Vous êtes sur la page 1sur 4

TECHNIQUE DE REDACTION DE MEMOIRE

EN SCIENCES DE GESTION

THEME : L’EPISTEMOLOGIE

Etymologiquement, le concept d’« épistémologie » vient du mot grec « épistémé » qui signifit
« connaissance, capacité de faire, art, compétence professionnelle, science » et du mot logos
qui veut dire « discours ». Il en résulte qu’étymologiquement l’épistémologie peut être
appréhendé comme étant « le discours sur la connaissance, sur la science ». Le concept
d’épistémologie est difficile à définir en raison de son origine historique. Dès lors, il en existe
plusieurs définitions.

En effet, d’un point de vue historique, le mot a été utilisé pour la première fois en 1847 dans
la langue allemande par Johann Paul Friedrich Ritcher dans sa volonté de traduire le titre de
l’ouvrage de Johann Gottlieb Fichte « Wissenschaftslehre » pour désigner la doctrine de la
science. En 1901, le concept fera son entrée dans la langue française

Le rationalisme : Toute connaissance provient exclusivement de la raison. Elle résulte de


l’usage de la raison. Elle privilégie le raisonnement déductif qui va de l’abstrait au
concrêt
René Descartes est reconnu comme étant le fondateur du rationalisme moderne. Dans son
livre discours de la méthode, il affirme que « le bon sens est la chose du monde-là mieux
partagée » (Descartes, 1996). Chaque homme autant qu’il soit est doué d’un bon sens qui lui
permet de distinguer le bien du mal, le vrai du faux. Il assimile le bon sens à raison qui selon
lui permet à tout homme de comprendre ou d’expliquer toute chose. Elle permet de porter un
regard éclairé sur toute chose, de discerner le vrai du faux. Dès lors, toute connaissance
certaine découle d’elle.

2. Le positivisme de Auguste Compte


C’est un courant philosophique fondé par Auguste Compte (sociologue français) au 19 siècle.
Le positivisme vient du terme positif qui doit être assimilé à l’exactitude et non à celui de
l’optimisme. Une science positive est une science exacte. Le positivisme est donc la
philosophie envisagée comme une véritable science. C’est une philosophie qui ne reconnait de
vérité que dans les connaissances issues des sciences.

Dans le positivisme, on s’en tient aux relations entre les phénomènes sans chercher à
connaître leur nature intrinsèque. On met l’accent sur les lois scientifiques qui expliquent
les relations entre les phénomènes et on refuse les causes premières. Dans le positivisme,
on considère que l’esprit humain est incapable d’atteindre l’essence (cause) des choses et qu’il
doit renoncer à l’absolu. Dès lors, le positivisme réfute la capacité de la métaphysique et de la
religion à dire la vérité des choses.

Chez compte, la réflexion humaine progresse d’un état théologique à un état scientifique en
passant par un état métaphysique.

L’état théologique est celui dans lequel l’esprit humain explique les phénomènes par le
recours à des êtres surnaturels ou divin (Si le Burkina Faso connaît le terrorisme aujourd’hui,
c’est parce que Dieu l’a voulu). Le second état dit métaphysique ou abstrait c’est lorsqu’on
remplace les êtres surnaturels par des forces abstraites (Si le Burkina Faso connaît le
terrorisme, c’est à cause de l’impérialisme). Dans ces deux états, on s’interroge sur le
pourquoi des phénomènes. Le troisième état est dit scientifique ou positif. Ici, l’esprit se
détourne de la spéculation et décide de se limiter à l’observation des phénomènes et à
l’explication des phénomènes qui existent entre eux. Le pourquoi est abandonné au profit du
comment. On ne se demande plus pourquoi le terrorisme existe, mais comment il se
manifeste, quels sont les lois scientifiques qui l’expliques. Dans quels conditions le terrorisme
se développe ?

En conclusion dans le positivisme « la recherche des causes premières s’efface devant l’étude
des phénomènes et la description des lois expliquant ces phénomènes. Plutôt que de
s’intéresser au pourquoi des choses, on s’interroge sur le comment ? On utilise le
raisonnement et l’observation pour mettre en évidence les lois qui gouvernent la nature et la
société.

En effet, Compte élabore une classification des sciences :


3. Le constructivisme : doctrine selon laquelle les phénomènes descriptibles dans le monde
(naturel ou sociaux) n’existent pas en dehors du travail fait pour les catégoriser.

Il correspond à la thèse selon laquelle le sujet joue un rôle important dans la construction de
ses représentations. Autrement dit, nos croyances, notre vision du monde se construit à travers
le prisme de notre perception, c’est-à-dire que la connaissance humaine est indissociable de
l’observateur. (Dans notre tête, nous avons des représentations des choses qui sont construites
au sujet du réel. Nous n’avons pas le réel pur dans notre tête, mais des représentations du réel
dans notre tête). Dès lors, les connaissances humaines dépendent de notre statut
d’observateur. Nos sens sélectionnent, construisent et interprètent ou biaise la réalité. Cette
sélection est sélective en fonction de l’attention. Il peut arriver que nos sens nous trompent en
sélectionnant l’information, de telle sorte que nous ne percevons pas la réalité telle qu’elle
mais selon la manière font elle se donne à voir. Nous ne percevons pas le réel tel qu’il est.

La production de la connaissance implique une activité de l’esprit humain. Il n’y a pas de


connaissance sans sujet connaissant lui-même, sans observateur. Notre entendement ne peut
percevoir que des phénomènes du monde, c’est-à-dire les états du monde selon un pré-
formatage par la raison et les sens et des choses qui existent en tant que tel indépendamment
de la représentation. Le monde existe indépendamment de nos perceptions, mais le monde que
nous percevons n’est pas exactement celui qui existe.

Nous avons deux types de constructivisme : le constructivisme nominatif et le constructivisme


réaliste. Les nominatifs et les réalistes sont liés aux universaux (mots, concepts, signes et
images mentales que nous utilisons pour représenter le réel.)

Pour le nominalisme, les universaux sont une construction de l’esprit. Pour les réalistes, les
objets du réel peuvent être connues de manière générale,

5. Réalisme : La connaissance peut représenter de manière précise et objective une réalité


externe, en utilisant des méthodes d’observation, de raisonnement et de vérification
empirique. Ainsi, la connaissance nous offre une représentation fidèle de la réalité,
indépendamment de l’esprit. La réalité ou le monde existe indépendamment de nos
perceptions, nos expériences. La connaissance être obtenue en développant des théories et des
modèles qui correspondent de manière adéquate à ce monde. Le réalisme épistémologique
s'oppose à d'autres positions philosophiques telles que :

- l'idéalisme, qui affirme que la réalité est essentiellement mentale et dépendante de l'esprit
- le relativisme, qui soutient que la connaissance est relative aux individus ou aux cultures et
n'a pas de vérité objective

Vous aimerez peut-être aussi