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Chap.

/I- LES MOUVEMENTS DE LA PENSEE


1) La notion de vérité
Aperçu général
La question de la vérité fait la préoccupation des hommes de toutes catégories Un accent particulier est mis sur
l’activité du savant, de l’enquêteur, du magistrat… qui font de cette préoccupation leur métier.
Objectif général : montrer la relativité de la connaissance et de la vérité
Objectif spécifique : comprendre que toute connaissance n’atteint pas vérité et que toute vérité est une
connaissance prouvée.
Retenons : la notion de vérité est intimement liée à celle de la connaissance. Par définition, la connaissance
est un mouvement de l’esprit qui va de l’ignorance au savoir. Pour que cette connaissance soit possible il
faut que s’établisse la relation entre un objet, un phénomène ou une chose à connaître et un sujet qui doit
connaître. Hormis cette relation il n’ya point de connaissance. D’où les principes fondamentaux de toute
connaissance qui sont :
- L’objet à connaître : ce qui doit être connu.
- Le sujet de connaissance : L’homme.
L’objet et le sujet ne sont pas liés par de simples relations de voisinage ou de juxtaposition, mais par des
rapports d’interactions qui révèlent que l’objet provoque la curiosité du sujet qui, à son tour, cherche à
apaiser cette même curiosité. D’où la possibilité d’une connaissance. Mais, Si toute vérité est une
connaissance, cela ne signifie pas que toute connaissance est vérité. Preuves en soit les illusions produites
en nous par le biais de nos organes de sens ou certains faits de nos imaginations. D’où les moyens
d’atteindre à une connaissance : Les chemins inaugurant la notion de vérité peuvent êtres ceux-ci :
Les sens : fondés sur l’apparence = vérité empirique.
Le cœur : fondé sur la passion ou sentiment = vérité métaphysique.
La raison : fondée sur les lois objectives = vérité scientifique.
I – DEFINITION(s) 
Dans la vie courante nous appelons «vérité» toute idée tout fait qui n’est pas inventé mais qui correspond à
une réalité vécue. Est vérité tout ce qui est conforme à la réalité. Selon Spinoza (1632-1677) : «La vérité est
l’adéquation de la chose et de l’intelligence…» Elle est le reflet des lois de l’univers matériel dans la pensée.
LES CRITERES DE LA VERITE 
La pratique est le critère de toute vérité. C’est par elle que l’homme prouve la validité ou la fausseté des
opinions. Selon Lénine : «De l’intuition vivante (observation des faits) à la pensée abstraite (hypothèse sur le
fait vécu), de celle-ci à la pratique (vérification du fait), tel est le chemin dialectique de la vérité.»
QUELQUES FORMES de VERITE 
 Le postulat : désigne des vérités non démontrées et dont l’admission est nécessaire pour continuer une
recherche, une démonstration. Exemple le postulat euclidien « La ligne droite est le plus court chemin d’un
point à un autre » ; Dieu existe ! (Nécessairement pour donner une sens à la vie humaine.)
Les théorèmes : désignent une proposition mathématique qui peut être démontrée de manière logique.
Les axiomes : désignent des vérités perçues à partir du raisonnement déductif qui ne nécessite pas le besoin
d’êtres prouvées, exemple le syllogisme d’Aristote :
-Tous les H sont mortels
-Or, S est un H
-Donc, S est mortel
2- ETUDE DE QUELQUES CONCEPTIONS DE LA VERITE 
Métaphysiques : Par métaphysique, on entend les idées pures qui sont en nous, c’est-à-dire l’ensemble des
formes de nos représentations comme Dieu, la mort, l’au-delà…, tout ce qui échappe au témoignage de nos
organes de sens. Les vérités qui en découlent sont ainsi appelées parce fondées sur notre entendement.
Selon le métaphysicien Platon : la connaissance est une «réminiscence.»
Empiriques : Par empirique l’on désigne on désigne le monde des phénomènes sensibles, comme quand
nous parlons « d’horizon », du « vent »… C’est le domaine de l’ensemble des objets et des choses
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observables sans l’aide, aucunement, de la pensée. Selon les empiristes, les objets et les phénomènes
naturels sont tels qu’ils se présentent à notre sensation. Bogdanov soutenait : «Il n’ya pas de vérité brute
dans le champ de la connaissance; hormis les limites de ce champ, il n’ya pas de vérité du tout» Ainsi, la
vérité est liée à l’expérience sensible. “Exemple le soleil se déplace du nord au sud”
Rationnelle (Scientiste) : Pour cette tendance, la vérité est le résultat d’une analyse méthodique et
profonde, à l’aide de notre raison, au-delà de l’aspect immédiat des données sensibles. Car la raison
pénètre là où la sensation n’a pas accès.
-S’écartant des limites des métaphysiciens, ils affirment que l’idée ne saurait être la cause des objets et des
phénomènes concrets.
-Contre l’insuffisance des empiristes ils attestent que le réel est mouvant, changeant et que, par
conséquent, la connaissance ne réside pas dans l’uniformité et l’inertie mais dans la variété et la mouvance .
En un mot, ils soutiennent la variété et la dialectique des phénomènes naturels.
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CHAP/II- : LA LOGIQUE
Bref rappel historique
L’activité humaine, à la différence de l’activité animale est organisée et consciente.
D’où, pour être efficace, elle suppose une réflexion préalable épousant effectivement tous les contours du
réel. Car, la société, par l’intermédiaire de la morale, de la religion, de l’éducation nous inculque un certain
nombre d’idées que nous n’avons pas vérifiée et, au contacte de l’expérience nous nous rendons compte de
la naïveté des notions apprises.
Dès lors, nous sommes amenés à nous demander comment nous jugeons. Ce qui fît dire à Descartes « Mon
cerveau est rempli de notions inexactes…»constatant, à cet effet, l’inadéquation entre des notions apprises
durant ses études et ce que lui offre la vie réelle. Alors commence la logique.
Ainsi, dans la vie quotidienne, nous avons besoin d’une juste compréhension du monde, c’est-à-dire que
nous avons besoin d’opinions, de conceptions générales du monde, non pas pour rester observateurs passifs
des événements, mais pour avoir prise sur eux. Nous avons donc, recours à la logique plus souvent que nous
ne le croyons nous-mêmes. Dès lors, quiconque croît à l’efficacité et à la rigueur de la démarche
intellectuelle pour atteindre la connaissance  doit tenir à l’effort de la pensée logique permettant d’aboutir
au savoir. Elle est partout où les hommes existent, travaillent ou cherchent…
Ce pendant, c’est en Grèce antique que la logique a pris conscience d’elle-même comme forme et moyen de
connaissance convaincante. Aristote est l’inventeur de cette logique dite formelle qui donne les règles du
raisonnement indépendamment du contenu de la matière sur laquelle elle s’applique. Le type fondamental
du raisonnement formel est le syllogisme aristotélicien. La Logique d’Aristote est un admirable de la pensée
pour établir un lien harmonieux entre le concept et le jugement, le jugement et le raisonnement.
EVOLUTION DE LA LOGIQUE
Très tôt la logique d’Aristote est apparue caduque et peu utile à la Science, par son caractère mécanique
qui fait d’elle une doctrine trop rigide et trop subtile.
Depuis, elle a connue plusieurs formes d’évolution, presque, et de manière différente, tous les grands
penseurs en n’ont parlé. Par exemple, Leibniz, le mathématicien Anglais Georges Boole, proposèrent une
nouvelle Logique appelée “Logique mathématique” ou logistique, calquée sur le modèle algébrique en
introduisant des règles combinatoires de même type que les règles de calcul permettant de tirer, de façon
certaine et dans les cas les plus généraux, à partir de propositions initiales, toutes les conséquences
formellement nécessaires.
Aussi, il en est de même pour l’école de Vienne qui a proposé de remplacer le syllogisme par un symbolisme
mathématique, qui devait s’occuper de la syntaxe du langage scientifique. Il fallait, pour cette logique,
débarrasser le langage scientifique des ambiguïtés du langage usuel, mais facilement assimilable pour tous.
La logique, en introduisant la notion d’indéterminée, ouvre la voie à la logique dialectique. Cette nouvelle
logique exige la conformité de la pensée au réel, en tenant compte du fait que le réel est mouvant, en

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perpétuel devenir, et que la pensée doit être aussi mouvante. Tel est le principe cardinal de la logique
dialectique.  

I– DEFINITION(s) 
La logique est l’étude de la structure de notre pensée (conception-jugement-raisonnement.)
Du grec : logikê = raison; logos = étude.
Pour Stuart Mill, la logique est la «Science de la preuve » ; pour Ricket, «La logique est la science de
l’entendement» C’est-à-dire le stade de l’abstraction dans le processus de la connaissance.
Elle est un outil intellectuel, une technique instrumentale permettant d’effectuer des opérations
mentales.  
– OBJET 
L’objet de la logique est la pensée, c’est-à-dire le processus de quatre opérations de notre esprit : concevoir-
juger-raisonner-ordonner. La logique est ainsi l’étude des faits mentaux les plus élaborés et les plus élevés
sur le plan de l’esprit, de manière sélective et appréciative. Elle est la recherche, pour l’esprit, des conditions
permettant de découvrir la vérité.
ETUDE de QUELQUES NOTIONS FONDAMENTALES 
Le Concept (Concevoir) : désigne la simple vue que nous avons des choses (de manière générale et globale)
qui se présentent à notre esprit, comme nous nous représentons le soleil, l’arbre, sans en former aucun
jugement exprès. La forme par laquelle nous nous représentons ces choses s’appelle idée.
Retenons : vocabulaire technique de la Philosophie, le mot concept désigne l’idée la plus élevée, la plus
vague sur le plan mental. Exemple, le concept «HOMME.»
Le concept est dit «terme» lorsqu’il est exprimé verbalement pour désigner un fait, une idée. Il n’est pas
davantage à confondre avec le mot «idée» qui est plutôt usité en Psychologie pour désigner un fait, un Etat
de conscience comme la colère ou la joie… Le mot concept ne peut ni être confondu avec celui de « notion»
qui est surtout employée dans les sciences pour désigner la connaissance en général. Exemple, ne dira pas
avoir des concepts de Physique, de Chimie… Mais des notions de…
CARACTERISTIQUES D’UN CONCEPT 
Le concept est une idée générale : le général, c’est ce qui convient à un nombre indéterminé d’individus : le
concept «Homme» s’applique à tous les êtres humains de manière générale. Il fait abstraction de la
couleur, de la taille, de la forme pour ne retenir que ce qui caractérise la totalité des hommes. A la
généralisation, correspond son extension
Le concept est caractérisé par son extension : le concept «homme» s’étend ou convient au chinois, au
gabonais, au français, à l’américain…, à tous ceux qui présentent les mêmes caractéristiques naturels
communs dont la position débout.
NB : pour déterminer l’extension d’un concept on procède par analyse ou l’énumération des éléments
auxquels le concept s’applique.
Le concept est caractérisé par sa compréhension : on entend par le concept «homme», l’être doué de
raison, conscient capable de penser, ayant la position débout… En suite viennent les qualités particulières
ou singulières (la couleur, la taille…) La compréhension d’un concept renvoi à des principes et des qualités
communs aux éléments désignés par ce concept.
Nb : pour déterminer la compréhension d’un concept on procède par synthèse ou la reconnaissance des
qualités communes chez tous les éléments désignés par ce concept.
RAPPORTS ENTRE LA COMPREHENSION ET L’EXTENSION D’UN CONCEPT
Elles entretiennent des rapports de sens inverse, c’est-à-dire plus la compréhension est grande plus
l’extension est petite et inversement.
Exemple, le concept «ÊTRE» a une extension maxima, par ce que désignant à la fois tous les êtres animés et
inanimés, et une compréhension minima par ce que tous ces êtres ont seulement en commun l’existence.

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Considérons d’un autre coté le concept Paul, il a une extension minima par ce que ne désignant qu’un seul
individu ; et une compréhension maxima, par ce que Paul est un vertébré un être humain, un homme.
NB : du point de vue de l’extension d’un concept, on distingue l’idée générale de l’idée particulière.
L’idée générale : désigne le concept pris dans toute son extension Exemple : Tous les hommes…
L’idée particulière : désigne le concept pris (seulement) dans une partie de son extension : quelques
hommes.
Du point de vue de la compréhension d’un concept, on distingue le concept simple et le concept complexe.
Le concept simple : est le concept dont la compréhension est pauvre, comme le concept « être vivant ».
Car, tous les êtres, ainsi qualifiés, n’ont en commun que la vie.
Le concept complexe : est le concept dont la compréhension est riche, comme le concept «  Mamady »,
c’est-à-dire que celui-ci peut être connu sous diverses considérations : vertébré,  noir, intelligent…
D’après la compréhension d’un concept, on distingue l’espèce, le genre et la différence spécifique. Toute
définition du concept doit donner l’espèce, le genre, et la différence spécifique

Exemple : l’homme est un animal raisonnable

Espèce Genre Spécifique


Au moyen âge, une bonne définition du concept devait donner l’espèce, le genre, la différence spécifique, le
propre et l’accident
Exemple, l’homme, est un animal, doué de raison, et de parole et, qui, à cet instant, écrit  
Espèce Genre Spécifique Propre Accident
De deux concepts contenus l’un dans l’autre en extension, le concept qui a l’extension la plus grande
s’appelle genre : qui contient les caractères communs à plusieurs espèces. La plus petite s’appelle espèce :
qui contient les caractères du genre plus les siens propres.
Suivant le degré de généralisation un genre est dit prochain, éloigné, suprême

Exemple : Être (genre suprême)


Vertébré (genre éloigné)
Mammifère (genre prochain)
Chien (concept simple)
Par rapport au terme « chien », mammifère est le genre prochain ; vertébré est le genre éloigné ; l’être est le
genre suprême. La différence spécifique concerne les caractères qui distinguent une espèce d’une autre.
Conclusion :
Le concept à lui-même est une pure vision de l’esprit, il est généralisation, globalisation, indécis,
indéterminé et abstractif. Quelque soit le concept (Dieu. Homme. Soleil…) il est une entité isolée s’il n’est
pas lier à un ou plusieurs autres comme «créateur» ; «transformateur» ; éclairer, pour affirmer que : Dieu
est le créateur; l’homme transforme la nature; le soleil éclaire le monde. Les caractères d’unité, de
permanence, d’universalité, propres à un concept, sont une pure création de notre esprit, un artifice
intellectuel. Car les choses et les phénomènes n’existent jamais isolement, mais, participent, des unes aux
autres : «L’unité exclusive de toute pluralité n’existe pas dans la nature.»(Aristote) Contre la Philosophie
transcendantale de Platon Aristote et tous les métaphysiciens matérialistes opposent celle de l’immanence.
D’où la participation intime et inséparable des idées, les une des autres. D’où le jugement.
Juger : désigne l’action de notre esprit, par laquelle , joignant ensemble diverses idées, on affirme de l’une
qu’elle est de l’autre ou on nie de l’une qu’elle n’est pas l’autre ; comme joignant l’idée de terre et l’idée de
rond, on affirme de la terre qu’elle est ronde ou nions de la terre qu’elle n’est pas ronde.
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LE JUGEMENT LOGIQUE
Juger : c’est établir un rapport affirmatif ou négatif ; un rapport de complémentarité ou de privation entre
deux ou plusieurs idées, faits, objets… Exemple, la vie est belle ! Il pleut et le temps est orageux ! Etablir
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un rapport entre des idées, des faits… c’est formuler un jugement. Comme le concept, le jugement logique
est un acte mental, un aperçu conscient mais non encore exprimé. Lorsque ce jugement est exprimé il est
dit «Proposition» parce que l’expression verbale d’un jugement. La proposition est au jugement ce qu’est le
terme au concept. La proposition exprimant le jugement est compose de : sujet, copule, prédicat ou
attribut.

Exemple : le tableau est noir


Sujet Copule Prédicat ou attribut
-Le sujet : est ce qui qualifie ou est qualifié ;
-La copule : permet de lier le sujet à son qualificatif (ordinairement elle est le verbe être) et consiste à
affirmer ou à nier le prédicat d’un sujet
-Le prédicat : est un vocabulaire logique qui signifie ce qui est Exemple : la classe est propre (affirmation) ;
la classe n’est pas propre (négation.) Ces jugements sont dits jugements prédicatifs ou attributifs. 
Exemple, le tableau est noir (affirmatif); le tableau n’est pas noir (négatif).
Mais, le jugement n’exprime pas toujours l’attribution.
Les jugements de relation : on y distingue trois formes 
-Les relations de valeur : 10˃5
-Les relations de position : mon école est entre le marché et la mosquée(le verbe être n’exprime pas, ici,
l’attribution, mais la position d’un lieu à un autre.)
-Les relations de parenté : mon cousin est le fils de mon oncle(le verbe être exprime, ici, le rapport de
parenté entre des individus)
Les jugements de valeurs ou d’appréciation 
Ils sont subjectifs dans l’estimation ou appréciation. Ils dépendent des points de vue individuels et
n’échappent pas à la contradiction. Exemple : mieux vaut mourir que souffrir ( ?)
Les jugements de réalité : ces jugements se bornent à énoncer des choses telles qu’elles se présentent ; ils
affirment une liaison entre deux propositions par l’affirmative : il est en classe ou dehors (rapport
d’exclusion) ; ils affirment aussi cette liaison par la coordination : il mange et boit. L’eau coule ; la terre
tourne sont des jugements de réalité. Nb, tous les jugements scientifiques sont des jugements de réalité.
Les jugements d’existence : ils sont objectifs, ils expriment une prise de conscience réflexive sur soi-même,
comme c’est le cas chez Descartes : je pense, donc, je suis. Ils expriment aussi cette conscience soit sur un
objet extérieur donné, il manifeste l’idée d’une existence concrète : il ya des élèves en classe ; il était en
colère. Dans ces jugements la copule (est) n’exprime pas une action mais un état, elle n’exprime pas
davantage une attribution.
Les jugements catégoriques : ce sont des jugements qui excluent, par leurs affirmations ou leurs négations,
toutes conditions. Ils rejettent la conjonction copulative (et) pour s’en tenir à la conjonction alternative(ou.)
Ils se manifestent par l’impératif : viens… Fais ton devoir… Ils n’admettent pas en même temps oui et non,
mais, oui ou non. Tous les jugements attributifs sont aussi des jugements catégoriques : le ciel est bleu,
l’eau coule. Dans ces jugements, l’action ne dépend d’aucune condition pour se réaliser.
Les jugements hypothétiques : dans ces jugements l’assertion suppose une condition (préalable) pour se
confirmer dans la réalité : si tu veux réussir il faut travailler ; s’il pleut je n’irai pas en ville… Dans cette
forme de jugement on affirme une liaison entre deux propositions dont l’une dépend (si tu veux réussir) de
l’autre (il faut travailler).
Les jugements analytiques : dans ces jugements, l’attribut fait partie de la compréhension du sujet.
Exemple, le capitaliste est exploiteur ; l’eau est froide… Ces jugements sont à la recherche, en
compréhension, des conditions d’un phénomène.

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Les jugements synthétiques : dans ces jugements, l’attribut apporte quelque chose à la compréhension du
sujet, comme conséquence d’une analyse : les héros sont des âmes immortelles, le plus court chemin, d’un
point à un autre, est la ligne droite.
Les jugements apodictiques : ce sont des jugements dont leurs contraires est impensable : 2+2=4. Ils sont
des jugements de nécessité ; ils sont affirmés ou niés à titre de vérité de droit. Ils expriment un fait réel,
mais, aussi, un fait nécessaire.
Les jugements assertoriques : ce sont des jugements affirmés ou niés à titre de vérité de fait circonstanciel.
Ils sont vrais, mais peuvent êtres autrement, c’est-à-dire que leurs contraires est possible. Exemple l’école
est près du marché ; mais elle peut être ailleurs.
Les jugements problématiques : ces jugements présentent des problèmes de certitude et de conviction
dans leurs affirmations ou leurs négations : peut être que l’univers est limité.  
Les jugements disjonctifs : ces jugements affirment une liaison entre deux propositions par l’alternative : il
est en classe ou dehors (rapport d’exclusion), ils affirment aussi cette liaison par la coordination : il mange
et boit.
Conclusion : le jugement est une étape cognitive vers le raisonnement. Pour éviter l’erreur, le jugement
logique exige la compréhension approfondie, claire et distincte de la nature des phénomènes et des objets à
lier ensemble. L’art de juger requiert certaines aptitudes, des règles et principes que sont l’impartialité, la
compétence observatrice, analytique et synthétique. En ce sens, il devient une voie sûre qui mène au
raisonnement logique.
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LE RAISONNEMENT LOGIQUE
Raisonner : désigne l’action de notre esprit, par laquelle, il forme un jugement de plusieurs autres ; comme
ayant jugé que la véritable bonté doit être rapporté à Dieu et que la bonté des hommes ne lui était pas
rapporter, on conclut que la bonté des hommes n’est pas une véritable bonté.
Retenons : Le raisonnement logique  est un système de jugements ; c’est une opération de l’esprit par
laquelle on se fonde sur des connaissances données pour tirer des connaissances nouvelles. C’est un acte
mental, tirant de certains jugements donnés, de nouveaux jugements considérés comme conclusion.
Exemple, il ya partout en ville des poteaux allumés, donc, la ville est électrifiée. Le jugement est une
opération discursive de la pensée orientée vers une conclusion. Raisonner, c’est inférer, c’est-à-dire
conclure.
LES DEDUCTIONS IMMEDIATES ET IMMEDIATES
Tandis que le raisonnement scientifique part des faits concrets, La logique classique ne prend en compte
que les déductions immédiates et médiates.
Les déductions immédiates : Ce sont des raisonnements où l’on déduit la conclusion à partir d’une seule
prémisse. Une déduction immédiate comprend 2 propositions ou jugements de nature attributive, dans
lesquels, la prémisse une fois posée, la conclusion en découle nécessairement.
Exemple, tous les africains sont des noirs, donc, quelques noirs sont africains. (le concept noir, ayant la plus
grande extension que le concept africain, comprend le noir américain, hindou…) Ce raisonnement comprend
essentiellement le rapport du singulier au général, de l’espèce au genre. Il est dit immédiat par ce qu’il
n’accepte aucune proposition intermédiaire entre les deux prémisses et la conclusion. La déduction
immédiate comprend, à son tour deux formes : l’opposition et la conversion.
OPPOSITION :
Deux propositions sont dites opposées quand elles ne diffèrent que par la forme, c’est-à-dire par la quantité
et par la qualité.
La quantité d’une proposition : est la propriété qui fait qu’elle est universelle ou particulière.
- Universelle : lorsque le prédicat est affirmé ou nié de la totalité de l’extension du sujet. Exemple, tous les
hommes sont raisonnables. Le prédicat raisonnable est affirmé de tout ce qui répond au nom d’homme ;

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aucun animal sauvage n’est raisonnable. Le prédicat raisonnable est nié de la totalité de tout ce qui répond
au nom d’animal.
-Particulière : Lorsque la proposition est affirmée ou niée seulement d’une partie de l’extension du sujet.
Exemple, certains travailleurs sont honnêtes. Le prédicat honnête est affirmé seulement dans une partie de
l’extension du sujet travailleur ; quelques animaux ne sont pas dociles. Le prédicat docile est nié seulement
d’une partie du sujet animal.
La qualité d’une proposition : c’est la propriété qui fait qu’elle est affirmative ou négative. Affirmer : c’est
poser le rapport entre le sujet et le prédicat comme vrai, (la terre tourne.) Nier : c’est poser le rapport entre
le sujet et le prédicat comme faux (le soleil ne brille pas.)
Nb : on distingue généralement quatre cas d’oppositions 
1) Les propositions contradictoires :
Deux propositions sont dites «contradictoires», quand elles différent par la quantité et la qualité. Leur loi
est qu’elles ne peuvent ni êtres vraies ni fausses en même temps. Si l’une est vraie, l’autre est
nécessairement fausse, (tous les hommes sont intelligents - certains hommes ne travaillent pas) : Lorsque
l’une est universelle affirmative, l’autre est nécessairement particulière négative.
2) Les propositions contraires : deux propositions sont dites «contraires» lorsque étant toutes deux
universelles, elles diffèrent par la qualité, c’est-à-dire quand l’une est universelle affirmative, l’autre est
universelle négative.
Exemples, tous les hommes sont mortels (vraie); aucun homme n’est mortel (faux).
Leur loi est qu’elles ne peuvent jamais êtres vraies en même temps. Mais, elles peuvent êtres fausses en
même temps. Exemples, tous les hommes sont cruels (faux); aucun homme n’éprouve de la pitié (faux).
Cependant, quand l’une est vraie, l’autre est fausse. Elles sont appelées contraires par ce que la vérité de
l’une entraine la fausseté de l’autre ; mais la fausseté de l’une ne peut entrainer la véracité de l’autre.
3) Les propositions subcontraires : deux propositions sont dites « subordonnées contraires » lorsque,
toutes deux particulières, elles diffèrent par la qualité, c’est-à-dire quand l’une est affirmative, l’autre est
négative. Exemples, certains hommes sont bons ; certains hommes ne sont pas bons. Leur loi est qu’elles ne
peuvent êtres vraies en même temps.
4) Les propositions subalternes : deux propositions sont dites « subalternes » lorsqu’ayant la même
qualité, elles diffèrent par la quantité. Exemples, toutes les classes sont sales ; certaines classes sont sales.
Dans les propositions subalternes, les universelles contiennent toujours les particulières. L’opposition
existe, seulement, par la quantité. Leur loi est qu’elles peuvent êtres vraies en même temps ; mais lorsque
l’universelle est fausse, la particulière peut être vraie ou fausse selon les cas. Le rapport d’une proposition
avec les trois autres peut être représenté à l’aide d u carré logique.

LA CONVERSION
Est une opération logique qui consiste à faire du sujet de la première proposition le prédicat de la seconde
et du prédicat de la première le sujet de la deuxième sans pour autant que cette première change de sens.
Exemples : Aucun homme n’est éléphant;
Aucun éléphant n’est homme.
LES DEDUCTIONS MEDIATES
Ce sont des modes de raisonnement qui font appel à des intermédiaires pour parvenir à leur conclusion. La
déduction médiate par excellence est le syllogisme : deux propositions, appelées prémisses, étant posées,
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on y tire une troisième appelée conclusion. Le Syllogisme est un mode de raisonnement qui comprend
nécessairement trois termes(le grand terme, le moyen terme, le petit terme) à l’aide desquels il se construit.
Le raisonnement médiat comprend trois propositions dont les deux premières sont appelées prémisses et
la troisième et la dernière est appelée conclusion.
Exemple :
Tous les hommes se nourrissent (prémisse majeure)
Or, LANCINE est un homme ;(prémisse mineure)
Donc, LANCINE se nourri. (Conclusion)
NB : 1) le grand terme (celui qui a la plus grande extension) est prédicat dans la prémisse majeure et dans
la conclusion
Le moyen terme (qui a l’extension moyenne) est sujet dans la prémisse majeure et prédicat dans la
prémisse mineure.
Le petit terme (qui a l’extension la plus petite) est sujet dans la prémisse majeure et dans la conclusion.
Ordonner : désigne l’action de notre esprit, par laquelle ayant un même sujet ; comme sur le corps humain,
diverses idées, divers jugements et divers raisonnements, on les dispose en la manière la plus propre pour
faire mieux connaître ce sujet. C’est-elle la méthode. « Diviser mes difficultés en autant de parcelles qu’il se
pourrait, et qui serait requis pour les mieux résoudre »- « Il n’est pas assez d’avoir l’esprit bon, le principal
est de l’appliquer bien… (Descartes)
III – LES METHODES DE LA LOGIQUE 
L’induction : est un mode de raisonnement qui consiste à faire partager les caractères d’un individu à tout
le groupe. Cette méthode part du particulier au général. Exemple, puisque Mamady est un bon hospitalier,
donc, tous les habitants de Kankan sont hospitaliers.
La déduction : est mode de raisonnement qui consiste à attribuer les caractères généraux au cas
individuels. Exemple, tous les animaux étant féroces, le Lion qui est aussi un animal est féroce. Cette
méthode part du général pour le particulier.
La logique entant qu’art : cette méthode renvoi à l’idée d’un savoir-faire naturel spontané et formel. Elle
est : l’ensemble des conditions auxquelles la pensée doit obéir pour être en accord avec elle-même. En ce
sens elle est interne aux sciences particulières.
La logique entant que science : cette autre méthode est réfléchie, matérielle. Elle est l’ensemble des
conditions dialectiques que la pensée doit obéir pour être en accord avec son objet. En ce sens elle est
extérieure aux sciences particulières ; elle est la réflexion sur les méthodes que l’esprit utilise dans les divers
domaines de la connaissance et apparaît comme la technique des techniques de la pensée, c’est-à-dire
l’ensemble des conditions auxquelles la pensée doit obéir pour atteindre la vérité.
Donc, il ya une différence entre la logique intérieure à une science, à une recherche l’animant et la
conduisant et la prise de conscience réflexive de cette logique, destinée à former les règles de la pensée
convaincante et à découvrir les mécanismes de cette même pensée.
Il ya donc, une logique spontanée et une logique réfléchie, par ce que a pensée est à la fois
recherche et réflexion sur cette recherche.
3) LA LOGIQUE CLASSIQUE FORMELLE
À l’époque classique qui dura deux siècle, la Grèce connu un prodigieux développement de l’art oratoire,
suscité par les physiocrates et nourri par les sophistes et les socratiques. Abordant les grands problèmes
posés à la curiosité humaine, les écoles entrent dans des spéculations abstractives et intimes ; se répétant
et se contredisant, au moyen desquels chacune cherche à s’attirer plus de conviction et remporter sur les
autres. D’où l’avènement du raisonnement formel appelé : logique classique formelle. Elle a été considérée
jusqu’au 19e siècle comme touchant aux lois immuables et éternelles de la pensée, consistant alors, à
échapper à toute contradiction dans le discours : l’être et le non-être ne doivent aucunement se mêler.
En effet, les premiers philosophes grecs, étonnés du changement qui emporte les choses, les faisant naître
et périr, ont cherché quelle est la substance fondamentale, qui reste permanente à travers tout le devenir.
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Cette substance, l’école de Milet pensa la trouver dans la matière dont les choses sont faites. Pour Thalès
(625 av. JC), la substance est l’eau : «toutes choses se nourrissent d’humidité et toutes les semences ont une
nature humide» ; pour ses disciples Anaximandre et Anaximène, c’est l’infini, l’indéterminé, pour le premier
et l’air pour le second. Puis, le feu pour Héraclite d’Ephese.
D’un constat général ces matérialistes admettent la dialectique inhérents à la matière : mouvement,
changement : ce qui est «N’EST PAS », parce soumis à la loi du devenir.
En face de ces écoles matérialistes devait se dresser une école affirmant l’absolue unité de l’être et son
absolue permanence : cette école est l’école éléate animée par les noms de Parménide et son disciple Zénon
dit Zénon d’Elée. Parménide et son disciple Zénon sont, ainsi, les premiers à soumettre la pensée grecque à
l’exercice logique ou la pure réflexion de l’esprit qui ne considère seulement que la forme des choses,
indépendamment de toute considération pratique ou matérielle : ce qui est, «EST» parce que total et
n’étant pas encore soumis au devenir.
Toute la Philosophie dépend de la solution qu’on donne à ce dilemme : l’être EST (idéalisme parménidien) ;
l’être N’EST PAS (matérialisme héraclitien.) Être ou ne pas être : telle est, pour l’être, la question.
Ainsi, s’esquisse le développement d’un art oratoire à titre formel, c’est-à-dire un pur exercice mental
s’efforçant à lier les idées entre elles, appelé logique classique formelle.

Exemple : Marie est la fille de Paul


Or, Marie est la sœur de Jean
Donc, Jean est le fils de Paul.
Ce raisonnement est dit formel par ce que n’établissant que des relations fondées sur la forme de la
parenté. Mais, dans la pratique il ne tiendrait peut être pas, parce que ces enfants peuvent seulement être
unis de mère et non pas de père. Néanmoins, la logique, tenant seulement à la forme, fait abstraction du
contenu, de la pratique d’engendrement biologique pour ne s’en tenir qu’aux seules pensées formelles. La
logique formelle est, ainsi, l’art de la pensée visant à être en accord avec elle-même. Elle est l’étude des
règles (idées) sans lesquelles l’esprit ne peut pas penser. Mais c’est avec Aristote (384-322), à qui revient le
mérite, qu’elle prit conscience d’elle-même, comme purement rationnelle et ayant pour objet la pensée
aboutissant à la vérité. C’est lui que revient la reconnaissance d’avoir codifié les règles essentielles du
raisonnement valide déductif caractérisée par la participation intime des propositions, l’une de l’autre. La
logique étudie les formes pures de la pensée, c’est-à-dire nos manières de comprendre, de juger et de
raisonner , indépendamment de la matière sur laquelle elle s’applique ;elle s’intéresse à la rigueur, la
validité et à la cohérence de nos concepts, de nos jugements et de nos raisonnements, ne prenant en
compte que la forme des choses et non leur contenu matériel, c’est-à-dire qu’elle fait abstraction à la vérité
des propositions pour s’attacher(seulement) aux liens intimes(logiques) qui unissent les propositions entre
elles-mêmes.
LES PRINCIPES DE LA LOGIQUE CLASSIQUE FORMELLE
Rappel : la question fondamentale de la Philosophie étant celle de l’ « être est» ou « l’être n’est pas,
Parménide soutenait que l’être est et affirmait  que: « Le non-être un fantôme insaisissable, auquel nulle
pensée ne saurait être accordée ; quand on pense quelque chose on la pense comme existante ; une chose
en devenir n’est pas encore ce qu’elle sera ; l’être est dans son absolue unité et dans son absolue
permanence. Les notions d’avenir et de passé n’ont aucun sens pour lui.» De cette affirmation primordiale,
Parménide a tiré les thèses célèbres par lesquelles sa philosophie s’est opposée à toutes les doctrines
admettant le devenir et la pluralité.
Le principe d’identité : « En premier lieu, l’être est incréé et indestructible. Quelle origine, en effet,
pourrions-nous bien lui assigner ? Il n’a pas pu venir de l’être, car alors il aurait existé avant sa propre
naissance. Il n’a pas pu venir du non-être, car nous savons que le non-être n’existe pas ; ainsi l’être n’est pas
né ; par suite il ne périra pas, car la naissance et la mort se supposent mutuellement. L’être n’est pas
soumis au déroulement de l’existence dans le temps ; les notions d’avenir et de passé n’ont aucun sens

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pour lui, car il existe toujours, tout entier, dans un éternel présent. » A = A (A égal A); L’être se reconnaît
toujours à lui-même (principe d’identité.)
Le Principe de non contradiction :«D’autre part, l’être exclut toute multiplicité. Car, la division en partie
impliquerait, pour séparer ces parties les unes des autres, l’existence du non-être. Or il n’ya rien d’autre que
l’être, toujours semblable à lui-même. L’être est donc indivisible. C’est un tout absolument plein, un continu,
dans lequel il n’ya jamais aucun vide, aucun intervalle, une parfaite unité, qui n’admet en soi aucune
multiplicité. » A ≠ A (A n’est pas différent de A)
Le principe de tiers exclu : « Enfin, l’être est immobile, car le mouvement comme, la multiplicité,
supposerait le non-être. Pour se mouvoir, l’être devrait disposer d’un espace vide dans lequel e ût lieu son
mouvement. Or l’existence de l’espace vide reviendrait à l’existence du non-être. Ainsi le mouvement est
impossible. (Rappelons-nous de la célèbre théorie de la flèche lancée de Zénon, son disciple) Ce n’est donc
pas seulement à l’alternative de la naissance et de la mort que l’être est soustrait, mais encore à toute
espèce de mouvement. L’être demeure constamment à la même place : il repose en lui-même, dans une
quiétude éternelle. » A Ø (A exclut l’existence du vide en son sein et en dehors de lui).
L’analyse : du grec, analusis = décomposition
Le travail analytique des savants accroissent, sans cesse notre prise sur la nature et ses manifestations.
L’analyse permet de pénétrer la profondeur des objets, d’appréhender leurs particularités individuelles, les
causes de leurs effets ; leurs principes et propriétés ; leurs lois de manifestation. Analyser, c’est décomposer
un tout en ses éléments constitutifs pour le mieux comprendre. En Biologie, on parle d’anatomie. Le savant
étudie analytiquement et nous rend compte synthétiquement.
La Synthèse : du grec : sunthésis = réunion, composition.
La synthèse est une méthode de démonstration qui se réalise à partir des principes aux conséquences, des
causes aux effets. Elle consiste en un développement inductif de l’objet, c’est-à-dire une revue si générale
en une totalité la pluralité des éléments constitutifs des objets. Elle est l’opération inverse de l’analyse.
4 – LA LOGIQUE DIALECTIQUE 
Logique : art de raisonner, intérieure et extérieure aux sciences.  Conduite de la pesée raisonnable pour
comprendre et expliquer les objets et phénomènes indépendants qui, cependant obéissent à des lois de
manifestation.
Dialectique : étude objective du mouvement ; du changement, de la variété et de la multiplicité.
La logique dialectique : est la conduite rationnelle de la pensée pour comprendre, expliquer le mouvement
qui anime et conditionne les manifestations des choses à travers le changement incessant et les lois de leurs
évolutions.
-Contrairement à la métaphysique (logique formelle) la dialectique regarde la nature, non, comme une
accumulation accidentelle d’objets, de phénomènes, détachés les un des autres, mais comme un tout uni,
cohérent où les uns dépendent des autres réciproquement. La dialectique part du fait qu’aucun phénomène
ne peut être compris si l’on l’envisage isolement en dehors des phénomènes environnent. La méthode
dialectique ne regarde pas la nature comme un état de repos, d’immobilité et de permanence, mais comme
un processus de mouvements continus et changeants ; un état perpétuel de renouvellement, de
dépassement et de développement, où, chaque fois, quelque chose naît, se désagrège et disparaît pour
faire place à une autre. Pour la dialectique ce qui importe avant tout, ce n’est pas ce qui, en un moment
donné, paraît stable, mais le changement ; d’abord, latent et imperceptible. La méthode dialectique part
du point de vue que les objets impliquent des contradictions internes, car ils ont tous un c ôté négatif et un
côté positif. Selon cette méthode la vraie unité n’est pas une unité vide, mais l’harmonie des contraires. Le
jour et la nuit constituent la même et la seule unité.
Enfin, la dialectique conçoit l’évolution comme un processus qui amène des changements réels au cours
duquel disparaît l’ancien et naît le nouveau. Il ne s’agit pas d’une répétions des événements, mais de
l’émergence de nouveaux phénomènes qualitatifs.
LES LOIS DE LA LOGIQUE DIALECTIQUE

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a)La loi du passage du quantitatif au qualitatif.
La quantité : c’est la détermination des objets et des phénomènes caractérisés par le nombre, la grandeur
la cadence le degré, le volume, le pourcentage etc.
Le passage du changement quantitatif au changement qualitatif se fait par bond et ne peut se faire
autrement. En s’accumulant graduellement, les changements qualitatifs, imperceptibles au début,
aboutissent, à une certaine étape, à des changements qualitatifs radicaux, en raison de quoi l’ancienne
qualité disparaît pour donner naissance à une nouvelle qualité ; laquelle, à son tour, provoque de nouveaux
changements quantitatifs. Exemple : en changeant le nombre d’atomes et la structure des molécules, on
change radicalement toutes les propriétés de la matière, ce qui est rigide devient souple, ce qui est dur
devient mou, ce qui est opaque devient transparent.
La qualité : est la détermination intérieure, liée à l’objet lui-même. L’ensemble des traits et caractères réels
qui donne à un objet une stabilité relative et le distingue des autres objets. La propriété, étant le trait
spécifique de tout objet, la qualité se manifeste par les propriétés.
Ainsi, dans le processus du devenir la quantité se transforme en qualité et la qualité en quantité.
b) La loi de l’unité et de la lutte des contraires : dans tout processus en développement, il ya des aspects,
des tendances et des forces opposées, donc des contradictions. C’est pourquoi on peut définir la
contradiction comme le rapport entre les contraires, les contraires sont les aspects de la contradiction. On
comprend aisément que les contraires sont liés les uns aux autres. Cette liaison est si étroite, si indissoluble
qu’ils ne peuvent exister en dehors d’elle : la santé vaut par la maladie ; la richesse vaut par la pauvreté.
Selon Aristote, dans la lutte des contraires primitifs (+ et-) Par ce que primitifs, ils ne viennent pas d’autres
choses; par ce que contraires, ils ne proviennent pas l’un de l’autre. Mais, toutes les choses proviennent de
leur lutte. Dans cette lutte, ils n’agissent pas l’un sur l’autre, mais agissent tous deux sur un troisième
terme, le devenir : le substrat. Parlant de la procréation, la femelle n’agit pas sur le mâle et le mâle n’agit
pas sur la femelle : ils agissent sur l’enfant qui doit naître de leur union. Donc tout processus dialectique est
renouvellement et engendrement perpétuel. Toute chose est une mixture ou la réalité de deux aspects
opposés. Cette liaison s’appelle l’unité des contraires, l’un existe seulement que l’autre est. Leur identité
résulte du fait qu’ils se convertissent l’un en autre. Dans le processus de développement, ce n’est pas l’unité
des contraires qui est décisive, mais leur lutte. Si l’unité, l’identité des contraires est relative, provisoire,
leur lutte est absolue, condition de la permanence du mouvement et du progrès, car la lutte des contraires
est la source de toute variété ou multiplicité. La lutte des contraires résulte du fait qu’ils sont
simultanément liés et exclusifs l’un de l’autre. De là, l’inévitabilité de leur opposition. La lutte des contraires
doit être comprise comme l’aspiration de chacun d’entre eux à prédominer dans le processus de
renouvellement. La solution des contradictions aboutit à une nouvelle qualité. Cette solution survient
lorsque la contradiction en s’aggravant progressivement arrive à un point où les contraires ne peuvent déjà
plus cohabiter et le conflit éclate.
c) La loi de la négation de la négation : la négation dialectique signifie qu’il se produit dans le monde
matériel un processus permanent de renouvellement, de dépérissement des phénomènes anciens et
l’apparition de nouveaux. La négation dialectique établit une liaison avec l’état précédent d’un phénomène,
elle en est le résultat. La négation n’est dialectique que lorsqu’elle est source de progrès, que lorsqu’elle
retient et garde tout ce qui est positif dans un phénomène dépérissant. Quelque soit « l’être » il a son
début, puis il se développe, grandit prend des forces et ensuite vieillit et termine son existence. Pour la
dialectique, il n’existe rien de définitif. « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme… » (Lavoisier.)
Le remplacement de l’ancien par le nouveau implique la négation de l’ancien. La négation dialectique
signifie que chaque nouvelle étape nie la première, comme nous l’observons dans le processus évolutif
d’une plante.
LES CATEGORIES DE LA DIALECTIQUE
Les hommes ne peuvent se passer de notions générales. Les notions qui désignent les faits, les liens, les
propriétés, les aspects les plus généraux des objets s’appellent catégorie.

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Si chaque science crée des notions propres à son objet (l’espèce, l’hérédité, pour la Biologie ; la valeur, la
main d’œuvre pour l’économie politique…) Les propriétés les plus générales des objets sont reflétées dans
les catégories philosophiques : « matière », « mouvement », « espace », « temps », « qualité »,
« quantité », « contradictions »…
La catégorie du singulier : lorsque nous disons « cette machine », « cet homme », il s’agit d’objets isolés,
c’est la catégorie du singulier. Chaque objet possède diverses propriétés propres à lui. D’où la formation
dans notre pensée des notions se rapportant à ces objets isolés. Par exemple, Pierre se distingue de Jean
par la taille, la couleur des cheveux, la manière de parler. … Ainsi, le singulier c’est l’objet concret, défini
isolement. Quant aux traits communs qui apparentent tous les hommes (la réflexion, la parole…), c’est la
catégorie du général. Pierre est le singulier, homme est le spécial, animal est le général.
Les catégories de la cause et de l’effet : tout phénomène a sa source, sa raison que l’on appelle la
« cause. » Elles signifient ce qui provoque, crée, fait naître un autre phénomène. Les catégories
philosophiques de la « cause » et de «  l’effet » traduisent les liens entre les phénomènes, qui font qu’un
phénomène A, appelé cause, provoque inévitablement un autre phénomène B, appelé effet. Ce lien est dit
lien de causalité : le feu provoque la fumée, il en est la cause et la fumée en est l’effet. Les penseurs qui
croient à l’existence de la loi de « causalité » dans la nature sont appelés « déterministes ». Les causes
peuvent êtres médiates ou immédiates ; objectives ou subjectives ; générales ou particulières. De l’essence
des liens de causalité, il dérive le trait suivant : la cause est un caractère actif. Si la cause est suivie d’un
effet, c’est qu’elle agit comme principe actif. Mais, cela ne signifie pas que l’effet soit passif, ne participant
pas au processus de développement.
CONTENU et FORME
Le contenu : tout phénomène, tout objet ou processus a ses particularités qualitatives et trais substantiels
propres, qui, réunis, constituent son contenu ; le contenu est l’unité de tous les éléments constitutifs d’un
objet Le contenu d’une conférence. Il désigne les principales idées qui y sont exprimées (son apport, son
enseignement ou informations aux auditeurs.)
La forme : tout objet ou phénomène n’a pas seulement un contenu ; mais aussi une forme. Sans cette
forme, le contenu ne saurait exister : il existe par la forme et inversement. La forme est le réceptacle du
contenu, elle est l’organisation interne, la structure qui permet l’existence du contenu. La forme de l’objet
dépend de sa destination, de son contenu. Elle est la condition sans laquelle les éléments constitutifs
resteraient éparpillés sans portée véritable. Si la forme correspond au contenu, elle contribue à son
développement. Si la forme ne correspond pas au contenu, elle gêne, freine le développement du contenu.
Essence et phénomènes : la science et la pratique humaine, qui ne peuvent se borner à la simple perception
et à la description des « faits » et « événements », se fixent pour but de découvrir les lois essentielles et
stables des phénomènes ; leurs dépendances causales, leurs liaisons intimes. Découvrir les lois du
développement logique des processus signifie connaître leur nature intime. Selon le phénomène apparent
qui fait croire que le soleil tourne autour de la terre immobile, cette apparence est contredite par l’essence
de la réalité révélée par Copernic. L’essence, c’est la réalité profonde de la chose en soi.
Possibilité : la possibilité et la réalité sont des contraires en corrélation. La possibilité, c’est ce qui n’a pas
encore été réalisé ; mais qui a toutes les raisons de devenir réel. Toute possibilité qui ne se fonde pas sur des
conditions concrètes et nécessaires s’appelle possibilité abstraite ou formelle.
Réalité : la réalité est ce qui existe concrètement à partir des lois objectives et la nécessité naturelle. Une
possibilité qui est indissolublement liée à des conditions concrètes, s’appelle possibilité réelle. La possibilité,
c’est l’être potentiel, en puissance ; la réalité, c’est l’être en acte. Dans la vie désireuse des hommes, pour
passer de la possibilité à la réalité, il faut des conditions objectives, d’une part, la création, par leurs
activités, les conditions subjectives adéquates d’autre part.
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Initiation à la technique de dissertation philosophique 

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Du latin : desserre = enchaîner à la file des raisonnements = exposer ; examen critique d’un problème,
composer de moments ordonnés les uns par rapport aux autres.

Définition
Une dissertation philosophique est un exercice de réflexion portant sur un problème donné. C’est une
réflexion qui traduit le mouvement de notre pensée, éventuellement, qui se construit à partir d’autres
pensées. Cette réflexion doit être cohérente, cela signifie que nous ne devons pas nous contredire dans le
même devoir. Sinon cela révèle les impressions suivantes :
-Notre inaptitude intellectuelle à traiter du sujet ;
-Notre manque de préparation en la matière ;
-Le non compréhension de la problématique.
Nb : dans cette matière, ce n’est pas la position qui est valorisée, mais les arguments qui soutiennent la
position. Dès lors il faut poser le résultat clair, net et précis. Quelque soit la formulation, un sujet de
dissertation philosophique est un énoncé de type interrogatoire.
Elaboration du plan d’une dissertation philosophique  
Une dissertation philosophique est avant tout une démonstration qui exige une réponse ordonnée et
argumentée. Cette réponse est composée d’une 
Introduction 
Qui est la première étape de la démonstration, dans laquelle la question du sujet doit être délimitée. Cette
introduction comprend elle-même trois étapes obligatoires : 
Entrée en matière : qui consiste à cadrer le sujet en le situant dans son contexte général, à définir les mots
ou expressions clés dans leur complémentarité réciproque.
Position du problème : ou reformulation du sujet de manière à le préciser.
Annonce problématique du plan : caractérisée à sa fin par un point d’interrogation( ?) Elle peut être
schématisée comme suit :
Entrée en matière
Introduction Position du problème
Annonce problématique du ou des sujet à traiter

Développement 
Qui est le lieu de l’argumentation portant sur le sujet. Un argument doit convaincre le lecteur. Il peut
s’articuler autour de trois étapes :
Etape 1 : A cette première étape : j’examine l’opinion courante sur chacun des notions principales. Que dit-
on par exemple du… ?
Etape 2 : j’explique les relations existantes entre ces différentes notions, les unes par rapport aux autres.
Etape 3 : j’affirme ma propre thèse ou pensée sur chacune de ces notions, sous forme de commentaire.

Opinion commune
Développement Relations des notions
Qu’en dis-je

Conclusion
Conclure revient à achever un travail intellectuel ; précisant de manière claire la nature de la réponse que
le développement du devoir a permis de construire. Elle doit poser clairement le résultat de notre réflexion
attendu par le lecteur.
Thèse
Conclusion Antithèse
Synthèse

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Chap III –LA PENSEE AFRICAINE TRADITIONNELLE
La tradition philosophique occidentale comporte de nombreux préjugés et erreurs qui, font de la pensée
philosophique l’apanage et le monopole d’une forme de civilisation : la civilisation démocratique grecque.
A ce propos, Lévy Brühl ; soutenait sans ambages que «  les primitifs africains, australiens…sont dotés d’une
mentalité prélogique, qualitativement différente de la logique propre aux civilisations européennes
occidentales. » Gundolf, situe le berceau de la pensée philosophique dans la société de faible dimension
(Athènes avec Socrate), bien qu’il eût situé l’évolution générale de l’humanité à trois niveaux :
-L’étape de l’instinct
-L’étape du mythe
-Enfin l’étape de la philosophie.
Méditant sur la liberté démocratique grecque il affirmait : « C’est dans le peuple grec que nous retrouvons
pour la première fois cette notion de liberté et c’est là aussi que pour cette raison commence la
Philosophie »
Le système a, dans une large mesure, favorisé une généralisation de cette mystification absurde ; voilà
pourquoi il s’était attribué une « mission civilisatrice. »
Cependant, les sociétés africaines, à l’instar de toutes les sociétés humaines, ont produit et entretenu, au
cours de leur histoire séculaire, une certaine forme de pensée appelée « philosophie africaine 
traditionnelle» qui reflète les grands problèmes, auxquels elles étaient confrontées dans leur existence ; et
des solutions pratiques et intellectuelles qui s’y rapportent. En effet, les traditions orales de la vieille
Afrique, se servant du mythe, et relatant les étapes successives de l’élaboration du monde, font d’habitude
précéder le règne de l’homme par une période obscure dominée par quelques vagues formes vivantes d’où
sortiront, par la suite, toutes les autres espèces animales et végétales. Dans ce monde inachevé, la terre
n’est qu’une immense mer de boue dans laquelle pataugent les organismes primordiaux, tels que le
caméléon, la tortue, le serpent. Du point de vue dogmatique, l’époque des temps obscurs, placée sous le
signe de non-existence et de virtualité créative, correspondait ainsi à la notion de chaos pénétré de force
divine dormante, par suite s’opère un brusque éveil des puissances dynamiques qui conduit à ce qu’il est
convenu d’entendre par les mots « œuvre de la création ». Suit alors, coïncidant avec l’intrusion provisoire
des puissances du désordre ; une phase particulièrement dramatique au cours de laquelle une nouvelle
divinité de grande envergure remet tout en question, puis se préoccupe d’une réorganisation de ce qui
existe et donnant vie au premier couple humain. L’homme prenant aussitôt, grâce à son intelligence, la
meilleure place dans la grande communauté des êtres vivants, conclut avec le nouveau «maître» un pacte
d’alliance. Il vouera ainsi un culte à cette nouvelle divinité suprême pour assurer sa sécurité et la pérennité
de sa lignée.
Ainsi, s’esquisse une première image du monde dans lequel le miraculeux, l’insolite, le terrifiant, parfois le
comique, font parties de l’histoire la lus ancienne du monde qui, à son tour, nourrit ce que l’on a appelée la
littérature orale traditionnelle.
Tel est un récit né de l’imagination pour répondre à des interrogations les plus intimes et les
plus profondes, intéressant la curiosité humaine en générale,  les origines, le but et la fin
assignée aux composantes de l’univers… Cette questionnement perpétuelle, la pensée
grecque en fît sienne et qu’elle désigna par le mot de « Philosophie »
Parmi ces façons de concevoir la vie, la société, les hommes et l’ensemble de nos morales, il faut citer :
1-Le mythe est un récit imaginaire, construit de la curiosité des hommes à expliquer ce qui leur étonne, à
comprendre ce qui leur paraît incompréhensible ; à répondre à des questions qui, de tous temps et de tous
les cieux se posent à eux ; concernant tout ce qui existe en général mais l’homme en particulier ; sa
manière d’être, sa destinée. D’une manière générale, la tradition, pour expliquer l’univers, s’est exprimée
par des mythes. Les mythes conduisent à pénétrer l’univers de la pensée de ceux qui le produisent ; un
ensemble de représentations fictives faisant naître au plus profond degré des croyances les plus
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vraisemblables et les plus dogmatiques et sacrées. Ils mettent en jeu, dans la plupart des cas, les forces
occultes et entretiennent des secrets capables d’agir sur les hommes aussi bien que les choses… Exemple :
«Avant que toutes les choses soient sur la terre et dans le ciel il y avait deux puissantes créatures  : Le Gué-
Là d’en haut et Le Gué-Là d’en bas.
-- Le Gué-Là d’en bas (ne possédant pas la vie ni la lumière) si mit à bailler  ; de l’argile sortit de sa bouche.
Avec cette argile il fit des hommes des femmes, des animaux et des plantes. (Voilà pourquoi nous vivons sur
la terre.) Il mit du sang dans le corps de ses êtres pour qu’ils vivent.
En ce temps-là, la nuit était toujours sur la terre ;
En ce tems-là, la terre était toujours dans la nuit ;
En ce temps-là, le jour était dans le ciel.
-- Le Gué-Là d’en haut avait le soleil pour s’éclairer, il possédait la vie.
--Le Gué-Là d’en bas sollicita la vie pour ses petits êtres et tint la promesse au Dieu d’en haut de lui en
donner de ses petits êtres une fois qu’ils auront cette vie. Puis le Dieu d’en bas donna vie à ses créatures,
mais refusa de tenir à sa promesse (voilà pourquoi les hommes n’honorent pas leurs promesses) ; le Dieu
d’en haut décidai à reprendre la vie de ces hommes, chaque fois qu’il en retirait l’homme mourait (tel est
l’origine de la mort) ; le temps que dur le duel entre ces Dieux sur le corps d’un individu, celui-ci ressent de
la douleur (l’origine de la maladie.) Dès fois le Dieu d’en bas triomphe du duel (l’origine de la guérison).
Le mythe est sacré : en ce sens contrairement à d’autres récits fabuleux, il a un caractère ésotérique et
sacré en l’honneur des héros et des aïeux.
Le mythe est événementiel : se faisant prévaloir lors des grandes prestations touchant la vie et la quiétude
populaire.
Le mythe est littéraire : car il est l’expression des sentiments, des pensées des croyances d’une société dans
le temps et dans l’espace.
Le mythe est morale et éducatif : En ce ses qu’il permet, à partir des constructions imaginaires et
affectives, de modeler et de circonscrire des attitudes et comportements moraux. 
Le mythe est religieux : En ce sens, que les personnages du mythe sont tantôt des génies, tantôt des
divinités et parfois même des monstres fictifs, pour lesquels l’homme voue un culte d’adoration et de
libations.
a) LES TYPES DE MYTHE 
-Cosmogoniques : Ce sont les mythes relatifs à la théorie de la formation des corps célestes (soleil,
planète…).
Chez les “Dogon” par exemple, le mythe de la “création” dit ceci « Dieu Amman » a crée les étoiles en
jetant dans l’espace des boulettes terre, il créa le “soleil” et la “lune” en modulant deux grosses poteries
blanches : Les Noirs sont nés auprès du soleil et les blancs à coté de la lune.
-Les mythes eschatologiques : Du grec, Eschatos=dernier et Logos= discours. C’est un ensemble de
doctrines et de croyances portant sur le sort ultime de l’homme. Le mythe du “Dernier jour ” ; chez les
sonifo par exemple prédit un embrassement total de l’univers d’où rien ne pourrait survivre.
Les mythes théogoniques : Ils sont en rapport avec l’explication de l’origine et la généalogie des dieux dans
les mythologies données.
D’après les Songhaïs par exemple, N’déby fut un homme qui vécu sur terrer , il était dans les anciens l’élu
de Dieu qui lui avait confié les secrets de la totalité de l’univers
Les mythes étiologiques: Ce sont des récits visent à expliquer par certains réels ou mythiques,les origines ,
la signification d’un phénomène naturel, d’un homme, d’une institution… Au Cameron par exemple,
l’éruption du Mont “BOURA” est toujours associée au mécontentement de dieu GBANKA
Les mythes épiques : Comme des exploits des héros des hommes aux pouvoirs extraordinaires (d’un tour de
bras, Soundjata déracina le grand baobab.)
b) LES FONCTIONS DU MYTHE 

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Les mythes africains sont très importants par les multiples fonctions qu’ils jouent au sein de la société
traditionnelle. Ils contribuent à la connaissance de la structure ou l'hiérarchie, la formation, l’information
et surtout l’éducation des membres de la même société.

Parmi ces fonctions, nous pouvons retenir :

a) La Fonction d’organisation :

La présence du symbole et l’importance du mythe chez les africains confère à la société africaine une
certaine cohérence.

En effet, même l’échange des femmes fait de telle sorte que le groupe maintient son étendu, car les sociétés
traditionnelles africaines fonctionnent en autarchie (système d’autonomie).

L’individu, l’élément de groupes différents est le lien de relation, de rapports multiples qui font de lui le
creux et d’un tissu de relation au sein de la famille et de l’égalité au sein de la classe d’âge.

Les charges, fonctions sociales répondent aussi à la vision globale du groupe.

Les rois et les prêtes sont souvent les personnes autant responsable de l’ordre social que Dieu de l’ordre
universel.

b) La Fonction mobilisatrice :

Pour mieux saisir ce qui mobilise l’homme africain, il faut le situer dans son milieu et surtout dans ses
préoccupations quotidiennes et avec ses rapports socio- politiques, économiques et culturels.

L’éthique africaine prend son appui sur une notion fondamentale, la connaissance de soit et son corollaire
est le maitre de soi : A travers cette éthique, les rapports entre les personnes et les groupes sont définis dans
le sens de la primauté du groupe sur l’individu. Cette société a une conception plus sociale que biologique
de la personne humaine comme le démontre ce peulh Samba Diallo que « Tout seul ne pourrait soulever
seul une case »

c) La fonction explicatrice :

Le mythe africain se prête aux explications les plus claires et diverses. Pour ceux qui comprennent mal les
réalités africaines, il n’y avait que les ‘’fantasmagories’’ (histoire de fantômes), les affabulations naïves
fondées sur les formes de pensées allégoriques (pensées abstraites). Le mythe vise essentiellement à
informer les hommes dans ses rapports avec l’univers comme un ensemble dynamique.

d) La Fonction symbolique :

Le savoir contenu est transmis sous forme mythique lié à une représentation au niveau de la vie quotidienne
les décorations, les masques, les figurismes et d’autres statuettes ont pour objet principal d’établir un
rapport ou une différence entre le profane et le sacré. On peut conclure que le mythe est l’expression de
toutes les formes de vie qui traduisent les préoccupations des africains : La création du monde , de la
sécurité de l’homme, l’éthique et l’esthétique…le mythe est donc la tradition des angoisses de l’homme,
devant une nature funeste, et rebelle mais aussi des interdictions et des incertitudes devant les ‘’Maladies’’
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la ‘’Mort’’ d’où la naissance d’un ‘’Dieu’’ protecteur (créateur) omniscient, omniprésent et surtout
omnipotent.

  c-) CONTES ET LES PROVERBES

Les contes : par le mécanisme de ses représentations, les contes et légendes inaugurent le monde des
créatures imaginaires, par définition tératologique, et représentent une sorte d’amplification qualitative du
monde réel. On rencontrera dans les contes et légendes populaires des monstres serpentiformes, à la tête
humaine cornues, sans parler d’autres attributs insolites qui s’y surajoutent à loisir. Ainsi, la nuit, au clair de
Lune, près d’un feu agonissant qu’il oublie d’attiser, les heures passent à l’écoute d’un vieillard aux tempes
creuses, faisant tomber les légendes. Et, le domaine animalier et humain est le lieu où se disputent tous les
êtres surnaturels et fabuleux de nos contes et légendes. Ils nous enseignent l’homme à travers les animaux
et constituent des histoires les plus reculées dans les temps : «  En ce moment les animaux parlaient… »
Les proverbes : du Latin, proverbium . Pro= préférence, verbium=parole. Les proverbes sont l’expression
d’astuces intellectuelles exclusivement verbales. Ils traduisent le sens profond des faits, des situations
régulières par la connaissance des lois de la casualité. Ils démontrent une faculté réflexive, posant les
solutions avant les faits. Ce sont des résumés de sagesse exprimés pour valoir une vérité d’expérience
pratique ou rationnelle. Exemple, « La faim chasse le Loup hors des bois. » Cette expression signifie la
nécessité contraint l’homme à faire ce qu’il déteste ordinairement. Ils servent à éveiller et à persuader les
consciences et attentions des autres ; ce sont des formes véhiculant la connaissance ; des affirmations
improvisées agissant toujours dans un contexte relatif à une situation relative. Ils peuvent êtres organisés
en des systèmes de dialogue, comme le montre Jibril Tamsir Niane dans un passage célèbre de son roman
(Epopée mandingue), ou l’histoire des «  livres du soleil » (Thièni gbanani ou l’enfant terrible)
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2-) LA PENSEE AFRICAINE CONTEMPORAINE
1)- La prise de conscience africaine :
Le monde contemporain est caractérisé par la contradiction qui oppose, en tout lieu le système capitaliste
au système socialiste, et les contradictions fondamentales fondées sur le racisme, le capitalisme, la
colonisation. Le problème du 20e s, selon Du Bois s, est le problème de l’harmonie des couleurs, de la
parenté des races humaines : « Si le noir devrait jouer un rôle dans l’histoire du monde, ce serait grâce à un
mouvement pan-nègre. » C’est ainsi que le philosophe et écrivain américain WD expose dès le début du
siècle les revendications fondamentales de l’ensemble des noirs et invitait les africains à se libérer sur leur
propre continent. De son côté le jamaïcain Marcus Garvey fonda à partir de 1920, à New York l’empire
nègre ; une Eglise noire et milite pour le retour des noirs américains en Afrique (come back Arica), « Je crois
en une race pure ; de la même manière, exactement que tous les blancs qui se respectent croient en une
race blanche pure pour autant qu’elle existe. Contrairement, donc, de ce que l’on pourrait croire, la
littérature africaine moderne n’est pas née en Afrique, moins encre à Paris, comme on a tendance à le
croire. Elle a pris naissance aux Etats-Unis d’Amérique : comme prise de conscience des intellectuels noirs
américains, descendants d’esclaves noirs. S’intéressant à la situation dès le début du 19 e s, comme tous les
autres, le docteur William Edouard du Bois publie « âme noire. », considérée à titre d’acte de naissance de
la « new nègre ou renaissance africaine.» Il écrit : « Je suis nègre et je me glorifie de ce nom ; je suis fier du
sang noir qui coule dans mes veines. » Ces phrases célèbres servirent de mots d’ordre à la prise de
conscience que les noirs furent de leur condition d’hommes dominés, méprisés à cause de la couleur de leur
peau, mais surtout à cause de leur condition d’hommes économiquement faible par ce que à cause de leur
condition d’hommes techniquement interrompu. Après l’échec du mouvement (l’association nationale pour
le progrès des gens de couleur), fondé par W E D, comme base d’une action politique, beaucoup de noirs
américains (Langston, Kounté Cullen, Claude Mackey) s’exilèrent en Europe, notamment à Paris, à cause de
la liberté d’expression culturelle et démocratique de la France. Ils vont y rencontrer à la même année des
antillais (Aimé Césaire, Léon Gontran Damas, Etienne Néro) et des africains (Léopold Sédar Senghor,
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Ousmane Socé Diop, Birago Diop.) Dès lors l’engouement pour la cause « noir » devient une réalité dans ce
Paris de 1930. De cette gigantesque rencontre des hommes de couleur, naquirent des revues culturelles (la
revue du monde noir, légitime défense, l’étudiant noir.) Mais, au paravent, deux ouvrage (Batouala-1921,
Banjo-1928) respectivement du Guyanais René et du jamaïcain Claude Mackey, avaient conduit à un
sursaut de conscience sur les problèmes des noirs. Ce vaste mouvement débouche au mouvement de la
négritude, considéré comme une forme d’expression de revendication des valeurs culturelles linguistiques,
morales, artistiques…des minorités noires d’Amérique, d’Asie, d’Océanie et d’Afrique.
Enfin, la prise de conscience du début du 20 e s peut être comprise comme l’expression et la revendication de
l’ensemble des valeurs culturelles et humaines des hommes de couleurs « noir. »
LA COLONISATION
Elle se définie comme étant une action sociale, politique et économique par laquelle un pays est réduit à la
dépendance territoriale à un autre pays, économiquement et militairement puissante. En effet, à partir du
19e s, de nombreux habitants immigrés d’Europe, appelés « colons », s’établirent en Asie, Afrique…et
imposèrent leurs lois politiques et économiques dans ces pays d’accueil, c’est-à-dire installèrent la
colonisation ou la pratique de l’exploitation arbitraire de l’homme par l’homme d’une part, mais aussi et
surtout des ressources naturelles industrielles ou vivrières, d’autre part. Ce qui explique la ruée des
chercheurs, des commerçants et technocrates européens à travers le monde, notamment le continent
africain. Pour parvenir à leurs desseins (l’exploitation et la dépendance économique des peuples à
assujettir, ils usèrent de toutes méthodes dont la plus barbare reste celles militaire (qui tue) et culturelle
(acculturation et déracinement.) Ils firent de leur supériorité technique et astucieuse un principe
d’appropriation et de domination. S’autorisant, ainsi, à se présenter comme investi d’une «mission
civilisatrice» ; « De convenir qu’elle (la colonisation) n’est ni une entreprise philanthropique ni la volonté de
calculer les frontières de la misère et des maladies… »(Césaire)
Acculturation 
Déracinement 
LES LUTTES DE LIBERATION NATIONALE  (la décolonisation)
Elles sont un ensemble de processus et moyens par lesquels un peuple se libère. La décolonisation s’est
amorcée, d’abord, en Amérique, avant de gagner d’autres parties du globe. Les luttes seront tantôt
armées(Algérie) tantôt culturelles (la négritude), populaires et pacifique(le referendum de 1958.) A Partir de
la première guerre mondiale et jusqu’après la seconde, la domination coloniale s’effrite sous les secousses
indépendantistes. Des mouvements de résistance de toutes formes s’organisèrent peu à peu pour constituer
des partis politiques autour de trois systèmes : -L’Asianisme- L’Africanisme - Le panislamisme. En effet, la
scène politique du 20e s et les exactions de l’administration coloniale, à travers l’écrémage systématique des
richesses des pays colonisés, affichent des toiles de fond que sont la révolution bolchevik, les deux guerres
mondiales, la création de l’ONU. Dès lors la colonisation engendra, de sa propre essence, des conditions de
sa disparition (contradictions internes entre capitalistes, contradictions entre colonisateurs et colonisés.) La
révolution de 1917 a prouvé aux peuples opprimés qu’ils sont eux-mêmes les artisans de leur propre
histoire. Et, l’Europe fut affaiblie et même dépassée par l’URSS et les USA sur le plan industriel. Surtout, les
américains voulurent créer et maintenir leurs investissements en Afrique. Par l’intermédiaire de l’ONU ils
garantissaient la paix et l’indépendance des pays sous domination. A ces facteurs, peuvent s’ajouter le
congrès de Bamako(1946) la conférence de Bandoeng(1956)), la tricontinentale de la havane, la formation
des mouvements politiques et syndicaux.
Les pensées sociales et politiques : le tableau que présentent les rapports sociaux politiques, après les
indépendances, laisse à désirer : les formes anciennes du pouvoir se dégradent ou se transforment ; les
gouvernements primitifs et les Etats traditionnels s’effacent sous la pression des nouveaux Etats modernes
et de leur administration bureaucratique ou se convertissent. Cette mutation politique a commencé dans la
plupart des Etats que l’on appelé «en voie de développement», succédant à la domination ou à la
dépendance coloniale. Dans la modernité, on observe un assouplissement correspondant dans le

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recrutement des titulaires de rôles : l’assignation cède à l’acquisition ; les hommes politiques sont recrutés
par élections, les administrateurs par concours,  les collaborateurs des entreprises privées sont choisis sur
dossiers en fonction de leurs mérites. Ce type de recrutement, très supérieur, quant à la compétence des
titulaires de rôles par comparaison à l’assignation, est imposé par les exigences de la modernité. Dans la
modernité (industrielle) prédomine le raisonnement logique, la recherche des moyens efficaces en vue
d’atteindre des buts réalisables.
Cependant, l’indépendance nationale une fois acquise, entraine des zèles de la vie politique : elle crée des
conditions propices à la manifestation «des classes» et permettant au pouvoir de s’exacerber  ; c’est la
participation au pouvoir qui donne une emprise sur l’économie. Trois décennies après les indépendances, les
militaires, pour une dite «remise de l’ordre», prennent le pouvoir. Le système moderne n’a pas encore
trouvé son point d’équilibre ou de stabilité : la paysannerie, qui reste divisée par les appartenances
ethniques, demeure réticente à l’égard du pouvoir lointain et mal compris. La classe ouvrière naissante et la
bourgeoisie d’entreprise, numériquement faible, cherche à renforcer leurs pressions sur le pouvoir, tandis
que la classe dirigeante précise davantage son hégémonie. Quant aux partis politiques, ils sont les premiers
des moyens de cette modernisation, en raison de leur origine liée à l’initiative des élites moralisantes, de
leur organisation qui leur permet d’avoir les communautés par une relation plus directe que
l’administration et, en raison de leurs fonctions et de leurs buts , puis qu’ils se veulent et sont entrepreneurs
du développement. En somme, le traditionalisme est vu comme continuité, la modernité comme rupture.
La pensée sociale et culturelle : au cours de leur vie commune, les hommes, les groupes d’hommes et les
systèmes de groupements humains ont toujours des relations conscientes et complémentaires entre eux-
mêmes ; mais aussi avec la nature, en opposition d’avec la vie grégaire animale. D’ où la notion de  « 
civilisation », c’est-à-dire un ensemble de rapports organisés et conscients fondés sur des règles de justice
des lieux. On entend, donc par « civilisation » : l’ensemble des rapports conscients entre l’homme et la
société, d’une part, l’homme et la nature, d’autre part. De ces relations fondamentales, ils eurent des
connaissances jusque là ignorées, tant sur la vie individuelle et sociale que sur la nature et ses donnés. Ces
connaissances vont êtres organisées en des systèmes, appelés « culture. » D’où,
La culture : désigne l’ensemble des acquis matériels (culture agricole, industriel…) et immatériels(les corps
de croyance, philosophique, ésotérique…) de la société. Dès lors peut-on, justifier la théorie de « mission
civilisatrice » de l’Europe ? Comme facteur de transformation économique et sociale, la culture joue un rôle
de premier plan dans les luttes historiques ; elle a servi de lien de revendication et de résistance contre la
domination coloniale. Pour M’Bargane : « Il ne s’agit pas aujourd’hui de nous fier comme projet de
développement la culture africaine ; il nous faut plutôt jeter les bases d’une culture de développement. Cela
signifie que tout ce qui se fera dans le domaine de l’éducation, de l’enseignement des recherches…devra
l’être en fonction des impératifs du développement économique intimement liés aux intérêts matériels et
sociaux des masses populaires africaines. Les taches du développement culturel et social des peuples
africains exigent que celles-ci soient articulées d’une manière consciente à partir de leur propre passé, leurs
réalités actuelles et leur évolution. La réhabilitation de leur passé est fondamentale dans la formation
sociale et politique dans la mesure où celui-ci a toujours été nié, déformé et méprisé par les colonisateurs.
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3) L’AFRIQUE FACE A LA REVOLUTION SCIENTIFIQUE 
Ce n’est que depuis environ trente siècles que la puissance de l’homme s’est réunie à celle de la nature, s’est
étendue sur la plus grande partie de la terre. Les trésors de la fécondité jusqu’alors enfouis, l’homme les a
mis au grand jour; ces autres richesses, encore profondément enterrées, n’ont pu se dérober à ses
recherches et sont devenues le prix de ses travaux.  Partout, lorsqu’il s’est lancé résolument dans la
conquête, la maîtrise et l’application systématique de la science et de la technique moderne, il n’a cessé de
remporter de grandes victoires au besoin du développement économique et le progrès social des peuples. Il
ressort que l’application de la science et de la technique permet de promouvoir le développement. Mais,

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l’expérience révèle que certaines conditions y sont nécessaires. Les principaux obstacles de l’Afrique face à
la révolution scientifique et technique peuvent se résumer à :
-Insuffisance de l’éducation et de la formation des cadres ;
-Insuffisance des moyens financiers ;
-Non tropicalisation de certaines techniques importées
-Insuffisance des services efficaces de recherche et d’informations scientifiques correspondantes…
Voies de solutions
L’intégration économique ;
La création d’un marché commun africain
Un nouvel ordre économique international…
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IV- LA PHILOSOPHIE ET LES AUTRES SCIENCES SOCIALES
Étant donné que la Philosophie est une attitude réflexive, critique, consciente et relationnelle, elle
s’intéresse à toutes les sciences, notamment les sciences, dites « sociales » : « Je puis refuser les systèmes
philosophiques, mais, je ne peux pas refuser l’esprit philosophique ; je ne peux pas refuser de penser, car la
pensée est la principale fonction de l’homme. »Elle le seul moyen de toute connaissance et, puisque la
Philosophie est synonyme de pensée, on comprend dès lors que la Philosophie entretient des rapports avec
les autres « Sciences Sociales. »
La Philosophie et l’Histoire : l’étude des fossiles des vestiges, des monuments (habitations et sanctuaires…),
l’ensemble des faits humains passés, a besoin d’analyses profondes, d’interprétations conséquentes et de
synthèses logiques. A cet instant, l’histoire, ne pouvant se suffire en soi, fait appel à la philosophie.
La Philosophie et l’économie politique : précisons rapidement que l’économie, entant que système
matériels, désigne l’ensemble des branches qui assurent la satisfaction des biens et des services. L’étude des
facteurs économiques, c’est-à-dire que : instruments de travail (la Daba), + (la terre) = objet de travail +la
force de travail de l’homme = force productive + les rapports de production = mode de production, est du
domaine de l’économie politique ou la politique du fonctionnement du système économique. En ce sens,
l’économie politique a besoin de la lumière philosophique pour ses calculs, ses dénombrements, ses
analyses statistiques et collectes des donnés…
La Philosophie et la Sociologie : entant que l’étude du «fait social», c’est-à-die tout ce qui est instituer par
la société (croyances, rites…), la Sociologie a besoin de conceptions, de jugements et de raisonnements
philosophiques. C’est à partir de l’élan philosophique que cette science évalue les «faits sociaux.»
La Philosophie et la Psychologie : entant que l’étude du psychisme humain, c’est-à-dire la propriété qu’a le
cerveau de refléter la réalité objective, la psychologie reste attachée aux considérations philosophiques qui
l’anime l’oriente ; elle fait, d’ailleurs, appel à la Philosophie par ses méthodes d’analyse et d’interprétation
des phénomènes psychiques.
La Philosophie et la Psychanalyse : fondée par Freud à partir d’observations médicales, la Psychanalyse est
une science qui étudie les phénomènes inconscients ; l’étude analytique de la personnalité liée à des
facteurs extérieurs(le sur-moi), intérieurs(le moi), profond(le ça.) Elle fait appel aux philosophes pour des
grandes réflexions de résolution des conflits ou perturbations de la sérénité requise.

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