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UNIVERSITE Ip Net

ANNEE ACADEMIQUE : 2022- 2023

TECHNIQUES D’EXPRESSION ECRITE ET


ORALE (Communication orale et ecrite )

Chargé de cours : Dr. NOUVLO

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Les verbes pronominaux et le participe passé

Objectif : Pré-requis

Consignes / activités d’introduction : citez les types de conjugaison ; donnez la


terminaison du participe passé des verbes des trois groupes

Contenu :

I- La construction pronominale

1-Verbe pronominal de sens réfléchi

Un verbe pronominal est dit réfléchi lorsque le sujet est à la fois l’origine et le but de
l’action

exprimée par le verbe.

Ex : La jeune fille se regarde dans le miroir (= la jeune fille regarde la jeune fille : le
pronom se est

C.O.D)

Ex : L’enfant se brosse les dents. (=L’enfant brosse les dents à l’enfant : le pronom
se C.O.S ou C.O.I

2-Verbe pronominal de sens réciproque

Un verbe pronominal est dit réciproque lorsque plusieurs sujets exercent l’un sur
l’autre ou les uns

sur les autres l’action exprimée par le verbe.

Remarque : Chacun des sujets est donc à la fois l’origine de l’action pour lui-même
et le but de

cette action pour l’autre ou les autres sujets.

Ex : Les extrêmes se touchent (se :’’l’un, l’autre’’ ou ‘’les uns les autres’’ : il est
C.O.D)

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Ex : Les deux amis se téléphonent (se :’’l’un à l’autre’’ : il est C.O.I)

3-Verbe pronominal de sens passif

Un verbe pronominal est dit passif lorsque son sujet, qui est inanimé, est inapte à
réaliser l’action.

Ce sujet est le but du procès mais il ne peut pas en être l’origine.

Remarque : Sa construction équivaut à une phrase à la voix active ayant le pronom


‘’On’’ pour sujet.

Ex : Par beau temps, La ville se voit du sommet du mont X. (se voit :’’est vu’’, ‘’on
voit’’ : le pronom« se » n’est pas analysable).

4- Verbe pronominal lexicalisé ou essentiellement pronominal

Un verbe pronominal est dit lexicalisé s’il ne connaît que d’autre construction que
pronominale.

Ex : s’abstenir, s’évanouir, se souvenir ; Abstenir, évanouir, souvenir n’existent pas.

5-REMARQUE

Il y a une autre catégorie de verbe pronominal dit de sens successif lorsqu’il désigne
une relation consécutive. Cette catégorie contient peu de verbes.

Ex : les jours se suivent (se : « les uns les autres » : il est C.O.D).

Ex : Les Présidents se succèdent (se : « les uns aux autres » : il est C.O.D)

LES VERBES QUI N’EXISTENT QUE SOUS LA FORME PRONOMINALE

Le participe passé de ces verbes s’accorde toujours avec le sujet, sauf celui de «
s’arroger »

S’absenter s’envoler se ratatiner , s’abstenir, s’éprendre, se raviser, s’accouder


s’esclaffer ,se rebeller, s’accroupir, s’évader, se rebiffer, s’adonner, s’évanouir se
récrier ,s’agenouiller s’évertuer se recroqueviller, s’arroger, s’exclamer, se réfugier
se blottir, s’extasier se rengorger, se dédire, se formaliser, se repentir, se démener se
gausser, se soucier, se désister, se gargariser, se ressourcer, s’ébattre, se gendarmer
se souvenir, s’ébrouer, s’immiscer ,se suicider, s’écrier, s’infiltrer, se targuer
s’écrouler, s’insurger, se lamenter, s’efforcer, se méfier, se méprendre, s’emparer
s’empresser se moquer S’enfuir se mutiner s’enquérir, s’obstiner, s’entraider, se
pâmer, se parjurer, se prélasser.

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II- L’accord du participe passé
1-Le participe passé des verbes ordinaires

1-1 Le participe passé employé sans auxiliaire

Il s’accorder en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte.


Exemple : Des roses fanées. Des poulets rôtis

1-2 Le participe passé employé avec les verbes d’état


Il s’accorde en genre et en nombre avec le sujet.

Exemple : Les fillettes demeurèrent pétrifiées/ Les avions ont été révisés

1-3 Le participe passé employé avec l’auxiliaire avoir

Il s’accorde en genre et en nombre avec le COD, à condition que celui-ci soit placé avant

le verbe. Dans ce cas le pp ne s’accorde jamais avec le sujet.

Pour trouver le COD, on pose la question : qui ? ou quoi ?après le verbe conjugué.

2-Quelques cas difficiles d’accord du participe passé employé avec l’auxiliaire avoir

2-1 Avec les verbes impersonnels : pas d’accord

Quelle peine il a fallu !

2-2 Avec le pronom neutre le ou l’ : pas d’accord

Elle était plus malheureuse qu’on ne l’avait cru.

(l’ remplace toute la proposition principale et une proposition n’a ni genre, ni nombre.)

2-3 Avec le pronom en : pas d’accord

Des enfants, j’en ai rencontré beaucoup.

-2-4 Avec les locutions l’échapper belle, la bailler, belle : le participe


passé reste invariable.
Elles l’ont échappé belle.

2-5 Avec un C.O.D à valeur collective : l’accord se fait selon le sens ; cela
dépend de l’intention de celui qui écrit.

Une foule de malheureux que la misère avait chassés. (On pense à la foule.)

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2-6 Avec le peu de : deux cas se présentent :
-Si peu exprime l’idée principale : pas d’accord

Le peu de joie qu’il a manifesté...

-Si le complément de peu exprime l’idée principale : accord

Le peu de malheureux qu’il a secourus...

2-7 Avec un adverbe de quantité : accord du participe passé avec le


complément de l’adverbe

Combien de personnes avez-vous vues ?

2-8 Participe passé en relation avec deux antécédents unis par ou, et ,
ni : deux cas se présentent :

-L’idée d’addition domine : pas d’accord

-L’idée de disjonction domine : pas d’accord

Est-ce un garçon ou une fille qu’elle a eu ?

3- Participe passé suivi d’un infinitif

3-1 Si le C.O.D placé avant le verbe est celui du verbe conjugué : accord
La femme que j’ai vue passer

(« que » mis pour la femme, C OD de j’ai vue).

3-2 Si le COD placé devant le verbe est celui de l’infinitif : pas d’accord
La chanson que j’ai entendu chanter (=j’ai entendu chanter la chanson).

III- Le participe passé des verbes pronominaux


1- Si le verbe est toujours pronominal (essentiellement pronominale), le pp s’accorde

en genre et en nombre avec le sujet.

Exemple : Les hirondelles se sont envolées. Elles s’étaient évanouies.

2- Si le verbe n’est pas toujours pronominal,


on remplace l’auxiliaire être par l’auxiliaire avoir puis on cherche le COD ; deux
cas se présente :

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2-1Si le COD est placé après le verbe : pas d’accord
Exemple : Les enfants se sont meurtri les genoux.

2-2 Si le COD est placé avant le verbe : il y a accord.


Exemple : Les enfants se sont meurtris : les enfants ont meurtri qui ?- « se », mis
pour « eux ».

Activités :

Parmi les verbes suivants trouvez les dix (10) qui sont essentiellement pronominaux

1-Se méfier 2-Se traîner 3-Se gargariser 4-Se préoccuper 5-S’enflammer 6-Se
soucier 7-S’excuser 8-S’attacher 9-S’esclaffer-10-S’ennuyer 11-S’envoler 12-Se
débarrasser-13-S’écrier 14-S’adonner 15-S’acquitter-16-Se repentir 17-S’asseoir 18-
S’accorder-19-S’étouffer 20-Se souvenir-2-

Accordez le participe passé des verbes entre les parenthèses

1- Faute de courage, vous vous en êtes (laver.) les mains.

2-Ils se sont (laver.) dans l’eau du torrent.

3-Elle s’est (couper.) une robe dans une pièce de satin.

4-Ils se sont (couper) profondément en chahutant.

5-Ils se sont (disputer) pendant plus d’une heure.

6-Les hyènes se sont âprement (disputer) la proie.

7-Elles se sont (préparer) à sortir.

8- Ils se sont (préparer) à sortir

9-Les légumes qu’elles se sont (préparer) étaient appétissants.

10- Elle déjeunera dès qu’elle se sera (laver) les mains.

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LES NIVEAUX DE LANGUE
Caractéristiq Contexte de Particularité Les formes Le lexique La syntaxe
ues la s verbales (Vocabulai (Constructio
Registres communicat phonétiques re) n de la
ion phrase)

Familier Conversatio Prononciati Temps Mots Nombreuses


(populaire) n amicale et on souvent restreints de souvent entorses à la
informelle négligée l’indicatif=prés concrets syntaxe ;
(syllabes ent futur passé Locutions incorrection
escamotées, composé imagées, s ruptures
mots tournures de
abrégés ; populaires construction
apocope ou s ;
aphérèse triviales, construction
syncope) emprunts à s
l’argot incomplètes
Suppression
de la
négation
« ne » ;
simples
juxtapositio
ns
Commun Conversatio Prononciati Temps simples Termes de Syntaxe
(Courant) ns courantes on correcte ; de l’indicatif l’usage correcte,
– Presse mais sans Subjonctif courant, phrase
écrite ou effets d présent sens simple,
audio styles généraleme phrase
visuelle subjonctif nt dénoté complexe
présent de longueur
réduite
Soutenu C2 Œuvres Prononciati Tous les Mots Phrase
(oratoire) littéraires ons temps, tous les abstraits complexe,
Déclarations recherchées, modes ; temps recherchés, construction
solennelles, effets simples et parfois élaborée,
plaidoiries, rhétoriques, composés vieillis, prédominan
sermons, courbe mots ce de la
discours, mélodique composés subordinatio
politiques, de la phrase vocabulair n ; pluralité
textes dégagée e nuancé, des
juridiques avec nombreuse articulations
rigueur, ton s logiques
empathique références

LES TYPOLOGIES DE TEXTE

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Ce chapitre constitue un prérequis pour le chapitre de l’argumentation.

Objectif : Distinguer les types de texte et leurs caractéristiques

A-TEXTE NARRATIF

Texte de l’action (imaginaire, réelle, historique ou actuelle) qui s’inscrit dans un déroulement
à la fois temporel et causal (d’où la chronologie).

NB : le texte narratif est souvent entrecoupé par des passages descriptifs, explicatifs ou
argumentatifs.

 Caractéristiques :
- Les temps du récit : passé simple, imparfait, présent de narration
- +97
- =)Des repères temporels :
Ex : la veille, le lendemain….
- Des repères spatiaux :
Ex : là, cet endroit.

-Les personnages : schéma actantiel

Destinateur Destinataire

Sujet Objet

Adjuvant ou
auxiliaire Opposant

2. Fonction de la narration

 ²²²La question du temps : les types de narration (causalité et temporalité)


 Le narrateur
 Point de vue ou focalisation

B-TEXE DESCRIPTIF

C’est un texte de l’état (par opposition au précédent). Il s’efforce par les mots d’évoquer
une réalité que le lecteur ne voit pas mais qu’il peut imaginer. Il dépeint un espace, un

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personnage, un objet un évènement. Cela peut traduire les impressions ressenties par le
descripteur.

 Caractéristiques :
- Temps : imparfait ou le présent de l’indicatif
- Des repères spatiaux pour localiser
- Domaines : romans, nouvelles, guides touristiques, petites annonces…

C-TEXTE EXPLICATIF

Il vise à faire comprendre quelque chose à quelqu’un. Il a une fonction pédagogique.

 Caractéristiques :
- Temps : présent de l’indicatif.
- Domaine : Manuels scolaires, ouvrage de vulgarisation scientifique. Les critiques
d’œuvres littéraires ou cinématographiques. Le compte rendu de visite, la
présentation d’un fait de société, d’un objet.
- Des termes d’articulations du discours pour marquer par exemples les étapes de
l’explication (d’abord, ensuite…)
 Structure
- Description objective
- Description subjective
- Caractéristique de la description : imparfait – présent intemporel – insistance sur
les localisations – utilisation des indications temporels (un instant, après, puis)

D-TEXTE ARGUMENTATIF

Il vise à convaincre, à persuader, à démontrer la justesse d’une idée d’une pensée, d’un
avis en s’appuyant sur des arguments et des exemples qui ont valeur de preuve.
 Lexique
o Argumentateur : celui qui argumente
o Argumenté : le destinataire de l’argumentation
o Thèse : l’idée défendue ou combattue

 Caractéristiques :
- Temps verbaux : présent de l’indicatif
- Termes d’articulation pour indiquer les liens logiques entre les arguments
employés, connecteurs logiques.

E-TEXTE INJONCTIF

Il pousse à l’action, à la réalisation, à faire appliquer des consignes. Il implique parfois


l’ordre ou l’interdiction.

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 Caractéristiques
- Temps verbaux : l’impératif, l’infinitif, le futur et le subjonctif
- Les références aux 2èmes personnes du singulier et du pluriel
Ex : la notice de montage, la recette de cuisine, la règle de jeu, les consignes, les
règlements etc…

F-TEXTE PREDICTIF

Texte qui développe l’acte de discours dont la fonction est de ‘’prédire’’

 Caractéristiques :
- Temps : présent, futur
Ex : le prophète, l’horoscope, le bulletin météorologique

G-TEXTE DIALOGUE

Mise en page particulière. Échange de parole.

- Temps du discours

Ex : interview, dialogue de type théâtral.

H-LE TEXTE INFORMATIF

Le texte expositif ou informatif n’a pas de finalité impressive explicite. Il semble simplement
transmettre des renseignements, faire un inventaire du réel.

  La typologie des textes


Objectif : savoir lire méthodiquement un texte- le comprendre
Consignes / activités d’introduction : -quels sont les types de livres que vous lisez ?
Pourquoi vous lisez ?
Contenu : Lecture et compréhension d’un texte: lecture méthodique
I- Qu’est-ce qu’une lecture méthodique?
1-Introduction

C’est une lecture réfléchie qui permet d’élucider, de confirmer ou de corriger les premières
réactions de lecteur. Les différents types de textes, littéraires ou non, appellent des
méthodes différentes de lecture. La lecture méthodique exige une rigueur dans le processus
de l’activité de lecture.

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2-Sa stratégie

-L’observation objective, précise, nuancée des formes ou des systèmes de formes


(grammaire, morphologie et syntaxe ; lexique, champ lexical, champ sémantique ; énoncé et
énonciation ; images métaphores et métonymies ; modalité d’expression, effets stylistiques ;
structures apparentes et structures profondes) ;

-L’analyse de l’organisation de ces formes et la perception de leur dynamisme au sein du


texte (convergences et divergences) ;

-L’exploration prudente et rigoureuse de ce que ne dit pas, en clair le texte ;

-La construction progressive d’une signification du texte à partir d’hypothèses de lecture


dont la validité est soigneusement vérifiée ;

-La constatation, dans une hypothèse, de ce qui fait l’unité complexe et profonde du texte
ou de l’œuvre en question.

Á chacune de ces étapes, l’on veillera, à tenir bien compte de la situation du texte
dans son temps et dans son espace propres. La lecture méthodique tend à mettre en
évidence le travail constant et indissociable de la forme et du sens dans le tissu du texte

II- L’application de la méthode selon les types de texte: questionnement du texte


Le caractère méthodique attribué à ce type de lecture provient de la distinction des types de
textes qui offrent l’occasion au lecteur de repérer certains traits constants, de se poser
certaines questions qui orientent la lecture pour chaque type de texte. Les rubriques
suivantes présentent des exemples de questionnements : ils permettent de lancer la
réflexion ; il revient à chaque lecteur de les adapter à la spécificité du texte concerné.
Cependant les questions suggèrent seulement des entrées dans le texte. Telle ou telle
question peut se révéler plus productive en fonction du texte à étudier. Par ailleurs la
réponse à ces questions n’a pas d’intérêt en soi : il faut rapprocher les remarques faites aux
différents niveaux d’observation pour construire progressivement une interprétation
réellement fondée sur le texte.

I- Le texte argumentatif
1-Observer le texte

-L’énonciation :

•quel est le système énonciatif en présence ?

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• Y a-t-il des termes valorisant ou dévalorisant un point de vue ?

• quelles sont les marques de subjectivité en faveur ou en défaveur d’une thèse ?

-Le lexique :

•Á quels champs lexicaux contradictoires le texte fait-il référence ?


•Peut-on repérer dans le texte des réseaux sémantiques en opposition ?

-L’organisation :

•Quels sont les indices d’organisation :


*disposition typographique ;

*Progression de l’information ;

*connecteurs argumentatifs ;

*procédés rhétoriques… ?

2 -Comprendre l’argumentation

-Comment les différents indices sont-ils répartis dans le texte ? –Y a-t-il des évolutions
susceptibles de renseigner sur la progression du texte ? -Quelles sont les thèses en
présence ? Sont-elles formulées explicitement/ Où ? -Quels sont les différents arguments ?
Comment sont-ils agencés ?

II- UN EXTRAIT DE PIÈCE DE THÉÂTRE

1-SITUER LE TEXTE (l’extrait)

- 1-1 Identifier la nature de l’extrait :-


•Par de répliques et des didascalies, longueur des répliques ou tirades, dialogue ou
monologue…

•Á qui s’adressent les propos échangés ? à un personnage/ au spectateur ?

•Ont-ils le même sens dans les deux cas ?

1-2 Situer l’extrait par rapport à la pièce

•Á quel moment de la pièce se situe-t-il ?( exposition ,péripéties, dénouement) ?

•Où en est le déroulement de l’action ?

•Que sait déjà le spectateur/

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1-3 Situer l’extrait par rapport aux codes théâtraux

•Registre tragique ou comique, prose ou vers, langue noble ou familière ,

•Rang social des personnages qui s’expriment : leur idéologie, niveau de culture, vision du
monde, portrait physique et moral…

2-Étudier le texte

2-1-Les didascalies :

•Quelle conception de la mise en scène révèlent-elles ?

•Comment s’articulent-elles avec les textes des répliques ?

•Á partir de là, réfléchir à la façon dont le texte pourrait être mis en scène.

2-2 Le dialogue :

•Qui parle à qui ?• Quels buts recherchent les personnages ?

•Quelle est la nature de leurs relations (amitié, conflit, collaboration, espionnage, intérêt …)

•Quel est l’effet recherché par l’auteur ? La scène est-elle comique tragique, réaliste,
naturaliste, philosophique, idéologique … ?

2-3 Aparté/monologue :

•S’agit-il d’un récit qui a pour but d’apporter des informations ? •Comment est-il organisé ?
•Quel rôle jouent ces informations ?

•S’agit-il d’exprimer le conflit intérieur ou les hésitations d’un personnage ?•Comment se


manifeste ce conflit ?

III-LA PAGE DE ROMAN

1 -Les différents types de textes

Le roman combine le texte narratif, le texte descriptif et les dialogues (en utilisant le discours
direct, indirect et indirect libre).La manière dont le romancier combine ces différents types
de textes et glisse de l’un à l’autre est souvent riche de sens.

1-1-La fiction et la narration : l’étude des rapports entre la fiction (les


événements racontés) et la narration (la manière dont les événements sont racontés) est
souvent, elle aussi riche de sens.

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On appelle fiction les aspects d’un récit limité à l’histoire racontée : les événements, les
attitudes ou les émotions d’un personnage tel qu’on les résume à quelqu’un qui n’a pas lu
l’œuvre ou le texte.

La narration est la mise en forme, la mise en texte, la mise en scène de ces événements. Le
texte narratif ne suit pas nécessairement le déroulement chronologique de la fiction ; la
narration réorganise les événements racontés en modifiant leur ordre et leur durée. Dans le
rapport entre la fiction et la narration, on peut retenir trois mécanismes :

-la narration peut inverser l’ordre de la fiction en commençant par la fin, en revenant en
arrière… ;

-la narration peut aussi jouer sur la durée : selon qu’un événement supposé pendant une
heure est raconté en une ligne ou en dix pages, le lecteur aura l’impression que la narration
est plus ou moins rapide. A partir de là, des effets de rythme deviennent possibles.

-La narration peut enfin moduler la fréquence : on peut raconter plusieurs fois ce qui s’est
passé une seule fois (récit répétitif), ou au contraire raconter une seule fois un nombre X
d’épisodes plus ou moins identiques (récit itératif).Par exemple : « Tous les matins, ils
quittaient la montagne pour se rendre à la ville… »

Les principaux mouvements narratifs

@-La scène. Le récit peut, par exemple, rapporter au discours direct un dialogue entre les
personnages. En ce cas, le temps de la narration tend à coïncider avec celui de la fiction.
Comme au théâtre, on assiste au dialogue en « temps réel ».On parle en ce cas de scène.

@-Le sommaire : Supposons que même dialogue soit résumé rapidement au style indirect.
On obtiendra alors un effet d’accélération. Il en va de même toutes les fois qu’un narrateur
raconte, en résumant plus ou moins des mois ou des années de la vie d’un personnage. C’est
un procédé classique de la narration romanesque, qui permet de tenir une vie en quelques
dizaines-ou centaines-de pages. L’effet d’accélération peut être plus ou moins important,
mais de toute façon le temps de la narration tend à être inférieur à celui de la fiction : c’est
ce qu’on appelle le sommaire.

@-L’ellipse : l’accélération peut être telle que les événements sont passés sous silence.
Alors qu’ils ont eu lieu dans la fiction, ils disparaissent de la narration (par exemple la mort
d’un personnage qu’on n’apprend que par recoupement plus loin dans le récit). On parle en
ce cas d’ellipse. L’ellipse peut être indiquée dans le texte, mais elle peut aussi rester
implicite : cela ne veut pas forcément dire qu’elle soit moins significative.

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@-La pause : l’effet inverse peut être obtenu, si le narrateur décrit longuement le décor de
l’action ou multiplie des analyses psychologiques sur le comportement des personnages.
Dans ce cas la narration se poursuit alors que la fiction ne progresse plus : procédé de
ralentissement que l’on désigne du nom de pause

@-La digression : la narration peut se développer en abandonnant la fiction principale, en


changeant de sujet, là encore il y aura ralentissement, puisque le lecteur aura l’impression
que la fiction est suspendue.

La combinaison de ces mouvements permet de moduler les rapports entre temps de la


fiction et temps de la narration et donne au récit son rythme.

La place du texte narratif

Les genres et les fonctions du texte narratif sont multiples.

-Dans la vie quotidienne : les faits divers, les comptes rendus de manifestations, de
rencontres politiques, d’événements sportifs, les résumés de films, nombres de publicités.

-Dans la littérature : contes, fables, épopées, chansons de geste, nouvelles, romans,


autobiographies, récits de vie…

1-2 L’insertion et l’organisation du texte descriptif

•Comment la description est-elle introduite ? Comment se conclut-elle ?• Selon quelle


organisation spatiale est-elle structurée ? On sera notamment attentif aux repères spatiaux
et aux champs lexicaux développés dans le texte.

1-3 La fonction de la description

•Quelle relation s’établit entre le texte et l’objet décrit ? •Quel degré d’autonomie de la
description par rapport au contexte ? •Quelle est sa fonction ?•Quelle vision du monde
suggère-t-elle

2-Qui voit ? Qui parle ? Qui sait ? ( Narrateur-Point de vue ou focalisation)

2-1 Qui parle ?... ou le problème du narrateur

L’étude des marques d’énonciation (pronoms utilisés ; mots valorisants et dévalorisants ;


indices chronologiques et temporels, etc…) permet de repérer le narrateur dans le texte,
d’étudier l’importance du rôle qu’il joue et la part de liberté d’interprétation qui est ainsi
laissée au lecteur.

2-2 Qui voit… ou le problème de la focalisation

La question Qui voit permet de distinguer entre :

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-les personnages qui sont vus et connus à la fois de l’intérieur (pensées, sentiments) et de
l’extérieur (gestes attitudes…),

- les personnages qui ne sont vus et connus que de l’intérieur (le lecteur ne sait rien de leur
apparence physique),

-les personnages qui ne sont vus et connus que de l’extérieur (le lecteur n ;a pas accès à leur
conscience).

2-3 Qui sait ?...ou le problème de la source du savoir

Les questions Qui voit ? et Qui parle ? sont à compléter par la question Qui sait ? qui permet
d’identifier celui qui détient le savoir sur les lieux, les objets et les personnages présents
dans le texte.

La distinction entre Qui parle, Qui voit et Qui sait est souvent délicate à maîtriser, mais elle
vaut la peine d’être tentée puisqu’elle permet de mieux percevoir le fonctionnement
profond du texte.

IV- LE TEXTE POÉTIQUE

1-Qui parle? Pour qui ? Quand ? Où ? De quoi ?

2-Quelle est l’organisation syntaxique du poème ? (longueur, type et construction


des phrases) ?

3-Le rythme

• S’agit-il d’un poème régulier (forme fixe, strophe, vers) ? •Quel est le rythme des vers et
des versets ?

4-Les sonorités

•Peut-on identifier des systèmes sonores significatifs, qu’il s’agisse de combinaison de


voyelles (assonances) ou de consonnes (allitérations) ?

•Dans la poésie régulière, certaines places du vers sont plus importantes, notamment celles
qui précèdent les pauses (césure ou fin de vers). On observera donc en particulier la nature
et la disposition des rimes ou des assonances finales.

5-L’organisation sémantique

•peut-on regrouper des termes appartenant à un même champ lexical ou constituant un


sémantique?

•Y va-t-il des figures de style permettant le passage d’un réseau à un autre (comparaison ou
métaphore) ?

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6-La présentation typographique du poème et sa disposition, sur la page, ont-elles
une signification ?

Activités :
Texte

Je crois que tout art véritable est classique, mais les lois de l’esprit permettent
rarement qu’il soit, à son apparition, reconnu comme tel. Il en est à ce point de vue
de l’art comme de la vie. Le langage de l’amant malheureux, du partisan politique,
des parents raisonnables, semble, à ceux qui le tiennent, porter avec soi une
irrésistible évidence. On ne voit pas pourtant qu’il persuade ceux auxquels il
s’adresse ; une vérité ne s’impose pas du dehors à des esprits qu’elle doit
préalablement rendre semblable à celui où elle est née. Manet avait beau soutenir
que son Olympia était classique et dire à ceux qui la regardaient : « Voilà justement
ce que vous admirez chez les Maîtres », le public ne voit là que dérision. Mais
aujourd’hui, on goûte devant l’Olympia, le même genre de plaisir que donnent les
chefs-d’œuvre des anciens qui l’entourent, et dans la lecture de Baudelaire le même
que dans celle de Racine

Proust Marcel, 8janvier 1921

-1-Recopiez la thèse de cette argumentation.


-2-Recopiez l’unique argument de l’argumentation.
-3-Recopiez tout ce qui a valeur d’exemple.
-3-Écrivez un paragraphe pour démontrer quelles sont, à votre avis, les forces et
éventuellement les faiblesses de cette argumentation.

LES STRATEGIES D’UNE COMMUNICATION ORALE EFFICACE


Objectifs

- Repérer les situations de communication orale.

- Pratiquer une communication orale efficace :

• par une adaptation du message à la situation de communication

• par une écoute active

-Apprécier l’efficacité des communications orales.

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Problématique

-Dans quelle situation se pratique la communication orale?

-Comment mener une communication orale?

Comment apprécier l’efficacité d’une communication orale?

I-LE MECANISME DE L’EXPRESSION ORALE

Introduction

Parler est une véritable performance. L’activité de la parole fait participer le corps, les
gestes et les expressions du visage. La communication orale rassemble l’expression verbale
et le non verbal. La production de la parole mobilise les organes. Le trajet de l’air est dans
l’ordre suivant : la bouche, les fosses nasales, le pharynx, le larynx, la trachée artère, les
bronches et les poumons. C’est donc l’air qui véhicule le son et le rend audible après
modulation par les cordes vocales. Quand nous parlons l’expiration prend le pas sur
l’inspiration.

Plusieurs facteurs interviennent dans la communication verbale en dehors de la voix : la


diction et l’intonation.

1- La diction

Elle recouvre, la prononciation, l’articulation et le débit

1 -1-La prononciation

Elle recouvre la correction et la qualité des formes sonores en fonction d’un usage .La
prononciation peut révéler des particularités de l’orateur : culture, laisser-aller,
académismes, familiarités, accents etc.

La bonne prononciation provient d’une bonne éducation de l’oreille. Elle porte surtout sur
les sons vocaliques que sur les consonnes. Une prononciation erronée peut provenir aussi
de mauvais usages des organes de la phonation.

1-2-L’articulation

Elle concerne la netteté de l’élocution et en particulier la bonne émission des consonnes.


Articuler, c’est enchainer convenablement les sons de la langue. Exemple ; je ne sais pas→
chèpa

L’articulation est un facteur de mémorisation, La bonne articulation exige des liaisons


judicieuses

1-3-Le débit

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Il s’agit de la vitesse du déroulement du flot de parole. Il s’évalue au nombre de mots
prononcés en une minute. Le débit moyen oscille entre 120 et 160 mots par minute. Le
débit dépend des facteurs suivants : la prise de parole, la disponibilité des idées à l’esprit
ou des faits à transmettre la bonne maîtrise du langage (vocabulaire et constructions
syntaxiques immédiates,) il dépend aussi de la respiration. Une bonne inspiration peut
permettre de varier aisément le débit. Le débit ajoute une charge affective à notre
expression orale. Il peut être lent ou rapide avec des pauses plus ou moins brèves. Choisir
son débit c’est imposer une vitesse de réception du message, par conséquent
d’assimilation à son interlocuteur ou à son auditeur. L’orateur qui veut créer ces effets
peut marquer des pauses dans son texte (pause brève/,pause longue // )La variation de
débit et les pauses constituent la ponctuation de l’expression orale

►Pourquoi certains locuteurs cherchent en vain les mots pour exprimer leur pensée ?
►Pourquoi d’autres perdent la logique de leur idée, de leur pensée ?

2-L’intonation

L’intonation joue un rôle décisif dans la communication car elle est liée au sentiment, à la
conviction et à la compréhension. L’intonation peut changer le sens d’un mot ; elle crée le
ton de l’expression orale cf la séquence de cours La tonalité

►La communication orale <<passe>> par l’appareil phonatoire humain à l’oreille humaine.


Ce passage comprend combien d’aspects ? Quelles en sont leurs caractéristiques ?

II-LES CONTEXTES OU SITUATIONS DE COMMUNICATION ORALE

1-Communication en présence des interlocuteurs

1-1 Face à face

1-1-1-L’entretien

Il se réalise avec un ou deux interlocuteurs. C’est une situation dans laquelle deux
personnes expriment verbalement ce qu’elles ont besoin ou envie de dire et dans laquelle
chacune peut et veut comprendre le message de l’autre. On distingue en particulier :

♥ l’entretien d’embauche entre un (ou deux) recruteur(s) et un candidat à un poste.


L’agent recruteur fournit des informations sur l’entreprise, sur le poste à pourvoir et par
une série de questions porte un jugement sur le recruté. Celui-ci expose ses objectifs, sa
motivation. NB La motivation peut se présenter sous la forme d’une lettre dite lettre de
motivation

♥ l’entretien de négociation commerciale entre un vendeur et client. Au cours de la


négociation une argumentation se construit au fur et à mesure du discours et la

19
persuasion de chacun des partenaires est nécessaire.cf la technique de Persuasion
(séquence de cours)

1-1-2-L’interview

Il s’agit de poser un certain nombre de questions à un spécialiste sur un sujet précis.


Exemple……

Remarque L’enquête orale s’apparente à l’interview, mais elle s’adresse à toute personne.
Exemple….

1-1-3-L’accueil

C’est le premier contact entre des personnes dans le cadre de la vie en société
( particulier ou entreprise). Lors de l’entretien, il est nécessaire d’être agréable ( la tenue
vestimentaire de la personne qui reçoit doit être soignée ),de créer la détente, de susciter
la sympathie. La réaction de la personne accueillie sera fonction du comportement de la
personne qui l’accueille. La qualité de l’accueil reflète une image de l’entreprise.

►Quelle est la spécificité de l’interview par rapport à l’entretien?

►Qu’ est-ce qui détermine le bon déroulement de l’interview ? 

1-1-4. L’interview et l’entretien (comparaison entre l’interview et


l’entretien)
L’interview se caractérise par la spécificité du message de chacun des interlocuteurs: le
premier pose des questions, le second apporte des réponses.

De la part du questionneur, l’interview implique une préparation sérieuse du


questionnaire. Ce questionnaire sera:

- Ordonné, soit chronologiquement (questions sur la vie ou la carrière d’un


individu), soit logiquement (suivant les objectifs poursuivis, on bâtira un plan
des questions à poser) ;

- Adapté à l’interlocuteur, à sa personnalité, son niveau socioculturel (voir Niveau


de langue) ;

- Adapté à la situation, au moment de l’interview.

Bien que préparé, le questionnaire peut se révéler incomplet ; l’interview peut prendre
des directions imprévisibles ; le questionneur doit être à même de se plier aux exigences
de la situation sans perdre de vue les objectifs qu’il poursuit ;

- Rédigé de manière à éviter les confusions, les ambigüités, les réponses


<<forcées>>.

20
Le questionnaire est déterminant pour la bonne marche de l’interview. Au moment de
rédiger un questionnaire, les problèmes suivant doivent être posés:

- La question est-elle nécessaire ?

- N’est-elle pas trop complexe ? Ne peut-on pas la subdiviser ?

- Peut-on y répondre ?

- N’est-elle pas trop personnelle ou trop générale ? (dans le 1er cas le questionné ne
répondra pas ou mentira, dans le second cas sa réponse sera banale) ;

- N’oriente-t-elle pas la réponse?

- Est-elle claire, sans ambigüité?

- L’ordre des questions facilite-t-il les réponses ?

Le comportement du questionneur l’est tout autant. Ni condescendant, ni servile le


questionneur doit avant tout montrer qu’il attend avec intérêt les réponses et qu’il
s’efforce de les enregistrer avec toute la fidélité possible.

Il doit :

- Laisser le temps de répondre ;

- Ne pas discuter les réponses ;

- Ne pas révéler sa pensée ou influencer l’interlocuteur ;

- Reformuler les réponses ;

- Faire un bref bilan à la fin de l’interview et remercier l’interlocuteur.

Quant au questionné, il doit s’attacher à comprendre la question posée et répondre, de


façon directe, claire, concise,… et franche.

L’entretien diffère de l’interview en ce qu’un véritable dialogue s’établit entre les


interlocuteurs qui échangent des propos, des idées, des arguments. Néanmoins les
principes énoncés plus haut restent valables, en particulier celui de l’adaptation à
l’interlocuteur et à la situation.

L’entretien est utilisé par les médecins, les magistrats, les prêtres, les représentants, les
vendeurs, les journalistes, psychiatres, assistantes sociales, etc. A la faveur d’un échange
d’opinions ou de faits, il vise à recueillir des données, à informer ou à motiver. Dans tous
les cas il est indispensable de :

- Définir avec précision le but de l’entretien et son mode de présentation ;

21
- Présenter clairement l’entretien à l’interlocuteur ;

- Tenir compte des conditions matérielles, physiques et psychologiques de


l’entretien ;

- Faire la part du mensonge, des jugements sur les apparences, du pouvoir de


suggestion de l’observateur sur le sujet.

Il existe plusieurs formes d’entretiens. Signalons sommairement :

- L’entretien d’enquête ou de recherche s’apparente à l’interview (utilisation d’un


questionnaire exemple lors d’un stage en vue d’écrire un mémoire) ;

- L’entretien libre (entretien d’embauche, par exemple) est une conversation à


bâtons rompus au cours de laquelle l’observateur recueille des éléments
biographiques et surtout psychologiques sur le sujet ;

- L’entretien directif est rigoureusement structuré et conduit par l’observateur


suivant un plan bien précis ;

- L’entretien non directif se caractérise par l’attention silencieuse de


l’observateur: celui-ci, après la présentation des objectifs de l’entretien, laisse
l’interlocuteur s’exprimer sans intervenir, lui confiant ainsi le soin de découvrir
seul les différents aspects du problème et les solutions éventuelles.

1-2 Face à un public (Parler en public)


L’assemblée- La conférence- Le colloque- Le congrès- L’exposé- Le forum- Le séminaire- Le
symposium-

Ils consistent en un développement par lequel on présente un ensemble de faits ou d’idées


sur un thème ; la présentation nécessite la connaissance approfondie du sujet à traiter,
mais aussi l’écoute attentive de l’auditoire. Mais parler de manière formelle en public est
beaucoup plus complexe que cela, en voici les détails ( dans un chapitre intitulé Parler en
Public).

CHAPITRE : PARLER EN PUBLIC

Objectif général Conduire une communication orale efficace face à un public

Objectifs spécifiques :

22
-Distinguer les discours face à un public

-préparer (soigner) le look

-préparer le discours (l’allocution)

-présenter (réaliser) l’allocution

-préparer le matériel de présentation

- s’entrainer

-savoir présenter son allocution

1-Les différentes sortes de discours oraux

Objectif spécifique : distinguer les discours face à un public

Dans l’expression « différentes sortes » n’évoque pas explicitement la forme


mais plutôt des paramètres suivants :

-les circonstances, l’accent est mis sur la situation de communication (qui


parle ? À qui ? Où ? Quand ? Comment ?) .Exemples : repas familial,
professionnel ; vœux ; bilan d’une société ou en exposer L’historique ; défendre
une personne, les valeurs d’une société ou d’un produit ; une allocution
politique, syndicale etc…

-le lieu du discours, aller voir sur place aménager l’endroit, la salle,
l’équipement intérieur, autrement dit limiter la probabilité de toute pesanteur
sur votre allocution.

-L’heure du discours : si vous êtes plusieurs à parler- si la température est


défavorable – comment adapter le discours à la situation de communication.

-Le type de public : renseignez-vous avant d’apprêter votre allocution- Lors de


la prestation, parler d’eux-mêmes- Ne voguez pas dans l’abstrait- soyez
chaleureux

-La nature du discours : le temps de préparation (ne compter sur


l’improvisation qu’occasionnellement) – Tenir compte de la durée et de la
longueur de l’allocution.

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2-La présence physique de l’orateur

-L’ appréhension normale : le trac. De quoi avez-vous peur ?- Les craintes les
plus classique sont au nombre de 6 (six)

•La peur d’affronter un public apathique

•La peur d’affronter un public trop critique

•La peur que votre message ne passe, ne soit pas accepté, compris

•La peur de vous tromper dans votre allocution

•La peur d’avoir des défauts d’élocution

•La peur de montrer votre peur

→Ce qu’il faut savoir Dites-vous ceci : l’auditoire est venu pour que mon
allocution soit un succès, ils sont a priori favorables, empathiques à tout ce que
je ferai une bonne prestation.

-L’apparence physique (la honte de soi : l’âge, la taille, la corpulence, les


mains, les pieds, le teint, le maquillage, les cheveux, les aisselles.

-La tenue vestimentaire : quel style de vêtement choisir ?-Faut-il suivre


la mode ou rester classique ?

•Les détails à éviter pour les femmes

-les talons aiguilles trop hauts,

- les bijoux exubérants ou bruyants

- les mini-jupes- les fleurs sur les cheveux ou sur le corsage- les
chapeaux étourdissants- les robes trop moulantes- les décolletés trop
plongeants – les accessoires fluorescents-les chemisiers transparents-les
énormes diamants- les tenues de grand-mères - les tenues de dévote-les
tenues de « jeunes filles en fleur »

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3-La préparation de l’allocution

4-La réalisation de l’allocution

5-La préparation du matériel

6-L’entrainement

7- La prestation

CHAPITRE : FACE A LA PRESSE : quelques cas

Objectif général : réaliser une bonne prestation discursive

1-La conférence de presse

2-Fac e aux médias

2-1 À la radio
2-2 À la télévision
2-3 Avec la presse écrite

3-Les erreurs à éviter

1-2-1 La préparation du discours

• Investigation

-Rassembler les renseignements sur le sujet à traiter.

- Se procurer des documents indispensables et de références précises.

-Faire une synthèse des éléments recueillis.

• Elaboration de plan

-Rédiger une introduction et une conclusion.

-Elaborer un plan simple.

- Ordonner les arguments, les informations, les faits ; autrement dits les exemples.

-Donner une conclusion nette

ᴥ Présentation

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-S’exprimer oralement en ne s’aidant que d’un plan écrit, d’un schéma ou de
quelques notes

♥Le débat

•Sa spécificité

Le débat n’est pas un affrontement, mais un dialogue, une activité qui doit amener les
deux interlocuteurs (le présentateur et le public) un troisième niveau de compréhension
du sujet traité.

•la conduite du débat

-Préciser ce qui fait problème dans le traitement du thème développé.

-Repérer le fond commun de pensée et les sources de divergences d’opinion

-Modifier, le cas échéant, ses appréciations à la lumière d’autrui.

-Rechercher, dans la mesure du possible, une commune vérité qui marque la progression
du débat et exprime sa fertilité

•Chercher à convaincre qu’à critiquer.

Savoir écouter l’autre.

-Mettre en doute ses certitudes, si autrui les ébranle de façon pertinente.

-Ne pas perdre de vue le fond du débat, ses enjeux centraux, afin qu’il ne soit pas
désorienté.

•Conclusion

►TRAVAUX DE RECHERCHE : LES TYPES DE REUNION AVEC ECHANGE

2-Communication à distance

Elle se fait par des outils intermédiaires par exemple le et ses dérivés. Ces outils
permettent d’établir une communication instantanée. Ils sont commodes pour les prises
de rendez-vous, des annulations, des recherches urgentes d’informations, les réservations
etc

►A quelles occasions faut-il choisir ces outils ?

Lorsque la communication ne doit pas prendre beaucoup de temps, quand la décision doit
être rapide, quand le coût du déplacement est trop important par rapport à l’enjeu.

Leur utilisation est souhaitable lorsqu’on a besoin d’établir un contact direct permettant
un dialogue

26
►Quels sont les atouts et les défaillances de la communication orale ?

►Que faire pour combler les lacunes de la communication orale ?

III-LES STRATEGIES D’UNE COMMUNICATION ORALE

Dans certaines circonstances, prendre la parole peut créer la peur (le trac) qui provient de
la crainte d’être jugé, de décevoir. Il existe des méthodes qui permettent de maîtriser cette
peur.

La communication orale exige de formuler le message, de l’adapter à l’interlocuteur et de


favoriser une écoute attentive

1-La formulation du message

La construction des phrases et le vocabulaire utilisé, c’est-à-dire, le style, sont différents à


l’oral et à l’écrit.

♥Dans la communication orale, la structure des phrases est plus simple que dans la
communication écrite. L’utilisation des phrases courtes, la répétition de mots en sont les
caractéristiques. De plus il y a une <<ponctuation>> orale représentée par le débit de la
parole (lent, rapide),le ton ( autoritaire, neutre, orgueilleux, insolent…) et les silences.
Ceux-ci sont nécessaires pour aérer le discours ; ils renforcent les mots.

♥ Le vocabulaire utilisé est plus restreint et souvent plus courant que dans la
communication orale. Le style est souvent relâché et renferme aussi des onomatopées

♥ Le langage non verbal renforce la formulation du message.

♥La communication orale peut être accompagnée de moyens visuels tels que des
tableaux, graphiques, schémas qui sont présentés sur différents supports: papier,
transparent, diapositive, film… et des documents écrits. Ils complètent les informations
données

2-L’adaptation du message à l’interlocuteur

♥ Selon l’identité de l’interlocuteur, le niveau de langage et le contenu du message sont


différents.

♥ Selon la personnalité de l’interlocuteur, on adopte des attitudes et discours différents.

3-L pratique de l’écoute active

L’écoute active suppose avant tout une attitude psychologique. Elle est favorisée par
certaines techniques de rétroactions telles que la reformulation, le questionnement et par
la relance de l’attention. Elle caractérise la communication face à face et la communication
face à un public.

27
♥L reformulation : le récepteur reprend ce qui a été dit par l’émetteur avec d’autres mots.
L’objectif peut être de vérifier, de rectifier avec nuance mais aussi d’encourager,
d’améliorer, de mettre en valeur les propos de l’autre.

♥Le questionnement : il peut être pratiqué par le récepteur ou l’émetteur. L’objectif peut
être de vérifier la compréhension, d’approfondir certains points, d’obliger à réfléchir.

♥La relance de l’attention : au bout d’un moment, l’écoute de l’auditoire a tendance à


relâcher. L’orateur doit s’impliquer et activer l’attention de l’auditoire par des anecdotes,
des citations, des commentaires personnels.

►Quels sont les paramètres de l’écoute active ?

CHAPITRE : LES DIFFERENTS TYPES DE REUNIONS AVEC ECHANGE


Objectifs

-Distinguer les différents types de réunions avec échange et savoir les pratiquer.

La problématique

Qu’est-ce que La réunion discussion? Qu’est-c que, dans le domaine de la communication


orale, la technique de brain-storming, de la méthode des cas et de l’exposé-participation ?

1-LA RÉUNION DISCUSSION

Elle est conduite par un animateur chargé de donner vie au groupe et de faire en sorte que
les échanges s’opèrent bien. Elle varie, dans son déroulement, suivant les objectifs :

►La discussion s’exerce sur un thème préalablement fixé (débat, table ronde discussion).
Dans ce cas l’animateur s’appliquera :

- à apprécier les données de la discussion ;

- à ouvrir la discussion, si besoin est, dans une direction précise, en suscitant les
opinions, les réactions, les questions (c’est la phase la plus difficile ; chacun sait qu’un

28
débat ou une discussion <<démarrent>> timidement ; le souci de l’animateur sera de ne
pas freiner ce démarrage mais de le favoriser) ;

- à reformuler et à relancer les opinions exprimées ; sans exprimer lui-même ou


répondre, il envoie des idées et des questions au groupe ; il n’influence pas le groupe ;

- à assurer la bonne circulation des idées ;

- à favoriser les échanges ;

-à tenter de donner la parole à tout le monde, sans toutefois forcer tel ou tel
participant qui risquerait de fixer le débat ;

- à faire de temps à autre le point ;

- à opérer une synthèse finale.

La personnalité de l’animateur doit s’effacer au profit de la participation du groupe. Il doit


éviter notamment d’engager un dialogue avec des participants isolés et chercher avant
tout à stimuler les échanges généralisés.

►La discussion est préparatoire à une décision ultérieure (communication d’étude, groupe
de décision divers…)

Le rôle de l’animateur est semblable. Toutefois la réunion sera dirigée de manière plus
rigide dans la mesure où elle devra conduire à une prise de décision. L’animateur devra
donc veiller à ce que les objectifs de la réunion soient remplis. Il aura plus la tâche à
accomplir que les participations des individus.

2 LE BRAIN-STORMING

Le « brain-storming » a pour objectif la production intensive, par un petit groupe, d’idées
neuves et originales. La méthode de « brain-storming » met l’accent sur la puissance
créatrice des groupes. Elle n’intervient que dans la recherche d’idées nouvelles,
nécessitant de l’imagination et de la créativité. On réunit une dizaine de personnes au
plus. Le problème est posé de manière claire, avec toutes les précisions souhaitables
(documents chiffres, etc…) ; il porte sur une question relativement simple (si la question
est trop complexe, elle sera décomposée en questions plus simples qui seront l’objet
d’autant de « brain-storming ») Les participants après avoir pris connaissance du
problème, font, pendant une heure environs, assaut d’idées.

–ils ont toute la liberté d’émettre les idées les plus saugrenues et les plus absurdes, mais
doivent s’efforcer d’énoncer le maximum dans le minimum de temps ; ils n’ont pas à
critiquer les idées émises ; ils écoutent les idées des autres auxquelles ils associent les
leurs. L’imagination est à peu près libre, l’esprit de critique disparaît, l’audace vient peu à
peu, la spontanéité et la confiance se déploient : la créativité du groupe est à son comble.

29
L’animateur, sans manifester de réaction visible aux idées, se contente de donner la parole
aux participants, de reformuler les idées confuses, d’encourager chacun de façon égale. Il
peut dans les moments creux, réaliser des synthèses partielles, en regroupant les idées
convergentes, pour relancer l’émission.

Durant cette phase, des observateurs silencieux notent toutes les idées émises. Ensuite on
établit la liste des idées qu’on dépouillera et dans laquelle on sélectionnera les plus
originales, les plus réalisables et les plus efficaces. Les participants ne font pas partie du
Jury.

LA MÉTHODE DES CAS

Un cas est la description d’une situation concrète, réelle et problématique, survenue dans
une société ou une entreprise, et conduisant à la recherche d’une solution. Les types de
cas varient selon le milieu considéré. On peut distinguer :

-l’incident survenu au sein d’une entreprise, d’un service, incident significatif et posant un
problème qui concerne tout le monde ;

-la description d’une situation au cours du temps et dont la suite pose des problèmes ;

-l’exposé d’une situation individuelle embarrassante ;

-l’exposé d’une crise aiguë dont la résolution est urgente.

La méthode des cas consiste :

-à analyser cette situation en groupe (dégager les composante du problème) ;

-à en dégager le problème central (poser les questions-clés) ;

-à en discuter (comprendre le cas dans tous ses aspects) ;

-à examiner les diverses solutions à apporter au problème posé avec leurs conséquences ;

-à retenir les solutions qui semblent préférables en exposant leurs avantages.

L’ANIMATEUR demandera à chaque participant de prendre individuellement connaissance


du cas et de chercher une solution au problème posé. Au cours de la réunion de groupe il
mettra les solutions proposées en discussion suivant les principes exposés plus haut. Le
comportement de l’animateur est le même qu’au cours d’un « brain-storming » ou d’une
réunion-discussion. La séance se termine par une synthèse.

Interview, entretien, réunion-discussion, « brain-storming », méthode des cas sont


généralement suivis de la rédaction d’un compte rendu.

30
CHAPITRE : LES CONDITIONS RELATIONNELLES DE LA COMMUNICATION
ORALE

Objectif général : identifier les paramètres d’une communication orale efficace

Objectifs spécifiques :

-repérer les composantes relationnelles d’une communication orale,

-repérer les interactions des participants à une communication orale,

-repérer les difficultés d’une communication orale,

-identifier les barrières à une communication orale,

-évaluer les conditions relationnelles d’une situation communication orale.

La problématique

-Quelles sont les composantes relationnelles d’une communication orale ?

-Quelles sont les barrières à une communication orale efficace ?

-Comment évaluer les conditions relationnelles d’une communication orale ?

I-LES COMPOSOSANTES RELATIONNELLES D’UNE COMMUNICATION ORALE

Dans une communication orale, il est judicieux de tenir compte d’éléments relationnels
dûs à la vie en société : la motivation, le statut, le groupe d’appartenance, le rôle des
partenaires. De plus, chacun se réfère à des valeurs provenant de son éducation, de sa
religion, de sa culture et à des normes juridiques ou sociales. Le langage utilisé va
dépendre de ces différents éléments.

1-La motivation. Elle est le facteur psychologique qui incite l’individu à communiquer. Il
peut le faire sous l’impulsion d’un besoin social ou d’une obligation professionnelle. La
motivation se manifeste en particulier par l’écoute active

2-Le statut. Il recouvre le titre d’une personne et parfois le nom. Il représente la position
sociale reconnu ou accordée à une personne dans un groupe par rapport aux autres. Il se
traduit par le comportement des autres vis-à-vis de lui.

3-Le groupe d’appartenance. Il est le groupe dont chacun fait partie comme membre ou
comme leader : famille, classe, club sportif, association…Il influe sur le comportement, le
langage. Il est possible d’appartenir à plusieurs groupes.

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4-Le rôle. Il est un modèle de conduite pour un individu, adopté spontanément ou
commandé par le groupe d’appartenance ou le statut. Il est illustré par
l’expression : « avoir un rôle à tenir » : le statut d’appartenance et le statut caractérise le
rôle à jouer

5-Le référent. Il est la chose, l’objet auquel on se rapporte, la personne à laquelle on


s’identifie pendant la communication

6-L’environnement. Il est le cadre dans lequel se déroule la communication, la distance


physique entre les partenaires, l’atmosphère, le lieu.

7-Le langage. Il comprend le choix des mots et la grammaire. Il varie en fonction :

-du message à transmettre- de la situation relationnelle dans laquelle a eu lieu la


communication– de la personnalité des interlocuteurs- du canal choisi. On peut utiliser
plusieurs niveaux de langage ou registres de langage.

II-LES BARRIÈRES Á UNE COMMUNICATIONORALE ORALE EFFICACE

La communication orale peut connaître des difficultés pouvant provenir des partenaires
eux-mêmes et des moyens utilisés pour transmettre le message.

1-Difficultés provenant des partenaires

-Difficultés d’ordre affectif : les interlocuteurs ont chacun un rôle dans l’organisation dont
ils font partie et il est très difficile pour eux de modifier leur comportement ; ils peuvent
aussi avoir des préjugés, éprouver du stress, de la sympathie ou de l’antipathie pour
l’autre selon leur personnalité.

-Difficultés d’ordre cognitif : pour se comprendre, les interlocuteurs doivent avoir langage
commun et accorder un même sens aux mots employés. Or le langage est parfois fait de
sous-entendus ou de mots à double sens. Ces difficultés ont, en réalité, pour origine des
barrières individuelles ou collectives :

- barrières individuelles : elles concernent la personnalité de l’émetteur et du récepteur ;


inaptitude ou mauvaise volonté à s’adapter à une situation de communication, absence de
confiance entre eux ;

-barrières collectives : elles concernent la communication au sein d’un groupe ;par


exemple mauvaise cohésion du groupe, existence de sous-groupes qui s’affrontent,
contestation sur la répartition des rôles dans le groupe

2-Difficultés provenant des moyens utilisés

32
Ce sont des difficultés d’ordre technique .Les moyens utilisés pour transmettre le message
peuvent avoir des défaillances ou des imperfections

III-ÉVALUATION DES CONDITIONS RELATIONNELLES D’UNE COMMUNICATION ORALE

Pour évaluer les conditions relationnelles d’une situation de communication, une grille
d’analyse peut être utilisée

Emetteur Récepteur

Qui est à l’origine de la communication ? Son âge ?

Son âge ? Son statut ?

Son statut ? Sa fonction ?

Sa fonction ? Son rôle ?

Son rôle ? Quel objectif a-t-il ?

Quelle est son attente ? Quel est son but ?

Cette situation comporte-t-elle un enjeu Quelle est son attente ?


pour lui ?
Cette situation comporte-t-elle un enjeu
pour lui ?

Le niveau de langage employé pour Le niveau de langage employé pour


exprimer le message est : codé ? familier ? exprimer le message est : codé ? familier ?
courant ? soigné ? soutenu ? courant ? soigné ? soutenu ?

Le canal choisi est : visuel ? sonore ?


audiovisuel ?

Si le canal sonore a été choisi, l’environnement implique-t-il :

-une atmosphère conviviale ? neutre ?

-un lieu spacieux ? de petite dimension ?

- une organisation permettant une communication en face-à-face ? de chaque côté d’une


table ? autour d’une table ? à distance ?

Activité

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EXERCICE 1

Quelles sont les conditions à remplir pour que la communication orale entre deux
interlocuteurs soit efficace ?

EXERCICE 2

Citez les clés d’une bonne écoute active.

EXERCICE 3

1-En quoi la communication orale est-elle source essentielle d’épanouissement de la


personne ?

2-En quoi la communication orale constitue-elle une alternative à la violence ?

L’ARGUMENTATION
Parmi les techniques d’argumentation nous avons l’art de convaincre et de persuader

-I-L’ART DE CONVAINCRE.
Le mot convaincre vient du latin convincere : -apporterles preuves de la culpabilité de
quelqu’un.(vers 1190) ; exemple :convaincre un témoin de mensonge ;

-rendre manifeste un acte coupable (1541), exemple : « Tout ce qui convaincra leurs perfides
amours » RACINE ; 

-amener quelqu’un à reconnaître une proposition ou un fait comme vrai (1660)

L’auteur d’un discours argumentatif écrit ou oral s’efforce d’entraîner l’adhésion de celui à
qui il s’adresse. Il cherche à le convaincre quand il fait appel à ses capacités de
raisonnement. Ainsi l’art de convaincre donne naissance à un discours ou un texte
argumentatif.

1-La thèse soutenue 


▪Elle constitue le jugement défendu par le locuteur. Elle peut-être énoncée
explicitement, souvent en introduction ou en conclusion. ▪Elle peut demeurer implicite, le
locuteur laisse, alors, le soin à son destinataire de la déceler. Une thèse est soutenue par des
arguments et des exemples.

34
1-Les arguments: ce sont des idées, raisons avancées par le locuteur pour justifier sa
thèse. Les arguments, plus ou moins nombreux, plus ou moins développés, constituent
l’arme essentielle du locuteur.▪ Les arguments peuvent être

▪logiques :l’argumentateur procède par la déduction ou l’induction.

-la déduction s’appuie sur une loi générale pour établir la validité d’un fait particulier -
l’induction part d’un fait particulier pour énoncer une loi générale.

▪L’argument d’autorité fait référence au jugement d’une personne ou d’une institution dont
la compétence est difficilement contestable.

▪L’argument peut avoir recours à l’analogie ;elle rapproche le phénomène dont on parle


d’une autre réalité, généralement familière au destinataire.

-2- Les exemples

▪On parle d’exemple quand le locuteur fait référence à des réalités concrètes
(statistiques, faits historiques, témoignages …) à l’appui de son argumentation

-2-1Les types d’exemples

1-Les cas concrets .Les situations précises réelles et irréfutables :attentat


du 11septembre 2001 ; Tsunami ;1ère et 2ème guerres mondiales.

2-L’expérience vécue. Expérience vécue par soi- même ou par une autre
personne. Il n’a pas de portée générale.

3-Les données chiffrées. Les statistiques ou études quantitatives. Ce type donne une
caution scientifique à l’argumentation. Les chiffres peuvent être bruts ou commentés quand
ils illustrent un propos.

4-Les références culturelles. Domaines : littérature, histoire, les arts, la


psychologie ; les mœurs ;la morale ;la politique.

Remarque : Si la référence est connue de tous, son exposé pourrait être concis voire
allusif : le destinataire se sent en complicité avec le locuteur. Si la référence est peu connu,
elle est détaillée et l’intérêt du destinataire est éveillé par un savoir nouveau qui lui est
proposé .

5-Une anecdote. Elle donne un caractère vivant à l’argumentation.

6-La fable, le mythe

2-2 Place et fonctions des exemples


- 1-L’exemple argumentatif

35
L’exemple argumentatif lorsqu’il est placé avant l’idée à illustrer :

Exemple→ commentaire de l’exemple→ Idée

On le trouve dans un raisonnement inductif (du particulier au général)

-2-L exemple illustratif

L’exemple est illustratif lorsqu’il est placé après l’idée

Idée→ commentaire de l’idée→ exemple

On le trouve dans les textes argumentatifs et explicatifs. L’idée est d’abord exprimée mais
d’une manière abstraite, théorique. Pour mieux la faire comprendre, un exemple l’illustre et
lui donne une forme concrète.

▪Un exemple peut soutenir un argument, en préciser la portée ;il peut également être
directement en rapport la thèse et constitue lui-même un argument.

2-De la thèse soutenue à la thèse rejetée


▪La parole de l’autre

-Le locuteur, dans le souci de convaincre peut faire apparaître dans


son discours une thèse différente de la sienne. On désigne celle-ci par la thèse rejetée (on
parle également de thèse réfutée ou de thèse adverse)

-Elle peut être accompagnée des arguments qui la soutiennent.


Dans ce cas le locuteur prends soin de marquer que les propos mentionnés appartiennent à
d’autres que lui et qu’il ne les reprend pas à son compte.

▪La mise à distance

Elle se remarque par certains indices :

-les expressions du type : « certains pensent que », « il y a des gens pour dire que », «  on a
longtemps prétendu que » …ou la désignation explicite de l’adversaire ;

-l’usage des connecteurs logiques indiquant l’opposition ou une concession : « certes …


mais… » ; « sans doute…pourtant ».

Remarque : le discours ou le texte argumentatif fait entendre plusieurs voix, celle du


locuteur et celle de ces adversaires. On parle dans ce cas de « polyphonie énonciative »

36
3- Les stratégies du discours argumentatif : l’organisation logique
du discours argumentatif
-1 L’adhésion

Elle épouse complètement la thèse développée par l’Autre (un auteur). Affirmer son
adhésion à une thèse revient à en démontrer le bien-fondé par des arguments.

-2L’examen critique

L’examen critique passe en revue les différents arguments qui étayent une thèse en
montrant ses points faibles et en tirant un bilant de cette évaluation.

-3 La confrontation

La confrontation compare deux argumentations, montre les points de convergence et de


divergence. Elle aboutit à l’expression d’un point de vue personnel sur une question.
Remarque: deux thèses différentes ne signifient pas obligatoirement deux points de vue
diamétralement opposés sur un même sujet ou thème. Á la stratégie de la confrontation
correspond le plan comparatif que voici : il confronte deux thèses. La réflexion s’organise de
deux manières :

1- -Examen de la première thèse-examen de la seconde thèse-points communs et


différences ;
2- -Les points communs entre les deux thèses-les différences entre les deux thèses-la
refonte des deux thèses en une troisième.

-4 La réfutation

Elle consiste à examiner chacun des arguments avancés par une thèse pour en contester le
bien-fondé. Au terme de cette réfutation, l’auteur ou l’orateur propose une thèse nouvelle
qui formule son propre point de vue sur la question.

Par cette stratégie correspond le plan suivant : le plan dialectique

On procède à un examen critique de la manière suivante :

1-thèse : on examine, on explicite la thèse proposée ;

2-antithèse : on prend le contre-pied de la thèse ;

3- on concilie les deux thèses opposées.

REMARQUE Á voir de près, il une ressemblance, au niveau du plan, entre la stratégie de


« l’examen critique » et « la réfutation ». Cependant, il y a bien sûr une différence entre les
deux stratégies .Le bilan dont il s’agit à propos de la stratégie « examen critique » doit être

37
objectif sans parti pris, alors qu’au niveau de la stratégie « réfutation »,l’auteur donne son
point de vue sur la question ou le problème posé.

-5 La concession

Faire une concession, c’est accepter un aspect d’une thèse adverse. Soit pour montrer
qu’on y adhère partiellement, soit pour anticiper une éventuelle objection. La concession se
signale par des mots ou expressions tels que : « certes …mais » ; « vous allez me dire que…
mais je vous répondrai que… » ; « Certains pensent que…mais … » ; « on pourrait m’objecter
que…mais… »

-6- Les autres types de plans


1-PLAN ACCUMULATIF

Il adhère à la thèse proposée. Il commente et illustre chaque aspect du problème abordé.


Les parties du plan consiste en la reprise de chaque aspect du problème. Cependant, un plan
équilibré ne comporte que trois paragraphes. Il faut alors synthétiser les aspects s’ils sont
nombreux afin de ne pas dépasser les trois paragraphes.

2-PLAN ANALYTIQUE

Il fait le point sur une question :1-les faits, les circonstances ;2-les causes, les origines ;-3 les
conséquences, les solutions.

3-PLAN EXPLICATIF

Il organise la réflexion autour de quelques axes. Chaque axe de réflexion constitue une partie
du plan.

-II- L’ART DE PERSUADER

Étymologie :suave ;racine indo-eureupéenne : « swād » ( être agréable ) ;en latin 1-


suavis ( doux ), suavitas (agrément) 2-suadere (conseiller),persuadere(convaincre) d’où
persuasioetdissuadere (déconseiller).

Mots d’origine latine : 1-suavité 12eme siècle : suavitas ; suave 16eme siècle : suavis, a éliminé
la forme populaire souef 11eme siècle, de même origine.

2-persuader,persuasion,persuasif 14eme siècle :persuadere, persuasio et bas latin


persuasivus.

38
3-Dissuader,dissuasion 14eme siècle :dissuadere,dissuasio.

PIOCHE Jacqueline, Dictionnaire étymologique du français, Le Robert, 1992 ;

On parlera de persuasion,quand le locuteur entraîne l’adhésion du destinataire en faisant


appel à ses sentiments ou ses passions

1-COMMENT PERSUADER ?

En situation de PERSUASION, le locuteur s’adresse à une personne ou un groupe déterminé


dont il prend en compte les particularités. Les aspects qui suivent sont à examiner :

1-1Style et niveau de langue utilisés.

▪Ton : en fonction du statut du destinataire, le locuteur peut utiliser un ton respectueux,


neutre et familier. Dès lors, il adapte son niveau de langue selon qu’il veut manifester sa
déférence (considération très respectueuse que l’on témoigne à quelqu’un), marquer son
autorité ou faire du destinataire un complice.

▪stratégie à adopter : utiliser les expressions, les tournures syntaxiques caractéristiques du


groupe auquel on s’adresse.

1-2 La référence à des valeurs et à des repères culturels communs

▪Sachons qu’une argumentation met enjeu, de manière explicite ou implicite une idéologie,
c’est- à –dire un système de pensées. En conséquence, pour persuader son destinataire, le
locuteur doit prendre en compte, les préoccupations, les valeurs auxquelles celui-ci est
attaché.

▪Une argumentation s’appuie sur des principes qui ont un caractère universel ou sur ▪des
valeurs propres à un groupe déterminé. Pour ce faire partagera, le locuteur pourra
s’appuyer sur des savoirs, des références culturelles qu’il avec son interlocuteur en vu de
créer un rapport de complicité.

1-3La séduction

▪Le locuteur doit captiver son interlocuteur ou son auditeur. Comment procéder ?

Multiplier les adresses aux destinataires en utilisant fréquemment le « tu »ou le « vous en


les prenant à témoin de ce qu’il dit, par exemple au moyen d’interrogations, de questions
oratoires (ou fausses questions dissimulant, en fait, une affirmation)

▪Pour soutenir l’intérêt à accorder à son propos, le locuteur peut utiliser des anecdotes

39
Ou des exemples convaincants. Suivant le contexte (observer le langage de visage des
destinataires et autres…) on amusera le(s) destinataire(s) par des plaisanteries ou des traits
d’esprit ou au contraire, on le(s) choquera par des formules volontairement provocantes.

▪Pour ce qui concerne la personnalité du locuteur :

-tout au long de sa démonstration, il devra inspirer confiance. Ainsi dans le domaine moral,
il devra garantir son honnêteté, sa sincérité, son désintéressement…Sur le plan intellectuel, il
affirmera sa compétence à traiter le sujet de la communication (la maîtrise d’un lexique
spécialisé du domaine de la communication joue ce rôle),la bonne connaissance du
problème posé.

-2 Comment susciter l’émotion: utilisation du matériel linguistique

N’oublions pas qu’on parlera de persuasion, quand le locuteur entraine l’adhésion du


destinataire en faisant appel à ses sentiments ou ses passions.

-2-1- Les registres de langue

Pour persuader son lecteur son auditoire, le locuteur peut éveiller chez lui la pitié pour des
victimes, ou l’indignation devant une situation révoltante. Il doit ainsi utiliser fréquemment
le registre pathétique. En somme, à chaque objectif de la persuasion correspond son
registre.

-2-2-Les procédés utilisés

▪L’emploi du champ lexical

▪Utilisation des figure de style en particulier des figures d’insistance (répétition, gradation,
anaphore), les figures d’opposition (antithèse, oxymore)

▪Le recours à une ponctuation expressive : exclamation et interrogation

▪l’utilisation d’effets syntaxiques : phrases construites selon un rythme fortement marqué,


brusques ruptures rythmiques pour surprendre ou choquer le destinataire, phrases
s’achevant sur une chute, c’est –à-dire une conclusion inattendue.

▪Le recours à des tableaux ou à des anecdotes touchantes.

40
Remarque. Le souci de persuader peut conduire le locuteur à employer des procédés
tendant à faire perdre au destinataire son objectif: la flatterie ou la démagogie
(compliments exagérés, usage de fausses promesses) ; l’appel à des préjugés ou à ses
instincts les plus dangereux ( haine, peur)

Les modes de raisonnement


Objectif : reconnaitre les différents modes de raisonnement.
Consignes / activités d’introduction : dans le cadre d’un texte argumentatif, qu’est-ce
qu’une thèse ?
Contenu :
1-Le raisonnement déductif et inductif
1-1Le raisonnement déductif
Dans le raisonnement déductif, on part d’une idée générale, d’un principe d’une loi pour en
tirer une conséquence particulière.
-Pour discuter un raisonnement déductif, on analyse la valeur de de loi générale, on repère si
le fait particulier entre bien dans le domaine de la loi générale.
Ex : Dans le gouvernement républicain, il est de la nature de la constitution, que les juges
suivent la lettre de la loi. Il n’y a point de citoyen contre qui on puisse interpréter une loi,
quand il s’agit de ses biens, de son honneur, ou de sa vie. Montesquieu, De l’esprit des lois,
livre 6, chap.3
1-2Le raisonnement inductif
Dans ce type de raisonnement, on part d’un ou de plusieurs faits particuliers pour en tirer un
principe, une loi, une idée générale. Il est l’inverse du raisonnement déductif.
- Pour discuter le raisonnement inductif, on analyse la pertinence de l’extension du
fait particulier à un ensemble plus vaste.
Ex : Un Marsias songea qu’il coupait la gorge .Celui-ci le fit mourir, disant qu’il n’y aurait pas
songé la nuit, s’il n’eût pensé le jour. C’était une grande tyrannie : car, quand bien même il y
aurait pensé, il n’avait pas attenté. Les lois ne se chargent de punir que les actions
extérieures.
Montesquieu, De l’esprit des lois, livre 12, chap.2 :
2-Le raisonnement par analogie
On utilise une comparaison pour défendre une thèse. Pour discuter un raisonnement par
analogie, on étudie la pertinence des images utilisées.

41
Exemple : Dans les Etas despotiques, la nature du gouvernement demande une obéissance
extrême ; et la volonté du prince une fois connue, doit avoir aussi infailliblement son effet
qu’une boule jetée contre une autre doit avoir le sien. Montesquieu, De l’esprit des lois,
Livre2 chap.3
3-Le raisonnement par opposition
-On met une thèse en valeur en lui opposant une situation contraire.
- pour discuter le raisonnement par opposition, on analyse si la situation présentée est
réellement contradictoire avec la thèse défendue.
Ex : Les bêtes n’ont point les suprêmes avantages que nous avons ; elles en ont que nous
n’avons pas. Elles n’ont pas notre espérance, mais elles n’ont point nos craintes ; elles
subissent comme nous la mort, mais c’est sans la connaître. Montesquieu, De l’esprit des
lois, Livre 1, chap.1
4-Le raisonnement par l’absurde
- On suppose l’idée contraire à la thèse défendue pour montrer qu’elle débouche
sur une conclusion fausse ou absurde.
- Pour discuter le raisonnement par absurde, on analyse si l’idée contraire est
nécessairement fausse dans ses conclusions.
Ex : Il n’y a point encore de liberté, si la puissance de juger n’est pas séparée de la puissance
législative et de l’exécutrice. Si elle était jointe à la puissance législative, le pouvoir sur la vie
et la liberté des citoyens serait arbitraire ; car le juge serait législateur. Si elle était jointe à la
puissance exécutrice, le juge pourrait avoir la force d’un oppresseur.
Montesquieu, De l’esprit des lois, livre11, chap.6
Activités : Représentez sous la forme de schéma le texte de l’exemple de chaque
raisonnement.

Analyse logique
Objectif : Comprendre une phrase complexe

Consignes / activités d’introduction : Il y a combien de type de phrases ?

42
Contenu :

I- La phrase simple

La phrase est dite simple lorsqu’elle comporte :

- Un groupe verbal ; exemple : nous corrigeons le premier DST.

- Un seul groupe nominal, exemple : le vent triste et éternel

- Un seul groupe nominal/verbal ; exemple :

D’une cheminée sort un filet de fumée

GN GV

II-La phrase complexe

La phrase complexe est une phrase qui comporte plusieurs propositions ; elles sont liées
par trois types de relation :

-la coordination, deux ou plusieurs propositions indépendantes mises en relation par des
conjonctions de coordination

- la juxtaposition, deux ou plusieurs propositions sont disposées côte à côte et séparées par
des virgules.

- la subordination (la dépendance), une ou plusieurs propositions dépendent d’une


principale par une conjonction ou une locution conjonctive de subordination.

Type de proposition Conjonction ou locution Fonction de la subordonnée


Subordonnée conjonctive de subordination

Les subordonnées Que, qui, à ce que, de ce complément d’objet direct


complétives que, en ce que, sur ce que du verbe de la principale

Les subordonnées relatives Qui, que, quoi, dont, où, à Complément de l’antécédent
qui, à quoi, de qui ; lequel, (se trouvant dans la
laquelle, auxquelles, à principale)
laquelle, duquel etc…

Les subordonnées comme, lorsque, chaque fois Subordonnées temporelles


temporelles que, complément circonstanciel
de temps de la principale
pendant que, à mesure
que...

43
avant que, jusqu’à ce que,

en attendant

que après que, une fois que,

aussitôt que,

lorsque, dès que,

Les subordonnées causales Parce que, puisque, comme, Subordonnée causales


pour la raison que, attendu complément circonstanciel
que, étant donné que, non de cause du verbe de la
que, non parce que, sous principale
prétexte que

Les subordonnées finales Pour que, afin que, de peur Subordonnées de but
que, de crainte que complément circonstanciel
de de but de la principale

Les subordonnées Si...que, tellement...que, Complément circonstanciel


de conséquence du verbe de
Consécutives tant...que, tel...que
la principale
Intensité
(Conséquences)

De sorte que, que,

de manière à ce que,

de façon à ce que,

si bien à ce que

Manière

44
Bien que, quoique, encore Complément circonstanciel
que, quelque...que, de concession ou
Concessive/d’opposition
pour...que, loin...que, au d’opposition du verbe de la
lieu...que, si...que, tout...que principale

Les comparatives/ Comme, ainsi que, d’autant


que, d’autant moins
Complément circonstanciel
d’hypothèse ou de
Les hypothétiques
comparaison du verbe de la
principale

Activités :

Exercice Relevez dans chaque phrase de ce texte les propositions subordonnées relatives
et donnez leur fonction ; ensuite donnez la fonction du pronom relatif à l’intérieur de la
subordonnée. Enfin, recopiez la proposition principale.

UNE CHARMANTE VILLE DE L’AFRIQUE NOIRE

« Je flâne dans la charmante ville de Lomé à laquelle, en trente ans, la France a donné la
note de grâce et d’élégance qu’elle met partout. J’arrive à la forêt de cocotiers qui borde
l’Océan. Les hommes sont des pêcheurs dont je ne me lasse pas d’admirer l’aisance avec
laquelle ils franchissent en pirogues les tumultueux rouleaux de la barre. »

Maurice Bedel extrait de Souché A., Grunenwald, Grammaire française, leçons etexercices,
Paris, Fernand Nathan, 1962, p.198.

LES RAPPORTS

45
Objectifs

- Distinguer les différents types de rapports

-Savoir les rédiger

I-Qualités du rapporteur

1-Qualités intellectuelles

-Avoir un esprit d’analyse, de rapport entre les éléments et leur enchainement.- Avoir une
bonne perception, un esprit de synthèse et de critique (détecter les événements, poser des
hypothèses et suggérer des solutions originales.)

2-Qualités morales

-impartialité - refus des préjugés - observation objective - esprit de tolérance –


discrétion - considérer le niveau du destinataire

3-Qualités rédactionnelles

Lan clair et précis : nombre réduit de parties - les paragraphes internes bien
structurés. Etre éloquent : maîtriser les niveaux de langue (jamais le niveau familier) Etre
lisible ( présentation et compréhension).

II-LES TYPES DE RAPPORT

1-le rapport général

C’est un rapport retraçant le déroulement d’une activité durant une période limité.

-Les différents cas : conseil d’administration ; activité d’un président, d’un secrétaire général,
d’un syndicat, d’une coopérative agricole, d’une mutuelle etc.

- Spécificité : il est présenté à être jugé ; soumis à l’approbation d’une Assemblée Générale

-Les aspects : -conformité de leur action aux décisions prises antérieurement.

-Résultats obtenus, progrès, efficacité des mesures d’organisation

-les difficultés surmontées qui tiennent aux conjonctures, aux incidents


locaux, un aperçu général sur les contextes économique (évolution des marchés par exemple
), politique, un bilan financier et le plus souvent les perspectives à court et moyen terme

2-Le rapport d’enquête

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Rapport de stage - Rapport de voyage - Rapport de visite. C’est un rapport sur
l’activité en cours ; le rapporteur fait une critique, une appréciation judicieuse

-composition de ce rapport: proposition de modification, description de ce qui a été constaté


(c’est le plus important). Cette description sera de façon que le point de vue qu’on défend
soit visible, une description qui défend, en développant avec soin, les raisons pour lesquelles
on émet une appréciation favorable ou défavorable.

3-Le rapport technique

Le sujet est imposé par un chef hiérarchique qui en est le destinataire (étude d’un marché,
mise en œuvre d’un nouveau procédé de fabrication, l’analyse d’un incident de production
ou de commercialisation.

Comment procéder ? Réunir des éléments d’investigation, retracer les étapes des essais –
Confronter les possibilités ou les divers points de vue, les critiquer au besoin formuler les
hypothèses qui peuvent se présenter- On termine généralement par une prise de position

4-Rapport de suggestion ou de proposition

Ce rapport se retrouve dans les autres. Il consiste à analyser une situation et de faire des
suggestions.

Les différents cas. - Une entreprise connaît des difficultés: les termes et les aspects de la
réforme sont à proposer par le rapporteur.

-Pour une entreprise qui a besoin de créer un poste supplémentaire,


de changer une machine, d’installer ou d’instaurer une programmation ou d’effectuer une
compression ; dans ces différents cas le rapporteur doit être rigoureux et courageux dans
l’argumentation pour exposer les faits et faire des propositions honnêtes et déterminantes.

III-PLANS DES RAPPORTS

Tous les types de rapport proviennent de deux principales formes de plan.

1- Plan de rapport d’évaluation

C’est un rapport qui insiste sur l’évaluation plus que sur le désir de changement ou
d’innovation. -On rappel le contexte et les objectifs de l’action ; ensuite l’observation avant
la suggestion de solution.

Plan traditionnel en cinq ( 5) étapes :

(1) Situation : dans cette partie, on sous-entend, on spécifie le contexte, les circonstances,
les données qui sont à l’origine du rapport.

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(2) Observation : c’est la partie descriptive du rapport. Elle comprend la description des lieux
et la narration des faits.

(3) Sentiment : c’est la partie où l’on formule l’évaluation à partir de l’observation


précédente.

(4) Réflexion faite à partir de l’observation ; c’est la partie qui argumente l’évaluation

(5) Action : c’est la dernière partie qui fait la suggestion sans trop insister.

2-Plan pour un rapport de suggestion

Le rapport de suggestion consiste à insister sur la résolution d’un problème ; on fait un plan
diagnostic à quatre (4) étapes correspondantes à quatre questions essentielles.

-a -Qu’est-ce qui ne va pas ?-Description de la situation problème en répertoriant les


symptômes : partie très importante car les autres parties dépendent d’elle donc la
description devra être minutieuse.

-b- Que faire pour améliorer la situation ?-Faire l’inventaire des interventions possibles et
proposer un traitement d’attaque à plusieurs points suivant l’importance des dégâts.

-c- Quelles seraient les conséquences de ces actions : c’est une partie argumentée qui décrit
et analyse tous les effets probables des interventions suggérées-relever les effets positifs
comme négatifs.

-d-Quelle décision prendre en fin de compte ?

Une fois les effets analysés- la dernière partie étudie l’urgence de faisabilité en tenant
compte des conséquences à court et à long terme.

PRESENTATION DU RAPPORT

►Première page

-Titre du rapport

-Nom de l’entreprise

-Nom du rapporteur

-Nom du destinataire

Date (période de l’action)

►Deuxième page : le sommaire (ce sont les principales subdivisions et la pagination)

►Troisième page : l’introduction, l’objet du rapport, ce pour quoi vous avez fait le stage,
l’idée directrice.

48
►La conclusion : un rapport est différent d’un mémoire ; il doit avoir un volume raisonnable,
sa présentation doit être agréable et il ne doit pas contenir de fautes de langue.

Bibliographie

1-Lectures obligatoires

Vanoye Francis, Expression et Communication, Paris, Armand Colin, coll. U ,1973 ,242p.

LÉON Pierre-R, Prononciation du français standard, Paris, Didier, 1976, 186p.

Pacout Nathalie, Parler en public, Alleur Belgique, Marabout, 1988, 190p.

Abric Jean-Claude, Psychologie de la communication, théories et méthodes, Paris , Armand


Colin, 2008 .

Fayet Michelle et Commeiges Jean-Denis, Méthodes de communication écrite et orale, Paris,


Dunod, 2008 ;

Adler Ronald B ., Towne Neil (traduction :Dumont Elisabeth, Malo Lise), communication et
interactions, Quebec, Editions Etudes Vivantes, 1998;

Larousse, 500 lettres pour tous les jours, Paris, Larousse, 2013, 359p.

Barbier O., Bourgeois C., Pelatan M., Thedié J., Communication et Organisation, Paris;
Nathan, 1993, 256 p.

Feldman David, Pes Jean-Paul, L’écoute, les bonnes stratégies pour mieux écouter et se faire
écouter, Dijon-Quetigny, Éditions Jouvence, 2003, 122p.

Lasater Ike, Guide pratique de Communication Non Violente à l’usage des dirigeants et de
leurs collaborateurs, Danemark, Éditions Jouvence, 2011, 158p.

49
Rosenberg Marshall  B., Enseigner avec bienveillance, Genève, Éditions Jouvence,
2006 ,94p.

2-Lectures conseillées

Bachmann C., Lindenfeld J., Simonin J., Langage et communications sociales, Paris
Éditions Hatier, 1981, 223 p.

Breton Philippe, Éloge de la parole, Paris, Éditions La Découverte, 2007, 191p.

Gaudouin Jacques, Roussignol Jean-Marie, Rédaction administrative en Afrique, Paris,


Armand Colin, 2009, 224p.

Watzlawick P ., Helmick Beavin J., Jackson Don D., Une logique de la communication,
Paris, Éditions du Seuil, 1972, 280

50

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