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BIEN S'EXPRIMER EN FRANÇAIS

Avant-propos :
Ce document est un ensemble de règles d'orthographe et de grammaire que j’ai pu
mettre en place à l’aide de ma petite connaissance et de quelques recherches. Il est
composé de 50 leçons et intervient essentiellement sur les fautes courantes, les
mauvais tics et les insuffisances dans le parler ivoirien en langue française.
La connaissance n’a de valeur que lorsqu’elle est partagée, n’hésitez donc pas à
partager ce document à vos proches à me poser des questions et/ou des avis à
l’adresse suivante : sakoyoussouf17@gmail.com .

SOMMAIRE :
Leçon n°1 : Grève
Leçon n°2 : Plein de / pleins de
Leçon n°3 : Les verbes en « venir »
Leçon n°4 : Gène / gêne
Leçon n°5 : Entrain / en train
Leçon n°6 : Quitter
Leçon n°7 : Soi-disant
Leçon n°8 : Censé / sensé
Leçon n°9 : Les abréviations
leçon n°10 : On dit ou on ne dit pas (partie 1)
Leçon n°11 : L'impératif
Leçon n°12 : Avant que / après que
Leçon n°13 : Ca et çà
Leçon n°14 : Ils changent de genre
Leçon n°15 : Accord du participe sans auxiliaire
Leçon n°16 : Gens
Leçon n°17 : Envie / envi
Leçon n°18 : Marier / épouser
Leçon n°19 : Le transport
Leçon n°20 : On dit ou on ne dit pas (partie 2)
Leçon n°21 : A / de
Leçon n°22 : Au / chez
Leçon n°23 : Ceci / cela
Leçon n°24 : Accord du participe passé avec avoir
Leçon n°25 : S'est fait / s'est faite
Leçon n°26 : Autant pour moi / au temps pour moi
Leçon n°27 : Post / poste
Leçon n°28 : Nouveau / de nouveau
Leçon n°29 : Pour ce faire / pour se faire
Leçon n°30 : On dit ou on ne dit pas (partie 3)
Leçon n°31 : Apporter / amener
Leçon n°32 : Dentition / denture
Leçon n°33 : Bel, fol, mol, nouvel et vieil
Leçon n°34 : Pronom personnel “en” et “y”
Leçon n°35 : Davantage / d'avantage
Leçon n°36 : Tout / toute / tous / toux / touts
Leçon n°37 : Leur / leurs
Leçon n°38 : Ces pléonasmes courants
Leçon n°39 : Le participe passé du verbe bénir
Leçon n°40 : On dit ou on ne dit pas (partie 4)
Leçon n°41 : N'avoir rien à voir / rien avoir
Leçon n°42 : Le matin, l’après-midi, le soir, la nuit
Leçon n°43 : Acheter / payer
Leçon n°44 : Empirer
leçon n°45 : Quand / quant
Leçon n°46 : Pire / pis
Leçon n°47 : Au fait / en fait
Leçon n°48 : Accord du participe passé suivi d'un verbe à l'infinitif
Leçon n°49 : C'est / ces / s'est / ses / sais / sait / ce / cet / cette
Leçon n°50 : On dit ou on ne dit pas (partie 5)
Leçon n°51 : Fatigant / fatiguant
Leçon n°52 : Accord avec les verbes d'état
Leçon n°53 : Ils changent de sens avec le genre
Leçon n°54 : Près / prêt
Leçon n°55: Discréditer / décrédibiliser

LEÇON N°1 : GRÈVE

Dans le sens de cessation d'activité pour faire respecter une décision, il n'existe pas de
verbe GREVER. Donc on ne dit pas : "Je grève, tu grèves, il grève, etc."
On dit plutôt :
- Je fais une/la grève,
- Je suis en grève
- Je vais en grève
- J'observe une/la grève
- J'entre en grève

Le verbe GREVER existe mais signifie faire plier sous un poids trop lourd, en parlant de
charges financières.
Exemple : Le pays est grevé d’impôts.

LEÇON N°2 : PLEIN DE / PLEINS DE

- « Plein de » dans le sens de « beaucoup de » ne prend jamais « S ».


Exemple : Il y a plein de femmes au marché.

- « Plein de » dans le sens de « rempli de » s'accorde en genre et en nombre.


Exemple : Les rues sont pleines de saletés.

NB : « Plein de carburant » n'a rien à voir.


Il a fait le plein de carburant.
Il a fait deux pleins de carburant.
LEÇON N°3 : LES VERBES EN « VENIR »

Ils se conjuguent avec l'auxiliaire ÊTRE


Exemple :
Je suis parvenu
J'ai parvenu
Je suis intervenu
J'ai intervenu

Sauf
- ADVENIR qui n'est utilisé qu'à la 3e personne du singulier et du pluriel.
- AVENIR qui n'est utilisé que pour le nom (un avenir) et l'adjectif : avenant.
- CONVENIR x PREVENIR qui admettent les 2 auxiliaires :
Convenir, dans le sens de « correspondre aux besoins de quelqu’un », on le conjugue
avec l’auxiliaire avoir (Ex : Jusque-là cette fonction m’a convenu.) Mais quand convenir
signifie « décider, arrêter d’un commun accord », il se construit avec l’auxiliaire être.
(Exemple : Nous sommes convenus de la nécessité de cet acte).

LEÇON N°4 : GÈNE / GÊNE

- « Gêne », nom féminin, ce qui met mal à l'aise, vient du verbe GÊNER
Exemple :
Je suis gêné.
Je ressens de la gêne face à ton attitude.

- « Gène », nom masculin, relatif à la génétique.


Exemple : Le gène dominant.

LEÇON N°5 : ENTRAIN / EN TRAIN

- « Entrain » nom masculin, ardeur à faire quelque chose.


Exemple : Quand c'est pour faire du mal, les gens sont pleins d'entrain.

- « En train » locution s'accompagnant de "DE" et qui signifie en cours de réalisation.


Exemple : Je suis en train de m'instruire.

LEÇON N°6 : QUITTER

« Quitter » ne se conjugue pas avec l'auxiliaire ÊTRE mais plutôt avec AVOIR.
Exemple :
J'ai quitté sa maison
Je suis quitté dans sa maison
Je suis quitté à la maison comme ça
Je viens de la maison comme ça

LEÇON N°7 : SOI-DISANT

« Soi-disant » est un adjectif composé invariable : il ne prend aucune marque de


féminin ni de pluriel.
Et il est conseillé de ne l'utiliser que lorsqu'il s'agit de personnes qui parlent d'elles-
mêmes.
Exemple :
Ces soi-disant femmes d'affaires
Ces soi-disant hommes d'affaires
Ces soi-disantes femmes d'affaires
Ces soit disants hommes d'affaires

Dans les autres cas de figure, il est conseillé d'utiliser "Prétendu" au lieu de soi-disant.

LEÇON N°8 : CENSÉ / SENSÉ

- On écrit « Censé » dans le sens de supposer.


Exemple : Je suis censé comprendre = Je suis supposé comprendre.

- On écrit « Sensé » quand on veut parler de sens. Son contraire est INSENSÉ.
Exemple : Ce qu'il dit est sensé.

LEÇON N°9 : LES ABRÉVIATIONS

1. Formule de politesse
"MR" n'est pas l'abréviation de MONSIEUR mais plutôt de MISTER (anglicisme).
M. = Monsieur
MM = Messieurs
Mme = Madame
Mlle = Mademoiselle
Mr = Mister
Mrs = Mistress (pour femme mariée en opposition à Miss qui désigne une demoiselle)
Me = Maître

2. Adjectifs numéraux ordinaux


Les abréviations comme 1ère, 2nde, 2ème, 3ème SONT INCORRECTES.
Les vraies abréviations des adjectifs numéraux ordinaux sont les suivantes :
1er (s) = Premier (s)
1re (s) = Première (s)
2d (es) = Second (es)
2e (s) = Deuxième (s)
3e (s) = Troisième (s)
NB : Les parenthèses sont selon que l'adjectif soit féminin/pluriel.

LEÇON N°10 : ON DIT ou ON NE DIT PAS (Partie 1)

01- “LA DOT” ne prend jamais de "E".

02- “PARMI” ne prend jamais de "S".

03- “FUNÉRAILLES” est du genre féminin et est toujours au pluriel.

04- “OR POURTANT” ne se dit pas. Soit on dit POURTANT, soit on dit OR. Ou bien ET
POURTANT.

05- “CERTAINS” vient toujours avant “D'AUTRES” dans une phrase.

06- “FÉLICITATIONS” est toujours au pluriel.

07- “TOUJOURS” prend toujours "S".

08- QUELQUE CHOSE est toujours au masculin. (Exemple : Quelque chose pour lequel il
se bat).

09- On dit « Je suis À JEÛN » et non « Je suis en jeûn ». Être à jeûn est une
expression qui signifie se priver de nourriture.

10- On écrit « le bât blesse » et non « le bas blesse ».

LEÇON N°11 : L'IMPÉRATIF

• L'impératif est un mode qui sert à exprimer un ordre.


Exemple :
Viens ici !
Parle !

• Trois règles principales de formation :


1. Les verbes à l'impératif ne se conjuguent qu'à 3 personnes : la 2e personne du
singulier et les 1re et 2e personnes du pluriel.

2. Le pronom personnel sujet n'est pas exprimé avant le verbe.

3. On le forme sur le même radical que le présent de l'indicatif auquel on ajoute les
terminaisons suivantes : -e, -ons, -ez.
Exemple :
Mange, mangeons, mangez
Offre, offrons, offrez

NB : Vous constatez qu’il ne faut pas mettre de « -s » à la seconde personne de


l’impératif (sauf exceptions des verbes suivant dont le radical diffère du présent :
être : sois, soyons, soyez
avoir : aie, ayons, ayez
savoir : sache, sachons, sachez

• Quand faut-il mettre un « -S » à l’impératif singulier ?


À l'impératif singulier, les verbes du 1er groupe ont une terminaison en « -e ».
Exemple : Donne-lui une chance.

Cependant, devant « en » et « y » qui suivent immédiatement le verbe, on ajoute un


«s» au verbe en « er » à l'impératif singulier, et on le joint par un trait d'union comme
tous les pronoms qui suivent un impératif.
Exemple : Amènes-y ta sœur.

Cette règle s'applique aussi au verbe aller


Exemple : Vas-y !

LEÇON N°12 : AVANT QUE / APRÈS QUE

- « Avant que » est toujours suivi du subjonctif car l'action est encore incertaine.
Exemple : Il faut le faire taire avant qu'il ne dise un mensonge.
Le sujet n'a pas encore dit le mensonge, on peut peut-être l'en empêcher, il y a bien
une notion d'incertitude. Donc subjonctif.

- « Après que » est toujours suivi de l'indicatif. L'action a déjà été faite
Exemple : On l'a critiqué après qu'il est parti. (après qu'il soit parti ).
Ici l'action a été faite, pas d'incertitude. Donc on utilise l'indicatif.

LEÇON N°13 : ÇA et ÇÀ

- « Ça » est l'abréviation de « cela »


Exemple :
Est-ce que ça t'arrive de lire ?
Comment ça va ?

- « Çà » est un adverbe de lieu


Exemple : Çà et là.

- « Çà » peut être une interjection


Exemple :
Ah çà ! (Ah ça )
Çà alors... (Ça alors )

LEÇON N°14 : ILS CHANGENT DE GENRE

« Amour, Orgue, Délice » sont les 3 mots dans la langue française qui sont masculins
au singulier et deviennent féminins au pluriel.
Exemple : Un bon délice / Les bonnes délices.

LEÇON N°15 : ACCORD DU PARTICIPE SANS AUXILIAIRE

Règle générale : Quand il est employé comme adjectif épithète ou attribut, le


participe passé s'accorde en genre et en nombre avec le sujet auquel il se rapporte.
Exemple : Une vérité avouée.

Exception 1 : Accord de ci-joint, ci-inclus


- « Ci-joint, ci-inclus » ne s'accordent pas quand ils sont utilisés comme adverbes, le
plus souvent en début de phrase.
Exemple :
Ci-joint le document
Ci-inclus la documentation
Vous trouverez ci-inclus la copie de ma photo

- « Ci-joint, ci-inclus » s'accordent lorsqu'ils sont utilisés comme adjectifs épithètes ou


attributs du nom.
Exemple :
La lettre que vous trouverez ci-jointe.
Les factures que vous trouverez ci-incluses.
Je vous adresse ces deux contrats ci-joints.

Exception 2 : Accord de excepté, y compris, passé, vu, non compris


- « excepté, y compris, passé, vu, non compris » sont invariables s'ils précèdent le sujet
qu'ils qualifient.
Exemple : Tout est beau, excepté la robe.

- Ils s'accordent s'ils suivent le sujet auquel ils sont rattachés.


Exemple : Tout est beau, la robe exceptée.

LEÇON N°16 : GENS

- Quand il est accompagné d'un adjectif placé après, « GENS » reste masculin avec cet
adjectif
Exemple : Les gens bien éduqués.

- Quand il est accompagné d'un adjectif placé avant, « GENS » devient féminin avec cet
adjectif
Exemple : Les bonnes gens.

LEÇON N°17 : ENVIE / ENVI

- « Envie » nom féminin qui signifie besoin, désir, volonté


Exemple :
J'avais envie de faire ce texte.
J'ai soudainement une envie d'apprendre.

- « Envi » s'emploie uniquement dans l'expression « à l'envi » qui signifie « à qui mieux
mieux », « à qui veut l'entendre ».
Exemple : Il répète à l'envi qu'il a réussi son concours.

LEÇON N°18 : MARIER / ÉPOUSER

Ces deux verbes ne sont pas interchangeables :


On se MARIE AVEC une personne et non À une personne
Exemple :
Je me suis marié avec mon voisin
Je me suis marié à mon voisin

Et on ÉPOUSE une personne.


Exemple : J'ai épousé mon voisin

LEÇON N°19 : LE TRANSPORT

On N'EMPRUNTE pas un transport, on PREND un transport.


Exemple :
J'ai pris le bus
J'ai emprunté le bus
Là où je prends mon bus habituellement
Là où j'emprunte habituellement

LEÇON N°20 : ON DIT ou ON NE DIT PAS (Partie 2)

01- « MANNEQUIN » est un mot masculin invariable. On l'utilise aussi bien pour la
femme que pour l'homme. On ne dit pas une mannequine.

02- Le féminin de MALIN c'est MALIGNE pas MALINE.

03- On ne dit pas « CES 1 AN » mais plutôt « Cet an d'anniversaire / cet anniversaire
d'un an ».

04- On dit « SE RAPPELER quelque chose » et non « Se rappeler DE quelque chose ».


Inversement on dit « SE SOUVENIR DE quelque chose » et non « SE SOUVENIR
quelque chose ».

05- Quand c'est au pluriel on utilise « TOU(TE)S LES » Quand c'est au singulier on
utilise « CHAQUE ». Ex : Chaque année / Tous les 4 ans.

06- On dit UN ÉPISODE. Épisode est du genre masculin.

07- « C'EST » est toujours masculin même quand il fait référence à quelque chose de
féminin. Ex : Je parlais de ses dents, c'est vraiment blanc. On ne dit pas "Je parlais de
ses dents, c'est vraiment blanche".
08- On écrit « Quel(le) que soit / quel(le)s que soient » et non « quelque soit /
quelques soient ».

09- On dit « La fille DONT je te parlais / L'équipe DONT je fais partie » et non « La fille
QUE je te parlais d'elle là / L'équipe QUE je suis dedans là ».

10- « AU TERME DE » ne prend jamais de "S" à la fin de "terme"


Exemple : Au terme de notre échange = A la fin de notre échange.

Tandis que « EN TERMES DE » prend toujours un "S" à la fin de "terme"


Exemple : En termes d'amour, il est chanceux = En ce qui concerne l'amour, il est
chanceux.

LEÇON N°21 : A / DE

- « à » marque l'appartenance après un verbe :


Exemple : Ce livre appartient à mon frère.

- « à » peut aussi être utilisé devant un pronom :


Exemple : Une technique bien à elle.

- « de » doit être utilisé entre deux noms, jamais « à » :


Exemple : Le livre de ma sœur.

LEÇON N°22 : AU / CHEZ

- On emploie « Chez » quand il s'agit d'une personne.


Exemple : Je vais chez le commerçant.

- On emploie « Au » quand il ne s'agit pas de personne.


Exemple : Je vais au cinéma.

LEÇON N°23 : CECI / CELA

- « Ceci » fait référence à ce qui va suivre,


Exemple : Je vais te dire ceci.

- « Cela » fait référence à ce qui précède.


Exemple : Cela dit...

LEÇON N°24 : L'ACCORD DU PARTICIPE PASSÉ AVEC AVOIR

Règle : Le participe passé ne s’accorde jamais avec le sujet quand on emploie


l’auxiliaire avoir.
Exemple : Elle a rencontré sa voisine d'enfance.
Mais le participe passé s’accorde avec le complément d’objet direct (COD) quand il est
placé avant le verbe.
Exemple :
- Mes problèmes, je les ai résolus seul
(Le COD « les », ici masculin pluriel, est placé avant « ai résolu ».)
- J’ai perdu ma patience. Je l’ai perdue.
(Le COD « l’ » ici féminin singulier, est placé avant « ai perdu ».)
- Telle est la vérité qu'elle a dite.
(Le COD « qu’ - la vérité », féminin singulier - est placé avant « a dit ».)

Exception : Quand le participe passé de faire est suivi d’un infinitif, il ne s’accorde
jamais.
Exemple : Elle a fait tomber la torche. Elle l’a fait tomber.

Remarque : Un COD est un complément direct, sans préposition après le verbe. Si un


COI (complément d’objet indirect, avec préposition) est avant l’auxiliaire avoir, il n’y a
pas d’accord.
Exemple : J’ai parlé à mes amis. Je leur ai parlé.
(« Leur » est COI, pas d’accord)

LEÇON N°25 : S'EST FAIT / S'EST FAITE

Quand il est immédiatement suivi d’un infinitif, le participe passé du verbe « faire » est
invariable
Exemple :
Elle s'est fait prendre
Elle s'est faite prendre
Ils se sont fait avoir
Ils se sont faits avoir

Si la combinaison (participe passé + faire) n'est pas suivie de l'infinitif, il y a bien


entendu accord
Exemple : Les choses qu'elles ont faites.

LEÇON N°26 : AUTANT POUR MOI / AU TEMPS POUR MOI

- On emploie « Autant pour moi » pour exprimer le désir d'avoir la même chose que
quelqu'un
Exemple : Elle a pris du poulet ? Bah autant pour moi.

- On emploie « Au temps pour moi » pour se reprendre d'une erreur.


Exemple : Au temps pour moi, j'ai cru que c'était un jouet.

LEÇON N°27 : POST / POSTE

- « Post » sans "e" est un anglicisme qui signifie article sur un blog.
Exemple : Je vais partager ce post sur facebook.

- « Poste » avec "e" au féminin signifie établissement, maison


Exemple : La poste a bloqué mon courrier.

- « Poste » avec "e" au masculin désigne


Une fonction occupée. Exemple : J'occupe le poste de DG.
Un emplacement. Exemple : Il est au poste de police.
Un appareil. Exemple : Mon poste radio.

LEÇON N°28 : A NOUVEAU / DE NOUVEAU

- « A nouveau » s'emploie quand on refera l'action d'une nouvelle façon. Il y a donc


une chance que ça échoue.

- « De nouveau » quand on fera l'action de la même façon. Il y a plus de chances que


ça réussisse.

LEÇON N°29 : POUR CE FAIRE / POUR SE FAIRE

- « Pour se faire » se dit pour faire une action.


Exemple : Pour se faire à manger, il faut aller en cuisine.

- « Pour ce faire» se dit pour faire cela.


Exemple : J'ai besoin de masse. Pour ce faire, je dois aller en salle.

LEÇON N°30 : ON DIT ou ON NE DIT PAS (Partie 3)

01- On utilise « Risquer de » quand le résultat est négatif.


Exemple : Il risque de tomber / Il risque de perdre.

Mais quand c'est une chose à connotation positive, on utilise « Des chances de »
Exemple : Il a des chances de gagner / Il a des chances de guérir.

02- On dit « Tu n'as pas LE DROIT À L'ERREUR », on ne dit pas « Tu n'as pas droit à
l'erreur ».

03- On écrit « LACRYMOGÈNE / LACRYMO » nom masculin et non « L'acrymogène /


Acrymo ».

04- « Paix à son âme » se lit PAIX A SON ÂME et non PAIRA SON ÂME. Il n'y a pas de
liaison entre "Paix" et "à".

05- On écrit
- DATE : Indication du temps
- DATTE : Un fruit comestible du dattier
- DARTRE : Maladie de la peau caractérisée par des éruptions croûteuses.

06- Parlant d'un pain nouvellement fait, on dit « Je veux du PAIN FRAIS » et non « Je
veux du pain CHAUD ».

07- On dit « PRENDRE PARTI / TIRER PARTI », parti est au masculin ici. Mais on dit «
FAIRE PARTIE DE / PRENDRE À PARTIE ». Ici partie est au féminin.

08- On écrit « A BAS les jaloux » et non « À BAT / ABBAT les jaloux ».

09- On ne dit pas « Je prépare » c'est assez vague. On dit « Je fais la cuisine / Je suis
en cuisine / Je prépare à manger / Je fais le dîner ».

10- On ne dit pas « Donne-moi la commande », ça veut rien dire. On dit « Donne-moi
la télécommande ».

LEÇON N°31 : APPORTER / AMENER

- « Apporter » s'utilise quand il s'agit de choses pouvant être tenues dans la main,
quelque chose qu'on peut porter.
Exemple : Apporte-moi un bois.

- « Amener » s'utilise pour les humains, animaux et véhicules.


Exemple : Amène ton frère.

LEÇON N°32 : DENTITION / DENTURE

- On dit « Dentition » pour parler de la naissance et la formation des dents depuis


l’enfance jusqu’à l’adolescence.
Exemple : Cet enfant a une dentition facile.

- On dit « Denture » pour désigner l'ensemble des dents, l'ordre dans lequel elles sont
rangées.
Exemple : Une belle, une bonne denture.

LEÇON N°33 : BEL, FOL, MOL, NOUVEL ET VIEIL

Pour des raisons d'euphonie, les adjectifs masculins « beau, fou, mou, nouveau et vieux
» prennent les formes bel, fol, mol, nouvel et vieil lorsqu'ils sont placés devant un nom
masculin commençant par une voyelle ou un "H" muet.
Exemple :
Un bel homme
Un nouvel habit.

LEÇON N°34 : PRONOM PERSONNEL “EN” ET “Y”


- Le pronom personnel « En » remplace un nom inanimé introduit par « de, du des »
Exemple : Tu veux du lait ? Oui, j’en veux !

- Le pronom personnel « Y » remplace un nom inanimé introduit par « à »


Exemple : Tu penses à tes vacances ? Oui, j’y pense.

Le pronom personnel « Y » remplace les compléments de lieu


Exemple : Tu vas à la maison ? Oui j’y vais.

Ainsi on ne dit pas “Ca y est dans ta main / Ca y est chez toi / Ça y est là”. Le pronom
personnel “Y” remplace le lieu, on dira alors “Ca y est” si le lieu est précisé
précédemment ou “C’est dans ta main / C’est chez toi / C'est là”.

LEÇON N°35 : DAVANTAGE / D'AVANTAGE

- On écrit « DAVANTAGE » sans apostrophe pour exprimer la notion de faire plus.


Exemple : Il est davantage instruit.

- On écrit « D'AVANTAGE » avec une apostrophe pour parler de profit, d'un avantage
Exemple : Il y a beaucoup d'avantages à être instruit.

LEÇON N°36 : TOUT / TOUTE / TOUS / TOUX / TOUTS

1. Quand « tout » peut être remplacé par « entièrement » ou « complètement », il est


invariable
- devant un adjectif masculin.
Exemple :
Tout bons
Ces jouets sont tout cassés. = Ces jouets sont complètement cassés.

- devant un adjectif féminin commençant par une voyelle


Exemple :
Tout excitées
Cette poupée est tout abîmée. = Cette poupée est complètement abîmée.

Mais quand c'est devant un adjectif féminin commençant par une consonne, l’accord se
fait
Exemple :
Toutes belles
Les robes de ma Barbie sont toutes décousues. = Les robes de ma Barbie sont
complètement décousues.

2. Quand l’adverbe « tout » précède un adjectif féminin commençant par un « h »


muet, c’est de la voyelle qui suit qu’il faut tenir compte.
Exemple : Elle est tout habillée.
Si en revanche le « h » est aspiré, il est considéré comme une consonne à part entière
et l’accord de « tout » s’impose
Exemple : Elle est toute hérissée.

3. Devant un nom ou un groupe nominal (GN) au pluriel, il s'accorde avec le groupe


nominal
Exemple :
Il fait ça tous les jours
Elle a pris part à toutes les séances.

4. Tout(s) peut être un nom masculin désignant un ensemble.


Exemple : Le tout me convient / Ces touts me semblent complet.

NB : A ne pas confondre avec "Toutefois / Tout à fait" qui sont des expressions
invariables. Ou encore avec la ‘‘Toux’’ qui est nom féminin désignant une expiration
brusque de l’air.

LEÇON N°37 : LEUR / LEURS

Il y a trois sortes de mots leur en français :


- Cette carte, je la leur apporterai lundi. (Pronom personnel invariable)
- Nous apprécions leur imagination et leurs idées originales. (Déterminants)
- Notre fille est plus intelligente que la leur. (Pronom possessif)

1. Pronom personnel invariable


Le pronom personnel « leur » se place devant le verbe et signifie « à plusieurs
personnes ». On peut le remplacer par lui. Ce pronom personnel leur ne prend jamais
de "s".
Exemple :
Je leur parle. = Je parle à ces personnes (à eux ou à elles)
Donnons-les-leur.

2. Déterminant possessif
Le déterminant leur/leurs est variable, tout comme le déterminant son/sa/ses. Ces
déterminants désignent qu’il y a un ou des possesseurs.
Exemple :
Ce gars pense à sa vie. (à lui)
Ce gars et son ami pensent à leur vie. (à eux)
L’arbre a perdu ses épines. ==> Les arbres ont perdu leurs épines.

Règle : On écrit « leur » au singulier, donc sans "s", s’il y a un seul objet que plusieurs
possesseurs partagent. Puisque la réalité décrite est unique et singulière, le déterminant
leur et le nom qui le suit seront au singulier :
Exemple : Mes parents ont rénové leur salon. (un seul salon, à eux)

• S’il y a plusieurs objets partagés par plusieurs possesseurs, ou que chaque possesseur
a plus d’un objet, la réalité décrite sera conséquemment au pluriel :
Exemple :
Les voisins ont changé toutes leurs fenêtres. (il y a plusieurs fenêtres)
Les enfants ont mis leurs souliers. (ils ont chacun deux souliers)

• Si chaque possesseur a un seul objet, le singulier et le pluriel sont admis.


Exemple : Les enfants ont mis leur chapeau ou leurs chapeaux.

3. Pronom possessif
Les pronoms possessifs comme le mien/la mienne, les miens/les miennes ou encore le
nôtre/la nôtre, les nôtres se mettent au singulier ou au pluriel selon la réalité à décrire.
Il en est de même pour le leur/la leur, les leurs.
Exemple :
Regarde ces jouets : les miens sont vieux, les leurs sont neufs.
Votre maison est plus belle que la leur, mais elle est moins belle que la nôtre.

NB : A ne pas confondre avec un « LEURRE » qui désigne toute chose dont on se sert
artificieusement pour attirer quelqu’un et le tromper.
Exemple : Sa maladie n'est qu'un leurre.

LEÇON N°38 : CES PLÉONASMES COURANTS

1. « Principale priorité »
Une priorité, du latin prior signifiant «le plus en avant», est par essence quelque chose
de plus important que le reste. Pour ne plus commettre l'impair, préférez dire une
priorité «absolue», «majeure».

2. « Au jour d'aujourd'hui »
« Hui » signifiait en ancien français « le jour où l'on est ». Cela aurait pu suffire, mais «
jour » s'est invité dans la partie. On s'est donc mis à dire « aujourd'hui » (littéralement
« au jour de ce jour »). Déjà une certaine forme de pléonasme… Dire « au jour
d'aujourd'hui » revient donc à dire « au jour au jour de ce jour ».

3. « Monter en haut »
Le verbe « monter » indique toujours l'action de se déplacer de bas en haut. Et c'est
inéluctable. De la même façon, « descendre en bas » ne se dit pas. Quand on descend,
on se déplace de haut en bas. Attention! On peut toujours « descendre plus bas » et «
monter plus haut ».

4. « Sortir dehors »
On sort toujours de quelque part et « sortir » signifie « aller dehors ». Dire « je sors
dehors » est donc fautif, économisez vos mots en supprimant ce qui est inutile. « Je
sors » est amplement suffisant. « Entrer dedans », vous l'aurez compris, est tout aussi
inexact. « Entrer » signifie « passer du dehors au-dedans ».

5. « Allumer la lumière »
Il est tout à fait possible d'éteindre la lumière, de donner la lumière ou encore de
mettre en lumière quelque chose. Or, « allumer » signifie « rendre lumineux en faisant
fonctionner une source de lumière ». La lumière ne s'allume donc pas. En revanche, on
peut allumer une lampe, des phares ou bien une bougie.

6. « Petit détail »
Au 12e siècle, le verbe « detaller » indiquait en ancien français l'action de « séparer les
mèches de cheveux comme en les taillant ». Le mot « détail » apparaît à la fin de ce
même siècle dans l'expression « vendre à détails » signifiant par petites quantités. Le
détail est donc naturellement petit.

7. « Orthographe correcte », « bonne orthographe »


L'une des définitions du mot « orthographe » (du grec orthos pour « droit », « correct
», et « graphe » pour « écrire ») indique « la manière correcte d'écrire un mot ». Une «
mauvaise orthographe » ne peut donc pas être une «ortho-graphe ». Préférez donc dire
« Je suis bon / mauvais en orthographe » plutôt que « J'ai une bonne/mauvaise
orthographe ».

8. « Faux prétexte »
Le prétexte est un mensonge. Du latin praetextus signifiant « une raison mise en avant
pour justifier un acte, un comportement, pour dissimuler la vraie cause d'une action »,
le prétexte est par définition faux. En revanche, un prétexte peut désigner « l'occasion
de faire quelque chose », et dans ce cas, libre à vous de dire « le froid et le vent sont
de vrais prétextes pour rester à la maison ».

9. « Moi personnellement »
Les termes « moi » et « personnellement » se suffisent à eux-mêmes. Ils désignent
tous deux ce qui se rapporte à « soi-même » et à personne d'autre. Évitez donc ce
pléonasme, qui pourrait de plus vous faire passer comme un personnage
égocentrique…

10. « Collaborer ensemble »


On ne peut pas collaborer seul, c'est forcément avec quelqu'un d'autre.

11. « Une heure de temps »


Quand on dit une heure, on parle forcément du temps.

12. « Ajouter en plus / Ajouter un additif »


Ajouter veut dire "En mettre davantage", alors on ne saurait ajouter un additif. On dira
plus "Apporter un additif"

13. « S'avérer vrai »


S'avérer signifie "être reconnu comme vrai".

14. « Comme par exemple »


Comme est un connecteur qui introduit un exemple. Alors soit on dira "Comme...", Soit
"Exemple..."

15. « Enfin pour conclure / Enfin pour finir / Enfin pour terminer »
Enfin est un connecteur de conclusion, on ne peut donc pas conclure pour conclure.
C'est redondant. On privilégiera l'utilisation de "Enfin..." Ou "Pour terminer / Pour finir /
Pour conclure"

16. « Répéter la même chose »


Répéter veut dire déjà "dire la même chose". On dira "Tu ne fais que dire la même
chose ou tu ne fais que répéter"
NB : Cette liste n’est pas exhaustive.

LEÇON N°39 : LE PARTICIPE PASSÉ DU VERBE BÉNIR

Le participe passé du verbe bénir a deux formes : bénit(e) et béni(e).

1. « Bénit, bénite » ne s'emploie que comme épithète quand il s'agit d'une bénédiction
religieuse et ne concerne que des objets.
Exemples :
Du pain bénit
De l'eau bénite

2. Béni, bénie
Exemple : Cette fille a été bénie par sa mère.

LEÇON N°40 : ON DIT ou ON NE DIT PAS (Partie 4)

01- On dit « BEIGE » parlant de couleur et non BELGE. Belge est ce qui est en rapport
avec la Belgique.

02- On dit UN reproche et non UNE reproche.

03- On dit « VIGILE » pour désigner un gardien et non « VIRGILE » qui est un prénom.

04- On ne dit pas « TARGUER quelqu'un » sur un post. Targuer est un verbe
pronominal qui signifie "se prévaloir de". On dit plutôt « TAGGER quelqu'un ». Tagger
est un anglicisme qui signifie faire un tag. Vous pouvez aussi simplement dire
"Mentionner quelqu'un".

05- On ne dit pas les « CamerMANS / CameraWOMANS ». En anglais, le pluriel de MAN


c'est MEN, donc pas de "S" mais plutôt CameraMEN / CameraWOMEN.

06- On ne dit pas « Je vais A QUELQUE PART / J'étais À QUELQUE PART / Je l'ai vu À
QUELQUE PART".

"Quelque part" n'est pas précédé d'une préposition. On dit "Je vais quelque part / Je t'ai
vu quelque part / J'étais quelque part".

NB : A ne pas confondre avec QUELQUES PAS qui fait référence aux pas.
Exemple : Je suis à quelques pas de chez toi.

07- On écrit « QUAND MÊME » et non « QUAND-MÊME ». On ajoute un trait d’union (-)
à MÊME que lorsqu’il est associé à un pronom personnel : moi, toi, soi, lui, elle, nous,
vous, eux (Exemple : lui-même). Aussi on ne dit pas COMME MÊME, CAS MÊME ou CAR
MÊME.

08- On dit « EN MÊME TEMPS » et non « À MÊME TEMPS ».


09- On ne dit pas « Y’A QUOI » je n’ai pas la règle mais je sais déjà que ce n’est pas
élégant. On dit plutôt « QU’Y A-T-IL / QUE SE PASSE-T-IL / QU’EST-CE QU’IL Y A ».

10- Parlant de trahison, on dit UN TRAÎTRE / UNE TRAÎTRESSE / LA TRAÎTRISE


(adjectif) et non un TRAITE (nom féminin).

LEÇON N°41 : N'AVOIR RIEN A VOIR / RIEN AVOIR

- « N'AVOIR RIEN À VOIR » est une locution verbale qui signifie être indépendant, sans
pertinence ni lien quelconque.
Exemple : Cela n’a rien à voir avec la couleur = Cela n'a pas de lien quelconque avec la
couleur.

- « RIEN AVOIR » signifie ne rien obtenir


Exemple : Il s'est battu pour ne rien avoir au final.

LEÇON N°42 : LE MATIN, L’APRÈS-MIDI, LE SOIR, LA NUIT

En français, il n’y a pas de préposition devant les moments de la journée mais on utilise
un article. On ne peut donc pas dire « pour le matin » ou « au matin », mais le matin,
l’après-midi, le soir, etc.
Attention, quand on veut parler des moments de la journée d’hier ou de demain,
l’article disparait.

LEÇON N°43 : ACHETER / PAYER

- « Payer », c’est donner à quelqu’un ce qu’on lui doit ; s’acquitter de ce que l’on doit.
Exemple :
Payer ses impôts.
Payer ses factures.

C’est verser une somme d’argent à quelqu’un pour un travail, en échange d’un service.
Exemple : Payer le maçon.

NB : Payer l’avocat. (à ne pas confondre avec le verbe « acheter » au sens de


corrompre quelqu’un. Exemple : Acheter le juge = corrompre le juge)

- « Acheter », c’est acquérir quelque chose, un bien ou un service contre de l’argent.


Exemple : Acheter du pain.

La différence ?
On paye pour un service. Après un paiement, il n’y a pas d’acquisition. Quand on paye
une amende par exemple, on n’en retire rien de tangible. Au contraire, lorsqu’on
achète, on s’en retourne avec le bien (Acheter une maison = acquérir une maison).
LEÇON N°44 : EMPIRER

Le verbe "empirer", qui signifie "devenir pire, s'aggraver", est un verbe intransitif. Il ne
peut donc ni être suivi d'un COD, ni être mis à la forme pronominale.
On dira : Il semble que son état, déjà si pitoyable, ne puisse qu'empirer" et non "ne
puisse que s'empirer".
La situation ne fait qu’empirer
La situation ne fait que s’empirer

LEÇON N°45 : QUAND / QUANT

- On écrit « QUAND » si le mot sur lequel on s’interroge peut être remplacé par (lorsque
/ à quel moment / le moment où , etc.)
Exemple :
Quand je lis, je m'instruis
Quand il pleut, il y a des inondations.

- On écrit « QUANT » pour dire « en ce qui concerne / pour ce qui est de ».


Exemple : Quant aux livres, j'en ai plusieurs.

Petite astuce
Quand la préposition « à » suit, la graphie adéquate est toujours « quant ». Mais
attention, s'assurer que l’expression signifie « en ce qui concerne, pour ce qui est de »,
sinon c'est "Quand" (Exemple : Quand à la soirée tu étais ivre, tu as chanté) ! « quand
» ici ne peut être remplacé que par « lorsque »… et une virgule pourrait se glisser entre
les deux mots !
N.B. On évitera de confondre ces deux mots avec « qu’en », contraction de « que en ».

LEÇON N°46 : PIRE / PIS

- « Pire » (du latin pejor) est le comparatif de supériorité de l'adjectif mauvais. C'est
donc un adjectif (accompagnant un nom ou un pronom) qui signifie « plus mauvais » et
dont le contraire est meilleur.
Exemple : La situation est pire que je ne l'imaginais (sens abstrait).

- « Pis » (du latin pejus, neutre de pejor) est le comparatif de supériorité de l'adverbe
mal. C'est donc un adverbe qui signifie « plus mal » et dont le contraire est mieux. Pis
peut s'employer comme adjectif, uniquement quand il se rapporte à un pronom indéfini
ou neutre, jamais avec un substantif.
Exemple :
Tant pis (et non Tant pire).
S'attendre à pis (et non à pire).
Il a fait bien pis.
Aller de mal en pis, de pis en pis (et non de mal en pire, de pire en pire).

• Dans une construction impersonnelle, pire, se rapportant à un pronom neutre, un


pronom indéfini ou une proposition, est admis dans l'usage courant à la place de pis,
d'un usage plus ancien, encore bien établi dans la langue soutenue.
C'est pire, rien de pire, quelque chose de pire, il y a pire (registre courant) ou C'est pis,
rien de pis, quelque chose de pis, il y a pis (registre soutenu) [pis est ici employé
comme adjectif neutre].

LEÇON N°47 : AU FAIT / EN FAIT

« Au fait », est une élision de la locution « aller au fait ». Employée dans le même sens
que l'expression « en venir », elle signifie « aborder l'essentiel du sujet ». Polysémique,
la formule peut également être usitée dans le sens de « mettre quelqu'un au fait de
quelque chose », « être au fait » soit « être au courant ».
- « au fait » comme interjection en début de phrase signifie « à propos ».
Exemple : Au fait, il vient quand ton ami ?

- « en fait », souvent employée à tort comme un équivalent de la conjonction « mais »,


la formule ne peut avoir que deux significations: « réellement, vraiment » et «
contrairement aux apparences ».
Exemple :
Il est en fait très charmant = Il est vraiment charmant.
En fait, il n'est pas si beau = Contrairement aux apparences, il n'est pas si beau.

A éviter
Exemple : Il était là, mais, en fait, il est reparti.
Tu voulais du pain en fait il y en avait déjà à la maison.
(La locution « en fait » étant ici employée par deux fois dans le sens de « mais » ce qui
n’est pas correct).

LEÇON N°48 : LE PARTICIPE PASSÉ SUIVI D'UN VERBE À L'INFINITIF

Pour savoir si le participe passé s'accorde ou non, il faut identifier le sujet du verbe à
l'infinitif
1. Le sujet fait l'action indiquée par l'infinitif
Si le sujet fait l'action indiquée par l'infinitif, le participe passé s'accorde.
Exemple : Clarisse, que j'ai observée chanter.
-> C'est Clarisse qui réalise l'action de chanter.
On accorde donc le participe passé qui précède l'infinitif.

2. Le sujet subit l'action indiquée par l'infinitif


Si le sujet subit l'action indiquée par l'infinitif, le participe passé ne s'accorde pas.
Exemple : La musique que j'ai entendu jouer.
-> La musique est jouée, mais elle ne "joue" pas.
-> La musique n'est pas le sujet du verbe jouer.
Pas d'accord du participe passé qui le précède.

LEÇON N°49 : C'EST / CES / S'EST / SES / SAIS / SAIT / CE / CET / CETTE

- « C'EST » pronom démonstratif (ceci/cela)+ verbe être. Il peut être suivi d'un nom,
d'un pronom ou d'un adjectif :
Exemple : C'est un vélo. / C'est lui ! / C'est joli !

- « CES » déterminant démonstratif, pluriel de “Ce / Cet / Cette” :


Exemple : Ces histoires à dormir debout.

- « SES » déterminant possessif, pluriel de “Son / Sa”. Il s'emploie devant un nom au


pluriel (rappel : en français le possessif varie en fonction du nom qu'il détermine, pas
du possesseur!)
Exemple : Il aide ses enfants.

- « SAIS » verbe savoir, présent de l'indicatif 1re & 2e personnes du singulier


Exemple : Je sais danser.

- « SAIT » verbe savoir, présent de l'indicatif 3e personne du singulier


Exemple : Elle ne sait toujours pas cuisiner.

- « S'EST » pronom réfléchi + verbe être


Exemple : Il s'est fait mal.

- « CE » déterminant démonstratif placé devant les noms masculins commençant par


une consonne sauf le 'h' muet.
Exemple : Ce cours est très bien.

- « CET » déterminant démonstratif placé devant les noms masculins commençant par
une voyelle ou par le 'h' muet.
Exemple : Cet argent m'appartient / Cet homme est grand.

- « CETTE » déterminant démonstratif placé devant tous les noms féminins


Exemple : Cette affaire paraît juteuse.

LEÇON N°50 : ON DIT ou ON NE DIT PAS (Partie 5)

01- On ne dit pas « JE DEMANDE À CE QUE vous sortiez... », mais plutôt « JE


DEMANDE QUE vous sortiez ».

02- « Les GENS » se lit toujours LES JEN. De même « Au MOINS » se lit toujours AU
MOIN". Dans les 2 cas, le "S" est muet.

03- On ne dit pas « Le PLUS MOINS CHER » moins cher est déjà l'extrême. De même,
on ne dit pas « LE PLUS MIEUX ».

04- On dit « Avoir TORT » et non « Avoir TORD ». Tort avec "t" à la fin est un nom
masculin qui signifie s'être trompé, ne pas avoir raison. Tandis que Tord avec "d" à la
fin est la conjugaison du verbe TORDRE à la 2e personne du singulier du présent de
l'indicatif.

05- Pour une question d'élégance langagière, il n'est pas conseillé de dire «DOUZE
HEURES pour 12h ou ZÉRO HEURE pour 00h » mais plutôt « MIDI pour 12h et MINUIT
pour 00h »
06- On dit
J'ai pas fait GRAND-CHOSE et non GRANDE CHOSE (parlant de beaucoup)
Ma GRAND-MÈRE et non GRANDE MÈRE
J'ai GRAND-SOIF et non GRANDE SOIF
J'ai fait GRAND-ROUTE et non GRANDE ROUTE
J'ai GRAND-FAIM et non GRANDE FAIM

07- On ne dit pas « MALGRÉ que ». Il est préférable d'utiliser « bien que » suivi d’un
verbe au subjonctif.
Exemple : Bien qu’il soit drôle, il est énervant.

Pour utiliser « malgré » d’une manière correcte, il faut qu’il soit suivi d’un nom.
Exemple : Malgré son talent, il ne brille pas.

LEÇON N°51 : FATIGANT / FATIGUANT

- On écrit « FATIGANT » sans u (adjectif) quand on peut remplacer le mot par "pénible
/ amusant"
Exemple : C'est fatigant de faire du sport = C'est pénible de faire du sport (adjectif →
pas de u intercalaire).

- On écrit « FATIGUANT » avec "u" quand c'est le participe présent du verbe fatiguer,
dans ce cas on ne peut le remplacer par "pénible / amusant"
Exemple : C'est en se fatiguant au boulot qu'il est tombé malade. (participe présent →
u intercalaire).

Astuce :
On utilise la même règle pour extravagant / extravaguant - fringant / fringuant -
navigant / naviguant.

LEÇON N°52 : ACCORD AVEC LES VERBES D'ÉTAT

Un verbe d'état, ou verbe statique, ou encore verbe attributif est un type sémantique
de verbe dont le procès indique que son sujet possède une propriété. Exemples : «
avoir l'air », « consister », « demeurer », « devenir », « passer pour », « rester », «
s'appeler », « sembler », « se trouver », « paraître », « être »…
Lorsque le verbe qui précède le participe passé est un verbe d'état autre que le verbe
être, l'accord se fait toujours avec le sujet. Ces verbes sont : paraître, sembler, devenir,
demeurer et rester.
Exemple :
La chatte reste étendue sur le tapis.
Les fleurs paraissent fanées.
Elles semblent paralysées par l'émotion.

LEÇON N°53 : ILS CHANGENT DE SENS AVEC LE GENRE


1/ SOLDE
- « UN solde » est la différence qui apparaît lors de la clôture d'un compte entre le débit
et le crédit.
- « UNE solde » est une somme d'argent versée à un militaire ou à une troupe. D'où
l'expression «être à la solde de quelqu'un» : être acheté par quelqu'un en échange de
notre dévouement.

2/ MERCI
- « LA merci » est une grâce accordée à une personne. Du latin mercit, grâce,
miséricorde, pitié. On peut, en ce sens, «être à la merci de quelqu'un».
- « LE merci » s'emploie pour signifier à quelqu'un qu'on le remercie, qu'on apprécie
l'attitude, le comportement qu'il a envers vous.

3/ ESCARPE
- « UNE escarpe » quand il s'agit d'un talus qui borde le fossé et qui fait face à la
contrescarpe.
- « UN escarpe » est un terme d'argot qui désigne un bandit qui assassine pour voler.
Le mot est dérivé du verbe escarper attesté depuis 1800 au sens d'assassiner.

4/ ESPACE
- « UN espace » est un milieu indéfini dans lequel se situe l'ensemble de nos
perceptions et qui contient tous les objets existants ou concevables.
- « UNE espace » est un outil utilisé dans le domaine de la typographie. Cette petite
lame de métal sert à séparer les mots.

5/ ENSEIGNE
- « UNE enseigne » est une marque servant de signe de reconnaissance.
- « UN enseigne » désigne le porte-drapeau dans un corps d'infanterie.

6/ PLASTIQUE
- « UN plastique » est une matière.
- « UNE plastique » d'une personne est le nom donné, chez les Grecs, à toutes les
branches de la sculpture et même à toute imitation du corps humain en y comprenant
la graphique.

7/ MOULE
- « UN moule » est un objet façonné en creux dans lequel on fait couler une substance
fluide qui, en se solidifiant, prend la forme de ce creux.
- « UNE moule » désigne un mollusque. Ou très exactement, un mollusque
lamellibranche, à coquille bivalve foncée et renflée, comprenant soixante-dix espèces
qui vivent dans toutes les mers du globe.

8/ MÉMOIRE
- « UNE mémoire » est une faculté ou un dispositif permettant de conserver et de
rappeler des choses passées et ce qui s'y trouve associé.
- « UN mémoire » est une relation manuscrite ou imprimée qui rappelle la vie, les
événements auxquels est associée une personne.

9/ MANCHE
- « UNE manche » désigne la partie du vêtement, de forme et de dimension variable,
dans laquelle on passe le bras et qui le recouvre en totalité ou en partie.
- « UN manche » désigne la partie préhensile d’un instrument, d’un outil, par laquelle
on le tient pour en faire usage.

10/ POSTE
- « UN poste » désigne une fonction occupée, un emplacement, un appareil.
- « UNE poste » désigne un établissement, une maison.

LEÇON N°54 : PRÈS / PRÊT

- On dit « PRÊT À » (prêt ici est un adjectif)


Exemple : Cet homme est PRÊT À tout pour réussir

- On dit « PRÈS DE » (près ici est un adverbe)


Exemple : Cette histoire n'est pas PRÈS DE finir

NB :
« Prêt » aussi peut être un nom commun.
Exemple : Je veux un prêt.

LEÇON N°55: DISCREDITER / DECREDIBILISER

On dit "DISCREDITER une personne" et non "DECREDIBILISER une personne".


L'adjectif "crédible" s’applique aux idées et non aux personnes.

Exemple :
Ce qu'il dit est/n'est pas crédible
Elle s'est fait discréditer par ses contradictions
Ses propos tendent à jeter le discrédit sur ma personne

Sako Youssouf
@LePhoulosophe

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