin
2x
100
+ (4.5.2f)
Pour 0 = t ,

b
1
sin
x
100
+

b
2
sin
2x
100
= U (x,0) (4.5.1g)
En utilisant donc lquation (4.3a), on a

b
n
=
2
100
U (x,0)sin
nx
100
0
100
j
dx

=
2
100
(60)sin
nx
100
0
50
j
dx

b
n
+
2
100
(40)sin
nx
100
50
100
j
dx

=
120
n
1~ cos
n
2
[
\
|

)
j

+
80
n
cos
n
2
~ cos n
[
\
|

)
j
Doncs

b
1
=
200
,

b
2
=
40
et lquation (4.5.1f) devient

U (x,t) =
200
e
~16(10 )
~6
2
t
sin
x
100
+

40
e
~64(10 )
~6
2
t
sin
2x
100
+
qui est la solution demande.
4.5.3 Harmoniques sphriques (HS)
Les harmoniques sphriques sont la portion angulaire dune srie de solutions ortho-
gonales, de srie de solution d equations de Laplace, reprsentes sous un systme
de coordonnes sphriques. Les harmoniques sphriques ont beaucoup dapplications
pratiques en mathmatiques et en science physique. En gnral, lapplication des
harmoniques sphriques implique une certaine rigueur en mathmatiques. Cepen-
dant, pour ce cours dinitiation, nous nous limiterons aux applications thoriques et
pratiques des harmoniques sphriques.
Lecture : http://fr.wikipedia.org/wiki/Harmonique_sph%C3%A9rique
Lisez la page web ci-dessus et prenez des notes sur les applications des harmoniques
sphriques en mathmatique, physique, chimie, biologie et TIC. Prenez en note
particulirement lapplication des graphiques 3D qui sont aussi expliques dans le
Module 4 des connaissances de base de la TIC.
Lecture
Veuillez lire MAUCH, S. (2004, pp.1333-1345) aussi disponible sur votre
CD de cours.
Groupe de travail
Discutez des solutions du problme suivant en petit groupe de 5 6.
Conseil dapprentissage
Prenez lexemple 4.5.2 et le principe gnral de la sparation des variables
ainsi que la superposition, pour discuter de la solution concernant le problme
de la conduction de chaleur.
Il est important que le modle de lquation diffrentielle partielle rsoudre
soit tabli convenablement. Ce modle doit comporter toutes les variables
donnes.
Une barre mtallique de 100 cm de long a des extrmits 0 = x et 100 = x
gard 0
0
C. initialement, le cot droit de la moiti du bar est 0
0
C,

alors que
lautre moiti est

80
0
C
.
En supposant une conduction de chaleur (une diffu-
sion), coeIfcient de 0.20 unites, et une surIace isolee, trouvez la temperature
sur nimporte quelle position du bar une nimporte quel temps.
Xl. GIossairc dcs mot-cIs
Problme des conditions aux limites : problme pour trouver une solution une
equation diIIerentielle donnee et qui contiendra des exigences specifques pour une
srie de valeurs donnes.
Degr : le degr dune quation diffrentielle ordinaire est la puissance la plus leve
dune drive.
quation diffrentielle : une quation diffrentielle est une relation entre une fonc-
tion et ses drives.
Sries Fourier : Soit f une fonction 2 -pridoque.
On appelle srie de Fourrier de f la srie suivante :

1
2
a
0
+ (a
1
cos x + b
1
sin x) + (a
2
cos2x + b
2
sin2x) + ... =
1
2
a
0
+ (a
n
cos nx + b
n
sinnx)
n=1
_
ou

V

0 ~ n
,
j
~
=

nxdx x f a
n
cos ) (
1
et
V

1 ~ n
,
j
~
=

nxdx x f b
n
sin ) (
1

1 ~ n
,
j
~
=

nxdx x f b
n
sin ) (
1

Variables indpendantes : lexpression 7 3
2
+ = x y defnie y comme une fonction
de x quand on specife que le domaine est par exemple une serie de nombre reels;
y est alors une fonction de x , une valeur de y est associe chaque nombre rel
valeur x en multipliant le carr de 3 et en ajoutant 7, on dit alors que x est une va-
riable indpendante de la y .
Technique inverse : cette technique est applique dans la rsolution de lquation
diffrentielle en appliquant les proprits de loprateur diffrentiel.
Transforme de Laplace : la fonction f est la transforme Laplace de g si

f (x) = e
~ xt
g(t)dt
j
O le chemin dintgration est une courbe dans le plan complexe. En gnral, on limite
le chemin dintgration dans laxe rel partir de 0 +. Lexpression formelle
du transforme Laplace est ainsi

f (x) = e
~ xt
g(t)dt
0
j
quation non homognes : une quation diffrentielle homogne est celui dont
le membre droit est gal zro. Une quation diffrentielle non homogne est une
quation don le membre droit nest pas gal zro.
Ordre : lordre dune quation diffrentielle est lordre maximal de drivation qui
apparat dans lquation.
quations aux drives partielles : une quation aux drives partielles (EDP) est
une quation qui implique plus dune variable indpendante et des drives partielles
par rapport ces variables.
Srie de puissance : une srie dont les termes contiennent des puissances entires
positives dune variable, cest--dire ..., ...
3
3
2
2 1 0
+ + + + + +
n
n
x a x a x a x a a o
les
i
a sont des constantes et x une variable.
Coefcients indtermins : ce sont des constantes dterminer explicitement en
trouvant la solution dune quation diffrentielle. La mthode qui permet de le faire
est dite methode des coeIfcients indetermines.
Coefcients variables : contrairement aux equations diIIerentielles a coIfcients
constants, il existe aussi des equations diIIerentielles a coeIfcients variables. Un
coeIfcient variable est essentiellement celui qui nèst pas constant, par exemple il
est exprim sous une forme fonctionnelle
Variation des paramtres : cest une mthode qui permet de trouver une solution
particulire dune quation diffrentielle linaire quand la solution gnrale de
lquation rduite (quation homogne) est connue. (Voir les notes ci-dessous pour
les dtails).
Sries de Taylor : en gnral, si une fonction peut tre exprime comme une srie de
puissance telle que

c
0
+ c
1
(x ~ a) + c
2
(x ~ a)
2
+ c
3
(x ~ a)
3
+ ... + c
n
(x ~ a)
n
+ ...,
elle est dite srie de Taylor.
Drivation successive : une des mthodes qui permet de trouver les solutions dune
srie de puissance dune quation diffrentielle.
Xll. listc dcs Iccturcs obIigatoircs
Mauch, S. (2004).Introduction to Methods of Applied Differential Equations.
Mauch Publishing Company.
Chapitres lire : 14, 15, 16, 17, 21, 23, 28, 30, 35, 36, 37.
Prsentation
Ce livre contient beaucoup doutils pdagogiques en mathmatique compris
dans un volume. Non seulement vous pouvez travailler par vous-mme, mais
aussi de manire conventionnelle grce la manire dont il est conu. Les
outils sont prsents par des squences trs faciles suivre. Le livre parle de
lquation diffrentielle en dtail, fourni des exemples ainsi que des solutions
aux exercices. Lavantage principal du livre cest sa disponibilit en ligne gra-
tuitement. Vous pouvez aussi le telecharger sur CD. Ce qui est tres benefque
pour la formation distance dans les pays dAfrique.
Xlll. listc dcs rcssourccs muItimdia
(optionncIIc)
wxMaxima est requise pour ce cours. Cest un systme de calcul formel qui est un
logiciel. Vous devez linstaller sur un ordinateur pour vous permettre dexplorer les
quations diffrentielles. Le logiciel est code source ouvert, cest--dire que vous
pouvez lutiliser gratuitement. Linstallation des dossiers est incluse dans le CD du
cours. Cependant, il est aussi disponible sur Internet au http:// wxmaxima.source-
forge.net/.
XlV. listc dc Iicns pratiqucs
Prsentation
Les pages web suivantes proviennent de Wikibooks. Ils fournissent des liens
pratiques pour les outils pdagogiques gratuits propos de diffrents sujets
sur les quations diffrentielles. Ils sont alors trs recommands comme outil
supplmentaire aux lectures obligatoires.
quations diffrentielles /premier ordre
http://fr.wikibooks.org/wiki/Analyse/Equation_diff%C3%A9rentielle
quation diffrentielles / sparation des variables
http://fr.wikibooks.org/wiki/M%C3%A9thode_des_
C3A9lC3A9mentsfnis/Formulation
quations diffrentielles /intgration
http://fr.wikipedia.org/wiki/Int%C3%A9gration_(math%C3%A9matiques)
Equations differentielles / methodes de substitution
http://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_d%27%C3%A9quations_
(math%C3%A9matiques_%C3%A9l%C3%A9mentaires)
Equations differentielles / homogenes 1
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89quation_diff%C3%A9rentielle_
lin%C3%A9aire_d%27ordre_deux
quations diffrentielles / Non--Homognes 1
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89quation_diff%C3%A9rentielle_
lin%C3%A9aire#Equation_non_homog.C3.A8ne
Introduction aux quations diffrentielles partielles
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89quation_aux_
d%C3%A9riv%C3%A9es_partielles
quations diffrentielles partielles/ quation Laplacienne et Laplace
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89quation_de_Laplace
Details et application des series Fourrier
http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9rie_de_Fourier
XV. Synthcsc du moduIc
Dans ce module on prsente les quations diffrentielles ordinaires et les quations
diffrentielles dordre plus lev sous forme de quatre activits dapprentissages
principales. Dans lunit 1, les quations diffrentielles ordinaires homognes et non
homognes sont prsentes. On explique quelques mthodes incluant la variation
des parametres, la methode des coeIfcients indetermines et les operateurs inverses.
Dans lunit 2, des sries de solutions des quations diffrentielles sont discutes. On
parle aussi des quations diffrentielles partielles et de leurs solutions par la mthode
de sparation des variables. Les autres sujets qui sont discuts son les transformes
Laplace, les Sries Fourrier, les transformes Fourrier, les fonctions spciales et les
sphriques harmoniques ainsi que leurs applications.
A la fn de ce module, lèleve proIesseur devrait tre capable de demontrer sa com-
prhension concernant les quations diffrentielles et comment appliquer la thorie
la pratique. Lautre aspect important du cours et de savoir comment rsoudre les
quations diffrentielles en utilisant diffrentes mthodes. Ltudiant devrait tre aussi
en mesure de dmontrer sa comprhension propos des proprits des fonctions sp-
ciales et des harmoniques sphriques ainsi que leurs applications en mathmatiques,
en science physique et en TIC.
XVl. fvaIuation sommativc
Dure : 3 h
Instructions
Rpondez toutes les questions de la section A et au moins DEUX questions
dans la section B
Section A (rpondre toutes les questions de cette section)
Q1. Defnir lòrdre et le degre des equations diIIerentielles suivantes.
a)

dy
dx
[
\
|

)
j
2
= e
x
(2 points)
b)
2
2
sin
d y
xy
dx
+ = x (2 points)
c)
2
2
2
d y dy
xy y
dx dx
+ + = ( 2
points)
d)

y
d
4
y
dx
4
[
\
|

)
j
2
+ 3cos x
d
3
y
dx
3
+
dy
dx
= 0 (2 points)

Q2. Trouver lquation diffrentielle associe la solution suivante.

y = Ax
2
+ Bx + C (8 points)
Q.3 rsoudre le problme de la valeur initiale.

2 2
3 ,
dy
x x y
dx
= + tant donn que ( ) 0 2 y = (8 points)
Q4. Dire si les quations suivantes son exactes ou pas.
a)

3x
2
~ 2y
2
( )
dx + 1~ 4xy
( )
dy = 0 (4 points)
b)

(2x
3
+ 3y)dx + (3x + y ~1)dy = 0 (4 points)
Q5 trouver la solution gnrale de lquation diffrentielle homogne.

2 2
3 ,
dy
x x y
dx
= + (8 points)
Section B (rpondre au moins deux questions dans cette section)
Q.6 rsoudre lquation diffrentielle

y
"
~ 5y + 6y = 2e
x
par la mthode de variation des paramtres (20 points)
Q.7 une tasse de th 90
0
C est place sur une table de salle manger une tempra-
ture constante de 20
0
C. par exprience, on sait quen 10 minutes le th refroidit
de 90
0
C 70
0
C.
Quelle sera la temprature du th dans 30 minutes? (20 points)
Q.8 rsoudre lquation diffrentielle :
0
2 "
= + y x y
Par la mthode de srie de puissances. (20 points)
Q.9 rsoudre lquation par la mthode du transform de Laplace :

y
"
~ 3y
'
+ 2y = 12e
4t
,

y(0) = 1, y
'
(0) = 0 (20 points)
Solutions
Q1.
Ordre Degr Commentaires
(a) 1 2 Ordre plus lev = 1
(b) 2 1 Ordre plus lev = 2
(c) 2 1 Ordre plus lev = 2
(d) 4 2 Ordre plus lev = 4
Q2.

y = Ax
2
+ Bx + C
y
'
= 2Ax + B
y
"
= 2A
y
"'
= 0
Lquation diffrentielle est 0
"'
= y
Q3.

dy
dx
= x
2
+ 3x
2
y = x
2
(1+ 3y)

Par la mthode de sparation des variables :

dy
(1+ 3y)
= x
2
dx

En intgrant les deux membres :
constante) une est ( ) 3 1 ln(
ln
3
) 3 1 ln(
3
1
3
3
K K x y
C
x
y
+ = +
+ = +

.( 1+ 3y) = Ae
x
3
(A = e
K
)
At

x = 0, y = 2

(1+ 6) = A
A = 7

Alors, la solution est :
3
7 ) 3 1 (
x
e y = +
Q4(a). La solution gnrale

M(x, y)dx + N(x, y)dy = 0
Est dite exacte si

oM
oy
=
oN
ox

(3x
2
~ 2y
2
)dx + (1~ 4xy)dy = 0

M = 3x
2
~ 2y
2
and ) 4 1 ( xy N ~ =
y
x
N
y
y
M
4 , 4 ~ =
o
o
~ =
o
o
Puisque

oM
oy
=
oN
ox
= ~4y
Lquation donne est donc exacte.
Q4(b).

(2x
3
+ 3y)dx + (3x + y ~1)dy = 0

M = 2x
3
+ 3yand

N = (3x + y ~1)

oM
oy
= 3,
oN
ox
= 3
Puisque

oM
oy
=
oN
ox
= 3

Lquation donne est exacte.
Q5.

y
"
+ 4y
'
+13y = 0
soit

y = e
mx
lquation auxiliaire est :

complexe) (racine 3 2
2
6 4
2
52 16 4
0 13 4
2
i
i
m
m m
- ~ =
- ~
=
~ - ~
=
= + +
Il y a deux racines :

~2 + 3i ,

~2 ~ 3i
La solution gnrale est :

y = e
~2 x
[ Acos3x + B sin3x]
Q6.

y
"
~ 5y
'
+ 6y = 2e
x
y
"
~ 5y
'
+ 6y = 0

Lquation auxiliaire est

m
2
~ 5m+ 6 = 0

=m= 2 and m= 3
.La fonction complmentaire est

y
c
= Ae
2 x
+ Be
3x
Soit
x
e y
2
1
= ,
x
e y
3
2
=
Une intgrale particulire

y
p
est donne par :
2 2 1 1
y v y v y
p
+ =
O :

v
1
(x) =
~g(x) y
2
y
1
y
2
'
~ y
2
y
1
' j
dx

v
2
(x) =
g(x) y
1
y
1
y
2
'
~ y
2
y
1
' j
dx
Et
x
e x g 2 ) ( =

v
1
=
~2e
x
e
3x
e
5 x
dx
j
= ~2 e
~ x
dx
j

v
2
=
2e
x
e
2 x
e
5 x
dx
j
= 2 e
~2 x
dx
j
Alors

y
p
= 2e
x
~ e
x
La solution gnrale est :

y = y
c
+ y
p
= Ae
2 x
+ Be
3x
+ e
x
Q7. Soit H(t) la temprature du th au temps t et
0
H la temprature de la salle au
temps t.
Alors :

dH
dt
= ~k(H ~ 20)
=(H ~ 20) = Ae
~ kt

At , 0 = t

H = 90

,= A = 70
De mme At

t = 10,

70 = H

,=k =
1
10
ln
7
5
[
\
|

)
j
.

H(t) = 70e
~
1
10
ln
7
5
[
\
|

)
j
t

Aprs 15 minutes (

t = 15),

H(t) = 70e
~
1
10
ln
7
5
[
\
|

)
j
x15
= 51.6
0
C
La temprature du th aprs 15 minutes sera denviron C
0
52 .
Q8. soit

y = a
n
x
n
n= 0
_
alors

y
'
= na
n
x
n~1
n=1
_
y
"
= n(n~1)a
n
x
n~ 2
n= 2
_
en le substituant par 0
2 "
= + y x y

(n(n~1)a
n
x
n~ 2
n= 2
_
+ x
2
a
n
x
n
n= 0
_
Mettant les sries sous la mme puissance de x:

(n+ 2)(n+1)a
n+ 2
x
n
n= 0
_
+ a
n~ 2
x
n
n= 2
_
= 0
Additionnant toutes les sries de n=2on a :

2a
2
+ 6a
3
x + (n+ 2)(n+1)a
n+ 2
+ a
n~ 2
|
|
|
|
x
n
n= 2
_
= 0
Egalisant les coeIfcients des puissances de x:

x
0
: 2a
2
= 0 =a
2
= 0
x
1
: 6a
3
= 0 =a
3
= 0
Pour
n
x on obtient la formule rcursive

a
n+ 2
=
~1
(n+ 2)(n+1)
a
n~ 2
,

n ~ 2
Ainsi que pour :

n = 2; a
4
=
~1
12
a
0
n = 3; a
5
=
~1
20
a
1
n = 4; a
6
=
~1
30
a
2
= 0 (a
2
= 0)
n = 5; a
7
=
~1
42
a
3
= 0 (a
3
= 0)
n = 6; a
8
=
~1
56
a
4
=
1
56 12
a
0
Et :

y = a
n
x
n
n= 0
_
= a
0
(1~
1
12
x
4
+
1
672
x
8
~K ) + a
1
(x ~
1
20
x
5
+K )
Q9. Les transformes Laplace des quations donnent :

(s
2
Y ~ sY
0
~ Y
1
) ~ 3(sY ~ Y
0
) + 2Y =
12
s ~ 4
En mettant les conditions initiales dans lquation : 0 and 1
1 0
= = Y Y

Y(s
2
~ 3s + 2) ~ s + 3 =
12
s ~ 4
Y =
s
2
~ 7s + 24
(s ~1)(s ~ 2)(s ~ 4)
Maintenant :

s
2
~ 7s + 24
(s ~1)(s ~ 2)(s ~ 4)
=
A
(s ~1)
+
B
(s ~ 2)
+
C
(s ~ 4)

En rsolvant les fractions partielles on obtient :

A = 6, B = ~7,C = 2

Y =
6
s ~1
~
7
s ~ 2
+
2
s ~ 4
|
|
|
|
Alors :

y = L
~1
Y
}
= L
~1
6
s ~1
~
7
s ~ 2
+
2
s ~ 4
|
|
|
|
= 6e
t
~ 7e
2t
+ 2e
4t
Xll. Rfrcnccs
AYRES, F., Jr.(1981). Differential Equations. Singapore : McGraw-Hill.
BRAUN, M. (1978). Differential Equations and their Aplications. New York: Sringer
Verlag. pp.1-43.
INCE, E.L. (1956). Ordinarv Differential Equations. Dover Publications.
JOHNSON, W. (1913) A Treatise on Ordinarv and partial Differential Equations.
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ZWILLINGER,, D (1997).Handbook of Differential Equations. (3
rd
Ed).Boston:
Academic Press.
XVlll. fichicr dc I'tudiant
Nom du chier dans EXCEL : tudiant_Record Evaluation_ quation_ diffren-
tielle
Nom de
ltudiant
record
No.
valuation 1 valuation 2 valuation 3 Score en
moyenne
Note
nale
Remarque
XlX. Autcur principaI du moduIc
M .George L. Ekol, BSc/Ed, MSc.
Adresse lectronique : glekol@utlonline.co.ug; ekol@math.mak.ac.ug
George Ekol est un enseignant du suprieur et chef du dpartement de math-
matiques luniversit Kyambogo. Il a un master en science lUniversit
Makerere en Uganda. Ses intrt dans la recherche inclut le model statistique,
le calcul statistique et lanalyse de donnes, ainsi que lenseignement des sta-
tistiques et des mathmatiques. Il a prsent de nombreuses recherches dans
des confrences internationales et rgionales dont :
CME-9, Tokyo (2000);ICSTME, Goa, Inde (2001); ASE, GB (2002); ICMI-
Study 14, Dortmund, Allemagne (2004);ICME-10, Danemark (2004);ICMI-
confrence rgionales, Johannesburg, Afrique du Sud (2005); et lInstitut de
mathmatiques de Park City, Utah, tats-Unis (2005,2006).
Il est membre de la Socit mathmatique en Ouganda (SMO), Acadmie
nationale des sciences en Ouganda (ANSO), lAssociation internationale de
lenseignement en statistique (AIES), lAssociation internationale du calcul
statistique (AICS) enfn, lÌnstitut international de statistique (IIS).
Il a contribu la conception du cours de Basic TIC avec lUniversit virtuelle
Africaine (UVA) en 2005.
1

QUATIONS DIFFRENTIELS

Lectures Obligatoires

Source: Wikipedia.org

2

Table des matires
quation diffrentielle ................................................................................................................................ 6
Dfinition ................................................................................................................................................ 6
Les premiers exemples ....................................................................................................................... 6
quation diffrentielle, processus d'volution et dterminisme .................................................... 7
Dfinition gnrale ............................................................................................................................. 8
Solutions .................................................................................................................................................. 8
Dure de vie ........................................................................................................................................ 8
quation diffrentielle sous forme rsolue ...................................................................................... 9
Conditions initiales, thorme de Cauchy-Lipschitz ....................................................................... 9
Conditions aux limites ..................................................................................................................... 10
Rsolution explicite .......................................................................................................................... 10
Proprits de continuit des solutions ................................................................................................ 11
Continuit par rapport aux conditions initiales et aux paramtres ............................................ 11
Proprits globales ........................................................................................................................... 11
Stabilit des solutions ....................................................................................................................... 11
Effet papillon, chaos ......................................................................................................................... 11
Classifications ....................................................................................................................................... 12
quation diffrentielle autonome ................................................................................................... 12
quation diffrentielle linaire ....................................................................................................... 13
quation diffrentielle holomorphe ................................................................................................... 13
Rsultats locaux ................................................................................................................................ 14
Rsultats globaux ............................................................................................................................. 14
Cas linaire ....................................................................................................................................... 14
Mthodes numriques .......................................................................................................................... 14
Mthode d'Euler ............................................................................................................................... 14
Autres mthodes ............................................................................................................................... 15
quation diffrentielle sous forme implicite ...................................................................................... 15
Traitement d'un exemple ................................................................................................................. 15
Gnralisation .................................................................................................................................. 17
Transforme de Laplace ........................................................................................................................... 18
Dfinition .............................................................................................................................................. 18
3

Inversion ............................................................................................................................................... 19
Proprits .............................................................................................................................................. 19
Linarit ............................................................................................................................................ 19
Drivation ......................................................................................................................................... 19
Intgration ........................................................................................................................................ 20
Valeur finale ..................................................................................................................................... 20
Valeur initiale ................................................................................................................................... 21
Convolution ...................................................................................................................................... 21
Transforme de Laplace d'une fonction de priode T .................................................................. 21
Quelques transformes usuelles .......................................................................................................... 21
Systme oscillant un degr de libert ................................................................................................... 24
Gnralits ............................................................................................................................................ 24
Systme masse-ressort ..................................................................................................................... 24
Systmes analogues .......................................................................................................................... 26
Problmes particuliers considrs .................................................................................................. 26
Oscillations libres ................................................................................................................................. 27
Systmes conservatifs ....................................................................................................................... 27
Systmes dissipatifs .......................................................................................................................... 29
Q ou facteur de qualit ........................................................................................................................ 30
Oscillations forces ............................................................................................................................... 31
Gnralits ........................................................................................................................................ 31
Systmes conservatifs ....................................................................................................................... 32
Systmes dissipatifs .......................................................................................................................... 33
Facteur de qualit et oscillations forces ............................................................................................ 34
Distribution de Dirac ................................................................................................................................ 36
Introduction formelle ........................................................................................................................... 36
Convolution .......................................................................................................................................... 38
Transforme de Fourier ...................................................................................................................... 38
Drive .................................................................................................................................................. 39
Reprsentations de la fonction ......................................................................................................... 39
Gnralits ........................................................................................................................................ 39
Notation ............................................................................................................................................. 40
4

Exemple lmentaire ........................................................................................................................ 40
Autres exemples ............................................................................................................................... 41
Applications .......................................................................................................................................... 42
Probabilits ....................................................................................................................................... 42
Analyse des enregistrements ........................................................................................................... 42
Srie de Fourier ......................................................................................................................................... 43
Prliminaire .......................................................................................................................................... 44
Polynmes trigonomtriques ........................................................................................................... 44
Principe des sries de Fourier ......................................................................................................... 45
Aspects historiques ............................................................................................................................... 45
Les origines ....................................................................................................................................... 45
Avance conjointe des sries de Fourier et de l'analyse relle ..................................................... 46
De nouveaux outils d'tude .............................................................................................................. 47
Coefficients de Fourier ........................................................................................................................ 47
Coefficients complexes ..................................................................................................................... 47
Coefficients rels .............................................................................................................................. 48
galit de Parseval ........................................................................................................................... 49
Effet de la drivation sur les coefficients ........................................................................................ 50
Coefficients et rgularit de la fonction ......................................................................................... 50
Reconstitution des fonctions ................................................................................................................ 51
Thorme de convergence ponctuelle (de Dirichlet) ..................................................................... 51
Thorme de convergence uniforme de Dirichlet ......................................................................... 52
Phnomne de Gibbs ........................................................................................................................ 52
Convergence en moyenne quadratique .......................................................................................... 53
Thorme de Fejr ........................................................................................................................... 54
Convergence simple ......................................................................................................................... 55
Applications .......................................................................................................................................... 55
Calculs de sries ............................................................................................................................... 55
quations diffrentielles et aux drives partielles ....................................................................... 56
Ingalits fonctionnelles ................................................................................................................... 57
Extension du concept de srie de Fourier .......................................................................................... 58
Extension aux distributions ............................................................................................................. 58
5

Espaces de Hilbert ............................................................................................................................ 58
Srie et transformation de Fourier ................................................................................................. 59

6

quation diffrentielle
En mathmatiques, une quation diffrentielle est une relation entre une ou plusieurs fonctions
inconnues et leurs drives. L'ordre d'une quation diffrentielle correspond au degr maximal de
diffrenciation auquel une des fonctions inconnues a t soumise.
Les quations diffrentielles sont utilises pour construire des modles mathmatiques de
phnomnes physiques et biologiques, par exemple pour l'tude de la radioactivit ou la
mcanique cleste. Par consquent, les quations diffrentielles reprsentent un vaste champ
d'tude, aussi bien en mathmatiques pures qu'en mathmatiques appliques.
Dfinition []
Les premiers exemples []
Mme si ce n'est pas la discipline qui a fait natre les quations diffrentielles, la dynamique des
populations en illustre de faon simple des exemples parmi les plus accessibles. Ainsi l'tude
d'une population isole, dans un milieu produisant de la nourriture en abondance, conduit au
modle suivant pour l'effectif x en fonction du temps t

C'est--dire que l'accroissement de population x'(t), est chaque instant, proportionnel la taille
de la population x(t) . Les solutions de cette quation font apparatre un phnomne de croissance
exponentielle. Cet exemple, avec les exemples les plus simples d'quations diffrentielles sont
dcrits dans l'article quation diffrentielle (mathmatiques lmentaires).

Les courbes d'volution des populations pour les quations de Lotka-Volterra.
7

Un systme plus complexe, form de deux espces, proie et prdateur, conduit aux quations de
Lotka-Volterra

L'effectif des proies est x(t) , celui des prdateurs y(t) . On retombe sur le cas prcdent si y est
nul. La quantit x(t)y(t) est une probabilit de rencontre, qui influe ngativement sur une
population (les proies), positivement sur l'autre (les prdateurs). chaque instant, connaissant
les populations en prsence, on peut dcrire la tendance. Ces deux quations sont couples c'est-
-dire qu'il faut les rsoudre ensemble. Mathmatiquement, il faut les concevoir comme une
seule quation d'inconnue le couple (x(t),y(t)) . Si l'effectif initial des populations est connu,
l'volution ultrieure est parfaitement dtermine. Elle se fait le long d'une des courbes
d'volution figures ci-contre, qui laissent apparatre un comportement cyclique.
Une des plus clbres quations diffrentielles est la relation fondamentale de la dynamique, de
Newton : f = ma , o m est la masse d'une particule, f la force exerce sur celle-ci et a
l'acclration qui en rsulte. Dans le cas d'un mouvement rectiligne, si la force subie est fonction
de la position (par exemple dans le cas d'un ressort) on obtient une quation de la forme

Cette fois, pour dterminer parfaitement le mouvement, il faut se donner position et vitesse
initiales.
quation diffrentielle, processus d'volution et dterminisme []
Les caractristiques d'un systme rgi par une quation diffrentielle sont les suivantes :
Les tats a priori possibles pour le systme forment un espace de dimension finie, cest-
-dire peuvent tre dcrits par un nombre fini de variables. Cet espace est l'espace des
phases. Par exemple, pour dcrire le mouvement d'une particule dans l'espace usuel, il
faut trois variables. Pour le mouvement d'un solide, six sont ncessaires.
Les lois qui gouvernent l'volution temporelle sont des fonctions au moins drivables.
L'volution du systme est dterministe : connaissant les conditions initiales, c'est--
dire l'tat du systme au temps prsent, on peut en dduire l'tat du systme n'importe
quel temps du futur ou du pass.
L'aspect dterministe des quations diffrentielles a des implications particulirement fortes, et
se concrtise mathmatiquement par le thorme de Cauchy-Lipschitz.
Les quations diffrentielles ordinaires (parfois reprsentes par le sigle EDO) doivent tre
distingues des quations aux drives partielles (EDP), o y est fonction de plusieurs
8

variables et o interviennent des drives partielles. Ces dernires ont un espace d'tat de
dimension infinie et ne sont plus ncessairement des processus d'volution dterministes.
Dfinition gnrale []
Soit E un espace vectoriel de dimension finie.
Par dfinition, une quation diffrentielle (parfois : quation diffrentielle ordinaire) est une
quation de la forme suivante o F est une fonction continue sur
un ouvert U de , appel domaine.
L'ordre de cette quation diffrentielle est l'ordre n de la plus haute drive y apparaissant.
Soient y une fonction de x dfinie d'un intervalle I dans E et les drives
successives de la fonction y. Cette fonction y est dite solution si elle est de classe et si

Rsoudre une quation diffrentielle revient trouver les fonctions solutions y. Par exemple,
l'quation diffrentielle y ' ' + y = 0 a une solution gnrale de la forme : y(x) = A.cos x + B. sin
x, o A, B sont des constantes (qu'on peut dterminer si on ajoute des conditions initiales).
Dans une quation diffrentielle, la fonction y peut tre valeurs relles, ou valeurs dans un
espace vectoriel de dimension finie, ainsi si y a pour composantes y
1
et y
2
:

L'usage en physiques est de parler alors de systme d'quations diffrentielles couples. Mais
le point de vue fcond en mathmatiques est de n'y voir qu'une seule quation, pour une fonction
valeurs vectorielles.
On peut encore largir la dfinition, en considrant des quations diffrentielles sur des varits
diffrentielles.
Solutions []
Dure de vie []
Si y est solution d'une quation diffrentielle sur l'intervalle I, on peut considrer sa restriction
un intervalle J inclus dans I. Celle-ci restera solution de l'quation diffrentielle. Une solution est
encore appele courbe intgrale.
9

Il est souvent judicieux de ne considrer que les solutions maximales, encore appeles courbes
intgrales maximales, c'est--dire celles qui ne sont les restrictions d'aucune autre. L'intervalle
de dfinition est nomm intervalle maximal.
Il ne faut pas croire pour autant que les solutions maximales sont dfinies sur entier. Il est tout
fait possible qu'elles aient une dure de vie finie dans le futur ou dans le pass. Il en est ainsi
des solutions de l'quation y'=y
2
, par exemple.
Cependant, si une solution reste confine dans un domaine compact, alors elle a une dure de vie
infinie.
quation diffrentielle sous forme rsolue []
Une quation diffrentielle d'ordre n est mise sous forme rsolue quand on peut exprimer la
drive la plus forte en fonction de x et des drives prcdentes

o G est une fonction continue.
Exemple []
L'quation diffrentielle scalaire d'ordre 1 sous forme rsolue : y ' = G(x, y), admet une
interprtation gomtrique simple dans le plan ramen un repre d'axes (Ox), (Oy). On peut
reprsenter, attach en chaque point de coordonnes x, y, le vecteur de composantes 1 et G(x, y),
ce qui constitue un champ de vecteurs du plan. Les courbes solutions sont des reprsentations
graphiques de fonctions y = f(x), continment drivables, dont la tangente en chaque point est
donne par le champ de vecteurs.
Forme rsolue et forme implicite []
Les quations diffrentielles qui peuvent se mettre sous forme rsolue jouissent de bonnes
proprits thoriques, avec un thorme d'existence et d'unicit de solutions : le thorme de
Cauchy-Lipschitz.
Dans le cas contraire on dit que l'quation diffrentielle est sous forme implicite. On essaie, sur
les domaines les plus grands possibles, de mettre l'quation diffrentielle sous forme rsolue.
Puis on doit procder au raccordement des solutions obtenues. Le traitement des quations
diffrentielles de ce type sera voqu en fin d'article.
Conditions initiales, thorme de Cauchy-Lipschitz []
Article dtaill : Thorme de Cauchy-Lipschitz .
10

Une condition initiale ou condition de Cauchy, pour une quation d'ordre n d'inconnue y est la
donne d'une valeur x
0
et de n vecteurs Y
0
,..., Y
n-1
. La fonction solution y satisfait ces conditions
initiales si

Un problme de Cauchy est la donne d'une quation diffrentielle avec un jeu de conditions
initiales.
Pour une quation diffrentielle sous forme rsolue, moyennant une hypothse de rgularit
assez peu exigeante (caractre localement lipschitzien x fix, par rapport au bloc des autres
variables), le thorme de Cauchy-Lipschitz nonce que, pour chaque condition initiale
il existe une solution qui la satisfait et qui est dfinie sur un intervalle de la forme ]x
0

,x
0
+ [
il existe une unique solution maximale qui la satisfait.
Conditions aux limites []
Un autre problme classique est celui des conditions aux limites, pour lequel on prescrit les
valeurs d'une fonction solution en plusieurs points, voire les valeurs des limites d'une fonction
solution aux bornes du domaine. Ainsi le problme:

Un tel problme (parfois appel problme de Dirichlet) peut trs bien n'avoir aucune solution
ou au contraire une infinit de fonctions solutions.
Rsolution explicite []
Article dtaill : Rsolution d'quations diffrentielles par quadrature.
La rsolution explicite des quations diffrentielles, l'aide des fonctions usuelles et de
l'oprateur de primitivation, est rarement possible. Un petit nombre d'quations possdant des
formes particulires peuvent tre ramenes par changements de variables successifs l'quation
la plus simple de toutes : l'quation qui est une simple primitivation.
Parmi les quations diffrentielles pouvant tre entirement rsolues sont les quations linaires
scalaires d'ordre un, les quations variables spares, les quations homognes, l'quation de
Bernoulli, les quations diffrentielles vectorielles coefficients constants.
D'autres peuvent tre entirement rsolues ds lors qu'une solution particulire est connue, ainsi
l'quation diffrentielle linaire d'ordre deux, l'quation diffrentielle de Riccati.
11

Proprits de continuit des solutions []
Continuit par rapport aux conditions initiales et aux paramtres []
Article dtaill : flot (mathmatiques).
La donne des conditions initiales x
0
, Y
0
,..., Y
n-1
dfinit une unique fonction solution qu'on peut
noter S(x
0
, Y
0
,..., Y
n-1
, x). On dfinit ainsi une fonction globale S qui prend le nom de flot, coule
ou encore courant et qui rend compte de la faon dont les solutions varient avec les conditions
initiales. Son domaine d'existence est un ouvert.
En se plaant dans les hypothses du thorme de Cauchy-Lipschitz, les solutions dpendent
continment des conditions initiales, c'est--dire que la fonction S est une fonction continue de
l'ensemble de ses variables.
Si on fait dpendre continment le systme d'un paramtre , il y a galement continuit de S par
rapport ce paramtre. En effet ajouter un paramtre peut se ramener le systme. Il suffit de
rajouter une composante la fonction cherche, et lui demander de vrifier l'quation ' = 0 et
la condition initiale (x
0
) = .
Proprits globales []
Soit y une solution particulire de l'quation diffrentielle, avec pour conditions initiales x
0
, Y
0
,...,
Y
n-1
. La proprit de continuit permet de donner le comportement des solutions correspondant
des conditions initiales voisines.
si on restreint la solution un segment [x
i
, x
f
] contenant x
0
, les solutions de conditions
initiales voisines forment un tube de solutions autour de la solution y.
Plus prcisment, pour tout , il existe > 0 tel que si z est solution avec des conditions
initales x
0
, Z
0
,..., Z
n-1
et les Z
i
-proches des Y
i
, alors la solution z est trace dans un voisinage
tubulaire de y, de rayon .
Par consquent, si on prend une suite z
n
de telles solutions, dont les conditions initiales tendent
vers celles de y, la suite z
n
converge uniformment vers y.
si on tudie la solution sur tout son domaine d'existence, une telle proprit n'est plus
vrifie.
Stabilit des solutions []
La solution ( ,0) de l'quation diffrentielle x'=f(t,x) est stable s'il existe une fonction de
Liapounov
Effet papillon, chaos []
12

Article dtaill : thorie du chaos.
Les proprits de continuit prcdentes sont manier avec prcaution, puisqu'elles n'apportent
pas d'information quantifie. Dans la pratique, on observe dans de nombreux systmes une
sensibilit extrme sur le long terme de petites variations initiales, phnomne popularis par
Edward Lorenz sous le nom d'effet papillon. Pour rendre compte de faon satisfaisante de
l'volution d'un systme physique sur un temps trs long, il faudrait pousser les mesures de
conditions initiales jusqu' une prcision inenvisageable. Ainsi il faudrait englober dans le calcul
des prvisions mtorologiques de trs long terme jusqu'aux battements des ailes de papillon.
Les systmes rgis par des quations diffrentielles, bien qu'tant en principe dterministes,
peuvent arborer des comportements extrmement complexes et paraissant dsordonns,
chaotiques. Henri Poincar fut le premier claircir cette notion de chaos dterministe. Ses ides
tarderont tre reprises, mais servent maintenant de fondement la thorie des systmes
dynamiques.
Classifications []
quation diffrentielle autonome []

Trac d'une courbe intgrale (bleu) suivant un champ de vecteurs (vert)
Articles dtaills : quation diffrentielle autonome et champ vectoriel.
Un cas particulier important est celui o la variable n'apparat pas dans l'quation fonctionnelle,
alors qualifie d'autonome : ainsi l'quation y' = f(y).
Les lois de la physique s'appliquent en gnral des fonctions du temps, et se prsentent sous
forme d'quations diffrentielles autonomes, ce qui manifeste l'invariance de ces lois dans le
temps. Ainsi si un systme autonome revient sa position initiale au bout d'un intervalle de
temps T, il connat ds lors une volution priodique de priode T.
13

L'tude des quations autonomes est quivalente celle des champs de vecteurs. Pour une
quation du premier ordre, les solutions sont une famille de courbes qui ne se coupent pas
(d'aprs le thorme de Cauchy-Lipschitz) et qui remplissent l'espace. Elles sont tangentes au
champ de vecteurs en chaque point.
Voir aussi thorme de Poincar-Bendixson.
quation diffrentielle linaire []
Article dtaill : quation diffrentielle linaire.
Une quation diffrentielle est dite linaire quand l'expression de l'quation est linaire (ou plus
gnralement affine) relativement au bloc de variables (y,y',...y
(n)
). Une quation diffrentielle
linaire scalaire d'ordre n et d'inconnue y sera donc de la forme

o , , ... , sont des fonctions numriques.
Une quation diffrentielle linaire vectorielle d'ordre n aura le mme aspect, en remplaant les
a
i
par des applications linaires (ou souvent des matrices) fonctions de x. Une telle quation sera
parfois aussi appele systme diffrentiel linaire.
Particularits des quations diffrentielles linaires sous forme rsolue
les solutions ont une dure de vie infinie.
on peut superposer (faire des combinaisons linaires) de solutions d'quations
diffrentielles linaires
quand l'quation est homogne (a
n + 1
= 0), son ensemble de solutions est un espace
vectoriel de dimension n fois la dimension de E.
il suffit donc d'exhiber un nombre suffisant de solutions indpendantes de l'quation
homogne pour la rsoudre. On peut tester l'indpendance de solutions l'aide du
wronskien.
l'ensemble des solutions de l'quation gnrale est un espace affine : la solution gnrale
est forme de la somme de cette solution particulire avec la solution gnrale de
l'quation linaire homogne associe.
la Mthode de variation des constantes permet, une fois rsolue l'quation homogne, de
rsoudre l'quation complte
dans le cas d'quations coefficients constants, on dispose de formules de rsolution
explicites l'aide d'exponentielles de matrices ou d'endomorphismes, ou encore en
utilisant la transformation de Laplace.
quation diffrentielle holomorphe []
Article dtaill : quation diffrentielle holomorphe.
14

Une quation diffrentielle holomorphe est l'homologue, pour la variable complexe, d'une
quation diffrentielle ordinaire. La thorie gnrale en est beaucoup plus complexe.
Rsultats locaux []
Une quation diffrentielle holomorphe sous forme rsolue vrifie l'analogue du thorme de
Cauchy-Lipschitz : existence et unicit locales d'une fonction solution, elle-mme holomorphe.
En outre si l'quation dpend de paramtres de faon holomorphe, la solution aussi. Il y a aussi
dpendance holomorphe en les conditions initiales.
Cependant il n'y a plus en gnral raccordement en une unique solution maximale.
Rsultats globaux []
On connat des difficults mme pour l'quation diffrentielle la plus simple : le calcul de
primitives. Par exemple la construction d'une fonction telle que le logarithme complexe n'est pas
univoque. On peut chercher construire des dterminations de la fonction logarithme sur les
ouverts les plus grands possibles : par exemple des plans fendus. On peut aussi construire une
primitive le long d'un chemin . Apparat alors le phnomne de monodromie : si le chemin
fait un tour dans le sens direct autour de l'origine, la primitive est modifie d'une constante (2i).
Pour rendre compte de la situation, il faut faire intervenir les concepts de revtement, point de
branchement.
Les fonctions puissances sont galement solutions d'quations diffrentielles simples et
susceptibles de prsenter de la monodromie. Ainsi l'quation z' = z
3
n'admet aucune solution
non nulle holomorphe, ni mme mromorphe sur le plan entier.
Cas linaire []
La thorie des quations diffrentielles holomorphes linaires sous forme rsolue est trs
semblables celle des quations pour la variable relle, tant qu'on reste sur des domaines
simplement connexes. Sinon elle donne galement lieu des problmes de type point de
branchement.
Mthodes numriques []
La rsolution des quations diffrentielles par quadrature (c'est--dire l'aide des oprations
lmentaires et de la primitivation) n'est possible que dans un nombre de cas trs restreints. Par
exemple, mme les quations diffrentielles linaires scalaires d'ordre deux n'admettent pas de
telle formule de rsolution gnrale. Il est donc indispensable de disposer de techniques de
rsolution approche.
Mthode d'Euler []
15

Article dtaill : mthode d'Euler.
Cette mthode, la plus ancienne et la plus simple, possde galement un intrt thorique
puisqu'elle permet de prouver un rsultat d'existence de solutions sous des hypothses plus
faibles que le thorme de Cauchy-Lipschitz : c'est le thorme de Cauchy-Peano-Arzela.
On considre une quation diffrentielle d'ordre 1 sous forme rsolue y'=f(x, y), avec la
condition initiale y(x
0
)=y
0
.
Le principe est d'approcher la solution y sur [a, b] par une fonction affine par morceaux, en
oprant une discrtisation du paramtre : on pose
x
i
= a + ih o h = (b a) / n est le pas.
La fonction affine par morceaux joindra donc les points de coordonnes (x
i
, y
i
), et il s'agit de
proposer un algorithme pour construire les y
i
partir de y
0
. Sur chaque intervalle [x
i
, x
i+1
] on
prend pour pente du segment affine celle que suggre l'quation : f(x
i
, y
i
).
Autres mthodes []
Article dtaill : rsolution numrique d'quation diffrentielle.
Les plus classiques sont la mthode d'Euler amliore (l'erreur est divise par 4 si le pas est
divis par 2, ce qui est une amlioration notoire de la mthode d'Euler simple), les mthodes de
Runge-Kutta, la mthode de Newmark, la mthode des diffrences finies ou la mthode des
lments finis qui est plus adapte pour les E.D.P.
quation diffrentielle sous forme implicite []
Traitement d'un exemple []
16

Trac de quelques solutions de (y')+xy'-y=0. En bleu les solutions rgulires, en vert la solution
singulire, en rouge la solution hybride mentionne dans le texte
Soit l'quation diffrentielle implicite

Pour l'tudier on effectue un rgionnement du plan : on distingue les valeurs (x, y) pour
lesquelles l'quation T
2
+xT-y=0 admet 0,1 ou 2 solutions. On obtient trois rgions U, V, W. La
rgion V est la parabole d'quation , les rgions U et W sont les deux ouverts qu'elle
dlimite.
On commence par s'intresser aux solutions qui ne sont traces que sur un des trois domaines
1. Dans la rgion U, l'quation n'admet aucune solution.
2. Il y a une solution tout entire trace dans V, c'est la solution singulire
trace en vert ci-contre.
3. Dans l'ouvert W, l'quation peut tre mise sous l'une des deux formes rsolues

Chacune de ces deux quations vrifie le thorme de Cauchy-Lipschitz. Si on se restreint
l'ouvert W, il y a donc exactement deux solutions pour chaque couple de solutions initiales. Elles
17

sont traces en bleu sur la figure ci-contre. Dans le cas prsent il s'agit d'ailleurs de droites,
d'quation

Elles sont tangentes la parabole d'quation . Plus prcisment, les solutions
traces sur W sont ces droites, arrtes au point de tangence puisqu'on sort de W.
On peut maintenant faire l'tude de l'quation diffrentielle sur le plan entier. Il existe alors des
solutions hybrides formes en raccordant de faon un arc de parabole (verte) avec les
solutions rectilignes (bleues). Ainsi la solution reprsente en rouge :

Un tel raccordement ne peut se faire qu'en un point de V. La description de l'ensemble de toutes
les solutions se ferait en discutant en fonction de la condition initiale x
0
, y
0

1. Condition initiale dans U : pas de solution
2. Condition initiale dans V : pour les valeurs de x suprieures x
0
, la solution peut tre la
parabole entire, ou alors on suit un arc de parabole puis on bifurque sur la tangente. De
mme pour les valeurs infrieures x
0
.
3. Condition initiale dans W : il y a d'abord deux droites solutions, tangentes la parabole.
Soit on les prolonge indfiniment, soit on les quitte pour la parabole au niveau du point
de tangence. On continue alors sur la parabole, ou on repart sur une tangente un peu plus
loin.
Gnralisation []
Article dtaill : quation diffrentielle implicite.
Pour gnraliser cette tude il faut se placer dans un espace trois dimensions, de coordonnes
notes (x, y,p). l'quation diffrentielle est associe la surface d'quation F(x, y,p)=0 (la
coordonne p permet de reprsenter y' ). Les solutions sont des courbes traces sur la surface.
Les difficults rencontres viennent de ce que ces courbes sont projetes sur le plan (x, y).
L'application de projection connat des points critiques aux points o le gradient de F est
vertical . Ce sont ces points qui se projettent en la parabole verte.
Finalement, le cadre d'tude est le mme que celui de la thorie des enveloppes. La parabole,
solution singulire est ici l'enveloppe de la famille des droites, solutions rgulires.
18

Transforme de Laplace
Dfinition []
En mathmatiques et en particulier en analyse fonctionnelle, la transforme de Laplace
monolatrale d'une fonction f d'une variable relle positive t est la fonction F de la variable
complexe p, dfinie par:

Les proprits de cette transformation lui confrent une grande utilit dans l'analyse des systmes
dynamiques linaires. La plus intressante de ces proprits est que l'intgration et la drivation
sont transformes en division et multiplication par p, de la mme manire que le logarithme
transforme la multiplication en addition. Elle permet ainsi de ramener la rsolution des quations
diffrentielles linaires coefficients constants la rsolution d'quations affines (dont les
solutions sont des fonctions rationnelles de p) (voir Application de la transformation de Laplace
aux quations diffrentielles).

La transformation de Laplace est trs utilise par les ingnieurs pour rsoudre des quations
diffrentielles et dterminer la fonction de transfert d'un systme linaire. Par exemple, en
lectronique, contrairement la dcomposition de Fourier qui est utilise pour la dtermination
du spectre d'un signal priodique ou mme quelconque, elle tient compte de l'existence d'un
rgime transitoire prcdant le rgime permanent (exemple : la prise en compte de l'allure du
signal avant et aprs la mise en marche d'un gnrateur de frquence).
Il suffit en effet de transposer l'quation diffrentielle dans le domaine de Laplace pour obtenir
une quation beaucoup plus simple manipuler.
Par exemple, lors de l'tude d'une machine courant continu :
dans le domaine temporel devient dans le domaine de
Laplace. Attention, ceci n'est valable dans ce cas que si les conditions initiales du signal i(t) sont
nulles.

On a utilis ici des proprits de la transformation de Laplace, explicites ci-dessous.
Remarque : la notation "s" (variable de Laplace) est souvent utilise dans les pays anglo-saxons
alors que la notation "p" est utilise notamment en France et en Allemagne. La transformation de
Laplace est obligatoirement applique des signaux causaux cest--dire nuls avant t=0. (Pour
les signaux non causaux des astuces de dcalages existent)
19

On dfinit aussi la transformation de Laplace-Carson par
[1]
:
qui permet d'associer toute fonction d'une variable
une fonction image
Cette transforme est utilise de prfrence par les ingnieurs car :
Une constante a pour image la mme constante,
Les quations aux dimensions (et donc l'homognit) des expressions sont conserves
par la transformation,
Plus grande facilit d'emploi en calcul matriciel et tensoriel.
Inversion []
L'inversion de la transformation de Laplace s'effectue par le moyen d'une intgrale dans le plan
complexe. On dmontre presque sans difficult que pour t positif,

o est choisi pour que l'intgrale soit convergente, ce qui implique que soit suprieur la
partie relle de toute singularit de F(p).
Pratiquement, dans les cas gnraux, on rapproche les formules dans l'univers de Laplace aux
formules connues pour utiliser la table de transforme inverse.
Proprits []
Linarit []

Drivation []
Soit calculer :

En intgrant par parties, on obtient :
20

soit finalement (et de proche en proche ou par rcurrence pour les drivations successives) :

La cinquime formule peut se dmontrer de cette manire:
On part de la dfinition de
puis :

Soit, en valuant l'intgrale

qui est aussi la transforme de c'est--dire
Cest--dire :
Intgration []

Valeur finale []
21

Valeur initiale []

Convolution []

Il faut faire attention aux ensembles sur lesquels sont dfinies les fonctions f et g. En effet, la
convolution et la transforme de Laplace imposent des conditions pas toujours compatibles. Le
plus simple est de les dfinir sur en les multipliant par la fonction indicatrice de leur ensemble
de dfinition initial.
Transforme de Laplace d'une fonction de priode T []

On peut montrer la formule de la manire suivante :

On regroupe les termes :

Alors,
Quelques transformes usuelles []
22

La transforme de Laplace n'est valide que pour des t suprieurs c'est pour cela que toutes
les fonctions qui suivent dans cette table sont multiples ou composes de u(t) (fonction chelon
unit).

Fonction
Domaine temporel

Transforme de Laplace

Rgion de
convergence
1 dlai idal

1a
impulsion
unit

2
retard la n-
ime
puissance
avec
dcalage
frquenciel

2a
puissance n-
ime

2a.1
puissance q-
ime

2a.2
chelon unit
(Heaviside)

2b
chelon
retard

2c rampe

2d
retard avec
dcalage
frquentiel

2d.
1
dcroissance
exponentielle

3
approche
exponentielle

4 sinus

5 cosinus

6
sinus
hyperbolique

23

7
cosinus
hyperbolique

8
Dcroissance
exponentielle
d'une onde
sinusoidale

9
Dcroissance
exponentielle
d'une onde
cosinusoidal
e

10
n-ime
racine

11 logarithme

12
Fonction de
Bessel
du premier
type,
d'ordre n

13
Fonction de
Bessel
modifie
du premier
type,
d'ordre n

14
Fonction
d'erreur

Notes:
reprsente la fonction de Heaviside.
reprsente la fonction de Dirac.
est la fonction Gamma.
est la constante d'Euler-Mascheroni.
, est un nombre rel, il reprsente typiquement le temps,
mais peut dsigner n'importe quelle autre quantit.
est un nombre complexe.
, , , et sont des nombres rels.
est un entier.
24

Systme oscillant un degr de libert
Les phnomnes physiques dpendant du temps sont gnralement dcrits au dpart par des
quations diffrentielles. Dans le cas le plus simple, il y a une seule grandeur qui varie et on
parle de systme un degr de libert, la plupart du temps rgi par une quation diffrentielle du
second ordre. Les phnomnes naturels sont presque toujours non-linaires mais, dans de
nombreux cas, l'hypothse des petits mouvements permet d'aboutir une excellente
approximation fournie par une quation diffrentielle linaire coefficients constants d'ordre
deux. Cet article a pour but de donner une interprtation physique de la thorie correspondante.
Gnralits []
Systme masse-ressort []

En mcanique, cette quation concerne particulirement le systme masse-ressort constitu par
une masse accroche un ressort et contrainte de se dplacer dans une seule direction. Son
mouvement est d trois forces :
une force de rappel F
R
,
une force d'amortissement F
A
,
une force extrieure F
E
.
M tant la masse et x sa position compte partir de l'quilibre, l'quation du mouvement s'crit
alors

25

La force de rappel est une fonction de la position qui varie en sens inverse de l'excursion, tout en
passant par l'origine lorsque les excursions sont comptes partir du point d'quilibre. Si on
suppose qu'elle est fournie par un ressort hlicodal, au del d'une certaine extension le ressort se
dtend et l'allongement varie beaucoup plus vite que la tension. Inversement, au del d'une
certaine compression les spires deviennent jointives et il faut fournir des efforts considrables
pour faire varier la longueur. En se plaant dans le cas des petits mouvements, la fonction
complique ainsi obtenue se rduit une fonction linaire dans laquelle K est la raideur du
systme (Loi de Hooke) :

En ce qui concerne l'amortissement, qui dpend de la vitesse, on peut rencontrer un
amortissement quadratique produit par les tourbillons ou la turbulence dans un fluide ou un
frottement sec entre deux solides, peu prs indpendant de la vitesse. Nanmoins, l'aide d'un
raisonnement analogue au prcdent, on est souvent amen considrer un amortissement
linaire. Celui-ci s'observe en particulier dans un fluide, lorsque la vitesse est suffisamment
faible pour que la viscosit ne soit plus ngligeable (voir Nombre de Reynolds). On a alors, B
tant le coefficient d'amortissement :

Enfin, la force extrieure peut tre reprsente par n'importe quelle fonction du temps f(t), ce qui
conduit l'quation
26

Systmes analogues []

On trouve une quation analogue dans d'autres problmes de mcanique comme celui du pendule
dcrit par sa masse M, son moment d'inertie I, un coefficient d'amortissement B, la distance l de
son centre de gravit l'axe de rotation et un moment excitateur m(t). Si reprsente l'excursion
angulaire, l'quation du mouvement s'crit

Si on s'en tient aux petits mouvements, l'quation se rduit

Cette quation est identique celle du systme masse-ressort.
En lectricit on trouve aussi une quation du mme type pour un circuit comportant une auto-
inductance L, une rsistance R, une capacit C. La quantit d'lectricit q engendre par une
tension v(t) est donne par

Problmes particuliers considrs []
27

Dans les quations ci-dessus, les coefficients sont tous positifs, ce qui, comme on le verra plus
loin, assure la stabilit du systme sans laquelle il serait sans grand intrt d'exprimer les
solutions en dtail.
En ce qui concerne la force excitatrice du second membre on est amen considrer deux types
de problmes. Si ce second membre est nul, il s'agit d'oscillations libres obtenues en cartant le
systme de sa position d'quilibre.
A l'oppos, une excitation non nulle cre des oscillations forces qui subsistent seules aprs
l'extinction des oscillations libres due l'amortissement. Le problme de base concerne
l'excitation sinusodale. Celui-ci est non seulement intressant en lui-mme mais la linarit du
systme permet aussi, grce au techniques d'analyse spectrale, d'tendre les rsultats obtenus
des excitations beaucoup plus compliques considres comme des sommes de sinusodes.
Enfin, bien que le mouvement perptuel ne puisse exister, toute oscillation non entretenue
s'teignant plus ou moins rapidement, il est commode dans certaines circonstances de ngliger
l'amortissement et de distinguer les systmes conservatifs des systmes dissipatifs.
Oscillations libres []
Systmes conservatifs []
Solution mathmatique
L'quation d'un systme sans amortissement cart de sa position d'quilibre s'crit donc

Selon la mthode dcrite dans l'article prcit sur les quations du second ordre, on cherche une
solution de la forme x = e
rt
, ce qui conduit l'quation caractristique

Cette quation possde deux racines imaginaires conjugues. On peut remarquer au passage que,
si la raideur K tait ngative, on obtiendrait deux racines relles de signes opposs, la valeur
positive entranant une instabilit du systme.
La solution gnrale s'crit

En utilisant les formules d'Euler, cette quation devient

28

Solution en termes physiques

En posant a = A cos et b = -A sin , on obtient

Le mouvement est reprsent par une sinusode dfinie par une amplitude A, une phase et une
pulsation exprime en radians par seconde, dite pulsation propre, qui ne dpend que de la masse
et la raideur du systme :

On en dduit la frquence propre, nombre d'oscillations par seconde exprim en hertz (Hz) :

et la priode propre, dure en secondes d'une oscillation :

L'une ou l'autre de ces trois grandeurs constitue l'information essentielle sur le systme. Il est bon
de remarquer que, quel que soit ce systme, une augmentation de la masse accrot la priode
tandis qu'une augmentation de la raideur accrot la frquence.
Solution en fonction des conditions initiales
Les deux autres constantes peuvent s'interprter en fonction de la position x
0
et la vitesse v
0

initiales. D'une manire gnrale, elles peuvent tre prises en compte en utilisant la
29

transformation de Laplace mais, dans ce cas prcis, le calcul direct partir de la premire
expression relle est plus simple. On obtient :

Solution en termes nergtiques
D'un point de vue nergtique, on calcule le travail des deux forces d'inertie et de rappel entre
l'instant 0 et l'instant t par des formules du type

En faisant passer au second membre les termes constants, on obtient

L'nergie totale du systme, somme de l'nergie cintique et de l'nergie potentielle, reste
constamment gale celle qui lui a t fournie en l'cartant de sa position d'quilibre. On parle
de systme conservatif qui n'existe pas dans la ralit car, dans tous les cas, l'nergie se dissipe
travers des phnomnes varis : il ne peut y avoir de mouvement perptuel.
Systmes dissipatifs []
Solution mathmatique
Dans un systme rel, l'quation diffrentielle devient

et son quation caractristique

30

Il y a maintenant deux racines relles ou complexes selon le signe du discriminant B
2
- 4 K M.
Dans les deux cas, elles ont une partie relle ngative, ce qui fait tendre la fonction vers 0.
Si le coefficient d'amortissement B reste faible on a, par continuit avec le cas prcdent, deux
racines complexes conjugues qui conduisent une solution oscillante mais amortie. Les
amortissements levs qui rendent le discriminant positif interdisent toute oscillation.
Solution en termes physiques
Les formules se simplifient en utilisant la pulsation propre
0
du systme non amorti et le
paramtre dfini par 2
0
= B / M. Pour < 1, il vient

La pseudo-priode de cette sinusode amortie est d'autant plus longue que l'amortissement est
plus lev. Lorsque devient suprieur 1, elle cesse d'exister et l'on a la solution

Solution en termes nergtiques
Le terme d'amortissement ne peut tre intgr a priori. En le faisant passer dans le second
membre, on obtient

L'nergie totale du systme diminuant constamment, le nouveau terme s'appelle fonction de
dissipation. On peut remarquer qu'un amortissement ngatif crerait de l'nergie.
Q ou facteur de qualit []
31

Pour dcrire l'amortissement d'un systme oscillant mcanique ou lectrique on emploie le
facteur de qualit ou simplement le Q du systme. Dans le systme mcanique prcdent, il est
dfini comme:

Un systme trs amorti a un Q faible. l'inverse, un Q lev correspond un systme peu
amorti. Pour fixer les ides, le Q d'une voiture avec des amortisseurs en bon tat est lgrement
suprieur 1. Le Q d'une corde de guitare est de quelques milliers. Celui des quartz utiliss en
lectronique pour fabriquer des oscillateurs stables est de l'ordre de quelques millions.
Avec les notations prcdentes, il vient = 1 / 2Q. En introduisant le nombre d'oscillations n(t) =
0
t / 2, l'oscillation s'crit pour <1

Ainsi, pour des oscillateurs peu amortis, le Q est gal fois le nombre d'oscillations que le
systme fait pendant que son amplitude tombe d'un facteur 1/e ou 3 fois le nombre
d'oscillations pour que l'amplitude tombe 1/3 si l'on tolre une approximation plus grossire.
Puisque l'nergie mcanique de l'oscillateur est proportionnelle au carr de l'amplitude, Q est
aussi gal 2 fois le nombre d'oscillations effectues avant que son nergie ne tombe d'un
facteur 1/e, ce qui revient dire que Q est aussi gal au nombre d'oscillations effectues avant
que son nergie ne tombe d'un facteur 1/e
2
1/535.
Oscillations forces []
Gnralits []
Ces oscillations correspondent une quation non homogne qui s'crit

Selon la thorie, la solution gnrale d'une telle quation est gale la somme de la solution
gnrale de l'quation homogne et d'une solution particulire de l'quation non homogne. Ceci
se traduit en disant que le mouvement obtenu est la somme de l'oscillation propre, qui dpend
des conditions initiales, et de l'oscillation force par la force extrieure ; on parle aussi de
rponse l'excitation dcrite par le second membre. Gnralement, il suffit de ne considrer que
cette rponse qui subsiste seule aprs l'extinction de l'oscillation propre due l'amortissement.
Pour ce faire il est commode d'utiliser les nombres complexes en considrant simultanment
l'quation
32

et d'ajouter cette quation multiplie par i la prcdente. En posant x + i y = z, on obtient

La recherche d'une solution z = Ze
it
conduit

En ignorant pour l'instant la forme exacte, cette quation se rcrit

H() reprsente la fonction de transfert qui dcrit la rponse en fonction de la pulsation. Elle
peut s'exprimer en module et argument :

d'o

La partie relle est

Ainsi, une excitation sinusodale un systme linaire fait correspondre une rponse sinusodale
de mme pulsation. De mme, une somme de sinusodes correspond une somme de sinusodes.
Pour chacune d'entre elles le module et l'argument de la fonction de transfert reprsentent
respectivement l'amplification et le dphasage. A l'inverse, toute non-linarit cre des
composantes qui n'existent pas dans l'excitation.
Systmes conservatifs []
33

La fonction de transfert s'crit

Son module est

L'amplification crot avec un dphasage nul partir de la valeur statique F/K jusqu' l'infini
lorsque atteint la valeur
0
. Ensuite elle dcrot jusqu' zro avec un dphasage gal -.
La valeur infinie correspond la rsonance lorsque le systme est excit sa pulsation propre.
Dans la conception d'un systme, le simple calcul de cette pulsation (ou frquence ou priode
propre) peut conduire l'inertie ou la raideur d'un systme pour l'loigner des excitations
attendues. En tout tat de cause, la rponse ne peut tre que finie cause de l'amortissement qui
est nglig ici.
Systmes dissipatifs []

34

Dans ce systme plus raliste, la fonction de transfert devient

L'amplification est

Il apparat que le dnominateur de la fonction de transfert ne peut plus s'annuler : pour un
amortissement faible on a une courbe de rponse voisine de celle du systme non amorti mais
avec un maximum fini. En annulant la drive de |H| par rapport
2
, on obtient la pulsation qui
donne ce maximum :

A mesure que le coefficient d'amortissement B augmente, l'abscisse du maximum diminue
jusqu' 0 o la fonction de devient dcroissante, ce qui se produit pour l'amortissement critique

Le dphasage est dfini par

Pour les plus petites valeurs de la pulsation on a le rgime quasi-statique domin par la raideur
dans lequel la rponse est en phase avec l'excitation ; pour les plus grandes, on atteint le rgime
domin par l'inertie dans lequel la rponse est en opposition et l'amplification est de l'ordre de
F/M
2
. L'amortissement devient essentiel loin de ces deux extrmes.
Facteur de qualit et oscillations forces []
35

Rponse en frquence d'un systme oscillant.
Dans le mme exemple prcdent on peut crire la fonction de transfert comme:

mais et .
Avec ceci, la fonction de transfert peut s'crire:

Le module de la fonction de transfert est:

36

En observant les courbes de droite on comprend mieux l'intrt d'utiliser le facteur de qualit Q.
L'amplitude la rsonance ( ) est Q fois l'amplitude en basse frquence.
Distribution de Dirac
La distribution de Dirac, aussi appele par abus de langage fonction de Dirac, introduite par
Paul Dirac, peut tre informellement considre comme une fonction qui prend une valeur
infinie en 0, et la valeur zro partout ailleurs, et dont l'intgrale sur est gale 1. La
reprsentation graphique de la fonction peut tre assimile l'axe des abscisses en entier et le
demi axe des ordonnes positives. D'autre part, correspond la drive de la fonction de
Heaviside (au sens des distributions). Mais cette fonction de Dirac n'est pas une fonction, elle
tend la notion de fonction.
La fonction de Dirac est trs utile comme approximation de fonctions dont la reprsentation
graphique a la forme d'une grande pointe troite. C'est le mme type d'abstraction qui reprsente
une charge ponctuelle, une masse ponctuelle ou un lectron ponctuel. Par exemple, pour calculer
la vitesse d'une balle de tennis, frappe par une raquette, nous pouvons assimiler la force de la
raquette frappant la balle une fonction . De cette manire, nous simplifions non seulement les
quations, mais nous pouvons galement calculer le mouvement de la balle en considrant
seulement toute l'impulsion de la raquette contre la balle, plutt que d'exiger la connaissance des
dtails de la faon dont la raquette a transfr l'nergie la balle.
Par extension, l'expression un Dirac est donc souvent utilise par les physiciens pour
dsigner une fonction ou une courbe pique en une valeur donne.
Introduction formelle []
(On se place dans )
La fonction de Dirac est la mesure borlienne qui ne charge que le singleton {0}:

Soit A un borlien. Un calcul direct tablit que est bien une mesure de Borel, la seule vrifiant:
- Si A contient 0:
- Sinon:
Comme toute fonction mesurable f est limite simple de fonction tages, on a:
37

Du point de vue radonien, on donne: .
Soit K un compact: La restriction d'une telle forme linaire sur est clairement continue
( est donc bien une mesure de Radon), de norme 1. En effet:

Nous pouvons alors voir comme une distribution d'ordre 0:
est une forme linaire telle que:

(Rappelons que note la norme dans le contexte des distributions)
Appliquons la dfinition du support d'une distribution: spt = {0} est compact. Par suite, est
tempere
Autres prsentations(sur ):
Tout lment [f] de (c'est--dire localement intgrable au sens de Lebesgue) s'identifie
une forme linaire

Par analogie, on dfinit par l'galit suivante :

Le seul tre mathmatique qui vrifie rigoureusement cette quation est une mesure. C'est
pourquoi l'existence de a un sens dans le cadre mathmatique des distributions. En dfinissant
les fonctions
n
par :
n
(x) = n pour et partout ailleurs, nous avons :
38

La suite
n
converge au sens faible vers .
Ainsi, par abus de langage, on dit que la fonction de Dirac est nulle partout sauf en 0, o sa
valeur infinie correspond une masse de 1, c'est--dire qu'elle correspond une mesure qui
un sous-ensemble de R associe 0 si 0 n'est pas dans le sous-ensemble et 1 sinon.

Cette distribution peut aussi tre vue comme la drive, au sens des distributions, de la fonction
de Heaviside.
Donnons . Alors

Convolution []
est l'lment neutre de la convolution:

D'o:

Cette proprit est abondamment utilise en traitement du signal. On dit qu'un signal
correspondant une distribution de Dirac a un spectre blanc. Cest--dire que chaque frquence
est prsente avec une intensit identique. Cette proprit permet d'analyser la rponse
frquentielle d'un systme sans avoir balayer toutes les frquences.
Transforme de Fourier []
La transforme de Fourier de la fonction de Dirac s'identifie la fonction constante 1 :

Consquence:

39

ainsi est le Fourier de 1.
Drive []
La drive de la fonction de Dirac est la distribution ' dfinie par :
pour toute fonction de test ,
Plus gnralement, on a la drive n-ime de ,
(n)
:

Les drives de de Dirac sont importantes parce qu'elles apparaissent dans la transformation de
Fourier des polynmes.
Une identit utile est

o les x
i
sont les racines (supposes simples) de la fonction g(x). Elle est quivalente la forme
intgrale :

Reprsentations de la fonction []
Gnralits []
La fonction peut tre regarde comme limite d'une suite (
a
) de fonctions

Certains appellent de telles fonctions
a
des fonctions naissantes de .
Celles-ci peuvent tre utiles dans des applications spcifiques.
Mais si la limite est employe de manire trop imprcise, des non-sens peuvent en rsulter,
comme dailleurs dans n'importe quelle branche de lanalyse en mathmatique.
40

La notion dapproximation de lunit, a une signification particulire en analyse harmonique, en
rapport avec la limite dune suite qui converge vers un lment neutre pour l'opration de
convolution (sur des groupes comme par exemple le groupe unit). Ici lhypothse est faite que
la limite est celle dune suite de fonctions positives.
Notation []
Dans certains cas, on utilise une fonction dcentre de Dirac, et elle est note:

Voir par exemple : produit de convolution.
Exemple lmentaire []
Pour les "non-mathmaticiens", la drivation de la fonction de Heaviside ou fonction unit, ou
fonction chelon, qui conduit au deuxime exemple donn dans le paragraphe suivant, offre une
bonne introduction la fonction de Dirac ou impulsion.
Pour cela, on considre une suite de fonctions dfinies par

Les drives
a
(x) valent 1 / 2a entre x
0
-a et x
0
+a : l'aire enferme par la courbe vaut 1.
41

A partir de l, on peut crire

Il existe donc un nombre c compris entre x
0
-a et x
0
+a tel que

Cette expression se rduit f(c) qui tend vers f(x
0
) lorsque a tend vers 0, ce qui dmontre pour la
fonction de Dirac l'quation de dfinition de la distribution de Dirac :

Autres exemples []
Quelques fonctions de limite lorsque a0 sont :

On trouvera un rsultat gnral de convergence vers la mesure de Dirac dans la section 'mesures
quinormales' de l'article Mesures secondaires
42

Applications []
La distribution de Dirac sert en physique dcrire des vnements ponctuels. Pour les besoins du
formalisme quantique, Dirac a introduit un objet singulier, qu'on appelle aujourd'hui impulsion
de Dirac, note (t). En outre, cette impulsion reprsente un signal de dure thoriquement nulle
et d'nergie finie.
Probabilits []
Une densit de probabilit, par exemple celle de la loi normale, est reprsente par une courbe
qui enferme une aire gale 1. Si on fait tendre sa variance vers 0, on obtient la limite un delta
qui reprsente la densit de probabilit d'une variable certaine avec la probabilit 1. Il s'agit l
d'une curiosit qui prsente un intrt pratique limit mais elle se gnralise d'une manire
intressante.
La manire la plus simple pour dcrire une variable discrte qui prend des valeurs appartenant
un ensemble dnombrable consiste utiliser sa fonction de probabilit qui associe une
probabilit chacune des valeurs. On peut aussi considrer une pseudo-densit de probabilit
constitue par une somme de fonctions de Dirac associes chacune des valeurs avec un poids
gal leurs probabilits. Dans ces conditions, les formules intgrales qui calculent les esprances
des variables continues s'appliquent aux variables discrtes en tenant compte de l'quation
rappele ci-dessus.
Analyse des enregistrements []
Pour dterminer le contenu de l'enregistrement d'un phnomne physique en fonction du temps,
on utilise gnralement la transformation de Fourier.

On peut noter la transforme de Fourier de la fonction de Dirac :

De nos jours, les enregistrements analogiques continus de phnomnes physiques ont cd la
place des enregistrements numriques chantillonns avec un certain pas de temps. On utilise
dans ce domaine la Transforme de Fourier discrte qui est une approximation sur une certaine
dure d'chantillonnage.
La multiplication d'une fonction continue par un peigne de Dirac, somme de deltas
quidistants, a une transforme de Fourier gale l'approximation de celle de la fonction
d'origine par la mthode des rectangles. En utilisant un dveloppement en srie de Fourier du
peigne, on montre que le rsultat donne la somme de la transforme vraie et de toutes ses
43

translates par la frquence d'chantillonnage. Si celles-ci empitent sur la transforme vraie,
c'est--dire si le signal contient des frquences suprieures la moiti de la frquence
d'chantillonnage, le spectre est repli. Dans le cas contraire il est possible de reconstituer
exactement le signal par la formule de Shannon.
Srie de Fourier

Le premier graphe donne l'allure du graphe d'une fonction priodique ; l'histogramme donne les
valeurs des modules des coefficients de Fourier correspondant aux diffrentes frquences.
En analyse, les sries de Fourier sont un outil fondamental dans l'tude des fonctions
priodiques. C'est partir de ce concept que s'est dveloppe la branche des mathmatiques
connue sous le nom d'analyse harmonique.
L'tude d'une fonction priodique par les sries de Fourier comprend deux volets :
l'analyse, qui consiste en la dtermination de la suite de ses coefficients de Fourier ;
la synthse, qui permet de retrouver, en un certain sens, la fonction l'aide de la suite de
ses coefficients.
Au-del du problme de la dcomposition, la thorie des sries de Fourier tablit une
correspondance entre la fonction priodique et les coefficients de Fourier. De ce fait, l'analyse de
Fourier peut tre considre comme une nouvelle faon de dcrire les fonctions priodiques. Des
oprations telles que la drivation s'crivent simplement en termes de coefficients de Fourier. La
construction d'une fonction priodique solution d'une quation fonctionnelle peut se ramener la
construction des coefficients de Fourier correspondants.
Les sries de Fourier ont t introduites par Joseph Fourier en 1822, mais il fallut un sicle pour
que les analystes dgagent les outils d'tude adapts : une thorie de l'intgrale pleinement
satisfaisante et les premiers concepts de l'analyse fonctionnelle. Elles font encore actuellement
l'objet de recherches actives pour elles-mmes, et ont suscit plusieurs branches nouvelles :
analyse harmonique, thorie du signal, ondelettes, etc.
44

Les sries de Fourier se rencontrent usuellement dans la dcomposition de signaux priodiques,
dans l'tude des courants lectriques, des ondes crbrales, dans la synthse sonore, le traitement
d'images, etc.
Prliminaire []
Soient D un sous-ensemble non vide de R et f une fonction relle dont l'ensemble de dfinition
est D .
Si t est un nombre rel, on dit que f admet t pour priode si, et seulement si, pour tout x de D,
et et f(x + t) = f(x).
Il est facile de voir que l'ensemble E des priodes de f est un sous-groupe muni de la loi + de R.
La fonction f est dite priodique de priode T lorsque l'intersection de E et des rels strictement
positifs admet T pour plus petit lment. Alors, le rel F=1/T, inverse de la priode T, est appel
frquence de f.
Si T est un rel strictement positif et si F=1/T, les fonctions sinusodales
et
sont priodiques de priode T/n et de frquence n F. T/n est videmment priode de chacune de
ces fonctions ( car et
)
Polynmes trigonomtriques []
Une combinaison linaire de ces fonctions sinusodales lmentaires porte le nom de polynme
trigonomtrique et constitue aussi une fonction admettant T pour priode. Elle peut se rcrire
comme combinaison linaire de fonctions , l'emploi des nombres complexes et de
la fonction exponentielle permettant de simplifier les notations.
Un polynme trigonomtrique P s'crit donc sous la forme :
avec
o les coefficients c
n
(P) sont presque tous nuls, et peuvent tre obtenus par la formule suivante :
.
45

Principe des sries de Fourier []
On ne peut pas obtenir toutes les fonctions admettant T pour priode comme une telle
combinaison, ne serait-ce que parce qu'un polynme trigonomtrique est ncessairement
indfiniment drivable.
L'ide sous-jacente l'introduction des sries de Fourier est de pouvoir obtenir une fonction
admettant T pour priode, par exemple continue, comme somme de fonctions sinusodales :

avec les coefficients c
n
(f), appels coefficients de Fourier de f, dfinis par la formule :
.
Il s'agit cette fois-ci d'une vritable somme infinie, c'est--dire d'une limite de somme finie, ce
qui correspond au concept de somme de srie.
De nombreux calculs se traduisent de faon trs simple sur les coefficients des polynmes
trigonomtriques, comme le calcul de drive. Il est possible de les gnraliser au niveau des
coefficients de Fourier gnraux.
Au sens strict, la formule de dcomposition n'est pas correcte en gnral. Elle l'est,
ponctuellement, sous de bonnes hypothses de rgularit portant sur f. Alternativement, on peut
lui donner sens en se plaant dans les bons espaces fonctionnels.
Aspects historiques []
Les sries de Fourier constituent la branche la plus ancienne de l'analyse harmonique, mais n'en
demeurent pas moins un domaine vivant, aux nombreuses questions ouvertes. L'tude de leurs
particularits est alle de pair, pendant tout le XIX
e
sicle, avec les progrs de la thorie de
l'intgration.
Les origines []
Les premires considrations sur les sries trigonomtriques apparaissent vers 1400 en Inde,
chez Madhava, chef de file de l'cole du Kerala
[1]
. En Occident, on les trouve au XVII
e
sicle
chez James Gregory, au dbut du XVIII
e
sicle chez Brook Taylor. C'est l'ouvrage de ce dernier,
Methodus Incrementorum Directa et Inversa, paru en 1715, qui donne le coup d'envoi l'tude
systmatique des cordes vibrantes et de la propagation du son, thme de recherche majeur
pendant tout le sicle.
46

Une controverse clate dans les annes 1750 entre d'Alembert, Euler et Daniel Bernoulli sur le
problme des cordes vibrantes. D'Alembert dtermine l'quation d'onde et ses solutions
analytiques. Bernoulli les obtient galement, sous forme de dcomposition en srie
trigonomtrique. La controverse porte sur la ncessit de concilier ces points de vue avec les
questions de rgularit des solutions. Selon J.-P. Kahane
[2]
, elle aura un rle majeur dans la
gense des sries de Fourier.
Bernoulli avait introduit des sries trigonomtriques dans le problme des cordes vibrantes pour
superposer des solutions lmentaires.
Joseph Fourier (1768-1830) introduit l'quation de la chaleur dans un premier mmoire en 1807
[3]

qu'il complte et prsente en 1811 pour le Grand prix de Mathmatiques. Ces premiers travaux,
controverss sur le plan de l'analyse, ne furent pas publis. En 1822, Fourier expose les sries et
la transformation de Fourier dans son trait Thorie analytique de la chaleur. Il nonce qu'une
fonction peut tre dcompose sous forme de srie trigonomtrique, et qu'il est facile de prouver
la convergence de celle-ci. Il juge mme toute hypothse de continuit inutile
[4]
.
En 1829, Dirichlet (1805-1859) donne un premier nonc correct
[5]
de convergence limit aux
fonctions priodiques continues par morceaux ne possdant qu'un nombre fini d'extrema.
Dirichlet considrait que les autres cas s'y ramenaient ; l'erreur sera corrige par Jordan en 1881.
En 1848, Wilbraham est le premier mettre en vidence le phnomne de Gibbs
[6]
en
s'intressant au comportement des sries de Fourier au voisinage des points de discontinuit.
Avance conjointe des sries de Fourier et de l'analyse relle []
Le Mmoire sur les sries trigonomtriques de Bernhard Riemann (1826-1866), publi en 1867
[7]
,
constitue une avance dcisive. L'auteur lve un obstacle majeur en dfinissant pour la premire
fois une thorie de l'intgration satisfaisante. Il dmontre notamment que les coefficients de
Fourier ont une limite nulle l'infini, et un rsultat de convergence connu comme le thorme de
sommabilit de Riemann.
Georg Cantor (1845-1918) publie une srie d'articles sur les sries trigonomtriques entre 1870 et
1872, o il dmontre son thorme d'unicit. Cantor raffine ses rsultats en recherchant des
"ensembles d'unicit", pour lesquels son thorme reste vrifi. C'est l'origine de l'introduction
de la thorie des ensembles.
En 1873, Du Bois-Reymond (1831-1889) donne le premier exemple de fonction continue
priodique dont la srie de Fourier diverge en un point
[8]
. Le dernier quart du XIX
e
sicle voit
relativement peu d'avances dans le domaine des sries de Fourier ou de l'analyse relle en
gnral, alors que l'analyse complexe connat une progression rapide.
Dans une note de 1900
[9]
et dans un article de 1904
[10]
, Fejr ( 1880-1959) dmontre son thorme
de convergence uniforme utilisant le procd de sommation de Cesro (moyenne arithmtique
des sommes partielles de Fourier). Surtout, il dgage un principe nouveau : l'association
47

systmatique entre rgularisation au moyen d'un noyau et procd de sommation pour la srie
de Fourier.
De nouveaux outils d'tude []
Henri Lebesgue (1875-1941) donne la thorie des sries de Fourier son cadre dfinitif en
introduisant une nouvelle thorie de l'intgration. Dans une srie de publications qui s'talent de
1902 1910, il tend les thormes de ses prdcesseurs, notamment le thorme de Riemann
sur la limite des sries de Fourier. Il prouve galement plusieurs thormes de convergence
nouveaux. La plupart de ses rsultats figurent dans ses Leons sur les sries trigonomtriques
publies en 1906.
En 1907, Pierre Fatou (1878-1929) dmontre l'galit de Parseval dans le cadre gnral des
fonctions de carr sommable. La mme anne, Frigyes Riesz (1880-1926) et Ernst Fischer (1875-
1954), de faon indpendante, prouvent la rciproque. Ces rsultats participent la naissance d'un
domaine nouveau, l'analyse fonctionnelle.
Dornavant, les questions de convergence dans les espaces fonctionnels sont envisages travers
l'tude des proprits des suites de noyaux et des oprateurs associs. Une grande partie des
rsultats passe par des questions d'estimation de normes appeles "constantes de Lebesgue", qui
deviennent un objet d'tude systmatique.
Paralllement, le problme de la convergence simple des sries de Fourier donne lieu plusieurs
coups de thtre avec la publication de rsultats qui ont connu un grand retentissement et surpris
les contemporains. En 1926, Andre Kolmogorov (1903-1987) construit un exemple de fonction
intgrable dont la srie de Fourier diverge partout
[11]
. En 1966, Lennart Carleson (1928) tablit au
contraire
[12]
que la srie de Fourier d'une fonction de carr sommable converge presque partout
vers cette fonction. D'autres rsultats (Kahane et Katznelson 1966, Hunt 1967) viennent
complter l'tude. Les recherches se portent ensuite sur la convergence des sries de Fourier
plusieurs dimensions, encore imparfaitement connue.
Coefficients de Fourier []
La dfinition des coefficients de Fourier porte sur les fonctions priodiques intgrables au sens
de Lebesgue sur une priode. Pour une fonction priodique, tre de classe L
p
implique
l'intgrabilit. Ceci comprend en particulier les fonctions continues, ou continues par morceaux,
priodiques. On reprend ici les notations du premier paragraphe.
Coefficients complexes []
Les coefficients de Fourier (complexes) de f (pour ) sont donns par :
.
48

Par priodicit de l'intgrale, ces coefficients peuvent galement tre calculs en considrant
l'intgrale sur n'importe quel segment de longueur T. Le coefficient c
n
(f) est la valeur moyenne
de . En particulier, le coefficient c
0
(f) n'est autre que la valeur moyenne de f.
Si n>0, on appelle harmonique de rang n et note H
n
(f) la fonction sinusodale de frquence
obtenue en tenant compte des coefficients de Fourier d'indice n et -n, donne par :

La srie de Fourier, S
n
(f), est la srie de fonctions obtenue en sommant les harmoniques
successifs jusqu'au rang n, soit :

Une des questions laquelle rpond la thorie de Fourier est de dterminer le mode de
convergence de cette srie (convergence ponctuelle, convergence uniforme, convergence
quadratique, ...).
Si on suppose que la srie, S
n
(f) est absolument convergente, la fonction f(x) est gale cette
srie :

On dit que la fonction f est dveloppable en srie de Fourier.
Il suffit d'intgrer terme terme en inversant les signes somme et intgrale pour le dmontrer.
Coefficients rels []
Si la fonction f est valeurs relles, il peut tre intressant de manipuler des coefficients rels,
notamment dans le cas de fonctions paires ou impaires. On dfinit ainsi les coefficients de
Fourier rels de f :
;
b
0
(f) = 0 ;
Pour n>0, ;
49

Pour n>0, .
L encore, la priodicit autorise changer l'intervalle d'intgration.
L'harmonique de rang n se rcrit alors comme la fonction :
,
o et si
n
est non nul, et
.
La convention suivante peut aussi tre choisie pour a
0
: , ce qui ne
s'interprte plus alors comme une valeur moyenne, mais en est le double. Cette dernire
convention harmonise les dfinitions des coefficients qui commencent alors tous par 2 / T.
Les systmes de coefficients (a
n
,b
n
), pour n positif, et c
n
, pour n entier relatif sont lis
linairement par les relations suivantes :
, ;
Pour n > 0, et .
Les dernires identits restent vraies pour n = 0 sous la convention du coefficient en 2 / T.
La parit d'une fonction se traduit sur les coefficients de Fourier :
une fonction f est paire, si et seulement si c
-n
(f)=c
n
(f) pour tout n. Dans le cas d'une
fonction f relle, cette proprit devient b
n
(f) = 0 pour tout n.
une fonction f est impaire, si et seulement si c
-n
(f)=-c
n
(f) pour tout n. Dans le cas rel
cela donne a
n
(f) = 0 pour tout n.
galit de Parseval []
Article dtaill : galit de Parseval.
Pour une fonction T-priodique continue par morceaux, ou plus gnralement de carr intgrable
sur une priode, l'galit de Parseval affirme la convergence de la srie suivante et l'identit :
50

.
Ce rsultat est quivalent une convergence en moyenne quadratique des sries de Fourier
correspondantes (voir ci-dessous).
L'galit de Parseval implique en particulier que les coefficients de Fourier de f tendent
(suffisamment vite) vers 0 en l'infini. Suivant les hypothses de rgularit sur f, la vitesse de
convergence peut tre prcise (voir ci-dessous).

Remarque :

Effet de la drivation sur les coefficients []
Pour une fonction continue et par morceaux, on tablit, par intgration par parties :
.
Plus gnralement, pour une fonction de classe et par morceaux, on tablit :
c
n
(f
(k + 1)
) = (2in / T)
k + 1
c
n
(f).
Coefficients et rgularit de la fonction []
Les coefficients de Fourier caractrisent la fonction : deux fonctions ayant les mmes
coefficients de Fourier sont gales presque partout. Notamment, dans le cas continu par
morceaux, elles concident en tous les points sauf un nombre fini.
Un certain nombre de rsultats relient rgularit de la fonction et comportement l'infini des
coefficients de Fourier.
Le thorme de Riemann-Lebesgue montre que les coefficients de Fourier d'une fonction
f intgrable sur une priode tendent vers 0 lorsque n tend vers l'infini.
L'identit de Parseval admet une rciproque : une fonction est de carr sommable sur une
priode si et seulement si la srie des carrs des modules des coefficients de Fourier
converge. C'est le thorme de Riesz-Fischer.
51

Il existe peu de caractrisations analogues pour d'autres espaces fonctionnels. On peut
affirmer cependant qu'une fonction priodique est si et seulement si ses coefficients
de Fourier sont dcroissance rapide,
en
Plus prcisment, si la fonction est de classe , ses coefficients de Fourier sont
ngligeables devant .
Rciproquement, si les coefficients de Fourier sont domins par , alors la fonction
est de classe .
Reconstitution des fonctions []
Une des questions centrales de la thorie est celle du comportement de la srie de Fourier d'une
fonction et en cas de convergence de l'galit de sa somme avec la fonction initialement
considre, ceci dans le but de pouvoir remplacer l'tude de la fonction elle-mme par celle de sa
srie de Fourier, qui autorise des oprations analytiques aisment manipulables. Sous des
hypothses de rgularit convenables, une fonction priodique peut effectivement se dcomposer
comme somme de fonctions sinusodales.
Thorme de convergence ponctuelle (de Dirichlet) []
Article dtaill : Thorme de Dirichlet sur la convergence des sries de Fourier.

Un signal en dents de scie

Les cinq premires sommes partielles de sa srie de Fourier
Pour une fonction priodique f de priode T, continue en un rel x, et drivable droite et
gauche en x, le thorme de Dirichlet affirme la convergence de sa srie de Fourier value en x
et donne l'galit :
52

.
Si f est valeurs relles, l'galit ci-dessus se rcrit avec les coefficients de Fourier rels :
.
Les hypothses peuvent tre affaiblies. La fonction f peut seulement tre continue gauche et
droite en x et variation borne sur un voisinage de x. Dans ce cas, f(x) doit tre remplac par la
valeur moyenne de f en x, soit donc la moyenne entre ses limites droite et gauche en x : ((f(x

) + f(x
+
)) / 2. La dmonstration du thorme se base sur le fait que la srie de Fourier se calcule
par produit de convolution avec un polynme trigonomtrique aux proprits remarquables : le
noyau de Dirichlet.
Thorme de convergence uniforme de Dirichlet []
Le thorme de convergence uniforme de Dirichlet est une version globale du thorme de
convergence ponctuelle. Pour une fonction T-priodique et continment drivable au voisinage
de tout point d'un segment I, la srie de Fourier de f converge uniformment vers f sur I.
La dmonstration consiste constater que les constantes dans les estimations de la preuve du
thorme de convergence ponctuelle peuvent tre choisies indpendamment du point
d'valuation .
En particulier, la srie de Fourier d'une fonction continment drivable et T-priodique, converge
uniformment sur vers la fonction.
PS: Il suffit que la fonction soit continment drivable par morceaux et continue.
Phnomne de Gibbs []
Article dtaill : Phnomne de Gibbs.
Le phnomne de Gibbs est un effet de bord observ au voisinage d'une discontinuit de la
fonction. Pour l'illustrer, voici la reprsentation des termes d'ordre 10, 50 et 250 de la srie de
Fourier de la fonction crneau .
Phnomne de Gibbs
53

Approximation du crneau
l'ordre 10

l'ordre 50

l'ordre 250
Le polynme trigonomtrique n
me
terme de la srie de Fourier, S
n
(f), est une fonction continue, il
est donc normal qu'il ne puisse approcher uniformment la fonction crneau qui, elle, ne l'est pas.
Sur une des zones de plateau , en dehors d'un voisinage de la discontinuit, cependant, la srie
de Fourier converge uniformment vers la fonction (elle en est indiscernable sur le dernier
graphique).
Au niveau du point de discontinuit, S
n
subit une forte oscillation, une sorte de sursaut . Les
images laissent souponner et le calcul montre effectivement que l'amplitude de ce sursaut tend
vers une constante. Prcisment si la fonction a une discontinuit d'amplitude y, alors S
n
, tout
en restant continue, connatra un saut en ordonne valant de l'ordre de 18% de plus.
Convergence en moyenne quadratique []
La convergence en moyenne quadratique concerne la convergence pour la norme hermitienne :

Cette norme est dfinie par exemple sur l'espace E des fonctions T-priodiques et continues, ou
sur l'espace F des fonctions T-priodiques mesurables de carr intgrable identifies modulo
galit sur un ensemble ngligeable. La norme provient du produit scalaire :
.
L'espace E est dense dans l'espace F et l'espace norm F est complet ; il peut tre obtenu comme
le complt de E.
Introduisons la fonction exponentielle complexe d'indice n
54

.
La famille (e
n
) forme une famille orthonormale. Cette famille est notamment libre. L'espace
qu'elle engendre est l'espace des polynmes trigonomtriques, sous-espace de E. Le n
me

coefficient de Fourier de f est le produit scalaire de f par e
n
:

En particulier, le n
me
polynme trigonomtrique de f est la projection orthogonale de f sur
l'espace engendr par .
La famille (e
n
) est une base de Hilbert : le sous-espace des polynmes
trigonomtriques est dense dans E et dans F.
La srie de Fourier d'une fonction T-priodique de carr intgrable sur une priode
converge en nome L
2
vers la fonction considre.
Une consquence est l'galit de Parseval.
Thorme de Fejr []
Article dtaill : Thorme de Fejr.
Le thorme de Fejr consiste amliorer la convergence donne par le thorme de
convergence uniforme de Dirichlet en effectuant une limite de Cesro des sommes partielles de
la srie de Fourier. Pour une fonction continue et T-priodique, on note :
puis

Le thorme de Fejr affirme que, sous la seule hypothse de continuit, la suite des fonctions
N
(f) converge uniformment vers f.
Ce thorme de Fejr constitue une dmonstration possible de la version trigonomtrique du
thorme de Stone-Weierstrass. Il se dmontre en utilisant les proprits d'un polynme
trigonomtrique particulier : le noyau de Fejr d'indice n est positif et la suite de ces noyaux
constitue une approximation de l'identit.
Le polynme trigonomtrique
N
(f) admet des frquences s'talant de nf nf. Pour chaque
frquence, le coefficient prcdent est modifi. Les nouveaux coefficients tendent donner plus
d'importance aux petites frquences et amortir les termes de frquence leve, ce qui permet de
lisser les comportements trop brusques.
55

Convergence simple []
Les rsultats positifs obtenus en envisageant d'autres modes de convergence ne font pas perdre sa
pertinence l'tude de la convergence simple.
Dans le cadre des fonctions continues, le thorme de Fejr permet d'affirmer que si la srie de
Fourier de f converge simplement, alors elle admet pour limite la fonction f. En revanche des
considrations d'analyse fonctionnelle permettent de prouver qu'il existe une fonction continue
dont la srie de Fourier diverge en au moins un point : prcisment il s'agit d'une application du
thorme de Banach-Steinhaus l'oprateur de convolution par la fonction noyau de Dirichlet. Il
est galement possible d'en donner des exemples explicites simples. C'est ainsi le cas de la
fonction 2-priodique dfinie par :

Les domaines de divergence possibles sont connus grce deux thormes complmentaires.
D'une part, selon un thorme de Kahane et Katznelson, pour tout ensemble de mesure de
Lebesgue nulle, on peut trouver une fonction continue dont la srie de Fourier diverge en
tout point de cet ensemble
[13]
.
D'autre part, selon le thorme de Carleson, la srie de Fourier d'une fonction continue
converge presque partout vers cette fonction.
Si on largit le cadre aux fonctions intgrables sur une priode,
le thorme de Kolmogorov assure qu'il existe une fonction intgrable dont la srie de
Fourier diverge en tout point,
en revanche le thorme de Lennart Carleson cit plus haut a t prouv dans le cadre des
fonctions L
2
et possde mme une extension aux espaces L
p
pour p>1
[14]
. Pour de telles
fonctions, la srie de Fourier de f converge presque partout.
Applications []
Calculs de sries []
L'application des thormes de Dirichlet et de Parseval, prcdemment noncs, permettent de
calculer la valeur exacte de la somme de sries numriques remarquables, parmi lesquelles :

56

(formule de Leibniz)

, (valeur de la fonction zta de Riemann en les entiers pairs).
[Drouler]
Calculs dtaills

quations diffrentielles et aux drives partielles []
Les sries trigonomtriques peuvent tre employes, comme les sries entires, pour rechercher
les solutions de certaines quations diffrentielles linaires.
La mthode de sparation des variables pour une quation aux drives partielles consiste en
chercher des solutions sous forme de produit de fonctions d'une seule variable. Lorsque cette
mthode s'applique, chacune de ces fonctions vrifie une quation diffrentielle linaire et des
conditions aux limites. Ainsi, pour le problme des cordes vibrantes :

La variable t est le temps, x est une coordonne d'espace comprise entre deux valeurs 0 et 1 qui
reprsentent les points d'attache de la corde. La fonction u donne la position de la corde tout
moment. La fonction f donne sa position initiale, v la distribution initiale des vitesses.
On peut trouver des fonctions satisfaisant (i) et (ii) qui sont de la forme a(x)b(t). Par
superposition, on trouve l'expression gnrale de la solution

o les coefficients a
n
et b
n
sont ceux qu'on obtient en dcomposant f et v en srie de Fourier.
57

Plus gnralement, la thorie de Sturm-Liouville permet de traiter les problmes de sparation de
variables de faon trs similaire en donnant l'existence d'une base hilbertienne jouant le mme
rle que la famille des fonctions trigonomtriques lmentaires.
Le problme de Dirichlet sur un disque est un autre exemple classique d'emploi des sries de
Fourier. Il consiste dterminer les fonctions harmoniques sur le disque (ouvert) ayant une
valeur limite fixe au bord. Physiquement, il s'interprte comme la recherche d'un profil de
temprature l'quilibre, les valeurs sur le bord du disque tant imposes. Si on suppose qu'il
s'agit du disque unit, en employant les coordonnes polaires, la fonction donnant le profil de
temprature impos est f(), suppose continue et priodique. Elle admet des coefficients de
Fourier a
n
(f) et b
n
(f). Alors la fonction suivante donne la solution sur le disque :

Le fait que la limite lorsque r tend vers 1 soit gale f, avec convergence uniforme, est une
application du procd de sommation d'Abel.
Ingalits fonctionnelles []
L'analyse de Fourier permet de donner des expressions nouvelles pour l'opration de drivation,
et d'en tirer des estimes intressantes.
Ainsi l'ingalit de Wirtinger s'applique une fonction f de classe , 2-priodique et de valeur
moyenne nulle. Elle compare les normes de f et de sa drive (normes de la convergence en
moyenne quadratique)
c'est--dire
Ce rsultat peut servir son tour tablir le thorme isoprimtrique : le cercle est la courbe
ferme enserrant un domaine connexe d'aire maximale pour une longueur donne.
Un autre exemple d'application est l'ingalit de Bernstein. Celle-ci s'applique une fonction de
la forme suivante :

avec des coefficients
k
complexes et des coefficients
k
rels (ce n'est donc pas ncessairement
un polynme trigonomtrique) et distincts. L'ingalit permet de comparer cette fois les bornes
suprieures de f et de sa drive :
58

La dmonstration de l'ingalit de Bernstein repose sur l'criture de f comme une combinaison
infinie de translates de f, l'aide d'une formule d'analyse de Fourier.
Extension du concept de srie de Fourier []
Extension aux distributions []
Les sries de Fourier se dfinissent par analogie pour les distributions. Une distribution D est par
dfinition une application linaire sur l'espace des fonctions. D est dite T-priodique lorsque sa
valeur sur une fonction test f et sur sa T-translate. Dans ce cas, il existe une distribution
support compact d telle que D est la somme de la srie suivante au sens des distributions :
.
Les coefficients de Fourier de D sont alors dfinis comme suit :
.
Ces coefficients ne dpendent pas du choix de d. Ils sont croissance lente , c'est--dire
domins par une expression polynomiale.
La srie de Fourier converge vers D au sens des distributions :
.
Rciproquement, si on considre une suite croissance lente, la srie trigonomtrique
correspondante converge au sens des distributions vers une distribution priodique. Un exemple
d'utilisation est le peigne de Dirac.
Espaces de Hilbert []
Les espaces de Hilbert sont les espaces vectoriels munis d'un produit scalaire et qui sont
complets pour la norme associe. L'espace des fonctions T-priodiques, de carr sommable,
identifies par la relation d'galit presque partout, possde une structure de ce type. Identit de
Parseval et thorme de Riesz-Fischer montrent que les fonctions trigonomtriques lmentaires
forment une base hilbertienne, et les coordonnes d'une fonction sont donnes par ses
coefficients de Fourier.
59

Tout espace de Hilbert sparable et de dimension infinie E est muni d'une telle base, et
l'application qui un lment de l'espace associe ses coefficients (encore appels "coefficients de
Fourier") est une isomtrie de E dans l'espace l
2
.
Il est possible d'envisager galement des espaces de Hilbert non sparables, ainsi il existe des
coefficients de Fourier-Bohr pour les fonctions presque priodiques. On ne pose alors plus de
conditions sur le rapport de frquences pour les fonctions trigonomtriques de rfrence.
Srie et transformation de Fourier []
La dcomposition en sries de Fourier est galement gnralise aux fonctions non priodiques
avec la thorie de la transforme de Fourier et la notion de densit spectrale. Pour une
prsentation lmentaire, voir Analyse spectrale.
Srie et transformation de Fourier sont relies par la formule sommatoire de Poisson.

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Par George L.

et lquation (4.5.1f) devient

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