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Notions de Lexicologie
I-Etymologie :
II-morpho-lexicologie :
A- Le signifiant :
Impropre (conversion)
Dérivation
(propre) régressive (inverse) préfixe
successive
multiple (cumulative)
simultanée
Composition
La composition : un mot composé, c’est la réunion en un groupe lexical figé, d’au moins 2 lexèmes
(mots) pouvant servir de base à des mots dérivés.
pomme de terre, petit déjeuner
survoler est dérivé .
Dérivation régressive : le nouveau mot se différencie du terme de base. Quand un mot nouveau est obtenu
par suppression d’un élément à partir d’une base plus longue.
soupir / soupirer (soupir est le déverbal de soupirer)
médecin / médecine.
Nb : la dérivation inverse n’a de sens que dans une perspective diachronique.( en synchronie, soupirer,
dérivé de soupir.).
Variante combinatoire :
En synchronie, quand on ajoute des éléments, en fonction de leur enchaînement , variation superficielle du
morphème , appelé également allomorphe.
prunier, oranger, en synchronie ils sont dérivés. Un seul et même suffixe, mais
-ier remplacé par –er , après une chuintante.
Variante flexionnelle : lorsqu’on a un pluriel à analyser, tenir compte des affixes flexionnelles.
entretiens, est la variante flexionnelle d’entretien.
Elles peuvent signifier le temps, la personne, la personne, le genre, et le nombre.
La suite de ces affixes, c’est la désinence.
B- Le signifié :
Remarques :
- morphème substantiveur = l’article lorsque passage d’un adj à un nom.
- dérivation exocentrique ( endocentrique) :change de nature par rapport au terme de base.
- Attraction paronymique : les mots sont liés par leur histoire, croisement. (cf, évolution de gêner .
Au début vient de l’enfer.)
- évidemment linguistique = subduction : un mot perd progressivement son acceptation première,
pour aboutir à un sémantisme ténu.
La Négation
Définition :
La négation intéresse le logicien et le grammairien.
Le logicien, car nier un propos, c’est inverser sa valeur de vérité.
Problème des outils, des mophèmes grammaticaux, utilisés pour obtenir cette valeur
sémantique.
1) négation à deux termes.
2) Négations à un terme.
3) Distinction entre négation descriptive et polémique.
B- Négation partielle :
1) caractère nucléaire :
« rien » et « personne » sont deux pronoms.(opposés à « pas », « jamais »,
« plus » qui sont des adverbes)
- rien < rem ( = inanimé)
- personne < persona, le masque, l’être qui le porte.
2) négation de type actantiel :
3) négation de type circonstancielle : ( jamais, nulle part, nullement )
soit temporelle, spatiale, de manière.
La circonstancielle est mobile, donc le forclusif aussi.
C- emploie de « ne » seul :
1) certains tours stéréotypés
ils ont conservé l’état de langue ancienne, ou la négation.
« je n’ose ».
« n’importe »
2) « ne » tout seul, après un « que » exclamatif ou interrogatif.
« que ne me le disiez vous ? »
3) « ne » perd sa valeur négative, il est dit explétif :
son emploi est facultatif dans un certain nombre de subordonnées. Sa présence
témoignant d’un climat négatif sous-jacent.
- dans un proposition subordonnée complétive : crainte j’ai peur qu’il ne
vienne.
- Après « de peur que », « avant que »
Pronom omnipersonnel.
Ancien cas sujet en ancien français de homme.
Apparition possible de l’article indéfini l’on (a posteriori consonne euphonique, pour prévenir
hiatus.)
Pronom en général nominal. Mais il peut se doter d’une valeur de représentant en contexte.
« je les ai prévenu, mais on ne m’a pas écouté ».
4 paramètres :
- problème du référent (identifié ou dissimulé par on)
- problème de leixis (inclusion du locuteur, ou de l’allocutaire)
- problème du discours dans lequel est inséré, un certain discours = un certain on.
(discours dogmatique, prescriptif)
- paramètre stylistique.
1) on = je :
le locuteur maquille sa propre identité.
- par pudeur.
- On d’auteur : atténue une prise de parole subjective.
- En général, dans JF, le locuteur s’avance
« on écrit pour vous » p.204 : on d’auteur, propose un dépassement
du cas individuel.
2) on = 2° personne :
maquille de l’allocutaire :
- p.180, « qu’on se retire », référence à vous.
Mime d’exclusion de la relation intersubjective ;
- p.301 : « on objectera peut-être »
on = l’éditeur, ou je, c’est-à dire on d’auteur.
on= le lecteur, Diderot ménage une ambiguïté : état de dialogue, échange
actanciel.
3) on = 3° personne :
- peut permettre de superposer deux voix : une qui informe et une qui participe
intellectuellement ou affectivement. Le narrateur sait ce qui va suivre.
(connivence entre narratrice et narrateur dans JF avec la marquise). Caractère
processuel du procès.
- Imitation du discours de la règle (l.72).
II- on = nous :
Les subordonnées
2 plans possibles :
1) propositions infinitives :
Ex : J’entends la cantatrice chanter.
Traditionnellement : prop infinitive, COD du V entendre.
Certains linguistique (Moignet) : la prop n’existe pas à l’état libre.
5 critères :
1- Le fait que le support agentif (la cantatrice) est référent disjoint du S du V
recteur.
La cantatrice = support agentif, n’est pas S (qui transmet ses marques de genre et
de personne au V), OU contrôleur.
Pas de prop infinitive dans « je veux chanter ».
2- L’infinitif ne peut être pronominalisé.
3- L’infinitif est toujours construit directement dans le prop infinitive.
4- On peut distribuer à gauche ou à droite le support agentif ;
5- Dans la prop infinitive, le verbe recteur possède son sens complet (pas de
subduction sémantique). En général, c’est un verbe d’opinion, de sentiment.
2) proposition participiale :
Ex : Son verre bu, Jacques partit.
« son verre » = support agentif.
A l’origine, les participiales sont des temporelles.
Entre dans la rhétorique de l’enchaînement.
3) la dépendance paratactique :
(expression oxymorique)
Entre certaines propositions juxtaposées, la raison pourra voir des rapports de
dépendance.
II- les subordonnées pour lesquelles le mot introducteur n’est pas une
marque suffisante de subordination :
Attention !
-construction segmentée : pour la fonction de la prop quand présence pronom perso
cataphorique.
-fonction : complément déterminatif d’un part passé.
-fonction terme complétif d’un tour unipersonnel.(il faut)
-« le fait est qu’elle était.. » : lexicalisation du tour ; on peut dire que c’est un tour
modalisant ;(cheville de modalisation.)
2.2) le mot subordonnant n’a plus de fonction grammaticale mais joue un rôle
sémantique.
Thématisation et focalisation
Les procédés :
- De Nature Prosodique : tonalité.
Prédicat = accent d’insistance, alors que le thème est neutre.
- Morpho-syntaxique :
ordre des mots
« demain, elle va a l’opéra. » ; « demain » = thématique.
« elle va demain à l’opéra . » : « demain » appartient au prédicat, valeur
rhématique.
[ rhème = prédicat]
le détachement
« Elle va à l’opéra, demain »
le circonstanciel détaché, a une valeur thématique même en fin de phrase
= rappel, cadrage.
la diathèse passive ou active
« le chat mange la souris » : chat = thème ; reste = rhème.
« la souris est mangée par le chat. » : souris = thème ; reste = rhème.
la construction unipersonnelle
« lui dire la vérité [ = thème], est préférable [ = rhème] »
« Il est préférable de lui dire la vérité. » l’ensemble de l’énoncé est
rhèmatique. [ l’ancien sujet = le terme complétif]
la segmentation
« Jacques, il est au musée. » ; « jacques » = rhèmatique
la focalisation
= présentatif de mise en propos.
« c’est J qui est allé au musée » ; J = rhème ; le reste = thème.
2 définitions :
a) Opération par laquelle, un constituant reçoit une valeur thématique.
(signification opérative).
b) Par métonymie, renvoie à un procédé syntaxique.
« Pierre, il est venu » (cas particulier de a))
2) Morpho-syntaxe :
NB : Toujours préciser :
- la nature du constituant détaché.
- La nature du pronom représentant.
- La fonction du pronom représentant.
1) Approche fondamentale :
- Axé sur le rhème, le résidu « qui est venu » est obligatoirement thématique :
extrait le prédicat de l’énoncé.
- Il y a donc réduction de la pluriprédicaticité virtuelle de l’énoncé.
- De même, avec les tours « il y a que… », « Voilà que… » se trouve extrait le
prédicat temporel.
Problème de l’accord :
- accord avec attribut (grammaticalement irrecevable)
- Le pronom démonstratif est attribut (pas possible non plus)
- Accord par syllepse, c’est-à-dire par le sens.(le rhème = le 1e dans
l’esprit du locuteur) Assujettissement des règles grammaticales aux
priorités logiques : dans la perspective fonctionnelle de la phrase.
- Si passage éventuellement (quand le cas se présente) au pluriel, indique
une rhématisation supérieure.
NB1 : Au XVII-XVIIIe,
- « C’est à vous que je parle. » « que » n’a pas de fonction, c’est un simple
enchasseur.
4) Examen d’homonymies :
« C’était un valet que ces insolents et dangereux voisins avaient contraint d’apporter
à nos 2 voyageurs…. » (JF p.47)
- ce n’est pas un présentatif de mise en propos.
- C’est un présentatif simple : « un valet » est suivi d’une proposition
relative prédicative puisque l’ensemble répond à la question « que se
passe-t-il ? », valeur rhématique de la proposition.
« C’est que cela ne pouvant être dit ni plus tôt, ni plus tard. » (JF p.42)
- proposition = conjonctive.
- « c’est » = présentatif simple.
- Le tour = signifié causal : parodie de la vraisemblance diégétique.
NB : La phrase pseudo-clivée :
= représente un phénomène de segmentation affectant une relative substantive en « ce
que ».
La relative substantive = thème secondaire, anaphorisée parle substantif abstrait.
« Si … c’est que… »
Même bipartition fonctionnelle.
Principale = constituant = pose une explication.