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UNIVERSITÉ PUBLIQUE DE L’ARTIBONITE AUX GONAIVES (UPAG)

Faculté des Sciences de l’Education (FSED)

Promotion 2016-2020 Option : Philosophie /Lettres modernes

Cours : Epistémologie Sujet : Vérité, évidence, certitude

Membres du groupe :

1. Mascothias JULES

2. Junior SIMEUS

3. Peterson CHERILUS

4. Ronel PAUL

Soumis au professeur : Nesly GUSTAVE

Date : 25 mai 2021


Table des matières

I- Introduction ________________________________________________________________

II- Vérité_______________________________________________________

III- Vérité selon les courants : empirisme et rationalisme _____________________________

IV- La vérité selon certains philosophes __________________________________________

1. Les scolastiques
2. René Descartes (1596-1650)
2.1- La vérité Chez Descartes
3. Baruch Spinoza (1632-1677)
3.1- La vérité selon Spinoza ; 3.2- Les caractéristiques de la vérité selon Spinoza
4. David Hume (1711-1776)
4.1- David Hume, empiriste sceptique
5. Emmanuel Kant (1724-1804)

6. Friedrich Nietzsche (1844-1900)

6.1- la vérité relative selon Nietzsche

V- Certitude, définition. _______________________________________________________

- Trois catégories de certitude:

a. La certitude mathématique

b. La certitude physique

c. La certitude morale.

VI- Évidence ________________________________________________________________

Introduction

Généralement, nous affirmons des choses comme si elles étaient vraies, sans même se
questionner dessus. Alors chercher la vérité c'est donc lutter contre le dogmatisme (principe de
dogmes) et contre le pouvoir des manipulateurs d'opinion qui abusent de notre crédulité. Or,
comment y parvenir? En essayant de lutter contre toutes les opinions qui se font passer pour des
vérités. Les croyances, les préjugés et les idéologies sont des opinions qui prennent, souvent
abusivement, le statut des vérités. Il vaut mieux douter d'abord, puis d'examiner les idées pour
comprendre si elles méritent le statut vrai ou si elles ne sont que de vagues opinions. En effet, la
vérité en grec se dit "aletheia" et signifie à la fois vérité et dévoilement. Cela évoque l'allégorie
de la caverne de Platon, écrit dans la République, au livre VII, où il décrit la situation des
hommes enchaînés au fond d'une caverne, qui n'ont accès qu'au reflet des objets. Il faut faire
violence à celui qu'on libère pour qu'il accepte de regarder progressivement les objets eux-
mêmes -ce qui est la vérité- et non plus leurs ombres -ce qui est l'illusion. Cette histoire de la
caverne critique le rapport illusoire que l’être humain entretient avec la vérité en la confondant
avec ce qu’ils perçoivent et ce qu’ils pensent connaître.

Le langage humain se révèle insuffisant en ce qui concerne l'accès à la vérité. A cet effet,
il faut admettre que ce que nous disons n'est pas probablement vrai, comme Platon affirme ceci :
"L'opinion est un intermédiaire entre la connaissance et l'ignorance ". Il nous revient dans le
cadre de ce travail, à présenter ce que c’est la vérité, ensuite à comprendre cette notion depuis
certains philosophes. Et nous aborderons la certitude et l'évidence dans le contexte de la vérité.

II- Vérité

Traditionnellement, la vérité est définie comme l'adéquation ou l'accord d'un énoncé avec
ce dont il est l'objet. Cette définition remonte à Thomas D'Aquin, au XIIIe siècle, lorsqu'on la
considère comme correspondance ou adéquation : adéquation entre l'intelligence qui conçoit,
entre l'esprit et la réalité. Par exemple, la proposition "Il pleut" est vraie si et seulement si, la
pluie tombe. En effet, elle a une conséquence importante : C'est que la vérité est d'ordre du
langage ou du discours, non du réel. Car, "vrai" et "faux" sont des qualificatifs qui s'appliquent
non pas à des choses mais à des propositions. Malgré que l'on parle d'or faux, de vrai ami... l'or
faux est réel que l'or véritable : peut-être le cuivre doré passe pour l'or; alors ce qui est faux c'est
la proposition implicite : "ceci est de l'or ".

À l'opposé de la théorie vérité-correspondance, la vérité peut se définir comme étant la


cohérence. Selon cette conception, une théorie scientifique sera dite vraie si les propositions qui
la constituent forment un ensemble cohérent, c'est-à-dire si elles sont compatibles entre elles. La
théorie vérité-cohérence semble difficile à soutenir : l'accord de la pensée avec elle-même est une
condition nécessaire de la vérité au sens que l'on ne peut énoncer une vérité en se contredisant.
Mais elle n'est pas une condition suffisante. Nos pensées peuvent être cohérentes entre elles et en
contradiction avec la réalité.

Elle est une préoccupation essentielle de la recherche philosophique ; ainsi, la vérité n'est
donc ni un fait, ni un donné. Au contraire, elle doit toujours être recherchée. Nous sommes alors
renvoyés au problème de condition d'accès, et à celui des critères du jugement vrai. La vérité est
le thème central de toutes réflexions philosophiques. Trouver la vérité ce serait atteindre le
sommet de la connaissance vraie. En philosophie, apporter une définition définitive à un concept
est une aberration. Car chaque groupe de philosophes définissent les concepts suivant leur
perception de la réalité.

Selon l'idéalisme platonicien, pour parvenir à la vérité il faut faire un dépassement de soi.
Dans l’allégorie de la caverne, Platon illustre le monde dans lequel nous vivons comme un
monde illusoire, c’est-à dire que tous ceux qui nous parviennent ne sont que des opinions forgées
par la société et non des vérités. Pour parvenir à la vérité, il faut laisser le monde sensible pour
aller dans le monde intelligible: le monde des idées.

III- Vérité selon les courants : empirisme et rationalisme.

Difficile de déterminer les critères précis pour le concept vérité. Cependant, on peut
cerner cette notion en distinguant les écoles suivantes : l'empirisme et le rationalisme.

L'empirisme est le courant de pensée philosophique selon lequel toute vérité ne peut venir
que de l'expérience. Ainsi, même les mathématiques, qui sont une sciences formelle, viendraient
d'une expérience du monde. John Locke fut les premiers représentant de l'empirisme, qui a
développé le concept de tabula rasa ou table rase, ce qui signifie que l'être humain viendrait au
monde sans aucune connaissance et ne serait formé que que grâce à l'expérience.

Le rationalisme est le courant de pensée selon lequel la vérité est plutôt attachée à la
raison. Il existe aussi des vérités universelles indépendantes de l'expérience, comme par exemple
les vérités mathématiques. Kant fut le plus éminent représentant de ce courant de pensée. Il
écrivit une succession de trois critique portant sur la raison et l'entendement : critique de la
raison pure, critique de la raison pratique et critique de la raison de juger.

III- La vérité selon certains philosophes

1. Les scolastiques
1.2- La vérité selon les scolastiques

Les scolastiques ont fait le distinguo entre vérité de la choses (veritas rei) et vérité de la
connaissance (veritas intellectus). Ainsi, le mot vérité a-t-il deux sens :

1. Il désigne d'abord le réel lui-même, la réalité. Les scolastiques parlaient en ce sens de la vérité
de la chose. Jacques B. Bosser écrit dans sa logique : "Le vrai est ce qui est, le faux est ce qui
n'est point".

2. De façons plus propre, peut-être plus exacte, le mot vérité désigne ce qui est en notre esprit, ce
qui est conforme à la connaissance, celle que les scolastiques appelaient "veritas intellectus ".
C'est la vérité de l'esprit s'opposant à la vérité de la chose.

2. René Descartes (1596-1650)


2.1- La vérité Chez Descartes

Au XVIIe siècle, Descartes à mené une travail d'examen des opinions pour tenter de sortir de
son dogmatisme. Il avait emmagasiné de nombreuses connaissances de tous les domaines et les
acceptées sans sourciller ni les vérifier.

Il constate que nos vérités sont construites soit par nos sens, soit par notre intellect. Or,
nous ne pouvons pas affirmer que nos sens nous fournissent des vérités : ce que nous
percevons autour de nous ne peut être pas le réel, mais une erreur de nos sens ou une
illusion créée par notre inconscient. Quand Descartes ne peut douter que son esprit est en
train de douter : " je pense donc je suis." il reprend l'espoir de pouvoir atteindre la vérité -
non plus de nous contenter d'opinion- et il admet avec certitude que sommes des sujets
pensants capables de douter, d'examiner, de rejeter. On ne peut douter de notre esprit qui
s'efforce de penser : cette vérité est connue selon le nom du "cogito ergo sum". Le cogiyo
cartésien est une certitude universelle et intemporelle : c'est donc une vérité.
3. Baruch Spinoza (1632-1677)

3.1- La vérité selon Spinoza

Chez Spinoza, il y a l'idée vraie, l'idée fictive et l'idée fausse. Il abandonne Descartes par la
conception suivante : l'idée vraie a, selon lui, sa certitude en elle-même. La distinction entre
l'idée vraie et les autres idées est le fondement même du spinozisme.

1. L'idée fictive se reconnaît à son indétermination : nous pouvons à volonté imaginer son objet
comme existant ou n'existant pas. Nous pouvons arbitrairement attribuer à un être dont nous
connaissons mal la nature tel ou tel prédicat comme par exemple l'âme est carrée.

2. L'idée fausse est de même espèce ; elle attribue à un sujet un prédicat qui ne se réduit pas de sa
nature. L'esprit ne conçoit cette nature que d'une manière indistincte et confuse.

3. L'idée vraie est au contraire, une idée entièrement déterminée, qui contient la raison de tout ce
qu'on peut affirmer ou nier de son objet : c'est un caractère intrinsèque qui constitue la forme du
vrai. Ici Spinoza songe à la puissance que l'entendement a, par lui-même, de former des idées
vraies dans les sciences mathématiques.

3.2- Les caractéristiques de la vérité selon Spinoza

1. La vérité est intérieure à l'idée : donc passage de la science de la nature à la science


mathématique.

2. La vérité a son propre signe : en ce sens Spinoza affirme que tomber par hasard sur le vrai,
c'est être encore dans le faux dans le faux (cf. Traiter de la réforme de l'entendement).

3. Le vrai est conforme à son objet : l'adéquation au réel n'est plus une condition à la vérité de
l'idée, mais seulement une des caractéristique du vrai.

4. David Hume (1711-1776)


4.1- David Hume, empiriste sceptique

Hume va plus loin que Descartes en déclarant qu'aucune vérité n'est définitive. Selon lui,
seule expérience est révélatrice de vérité, or elle sera toujours insuffisante pour révéler des
vérités universelles et nécessaires : il est en effet, impossible pour l'être humain de faire
l'expérience de l'universel(le vrai partout) et du nécessaire (le vrai de tout temps).

5. Emmanuel Kant (1724-1804)

Chez Kant, La véritable connaissance n'est pas solitaire, c'est un processus commun dans
lequel chacun accueille le point de vue des autres ou élargir voire modifier le sien : c'est ce qu'on
appelle le sens commun chez Kant pour désigner une référence commune a tous indispensable
afin que les esprits d'accident.

6. Friedrich Nietzsche (1844-1900)

6.1- la vérité relative selon Nietzsche

Au XIXe siècle, le philosophe Nietzcshe réaffirme l'idée qu'il n'existe pas une vérité, m mais
plusieurs dans une seule vérité, mais plusieurs vérités. D'un point de vue philosophique, la vérité
est une construction que fait l'être humain, qui lui permet d'étendre sa puissance et developper
ses capacités. Nous recherchons la vérité a travers la science, la politique, l'art et bien d'autres
domaines, car elle est un moyen d'accroître notre puissance vitale, notre potentielle de création.

II- Certitude

La certitude est un état d'esprit à l'égard de la vérité. Si la vérité est un caractère primitif
de la connaissance, la certitude en est un caractère secondaire. C'est donc l'effet de la vérité sur le
moi, c'est-à-dire lorsqu'on sait que ce que nous possédons est vrai, on dit qu'on est certain et on
est prêt à partager cette vérité avec le reste du monde.

Il convient de souligner qu’il y a trois catégories de certitude:

a. La certitude mathématique

b. La certitude physique

c. La certitude morale.
a) Mathématique, résultant de la démonstration mathématique. Quand nous sommes
mathématiquement certains, nous en pouvons donner les raisons. En second lieu tous les
hommes reconnaissent pour vrais les vérités établies mathématiquement.

b) Physique. Quand nous voyons une chose, nous sommes sûrs que nous la voyons; nous avons
une certitude purement intuitive, mais aussi forte que la certitude mathématique; comme la
précédente elle est commune à tout le monde. Tous les philosophes ne sont pas d'accord sur le
point de savoir si nous sommes libres; mais tous conviennent que nous avons l'idée de la liberté.

c) Morale. Nous sommes souvent certains de choses qui ne sont ni mathématiquement prouvées,
ni fait d'observations. Un architecte vient de construire un pont et le croit solide sans pouvoir en
donner de preuve mathématique ou d'expérience. Considérez un croyant appartenant à une
religion quelconque. Le propre de la foi est d'être au-dessus de la démonstration mathématique:
elle se donne au moins pour telle. Et pourtant la foi est le type de la certitude: nous ne sommes
jamais si convaincus que quand nous croyons en vertu de la foi. Et pourtant les vérités de cet
ordre ne se prouvent ni par les faits, ni par démonstration.

V- Évidence

Le terme d'évidence concerne positivement le sens de la vie : on dit qu'un objet est
évident ou en évidence, lorsqu'il est visible au premier coup d'œil. Ce qui est évident est étendu
normalement à tous les sens, et même à l'intelligence en raison de l'analogie -comparaison- qui
existe entre les différentes fonctions de la connaissance, car l'intelligence aussi voit certaine
choses.

La philosophie a la tendance de réserver le terme d'évidence pour l'intuition intellectuelle


des vérités abstraites. Cette tendance s'explique par un certain idéalisme latent qui nie l'existence
d'une intuition et d'une évidence sensibles. La vérité est une propriété du jugement -relativement
à l'être. La certitude demeure un état d'esprit. L'évidence est une propriété de l'objet relativement
à une fonction de connaissance quelconque. Alors, l'évidence est le fondement ou le critère de la
connaissance.
VI- Conclusion

Chacun doit détenir des vérités alors qu’il ne possède que des opinions. L’accès à la vérité n’a
jamais été quelque chose de vague : Platon essayait d’inviter les gens de sortir de leur ignorance
et de leur illusion pour arriver à la vérité par l’accès au monde intelligible, à atteindre par la
dialectique. Redéfinir la vérité semble nécessaire du fait d’entretenir la confusion entre opinion
et vérité. De Platon à Kant –même a nos jours- la notion de vérité se révèle une notion très
récurrente dans la littérature philosophique. Ainsi, voyons-nous, la certitude ne peut pas être
connaissance, car il y a de certitude erronée : c’est le cas d’opinion. L’évidence est une notion
qui concerne à la fois l’objet du réel et celui de l’intelligence.

BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE

Bertrand Vergely, Boulevard des philosophes de l’Antiquite à la Renaissance, edition Milan,


2003.

Pierre Albert, Mon premier livre de philosophie, édition Octobre 2020.

Dictionnaire de philosophie de A à Z

https://www.schoolmouv.fr/enseignant/cours/la-verite/fiche-de-cours

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