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ANALYSE NUMERIQUE &

MODELISATION
Département Sciences et Techniques
M2- Filière Génie Civil

Norbert RENAULT
ANALYSE NUMERIQUE

I – Introduction : Modélisation d’un système


multiphasique

II– Discrétisation d’un problème bien posé :


Méthode des différences finies

III – Méthodes des éléments finis

IV – Problème non linéaire, Problème transitoire

V – Résolution d’une équation matricielle 2/33


ANALYSE NUMERIQUE
➢ 1 CM de 3h45 et 1 CM de 1h45 et 2 TD ➢ CM → TD
➢ 4 TP de 2h30 : projet « Treillis articulé » ou Initiation Scilab
➢ Généralement 1 CM + 1 TD / semaine
➢ Norbert Renault : CM + TD +TP
norbert.renault@u-cergy.fr

➢ MCC : Modalités de Contrôle de Connaissances : 70% DS + 30 %TP

Fournir des outils dédiés pour la résolution


Structure
informatique des phénomènes physiques
Thermique

Fluide
Modèle réel

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Source : technoscience
Modèle numérique Source : ONERA
MODELISATION
Passage incontournable dans l’étude d’un système réel
Automobile, aéronautique, acoustique, génie civil …
1 emploi ingénieur sur 3 concerné par le numérique
99 % de la physique sous la forme d’E.D.P.

« Outils » mathématiques actuels valables pour moins de 1 % des cas !!

Prérequis…

Physique : ?
Mathématiques :
Équations différentielles ordinaires
Techniques d’intégration standard Ingénieur : développer le bon sens et un
Opérations matricielles de base esprit critique (tout est à justifier)

Informatique : utilisation du langage C


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Du modèle physique au modèle
mathématique(1)
Principe des méthodes numériques
Objectif : fournir une solution approchée du comportement réel d’un système physique.
Le système réel est tridimensionnel, temporel, non linéaire bien souvent
Le rôle du modélisateur est de simplifier suffisamment le problème tout en conservant
l’essentiel de la physique à l’origine du phénomène étudié

Modèle Modèle Modèle Modèle


physique mathématique numérique informatique
(continu) (algébrique)

Écart entre solution Écart entre solution exacte Écart entre solution exacte
Sources = réelle et solution exacte + + du système discret et solution
du problème mathématique
d’erreurs du problème mathématique et solution du système discret informatique
Source : UTC
estime et contrôle et justifie
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Question : qu’est-ce qu’un bon modélisateur ? il annule les erreurs
MODELISATION

Modèle Modèle Modèle Modèle


physique mathématique numérique informatique
(continu) (algébrique)

Sources Passage 3D2D,1D Choix de l’algorithme Précision machine


= Temporel? + Choix de discrétisation + Capacité mémoire
d’erreurs Grand déplacement ou HPP Méthode de résolution (temps de calcul)
Loi de comportement
Couplage?

•Observation du u u  k11 k12 k13   u1   f1 


L(u , , ...)  f  0
k    
phénomène x t
 21 k22 k23  u2    f 2 
•Définition des Conditions auxlimites
 k31 k32 k33  u3   f3 
objectifs et initiales

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Modèle physique Modèle mathématique Modèle discret Modèle informatique
Source : UTC
MODELISATION
Tout part de la conservation…
Équation de conversation de masse :

Équation de conservation
de la quantité de mouvement

Équation de conservation de l’énergie

Loi de comportement :
Mécanique des solides :
Force et Déplacement (MMC)  Solide de Hooke, Eq. Navier
Mécanique des fluides :
Pression et Vitesse (Méca Flu)  Fluide Newtonien, Eq. N-S
Thermique : Couplage
Température et Flux thermique-Entropie  Flux de Fourier, Eq Chaleur
Mais aussi Chimique, Electrique, Magnétique
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Viscoélasticité, plasticité, endommagement, grand déplacement
MODELISATION
Hypothèses simplificatrices…
• Choix du repère global : Objectif :
– Cartésien, Cylindrique, Sphérique Une équation par
– Choix des inconnues pertinentes inconnues
• Hypothèses Géométriques : +
– Problèmes 3D → 2D → 1D Condition Limites pour
• Thermique : température moyenne chaque inconnue
• Mécanique : contrainte (+
plane/déformation plane Condition initiale si
– Symétrie plan ou axisymétrie régime transitoire)
• D’intérêt :
– Problème stationnaire
– Problème transitoire
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MODELISATION
Un exemple simple : Barreau métallique chauffé à l’extrémité et refroidi à
l’ambiante pour le reste de sa surface : détermination de la température le
long du barreau
Mise en équation
Discrétisation
ey Résolution

Problème réel 3D mathématique à simplifier :


ez ex

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MISE EN EQUATION
Cadre d’intérêt : on veut une température le long du barreau

la température moyenne sur la section du barreau

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MISE EN EQUATION

CL de convection

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MISE EN EQUATION
Cadre d’intérêt : on veut une température le long du barreau
Hypothèse à appliquer au modèle 3D :
- Le phénomène de convection est faible par rapport au phénomène de conduction

Traitement des Conditions Limites : intégration sur la section du barreau

SUITE : passage du modèle mathématique au modèle algébrique


u u  k11 k12 k13   u1   f1 
L(u , , ...)  f  0
k    
x t
 21 k22 k23  u2    f 2 
Conditions auxlimites
 k31 k32 k33  u3   f3 
et initiales
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DISCRETISATION : Méthode des
différences finies

Objectif : transformer une équation « continue » valable sur un domaine continu en un système à N
équations pour N inconnues associées à un domaine discret appelé maillage
Méthode : écrire sous forme discrète (i-1, i, i+1 …) tous les termes de dérivées
présents dans l’équation d’équilibre appliquée en i ainsi que dans les C.L.

Nécessité : exprimer les termes dérivées en fonction


des valeurs au points de discrétisation 13/33
DISCRETISATION : Méthode des
différences finies
Utilisation des développements limités :

(1)+(2)
Décentré droit

Décentré gauche

Centré

représentatif de l’ordre de tous les termes tronqués

Règle d’or : Utiliser le plus possible


d’approximation d’ordre deux
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DISCRETISATION : Méthode des
différences finies
Construction du système global (1ere méthode) : +rapide, - précis

Erreur du 1er ordre


N nœuds, N inconnues,
N équations discrètes

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DISCRETISATION : Méthode des
différences finies
Construction du système global (2nde méthode) :

D’où

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DISCRETISATION : Méthode des
différences finies

Température
Flux de chaleur

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RESOLUTION : Méthode des
différences finies
N=4 N=6 N=8

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CONCLUSION : Méthode des
Pour résumer :différences finies
Réfléchir aux phénomènes en jeu,
Etablir les équations d’état du système (une par inconnue)
Etablir les conditions limites
Faire des hypothèses simplificatrices selon l’intérêt
Différences Finies :
Mailler
Discrétiser les équations avec les approximations des dérivées du second ordre de préférence
Construire le système global
Résoudre
Post-Traitement (à partir de l’inconnue, tracer les valeurs d’intérêt
Avantages Inconvénients
Simplicité de mise en œuvre Domaine de calcul simple (maillage
Efficacité régulier)
Possibilité de construire des Transformation géométrique possible,
approximations d'ordre élevé mais plus complexe
Traitement des conditions aux limites
FEM difficile si l’on veut un précision forte
sur les flux ou l’on impose la
Méthode adapté pour les problèmes
température
complexe, a géométrie complexe, Devient complexe dans des études 19/33plus
multiphysique poussée
Méthode des éléments finis
Une autre façon de voir un problème complexe

Différences finies (rappels) Éléments finis

•Équation d’équilibre + C. aux L. = Forme FORTE

•Obtention forme faible intégrale

•Générer le maillage du domaine •Maillage


•Nœuds équidistants •Nœuds
•Éléments (connectivité)
•Obtention de l’équation discrète •Discrétisation de la forme
•Formules « toutes faites » intégrale sur chaque élément
•Idem pour les C. aux L. (matrice et vecteur élémentaires)
•Construction du système = Assemblage
•Résolution du système

•Post-traitement
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Méthode des éléments finis
Quel modèle Peut-on améliorer
mathématique utiliser ? le modèle
numérique
Quel modèle
numérique faut-il
lui associer?
Quelle est l’erreur Que cherche t-on et
d’approximation avoir quelle précision?
commise
Faut-il changer le
modèle mathématique

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Méthode des éléments finis

Définition du maillage :Les nœuds, les éléments, les degrés de libertés


D : dimension du problème (1,2 ou 3)
Nb_noeud : nombre de nœuds dans la structure (numérotation
globale)
Nb_elem : nombre d’éléments dans la structure (numérotation
globale)
Ne : nombre de nœuds sur l’élément
Nb_ddl : nombre d’inconnues sur un nœud
Matrices utiles :
- Matrice de localisation (dimension Nb_noeud x D)
- Matrice de connectivité (Nb_elem x Ne) 22/33
- Matrice de rigidité (matrice carrée de dimension Ne* Nb_ddl)
Méthode des éléments finis
Matrice de localisation : contient les coordonnées de chaque noeud

N° ligne =
N° global du nœud

Matrice de connectivité : contient les


numéro (numérotation globale) des nœuds
que constitue chaque élément
ey
N° ligne =
ex
N° élément n
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Méthode des éléments finis
Matrice de rigidité : lien entre les sollicitations sur l’élément et les
inconnues aux nœuds

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Méthode des éléments finis

Physique Inconnues Sollicitation


Mécanique Déplacement Force
Mécanique Rotation Moment
Thermique Température Flux de chaleur
Electricité Potentiel Intensité
Hydraulique Charge Débit
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hydraulique
Méthode des éléments finis
Détermination de la matrice de rigidité : Formes forte et faible

Particularité de la méthode des éléments finis (MEF) :


Discrétiser, non pas la relation d’équilibre, mais une forme
« affaiblie » de cette équation.

Vocabulaire : cette forme est appelée sous des noms divers:


 Forme faible
 Forme intégrale
 Forme variationnelle …

Motivation : affaiblir pour réduire certaines contraintes mathématiques (discontinuités


…) empêchant l'utilisation d'outils classiques pour sa résolution.

Conséquence : la solution d’une forme faible correspond à une solution approchée ou


« faible » en termes de continuité. 26/33
Méthode des éléments finis
Méthode générale :

1. Détermination du résidu du problème

2. Pondération du résidu par une fonction-test

3. Intégration sur le domaine

4. Intégration par parties

5. Introduction des conditions aux limites

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Méthode des éléments finis
Un exemple simple : Barreau métallique chauffé à l’extrémité et refroidi à
flux constant sur sa partie latérale : détermination de la température le long
du barreau
Mise en équation
Discrétisation
Résolution

Le résidu est simplement une fonctionnelle des inconnues nulle sur le domaine
d’étude

La formulation faible est définie par l’intégration du résidu pondéré par une
fonction test sur le domaine d’étude (l’intégration sur la section a déjà été
effectué :

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Méthode des éléments finis
Intégration par partie :

Avantages :
1. Réduction de l’ordre maximum
des dérivées présentes
2. Introduction « naturelle » des
conditions aux limites

Maillage avec un seul élément fini à deux noeuds : 29/33


Méthode des éléments finis
Détermination des fonctions de forme et la matrice de rigidité:
 N1  0   1  N 2  0   0
Application : pour un élément fini à deux nœuds  et 
 N1  L   0  N 2  L   1

On peut évaluer :

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Méthode des éléments finis
Détermination de la matrice de rigidité:

D’autre part :

31/33
Méthode des éléments finis
D’autre part :

+CL

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Méthode des éléments finis
Pour résumer …
• Mailler le domaine, Numéroter et construire les matrices de localisation et
de connectivité.
• Déterminer les matrices de rigidité de l’élément choisi dans le repère local
Si connu Si non connu
Obtention de la forme faible :
En pondérant par une fonction-test
• Changement de base dans le quelconque
repère global En intégrant par parties avec les
conditions aux limites
• Assemblage de la matrice
de rigidité globale de la structure ainsi Approximation des variables et des
dérivées au sens éléments finis
que le vecteur sollicitation Calcul des fonctions d’approximations
• Résoudre le système
Discrétisation de la forme intégrale et
• Post-traiter : calcul des matrices et vecteurs
– Tracer la solution
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– Calculer les variables dérivées : flux (thermique), contrainte (méca) …

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