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FICHE DE COURS

LES MOYENS D'ACTION DE LA GENDARMERIE


PP 01

But de la séance : Expliquer la schématique procédurale de la gendarmerie dans


le domaine de la police judiciaire

Technique employée : information et participation

Moyen nécessaire : Vidéo projecteur

Table des matières


IMISSION DE LA GENDARMERIE EN MATIÈRE DE POLICE JUDICIAIRE....................................................1
IILA POLICE JUDICIAIRE....................................................................................................................2
a)Le cadre légal ............................................................................................................................2
b)Les acteurs.................................................................................................................................2
1 .Le procureur de la République :................................................................................................2
2 .Les officiers de la police judiciaire (articles 17 à 22) :...............................................................3
3 .les agents de police judiciaire (articles 23) :..............................................................................3
4 .les fonctionnaires, les militaires et les autres agents auxquels la loi attribue certaines
missions de PJ (articles 24 à 26)...................................................................................................3
c)La hiérarchie organique :............................................................................................................3
IIILES PROCÉDURES JUDICIAIRES :....................................................................................................4
a)L'enquête préliminaire : articles 73 et 46 à 50 du CPP .............................................................4
b)L'enquête de flagrance : articles 45 à 46 du CPP .....................................................................4
c)L'enquête de découverte de cadavre : article 59 du CPP..........................................................4
d)La commission rogatoire : articles 132 et 133 du CPP...............................................................4
e)Les mandats de justice : articles 106 et 114 du CPP.................................................................5
IVLES MOYENS PROCÉDURAUX.........................................................................................................5
a)Les procès verbaux :..................................................................................................................5
b)Les réquisitions :.........................................................................................................................5

I Mission de la gendarmerie en matière de police judiciaire


Article 13 du CPP : La police judiciaire est chargée de constater les infractions à la loi
pénale, d'en rassembler les preuves, d'en rechercher les auteurs et de les déférer devant
les juridictions compétentes pour les punir

La police judiciaire est au cœur du métier du gendarme, qui lui consacre une grande

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partie de son activité quotidienne, en raison de son maillage sur le territoire nationale.

Napoléon BONAPARTE a décrit la gendarmerie en ces termes :


« La gendarmerie est une institution à part, c'est la manière la plus efficace de
maintenir la tranquillité d'un pays, c'est une surveillance moitié civile, moitié militaire,
répandue sur toute la surface qui donne les rapports les plus précis »

Pour que cet adage persiste, il est nécessaire de connaître les règles de la police
judiciaire

II La police judiciaire

A) Le cadre légal

Le cadre légal de l'enquête judiciaire est édicté par le code de procédure


pénale
Livre juridique émanent d'une loi, établit en respect de la constitution, qui
recueille l'ensemble des règles qui organisent le processus de répression d'une
infraction.
=> Il s'agit donc du texte impératif de référence. Tout ce qui doit être fait est
explicitement décrit.
En tout état de cause, il doit être banni du langage judiciaire : « on a
toujours fait comme cela »

=> Deux écoles :


• on ne peut faire que ce qui est expressément prévu par le CPP
• on peut faire tout ce qui n'est pas interdit pas le CPP
=> Deux conséquences :
• dans le premier cas, lors de la phase jugement l'enquêteur n'aura qu'à se référer
aux articles du code pour expliquer son action ;
• dans le second cas, il devra démontrer la légalité de son action en prouvant qu'elle
n'est pas illégale au niveau du CPP

B) Les acteurs

1 . Le procureur de la République :

Premier officier de police judiciaire, il est l'axe central de la police judiciaire. Son rôle
est défini aux articles 14 et 34 à 40 du CPP :
• Dirige l'action des officiers, fonctionnaires et agents de son ressort, en matière de
police judiciaire
• représente le Ministère public
• reçoit les plaintes et dénonciations et apprécie la suite à leur donner
• procède ou fait procéder à tous les actes nécessaires à la poursuite des infractions
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à la loi pénale
• contrôle le déroulement des enquêtes et des mesures de garde à vue ; il a pleine
autorité sur les OPJ
• requiert la force publique et l'ouverture d'une information judiciaire auprès du juge
d'Instruction
Par conséquence, aucune action judiciaire ne peut être réalisée sans son
information et son aval.

L'article 16 du CPP dispose que la police judiciaire comprend :

2 . Les officiers de la police judiciaire (articles 17 à 22) :

La qualité d'officier de police judiciaire est également attribuée :


• aux juges d’Instruction ;
• aux Gouverneurs, Préfets et Sous-préfets ;
• aux Maires et à leurs Adjoints ;
• aux Officiers de gendarmerie et aux Sous-officiers titulaires du diplôme de police
judiciaire ainsi qu'aux commandant de brigade et chefs de poste nominativement
désignés par arrêté du Ministère chargé de la justice ;
• aux Officiers des forces de police nationale titulaires du diplôme de police judiciaire

3 . les agents de police judiciaire (articles 23) :

Ensemble des personnels de la gendarmerie ou de la police n'ayant pas la qualité


d'Officier de police judiciaire.
Ils ont pour mission :
• de seconder les OPJ ;
• de rendre compte à leurs chefs hiérarchiques de toutes infractions à la loi pénale
dont il ont connaissance
• de constater et de recueillir tous les renseignements, sous le contrôle de leurs chefs,
en vue de découvrir les auteurs de ces infractions

4 . les fonctionnaires, les militaires et les autres agents auxquels la loi


attribue certaines missions de PJ (articles 24 à 26).

C) La hiérarchie organique :
Elle ne se substitue pas aux acteurs précités et n'a pas autorité en matière de police
judiciaire.
Toutefois, elle est le pourvoyeur de moyens pour la réalisation de l'enquête en restant
maître des personnels, des locaux et des matériels mis à disposition pour l'enquête
judiciaire.
Quelque soit son niveau, elle ne peut interférer dans le déroulement d'une
enquête (gestion du directeur d'enquête, de la garde à vue,…) sans l'aval du
procureur de la République.

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III Les procédures judiciaires :
le CPP a reconnaît explicitement quatre types d'enquête :

A) L'enquête préliminaire : articles 73 et 46 à 50 du CPP


L’enquête préliminaire est de pratique journalière et constitue le moyen d’information le
plus fréquent du procureur de la République.
Elle est conduite :
• Soit sur instruction du parquet
• Soit sur ordre de ses chefs
• Soit d'office sur
◦ Plainte
◦ Constatations
◦ dénonciation
Elle couvre tous les domaines de infractions pénales et est choisie lors la loi ne
prescrit pas d'opérer selon une autre procédure

B) L'enquête de flagrance : articles 45 à 46 du CPP


La flagrance est définie dans l'article 45 du CPP :

• Lorsque l'infraction se commet actuellement


• Lorsque l'infraction vient de se commettre
• Lorsque « dans un temps très voisin de l’action », la personne est poursuivie par la
clameur publique
• Lorsque la personne est trouvée en possession d’objets ou présente des traces ou
indices laissant penser qu’elle a participé à un crime ou un délit.
• Lors d'un crime ou délit commis dans une maison dont l'occupant requiert le
procureur de la République ou l'OPJ
• Lors que l'imputation d'un crime ou d'un délit paraît établi, par tous les moyens et
dans un délai de 30 jours depuis sa commission, à la charge d'une personne.

C) L'enquête de découverte de cadavre : article 59 du CPP


En cas de découverte de cadavre, qu'il s'agisse ou non de mort violente, mais dont la
cause en est inconnue ou suspecte, l'enquêteur peut user des pouvoirs de la flagrance pour
déterminer si elle résulte d'un fait délictuel.

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D) La commission rogatoire : articles 132 et 133 du CPP.
La commission rogatoire est une réquisition adressée à tout juge d'instruction, ou OPJ
compétent dans le ressort de son tribunal, pour procéder aux actes d'informations que le
juge d'instruction mandant estime nécessaire, dans les lieux soumis à la juridiction de
chacun d'eux.

E) Les mandats de justice : articles 106 et 114 du CPP.


Le mandat est un acte judiciaire par lequel le magistrat compétent donne des ordres
relatifs aux personnes qu'il désire voir comparaître, faire arrêter ou détenir provisoirement.

IV Les moyens procéduraux

A) Les procès verbaux :


Acte juridique écrit par lequel un agent de la force publique dans l'exercice de ses
fonctions retranscrit des constatations, des déclarations ou une situation. Il n'a généralement
valeur que de simple renseignement et fait foi jusqu'à preuve de son contraire (article 315 du
CPP).
Tout procès verbal n'a de valeur probante que s'il est régulier en la forme, si sont
auteur a agi dans l'exercice de ses fonctions et a rapporté sur une matière de sa
compétence ce qu'il a entendu ou constaté personnellement (article 314 du CPP)
Une procédure judiciaire est constituée d'au moins un procès verbal. Il peut s'agir
d'une procédure à PV unique pour les infractions mineures, mais dès qu'il s'agit de crime ou
de délit flagrant, la procédure requiert plusieurs procès verbaux reliés par un procès verbal
de synthèse et présentée par un bordereau d'envoi

Leur nombre et leur appellation sont indéfinis et dépendent de l'enquête et de l'action


de l'enquêteur. A leur lecture, le fil d’Ariane de la méthodologie et les hypothèses
d'investigation doivent apparaître clairement. Pour cela, ils doivent être compréhensibles
par tous les intervenants du processus pénal et nécessitent d'être :

Ils constituent également la mémoire de l'enquête.

B) Les réquisitions :
Il s'agit d'injonction ou d'ordre entraînant une exécution immédiate, émanant d’une
personne ayant qualité, agissant dans l’exercice de ses fonctions et dans le cadre de sa
compétence territoriale, afin de disposer de l'action d'une personne ou de l'usage d'une
chose.
Deux types de réquisition judiciaire :
• prestation de service : fait de demander à une personne d'effectuer une mission ou
de mettre à disposition de la justice un objet pour son utilisation. Elle n'est

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assujettie qu'à la fourniture de moyen et n'attend aucune suite que son exécution ;
• réquisition à expert : action judiciaire demandant à une personne ayant qualité pour
effectuer une mission et de fournir à la justice un rapport d'exécution, de
constatation et d'appréciation.

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FICHE DE COURS
LA POLICE JUDICIAIRE ET LES ENQUÊTES
PP 02

But de la séance : Information sur la place de la police judiciaire dans l'État et


détail des différents types d'enquête

Technique employée : information et participation

Moyen nécessaire : Vidéo projecteur

Table des matières


I.Notions de la police judiciaire......................................................................................................2
a)La police judiciaire dans l'état de droit...............................................................................2
1 .Notion de l'état de droit :...........................................................................................2
2 .Notion de droit :........................................................................................................2
3 .Définition et rôle de la police judiciaire :...................................................................2
b)Les intervenants de la police judiciaire :............................................................................3
1 .Trois catégories d'acteurs principaux :.....................................................................3
2 .La police judiciaire prend également en compte :....................................................3
c)L'enquête judiciaire............................................................................................................3
1 .Définition d'une enquête judiciaire............................................................................3
2 .Les conséquences de la définition...........................................................................3
3 .Sa réalisation demande............................................................................................4
4 .La saisine..................................................................................................................4
II.Les enquêtes judiciaires.............................................................................................................5
a)L'enquête préliminaire (art 73 et 46 à 50 du CPP)............................................................5
1 .Pouvoir de l'enquêteur..............................................................................................5
2 .Compétence de l'enquêteur......................................................................................6
3 .Principaux actes de l'enquête préliminaire...............................................................6
b)L'enquête de flagrance (art 45 à 56 du CPP)....................................................................6
1 .Notion de flagrance...................................................................................................6
2 .Pouvoir de l'enquêteur..............................................................................................7
3 .compétence de l'enquêteur......................................................................................7
4 .Principaux actes de l’enquête de flagrance..............................................................7
c)La découverte de cadavre (art 59 du CPP).......................................................................8
1 .Définition...................................................................................................................8
2 .Compétence de l'OPJ :.............................................................................................8
3 .Issue de l'enquête.....................................................................................................9
4 .Devoir de l'OPJ.........................................................................................................9
d)La commission rogatoire (art 132 et 133 du CPP)............................................................1
1 .Définition...................................................................................................................1
2 .Formalisme...............................................................................................................1
3 .Compétence de l'enquêteur......................................................................................1
III.Le tableau comparatif................................................................................................................2

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I. Notions de la police judiciaire

C) La police judiciaire dans l'état de droit

1 . Notion de l'état de droit :

• toute personne à des droits mais également des devoirs, et se trouve par sa volonté
à « avoir des droits » à se soumettre au respect du droit
• égalité de tous les sujets publiques ou privés devant la loi
• application de l'esprit des lois selon Montesquieu : séparation des pouvoirs exécutif,
législatif et judiciaire
• respect de la déclaration universelle des droits de l'homme (1948)

2 . Notion de droit :

On peut considérer qu'un État divise son droit en deux principaux domaines :

3 . Définition et rôle de la police judiciaire :

Service public qui est chargé de faire respecter toute norme juridique d’ordre public
en :
• en constatant les infractions à la loi pénal,
• D'en rassembler les preuves,
• D'en rechercher les auteurs tant qu'une information n'est pas ouverte
• Lorsqu’une information est ouverte, elle exécute les délégations des juridictions
d’instruction et défère à leurs réquisitions

Dans un état de droit, la police judiciaire


Protège le peuple et la société (pouvoir exécutif)
en faisant respecter les lois pénales (pouvoir législatif)
sous le contrôle du pouvoir judiciaire.

La police judiciaire apparaît donc


comme l'un des pivots de l'existence
d'une démocratie dans un État de droit

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D) Les intervenants de la police judiciaire :

1 . Trois catégories d'acteurs principaux :

• De direction :
◦ Le procureur de la République qui dirige la police judiciaire
• De surveillance et contrôle :
◦ sous la surveillance du procureur général
◦ sous le contrôle de la chambre d'accusation
• D'exercice :
◦ Les officiers, fonctionnaires et agents
◦ Les juges d'instruction
◦ Dans certaines limites toutes personnes

2 . La police judiciaire prend également en compte :

• La ou les victimes (Privée, publique, morale, partie civile.…)


• Le ou les auteurs
• Les intervenants et requis

E) L'enquête judiciaire

1 . Définition d'une enquête judiciaire

Ensemble de recherches méthodiques, provoquées par une saisine et ordonnées par


une autorité judiciaire, destinées à faire la lumière sur la commission d'une infraction pénale
(Définition du Dalloz, explication des termes juridiques)

2 . Les conséquences de la définition

Une méthodologie et
uniformisation d'action
Ensemble de recherches méthodiques,
Une plainte, une dénonciation,
provoquées par une saisine un acte répréhensible,
Une victime,....
et ordonnées par une autorité judiciaire,
Une chaîne hiérarchique judiciaire
destinées à faire la lumière sur la commission d'une infraction pénale

Une obligation de mise en œuvre Un cadre légal


de moyen en personnels et matériels

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


3 . Sa réalisation demande

• Rapidité
Conservation des indices
Spontanéité des témoignages
Limiter l'évolution du coupable

OBTENTION
Rapidité dans l'information
Rapidité dans l'intervention

• Unité de direction
Centralisation des renseignements pour une meilleur exploitation
Coordination des actions
Décision unique

OBTENTION
Désignation d'un seul chef
dès le début de l'enquête

• Méthodologie et exhaustivité
Direction hiérarchisée des actes
Prise en compte et étude de toutes les possibilités

OBTENTION
Gestion des opérations avec des constations minutieuses
Recueillir, recouper et exploiter un maximum de
renseignements

• Légalité
Stricte respect de la procédure judiciaire (CPP)
Travaille à charge et à décharge
Respect de la personne

4 . La saisine

En droit, la saisine est l'appel ou le recours à un organe juridictionnel ou à une autorité


de police.
Elle se caractérise par une :
• une plainte
• Dénonciation ou avis
• Constatation d’initiative
• Instructions du Procureur de la République
• Prescriptions du juge d’instruction

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


Lors de la saisine,l'enquêteur doit se poser les questions suivantes :

Acte 1 :
• De quoi s'agit-il ?
• Secours, alerte ...
• Est-ce un délit pénal ?
• Suis-je compétent ?
• Qui dirige l'enquête ?

Acte 2 : les faits sont-ils réels ?


→ La réalité des faits ne peut être réalisée par un transport sur les lieux

→ Informer le procureur de la République


Qui reste le seul à confirmer votre saisine

II. Les enquêtes judiciaires


Le système judiciaire connaît quatre type d'enquête judiciaire

A) L'enquête préliminaire (art 73 et 46 à 50 du CPP)


L’enquête préliminaire est de pratique journalière et constitue le moyen d’information le
plus fréquent du procureur de la République.
L'OPJ et l'APJ, sous le contrôle de ce dernier, effectuent des enquêtes :
• Soit sur instruction du parquet
• Soit sur ordre de ses chefs
• Soit d'office sur :
◦ Plainte
◦ Constatations
◦ dénonciation

Elle couvre tous les domaines de infractions pénales et est choisi lors la loi ne prescrit
pas d'opérer selon une autre procédure

1 . Pouvoir de l'enquêteur

AUCUN POUVOIR COERCITIF

Tous les actes procéduraux sont autorisés mais seul l'OPJ peut :
• Requérir des personnes avec l'autorisation du procureur de la République
• Prendre des mesures de garde à vue
• Effectuez des perquisitions et saisies muni d'un mandat du représentant du
Ministère Public.

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


En cas de délit ou crime flagrant,
l'OPJ ne doit pas, sans raison,
renoncer à l'enquête de flagrance
qui vous permet d'opérer avec des pouvoirs plus étendus

2 . Compétence de l'enquêteur

Art 20 du CPP : les OPJ ont compétence dans les limites territoriales où il exercent
leur fonctions habituelles.
Toutefois en cas de crime ou de délit flagrant, les OPJ de la gendarmerie peuvent, en
cas d'urgence, opérer dans toute l'étendue du ressort du tribunal de première instance
auquel ils sont rattachés.
Il peut également se transporter dans le ressort des tribunaux limitrophes pour les
investigations et interpellations, en ayant aviser le PR et l'OPJ territorialement compétents
(art 21 du CPP).

3 . Principaux actes de l'enquête préliminaire

• Le transport sur les lieux,


• Les constatations et les mesures prises,
• Les auditions,
• Les mesures de garde à vue,
• Les perquisitions et saisies

B) L'enquête de flagrance (art 45 à 56 du CPP)

1 . Notion de flagrance

La flagrance est définie dans l'article 45 du CPP :


• Lorsque l'infraction se commet actuellement
• Lorsque l'infraction vient de se commettre
• Lorsque « dans un temps très voisin de l’action », la personne est poursuivie
par la clameur publique
• Lorsque la personne est trouvée en possession d’objets ou présente des
traces ou indices laissant penser qu’elle a participé à un crime ou un délit.
• Lors d'un crime ou délit commis dans une maison dont l'occupant requiert le
procureur de la République ou l'OPJ
• Lors que l'imputation d'un crime ou d'un délit paraît établi, par tous les moyens
et dans un délai de 30 jours depuis sa commission, à la charge d'une
personne.

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


2 . Pouvoir de l'enquêteur

L'enquête de flagrance ne peut être décidée et conduite que par un OPJ lors de crime
ou délit flagrant punis d'une peine d'emprisonnement.
L'APJ ne peut que seconder l'OPJ qui sera le seul à pouvoir rédiger les pièces de
procédure.

Pouvoir coercitif accru (dispense mandat, interpellation,...)


Formalisme rigoureux (pas d'interruption d'acte)
Limitation d'exercice dans le temps.

=> TOUTEFOIS

L'enquête de flagrance ne peut exister sans transport, matérialisé par le PV de


transport constatations et mesures prises...

=> IMPOSÉ

Par l'article 46 du CPP qui dispose :


« En cas de crime flagrant ou délit flagrant, l'officier de police judiciaire saisi de
l'infraction en informe le procureur de la République, et procède à toutes constatations
utiles.
Il veille à la conservation des indices et de tout ce qui peut servir à la manifestation de
la vérité…. »

3 . compétence de l'enquêteur

Art 20 du CPP : les OPJ ont compétence dans les limites territoriales où il exercent
leur fonctions habituelles.

Toutefois en cas de crime ou de délit flagrant, les OPJ de la gendarmerie peuvent, en


cas d'urgence, opérer dans toute l'étendue du ressort du tribunal de première instance
auquel ils sont rattachés.
Il peut également se transporter dans le ressort des tribunaux limitrophes pour les
investigations et interpellations, en ayant aviser le PR et l'OPJ territorialement compétents
(art 21 du CPP).

4 . Principaux actes de l’enquête de flagrance

• Le transport sur les lieux,


• Les constatations et les mesures prises,
• Les réquisitions à personnes
• Les auditions
• Les mesures de garde à vue
• Les perquisitions et saisies.

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C) La découverte de cadavre (art 59 du CPP)

1 . Définition

L'article 59 du CPP dispose :

« En cas de découverte de cadavre, qu'il s'agisse ou non de mort violente, mais dont
la cause en est inconnue ou suspecte, l'OPJ agit tel que prévus aux articles 46 et 56 du
CPP »

« La cause de la mort est inconnue ou suspecte »

La découverte de cadavre est constituée par la connaissance d'un décès de cause


inconnue ou suspect.
L'article 59 du C.P.P. exclut de son champ d'application la simple mort violente dont la
cause n'est ni inconnue, ni suspecte.

Évoquée par l'article 59 du C.P.P., s'il y a doute ou ignorance quant à la cause réelle
du décès, la mort violente (article 81 du code civil) est celle qui est contraire à la nature, il
s'agit de la mort qui résulte de "l'emploi de la force ou de quelque brusque accident" : toute
mort qui résulte de coups, blessures, intoxication, asphyxie, blessures...

Pour user de l'article 59 du CPP, la mort doit donc :


- n'être pas naturelle,
- n'être pas à l'évidence de nature criminelle,
- est susceptible de receler des éléments d'un crime ou d'un délit

Définition du cadavre

• un corps humain
• partie de corps humain contenant un organe vital (un bras n'est pas considéré
comme un cadavre)
• un mort réelle et constante
• qu'il y ait eu une vie antérieure (cas du fœtus)

2 . Compétence de l'OPJ :

L'OPJ évolue avec les mêmes prérogatives que l'enquête de flagrance pour découvrir
les causes de la mort.

Bien qu'il dispose de pouvoir accru en ce qui concerne les saisies et la rétention de
personne le temps nécessaire à leur audition.

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


Cas particulier de la garde à vue

Dans ce type d'enquête, l'OPJ ne doit pas user du droit d'effectuer des gardes à vue,
car l'usage de celle-ci signifie qu'il y a un mis en cause donc l'existence d'un fait délictueux.
Dans ce cas, ce n'est plus une enquête sur découverte de cadavre, mais une enquête
préliminaire ou de flagrance.

Les saisies
Alors que les saisies et la présence sur les lieux nécessitent la présence de témoin,
l'article 59 du CPP reste flou en la matière

Toutefois, les saisies réalisées en cas de mort suspecte étant relatives à des objets
sans grande valeur et ne portant donc pas atteinte aux intérêts des tiers, ne font pas l'objet
de contestations.
De même, l'article 46 du CPP dispose que « l'OPJ procède aux premières
constatations et veille à la conservation des indices et de tout ce qui peut servir à la
manifestation de la vérité... » n'impose pas la présence de tiers

3 . Issue de l'enquête

• MORT NATURELLE : procédure classée par le parquet

• MORT CRIMINELLE :
◦ enquête préliminaire
◦ enquête flagrante
◦ ouverture d'information

• DOUTE SUBSISTE SUR LA CAUSE DE LA MORT :


◦ soit poursuite des investigations dans le cadre du préliminaire ,
◦ soit ouverture d'information pour « recherche des causes de la mort »

4 . Devoir de l'OPJ

Au delà de l'enquête proprement dite, l'OPJ a le devoir :


• d'aviser la famille, l'état civil, ...
• de fermer et sécuriser à son départ en cas de victime esseulée
• de faire transporter le corps à la morgue
• …

L'OPJ ou le TIC présent sur les lieux se doit d'assister à l'autopsie afin d'en rédiger
le procès verbal et faire les scellés mais également d'orienter les recherches du médecin
légiste.

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


D) La commission rogatoire (art 132 et 133 du CPP)

1 . Définition

La commission rogatoire est une réquisition adressée à tout juge d'instruction, ou OPJ
compétent dans le ressort de son tribunal, pour procéder aux actes d'informations que le
juge d'instruction mandant estime nécessaire, dans les lieux soumis à la juridiction de
chacun d'eux.

Elle peut être également délivrée par tous magistrats du siège pour un complément
d'information au cours du procès pénal

2 . Formalisme

La commission rogatoire doit être datée et signée par le magistrat mandant qui impose
son sceau.

Elle indique la nature de l'infraction, objet des poursuites et doit prescrire de façon
exhaustives les actes à réaliser

3 . Compétence de l'enquêteur

La commission rogatoire ne peut être exécutée que par un officier de police judiciaire.
Il prend alors la compétence territoriale du juge mandant.

Il peut effectuer tous les actes d'investigations sauf :


• entendre et confondre les personnes mis en cause ;
• auditionner les parties civiles sans leur accord ;
• requérir des experts, droit uniquement dévolu au magistrat par rédaction
d'ordonnance d'expertise.

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


III. Le tableau comparatif

ENQUETE ENQUETE DE COMMISSION DECOUVERTE DE


PRELIMINAIRE FLAGRANCE ROGATOIRE CADAVRE
Cadre légale CPP : CPP : CPP F : CPP F :
Art 73 et 46 à 50 Art 45 À 56 du Art 132 À 133 du Art 59 et 46 à 56
du CPP CPP CPP du CPP
Acteur OPJ OPJ OPJ OPJ
d'investigation APJ Juge d'instruction
Acteur de PR PR Juge d'instruction PR
saisine Juge de siège
Cadre de - Instruction du - Instruction du Réquisition de - Instruction du
saisine parquet parquet magistrat mandant parquet
- sur ordre des - d'office à la suite - d'office à la suite
chefs hiérarchiques d'une constatation, d'une constatation,
- d'office à la suite d'une plainte ou d'une plainte ou
d'une constatation, d'une dénonciation d'une dénonciation
d'une plainte ou
d'une dénonciation
Domaine de Contravention, Uniquement dans Tous domaines Rechercher les
saisine Délit flagrant ou le cadre d'infraction judiciaires causes de la mort
non qualifiée crime ou
Crime flagrant ou délit flagrant
non passible d'une
peine
d'emprisonnement

Limite de Aucun pouvoir Pouvoir coercitif Pouvoir coercitif Pouvoir coercitif


pouvoir coercitif accru accru mais accru en matière
(interpellation, impossibilité de de saisie
réquisition,...) requérir des
experts ou
d'entendre des mis
en examen

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


FICHE DE COURS
LES ACTES DE POLICE JUDICIAIRE
PP 03

But de la séance : présenter les actes de procédure et leur norme de conformité

Technique employée : information et participation

Effectif : 25 à 30 personnes

Moyen nécessaire : Vidéo projecteur

Table des matières


I. Introduction.........................................................................................................................2
II. La différence entre rapport et procès verbal......................................................................2
III. Le rapport..........................................................................................................................2
A. Définition de l'expertise.................................................................................................3
B. Les caractéristiques et les mentions obligatoires du rapport........................................3
1. Bien qu'aucun texte légal en fasse mention, le rapport doit obligatoirement contenir la qualité
du requis à savoir :........................................................................................................3
2. Le requis doit obligatoirement mentionner s'il est partie prenante au dossier pour éviter tous
les conflits d'intérêt pouvant être soulevés au jugement..............................................3
3. La forme du rapport est laissé libre au requis, il doit toutefois faire apparaître :......3
C. Transmission du rapport................................................................................................4
IV. le procès-verbal.................................................................................................................4
A. Les origines du procès-verbal.......................................................................................4
B. Procès verbal : document essentiel de la procédure judiciaire.....................................5
1. Le législateur impose la forme du procès verbal au travers de plusieurs articles du code de
procédure pénale...........................................................................................................5
2. Le contenu des procès verbaux................................................................................5
3. Le caractère généraux des procès verbaux..............................................................6
4. Procédure à PV unique ou à PV multiples................................................................6
5. La forme des procès verbaux de gendarmerie.........................................................7
V. Conclusion.........................................................................................................................7

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


I Introduction
Les principaux actes sont :
• le rapport établi par un agent du service public dans certains cas particuliers ou par
une personne requise ;
• le procès-verbal, par lequel un O.P.J. ou A.P.J. (1) :
◦ constate un fait ou une infraction,
◦ reçoit une plainte ou dénonciation,
◦ relate les opérations accomplies, soit d'initiative, soit en vertu d'une délégation
judiciaire ou d'un ordre de son supérieur hiérarchique ;

La procédure est constituée par l'ensemble des procès-verbaux et rapports établis par
des O.P.J. ou A.P.J. pour les diligences d'une même enquête.
Ils sont réalisés au minimum en deux exemplaires, un adressé au magistrat et un
conservé à l'unité où a été réalisée la procédure.

II La différence entre rapport et procès verbal


Le procès verbal est un acte écrit par lequel un agent du service public dans l'exercice
de ses fonctions relate ce qu'il a fait, vu ou entendu dans les domaines de sa compétence.
Cet écrit judiciaire par excellence ne contient, généralement, que des faits et non des idées
ou hypothèses.
Il s'agit du principal moyen rédactionnel de la gendarmerie et de la police. Bien que
cette dernière préfère l'appellation de rapport, il s'avère que les pièces de procédure, qu'elle
réalise, ont la même contexture.

A la différence, le rapport en matière juridique n'est émis que :


• lorsque l'agent du service public a effectué un acte judiciaire de sa technicité sur
demande de concours mais pour lequel il n'était pas territorialement compétent (TIC,
Anacrim, N'tech, pompiers, …) ;
• lorsqu'une personne qualifiée d'expert ou sachant a été légalement requise et qu'elle
doit remettre à l'issu de ses actes un écrit retraçant son intervention, ses actions et
son avis motivé.

III Le rapport
Document, décrivant une situation, des événements ou des phénomènes, établi dans le
but de proposer des solutions à un problème, le rapport n'est expressément prévu par le code de
procédure pénale que pour l'expertise, qui est définie comme un acte ne relevant pas directement du
droit.

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A) Définition de l'expertise

Il s'agit d'une action, ne relevant pas directement du droit, chargé de donner aux juges
un avis afin d'apporter des éclaircissements sur des points techniques précis.
L'avis motivé de l'auteur, spécialiste ou technicien, ne s'impose pas aux magistrats qui
restent libres de leur appréciation.

B) Les caractéristiques et les mentions obligatoires du rapport

1 . Bien qu'aucun texte légal en fasse mention, le rapport doit obligatoirement


contenir la qualité du requis à savoir :

• Nom et prénom ;
• ses coordonnées
• son titre, sa compétence, spécialité ou technicité
• préciser s'il est ou non inscrit sur la liste des experts auprès de la cour d'appel, en
communiquant les références de cette inscription, à défaut sa prestation de serment.
• le rappel de la mission, et les documents, objets, lieux ou personnes accompagnant
sa saisine;
• les dates de début et de fin des travaux
• la signature de requis sur chaque page du rapport

2 . Le requis doit obligatoirement mentionner s'il est partie prenante au


dossier pour éviter tous les conflits d'intérêt pouvant être soulevés au
jugement.

3 . La forme du rapport est laissé libre au requis, il doit toutefois faire


apparaître :

• la prise en compte de la mission et les problématiques ou hypothèses soulevées ;


• les étapes réalisées pour répondre à la question ;
• le matériel et les méthodes utilisés, afin d'attester leur conformité aux normes en
vigueur ;
• la réponse motivée à la question.

Pour étayer sa réponse et son travail, le requis peut joindre à son document une liste
non exhaustive de pièces jointes :
• planche photo ;
• croquis ;
• textes réglementaires ;
• ….

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C) Transmission du rapport

Son travail achevé, le spécialiste ou technicien remettra à son rapport avec les
documents joints à la personne l'ayant requis (OPJ, Magistrat, Juridiction,...)

IV le procès-verbal
Le procès verbal est un acte écrit par lequel un agent du service public dans l'exercice
de ses fonctions, rend compte de ce qu'il a fait, vu, entendu ou constaté.
A l'instar du rapport, le procès-verbal n'est pas défini par un texte juridique unique
mais par un ensemble de texte qui régit sa validité.

A) Les origines du procès-verbal

A priori l'origine du ''Procès Verbal'' vient des Prévôts (les sergents d'armes de
Philippe Auguste) et remonte à la guerre de Cent Ans (XIV ème Siècle)
A cette époque l'armée n'est pas permanente. Le roi lève des troupes selon
ses besoins, pour quelques jours, semaines ou mois et les renvoie à l'issue des
campagnes. Mais les soldats ne rejoignent pas tous leurs villages et se constituent
en bandes de pillards contre lesquelles la justice ordinaire est impuissante.
Seuls les prévôts secondés de leurs sergents, essentiellement illettrés, font
véritablement preuve d'efficacité. Ils font office de juges et exercent leur justice selon
la devise ''non sine numine'' (non sans autorisation divine).
Leur pouvoir est donc redouté. Ses sentences sont rendues en dernier ressort
et sont sans appel. Elles n'étaient précédées d'aucune procédure écrite, d'où
''procès verbal'' et aboutissaient le plus souvent à la pendaison ou la noyade.
Il ne devenait écrit qu'avec le compte rendu qu'ils faisaient à leur retour au
cantonnement, écrit généralement réalisé par un tiers (script, greffier).
L'obligation pour l'agent dans l'exercice de ses fonctions de rédiger un
document personnellement écrit de ses actes et constatations, avec mentions de
son identité et de sa qualité, n'est imposée qu'avec la parution des premiers codes
soit au début du XIX ème siècle. Il conserve toutefois l'appellation à contresens de
« procès-verbal »

Aujourd'hui, l'usage du procès verbal n'est pas réservé à la gendarmerie ou à


la police, mais est utilisé par tous les agents de la fonction public (douane, garde
forestier, garde pêche, administration,…) dans l'exercice de leurs fonctions.

B) Procès verbal : document essentiel de la procédure judiciaire

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1 . Le législateur impose la forme du procès verbal au travers de plusieurs
articles du code de procédure pénale.

• l'article 22 précise qu'il « doit énoncer la qualité d'officier de police judiciaire


de leur rédacteur. »
• L'article 49 du CPP dispose que l'OPJ : « adresse procès verbal de toutes les
opérations auxquelles il a procédé et de tous les témoignages qu'il a
recueillis. Les témoins signent le procès verbal de leurs déclarations. S'ils ne
savent pas signer, ils apposent leurs empreintes digitales. Du tout, il est fait
mention »
• L'article 314 : « Tout procès-verbal ou rapport n'a de valeur probante que s'il
est régulier en la forme, si son auteur a agi dans l'exercice de ses fonctions et
a rapporté sur une matière de sa compétence qu'il a entendu ou constaté. »
• L'article 315: « Les procès verbaux et rapports des Officiers et Agents de
police judiciaire font foi jusqu'à preuve du contraire…. »

2 . Le contenu des procès verbaux

Aux regards de ces articles, un procès verbal est régulier en la forme s'il contient les
informations qu'en à :
• la qualité du rédacteur :
◦ nom et prénom ;
◦ sa qualité (OPJ ou APJ) ;
• la matière de sa compétence :
◦ son affectation ;
◦ la date de rédaction ;
◦ les faits qui ont motivé sa rédaction ;
◦ le lieu et la date des faits ;
◦ le cadre de l'enquête

Pour être validé, chaque feuillet du procès verbal doit être signé par le rédacteur.
Dans le cas particulier, des auditions, des perquisitions, des saisies et des gardes à
vue, la personne visée signera également chaque feuillet.

3 . Le caractère généraux des procès verbaux

=> Les procès verbaux sont établis sur papier libre.


Seul l'administration d'appartenance, par souci d'uniformisation, peut imposer un
canevas particuliers.

=> Le nombre d'exemplaire n'est pas imposé par le CPP qui dispose simplement que
dès la clôture de leurs opérations, les enquêteurs doivent faire parvenir directement au
procureur de la République l'original des procès verbaux.
Cela impose donc un minimum de deux exemplaires pour chaque pièces établies, un
pour le magistrat et un en archive à l'unité.
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=> La contexture des procès verbaux doit être claire, précise et concise.
Elle doit être dénuée de toute interprétation de la part des enquêteurs qui ne doivent
émettre que des faits.
Dans le cas des hypothèses de travail, transcrites soit sur la synthèse soit une pièce
de procédure à part, elles doivent être clairement exprimées accompagnées de la démarche
intellectuelle de l'enquêteur, qui devra par la suite investiguer sur chacune d'entre elles.

=> Par définition, le procès verbal est individuel relatant la vision ou l'action d'une
personne qui les transcrit selon sa perception.
Il est donc rédiger par un seul enquêteur qui est le seul à le signer.
Il a pour obligation d'être le plus précis et, par ce fait, de citer nommément les
personnes étant présentes lors des faits qu'il rédige. Aucun texte de loi n'impose leur
signature.
Seule la personne faisant l'objet d'une audition, d'une perquisition, d'une saisies, d'une
réquisition ou d'une garde à vue ont l'obligation de signer la pièce de procédure.

4 . Procédure à PV unique ou à PV multiples.

Encore une fois, le code de procédure pénale n'impose pas la forme en l'espèce. C'est
la logique et la lisibilité qui commande.

=> En matière délictuelle et criminelle, la procédure à procès verbaux multiples


apparaît obligatoire, vu le nombre de pièces qui peut rapidement important. En tout état de
cause, l'enquête de flagrance ou sur commission rogatoire impose ce formalisme.

La procédure sera alors, au minimum, composée :


• d'un bordereau d'envoi qui référence les pièces du dossier et cite les destinataires
• d'une synthèse
• d'un inventaire des pièces à conviction
• l'ensemble des pièces composant le dossier, classées soit par ordre chronologique,
soit par thématique (les auditions, les réquisitions, les GAV…)

Dans une procédure à classement thématique, il convient également de réaliser des


sous-dossiers par thème, avec si possible une corrélation avec celui du magistrat.

=> Dans les procédures contraventionnelles et de délit simple, le procès verbal unique
peut être opté, en matière d'enquête préliminaire. Tous les actes de procédures sont alors
relatés dans un seul document. Sur le premier feuillet de celui-ci, figure la liste des
destinataires.

5 . La forme des procès verbaux de gendarmerie

Afin d'uniformiser les formes des procès verbaux et d'aider les enquêteurs dans leur
réalisation, la gendarmerie a établi la fiche 32B qui est une aide rédactionnelle mais non une
valeur impérative et fixe.

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


Ce qui est doit respecté est la présentation pour identifier à la première vue, l'origine
du document.
Cette présentation doit contenir :
• l'entête :
◦ l'attache de l'unité,
◦ le cadre de l'enquête,
◦ le titre de la pièce,
◦ ses références
• les renseignements rédactionnels
◦ La date, lieu et le lieu de rédaction,
◦ les qualités du rédacteur
◦ les références juridiques de l'enquête et de l'acte
• le corps du procès verbal
◦ cette partie diffère logiquement selon la pièce réalisée
• la clôture
◦ la lieu et date de clôture de la pièce
◦ la signature du rédacteur et éventuellement celle de la personne concernée
• Éventuellement le transmis

V Conclusion
Les actes de procédures sont le seul moyen pour l'enquêteur de communiquer ce qu'il
fait, voit ou entend.
OR :
« La communication est une science difficile. Ce n'est pas une science exacte. Ça
s'apprend et ça se cultive. » (Jean Luc Lagardère)

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FICHE DE COURS
LE PROCES VERBAL DE TRANSPORT CONSTATIONS ET
MESURES PRISES
PP 04

But de la séance : Présenter le procès verbal, démontrer son importance et détailler son
contenu

Technique employée : information et participation

Effectif : 25 à 30 personnes

Moyen nécessaire : Vidéo projecteur

Table des matières


I. JUSTIFICATION DU PROCES-VERBAL DE TRANSPORT..............................................2
II. LEGALITE DU PROCES-VERBAL DE TRANSPORT.......................................................2
III. DEROGATIONS................................................................................................................3
A. Parfois le P.V de TCMP prend une autre appellation :......................................................3
B. Que fait l'O.P.J. avant de se transporter sur les lieux ?.....................................................3
C. Quand le transport doit-il intervenir ?................................................................................3
IV. LA SAISINE.......................................................................................................................3
V. L'ARRIVEE SUR LES LIEUX.............................................................................................4
A. Le témoin...........................................................................................................................4
B. Les personnes présentes..................................................................................................5
C. Les secours présents :......................................................................................................5
D. Modifications faites par des tiers :.....................................................................................5
E. Les lieux.............................................................................................................................5
1. RESTRICTIONS SELON LE LIEU D'INTERVENTION.....................................................6
2. EXCEPTIONS AU PRINCIPE DE L'INVIOLABILITE DU DOMICILE................................6
F. Les moyens........................................................................................................................7
1. Au moment de l'alerte :......................................................................................................7
2. Arrivée sur les lieux :..........................................................................................................7
VI. Application de l'article 45 du C.P.P...................................................................................8
A. Le crime ou le délit se commet actuellement :..................................................................8
1. l'infraction crève les yeux (vol sur un marché, outrage, rébellion)....................................8
2. l'infraction se révèle par un indice non apparent (uniquement pour détention et port d'arme
révélés par palpation).............................................................................................................8
B. Le crime ou le délit vient de se commettre :......................................................................8
ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ
1. Temps qui s'écoule entre le moment de la commission de l'infraction et sa découverte, soit
par la victime, un service de police ou de gendarmerie........................................................8
2. Temps qui s'écoule entre la découverte de l'infraction par la victime et la saisine des services
de police.................................................................................................................................8
3. Temps qui s'écoule entre la saisine des enquêteurs et la réaction de ceux-ci..................9
C. Lorsque dans un temps très voisin de l'action, la personne soupçonnée est poursuivie par la
clameur publique....................................................................................................................9
D. Lorsque dans un temps très voisin de l'action, la personne soupçonnée est trouvée en
possession d'objets ou présente des traces ou indices laissant penser qu'elle a participé au
crime ou au délit.....................................................................................................................9
VII. MESURES PRISES.........................................................................................................9
A. Gel des lieux :....................................................................................................................9
B. Rétention de personnes :................................................................................................10
C. ARTICLE 58 C.P.P...........................................................................................................10
1. Interpellation par citoyen..................................................................................................10
2. Interpellation par un A.P.J :................................................................................................1
D. Comptes-rendus aux Magistrats et à la hiérarchie :.........................................................1
E. Demande de renforts :.......................................................................................................1
VIII. ETAT DES LIEUX...........................................................................................................1
IX. CORPS DU DELIT............................................................................................................2
A. Emplacement où se trouve le corps du délit.....................................................................2
B. Constatations :...................................................................................................................2
1. Constatations apparentes sans modifications :.................................................................2
2. Constatations apparentes après modifications :................................................................3
X. MESURES DIVERSES......................................................................................................3

I JUSTIFICATION DU PROCES-VERBAL DE TRANSPORT


Dans toute société démocratique, il existe des lois que des agents sont chargés de
faire appliquer. Parfois, des textes permettent à ces agents de s'octroyer des droits d'atteinte
à la liberté individuelle de l'individu.
En France, l'enquête de flagrance que peut diligenter un O.P.J. d'autorité lui octroie
ces droits. Néanmoins, les textes ci-après ont exigé de celui-ci qu'il ne puisse s'attribuer ces
droits sans expliquer dans son premier procès-verbal les conditions qui le lui permettent.
Il devra donc expliquer sa saisine dans ce procès-verbal, de façon objective et sans
idée préconçue.
C'est la phase objective de l'enquête judiciaire.

II LEGALITE DU PROCES-VERBAL DE TRANSPORT


Le procès-verbal de transport, constatations et mesures prises est prévu par :

· L'article 46 du C.P.P. : crime et délit flagrant.


· L'article 59 du C.P.P. : découverte de cadavre.

Il est obligatoire en enquête de flagrance ou de découverte de cadavre. Dans ce


cadre d'enquête, l'O.P.J. doit établir un procès-verbal séparé (D.10 du C.P.P.)

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III DEROGATIONS

A) Parfois le P.V de TCMP prend une autre appellation :

- Saisie incidente en flagrance des délits continus (voir page 5).


- Remise à O.P.J. en vertu de l'article 73 du C.P.P. (voir page 8).

B) Que fait l'O.P.J. avant de se transporter sur les lieux ?

· Il provoque en tant que de besoin les interventions de nature à porter secours.


· Il déclenche le plan d'alerte.
· Il provoque parfois l'intervention des services spécialisés.
· Il informe le Parquet lorsque l'article D.4 est applicable.

C) Quand le transport doit-il intervenir ?

Bien que non induit par le CPP gabonais, il apparaît que le transport doit s'effectuer
sans délai afin de préserver les traces et indices et éviter la confusion des témoignages

IV LA SAISINE
Il sera nécessaire de répondre impérativement aux questions suivantes :
· Quoi ?
. Qui ?
· Où ?
· Quand ?
· Comment ?

Dès la saisine, qu'elle soit physique ou téléphonique, l'O.P.J doit :


· noter l'heure de l'appel
. relever l'identité complète de l'interlocuteur ou du plaignant : C'est qui ?
. relever rapidement les circonstances de la saisine.

Peut-il déjà répondre à ces questions :


.De quoi s'agit-il ? (Déterminer déjà sans ambiguïté s'il s'agit d'un crime ou délit
punissable d'une peine d'emprisonnement) ;
. où s'est-il commis ?
. quand ?

Les réponses à ces questions lui permettront parfois d'engager une enquête de
flagrance.

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


Exemples :

Pour que les O.P.J puissent agir en flagrant délit, il suffit qu'ils aient connaissance
d'indices apparents d'un comportement délictueux, et l'avis donné par la victime d'une
infraction qui vient d'être commise peut, avant l'enregistrement d'une plainte régulière,
caractériser ces indices (Cass Crim du 22/04/1992)

Les déclarations non anonymes d'un coauteur recueillies par procès-verbal faisant
état d'une infraction à la législation sur les stupéfiants qui se commet ou vient de se
commettre constituent un indice apparent d'un comportement délictueux entrant dans la
définition de l'article 53 (Cass Crim du 23/03/92)

CONCLUSION A FAIRE APPARAITRE


A LA FIN DU PARAGRAPHE "SAISINE"

Selon les premiers indices apparents (voir paragraphe CORPS DU DELIT) ou


renseignements obtenus de la victime, il apparaît que les faits constatés ou dénoncés sont
qualifiés (intitulé exact de l'infraction) crime ou délit punissable d'une peine
d'emprisonnement, commis à (lieu) le (date et heure).

De ce fait, nous diligentons une enquête de flagrance.

V L'ARRIVEE SUR LES LIEUX


IMPORTANT :
dans cette partie ne doit figurer que de l'information et
ne doit contenir aucune action ni décision de l'enquêteur saisi.

A) Le témoin
L'O.P.J doit :

- Anticiper en fonction de l'affaire, être excessif, penser toujours qu'un témoin, qu'une
victime qui vous rapporte un fait, représente le premier maillon de votre démarche
intellectuelle dans l'enquête.
- Le gardez à sa disposition,
- se faire conduire sur les lieux par ses soins

Ce témoin peut être "l'arbre qui cache la forêt".

Lors d'une intervention sur les lieux d'un crime ou d'un délit plusieurs témoins peuvent
avoir assisté à la "scène". Dans ce cas il peut être utile, voire nécessaire, de les isoler très
rapidement pour éviter toute concordance et concertation entre eux.
Il n'est pas inutile de rappeler la "fragilité du témoignage".
Pour ce faire l'utilisation d'un formulaire qu'ils auront à remplir peut être une solution,
notamment si les effectifs sont peu nombreux ou insuffisants pour "gérer" ces personnes.

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


B) Les personnes présentes
L'O.P.J doit s'appliquer à rapidement "fixer" les personnes présentes. A cet égard, il
doit faire relever toutes les identités complètes ainsi que les adresses des personnes
physiquement présentent sur les lieux des faits.

Cette mesure a plusieurs effets notamment de permettre ultérieurement les


témoignages utiles à l'enquête. Avant de laisser les personnes quitter les lieux, l'O.P.J doit
supposer que parmi ces personnes peuvent figurer le ou les auteurs, coauteurs ou
complices.

Si l'O.P.J estime qu'un témoin doit rester à sa disposition, il bénéficie de l'utilisation de


l'article 50 du C.P.P. Il veillera alors à le faire entendre rapidement afin de le conserver que
le temps nécessaire à son audition.

C) Les secours présents :


L'O.P.J doit également mentionner très précisément quels services de secours sont
présents (service d'appartenance - identité du responsable - moyens utilisés ) et les actes
qu’ils ont effectués (secours porté –sur qui? pourquoi? par qui ?).

Il est de plus en plus utilisé un imprimé par les secours qu'ils remettent au premier
O.P.J arrivé sur les lieux où ils mentionnent leurs premières constatations. Cet imprimé est
alors annexé au P.V de transport.

Mentionnez également la modification de l'état des lieux par secours s’ils ont dû y
avoir recours.

Ces renseignements seront très utiles :


- Lors des constatations faites par le TIC (l’aviser dès son arrivée sur les lieux).
- Lors des rédactions des PV
- Lors de la reconstitution
- Lors de votre argumentation (à la barre - devant votre hiérarchie - les magistrats)
D) Modifications faites par des tiers :
Dès son arrivée sur les lieux, l'O.P.J assisté de son équipe procède à la recherche et
aux relevés des premiers renseignements (recueil à chaud, qui a fait quoi - qui a vu
quoi?...).
Avant l'arrivée de l'O.P.J, des personnes ont pu modifier les lieux. Il appartiendra alors
à l'O.P.J de déterminer si une infraction ou pas a été commise.
- Modification faîte par des tiers
- Modification volontaire en vue de faire obstacle à la manifestation de la vérité

Si vous avez constaté une modification dans ce chapitre, ne pas oublier de le


mentionner au T.I.C lors de son arrivée sur les lieux.

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


E) Les lieux
- Où les faits se sont ils commis ?
- Suis-je compétent ?

La compétence judiciaire est fixée par les articles 20 du C.P.P (habilitation) et 39 du


C.P.P (lieu de commission des faits, de domicile de l'une des personnes soupçonnées ou
d'arrestation de l'une des personnes soupçonnées).

La flagrance, lorsqu'elle est applicable, n'est pas soumise au respect de l'article 39


du C.P.P. L'article 46 vous oblige à préserver les indices, la seule condition qui s'impose
alors est que l'O.P.J puisse constater le crime ou délit flagrant dans son domaine de
compétence.

1 . RESTRICTIONS SELON LE LIEU D'INTERVENTION

Le lieu où l'on vous demande d'intervenir est très important selon qu'il s'agit d'un lieu
public ou d'un lieu privé.

En effet, à ce stade de l'enquête vous n'êtes parfois pas dans un cadre juridique. Ce
P.V doit le déterminer.

Le lieu et le moment du transport n'en demeurent pas moins soumis à une importante
restriction lorsque le lieu considéré est un domicile et bénéficie de la protection de l'article 47
du C.P.P (06 heures - 19 heures)
Exemple :
- Toute introduction dans un domicile en vue d'y constater une infraction constitue une
visite domiciliaire. Une telle mesure est irrégulière quand elle est opérée hors les heures
légales, sauf dispositions de la loi. L'assentiment du chef de maison ne couvre pas
l'irrégularité.

Définition du domicile :
- La maison de toute personne habitant le territoire français est un asile inviolable.
- Pendant la nuit, nul n'a le droit d'y entrer que dans le cas d'incendie, d'inondation ou
de réclamation faîte de l'intérieur de la maison.
- Pendant le jour, on peut y entrer pour un objet spécial déterminé ou par une loi, ou
par un ordre émané d'une autorité publique.

2 . EXCEPTIONS AU PRINCIPE DE L'INVIOLABILITE DU DOMICILE

Pénétration dans une maison menacée par l'incendie - l'inondation ou toute autre
calamité publique ou appel émanant de l'intérieur de la maison

Par appel émanant de l'intérieur de la maison, il peut y avoir outre le secours une
personne qui demande qu'un O.P.J vienne constater. Dans ce cas, l'O.P.J devra toujours
vérifier que la personne qui sollicite cette demande est bien le chef de maison.

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Les principales exceptions sont légalement prévues par des textes réglementaires :
➢ Porter secours à une personne en péril ou empêcher la commission d'un délit
contre l'intégrité corporelle
➢ La prescription ou l'autorisation de la loi ou du règlement, le commandement de
l'autorité légitime
➢ La légitime défense des personnes ou des biens
➢ L'état de nécessité
➢ Lieux ouverts au public ou utilisé par lui

F) Les moyens

1 . Au moment de l'alerte :

• Prévoyez les moyens en matériels et personnels.


• pensez à laisser si possible à l'unité au mieux deux gendarmes (l'un planton et l'autre
à disposition pour votre affaire)
• n'hésitez pas à solliciter des moyens et des renforts nécessaires auprès de votre
hiérarchie.

2 . Arrivée sur les lieux :

• L'O.P.J doit noter l'heure d'arrivée.


• Y-a-t-il à porter secours (l'humanitaire prime sur le judiciaire)
• Itinéraire à suivre (parfois imposé si témoin présent) faites lui faire, refaire, tous les
mouvements qu'il a exécutés lors de la découverte des faits, faites vous représenter
son itinéraire d'accès et retour
• Prise de photos pour fixer la scène d'infraction à votre arrivée sur les lieux.

Dès que vous vous êtes bien imprégnés de la scène d'infraction, vous devez répondre
à:
• Comment ?
◦ Il s'agit ici des indices apparents (pas de fouille) qui vous permettent sans idée
préconçue et sans ambiguïté de qualifier l'infraction. Ces indices devront être
répertoriés dans la partie corps du délit de votre P.V de transport, dans la phase :
constatations avant modifications.
◦ A ce stade de l'enquête, il s'agit de constatations et non de perquisitions.
• C'est quoi ?
◦ En fonction des indices recueillis ci-dessus, vous devez démontrer que vous êtes
bien confronté à une infraction qualifiée crime ou délit flagrant c'est à dire à un
délit punissable d'une peine d'emprisonnement (attention aux délits ne prévoyant
qu'une peine d'amende)
• C'est qui ?
◦ Voir nécessité ci-dessus de recueillir l'identité et l'adresse de la personne qui
donne l'alerte.

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◦ Ensuite, si la victime n'est pas à l'origine de l'alerte, ne pas extrapoler.
Simplement fournir vos constatations. Ex : Homme d'une trentaine d'années, telle
position, habillement etc………
• C'est où ?
◦ Vous trouvant dans la phase objective, vous n'avez pas à décider qu'aucune
constatation ne s'impose à vous. C'est lorsque vous serez sur le lieu indiqué que
vous pourrez dire que vos constatations sont négatives.
◦ Il pourra y être dérogé lorsque la personne est elle même la scène d'infraction et
qu'elle se présente à votre unité (agressions physiques). Vous établirez
néanmoins un P.V de constatations.
• Quand ?
◦ L'enquêteur après avoir répondu aux questions précédentes devra maintenant
expliquer que l'article 45 du C.P.P est applicable. Il ne pourra le démontrer qu'en
faisant apparaître dans son procès-verbal de transport trois horaires différents.
Parfois ces horaires se superposent :
▪ L'heure d'alerte.
▪ L'heure d'arrivée sur les lieux.
▪ L'heure des faits.

VI Application de l'article 45 du C.P.P

A) Le crime ou le délit se commet actuellement :

1 . l'infraction crève les yeux (vol sur un marché, outrage, rébellion)

2 . l'infraction se révèle par un indice non apparent (uniquement pour


détention et port d'arme révélés par palpation)

B) Le crime ou le délit vient de se commettre :

L'appréciation du délai introduit ici dans la notion de flagrance requiert l'examen de


trois séries de difficultés qui procèdent :
• Temps qui s'écoule entre le moment de la commission de l'infraction et sa
découverte, soit par la victime, un service de police ou de gendarmerie
• Temps qui s'écoule entre la découverte de l'infraction par la victime et la saisine des
services de police
• Temps qui s'écoule entre la saisine des enquêteurs et la réaction de ceux-ci.

1 . Temps qui s'écoule entre le moment de la commission de l'infraction et sa


découverte, soit par la victime, un service de police ou de gendarmerie.

C'est la majorité des cas rencontrés. Parfois, une victime vous précisera que le vol
avec effraction a été commis, pendant son absence, entre 7 heures et 19 heures. Vos

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constatations ne vous permettront pas de dater formellement l'heure de commission des
faits, mais pourront la situer dans le temps de l'article 45 du C.P.P. Il faut néanmoins se
transporter pour constater le vol.
Pour les cadavres, se servir du premier médecin requis pour qu'il vous date la mort
(rigidités cadavériques, lividités cadavériques absentes ou non) ou de vos constatations ou
encore des premiers renseignements obtenus (dernière fois où la personne a été vue,
courrier relevé la dernière fois etc….)

2 . Temps qui s'écoule entre la découverte de l'infraction par la victime et la


saisine des services de police

Une personne victime d'un crime ou délit flagrant doit le dénoncer immédiatement
aux services de police mais la jurisprudence considère que pour certaines infractions, la
victime bénéficie d'un temps de réflexion.
Exemple :
Le silence de la victime pendant plus de 48 heures, qu'elles qu'en soient les
raisons, fait disparaître la flagrance (C.A DOUAI du 24/10/1990)

Le délai de 28 heures qui sépare la commission du viol du dépôt de plainte, est


suffisamment court pour justifier le cadre juridique de la flagrance (C.Cass Crim du
28/02/1991)

Il y a flagrance dès la réception de la plainte de la victime pour des faits d'extorsion


de fonds sous la menace d'une arme, dès lors que la victime, impressionnée par des
menaces de représailles, a hésité à porter plainte et ne s'est résolue à le faire que deux
jours plus tard, à l'incitation d'un membre de sa famille (C.Cass Crim du 08/04/1998)

Conclusion au jurisclasseur sur la flagrance: Il paraît difficile, au delà d'un délai


de 48 heures, de concevoir que l'infraction "se commet" ou "vient de se commettre".

3 . Temps qui s'écoule entre la saisine des enquêteurs et la réaction de ceux-


ci.

Dès qu'il y a des constatations à effectuer, l'O.P.J doit se transporter immédiatement.


Le simple fait de différer, sans raison, son transport fait perdre le bénéfice de la flagrance
C) Lorsque dans un temps très voisin de l'action, la personne
soupçonnée est poursuivie par la clameur publique

Dès qu'un O.P.J perçoit une clameur (cri "arrêtez le, au voleur, au violeur" ) et
qu'une personne fuit à cette clameur, il engage une enquête de flagrance et doit interpeller
l'individu.
C'est par la suite mais le plus rapidement possible en invitant l'auteur de la clameur à
se présenter dans les locaux de son unité, qu'il devra vérifier qu'il est bien confronté à un
crime ou délit flagrant.

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D) Lorsque dans un temps très voisin de l'action, la personne
soupçonnée est trouvée en possession d'objets ou présente des
traces ou indices laissant penser qu'elle a participé au crime ou au
délit.
Le premier acte est de trouver une personne en possession d'objets apparents (La
présence de plusieurs écrins vides sur le siège arrière d'une voiture lors d'un contrôle de
nuit) ou présente des traces ou indices (rapport d'un maître de chien drogue faisant
apparaître l'indice d'un usage de stups qui vient de se commettre – réaction à poudre
fuschine basique lorsque cette utilisation est mise en oeuvre)

VIIMESURES PRISES.
IMPORTANT :
Une fois que l'enquêteur saisi a recueilli toutes les informations
citées dans la partie précédente
il expose dans cette partie ses actions
pour répondre aux éléments reçues et imposés par l'enquête
A) Gel des lieux :
Décrire succinctement votre scène d'infraction, c'est à dire quels lieux ou quels
volumes vous avez protégés. Comment l'avez vous effectué (moyens utilisés etc) et à qui
avez vous confié cette mission.
Description des trajets utilisés.

B) Rétention de personnes :

L'article 50 du C.P.P permet de défendre à toute personne de s'éloigner du lieu de


l'infraction jusqu'à la clôture des opérations.

Cette mesure de rétention doit intervenir à chaque fois qu'une personne :


• ne peut justifier de son identité.
• ne veut pas justifier de son identité.
• semble vouloir occulter sa véritable identité.

Si cette notification est faîte, l'heure de notification doit apparaître dans ce paragraphe
car tout placement en garde à vue ultérieur devra faire référence au P.V de transport pour
déterminer l'heure de début de garde à vue.

Lorsque les constatations sont terminées, l'O.P.J doit mettre fin à cette rétention et
décider d'une mesure de garde à vue ou de la laisser libre de se retirer.

Cet article ne peut s’appliquer que lorsque la flagrance est établie.

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C) ARTICLE 58 C.P.P.

1 . Interpellation par citoyen

Lorsqu’une personne est interpellée dans le cadre de l’article 58 du C.P.P, le citoyen


doit aviser immédiatement l’O.P.J.
S’agissant d’une enquête de flagrance, seul un O.P.J peut se transporter sur les lieux
afin de vérifier l'état de flagrance.
Vous ne demanderez pas au civil de rédiger une pièce de procédure. S’agissant d’une
enquête de flagrance, vu l’article 46 du C.P.P, l’O.P.J doit rédiger un P.V de transport,
constatations obligatoire

Dans le cas de l’application de l’article 58 du C.P.P, ce P.V de transport s’appelle P.V


de remise à O.P.J et c’est uniquement l’O.P.J qui peut le réaliser. Dans ce P.V, l’O.P.J devra
vérifier sa saisine postérieurement à ’interpellation, c’est à dire :
• Que la personne interpellée a bien commis un crime ou délit punissable d’une peine
d’emprisonnement.
• Que le fait s’est bien commis dans sa compétence territoriale.
• Que l’article 45 du C.P.P est bien applicable.

Trois précisions sont donc nécessaires dans ce P.V de remise à O.P.J dressé en vertu
des articles 17 à 22 et 58 du C.P.P :
• L’heure d’alerte.
• L’heure d’arrivée sur les lieux.
• L’heure des faits.

Lorsqu’une garde à vue fait suite à l’interpellation par un citoyen, le début est l’heure
de remise à O.P.J et non l’heure d’interpellation.

2 . Interpellation par un A.P.J :

Les A.P.J ne disposant d’aucun moyen coercitif sauf pour mise à exécution des
mandats, ne peuvent interpeller une personne que vu l’article 58 du C.P.P.

La personne étant interpellée vu l’article 58 du C.P.P, ils le conduiront immédiatement


devant O.P.J qui rédigera lui-même le P.V de remise à O.P.J pour faire apparaître la saisine
(Infraction, lieu et application article 45 du C.P.P). L’enquête est donc obligatoirement
effectuée en flagrance.

Deux façons sont possibles pour faire apparaître comment se sont déroulés les faits :
• L’A.P.J rédige un rapport et non un P.V car il n'est pas saisi et compétent ;
• L’A.P.J est entendu comme témoin. C’est la seule façon de procéder car l’A.P.J est
en quelque sorte en position de plaignant.

Si une mesure de garde à vue est prise à l’encontre de la personne interpellée par un

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A.P.J, le début de garde à vue sera l’heure d’interpellation et non l’heure de remise comme
pour un citoyen.

D) Comptes-rendus aux Magistrats et à la hiérarchie :

Pour ces deux autorités, l'O.P.J doit, avant de correspondre :


• préparer ses communications (il s'agit d'expliquer sa saisine du P.V de transport).
• ne pas hésiter à demander des renforts - moyens - spécialistes.

De ces communications va dépendre votre crédibilité, votre compétence


(dessaisissement...) et en découler la désignation du directeur d'enquête dont il est souvent
impératif qu'elle soit faite rapidement.

En enquête de flagrance, l'article 46 du C.P.P stipule que l'O.P.J doit aviser le


procureur de la République, avant ses constatations. Il en est de même pour les articles 59
du C.P.P.
E) Demande de renforts :

• Pour assurer le service d'ordre aux alentours - ratissage - garde des lieux.
• Pour les constatations ( TIC - Vidéo - ....)
• Pour les secours et concours ( médecin légiste - pompiers - EDF - gaz...)

VIII ETAT DES LIEUX.


Du plus grand vers le plus petit, on situe géographiquement la scène d'infraction.

1 - Situation géographique. (Département ---- vers ---commune)


2 - Topographique d'ensemble. (Commune ---vers ---lieux scène d'infraction)
3 - Topographie rapprochée. (lieux scène d'infraction ---vers--corps du délit )

Pour chaque rubrique faire référence aux plans, croquis, cartes, photos etc……

IX CORPS DU DELIT.

A) Emplacement où se trouve le corps du délit.

Il comprend le ou les lieux où les faits se sont déroulés et commis. Il s'agit d'un ou
plusieurs espaces - d'un ou plusieurs volumes où se sont mis en action : la victime - le
mobile - le ou les auteurs.

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1 - Situer la ou les scènes d'infraction par rapport au reste de la propriété, par rapport
aux accès.
2 - Décrivez ces lieux, avec méthode.
3 - Rédigez les croquis - plans - films... reportez-vous à vos photos prises lors de votre
arrivée sur les lieux pour figer la scène d'infraction.

B) Constatations :

Cette partie comportera deux paragraphes selon que le premier O.P.J remette ou
non la scène d'infraction pour exploitation à un T.I.C. Le premier O.P.J arrivé sur les lieux
rédigera toujours le premier paragraphe.

1 . Constatations apparentes sans modifications :

Faire la description visible de la scène d'infraction telle qu’elle vous apparaît dès votre
arrivée sur les lieux sans pratiquer aucune modification. Les photographies que vous devez
prendre dès votre arrivée auront fixé cette scène.

Il vous sera nécessaire de vous assurer qu’il n’y a plus à porter secours (médecin pour
constat du décès) et que l’auteur ne se trouve plus sur les lieux. Ces opérations vous
permettront, avant le gel des lieux, de bien vous imprégner de la scène d'infraction.

Cette observation vous permettra de bien préparer votre compte-rendu et notamment


de déterminer les indices apparents qui vous ont permis de déterminer l’infraction et qui sont
pris en références dans la partie saisine.

S’il s’agit d’un cadavre : Nom, prénom (si connu de votre service sinon sexe, âge
apparent, position, lividités apparentes, positionnement dans la pièce sans prendre
mesures.

S’il s’agit d’une arme, description visible par rapport au corps du délit. Comme vous ne
pouvez y toucher, vous devez en ignorer la marque, le numéro, si chargée ou non ?

Idem pour des billets. Vous ne pourrez pas préciser le montant. Vous direz seulement
présence importante somme d’argent en billets

A l'issue de cette partie, et si vous exploitez vous-même votre scène d'infraction, vous
rédigerez cette seconde partie après avoir établi les croquis.

2 . Constatations apparentes après modifications :

Maintenant que la scène d'infraction contenant le corps du délit est figée par vos
constatations, vos photos et vos croquis, vous pouvez opérer en quiétude, en modifiant les
lieux pour y obtenir tous les renseignements utiles à l’enquête ainsi que toutes les saisies
utiles qui seront destinées :
• aux magistrats,
ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ
• aux enquêteurs,
• aux experts.

Vous placerez vos scellés constatations dans ce paragraphe conformément à l'article


46 du C.P.P.
Attention de rester dans le cadre des constatations et de ne pas fouiller pour rentrer
dans le domaine des perquisitions. (Voir explications dans paragraphe ci-après).
Ces scellés n'ont pas à être effectués dans le cadre des heures légales et en présence
d'un ou de témoins.

Exemples :
• L'autorisation à pénétration dans un domicile ne saurait être confondue avec
l'autorisation à perquisition (Cass Crim du 19/06/1957 )
• Toute introduction dans un domicile en vue d'y constater une infraction constitue une
visite domiciliaire.
• Une telle mesure est irrégulière quand elle est opérée hors les heures légales, sauf
dispositions de la loi.
• L'assentiment du chef de maison ne couvre pas l'irrégularité (C.Cass Crim du
03/06/1991)

Il faut donc considérer que les constatations (pour ne pas rentrer dans le champ
d’application des articles 46 à 48 du C.P.P relatifs aux perquisitions et donc soumis au
respect des heures légales), doivent se limiter à la saisie des objets et indices en rapport
avec l’infraction dénoncée, sans se livrer à quelconque fouille.

X MESURES DIVERSES.
• Si décès d’une personne, avis au Maire de la commune, et à la famille si nécessaire.
• Permis d'inhumer - enlèvement du corps
• Autopsie prescrite par Parquet ? Etc…

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


FICHE DE COURS
THEME
LE PROCES VERBAL DE TRANSPORT CONSTATIONS ET
MESURES PRISES
PP 05
But de la séance : analyse et rédaction d'un procès verbal de transport, constatations et
mesures prises
Technique employée : didacticiel
Effectif : 25 à 30 personnes
Moyen nécessaire : vidéo projecteur et tableau blanc

Enoncé du thème :
Le XXXX, à 08h50, le gérant, Monsieur GASTRONOMIE, d'un restaurant « Le
MacDo » à Owendo, rue du Port, constate que des intrus sont rentrés dans son
établissement par le toit.
L'ouverture, qu'ils ont fait, donne directement dans les toilettes, pièce située à coté du
bureau. En cassant le mur, ils ont forcé le coffre fort par l'arrière et ont dérobé son contenu.
Du trou fait par les voleurs, il voit qu'une corde est encore présente. Sur le sol,
diverses enveloppes, qui étaient dans le coffre, sont éparpillées
A 09h00, il appelle la gendarmerie pour dénoncer les faits.

Vous, MDL/Chef KADOR, opj de permanence, recevez l'appel et décidez, après avoir
rendu compte, de vous transporter sur place en la compagnie du gendarme INTER de votre
unité.
Vous arrivez sur les lieux à 09h30 où vous être reçu par le gérant
Vous constatez que seules les toilettes montrent des traces d'effraction.
Le reste du commerce n'a pas été visité.
Sans rentrer dans ce local, vous établissez un gel des lieux et saisissez la scène
d'infraction par la prise de photographie.

A votre demande, le Colonel MARANT, commandant de Groupement vous fournit


quatre personnel supplémentaire pour effectuer les auditions et l'enquête de voisinage

En vous aidant des annexes jointes, réalisez les procès verbal de transport,
constatations, et mesures prises relatant les actes que vous avez effectués jusqu'à 18h30.

IMPORTANT : Pour ce devoir, vous êtes affectés à la brigade d'Owendo. Référence


de la procédure : PV 123/2014

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


Annexe n°1
GENDARMERIE NATIONALE
LEGION NORD – OUEST ENQUÊTE DE FLAGRANCE
GROUPEMENT DE LIBREVILLE
COMPAGNIE DE LIBREVILLE INVENTAIRE PIÈCES À CONVICTION
BRIGADE D'OWENDO
Code unité Nmr P.V. Année Nmr dossier justice Nmr pièce N° feuillet
10000 00123 2014 1/1
Numéro
Désignation Référence pièce
de scellé
Enveloppe blanche de format A4 mentionnant l'adresse du restaurant
1 1
MACDO
Enveloppe blanche de format A3 mentionnant l'adresse du restaurant
2 1
MACDO
3 Enveloppe Kraft de format A4 mentionnant l'adresse du restaurant MACDO 1
4 Plaquette de transfert n°1 d'une empreinte digitale 1
5 Plaquette de transfert n°2 d'une empreinte digitale 1
6 Plaquette de transfert n°3 d'une empreinte digitale 1
Écouvillon de prélèvement d'une trace rougeâtre présente sur le coté arrière
7 1
droit du coffre
8 Un gant déchiré à l'index droit 1
Une corde en plastique rouge tressé de 3 cm de diamètre et d'une longueur
9 1
de 10 mètres

NOMBRE TOTAL DE
CADRE A RENSEIGNER UNIQUEMENT SUR L'EXEMPLAIRE "ARCHIVES"
SCELLES
9
NOM, PRÉNOM, QUALITÉ, SIGNATURE DE LA PERSONNE A LAQUELLE A (ONT) ETE REMIS L'(LES) OBJET(S) LIEU DATE

A OWENDO, le XXXX
DATE ET LIEU DE LA REMISE (GRADE, NOM & QUALITÉ)

MDL/CHEF KADOR
Officier de Police Judiciaire

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


Annexe n°2
Annexe n°3

Emplacement du
restaurant
FICHE DE COURS
LES AUDITIONS
PP 06

But de la séance : Définir les caractéristiques et les méthodologies d'une audition

Technique employée : information et participation

Effectif : 25 à 30 personnes

Moyen nécessaire : Vidéo projecteur

Table des matières


I. Définition.............................................................................................................................2
A. Audition..............................................................................................................................2
1. définition.............................................................................................................................2
2. Différence entre audition et interrogatoire.........................................................................2
3. Procédure accusatoire et inquisitoire.................................................................................3
B. Témoin...............................................................................................................................3
C. victime................................................................................................................................3
D. mis en cause.....................................................................................................................3
E. Partie civile........................................................................................................................3
II. But d'une audition..............................................................................................................3
III. Cadre légal........................................................................................................................4
A. Articles prévoyant l'audition...............................................................................................4
B. La prestation de serment...................................................................................................4
IV. Transcription de l'audition.................................................................................................4
A. Tenue du carnet de déclarations.......................................................................................4
B. Usage du carnet de déclarations.......................................................................................4
V. Conduite d'une audition.....................................................................................................5
A. Une bonne préparation :....................................................................................................5
1. Bonne connaissance du dossier........................................................................................5
2. Pas de stress.....................................................................................................................5
B. Préparation intellectuelle :.................................................................................................5
1. Tableau « Analyse des faits »:...........................................................................................5
2. Connaissance de la personne (victime/suspect/témoin)...................................................6
C. Préparation du matériel :...................................................................................................7
1. Choix de l’enquêteur :........................................................................................................8
2. Choix du lieu :....................................................................................................................8
3. Choix de l'agencement:......................................................................................................8
4. Choix temporel...................................................................................................................9
D. Méthode de recueil :..........................................................................................................9
ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ
1. Approche générale.............................................................................................................9
2. Approche spécifique:........................................................................................................10
3. Version libre:....................................................................................................................10
4. Version détaillée:..............................................................................................................11
VI. Fin d'audition...................................................................................................................11
1. La fin d'audition doit obligatoirement passée par :..........................................................11
2. La suite donnée à l'audition.............................................................................................11
VII. ANNEXE : CANEVAS DE PREPARATION À L'AUDITION...........................................13
A. Analyse du dossier...........................................................................................................13
B. Connaissance de la victime.............................................................................................13
C. Connaissance du suspect...............................................................................................14
D. Type de crime..................................................................................................................14
E. Mobiles potentiels............................................................................................................14
F. Plan d’audition..................................................................................................................14
1. Prise en compte de la personne – installation –..............................................................14
2. Présentation - motif d’arrestation – récapitulation de l’interpellation – clarification du
vouvoiement ou tutoiement – clarification de présence ou non des menottes -notification des
droit......................................................................................................................................14
3. Recueil de l’identité complète et des liens communs (son environnement général sans
rapport avec les faits, en s’appuyant sur un plan de questions et de sujets à aborder préparé à
l’avance)...............................................................................................................................15
4. Récapitulation des liens communs généraux (domicile – famille – travail –loisirs – amis –
etc )......................................................................................................................................15
5. Liens communs dirigés – alternance questions réponses (éléments issus des liens communs
en relation directe ou indirecte avec les faits : armes, victime, relation, projets d’avenir, train de
vie, rapport de dépendance alcool stup, rapport avec la violence…)..................................15
6. Version libre avec prise de note.......................................................................................15
7. Retranscription de la version libre...................................................................................16
8. Version dirigée chronologique..........................................................................................16
9. Transition / questions d’appât (transition à faire par une introduction en criminalistique,
expliquer le déroulement de l’enquête… / questions d’appât à élaborer ou à formuler selon
l’attitude de la personne entendue : serait il possible que… ? Mise en cause de l’intéressé,
éventualité d’une trace d’implication)...................................................................................16
10. Retranscription de la question d’appât et de sa réponse, sans interprétation et sans reprise.
.............................................................................................................................................17
11. Confrontation positive / détermination des motivations (à partir des étapes précédentes,
comment la personne s’est elle impliquée)..........................................................................17
12. Confrontation en criminalistique (présenter les pièces à conviction pour reconnaissance en
vue de corroborer éventuellement la phase précédente)....................................................17
13. Éléments à corroborer (cf liens communs dirigés)........................................................17
14. fin de l’audition...............................................................................................................17

I Définition
A) Audition

1 . définition
Acte procédural préparé et structure par lequel un enquêteur recueille les déclarations
libres ou dirigées d'une personne.

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2 . Différence entre audition et interrogatoire
Un interrogatoire ne peut être fait que par un magistrat en la présence de l'avocat de
la personne convoquée. L'interrogatoire induit également la rédaction claire des questions et
des réponses de chaque partie.
Contrairement à l'audition, l'interrogatoire n'entend pas de déclaration spontanée
3 . Procédure accusatoire et inquisitoire
Dans la procédure accusatoire, l'audition d'une personne avec ou sans son avocat
n'est pas intégralement retranscrite.
L'enquêteur s'entretient avec la personne et rédige son procès verbal à l'issu qu'en
notant que les faits principaux qui lui sont apparus durant l'audition ou l'interrogatoire.
C'est au cours du jugement, première phase des débats contradictoires de l'enquête,
que cette acte de procédure est soumis à contestation.
Il est à noter que depuis les années 70, tous les pays à procédure accusatoire,
principalement anglo-saxons, enregistre l'audio et la vidéo de leur interrogatoire pour
exploitation ultérieure.

La procédure inquisitoire impose que tous les actes d'enquête soit réalisés avant le
jugement. Par ce fait, tous les interrogatoires et auditions sont intégralement transcrits et
signés contradictoirement par les deux parties.
B) Témoin
Un témoin est une personne neutre, qui a vu ou entendu un fait ou un événement et
qui pourrait donc attester de sa réalité
C) victime
Une victime est une personne physique ou morale qui a subi un préjudice reconnu par
un texte, une loi ou un règlement.
D) mis en cause
Implication d'un tiers au moyen d'un fait ou d'une circonstance dans la commission
d'une infraction, dont le niveau reste à déterminer.

E) Partie civile
Toute personne qui se prétend lésée par un crime ou un délit peut, en portant plainte,
se constituer partie civile devant le magistrat instructeur.
Pour vous, OPJ, n'existe donc que dans le cadre d'une commission rogatoire.

II But d'une audition


➢ Recueillir les éléments sur les faits et la manière d'opérer sur ce qui s'est passé
avant, pendant et après l'acte ;
➢ Connaître et situer la personne dans son système de valeurs
✔ victime, témoin, auteur ou complice ;
✔ position par rapport aux autres parties prenantes (ami, ennemi, famille, employeur,...)

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➢ Corroborer les constatations
➢ Relever les contradictions
➢ Faire ressortir les éléments constitutifs de l'infraction
➢ Orienter l'enquête

III Cadre légal


A) Articles prévoyant l'audition
➢ Enquête préliminaire : article 59 du CPP
➢ Enquête de flagrance : article 49 et 50 du CPP
➢ Découverte de cadavre : article 59 du CPP
➢ Commission rogatoire : article 132 du CPP

B) La prestation de serment
Le mis en cause et les parties civiles ne prêtent pas serment lors de leur déclaration
quelque soit l'enquête diligentée.

Les témoins et les victimes sont entendus en commission rogatoire après avoir prêter
serment de dire toute la vérité, rien que la vérité (article 94 du CPP)
En enquête de flagrance, l'article 49 du CPP dispose que le témoignage peut être
recueilli au besoin sous serment. Il apparaît donc qu'il n'est pas obligatoire et que sa
présence ou son absence ne sont pas soumis à faux
En préliminaire, le CPP dispose que les témoins sont entendus sans prestation de
serment.

IV Transcription de l'audition
Dans tous les cas où cela est possible, l'audition doit être réalisée par l'usage de
l'informatique. Cette technique est gage de lisibilité, clarté et de stockage.

L'usage du carnet de déclaration est entendu pour les enquêtes préliminaires ou de


flagrance. Il est interdit pour tous les actes rédigés en vertu d'une commission rogatoire.
A) Tenue du carnet de déclarations

➢ Il porte les prénoms et nom de son détenteur.


➢ Il porte la signature du chef de brigade (pour les gendarmes) ou du commandant de
compagnie (pour les gradés) ; tous les feuillets sont numérotés, le premier et le dernier
sont paraphés.
➢ Chaque militaire est responsable de son carnet de déclarations ( perte, tenue….).
➢ Toute inscription est faite à l’encre ou au crayon à bille. L’emploi du crayon de papier est
formellement interdit.
➢ Chaque affaire est séparée de la précédente par un large trait plein ;
➢ Chaque opération doit être précisée par sa date : Exemple : vingt janvier deux mil deux à
quinze heures.

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B) Usage du carnet de déclarations
➢ Inscription à porter en marge du carnet de déclarations:
P.V. ( exemple : N° 1250/2002 du 20/01/2002 ),
Personne entendue : Nom & prénom,
Nature de l’infraction: (exemple : C.B.V (DELIT) ),
➢ Inscription des déclarations :
✔ Après avoir noté la date, l’heure et l’état civil du déclarant, l’enquêteur inscrit sur son
carnet le récit fait par le témoin. Il note ensuite les questions et les réponses dans les
mêmes conditions.
✔ Début d’audition : « le dix janvier deux mil deux, entendons : Z …. (Identité), qui nous
déclare à….. Heures…. ».
✔ Les mots rayés ou ajoutés sont numérotés et approuvés dans la marge ( paraphe du
déclarant et du gendarme). Si la phrase à ajouter est trop longue pour trouver place
dans la marge on peut faire un renvoi numéroté reporté à la fin de la déclaration.
( Exemple : « trois mots rayés et nuls » )
✔ Fin de déclaration, porter les mentions de clôture : (La personne entendue signe à
gauche et le gendarme à droite).
Exemple :
Le 10/01/2002 à 10 heures… Lecture faite par moi de la déclaration ci-
dessus, j’y persiste et je n’ai rien à y ajouter, à y retirer ou à y retrancher.
La personne entendue L’OPJ
(Signature) (Signature)
✔ Après l’usage du carnet de déclarations ; le travail de mise en ordre est exécuté sur le
P.V. au moment de sa rédaction.

V Conduite d'une audition

A) Une bonne préparation :

1 . Bonne connaissance du dossier


Une bonne connaissance du dossier permet de connaître la personne à entendre et
déterminer éventuellement ses « hypothèses de motivation »
Motivation = raison personnelle qui a poussée l'auteur à commettre son acte.
Ne pas confondre avec : mobile = But à atteindre

2 . Pas de stress
Atténuer le stress – Acquérir de l'assurance:

Préparer son audition permet:


➢ D'atténuer voire supprimer le stress
➢ D'acquérir de l'assurance, de l'aisance et de l'objectivité.

Une personne entendue ressent si l'enquêteur ne maîtrise pas son sujet; ce dernier
s'expose à avoir des questionnements imprécis et des attitudes inappropriées (mauvaise

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gestuelle due au stress notamment)
Nécessité d'une préparation à la fois matériel ( locaux ) et intellectuelle ( Tableaux)

B) Préparation intellectuelle :

1 . Tableau « Analyse des faits »:

Il s'agit d'analyser les éléments connus pour les comparer à ceux recueillis ou à
rechercher durant l'audition ou l'enquête. Cette étude va se faire par l'utilisation d'un tableau
de comparaison « étude des faits ».

7 rubriques :
➢ Mode opératoire: Façon d'agir – De quoi s'agit -il ?
➢ Scène de crime: Où et quand les faits se sont-ils déroulés ?
➢ Éléments de preuve: ceux qui sont inattaquables , pourquoi pas les réels et les
supposés, puis ceux que l'interrogatoire peut vous amener à découvrir
➢ Témoins: l'identité et le résumé d'informations recueillies
➢ Versions: distinguer les diverses versions détenues, les alibis éventuellement
➢ Complice: les indiquer s'il en existe, les découvrir si vous ne les connaissez pas, établir
les questions permettant de déterminer le rôle de chacun (co-action - complicité)
➢ Perquisition(s) /saisie (s): ce que vous apprennent ces actes de PJ, ce que l'audition
peut vous apporter pour confirmer, infirmer, expliquer, compléter.....

2 . Connaissance de la personne (victime/suspect/témoin).

De même que pour la « connaissance des faits », un tableau de comparaison est


établi pour connaître la personne entendue et qui permet de comparer ce qu'elle dit avec ce
que l'enquêteur connaît de l'affaire ou a constaté lui même.

Les renseignements notés puis demandés à la personne au cours de son audition


sont à moduler en fonction de qui il s'agit : l'environnement de la victime ou de l'auteur va
être par exemple beaucoup plus complet que pour le simple témoin visuel.

Tableaux «Connaissance de la victime », «Connaissance du suspect »

Ces rubriques sont quasi identiques pour le suspect, et pour la victime.


Seule la rubrique « famille » n'est pas reprise dans le tableau « victime ». Seule la
rubrique « proches... » n'est pas reprise dans dans le tableau « suspect ». Ils pourraient
l'être.
On peut très aisément utilisé ce type de tableau à la préparation de l'audition d'un
témoin.
9 rubriques :
➢ Identité / Identité, alias: il s'agit de recueillir ou de se faire confirmer les nom, prénoms,
alias, date et lieu de naissance, filiation, profession, nationalité, domicile actuel.
➢ Famille: c'est l'identification et la relation entretenue avec la famille d'origine (parents,

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fratrie, grand-parents...).
➢ Situation familiale: c'est l'identification et la relation entretenue avec la famille constituée
(conjoint, enfants).
➢ Situation économique:
✔ l'identification des revenus issus de toutes sources (professionnelle ou autre)
✔ la connaissance de l'équilibre budgétaire ou non, les informations bancaires, les
problèmes financiers, les crédits / les prêts d'argents à des tiers
✔ la détermination des domiciles successifs – la zone d'habitation - la stabilité du
logement – l'autonomie résidentielle.
➢ Situation sociale: ce sont:
✔ la scolarité – les diplômes obtenus – la ou les qualification(s) professionnelle(s).
✔ emploi(s) actuel et successif(s) – relations professionnelles
✔ détermination et organisation des loisirs (sport – culture...).
➢ Historique / Situation médicale et psychologique: ce sont des sujets auxquels un
enquêteur ne pense pas encore systématiquement. Ce sont:
✔ les pathologies actuelles connues ou non
✔ antécédents médicaux
✔ les handicaps reconnus ou non
✔ troubles psychosomatiques
✔ les troubles alimentaires
✔ troubles du sommeil
✔ conduites additives et dépendances
✔ tenue vestimentaire /modification
✔ hygiène corporelle / modification .
➢ Antécédents: il s'agit d'informations judiciaires issues de la consultation des fichiers
légaux et contacts avec les divers services administratifs et de police. L'idée est de
connaître les antécédents judiciaires ou non de la personne et ses éventuels troubles et
conduites agressives. Il peut s'agir d'actes de délinquance mineure ou grave.
➢ Proches (voisins, employés, etc...): ce sont l'identification et les relations entretenues
avec les milieux fréquentés (voisinage, amis, confidents, personne de référence); la
personne de référence de quelqu'un est celle qui a de l'impact sur l'estime de soi. Il ne
s'agit pas pour autant du confident. Cela peut être n'importe qui.
➢ Liens avec le ou les suspect(s) / Liens avec la victime: :aussi ténus puissent-ils
apparaître, ces liens doivent impérativement être définis ou à rechercher, ils sont
fondamentaux. Il s'agit de la nature et de l'évolution de la relation.
➢ Divers: (aspects physiques, sexualité etc)...:

il s'agit là d'une (ou des) rubrique(s) que vous pouvez déterminer vous même, sur des
sujets dont vous estimez qu'ils présentent une importance certaine pour l'articulation de
votre interrogatoire. Cela peut être des sujets sensibles, tels que les habitudes sexuelles ou
la modification dans sa pratique(hétérosexualité – homosexualité – prostitution – libre-
échangisme.....) – les appartenances politiques, à des groupes - la religion et sa pratique.

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C) Préparation du matériel :
Une bonne préparation matérielle et humaine est de nature non seulement à
sécuriser l'enquêteur, mais aussi à lui donner les moyens de ne rien laisser au hasard, et
donc maîtriser totalement l'entrevue qu'il s'apprête à conduire.

Dans le cadre de la préparation matérielle et humaine, menée comme une véritable


méthode de raisonnement tactique, l'enquêteur va devoir s'interroger sur un certain
nombre de facteurs tant humains que matériels qui peuvent avoir des incidences sur le bon
déroulement de l'audition et freiner, voire empêcher le passage aux aveux ou la coopération.
Il lui faudra donc anticiper sur ces paramètres qui peuvent tenir :
➢ à la personne elle-même
➢ à l'enquêteur
➢ au lieu
➢ à la manière d'aborder l'audition
➢ au moment

1 . Choix de l’enquêteur :
QUI
Il ne s'agit pas de laisser l'habitude ou l'évidence décider.

S'agissant avant tout d'une décision de commandement (DO/DE), il s'agit de choisir


l'enquêteur le plus apte et notamment :
➢ Celui qui sera en harmonie avec lui-même, qui n'existera pas qu'au travers de sa carte
professionnelle. Il faut être bien dans sa peau, équilibré. La fatigue est à prendre en
compte. Par ailleurs, il ne doit pas se sous ou se sur-estimer.
➢ Celui qui sera susceptible de communiquer au mieux avec la personne entendue; qui
saura – sur cette affaire – avec cette personne – prendre un engagement distancier. C'est
celui qui ne se laissera pas influencé par des préjugés. Il faut être capable de réfléchir sur
ce qui nous rapproche et nous éloigne de la personne que l'on va entendre (points
communs et divergents). C'est celui qui saura laisser au vestiaire ses propres
convictions, ses propres valeurs, ses propres jugements, et qui saura identifier et
comprendre les valeurs de l'autre, celui qui saura faire preuve d'empathie. Il s'agit d'un
critère fondamental dont doit tenir compte l'autorité décisionnelle. ( ex:Du jeune
gendarme à l'ancien expérimenté)

2 . Choix du lieu :

OU
Une audition voire une garde à vue peut être prise en tous lieux:
➢ bureau de la brigade
➢ domicile /caravane
➢ hôpital
➢ maison d'arrêt
➢ forêt
➢ locaux administratifs ou professionnels
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➢ lieu de l'arrestation
➢ lieux uniques ou multiples

Il faut accaparer le local et non le subir.


Il faut éliminer les sources de distraction ou de danger.
Il faut proscrire absolument toute décoration ou affichage de documents / objets
personnels, susceptibles de représenter un danger ou renseigner la personne entendue sur
l'enquêteur.

3 . Choix de l'agencement:
Comment
Identifier le rôle de chacun :
➢ Un gendarme interviewer conduit l'audition.
➢ Le second gendarme se cantonne exclusivement à un rôle de secrétaire et de dactylo. Il
faut réfléchir à l'entente entre l'interviewer et le secrétaire et notamment sur les moments
de la retranscription
➢ La personne auditionnée
➢ La présence d'un tiers : assistance d'expert– interprète – parents – amis – avocat - ...

4 . Choix temporel
Quand
Il faut réfléchir aux paramètres ci-après:
➢ entendre, si possible, la personne au plus prêt de l’événement; la restitution de la
mémoire étant de plus en plus diluée avec le temps
➢ dates symboliques (dates anniversaires du crime.....)
➢ Notions religieuses (ramadan – aïd el kebir – carême) et culturelles
➢ horloge interne (matin/midi/soir – début/milieu/fin de semaine – heure de début/ heure de
fin / heure buttoir – durée prévisible - météo/saisons). Lorsque cela s'avère possible, il
faut également s'interroger sur la pertinence du moment de l'audition. Cela tient compte
de facteurs inhérents à la personne et à l'enquêteur (travail – obligations familiales -
activités de loisirs....)
➢ le temps de flagrance / les limites du magistrat / la prescription
➢ moment de l'audition par rapport au choix souhaité du magistrat de permanence/ avocat
de permanence / médecin de garde.

D) Méthode de recueil :
L'accueil - la prise de contact est très souvent déterminante. C'est l'approche, le
contact physique, la présentation de soi qui sont importants (poignée de main, regards,
civisme élémentaire, sont des facteurs d'assurance et de contrôle).
C'est la phase la plus importante de l'audition car c'est la qualité des premiers
contacts (visuels, verbaux, physiques) dans les toutes premières secondes de l'entretien qui
va souvent conditionner le reste de l'audition. L'empathie dont doit faire preuve l'enquêteur,
prend ici toute sa signification.

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1 . Approche générale

Cette phase est destinée à mettre en confiance le suspect. Pour l'enquêteur, elle va
permettre d'identifier et de comprendre les centres d'intérêts et le système de valeurs de la
personne, ce sur quoi il est sensible.
➢ Il s'agit d'une phase non accusatoire.
La confiance est la règle. En aucun cas, on ne montre que l'on doute de ce que la
personne avance. Nous sommes dans le non-jugement. Tout est, à priori, pris pour argent
comptant.
Il s'agit ni plus ni moins de ce qui se pratique déjà mais sous une forme moins
développée : le « curriculum vitae ». Il faudra donc ici aller beaucoup plus en profondeur.
Toutes les questions seront préparées dans la phase préparatoire à partir des tableaux
victime et personne soupçonnée.
L'enquêteur, dans cette phase, sur le ton d'une conversation à bâtons rompus, va faire
parler la personne d'elle-même, sans aborder les faits.

Pour ce faire, il va se servir uniquement et encore partiellement des tableaux victime


et personne soupçonnée; le reste de ces tableaux et celui des faits étant utilisés plus tard.
Il pourra ainsi voir se profiler les raisons qui ont poussé le suspect à passer à l'acte.

➢ Il s'agit d'une phase de recherche.


On crée des liens et de la communication pour établir de la confiance et ainsi
provoquer la confidence. C'est en quelque sorte l'apprivoiser.

Au cours de cette phase, il faut faire preuve de patience, savoir écouter. A la fin, il faut
être capable de répondre à la question: « qu'est-ce que je sais de cette personne ? » et ainsi
commencer à hiérarchiser nos hypothèses de motivation.

Dans la préparation, nous avons vu que toutes les questions doivent être formulées à
l'avance. Il est souhaitable que ces questions soient déjà prêtes en informatique, que le
secrétaire n'ait plus qu'à les reprendre voire les réajuster. La phase écrite ne doit pas être,
autant que possible, de nature à annihiler la relation de confiance établie entre l'enquêteur
et la personne entendue.

2 . Approche spécifique:

Toujours sous la forme d'une discussion ouverte, l'enquêteur va ainsi pouvoir affiner
sa connaissance de la personne entendue.
Il va aborder des informations pouvant avoir une relation avec les faits, mais sans
aborder les faits eux-même. On en est très proche sans y être.

Exemple: la mineure a été violée à l'aide d'une arme à feu. Durant l'approche
spécifique, on ne demande pas à la personne mise en cause de savoir si elle s'est rendue
chez la victime avec une arme à feu. Par contre, on peut chercher à connaître sa position
vis à vis des armes ? En a-t-elle à son domicile ? Est-elle affiliée à un club de tir ? Etc....

Cette phase permet de fermer des portes d’alibi, de cerner les rapports auteur-victime,
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auteur-faits de façon non accusatoire. Les questions générées à partir du tableau des faits
ne sont toujours pas abordées. Par contre, les questions préparées dans les tableaux de la
victime et de l'auteur et non traitées dans l'approche générale, peuvent alors être posées.

Il n'y a pas de sujet tabou. Il ne faut pas hésiter de parler de politique – de religion –
de handicaps – de problèmes personnels /professionnels - de sexe, si cela peut s'avérer
intéressant.
Il convient d'arrêter l'approche spécifique uniquement quand 1 à 3 hypothèses de
motivation probables ont pu être identifiées. Dans le cas contraire, on se doit de continuer
cette phase, même s'il faut repasser par une phase d'approche générale. (Différence
MOBILE/MOTIVATION)

Enchaîner de manière fluide avec la phase précédente afin de garder le contact. La


question doit être rédigée lors de la préparation et la version doit englober la période avant
les faits, jusqu'après l’événement.
Si la personne demande à quel moment elle doit commencer à parler des faits, lui
laisser la liberté totale du choix. Exemples:
« maintenant qu'on se connaît bien, on va parler des faits »

« Parles moi de ce qui s'est passé chez/à .....le /entre le .... »


« Je souhaite que tu me donnes ton emploi du temps, entre le .... et le .... »

3 . Version libre:
L’enquêteur invite la personne à donner sa version des faits, son emploi du temps, son
ou ses alibis, ses justifications, etc, sans apporter le moindre élément sur les faits eux-
même.
Il s'agit de ne pas interrompre la personne. L'enquêteur ou /et le greffier peuvent
toutefois prendre des notes.
Durant cette phase, l'enquêteur doit se montrer particulièrement à l'écoute et
constamment manifester de l'attention au suspect.
Pour les victimes, cette étape est primordiale. N'oublions pas qu'il s'agit de prendre en
compte bien souvent un choc émotionnel voire une atteinte à l'intégrité corporelle voire les 2.
La victime a besoin d'être écoutée, l'enquêteur favorisera la version libre avant de se lancer
dans la version détaillée par l'usage de ses questions.

4 . Version détaillée:

Cette phase correspond à ce qui pratique habituellement aujourd'hui lors des auditions
de personnes gardées à vue.
C'est l'enquêteur qui dirige et donne le tempo, sous forme de questions-réponses, qui
sont rédigées par le secrétaire au fur et à mesure.

Cette phase sert à:


reformuler: pour s'assurer que l'on a bien compris ce que la personne nous a déclaré
et le valider sur le procès-verbal.
interroger la personne pour lui faire préciser les éléments avancés durant la version

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libre.
Il y a 2 objectifs, celui de connaître les détails et faire encore monter l'anxiété. En effet,
il est nécessaire de laisser la personne ressentir son mensonge.

VI Fin d'audition
1 . La fin d'audition doit obligatoirement passée par :
➢ une relecture complète de l'audition ;
➢ une ultime question : « maintenez vous vos déclarations, avez vous quelques choses à
changer, à ajouter ou à retrancher ? »

Le lieu et la date de fin d'audition doivent précéder la signature qui s'effectue sur
chaque feuillet.

2 . La suite donnée à l'audition

Lors d'une audition de personne gardée à vue, la suite de l'audition sera donnée par le
magistrat mandant.

L'audition d'un témoin ou d'une victime peut connaître deux fins :


➢ les déclarations reçues confortent sa position de témoin ou de victime, et la personne est
laissée libre de repartir. Dans le cas de la victime, il peut être conseillé de l'inviter à
consulter un médecin ou un service spécialisé
➢ les déclarations reçues démontrent que la personne entendue est partie prenante dans la
commission de l'infraction ou révèle une infraction connexe ou différente. L'OPJ doit alors
la placer en garde à vue. Le décompte du temps de la garde à vue prenant effet à l'heure
du début de l'audition. Information au PR et notification des droits doivent alors être
réalisées.

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VIIANNEXE : CANEVAS DE PREPARATION À L'AUDITION

PRISE EN COMPTE DE LA QUALIFICATION DE L’INFRACTION ET DES REGLES


DU CPP

OBJET DE L’INTERROGATOIRE : (rappel des faits de votre saisine et des premiers


éléments d’enquête)

A) Analyse du dossier

Nature de Eléments connus Eléments non connus / à


l’information rechercher durant l’audition
Modus opérandi
Scène de crime
Elément de preuve
Témoins
Versions
Complice
Perquisition saisie
B) Connaissance de la victime

Caractéristiques Eléments connus Eléments non connus / à


rechercher durant l’audition
Identité
Situation familiale
Situation
Economique
Situation sociale
Historique médical
et psychologique
Antécédents
Proche (voisins,
employés, etc)
Lien avec le
suspect
Divers (aspect
physique,
sexualité..)

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C) Connaissance du suspect

Caractéristique Eléments connus Eléments non connus / à


rechercher durant l’audition
Identité, alias
Famille
Situation familiale
Situation sociale
Situation
Economique
Situation médicale
et psychologique
Antécédents
Liens avec la
victime
Divers (aspect
physique,
sexualité..)

D) Type de crime

Nature de l’infraction – crime émotionnel, crime passionnel, etc…

E) Mobiles potentiels

Rechercher au moins deux mobiles par catégorie

Mobile sentimentale :
Mobile social :
Mobile économique :
Autre mobile :

F) Plan d’audition
(à adapter selon que la personne est soupçonnée ou non)

PHASE ORALE
1 . Prise en compte de la personne – installation –
CONSEILS : saluer la personne et lui serrer la main – inspirer la confiance-

2 . Présentation - motif d’arrestation – récapitulation de l’interpellation –


clarification du vouvoiement ou tutoiement – clarification de présence ou non
des menottes -notification des droit
CONSEILS : Exploiter le ressenti, le vécu de l’intéressé quant à l’interpellation.

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Si deux enquêteurs, se placer en triangulation : un animateur qui mène l’audition d’après son
guide préparé à l’avance et un observateur qui rédige la procédure.
Motiver la personne quant à la nécessité pour l’enquêteur de procéder à son audition –
effectuer un récapitulatif des conditions de convocations ou d’arrestation et poser le problème
en des termes positifs : « j’ai souhaité vous rencontrer » ou « j’ai besoin de votre aide » (effet
narcissique) ou encore « nous sommes là pour travailler ensemble » plutôt que « je dois vous
entendre… » (obligation)
Pour une plus grande sérénité des débats, régler les craintes de la personne (pb de rendez
vous, de garde d’enfants…)

3 . Recueil de l’identité complète et des liens communs (son environnement


général sans rapport avec les faits, en s’appuyant sur un plan de questions
et de sujets à aborder préparé à l’avance)
CONSEILS : Faire parler la personne d’elle même : son environnement de vie, loisirs, famille
pour que la personne prenne l’habitude de s’exprimer sous la forme d’une conversation « à
bâtons rompus ». – créer le contact – mise en confiance de la victime ou du témoin, voire de
l’auteur / permet d’apprécier, de situer la personne, de connaître son environnement, son
milieu familial social et professionnel, le recoupement et la vérification des éléments détenus
par l’enquêteur. Surtout, le recueil des liens communs permet d’identifier les centres d’intérêts
et les valeurs (personnelles ou du groupe) en vue de rechercher les facteurs de motivation (le
ou les mobiles potentiels) et le profit (ou personnalité) du suspect.

PHASE ECRITE
4 . Récapitulation des liens communs généraux (domicile – famille – travail –
loisirs – amis – etc )
CONSEILS : expliquer à la personne que l’audition débute et qu’il va être procédé à la
transcription par écrit, ce qui vient d’être dit (sujet personnels, familiaux, professionnels,
économiques, etc…)
Respecter le langage de la personne, les termes employés, la faire approuver.

5 . Liens communs dirigés – alternance questions réponses (éléments issus


des liens communs en relation directe ou indirecte avec les faits : armes,
victime, relation, projets d’avenir, train de vie, rapport de dépendance alcool
stup, rapport avec la violence…)
CONSEILS : Toujours sous la forme d’une discussion ouverte, cette phase permet de fermer
des portes d’alibi, de cerner les rapports auteur-victime, auteur-faits de façon non accusatoire.
Elle permet aussi à l’enquêteur de choisir parmi les hypothèses de facteurs de motivation
établies durant la préparation celle qui correspond le plus. Les raisons profondes peuvent être
d’ordre : social, économique, personnelle, familiale
Poser les questions spécifiques ayant trait indirectement aux faits sans tabou (par exemple :
passions, défauts de la personne, ses points forts, ses points faibles, handicaps physiques,
goût pour les armes, appartenance à un club de tir, à un parti politiques, pratiques religieuses
ou sectaires, participation à une association, intérêt pour l’ordre, les enfants, problèmes
personnels, familiaux, ou professionnels, etc. en déduire ou préciser les points clés de
personnalité et de complexes ou sensibilité de la personne entendue.

PHASE ORALE
6 . Version libre avec prise de note
CONSEILS : L’enquêteur invite la personne à donner sa version des faits, son emploi du
temps, son ou ses alibis, ses justifications, etc…Enchaîner de manière fluide avec la phase
précédente afin de garder le contact. La question est rédigée lors de la préparation et la

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version doit englober la période avant les faits, jusqu’après l’événement.
Manifester de l’attention pour soutenir la personne dans son monologue, être à l’écoute,
observer et adopter une position ouverte de communication - ne pas croiser les bras - ne pas
interrompre la personne – s’obliger à attendre au moins 4 secondes à la fin de chaque phrase
avant d’encourager à continuer de parler. Laisser la personne mentir et donner sa première
version des faits, sa vérité ou sa demi vérité, ses alibis - le mensonge est intéressant dans le
cadre d’une montée en pression psychologique de l’individu. Si la personne demande à quel
moment elle doit commencer à parler des faits, lui laisser la liberté totale du choix.

PHASE ECRITE
7 . Retranscription de la version libre
Elle permet de relever des aveux circonstanciés irréfutables, un plainte précise, un témoignage
pertinent, des mensonges et versions fantaisistes…

8 . Version dirigée chronologique


Procéder par ordre chronologique, tranches de temps, identification du moment difficile (l’acte
répréhensible en lui même) puis retour en détail sur cette phase du récit de manière à voir la
scène précisément.
Poser et rédiger les questions préparées à partir des éléments connus ou/et à confirmer et de
ceux à déterminer.
Agir de manière subtile pour éviter les blocages, ne pas faire peser sur la personne le
sentiment qu’il s’agit d’un moment critique, dans cette version passer sans s’arrêter sur la
phase critique si celle ci manque de précision, poursuivre sur les phases suivantes, toujours
oral-écrit, puis revenir après toutes les phases de temps sur la phase critique en détail.
Noter les éléments à vérifier et le non verbal.

PHASE ORALE
9 . Transition / questions d’appât (transition à faire par une introduction en
criminalistique, expliquer le déroulement de l’enquête… / questions d’appât à
élaborer ou à formuler selon l’attitude de la personne entendue : serait il
possible que… ? Mise en cause de l’intéressé, éventualité d’une trace
d’implication)
CONSEILS : la question d’appât est introduite à un moment stratégique par notamment
l’explication subtile et avantageuse des investigations à la personne soupçonnée. Cette
préparation consiste en un travail sur la phase critique avec l’évocation des éléments de
preuve, des investigations en cours, des procès verbaux établis, de l’importance du dispositif
mis en place par la gendarmerie (criminalistique et enquête) et par l’appareil judiciaire en
général.
La formulation de la question d’appât : elle est préparée à l’avance, après étude du dossier,
elle est sensée déstabiliser la personne, l’amener à réfléchir par rapport à ses valeur :
discipline, code de l’honneur, code de la famille, du groupe, respect des parents, des enfants,
du conjoint, goût pour un certain ordre. Cette question formulée au conditionnel ne vise jamais
directement et catégoriquement la personne pour ne pas la bloquer, mais l’amène à réfléchir et
à douter. A cette occasion, il es possible de livrer un élément matériel plus ou moins probant
qui incite au doute et favorise l’anxiété.
- exemple : serait il possible que quelqu’un vous ait vu sortir en colère de la maison de
X ?…
- exemple : selon vous et malgré l’importance des preuves qui porteraient contre elle,
est ce qu’une personne dans votre situation et avec votre attachement à sa famille
pourrait laisser à sa seule mère au courant des fantasmes de son fils, l’obligation de
dévoiler les actes de pédophilie dont il est l’auteur ? Je ne vous demande pas de me

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répondre tout de suite…
- exemple : Selon vous est il possible à une fille qui aime son père de lui pardonner
malgré ce qu’il lui a fait, alors que ce dernier prétend qu’elle ne dit pas la vérité ?
- exemple : existerait il une raison qui inciterait la victime à vous désigne comme son
agresseur ?

PAUSE
CONSEILS : laisser la personne réfléchir et au besoin prendre un court temps de repos de 5 à
10 minutes. Cette question gênante ne permet pas à la personne de se reconstruire durant ce
temps de repos.

PHASE ECRITE
10 . Retranscription de la question d’appât et de sa réponse, sans
interprétation et sans reprise.

11 . Confrontation positive / détermination des motivations (à partir des


étapes précédentes, comment la personne s’est elle impliquée)
Il s’agit ici pour l’enquêteur de prendre la parole pour expliquer le geste de son implication à
l’individu. Expliquer d’air assuré mais pas arrogant ou définitif à la personne comment elle en
est arrivée là. L’enquêteur développe le pourquoi du geste en s’appuyant sur ce qui a été
appris dans les phases précédentes de l’audition. Il montre ainsi qu’il a compris la personne et
ses valeurs, que sans la juger, il décortique ce qui a pu la pousser à agir, diminuant ainsi
l’inhibition à dire la vérité.
CONSEILS : placer la personne entendue devant ses responsabilités par l’évocation des
thème avec un travail sur la phase critique en jouant sur les silences et les contradictions. Les
craintes de la personne, qui précèdent notamment l’évocation des éléments de preuve,
permettent de faire monter le seuil d’anxiété. Utiliser par exemple la minimisation des
responsabilités et des conséquences avec projection positive dans le futur.
Dans cette phase l’enquêteur s’appuiera principalement sur le tableau ci dessous, qu’il aura
préalablement renseigné :

Thèmes et analogie (monologue)


Thèmes Minimisation Projection Analogie
(localisation dans une autre (ressemblance avec d’autre
personnes de la faits)
responsabilité de l’acte)
Mobile
social
Mobile
économique
Mobile
affectif

12 . Confrontation en criminalistique (présenter les pièces à conviction pour


reconnaissance en vue de corroborer éventuellement la phase précédente)
Présenter les pièces à conviction pour reconnaissance et explication en vue de corroborer
éventuellement la version précédente. Faire préciser les points obscurs évoqués dans les
phases précédentes en vue de bien définir les éléments constitutifs de l’infraction ainsi que les
circonstances exactes – fouiller les contradictions, flous et manques du récit, afin de pouvoir
évaluer s’il s’agit d’erreurs de perception, de mémoire, ou de mensonge.

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13 . Éléments à corroborer (cf liens communs dirigés)
14 . fin de l’audition.

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FICHE DE COURS
THEME
CAMBRIOLAGE CHEZ KOMBILA
PP 07
But de la séance : analyse et rédaction d'un procès verbal de transport, constatations et
mesures prises
Technique employée : didacticiel
Effectif : 25 à 30 personnes
Moyen nécessaire : vidéo projecteur et tableau blanC

SITUATION :

Le vendredi (veille de l'exercice) vers 18h00, Monsieur KOMBILA, Rigobert,


s'absente de son domicile pour passer le week-end chez son frère Mousounda à Libreville. A
son retour, le lundi matin vers 08h00 (jour de l'exercice), il rentre dans son domicile par la
porte d'entrée, toujours verrouillée. Néanmoins, dans la salle à manger, il découvre qu'une
fenêtre est ouverte et qu'une vitre est brisée. Après avoir effectué un examen des lieux, il
constate que les meubles de la salle à manger et du salon ont été intégralement fouillés.
Immédiatement, M. KOMBILA, Rigobert appelle la brigade de Gendarmerie de
OWENDO et ne touche à rien.

Faits :

– A son départ, tout était en ordre dans le domicile (portes, fenêtres et meubles
fermés).
– Il a l'habitude de faire le ménage entièrement dans son appartement lorsqu'il
s'absente.
– A son retour, il n'a pu que constater le désordre qui régnait dans la salle à manger
et dans le salon.
– Les autres pièces (1 hall d'entrée, 1 sous-sol, 1 cuisine, 1 chambre, 1 salle de
bains avec wc, 1 couloir avec placard mural) n'ont pas été fouillées.

Objets dérobés :

La victime a constaté la disparition des effets suivants:


 Dans le buffet de la salle à manger :
o un chéquier vierge de la BGD au nom de M. KOMBILA, Rigobert ; il n'a pas
encore fait opposition.
o une montre homme de marque FESTINA, d'une valeur d'environ 300 000 F, N°
de série: 2542.

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 Dans l'armoire du salon :
o un porte monnaie de petite taille, en skaï noir, contenant 120 000 F.

Avec les dégradations, M. KOMBILA, Rigobert estime le préjudice à environ 600 000 F.

Son voisin monsieur EWORO, Rodrigue, avec qui il entretien de bons rapports a
remarqué la présence d'un véhicule stationné à proximité de son appartement durant le
week-end des faits.

Les enquêteurs OPJ qui procèdent au transport constatations et mesures prises


découvrent un marteau sur le rebord de la fenêtre brisée et un mégot de cigarette dans le
cendrier de la table basse du salon.
Le marteau n'appartient pas à la victime, cette dernière de fume pas.

Renseignements sur la victime :

KOMBILA, Rigobert.
Célibataire, né le 22 mai 1970 à FRANCEVILLE.
Il réside depuis 05 ans au quartier SNI n°A035 à OWENDO.
(appartement de type F3, en rez de chaussée)
Il est technicien forestier à la SNBG (Société Nationale des Bois du Gabon) à
OWENDO.
Il est assuré contre le vol auprès des assurances AXA, agence de Libreville.

Réalisez le procès verbal d'audition :

Vous êtes le MDL/Chef DURANT Paul, OPJ, à la brigade d'OWENDO


Vous avez libre choix concernant ses relations avec le voisinage(rapports avec
voisins bons/mauvais), sa famille (ses parents, frères ou/et sœurs), sa vie sentimentale (son
ex et maintenant sa nouvelle copine), ses passions (voyager, internet, sport...), situation
professionnelle (son activité, ses collègues), financière (ses revenus, ses dettes...).

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


FICHE DE COURS
LES PERQUISITIONS
PP 08

But de la séance : Comprendre l'objectif et les obligations d'une perquisition

Technique employée : information et participation

Effectif : 25 à 30 personnes

Moyen nécessaire : Vidéo projecteur

Table des matières


I. GÉNÉRALITÉS..........................................................................................................................2
A. PRINCIPES...................................................................................................................................2
1. Distinction..................................................................................................................................3
2. Perquisition et visite domiciliaire................................................................................................3
B. PRISE DE CONSCIENCE.................................................................................................................3
1. Aspect légal................................................................................................................................3
2. Aspect technique........................................................................................................................4
II. RÈGLES LÉGALES..................................................................................................................4
A. CADRE JURIDIQUE..................................................................................................................4
1. Enquête préliminaire..................................................................................................................4
2. Enquête de flagrance.................................................................................................................4
3. Enquête sur découverte de cadavre..........................................................................................5
4. Commission rogatoire................................................................................................................5
5. Mandats de justice.....................................................................................................................5
6. Perquisition en matière de contravention..................................................................................5
B. LÉGALISATION DE L'ACTE.....................................................................................................5
1. Compétence territorialement.....................................................................................................5
2. Justification de l'opération..........................................................................................................6
C. DROIT DE PERQUISITION......................................................................................................6
D. CONDITIONS DE LIEUX..........................................................................................................6
1. Lieux privés................................................................................................................................6
2. Lieux publics..............................................................................................................................7
3. Lieux particuliers........................................................................................................................7
4. Qualité de l'occupant.................................................................................................................8
E. CONDITIONS DE FORME........................................................................................................8
F. CONDITIONS DE TEMPS.........................................................................................................8
G. CAS PARTICULIER DU VÉHICULE.........................................................................................9
H. FOUILLE PERQUISITION........................................................................................................9
1. La palpation de sécurité.............................................................................................................9
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2. Fouille sûreté.............................................................................................................................9
3. Fouille perquisition ou à corps...................................................................................................9
I. CAS PARTICULIER DE L INFORMATIQUE............................................................................10
III. BUT DE LA PERQUISITION..................................................................................................10
A. CATÉGORIE D'OBJETS DÉCOUVERTS...........................................................................................10
1. Objets relatifs aux faits incriminés...........................................................................................10
2. Objets étrangers aux faits incriminés......................................................................................10
B. SAISIES INCIDENTES............................................................................................................11
1. Enquête incidente en préliminaire...........................................................................................11
2. Enquête incidente en flagrant délit..........................................................................................11
3. Enquête incidente sur commission rogatoire..........................................................................12
IV. TECHNIQUE DE PERQUISITION..........................................................................................12
A. AVANT.......................................................................................................................................12
1. Environnement.........................................................................................................................12
2. Localisation..............................................................................................................................12
3. Personnel.................................................................................................................................13
4. Chiens......................................................................................................................................13
5. Matériel....................................................................................................................................13
6. Briefing.....................................................................................................................................14
B. PENDANT..................................................................................................................................14
1. Approche..................................................................................................................................14
2. Ouverture de la porte...............................................................................................................14
3. Technique de fouille de l'appartement.....................................................................................15
4. Clichés photographiques ou enregistrement audio-visuel......................................................15
C. A L'ISSUE..................................................................................................................................16
1. Rédaction du procès-verbal de perquisition............................................................................16
2. Placement sous scellé.............................................................................................................16
3. Inventaire des pièces à conviction...........................................................................................17
4. Police technique.......................................................................................................................17
5. Restitution des scellés.............................................................................................................17
6. Remise des scellés aux greffes...............................................................................................17
7. Analyse des scellés..................................................................................................................18
V. CONSÉQUENCES DES IRRÉGULARITÉS...........................................................................18
A. LES NULLITÉS............................................................................................................................18
B. LES SANCTIONS....................................................................................................................18

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


I généralités
A) Principes
La perquisition, en latin perquisitus qui signifie rechercher", est une opération de police
judiciaire qui doit toujours être matérialisée par un acte de procédure. Elle a pour objectif de
découvrir, par le biais d'investigations, des éléments permettant d'établir l'existence d'une
infraction. Elle peut permettre selon son résultat de retenir ou d'écarter la responsabilité
d'une ou plusieurs personnes en cause.

Selon la démarche intellectuelle de l'enquêteur, l'acte de perquisition est au cœur d'un


processus d'identification d'un auteur à partir d'une infraction. Cette situation peut, toutefois,
s'inverser, et tendre, par exemple dans le cas d'une saisie incidente, à mettre à l'actif d'un
auteur, une infraction.

Du point de vue de son déroulement pratique, la phase investigations qui se révèle


positive est immédiatement suivie d’une saisie correspondant au placement sous main de
justice des éléments de preuve découverts. Cette succession d'opérations fait l'objet d'une
pièce de procédure unique couramment appelée procès-verbal de perquisition.

1 . Distinction

La perquisition, synonyme de fouille et de recherches se déroule généralement dans


un lieu clos ayant valeur de domicile. En dehors de cette situation, les opérations qui
paraissent semblables sont en fait des saisies. Elles constituent le plus souvent, des
appréhensions matérielles utiles à la manifestation de la vérité, ou plus rarement des
confiscations. Distinctes dans ce cas de la phase pratique de la perquisition, ces saisies
sont concrétisées par des actes de procédure appelés procès-verbaux de saisie.
• La perquisition est une opération matérialisée par des investigations, elle se
distingue donc des simples constatations visuelles
• Toute perquisition implique la recherche, à l'intérieur d'un lieu normalement clos,
notamment au domicile d'un particulier, d'indices permettant d'établir l'existence
d'une infraction ou d'en déterminer l'auteur.
• " L'appréhension " réalisée par un officier de police judiciaire n'est pas un procédé
légal et seule une saisie régulière, quel que soit le stade de la procédure, peut être
opérée.
2 . Perquisition et visite domiciliaire
D'autre part la thèse selon laquelle, la visite domiciliaire correspond à un examen
sommaire, ou un coup d’œil circulaire, en opposition à la perquisition qui est une opération
coercitive est fausse.
Pour le législateur, ces vocables sont synonymes, il les soumet à un régime commun
et il en use indifféremment, sans qu'il soit possible de déceler les raisons de son choix: A
titre d’exemple, les articles 47 et 73 du Code de procédure pénale vise indistinctement les
perquisitions et les visites domiciliaires.
Par défaut, les gendarmes et policiers usent du terme de perquisitions alors que les
douaniers et aux agents assermentés préfèrent le titre de visites domiciliaires.

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B) prise de conscience
Si l'on se borne à leurs maigres définitions juridiques, les perquisitions et saisies sont
des actes matériels enserrés dans des règles légales et techniques.

Elles ne supportent ni l'erreur ni la négligence procédurale car l'inobservation de leurs


formalismes entraîne souvent des nullités textuelles et parfois la responsabilité pénale de
l'enquêteur.
Le résultat des perquisitions ne doit pas pouvoir être mis en doute, l'origine et l'identité
des objets saisis, puis, ultérieurement représenté en justice ne peut souffrir de contestation.
Elles exigent minutie et méthode dans leurs préparations et exécutions car ce sont plus
souvent des opérations difficiles et dangereuses. Enfin il s'agit d'actes particulièrement
importants car de leurs résultats dépend souvent la réussite de l'enquête.

Dans ces conditions et afin de s'accorder les meilleures chances de réussite, le


responsable d'une telle mission doit préalablement s’interroger sur la légalité et sur l'aspect
technique de l'opération qu'il envisage.

1 . Aspect légal

De quoi s'agit-il ?
Quel est mon cadre juridique ?
Quelle est la justification de cette opération ?
Suis je légalement compétent ?
Dans le cas présent, mon personnel et moi-même sommes-nous titulaires du droit de
perquisitionner ?
Suis-je territorialement compétent ?
Où dois-je intervenir ?
S'agit-il d'un lieu répondant à la définition du domicile ?
La qualité de l'occupant ne fait-elle pas obstacle à l'opération ?
Avec qui ?
De qui dois-je obligatoirement m'entourer pour procéder à cette opération ?
Quelles sont mes garanties légales ?
Quand puis-je intervenir ?
Puis-je déroger aux heures légales ?
Quel pourra être le résultat de cette opération ?
Qu'est-ce que je cherche ?
Que vais-je trouver ?
2 . Aspect technique

Comment ?
Quels moyens dois-je engager ?
En fonction de la situation, quelles méthodes dois-je privilégier ?

II Règles légales
A) CADRE JURIDIQUE
Il va sans dire que l'officier de police judiciaire procédant à une perquisition ou à une
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saisie évolue dans un domaine juridique pré-défini en fonction des conditions de sa saisine.
Cette notion qui correspond au mode d'opérer revêt un caractère fondamental, il y a donc
lieu de distinguer les supports sur lesquels il peut être amené à travailler.

Des dispositions de l'article 73 du Code de procédure pénale, il résulte que s'il n'a pas
reçu mandat du Ministère Public, un officier de police judiciaire ne peut légalement procéder
à une perquisition ou à une saisie qu'en cas de crime ou de délit flagrant.

1 . Enquête préliminaire

Non coercitive par essence, cette enquête se distingue au plan des perquisitions des
deux autres supports juridiques. Le troisième alinéa de l'article 73 du Code de procédure
pénale prescrivant que les perquisitions, visites domiciliaires et saisies de pièces à
conviction ne peuvent être effectuées sans mandat du Ministère Public lieu.
Il dispose également que « l'avis de l'intéressé est consigné sur procès-verbal ».

2 . Enquête de flagrance

En matière de perquisition comme dans d'autres domaines, la notion d'indice apparent


est indissociable de la situation de flagrance telle qu’elle est définie par l’article 45 du Code
de procédure pénale. Il faut que le délit soit révélé par des signes extérieurs. Il ne peut
s’agir d’une infraction occulte révélée par exemple par une dénonciation anonyme.
• Sont nulles les perquisitions et saisies pratiquées par un officier de police judiciaire,
alors qu'aucune enquête n'était ouverte et qu'aucun indice apparent d'un
comportement délictueux ne pouvait révéler l'existence d'une infraction répondant à
la définition donnée des crimes et délits flagrants par l'article 53 du Code de
procédure pénale (Cass crim du 8 novembre 1989)
• Sont nulles les perquisitions et saisies pratiquées par un officier de police judiciaire,
chez une personne interpellée en flagrant délit de vol, ne pouvant justifier le but de la
recherche domiciliaire alors que l'ensemble du fruit du délit était constitué et
récupéré.

3 . Enquête sur découverte de cadavre

Les constatations relatives à une découverte de cadavre dans un domicile en


application de l'article 59 du Code de procédure pénale sont théoriquement soumises au
respect des heures légales.
Toutefois, si l'enquêteur agit sur réquisition du chef de maison, ou présume que la
personne a besoin de secours, il peut s'abstenir d'appliquer ce principe.

Dans le cadre d'une enquête menée en vertu de l'article 59 du code de procédure


pénale, l'officier de police judiciaire n'a aucune base légale pour procéder à une perquisition
ou prononcer une mesure de garde à vue, qui sont des mesures à l'encontre de personnes
mises en cause, donc hors cadre de ce type d'enquête qui existe pour déterminer l'existence
ou non de causes délictuelles à une mort suspect.
D'autre part, en cas de découverte de cadavre, les actes à l'intérieur du domicile ont
pour dessein des constatations, raisons pour lesquelles les objets saisis sont placés sous
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scellés sans contre signature des personnes présentes.

4 . Commission rogatoire

La perquisition doit être expressément prévue dans la mission du juge d'instruction s'il
ne s'agit pas d'une délégation à caractère générale.

5 . Mandats de justice

En la matière il ne s'agit pas de véritable perquisition mais de visite tendant à


découvrir à son dernier domicile la personne objet du mandat. En aucun cas l’enquêteur ne
recherche les objets ou les documents qui pourraient aider à la localiser c'est pourquoi elle
peut être faite par des agents n'ayant pas nécessairement la qualité d'officier de police
judiciaire.

6 . Perquisition en matière de contravention

Si les infractions qualifiées délit et celles qualifiées crimes ne font évidemment pas
obstacle à la notion de perquisition il n'en va pas de même avec les contraventions. Il existe
une importante divergence doctrinale sur ce sujet. De par le caractère exceptionnel de cette
démarche, il est souhaitable de considérer que la perquisition ne peut pas s'appliquer en
matière de contravention.

B) LÉGALISATION DE L'ACTE

1 . Compétence territorialement

L'article 20 du CPP
Les OPJ ont compétence dans le ressort de la cour d'Appel à laquelle ils sont
attachés.

Extension de compétence
Article 21 du CPP : en cas d'urgence, de crime ou de délit flagrant, les OPJ peuvent :
• opérer dans toute l'étendue du ressort du TPI auquel ils sont rattachés ;
• se transporter dans le ressort des tribunaux limitrophes – Information PR et OPJ
territorialement compétent obligatoire
• sur réquisition du PR ou en CR du JI, procéder aux opérations prescrites par ces
magistrats sur l'ensemble du territoire nationale, avec assistance de l'OPJ TC
2 . Justification de l'opération

Il y a lieu à ce stade de démontrer que la perquisition est fondée, nécessaire, afin de


répondre à la question, pourquoi dans ce lieu ? La motivation doit être mentionnée dans la
procédure, d'autant que se manifeste de plus en plus la volonté de la chambre criminelle
d'opérer un contrôle des motifs de l'acte de police.

A titre d'exemple, il est contestable qu'un officier de police judiciaire saisi d'un flagrant
délit de vol dans magasin et détenant la totalité du butin, opère une perquisition en flagrant

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délit chez le mis en cause.

Encore faut-il distinguer :


• Le soupçon, qui est l'opinion désavantageuse que l'on a de quelqu'un.
• L'indice, qui est le signe apparent qui indique avec probabilité.
• La présomption, qui est le jugement fondé sur des indices ou des commencements
de preuves.
• La preuve, qui est l'indice qui devient concordant avec l'ensemble des éléments du
dossier et constitue l'existence d'un acte ou d'un fait

C) DROIT DE PERQUISITION

• En enquête préliminaire :
◦ Les Agents de police judiciaire, (Article 23 et article 73 du code de procédure
pénale)
◦ Les Officiers de police judiciaire, (Article 17 et article 73 du code de procédure
pénale)

• En flagrant délit :
◦ Les Officiers de police judiciaire, (Article 47 du code de procédure pénale).
◦ Le Procureur de la République, (Article 56 du code de procédure pénale).

• Sur Commission rogatoire :


◦ Le Juge d'instruction, (Article 77 du code de procédure pénale)
◦ Les Officiers de police judiciaire, (Article 132 du code de procédure pénale)

D) CONDITIONS DE LIEUX
D’emblée il y a lieu de faire la distinction entre les lieux privés, les lieux publics et les
lieux mixtes

1 . Lieux privés

Cette notion regroupe tous les lieux où la pénétration implique, soit le consentement
de l'occupant, soit un titre de contrainte :
• les domiciles et dépendances
• les locaux d'une entreprise, d'une administration, qui sans constituer véritablement
un domicile, ne peuvent être considérés comme étant d'accès libre à quiconque veut
y pénétrer.

Quant aux perquisitions en un lieu privé autre qu'un domicile, un champ de terre par
exemple, elles ne font l'objet d'aucune disposition légale en limitant les modalités. La
doctrine d'une façon générale les ignore. Les décisions de jurisprudence, rares d'ailleurs, n'y
font allusion que pour affirmer que les règles de forme, en la circonstance, ne sont pas
prescrites à peine de nullité. On ne saurait cependant en déduire que les perquisitions de

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cette nature peuvent être effectuées en toute liberté sans être assorties de la moindre
garantie.

Principe de l'inviolabilité du domicile


L'inviolabilité du domicile, à la base du respect de la vie privée est une liberté publique
fondamentale. Le respect de ce droit peut être invoqué par toute personne habitant sur notre
territoire.
Qualification pénale (article 138 du CP) : Tout fonctionnaire de l'ordre administratif ou
judiciaire, tout officier de justice ou de police, tout commandant ou agent de la force
publique, qui, agissant en la dite qualité, se sera introduit dans le domicile d'un citoyen
contre le gré de celui-ci, hors les cas prévus par la loi et sans les formalités qu'elle a
prescrites, sera puni de 6 mois à 2 ans et d'une amende de 24000 à 240000 F, sans
préjudice à d'autres sanctions.

Introductions à vocation salvatrice

Appels au secours et interventions lors des sinistres : en tant que force de l'ordre vous
avez obligation de porter secours et de faire cesser les accidents. Par cette obligation, le
principe de l'inviolabilité du domicile cède de la pas à l'humanitaire.

2 . Lieux publics

Par lieux publics il faut entendre en l’occurrence tous lieux dans lesquels n'importe qui
est admis. Un endroit qui sert à une activité publique quelconque, même sous réserve du
paiement du droit d'entrée. Magasins, cafés, dancings, cinémas, gares, églises, parties
communes des hôtels, bâtiments publics, préfectures, mairies, perceptions, etc.

La recherche des pièces à conviction dans les lieux publics, là où n'importe qui peut
se trouver, ne se pose pas en principe de difficultés. Il faudra seulement se souvenir qu'il est
souhaitable, lorsque le suspect est présent, de lui présenter les objets saisis pour
reconnaissance, par analogie avec ce qui est prescrit pour les saisies sur les lieux de
l'infraction

3 . Lieux particuliers

Ambassades et consulats
Les ambassades et demeures privées de l'ambassadeur sont inviolables, ainsi que
celles des membres de la famille, du personnel administratif et technique de l'ambassade
domicile et véhicules compris.(Articles 1 et 30 - 37 de la convention de Vienne.).
Une seule exception : réquisition de l'ambassadeur ou du consul.
Organisations internationales
Certains accords d'inviolabilité des locaux sont passés entre les organisations
internationales et le pays d'accueil lors de leur installation

Établissements militaires et établissements intéressant la défense nationale


Article 22 du Code de justice militaire : Lorsqu'il y a lieu soit de constater une infraction
de droit commun dans un établissement militaire soit d'y procéder à l'arrestation d'un

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individu poursuivi à ce titre, l'OPJ adresse une demande de concours à l'autorité militaire qui
est tenue d'y déférer.
Établissements pénitentiaires
En cas de perquisition dans un établissement pénitentiaire, l'officier de police judiciaire
obtiendra préalablement l'autorisation du directeur de l'établissement.

Palais de justice
Dans un palais de justice l'officier de police judiciaire doit en référer au président ainsi
qu'au chef de parquet.
Assemblés parlementaires
S'ils sont tenus de déférer immédiatement aux réquisitions qui leur sont adressées,
c'est seulement en vertu desdites réquisitions du Président de l'Assemblée que les
enquêteurs pourront pénétrer dans son enceinte pour y constater un flagrant délit

La constitution prévoit l'immunité des parlementaires mais pas celles de leurs


demeures privées, l'officier de police judiciaire peut intervenir sur réquisition du président de
la chambre à laquelle ils appartiennent, il doit dans tous les cas de figure informer son
parquet.

4 . Qualité de l'occupant

Les perquisitions peuvent être opérées chez toutes personnes qui paraissent avoir
participé au crime ou délit ou détenir des pièces ou objets relatifs aux faits incriminés, mais
des restrictions concernant certaines personnes astreintes au secret professionnel affectent la
liberté d'action de l'officier de police judiciaire (article 47 alinéa 4 et 5)
• Cabinet d'avocat : assistance du bâtonnier ou de son représentant après en avoir au
préalable informer le PR
• Cabinet d'un médecin, notaire ou d'un huissier en présence d'un responsable de
l'ordre ou de l'organisation professionnelle après en avoir au préalable informer le
PR

Si le droit de perquisition est encadré, il est important de noter qu'il concerne le


cabinet de ses professions, donc le lieu où est habituellement exercé la profession, et non le
domicile de ses personnes particulières.
E) CONDITIONS DE FORME
Le maître de maison qui laisse pénétrer dans son domicile un enquêteur ne lui
accorde pas pour autant l'autorisation de procéder à une perquisition.
Les opérations de perquisition sont toujours effectuées en la présence de la personne
du domicile visité. En cas d'impossibilité, il est obligatoire de recourir à deux témoins pour
rendre l'opération contradictoire.
F) CONDITIONS DE TEMPS
Sauf réclamation faite de l'intérieur de la maison ou exception prévues par la loi, les
perquisitions et les visites domiciliaires ne peuvent être commencées avant 6 heures et
après 19 heures.

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En fait, la perquisition ne doit pas commencer après 19 heures, mais ayant débuté
avant 19 heures elle peut se prolonger après le commencement du temps de la nuit.
G) CAS PARTICULIER DU VÉHICULE
Sauf dans le cas d’aménagements spéciaux et hors du domaine de circulation, le
véhicule n'est pas un domicile, il n'est pas à considérer comme un prolongement de celui-ci,
donc la perquisition à son bord n'est pas soumis au condition de temps.
Toutefois si l'enquêteur veut être efficace en matière de perquisition nocturne dans un
véhicule, il doit, pour chacune des situations auxquelles il est confronté à la notion de lieu :
• Le véhicule doit se trouver sur la voie publique ou dans un lieu public. Si le véhicule
est stationné sur le terrain du domicile où se déroule la perquisition il est à
considérer comme un meuble faisant partie d’un tout.
• Dans le cas d'une opération conduite sur un parking, il convient de s'interroger sur le
fait de savoir si ce lieu est ou non ouvert à la circulation publique.
La perquisition d'un véhicule ne pourra être réalisée sans indice apparent de
saisine
H) FOUILLE PERQUISITION
Il y a lieu de distinguer les opérations préventives de celles destinées à découvrir les
indices matériels utiles à la manifestation de la vérité.
1 . La palpation de sécurité
N'est pas en soi une perquisition mais une mesure de sûreté de la personne et du
public des forces de l'ordre intervenant sur le terrain. N'est dons pas soumis à un
formalisme particulier

2 . Fouille sûreté.
Cette fouille a pour but la recherche et le retrait provisoire des objets susceptibles de
nuire, dangereux pour le suspect ou pour l'enquêteur durant la rétention. Les objets licites
doivent faire l’objet d’un inventaire et mention de leur restitution doit apparaître dans la
procédure

3 . Fouille perquisition ou à corps.

Une fouille à corps ne saurait être faite alors qu'aucun indice n'a dévoilé préalablement
une situation de flagrance. Il s'agit d'une recherche matérielle appelée aussi fouille
corporelle, tendant à faire progresser l'enquête. C'est une investigation sur le corps, ayant
pour but le retrait de tout objet dans les vêtements et dans les bagages à main. ou pour
constater éventuellement des traces sur le corps.
Le Code de procédure pénale ne fait aucune mention de la fouille corporelle, ni
l'instruction générale, c'est donc, par voie d'extension que les règles relatives aux
perquisitions ont été étendues à la fouille.
Le principe des heures légales ne s'applique ni aux arrestations sur la voie publique
ou dans un lieu public, ni à la fouille à corps.
La fouille doit être effectuée par une personne du même sexe. En cas d'absence
d'officier de police judiciaire féminin, le directeur d'enquête fait opérer la fouille par une
employée de son service. La personne soumise à la fouille peut être dévêtue dans le cadre

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de l'examen de ses vêtements ou pour la recherche de traces de lutte sur le corps. Par
respect de l'intégrité corporelle, l'opération reste limitée aux parties externes. S'il y a lieu, les
cavités internes devront être examinées par un médecin requis.
I) CAS PARTICULIER DE L INFORMATIQUE
Une pratique exercée couramment lors des perquisitions. A savoir les OPJ ou, sous
leur responsabilité, les APJ, peuvent accéder par un système informatique implanté sur les
lieux où se déroule la perquisition à des données intéressant l'enquête en cours et stockées
dans ledit système ou dans un autre dès lors que celles-ci sont accessibles à partir du poste
initial.

Par contre, si ces données sont stockées dans une autre base informatique, sis en
dehors du territoire national, ces dernières ne peuvent être recueillies à partir du poste
initial, que sous réserve des engagements internationaux en vigueur.

Ces données peuvent être copiées sur tout support et placées sous scellés
conformément à la loi.
Dans un souci de préserver la preuve numérique, il n'est pas recommandé de
travailler sur le disque dur de l'ordinateur. Seule une copie de ce disque permet de garantir
l'intégrité de ce support.

III but de la perquisition


L'opération permet à la fois, d'observer le cadre de vie et de rechercher des éléments
matériels. Les résultats des perquisitions pourront permettre de réunir les éléments
constitutifs de l'infraction, Ils détermineront si nécessaire le rôle de chacun et établiront
certaines infractions particulières. Dans certains cas, les perquisitions constitueront le
support juridique d'une ou plusieurs procédures incidentes.

A) Catégorie d'objets découverts

1 . Objets relatifs aux faits incriminés


Ce sont ceux que l'officier de police judiciaire recherche dans le cadre de l'enquête qui
l'a conduit sur le lieu de la perquisition. Ils ne posent aucun problème, ils sont saisis, scellés,
puis mentionnés sur l'inventaire des pièces à conviction.

Objets de préparation de l'infraction


Leur découverte concrétise la préparation d'une infraction, elle sert à la qualification de
l'incrimination, préméditation, guet-apens. Il peut s’agir de factures, de plans, de
photographies, de cartes routières, etc...
Objets de commission de l'infraction
Leur détention peut servir à fixer la responsabilité de chacun des auteurs, coauteurs,
complices. Il peut s’agir d’armes, de cagoules, de vêtements, de vidéogrammes,
d'enregistrements informatiques, etc.
Objets de retour de l'infraction
Ils matérialisent l’existence de l'infraction et peuvent permettre de confirmer le mobile
et de comprendre la motivation de l'acte.
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Butin
Pièce maîtresse de l'énigme, sa détention constitue selon le cas l'infraction de recel.il
peut être restitué à son légitime propriétaire. Cela, après reconnaissance par la ou les
victimes, avec l’accord du Parquet et des parties en cause ou sur délégation du magistrat
instructeur.

2 . Objets étrangers aux faits incriminés

A elles seules, leurs hypothétiques découvertes ne peuvent préalablement justifier


l'accomplissement de la perquisition. Il en existe quatre catégories.

Objets constituant un délit de détention illégale.


Officier de police territorialement compétent les saisit en flagrant délit par le biais d'une
procédure incidente.
Objets identifiés de provenance frauduleuse.
Si l'officier de police judiciaire territorialement compétent a connaissance qu'un service
diligente une enquête à leurs sujets il avise les intéressés. Sinon, selon le cadre juridique
qui lui est permis d'adopter, il procède à une saisie incidente.
Objets douteux non identifiés comme étant frauduleux.
La saisie n'est pas possible ! « En fait de meuble, possession vaut titre »
Il appartient à l'officier de police judiciaire de démontrer la culpabilité de la personne
suspectée. L'enquêteur se bornera à photographier l'objet et à le décrire en mentionnant sa
présence dans l'acte de perquisition.
Objets licites.
Les conditions de vie de la personne chez qui l’opération est effectuée peuvent être
utiles à la manifestation de la vérité. L’enquêteur prendra soin de noter dans le procès-
verbal les éléments qui lui paraîtront importants qu’il pourra photographier.

B) SAISIES INCIDENTES

L'exercice quotidien de la police judiciaire amène régulièrement l'enquêteur à opérer


des saisies autres que celles qui intéressent la procédure qui l'a fait se déplacer. Il peut en
effet découvrir durant ses recherches des éléments matériels correspondant à des
infractions dont il ignorait l'existence.

Les saisies incidentes peuvent intervenir dans tous les domaines où des saisies
principales peuvent être réalisées. Le cadre juridique initial dans lequel opère l'enquêteur ne
constitue jamais un obstacle à la réalisation d'une saisie incidente
C'est en fait une nouvelle fois en fonction de l'analyse de sa saisine que l'enquêteur va
devoir classer cette procédure incidente dans le domaine juridique qui lui correspond et lui
appliquer les règles de procédure qui lui conviennent.

Si une perquisition commencée avant 21 heures se poursuit durant la nuit, elle ne peut
donner lieu à une saisie incidente hors les heures légales mais pas à une perquisition qui
concernerait l'infraction incidente (attendre les heures légales).

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1 . Enquête incidente en préliminaire.
Le pouvoir de saisie incidente est identique à celui d'une enquête ordinaire, il implique
donc l'obtention du consentement écrit de l'intéressé. Dans le cas d'une enquête initiale en
préliminaire suivit d'une saisine incidente du même type, il semble qu'un nouvel mandat
distinct doit valider la procédure. En tout état de cause, en cas de refus pour l'une ou l'autre
de ces autorisations, seule l'hypothèse de l'ouverture d'une information peut être retenue.

2 . Enquête incidente en flagrant délit.


La détention illicite de certains objets constituent à eux seuls un crime ou un délit
continu, elle autorise l'enquêteur à mettre incidemment en œuvre l'enquête de flagrant délit.
Certaines constatations de faits délictueux entrent au terme de l'article 45 du Code de
procédure pénale dans le champ d'application de la flagrance. Plusieurs cas peuvent alors
se présenter :
- La procédure initiale est suivie en flagrant délit.
- La procédure initiale est suivie en préliminaire par un officier de police judiciaire.

La première hypothèse ne présente aucune difficulté, il s'agit de la simple application


des dispositions prévue par l'article 56 du code de procédure pénale.

Dans le second cas, l'infraction incidente flagrante n'autorise pas l'officier de police
judiciaire à occulter les raisons de son intervention, il ne peut procéduralement se passer de
la phase préliminaire et du consentement préalable s'y rattachant

3 . Enquête incidente sur commission rogatoire.


La problématique née de l'ignorance ou de la connaissance de l'existence de
l'information, et dans ce dernier cas de la possession ou non pour l'enquêteur d'une
délégation se rapportant aux faits.

Dans le cas ou il possède une commission rogatoire relative aux faits incriminés et
que celle-ci l'autorise à opérer des saisies, l'officier de police judiciaire pourra sans difficulté
réaliser la saisie incidente.

S'il connaît l'existence de l'information, mais qu'il n'est pas commis pour procéder la
délégation, il devra faire appel au service saisi qui viendra exécuter sa commission rogatoire
et qui procédera à l'opération sous la forme d'une saisie principale faisant référence à
l'enquête initiale. En cas de difficulté, l'inventeur informera la magistrat instructeur qui pourra
dans certains cas le commissionner rogatoirement pour cette saisie.

Enfin, il est possible que l'officier de police judiciaire ignore l'existence d'une
information ouverte sur une infraction, et qu'il découvre incidemment des éléments matériels
s'y rapportant. Dans ce cas et du moment qu'il agit de bonne foi, l'enquêteur peut saisir les
éléments de preuve découverts soit en préliminaire soit en flagrant délit après information du
procureur de la république compétent.

IV technique de perquisition
Les perquisitions, confiées dans leur majorité à la police ne consistent pas en
promenade à travers un appartement, ni à une levée de plan ou à un déplacement stérile

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d'objet ou de poussière. A l'inverse, ce ne doit pas être un déménagement ni une opération
punitive.

La perquisition doit être minutieusement préparée et exécutée. Dans un cadre général


qui devra bien sûr être adapté à chaque situation, des règles techniques doivent être mises
en œuvre. Nous envisagerons donc les opérations à effectuer :
A) Avant

1 . Environnement.
Il s'agit de la connaissance préalable et exacte des lieux, des personnes et du type
d'infraction pour éviter les surprises et les pertes de temps.
• Renseignements sur les lieux.
• Renseignements sur les personnes.
• Catégorie de délinquant.
L'environnement général terminé, il est impératif de repérer le secteur et l'endroit où
l'opération doit se dérouler.
2 . Localisation
La localisation géographique doit être envisagée graduellement, dans le quartier puis
dans la bâtisse qui abrite la personne.
Quartier
Il faut surtout examiner avec attention les possibilités de fuite du malfaiteur, fuite par le
toit, l'escalier de service, la fenêtre, la cave communicante. Connaître ou deviner les
réactions de l'occupant qui pourrait voir venir ou qui tarderait ouvrir.

Cette étude doit permettre entre autre d'éviter l'avertissement donné à un complice ou
encore la crise d'hystérie au balcon, la prise d'otage, le jet d'un objet compromettant soit par
la fenêtre, soit à l'intérieur, par le vide ordures, la fosse septique ou tout autre moyen.

Immeuble
L'enquêteur doit si possible bien connaître les lieux à perquisitionner. Dans certains
cas il pourra utilement prendre connaissance du plan de l'appartement auprès de la société
propriétaire. Il lui faudra, vérifier certains détails comme la présence de gâches électriques,
d'un portier électronique, ou l'issue de secours munie ou non d'une barre anti-panique. Enfin
il devra prendre des dispositions pour contrôler les issues principales ou secondaires, les
ascenseurs, les escaliers principaux et de service, etc...

L'étude doit porter également sur les voisins immédiats, les amis dans l'immeuble et
situer avec précision les locaux principaux, les annexes, les dépendances individuelles ou
collectives.

Dans de nombreux cas il est aussi utile de connaître l'emplacement de la loge de la


concierge, d'avoir un agent de renseignements sur place et enfin de prendre contact avec le
facteur. Une utile précaution consiste aussi à repérer le numéro d'appel téléphonique des
lieux, de la concierge ou du gardien, ainsi que celui d'une cabine existant à proximité pour
doubler éventuellement le réseau radio gendarmerie.

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3 . Personnel
Le choix des enquêteurs est primordial. Une équipe de perquisition pourra être
constituée selon le cas de la façon suivante : un responsable, (désigné par le directeur
d'enquête s'il ne peut participer à l'opération). une équipe cynophile, la présence du chien
étant souvent un gage de calme sur les lieux d'une perquisition. deux enquêteurs en tenue
et armés.et deux autres si possible en treillis non armés. Une perquisition demande des
efforts physiques et une attention de tous les instants, l'arme d'un gendarme qui déplace un
meuble risque d'être une proie facile pour un malfaiteur chevronné. Selon le cas, une femme
aura pour mission d'effectuer les fouilles des personnes de même sexe présentes sur les
lieux.

Le concours du technicien d'identification criminelle peut s'avérer indispensable lors


des saisies des pièces à conviction destinées à être analysées en laboratoire.

De même l'enquêteur ayant une formation sur la Délinquance Economique Financière


et Informatique sera un précieux collaborateur en matière d'étude comptable et saisis de
fichiers informatiques.

4 . Chiens
Aussi bien en matière de stupéfiants que dans celui des d'explosifs l'enquêteur devra
s'adjoindre s'il le peut le concours d'une équipe cynophile spécialisée.

5 . Matériel
Une perquisition bien faite nécessite un matériel important qui peut être constitué par
- Deux véhicules radio, l'un de grande, l'autre de petite capacité.
- Des paires de massenottes en nombre suffisant
- Deux postes radio portatifs, une mallette de police judiciaire
- Des gants dont les personnes chargées de la fouille sont porteurs.
- Le lot d'appareils photographiques, la mallette de détection de drogue
- Un lot d'outillage : Rétroviseur télescopique, jeu de clés, pince monseigneur,
tournevis, des crochets métalliques, des moyens en éclairage, etc.
6 . Briefing.
Cette opération de préparation aura pour but de définir l'heure de la perquisition et la
répartition des missions

B) Pendant
L'opération par elle même doit être réfléchie.

1 . Approche
Le transport sur les lieux s'effectuera à l'aide des deux véhicules si possible en
empruntant deux itinéraires différents. L'approche se fera en deux temps :

Indirecte.

Exécutée avec un véhicule radio elle consiste à couvrir les lieux pour éviter toute fuite
ou avertissement à un complice éventuel. Elle permettra une observation éloignée des lieux,

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des mouvements, des personnes connues, des véhicules, etc...

Directe.

Cette approche doit permettre de venir au plus près des lieux en essayant toutefois de
ne pas être visible. Elle sera effectuée par le responsable de l'opération, accompagné par
l'équipe cynophile. Elle doit revêtir un caractère de discrétion absolue. Dans certains cas il
faudra attendre l'ouverture naturelle de la porte et non pas la provoquer. Avec cette méthode
l'effet de surprise sera complet et cela évitera par exemple que le malfaiteur, tardant à ouvrir,
fasse disparaître de la drogue par la cuvette des toilettes. Une observation constante
apportera bien souvent des renseignements précieux. comme par exemple la présence de
personnes en plus grand nombre qu'il n'était prévu.

2 . Ouverture de la porte
Généralement l'enquêteur sollicite le droit d'entrée. Plusieurs hypothèses peuvent se
présenter: Aucune personne ne répond; L'occupant est présent à son domicile, mais n'ouvre
pas. La personne est présente et ouvre la porte.

Bien souvent des incidents éclatent à l'ouverture de la porte. Il faut dominer


immédiatement la situation, l'entrée en scène de l'officier de police judiciaire doit être nette,
ferme et polie.Il lui faut informer la personne de l'objet de la visite et lui donner connaissance
des textes de la perquisition.

Dans un second temps il y a lieu de rassembler toutes les personnes présentes et les
faire surveiller, pour cela les éléments de l'approche indirecte pourront alors venir en renfort.
Il faudra faire procéder à la fouille de ces personnes, par mesure sécurité, pour s'assurer
qu'elles n'ont pas caché sur elles des objets recherchés. Toutes les mesures de sécurité
seront prises pour prévenir toute tentative de rébellion, de fuite ou de suicide et notamment
défenestration.

Danger
Dans le cas ou la gravité des faits et la dangerosité des auteurs est prévisible, la
pénétration doit être rapide et brutale. L’effet de surprise ne bénéficie que quelques
secondes aux intervenants, il faut neutraliser immédiatement les occupants, procéder à leur
fouille rapide et reconnaître immédiatement toutes les pièces. Les équipes légères
d’intervention et le groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale exercés à ce type
d'action pourront être sollicités pour ce genre d’opération.

Autres cas.
Prendre la disposition et la dimension des lieux. Aussitôt après sa présentation et
après contrôle d'identité sur pièces, le responsable accompagné de la personne présente
parcourra rapidement les lieux pour avoir non seulement présent à l'esprit leur disposition,
mais voir s'il ne s’y dissimule pas quelque individu peu soucieux de comparaître. Aussi
ouvrira-t-on systématiquement toutes les portes et tous les placards.

3 . Technique de fouille de l'appartement.


L'équipe de fouille sera constituée, d'un enquêteur qui gardera la personne présente et

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qui exercera sur elle une surveillance vigilante de tous les instants; D'un enquêteur qui
effectuera la fouille minutieuse et complète des lieux. Du responsable qui supervisera
l'ensemble de l'opération. Éventuellement de l'officier de police judiciaire territorialement
compétent. (voir infra § 221-4 )

La perquisition consiste en une prospection systématique des lieux. Après une


reconnaissance complète, s'organise la perquisition proprement dite. Le responsable ne doit
pas participer à la perquisition mais doit la diriger tout en s'entretenant avec le suspect.
Cette formule permet à l'enquêteur d'interpréter les réactions psychologiques de la personne
et aide à la découverte des caches.

Aucun enquêteur ne doit rester seul dans une pièce pour éviter toute suspicion de vol
ou d'apport de pièces à conviction. Dans le même esprit, lorsqu'une pièce a été fouillée, elle
est fermée puis l'on passe à la pièce suivante.

Pour être efficace la prospection doit être systématique. De ce fait elle doit, soit partir
de la gauche et visiter alors l'une après l'autre les pièces qui se présentent dans le sens des
aiguilles d'une montre. Soit partir de la pièce intéressant principalement l'enquêteur et
terminer par les autres pièces en reprenant le principe des aiguilles d'une montre pour ne
rien omettre.

Dans chaque pièce la méthode consistera à partir du général pour aller au particulier,
en tenant compte que l'enquêteur doit se mettre littéralement dans la &quotpeau" du
personnage perquisitionné.

4 . Clichés photographiques ou enregistrement audio-visuel.

Complétant judicieusement l'acte de procédure, l'enquêteur prendra soins de


photographier ou filmer si possible en présence de la personne avec qui l'opération est
conduite, les objets au moment de leur découverte.

S'il ne peut le faire immédiatement et qu'il décide de réaliser les clichés à posteriori, il
veillera à ce que les objets ou documents soit effectivement scellés et munis de leurs
cartons.

C) A l'issue

1 . Rédaction du procès-verbal de perquisition.

Selon les dispositions de l'article 47 du Code de procédure pénale le procès verbal de


perquisition doit être rédigé sur le champ.

Les mentions obligatoires correspondent aux irrégularités entraînant dans certains cas
la nullité des actes et peuvent être distinguées dans trois parties:
Préambule.
• La qualité de l'officier de police judiciaire qui conduit l'opération
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• Le lieu de la perquisition
• L'heure du début de la perquisition
Corps du procès verbal
• La présence du mis en examen, de la personne en cause, de leurs représentants ou
témoins requis et de toutes les personnes ayant assisté ou concouru à la perquisition
• Les raisons, le cas échéant, de l'impossibilité pour le mis en examen ou la personne
en cause d'assister à la perquisition effectuée chez lui et l'invitation qui lui aura été
faite de désigner un représentant de son choix
• L'invitation faite à un tiers au domicile duquel doit s'effectuer la perquisition d'y
assister. La mention, le cas échéant, de l'absence ou du refus de ce tiers
• L'identité, le cas échéant, des témoins requis, lesquels ne doivent pas relever de
l'autorité de l'officier de police judiciaire
• Les extensions de compétence
• Mention de l'inventaire et mise sous scellés des objets saisis
Signatures
• Le procès-verbal de perquisition doit être signé sur chaque feuillet par l'officier de
police judiciaire, la personne mise en examen, la personne intéressée, ou leurs
représentants ou témoins requis.

2 . Placement sous scellé.


Tous objets et documents saisis sont immédiatement inventoriés et placés sous
scellés. (Article 46 du Code de procédure pénale).
Le scellé tend à l'authentification de la pièce à conviction, c'est à dire la certification de
l'identité entre l'indice relevé et ce qui se trouve matériellement placé sous scellé.
La nature, le volume la destination des objets saisis conduisent l'enquêteur à choisir la
catégorie de scellés qui convient le mieux.

La conformité du scellé résulte du sceau de cire ou du scotch à sceller apposé sur les
lieux par le saisissant et de l'authentification résultant de la signature du saisi, sur l'étiquette
comportant sa description succincte.

Scellé fermé
L'objet peut être de faible volume, c'est pour éviter sa perte et aider à la confection du
scellé que l'enquêteur l'enferme dans une enveloppe hermétique.

En cas d'analyse ultérieure, cette méthode exclu toute manipulation et donc toute
altération effective ou supposée du contenu. Ces options permettent l'utilisation d'un
emballage translucide.

Le choix du scellé fermé peut aussi résulter du respect de confidentialité dû à certains


documents saisis, dans ce cas l'emballage doit être évidemment opaque, on parlera alors de
scellé couvert.

Scellé ouvert.
L'encombrement important de l'objet peut décider l'enquêteur à choisir cette catégorie
de scellé.

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Cette méthode doit aussi être privilégiée si l'on doit consulter ou feuilleter le contenu
du scellé.

Scellé fermé provisoire


En cas de difficultés, notamment d'inventaire sur place, les objets et documents
peuvent faire l'objet de scellés fermés provisoires, mais cela implique un inventaire et une
mise sous scellés définitifs ultérieur, en présence des personnes qui ont assisté à la
perquisition.

Il s'agit donc dans ce cas d'une saisie dans les formes légales et non d'une simple
rétention matérielle.

3 . Inventaire des pièces à conviction.


Parallèlement à l'obligation d'inventorier dans l'acte de perquisition ou de saisie tous
objets et documents placés sous scellés (Article 46 du Code de procédure pénale) un
inventaire de l'ensemble des pièces à conviction recueillies au cours de l'enquête est joint
au dossier sous la forme du dernier acte de la procédure.

4 . Police technique.

En cas de découverte de certaines pièces à conviction, armes, emballages et adhésifs


de produits stupéfiants, l'enquêteur prendra soin, pour une saine exploitation de ne
manipuler qu' avec des gants les supports susceptibles de recéler les empreintes digitales
de leurs utilisateurs.

Cependant, la phase "préparation" de la perquisition, doit permettre de mettre en


évidence, que la présence d'un T.I.C sera nécessaire. La police technique en matière de
préservation de la trace biologique ou autre....est à un tel niveau de technicité qu'aucune
erreur en ce domaine ne doit être tolérée. l'O.P.J saisi doit anticiper l’événement et solliciter
le concours d'un technicien.
Dans tous les cas de spécificité, il conviendra de recourir à des techniciens (PTS,
informatique, téléphonie,…) qui maîtrisent le domaine des objets à saisir

5 . Restitution des scellés.


Avec l'accord du procureur de la République, l'officier de police judiciaire ne maintient
que la saisie des documents utiles à la manifestation de la vérité.
Il a donc autorité pour la restitution mais également pour la destruction des scellés à
caractère dangereux. L'OPJ devra réaliser soit un PV de restitution avec bris de scellés ou
de destruction avec photo à l'appui.

6 . Remise des scellés aux greffes.

Tous détournement d’objet placé sous scelle ou sous main de justice est puni de deux
ans d’emprisonnement et de 200 000 francs d’amende.

La remise aux greffes de la justice de scellés concernant une enquête judiciaire

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s'effectue par datation, signature et cachet sur l'exemplaire archive de l'inventaire des
pièces à conviction du procès-verbal établi.

7 . Analyse des scellés


A l'exclusion de l'expertise, du domaine de l'information judiciaire, l'officier de police
judiciaire peut, en accord ou sur prescription du magistrat chargé du dossier; saisir les
services de police technique et scientifique aux fins d'examens.

L'enquêteur contactera préalablement le laboratoire saisi pour connaître la faisabilité


des examens, des délais nécessaires et des précautions à prendre pour l'adressage des
scellés.

V conséquences des irrégularités


A) Les nullités
Deux types de nullités peuvent entacher la régularité de l'opération.

- Les nullités formelles ou textuelles, expressément stipulées dans les textes

- Les nullités substantielles, touchant l'ordre public, portant atteinte aux droits de la
défense
B) LES SANCTIONS
La Chancellerie observe que la violation d’une règle de fond, comme l’exécution d’une
perquisition en dehors des heures légales demeure pénalement sanctionnée. La violation
d’une règle de forme, comme le défaut d’une signature sur l’acte, ne relève pas du droit
pénal, l’annulation des actes de procédure irréguliers est une sanction suffisante.
- Sanctions pénales
- Sanctions disciplinaires
- Amendes civiles

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FICHE DE COURS
THEME
CAMBRIOLAGE CHEZ KOMBILA
PP 09
But de la séance : analyse et rédaction d'un procès verbal de perquisition
Technique employée : didacticiel
Effectif : 25 à 30 personnes
Moyen nécessaire : vidéo projecteur et tableau blanc

SITUATION :
I Rappel des faits
A) Les faits
Le vendredi (veille de l'exercice) vers 18h00, Monsieur KOMBILA, Rigobert, s'absente
de son domicile pour passer le week-end chez son frère Mousounda à Libreville. A son
retour, le lundi matin vers 08h00 (jour de l'exercice), il rentre dans son domicile par la porte
d'entrée, toujours verrouillée. Néanmoins, dans la salle à manger, il découvre qu'une fenêtre
est ouverte et qu'une vitre est brisée. Après avoir effectué un examen des lieux, il constate
que les meubles de la salle à manger et du salon ont été intégralement fouillés.
Immédiatement, M. KOMBILA, Rigobert appelle la brigade de Gendarmerie de
OWENDO et ne touche à rien.
B) Objets dérobés

 un chéquier vierge de la BGD au nom de M. KOMBILA, Rigobert ; il n'a pas encore


fait opposition.
 une montre homme de marque FESTINA, d'une valeur d'environ 300 000 F, N° de
série: 2542.
 un porte monnaie de petite taille, en skaï noir, contenant 120 000 F.

C) éléments d'enquête
• Un marteau découvert sur le rebord de la fenêtre
• un mégot de cigarette dans le cendrier

D) Renseignements sur la victime


KOMBILA, Rigobert, célibataire, né le 22 mai 1970 à FRANCEVILLE, domicile :
quartier SNI n°A035 à OWENDO, technicien forestier à la SNBG (Société Nationale des
Bois du Gabon) à OWENDO.

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


II L'enquête
Le mégot de cigarette saisi correspond à la marque « Dunhill » et l'ADN extrait est
complet mais non connu.
L'audition de EWORO, Rodrigue permet d'identifier le véhicule ayant séjourné durant
le week-end des faits, à savoir un FORD Ranger de couleur noir, immatriculé CQ 548 AA,
appartenant à DAMOUAN, Paul, résidant avenue Vincent Nkounah à LIBREVILLE, né le 4
juillet 1978 à Ntoum.
Dans la semaine, L'environnement vous apprend qu'il est défavorablement connu des
forces de police pour divers vols et détention de stupéfiant. Il n'est pas qualifié dangereux. Il
travaille comme manutentionnaire à la société nationale des bois du Gabon à OWENDO.
Vous apprenez également que l'appartement n'est pas à son nom et qu'il serait propriétaire
d'un chien de type « molosse »
Le (jour du thème), accompagné des éléments que vous jugez utiles, vous effectuez
une perquisition au domicile de DAMOUAN, appartement situé au premier étage d'un
immeuble et donnant vue de chaque coté de celui-ci. Vous récupérez un plan des lieux
auprès du concierge de l'immeuble.

Balcon

Débarras Cuisine Salle de bain


Chambre n°1

Salle à manger
Chambre n°2
Salon
WC

Terrasse

Au cours de la perquisition, vous découvrez :


• dans le débarras, sur une étagère, un porte monnaie vide de petite taille en skai
ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ
noir ;
• dans la salle à manger, sous la télévision, un chéquier de la BGD au nom de M.
KOMBILA, Rigobert dont 5 formules sont manquantes ;
• sur la table basse, dans un cendrier contenant cinq mégots de cigarette de marque
Dunhill ;
• dans la chambre n°1, dans un placard, à l'intérieur d'une boite à chaussure, un pain
de couleur marron de 16cm x 6 cm x 2 cm, d'un poids de 1 kg ;

Au poignet de DAMOUAN, Paul, vous constatez la présence d'une montre homme de


marque FESTINA dont le numéro a été effacé.
Toutes les factures que vous trouvez dans l'appartement sont au nom de WOUNDI,
Marie Louise, signalée comme disparue depuis deux ans.

III Réalisez le procès verbal de perquisition


Vous êtes le MDL/Chef DURANT Paul, OPJ, à la brigade d'OWENDO. Réalisez le
procès verbal retraçant votre perquisition et saisie que vous effectuez.
Référence : Procès verbal n°125/année en cours

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FICHE DE COURS
THEME
SAISIE INCIDENTE
PP 10
But de la séance : analyse et rédaction d'un procès verbal de saisie incidente
Technique employée : didacticiel
Effectif : 25 à 30 personnes
Moyen nécessaire : vidéo projecteur et tableau blanc

SITUATION :
I Rappel des faits
A) Les faits
Le vendredi (veille de l'exercice) vers 18h00, Monsieur KOMBILA, Rigobert, s'absente
de son domicile pour passer le week-end chez son frère Mousounda à Libreville. A son
retour, le lundi matin vers 08h00 (jour de l'exercice), il rentre dans son domicile par la porte
d'entrée, toujours verrouillée. Néanmoins, dans la salle à manger, il découvre qu'une fenêtre
est ouverte et qu'une vitre est brisée. Après avoir effectué un examen des lieux, il constate
que les meubles de la salle à manger et du salon ont été intégralement fouillés.
Immédiatement, M. KOMBILA, Rigobert appelle la brigade de Gendarmerie de
OWENDO et ne touche à rien.
B) Objets dérobés

 un chéquier vierge de la BGD au nom de M. KOMBILA, Rigobert ; il n'a pas encore


fait opposition.
 une montre homme de marque FESTINA, d'une valeur d'environ 300 000 F, N° de
série: 2542.
 un porte monnaie de petite taille, en skaï noir, contenant 120 000 F.

C) éléments d'enquête
• Un marteau découvert sur le rebord de la fenêtre
• un mégot de cigarette dans le cendrier

D) Renseignements sur la victime


KOMBILA, Rigobert, célibataire, né le 22 mai 1970 à FRANCEVILLE, domicile :
quartier SNI n°A035 à OWENDO, technicien forestier à la SNBG (Société Nationale des
Bois du Gabon) à OWENDO.

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II L'enquête
Le mégot de cigarette saisi correspond à la marque « Dunhill » et l'ADN extrait est
complet mais non connu.
L'audition de EWORO, Rodrigue permet d'identifier le véhicule ayant séjourné durant
le week-end des faits, à savoir un FORD Ranger de couleur noir, immatriculé CQ 548 AA,
appartenant à DAMOUAN, Paul, résidant avenue Vincent Nkounah à LIBREVILLE, né le 4
juillet 1978 à Ntoum.
Dans la semaine, L'environnement vous apprend qu'il est défavorablement connu des
forces de police pour divers vols et détention de stupéfiant. Il n'est pas qualifié dangereux. Il
travaille comme manutentionnaire à la société nationale des bois du Gabon à OWENDO.
Vous apprenez également que l'appartement n'est pas à son nom et qu'il serait propriétaire
d'un chien de type « molosse »
Le (jour du thème), accompagné des éléments que vous jugez utiles, vous effectuez
une perquisition au domicile de DAMOUAN, appartement situé au premier étage d'un
immeuble et donnant vue de chaque coté de celui-ci. Vous récupérez un plan des lieux
auprès du concierge de l'immeuble.

Balcon

Débarras Cuisine Salle de bain


Chambre n°1

Salle à manger
Chambre n°2
Salon
WC

Terrasse

Au cours de la perquisition, vous découvrez :


• dans le débarras, sur une étagère, un porte monnaie vide de petite taille en skai
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noir ;
• dans la salle à manger, sous la télévision, un chéquier de la BGD au nom de M.
KOMBILA, Rigobert dont 5 formules sont manquantes ;
• sur la table basse, dans un cendrier contenant cinq mégots de cigarette de marque
Dunhill ;
• dans la chambre n°1, dans un placard, à l'intérieur d'une boite à chaussure, un pain
de couleur marron de 16cm x 6 cm x 2 cm, d'un poids de 1 kg ;

Au poignet de DAMOUAN, Paul, vous constatez la présence d'une montre homme de


marque FESTINA dont le numéro a été effacé.
Toutes les factures que vous trouvez dans l'appartement sont au nom de WOUNDI,
Marie Louise, signalée comme disparue depuis deux ans.

III Réalisez le procès verbal de saisie incidente


Vous êtes le MDL/Chef DURANT Paul, OPJ, à la brigade d'OWENDO. Réalisez le
procès verbal de saisie incidente concernant le pain de couleur marron de 16cm x 6 cm x 2
cm, d'un poids de 1 kg
Référence : Procès verbal n°241/année en cours

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FICHE DE COURS
LA GARDE À VUE
PP 11

But de la séance : Les modalités, droits et devoirs inhérents à une garde à vue

Technique employée : information et participation

Effectif : 25 à 30 personnes

Moyen nécessaire : Vidéo projecteur

Table des matières


I. GÉNÉRALITÉS...................................................................................................................2
II. LES RÈGLES GÉNÉRALES RELATIVES À LA GARDE À VUE......................................2
A. Qui décide de la mise en garde à vue d'une personne ?..................................................2
B. Qui peut être placé en garde à vue ?................................................................................3
C. durée de la garde à vue....................................................................................................3
1. Cadre générale..................................................................................................................3
2. Cadre particulier.................................................................................................................4
3. Pour les mineurs................................................................................................................4
D. Le point de départ de la garde à vue................................................................................4
1. Personne qui s'est mise à disposition (perquisition – audition – convocation):................4
2. Application de l'article 58 du C.P.P :...................................................................................4
3. Reprise de garde à vue pour une même procédure..........................................................4
E. Cumul des garde à vue.....................................................................................................4
1. Cumul pour des même faits...............................................................................................4
2. Cumul pour des faits différents..........................................................................................5
3. Après une autre mesure de garde à vue sans remise en liberté (transfert de G.A.V)......5
F. Le fractionnement de garde à vue.....................................................................................5
1. Hospitalisation pendant une mesure de garde à vue :......................................................5
2. Après extraction de maison d’arrêt :..................................................................................5
G. Audition pendant une mesure de garde à vue déjà prise dans le cadre d'une autre enquête5
H. fin de garde à vue..............................................................................................................6
I. Lieu de la garde à vue........................................................................................................6
III. NOTIFICATION DE LA GARDE A VUE............................................................................6
IV. Les droits de la personne gardée à vue...........................................................................6
A. Obligation d'informer la personne de son droit d'aviser un proche :.................................6
1. Tout moyen.........................................................................................................................6
2. Limite..................................................................................................................................7
3. Les mineurs........................................................................................................................7
B. Obligation d'informer la personne de son droit d'être examiné par un médecin :.............7
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1. Quel médecin et qui le rémunère ?....................................................................................7
2. Quand.................................................................................................................................7
3. Le certificat médical...........................................................................................................7
4. Cas particuliers..................................................................................................................7
C. Obligation d'informer la personne de son droit de s'entretenir avec un avocat................7
1. Le délai...............................................................................................................................7
2. L'entretien et les observations...........................................................................................8
3. Les mineurs........................................................................................................................8
D. Obligation d'informer la personne des suites possibles de la garde à vue.......................8
V. Les devoirs de l'Officier de police judiciaire en charge de la garde à vue.........................9
A. L'information immédiate au procureur de la République...................................................9
B. L'article 50 du CPP............................................................................................................9
C. L'article 55 du CPP............................................................................................................9
D. Le registre de garde à vue................................................................................................9
E. La fouille..........................................................................................................................10
VI. Le formalisme.................................................................................................................10

I GÉNÉRALITÉS
La garde à vue répond au besoin de garder une personne à la disposition des
enquêteurs afin que ces derniers puissent prendre connaissance des informations qu'elle
détient et assurer la protection aussi bien des indices éventuels se rattachant à la
commission de l'infraction que de la personne elle-même.

La garde à vue constitue une atteinte importante à la liberté individuelle de la


personne concernée. De ce fait, elle doit répondre à des conditions strictes fixées par la loi
afin de garantir la dignité des personnes placées en garde à vue, sous peine d'encourir
l'annulation.
Bien que non expressément spécifié par le code de procédure pénale, une mesure de
garde à vue ne peut être possible que dans le cadre d'une infraction qui prévoit une peine
d'emprisonnement, ce qui exclut le domaine contraventionnel.
Toutefois, le CPP entend qu'un témoin ne peut être retenu nécessaire à leur déposition
(article 50)
Enfin, la garde à vue ne doit être employée que si les circonstances de l'affaire et la
personnalité du mis en cause l'imposent.

Ne pas placer une personne en garde à vue peut porter atteinte aux droits de la
défense a partir du moment où des mesures coercitives sont appliquées par l'O.P.J.

II LES RÈGLES GÉNÉRALES RELATIVES À LA GARDE À VUE


Il s'agit des règles communes aux gardes à vue possibles selon le type d'enquête
engagée.
A) Qui décide de la mise en garde à vue d'une personne ?

➢ Le PR dans le cadre de l'article 56 du CPP (FD).


➢ L'OPJ compétent.
➢ Le juge d'instruction (art 77 du CPP)

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L'APJ ne détient pas ce pouvoir.
Toute garde à vue décidée par un APJ constitue une inobservation d'une formalité
d'ordre public qui entraînera la nullité de la garde à vue.
Toutefois l'APJ, sous le contrôle de l'OPJ, peut entendre en enquête préliminaire et en
enquête de flagrance les personnes placées en G.A.V. , mais ne dispose pas du droit de
présenter une pièce à conviction pour reconnaissance et explication.
En cas de garde à vue, il peut notifier à la personne gardée à vue ses droits et les
dispositions relatives à la durée de garde à vue y compris en commission rogatoire.
Ce contrôle n'impose pas la présence sur les lieux de l'OPJ, mais le fait pour lui de
suivre attentivement le déroulement des actes effectués par l'APJ. Le nom de l'O.P.J doit
figurer sur la pièce établie par l'A.P.J et il devra assurer la légalité des actes accomplis sous
son contrôle, engageant sa responsabilité.

B) Qui peut être placé en garde à vue ?

Aux termes de l'article 50, pour les nécessités de l'enquête :


➢ toute personne soupçonnée d'avoir participer à l'infraction ;
➢ toute personne entendue comme témoin.
➢ Mineur de 13 ans

Bien que soupçonnée, si une personne se présente d'elle-même et accepte d'être


entendue sur les faits, et que l'O.P.J fait nettement apparaître qu'aucune mesure de
coercition est prise, la garde à vue n'est pas une obligation, mais le devient si au cours de
l'audition, des indices graves et concordants de participation à l'infraction apparaissent.

Pour les mineurs de 13 ans, la loi n°39/2010 établit des règles particulières

En commission rogatoire, certaines personnes bénéficient de droits spécifiques :


➢ personne inculpée
➢ personne constituée en partie civile

Certaines personnes disposent d'une immunité interdisant ou limitant leur placement


en garde à vue, il s'agit :
➢ Des diplomates accrédités, leurs familles, leur personnel officiel.
➢ Des parlementaires
➢ Des ministres et membres du Gouvernement

C) durée de la garde à vue

1 . Cadre générale

L'article 50 du CPP dispose qu'elle ne peut excéder 48 heures :


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Cette durée peut être prolongée sur autorisation écrite du PR (ou JI), d'une période de
48 heures.

2 . Cadre particulier

L'article 61 du CPP prévoit que pour certains infractions entrant dans le cadre de
l'article 45, la durée de la garde à vue peut être portée à 8 jours, par décision du procureur
de la République

3 . Pour les mineurs

L'article 20 de la loi 039/2010 dispose que la garde à vue d'un mineur de 13 ans ne
peut dépasser 24 heures, sauf décision exceptionnelle du procureur compétent.

D) Le point de départ de la garde à vue

Le principe est que le point de départ est l’heure à laquelle la personne n’a pas été
laissée libre. C’est le plus souvent l’heure d’interpellation. Mais elle dépend parfois de
circonstances précisées ci-après.

1 . Personne qui s'est mise à disposition (perquisition – audition –


convocation):
Si la personne s'est mise d'elle-même à la disposition du service d'enquête, soit
spontanément, soit sur simple convocation, la mesure de garde à vue doit être calculée à
compter de l'heure de début de perquisition, début d'audition et si elle a été convoquée et
que l'audition n'a pas été immédiate par rapport à l'heure d'arrivée dans les locaux, c'est
cette dernière heure qui doit être prise en compte.

2 . Application de l'article 58 du C.P.P :


Si la personne a été interpellée en application de l'article 58 du CPP (crime ou délit
flagrant), le début de la garde à vue doit être fixé au moment de cette appréhension si cette
dernière a été effectuée par un OPJ, un APJ, un agent habilité ou assermenté.
Dans le cas où cette appréhension a été effectuée par un simple citoyen, c'est
seulement la conduite de la personne devant l'OPJ le plus proche qui déclenchera l'enquête
de flagrance prévue par les articles 45 et suivants du CPP

3 . Reprise de garde à vue pour une même procédure


Que ce soit la même unité ou une unité différente de police ou de gendarmerie, le
décompte des heures de garde à vue se fait à partir du départ de la première garde à vue.
Exemple : une personne est placée en garde à vue le 1 er du mois 1, au bout de 6 heures,
elle est remise en liberté en attendant les résultats des prélèvements ADN. Six mois plus
tard, au retour du résultat positif, elle est replacé en garde à vue. La durée de celle-ci ne
pourra être que de 42 heures.

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E) Cumul des garde à vue
Le cumul des gardes à vue est possible à l'instar de l'exemple ci-desus.

1 . Cumul pour des même faits


Quelque soit le cadre juridique, s'il y a eu interruption, l'OPJ doit tenir compte de la
durée des différentes garde à vue écoulées.
En revanche, quelque soit le cadre juridique, s'il y eu interruption, la personne
successivement entendue dans le cadre de la GAV puis comme témoin, l'OPJ ne tiendra
pas compte de la durée de l'audition de témoin.

2 . Cumul pour des faits différents

Quid de mesures prises successivement pour des faits différents sans interruption
entre ces mesures ? C’est le cas lorsqu’un magistrat demande un transfert de garde à vue
dans une autre enquête. Bien qu’aucun arrêt de jurisprudence n’ait encore statué, il semble
que ces mesures cumulées ne puissent dépasser la durée légale, le point de départ de ces
différentes mesures devant nécessairement être la même heure.
Exemple : Une personne est placée en GAV pendant 10 heures. A l'issue sur
instruction du magistrat mandant, cette même personne est de nouveau mise en GAV pour
des faits différents soit par une autre unité soit par la même (transfert de GAV). La durée de
cette deuxième garde à vue ne pourra être que de 38 heures (48h00 – 10h00).

3 . Après une autre mesure de garde à vue sans remise en liberté (transfert de
G.A.V)

Bien qu’aucun arrêt de jurisprudence n’ait encore statué, il semble que ces mesures
cumulées ne puissent dépasser la durée légale, le point de départ de ces différentes
mesures devant nécessairement être la même heure (heure de la première garde à vue).
F) Le fractionnement de garde à vue

1 . Hospitalisation pendant une mesure de garde à vue :

Si la mesure n’est pas levée, la garde à vue n’est pas interrompue. Sinon, une
simple surveillance lors d’une hospitalisation décidée par magistrat n’est pas une garde à
vue.

2 . Après extraction de maison d’arrêt :

Dans le cas où une personne est incarcérée (mise en détention provisoire ou


condamnée), si elle est suspectée pour d'autres faits, l'OPJ qui procédera à son extraction
de la maison d'arrêt devra faire application des dispositions du code de procédure pénale
relatives à la garde à vue et aux droits de la personne (régime de droit commun) Il devra
respecter le régime des extractions. La personne doit être rentrée à la maison d’arrêt avant
la fin de journée donc minuit du jour de l’extraction
Néanmoins l'extraction d'une personne d'une maison d'arrêt n'oblige aucunement

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l'OPJ a prendre une mesure de garde à vue, dès lors qu'aucune contrainte n'est exercée à
l'encontre de l'intéressé et à condition qu'il ne s'oppose pas à son extraction ni aux actes
d'enquête qui vont s'ensuivre.
G) Audition pendant une mesure de garde à vue déjà prise dans le
cadre d'une autre enquête

Il s'agit d'une personne contre laquelle l'enquêteur a une ou des raisons plausibles de
soupçonner celle-ci d'avoir commis ou tenté de commettre une infraction et qui est déjà en
garde à vue pour une autre dossier. Aucun texte n'interdit de procéder à son audition en tant
que simple témoin, l'enquêteur devra toutefois prendre certaines précautions :
➢ accord impératif du magistrat contrôlant la mesure de garde à vue ;
➢ notification de l'infraction pour laquelle la personne est entendue
➢ faire état des temps de la garde à vue durant laquelle elle est entendue

H) fin de garde à vue

Cette mesure n'est pas à l'initiative ni l'O.P.J ni des chefs hiérarchiques institutionnels.

Le PR ou le JI peut décider à tout moment que la personne à l'encontre de


laquelle les éléments recueillis sont de nature à motiver l'exercice de poursuites soit
remise en liberté, soit déférée devant lui.

I) Lieu de la garde à vue

La garde à vue peut débuter sur les lieux mêmes de l'infraction, mais selon l'article
50 du CPP doit se poursuivre dans les locaux de la gendarmerie, de la police ou de toute
autre force de sécurité investie de pouvoirs de police judiciaire.

III NOTIFICATION DE LA GARDE A VUE


En principe la décision de placement en garde à vue n'appartient qu'à l'OPJ.
Néanmoins un procureur de la république, dans l'exercice du pouvoir de direction de la
police judiciaire, peut demander à un OPJ le placement en garde à vue d'une personne
dans le seul but de se la faire présenter.

Elle peut être notifiée oralement par OPJ ou APJ sous contrôle de l'OPJ mais
immédiatement lorsque la mesure de GAV est effective.
L'usage d'un imprimé avec les droits mentionnés dessus signés et datés par la
personne visé peut être utile.
Que la notification soit orale ou par formulaire, la mention de cet avis doit être portée
au procès verbal et émargée par la personne gardée à vue.
Les informations des droits doivent être portées à la connaissance de la personne par
un interprète requis, s'il ne parle pas la langue française.

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IV Les droits de la personne gardée à vue
L'article 51 du CPP est strict en ce domaine et prévoit que « toute personne placée en
garde à vue est immédiatement informée par l'OPJ ou sous son contrôle par l'APJ des droits
mentionnés aux articles 52, 53, 54, 62, 63, 64 du présent code, ainsi que des dispositions
relatives à la garde à vue prévue à l'article 50 ».
A) Obligation d'informer la personne de son droit d'aviser un proche :

Article 52 du CPP : « Droit d'informer, par tout moyen, une personne de sa famille, de
son entourage ou son employeur de la mesure dont elle fait l'objet »

1 . Tout moyen
La communication est faite par l'OPJ et non directement par la personne gardée à vue
soit :
• au moment de l'interpellation
• par appel téléphonique
• en dépêchant un enquêteur auprès de la personne désignée

2 . Limite
Bien que l'article vise plusieurs personnes, il est entendu qu'il doit choisir l'une d'entre
elle et que l'information effective ne se fera qu'une seule

3 . Les mineurs

L'article 21 de la loi 039/2010 dispose que l'audition d'un mineur ne pourra être
réalisée qu'en la présence de ses parents, de son tuteur, de son représentant légal ou de
toute autre personne qui en a la garde ou est mandatée par ces derniers.
Par ce fait, autant l'adulte peut ne pas faire suite à son droit d'informer une personne,
autant le mineur n'a pas le choix à l'instar de l'enquêteur.
B) Obligation d'informer la personne de son droit d'être examinée par
un médecin :

La personne doit être informée de son droit a être examinée par un médecin désigné
par le PR ou l'OPJ.
Ce droit peut être demandé par la personne elle même, un membre de sa famille, de
son entourage ou de son employeur.

1 . Quel médecin et qui le rémunère ?


L'article 53 du CPP ne le précise pas mais sous entend que désigné par le procureur
de la République ou l'OPJ, ce médecin sera requis et payé par frais de justice.

2 . Quand
Le second alinéa de l'article est très directif et précise que l'examen est sans délai.

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3 . Le certificat médical
Joint au dossier de garde à vue, le certificat médical doit se prononcer sur l'aptitude du
maintien en garde à vue mais également sur la compatibilité de la personne à être placé en
chambre de sûreté.

4 . Cas particuliers
Bien que non précisé, il apparaît que l'examen médical doit être imposé par l'OPJ
dans les cas suivants où l'état de santé ou la personnalité du gardé à vue est particulier :
➢ les mineurs ;
➢ les toxicomanes
➢ les personnes âgées ou malades
➢ les personnes ayant subi l'interpellation

C) Obligation d'informer la personne de son droit de s'entretenir avec


un avocat

1 . Le délai

L'article 54 du CPP impose : « Aussitôt, après le début de la garde à vue,


l'intéressé peut demander à s'entretenir avec un avocat. S'il n'est pas en mesure d'en choisir
un, ou si l'avocat choisi ne peut pas être contacté, il peut demander qu'il lui en soit commis
un d'office par le bureau de l'aide judiciaire… »

L'information de l'avocat par l'OPJ devra donc intervenir dès la notification pour que
celui-ci puisse organiser son déplacement. La durée des entretiens est fixée à une heure
maximum. Ce délai ne peut pas se cumuler ou se chevaucher.

L'intervention de l'avocat prime sur le déroulement de l'enquête. Pour autant, cette


règle ne signifie nullement que les enquêteurs doivent cesser sans délai les opérations
auxquelles ils étaient en train de procéder. Il paraît toutefois conforme à la loi qu'il ne soit
pas imposé à l'avocat un délai d'attente excessif. Ce délai permet notamment aux
enquêteurs s'ils l'estiment opportun de dresser ou de continuer et de clôturer le PV
concernant les opérations d'audition ou de perquisition qui en court.

2 . L'entretien et les observations

L'entretien par définition est confidentiel entre l'avocat et son client, et des dispositions
doivent être prises dans ce sens, même s'il se déroule dans d'autres lieux que les locaux de
la Gendarmerie
A l'issue de l'entretien, l'avocat peut faire des observations écrites, jointes à la
procédure. Si l'avocat argue d'irrégularités graves, l'OPJ en réfère sans délai au procureur
de la République.

Il faut ajouter que :


➢ L'individu en garde à vue est fouillé avant et après l'entretien avec l'avocat et avant

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d'être conduit devant le magistrat
➢ L'individu peut être entravé de menottes pour assurer la sécurité de l'avocat ou la
sienne.
➢ L'entretien peut avoir lieu en chambre de sûreté sauf avis contraire du PR.
➢ La présence physique de l'avocat est obligatoire, pas d'entretien par téléphone.
➢ Si la garde à vue prend fin avant l'intervention de l'avocat, celle-ci ne doit pas être
prolongée afin de permettre l'entretien.
➢ Chaque personne gardée à vue ne peut s'entretenir qu'avec un seul avocat.
➢ L'avocat peut venir voir plusieurs personnes sur un même lieu de garde à vue.

3 . Les mineurs

L'article 20 de la loi 039/2010 dispose que le mineur est informé de son droit d'être
assisté d'un conseil, de bénéficier de la présence de ses parents de son tuteur ou de la
personne qui en assure la garde.
Cet article induit qu'au delà de l'entretien d'une heure prévue pour les adultes, le
conseil, en l'espèce l'avocat pour être présent pour l'ensemble du déroulement de la garde à
vue.
D) Obligation d'informer la personne des suites possibles de la garde
à vue

L'article 51 impose que le gardé à vue soit informé des suites possibles de la garde à
vue et des possibilités de recours dont il dispose.
A l'issue de sa garde à vue, le procureur de la République peut décider:
➢ d'une remise en liberté avec un classement sans suite
➢ d'engager des poursuites en saisissant le procureur général pour un jugement
devant la cour criminelle
➢ ouvrir une information judiciaire
Article 62 : en cas d'inculpation, possibilité d'attendre la prochaine session de la cour
criminelle pour être jugé ou de demander l'ouverture d'un information judiciaire. Le choix de
l'inculpé devra être notifié sur le procès verbal d'interrogatoire devant le procureur de la
république.
En cas d'acceptation de la procédure de jugement, le dossier est transmis au
procureur Général (article 63)
L'article 64 prévoit une délai de réflexion de 48 heures pour que l'accusé puisse
interjeter en appel de la décision le renvoyant devant la cour criminelle.

V Les devoirs de l'Officier de police judiciaire en charge de la


garde à vue

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A) L'information immédiate au procureur de la République
L'article 22 du CPP impose à l'OPJ d'informer ce magistrat des crimes et délits dont il
a connaissance.
Les articles 50 et 56 montrent que le procureur a devoir d'être informé dès le début de
la garde à vue afin d'en contrôler son déroulement
B) L'article 50 du CPP
Il énonce en son troisième alinéa la première contrainte de l'OPJ : « pendant la durée
de la garde à vue , il est fait obligation d'entretenir la personne en parfait état de nutrition et
d'hygiène.
L'alinéa suivant prévoit le contrôle par le parquet de cet disposition et à défaut élargir
les personnes retenues

C) L'article 55 du CPP
L'OPJ en charge de la garde à vue doit mentionner sur le procès verbal :
➢ le ou les motifs (libellé de l'infraction et référence)
➢ le jour et l'heure du début de la garde à vue
➢ les heures d'interrogatoire
➢ les heures de repos
➢ le jour et l'heure de fin de garde à vue et la destination de la personne.

En son deuxième alinéa, l'article précise que la personne doit émarger ces mentions
et qu'en cas de refus, en faire mention.
Rien n'oblige la personne à signer en dessous de chaque mention, l'émargement de
chaque feuillet suffit.

D) Le registre de garde à vue


Le troisième alinéa de l'article 55 du CPP prévoit que les mentions ci-dessus citées
doivent y figurer. Il est également d’intérêt pour l'enquêteur d'y inscrire la notification des
droits et de faire signer la personne gardée à vue
E) La fouille

La fouille n'est pas explicitement dictée dans le code de procédure pénale. S'agissant
d'une mesure à assurer la sécurité tant de la personne gardée à vue que des personnels
responsables de celle-ci, elle est sous-entendue dans l'alinéa 3 de l'article 50 du CPP

VI Le formalisme
Il existe deux possibilités rédactionnelles d'une garde à vue :
➢ le procès verbal unique dit « déroulé »

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➢ le procès verbal séparé ou dossier de garde à vue :
◦ une pièce pour les notifications et déroulement de la garde à vue ;
◦ une pièce pour chaque audition prise durant la garde à vue.

Bien que la seconde possibilité soit un gage de lisibilité et de clarté, protégeant un peu
plus des recours en faux, le code de procédure pénale semble imposé le procès verbal
unique appelé « procès verbal d'audition de personne gardée à vue ». (article 55 du CPP)

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FICHE DE COURS
THEME
PV DE GARDE À VUE
PP 12
But de la séance : analyse et rédaction d'un procès verbal de garde à vue
Technique employée : didacticiel
Effectif : 25 à 30 personnes
Moyen nécessaire : vidéo projecteur et tableau blanc

GENDARMERIE NATIONALE
Légion de ENQUÊTE DE FLAGRANCE
Groupement de Libreville
Compagnie de Libreville PROCES-VERBAL D'AUDITION DE PERSONNE GARDÉE À
BRIGADE DE OWENDO VUE
Code unité Nmr P.V. Année Nmr dossier justice Nmr pièce N° feuillet
00001 00123 2014 101 / 126
Le mardi 28 octobre 2014 à 16 heures 25 minutes.
Nous soussigné MDL/Chef Paul DURAND, Officier de Police Judiciaire en résidence à OWENDO
Vu l'(les) article(s) 17 à 22 et 45 à 56 du Code de Procédure Pénale.
Nous trouvant au bureau de notre unité à OWENDO, rapportons les opérations suivantes :

IDENTITE DE LA PERSONNE MIS(E) EN CAUSE


Nom Prénom Nom marital

DUPONT Jean
Nom du père Prénom du père Nom de la mère Prénom de la mère

DURANT Jules DUPONT Juliette


Sexe Situation familiale Date de naissance Lieu de naissance

M Célibataire 22/05/1970 FRANCEVILLE (Gabon)


Adresse

Quartier SNI N°A035


CP COMMUNE N° DE TÉLÉPHONE Profession Nationalité

OWENDO (Gabon) 04.70.78.56 Technicien forestier Gabonaise

NOTIFICATION DE LA MESURE
Le lundi 3 novembre 2014 à 10:00, faisons comparaître devant nous la personne nommée ci-avant,
et lui notifions, qu'elle est placée en garde à vue en raison de l'existence d'une ou plusieurs raisons
plausibles de soupçonner qu'elle a commis ou tenté de commettre la ou les infractions suivantes :
Nature de l'infraction avec les références
D'une durée maximale de 48 heures, la garde à vue pourra être prolongée d'une nouvelle période
de 48 heures, par autorisation écrite du magistrat compétent.
Cette mesure prend effet le lundi 3 novembre 2014 à 10:00, heure de son (interpellation, arrivée,
audition, perquisition,...).
La personne désignée ci-dessus après lecture faite par elle-même approuve les renseignements

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d'état civil et les mentions ci-dessus qu'elle paraphe avec nous.
La personne gardée à vue L'Officier de
Police Judiciaire

FOUILLE
Le lundi 3 novembre 2014 à 10:01, nous, DURANT, Paul, de même sexe, procédons à la fouille de
la personne gardée à vue, laquelle :
• N'est trouvée porteuse d'aucun objet susceptible de nuire ou de servir à la manifestation de
la vérité
• Est trouvée porteuse d'objets
◦ susceptible d'intéresser l'enquête en cours, qui sont saisis (pièce n°…)
◦ N'intéressant pas l'enquête en cours mais constitue l'infraction de...Cet objet est saisie
et fait l'objet d'une procédure distincte (PV N°….)
◦ susceptible de nuire. Ces objets lui sont retirés.
Reconnaissance de ce résultat est donné à l’intéressé qui signe avec nous.
La personne gardée à vue L'Officier de
Police Judiciaire

NOTIFICATION DES DROITS


Nous donnons à la personne désignée ci-dessus, connaissance de ses droits et des dispositions
relatives à la mesure de garde à vue dans une langue qu'elle a déclaré comprendre.
En vertu de l'article 52 du C.P.P. : Droit de faire prévenir, par tout moyen, un membre de ma
famille ou de mon entourage ou mon employeur de la mesure dont elle est l'objet.
Le lundi 3 novembre 2014 à 10:05 la personne :
• renonce à son droit de faire prévenir quelqu'un de la mesure dont elle fait l'objet.
• Demande que M. XXXXX, lien de parenté, soit informé de la mesure dont elle fait l'objet
La personne gardée à vue L'Officier de
Police Judiciaire

En vertu de l'article 53 du C.P.P. : Droit, dès le début de la mesure dont elle fait l'objet, d'être
examinée par un médecin. Cet examen est de droit si un membre de sa famille, de son entourage,
ou son employeur le demande.
Le lundi 3 novembre 2014 à 10:03 la personne
• renonce à son droit d'être examinée par un médecin.
• Demande à être examinée par un médecin
Ou
Le lundi 3 novembre 2014 à 10:03 l'examen médicale est requis d'office par le procureur de la
République ou l'officier de police judiciaire
La personne gardée à vue L'Officier de
Police Judiciaire

En vertu de l'article 54 du C.P.P. : Droit dès le début de la mesure dont elle fait l'objet de
demander à s'entretenir avec un avocat de son choix ou à défaut, commis d'office.
Le lundi 3 novembre 2014 à 10:04 la personne
• renonce à s'entretenir avec un avocat.
• Demande à s'entretenir avec
◦ Maître XXX
◦ Un avocat commis d'office
La personne gardée à vue L'Officier de

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Police Judiciaire

En vertu des articles 62 à 64 du C.P.P. : En cas d'implication dans un crime flagrant, la personne
est susceptible d'être inculpée par le magistrat instructeur et, à l'issue de l'information, d'être
renvoyée devant la cour criminelle. Dans les 48 heures, la personne inculpée peut interjeter en
appel cette décision de renvoi devant la cour criminelle
Le lundi 3 novembre 2014 à 10:06 la personne reconnaît avoir été informée de cette mesure et des
droits qui en résultent
La personne gardée à vue L'Officier de
Police Judiciaire

AVIS À LA FAMILLE
M XXXX, lien avec la personne gardée à vue, a été informé le lundi 3 novembre 2014 à 10:06, de la
garde à vue dont fait l'objet DUPONT, Jean
Ou
En raison des nécessités de l'enquête et après en avoir informé le magistrat mandant, il a été
décidé de surseoir à l'information de M XXXX
La personne gardée à vue L'Officier de
Police Judiciaire

AVIS AU MEDECIN
Le lundi 3 novembre 2014 à 10:07, M CROQUEMORT, Funeste, docteur généraliste à LIBREVILLE
est requis pour effectuer un examen médical sur la personne de DUPONT Jean.
Ce médecin nous a indiqué être en mesure d'intervenir rapidement.
La personne gardée à vue L'Officier de
Police Judiciaire

AVIS À L'AVOCAT
Le lundi 3 novembre 2014 à 10:08, maître DUBARREAU, avocat désigné par la personne en garde
à vue, a été informé que DUPONT Jean, demande à être assisté par lui. Il accepte d'assister son
client.
Ou
Malgré plusieurs tentatives, l'avocat désigné n'a pu être avisé. Informé, DUPONT, Jean, demande,
le lundi 3 novembre 2014 à 10:08, à ce qu'un avocat commis d'office lui soit désigné pour l'assister.
Nous prenons attache avec le bureau de l'assistance judiciaire qui nous désigne maître BAVEUX,
avocat de permanence. Le lundi 3 novembre 2014 à 10:08, DUPONT Jean, en est informé.
La personne gardée à vue L'Officier de
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TEMPS DE REPOS
Du lundi 3 novembre 2014 à … au lundi 3 novembre 2014 à 10:09, DUPONT, Jean, a bénéficié d'un
temps de repos durant lequel ses droits relatifs à la garde à vue lui ont été notifiés
La personne gardée à vue L'Officier de
Police Judiciaire

EXAMEN MÉDICAL
Du lundi 3 novembre 2014 à …… au lundi 3 novembre 2014 à ……., DUPONT, Jean, a été examiné
par le docteur CROQUEMORT, Funeste, qui nous remet à l'issu un certificat médical ne faisant pas
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obstacle à la mesure de garde à vue ni au placement en chambre de sûreté
Le certificat est joint au premier exemplaire de cette procédure
La personne gardée à vue L'Officier de
Police Judiciaire

ENTRETIEN AVEC L'AVOCAT


Le lundi 3 novembre 2014 à 10:12, Maître BAVEUX se présente au bureau de notre unité.
Il a pu dès son arrivée s'entretenir avec son client de …. à …, soit durant une période n'excédant
pas une heure.
Maître DEFENSEUR n'a pas émis d'observation(ou a remis des observations écrites que nous
joignons à la présente pièce. Nous informons immédiatement le procureur de la République de la
teneur de celles-ci)
La personne gardée à vue L'Officier de
Police Judiciaire

TEMPS DE REPOS
Du lundi 3 novembre 2014 à … au lundi 3 novembre 2014 à ….., DUPONT, Jean, a bénéficié d'un
temps de repos durant lequel ses droits relatifs à la garde à vue lui ont été notifiés
La personne gardée à vue L'Officier de
Police Judiciaire

AUDITION
Le lundi 3 novembre 2014 à …, nous, MDL/Chef DURANT, Paul, OPJ à la brigade de OWENDO,
procédons à l'audition de DUPONT, Jean, qui nous déclare :
–---Je reconnais avoir été informé, en français, langue que je comprends, des motifs et des droits
relatifs à la mesure de garde à vue pris à mon encontre. –
–---Je me nomme….

–---Le lundi 3 novembre 2014 à …, lecture faite par moi de la déclarations ci-dessus, j'y persiste et
n'ai rien à y changer, à y ajouter ou à y retrancher.
La personne gardée à vue L'Officier de
Police Judiciaire

RELEVE DACTYLOSCOPIQUE ET RENSEIGNEMENTS ANTHROPOMÉTRIQUE


Du lundi 3 novembre 2014 à … au lundi 3 novembre 2014 à 10:14, nous, MDL/chef DURANT,
avons procédé sur la personne de DUPONT Jean, au relevé dactylographique, à la prise de
photographie et complété la feuille de renseignement anthropométrique.
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Police Judiciaire

TEMPS DE REPOS
Du lundi 3 novembre 2014 à … au lundi 3 novembre 2014 à ….., DUPONT, Jean, a bénéficié d'un
temps de repos durant lequel ses droits relatifs à la garde à vue lui ont été notifiés
La personne gardée à vue L'Officier de
Police Judiciaire
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ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


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FIN DE GARDE À VUE


Le lundi 3 novembre 2014 à 10:15, il est mis fin à la garde à vue de DUPONT Jean, commencée le
XXXXXXXX à XXX,soit d'une durée de 0 heure 2 minutes.
DUPONT Jean a été mis en route pour être présenté devant le procureur de la République à
LIBREVILLE.
La personne gardée à vue L'Officier de
Police Judiciaire

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


FICHE DE COURS
LES RÉQUISITIONS
PP 13

But de la séance : Les réquisitions administratives et judiciaires

Technique employée : information et participation

Effectif : 25 à 30 personnes

Moyen nécessaire : Vidéo projecteur

Table des matières


I. GÉNÉRALITÉS................................................................................................................. 2
A. Origine...............................................................................................................................2
B. définition.............................................................................................................................2
II. LES RÉQUISITIONS ADMINISTRATIVES..............................................................................2
A. Les autorités administratives.............................................................................................2
B. Limite de la réquisition administrative...............................................................................3
C. Exemple d'usage par les forces de l'ordre........................................................................3
III. LES RÉQUISITIONS JUDICIAIRES...........................................................................................3
A. Les autorités judiciaires.....................................................................................................3
1. Magistrats...........................................................................................................................3
2. Autorité de police judiciaire :..............................................................................................4
3. Le cas des agents de police judiciaire...............................................................................4
B. Les réquisitions dans les enquêtes...................................................................................4
1. Enquêtes de flagrance.......................................................................................................4
2. Enquêtes préliminaires......................................................................................................4
3. Découverte de cadavre......................................................................................................4
4. Les commissions rogatoires..............................................................................................4
5. Définition d'un expert.........................................................................................................5
IV. LE FORMALISME D'UNE RÉQUISITION....................................................................................5
A. Contenu de la réquisition...................................................................................................5
1. Mentions devant figurer sur toutes les réquisitions...........................................................5
2. La prestation de serment...................................................................................................5
B. Établissement de la réquisition..........................................................................................6
C. Particularités......................................................................................................................6

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


I GÉNÉRALITÉS

A) Origine
Le terme de réquisition était déjà connu dans le droit romain et définissait une
demande des autorités pour prêter main forte aux services de secours en cas d'incendie ou
de fléaux calamiteux. Le fait de refuser ou de ne pas exécuter cette requête était passible de
la peine de mort.
Les révolutions populaires européennes et la naissance des démocraties ont
transformé la sentence en peine punissable avec amende et peine de prison.
Parallèlement, la réquisition a vu son domaine d'emploi élargi.
B) définition
Une réquisition est un acte des pouvoirs publics qui exige d'une personne, d'un groupe
ou d'une ou plusieurs entreprises une prestation de travail, la fourniture d'objets mobiliers,
l'abandon temporaire ou définitive (expropriation) de biens immobiliers.

Cette mesure est généralement justifiée par de l'intérêt général, encadré dans une
réglementation et assorti d'une indemnisation.

Il existe deux catégories de réquisitions :


• administratives
• judiciaires

II Les réquisitions ADMINISTRATIVES


Les autorités administratives ont qualité pour procéder à des réquisitions en cas
d'atteinte à l'ordre public ou de sinistre ou dans toute autre situation présentant un danger
pour les personnes.
A) Les autorités administratives

Les gouverneurs, les préfets et les sous-préfets sont les autorités administratives au
niveau départemental et régional ;
Le maire est la principale autorité administrative dans les communes. Délégation peut
être donnée à ses adjoints
Commissaire de police, tout autre fonctionnaire ou citoyen chargé d'un ministère de
service public territorialement compétent, alors qu'il y a un état d'urgence et qu'il n'a pas été
possible d'alerter préalablement l'autorité civile compétente.
Le gendarme (O.P.J ou A.P.J) peut donc établir une réquisition administrative, qui doit
avoir pour objet d'accomplir un service, de prêter secours ou de faire les travaux nécessités
par l'urgence, ou encore d'apporter le matériel indispensable, dans des circonstances
exceptionnelles (incendies, inondations, chute de neige abondante, battue, transport d'un
blessé, ouverture de porte pour personne en danger etc).

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


B) Limite de la réquisition administrative

La réquisition administrative est définie par la fourniture de moyens manuels,


intellectuels ou matériels en vue d'apporter une solution à un événement urgent ou
exceptionnel.
Elle ne peut donc résulter d'un avis, d'une interprétation ou d'un rapport de la
personne requise qui doit se borner à exécuter la mission ou à fournir les moyens pour cette
mission

C) Exemple d'usage par les forces de l'ordre

Sur un accident de la circulation routière, le policier ou le gendarme pourra requérir


des personnes afin d'assurer la sécurité autour du sinistre
Un médecin pourra être requis de façon administrative pour porter secours à une
victime. Il est à noter la particularité d'une réquisition à médecin. Elle sera administrative s'il
ne fait que prodiguer des soins et remettre un certificat médical concernant la posologie à
suivre. S'il remet un avis, comme dans le cas d'une garde à vue où il doit se prononcer sur
l'aptitude de gardé à vue, il doit être requis de façon judiciaire.

III Les réquisitions judiciaires


Les réquisitions judiciaires est un acte procédural par lequel une autorité judiciaire,
dans l'exercice de ses fonctions, demande à une personne d'effectuer une mission bien
définie et de lui remettre par la suite un rapport d’exécution avec avis motivé.

A) Les autorités judiciaires

1 . Magistrats
Si dans l'exercice de leurs fonctions l'ensemble des magistrats possède des
attributions de police judiciaire, l'article 17 du CPP ne vise que le procureur de la République
et son Parquet et le juge d'instruction, en tant qu'autorité exerçant habituellement les
pouvoirs et prérogatives attachés à la qualité d'officier de police judiciaire, dans le ressort de
leur tribunal. Ils peuvent alors requérir directement la force publique.

L'article 30 du CPP donne le pouvoir de requérir directement la force publique au


Procureur Général, définissant ainsi l'unique recours aux réquisitions administratives.

Par contre, l'article 134 du CPP dispose que toute juridiction d'instruction ou de
jugement peut, soit d'office soit à la demande du Ministère Public, de l'inculpé, ou de la
partie civile, ordonner une expertise. Cela induit que ces juridictions ont pouvoir de

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


réquisition judiciaire

2 . Autorité de police judiciaire :


Elle n'est constituée que des O.P.J tels qu'ils sont énumérés par l'article 17 du Code
de Procédure Pénale.
Certains fonctionnaires tels que les ingénieurs des eaux et forêts (art 25 du Code de
Procédure Pénale) ou ayant des limites énumérées par des lois spéciales (art 26 du Code
de Procédure Pénale).

Bien que les Gouverneurs, les Préfets, les Sous-préfets, les maires et leurs adjoints
sont cités, il apparaît qu'ils ne dirigent pas d'enquête judiciaire, n'ayant pas ce fait aucun
pouvoir de requérir en ce domaine.

3 . Le cas des agents de police judiciaire


Un gendarme APJ ne peut pas effectuer de réquisitions judiciaires. Ce droit ne lui
appartient pas du fait que la personne est obligée de déférer et qu'aucun pouvoir de
coercition n'est reconnu à l'A.P.J.
L'article 23 du CPP est précis en la matière. L'APJ a pouvoir, sous le contrôle de l'OPJ
de :
• le seconder
• de constater
• de recueillir tous renseignements utiles

B) Les réquisitions dans les enquêtes

1 . Enquêtes de flagrance

L'article 48 du CPP dispose « s'il y a lieu de procéder à des constatations, ou à des


examens techniques ou scientifiques, qui ne peuvent être différées, l'OPJ a recours à toute
personne qualifiée. »

Les constatations, ou les examens techniques ou scientifiques conditionnent la remise


à l'issue d'un rapport ou d'un avis de la part du requis.
En aucun cas, l'article 48 ne peut être cité pour une réquisition à un service ou à un
matériel. Il doit être uniquement destiné à une personne qualifiée.

2 . Enquêtes préliminaires
L'article 73 du CPP renvoyant aux articles de la flagrance, l'OPJ devra agir dans le
même cadre. Toutefois n'ayant pas de pouvoir coercitif étendu, il devra au préalable
s'enquérir de l'accord du Parquet avant d'émettre la réquisition.

3 . Découverte de cadavre
À l'instar de l'enquête préliminaire, l'article 59 renvoie à l'article 48 du CPP en matière
de réquisition.

4 . Les commissions rogatoires

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


L'article 133 du CPP dispose que l'OPJ commis exerce, dans les limites de la
commission rogatoire, tous les pouvoirs du Juge d'Instruction.
Toutefois, en matière d'expertise, dont réquisition à personne qualifiée, le CPP précise
en son article 134, que seules les juridictions d'instruction ou de jugement peut ordonner
une telle mission.
En son deuxième alinéa, il définit que l'expert exécute sa mission sous le contrôle du
Juge d'Instruction.

Le recours à un expert en commission rogatoire résulte donc d'une ordonnance à


expert, acte impossible à rédiger par un OPJ.

Dans ce cadre, la jurisprudence a décidé que les domaines suivants ne sont pas
expertises :
• La prise de photographie du corps de la victime.
• La simple pesée d'un projectile.
• L'enquête de personnalité.
• Le fait de prescrire à un médecin si l'état de santé est compatible avec une
mesure de G.A.V.
• La simple traduction de documents.
5 . Définition d'un expert

Un expert judiciaire ou témoin expert est une personne morale ou une personne
physique qualifiée dans un domaine autre que le droit, qui est chargé de donner son avis
technique sur des faits afin d'apporter des éclaircissements techniques sur une affaire
judiciaire
L'expert judiciaire est inscrit sur une liste nationale arrêtée chaque année par le
Ministère chargée de la justice sur proposition des Cours d'Appel judiciaires.

IV Le formalisme d'une réquisition


Quelle soit administrative ou judiciaire, la réquisition émis par les forces de l'ordre le
sont sous la forme d'une procès verbal et à ce titre doit comporter les informations
impératives à sa validité :
• qualité de l'enquêteur
• cadre de l'enquête

A) Contenu de la réquisition

1 . Mentions devant figurer sur toutes les réquisitions

➢ les renseignements concernant la personne requise


◦ nom prénom
◦ adresse
◦ qualité de la personne
➢ la mission exacte et en clair donnée par l'autorité

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


2 . La prestation de serment
La prestation de serment doit être imposée à toute personne qualifiée requise ne
figurant pas sur la liste nationale des experts.
Dans ce cas, elle doit apparaître sur la réquisition sous la forme :
« Le (date et heure), M...(la personne requise) accepte la mission qui lui est confiée et
ne figurant pas sur la liste des experts, prête serment de prêter son concours à la Justice et
de donner son avis en son honneur et conscience »
Cette mention est signée par la personne requise.

S'il est inscrit sur la liste, la personne requise ne prête pas serment et la phrase
devient :
« Le (date et heure), M...(la personne requise) accepte la mission qui lui est confiée et
ne prête pas serment étant inscrit sur la liste nationale des experts sous le numéro XXX »

B) Établissement de la réquisition

La réquisition est établie à minima de trois exemplaires :


• une pour la personne requise ;
• une pour le magistrat ;
• une pour l'OPJ

Elle doit être revêtue du sceau de l'unité pour asseoir sa validité

C) Particularités

➢ L'entête ne doit pas préciser le type de réquisition et simplement se nommé : « Procès verbal de
réquisition » ;
➢ La qualité de la réquisition sera déterminée par la mission donnée;1
➢ Dans le cadre d'une réquisition à personne qualifiée, l'enquêteur devra viser :
✗ l'article 48 du CPP en flagrance
✗ les articles 73 et 48 du CPP en préliminaire
✗ les articles 59 et 48 du CPP en découverte de cadavre
➢ En cas de refus, l'OPJ notifiera l'article 342 alinéa 14 du Code Pénal, qui condamne
à une amende de 500 à 5000 francs et d'un emprisonnement n'excédant pas dix jours,
quiconque, qui le pouvait, aura négligé ou refusé de faire les travaux, le service ou de prêter
le secours dont il auront été requis.

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


FICHE DE COURS
LA SYNTHÈSE
PP 14

But de la séance : Utilité et raison d'être du procès verbal de synthèse

Technique employée : information et participation

Effectif : 25 à 30 personnes

Moyen nécessaire : Vidéo projecteur

Table des matières


I. GÉNÉRALITÉS...................................................................................................................2
A. Fondement.........................................................................................................................2
B. définition.............................................................................................................................2
II. ESSENCE DE LA SYNTHÈSE...................................................................................................2
A. Ce qu'elle permet...............................................................................................................2
B. Ce qu'elle doit montrer.......................................................................................................2
C. Pas de double emploi avec...............................................................................................2
III. LE CONTENU DE LA SYNTHÈSE.............................................................................................3
A. Exposé des faits................................................................................................................3
1. Circonstances de la saisine :.............................................................................................3
2. Présentation du ou des actes criminels:............................................................................3
3. Informations transmises :...................................................................................................3
4. Organisation de l'enquête:.................................................................................................3
B. Enquête( le chapitre le plus important)..............................................................................3
1. Recherches sur la ou les victimes :...................................................................................3
2. Hypothèses de travail :......................................................................................................3
3. Progressions des investigations:.......................................................................................4
C. Clôture ( Selon type de procédure)...................................................................................4
IV. LES ANNEXES......................................................................................................................4
A. Annexe n° 1 :.....................................................................................................................4
B. Annexe n° 2 :.....................................................................................................................4
C. Annexe n°3 :......................................................................................................................4

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


I GÉNÉRALITÉS
A) Fondement
Dans le cadre de ses investigations judiciaires, l'enquêteur est amené à rédiger un
certain nombre de documents.
Ces actes lui sont imposés par le C.P.P. et sont différents selon le mode de saisine; de
même leur forme procédurale varie suivant le type d'enquête.

Établis généralement selon la règle des PV séparés, ils n'ont pas toujours de lien
logique entre eux. Ils ne forment qu'un ensemble d'actes chronologiques ou non qui ne
donne qu'une vue analytique des recherches menées et une notion parcellaire des éléments
constitutifs de l'infraction. Aussi est-il nécessaire d'établir une pièce de synthèse.
B) définition
Le P.V. DE SYNTHESE est un rapport explique la démarche logique du directeur
d'enquête et qui établit les liens entre les faits et la ou les personnes soupçonnées.
Il doit être conçu selon un plan logique pour être exploité par diverses parties
prenantes en des temps différents et d'une manière différente.

C'est un outil de travail et non un acte de procédure au sens juridique, mais le


devient lorsqu'il est enregistré au parquet ou à l'instruction. Il peut donc être attaqué
de faux

II Essence de la synthèse
A) Ce qu'elle permet

➢ D'analyser, de classer et résumer toute l'affaire.


➢ De voir si toutes les hypothèses de travail ont été exploitées.
➢ D'indiquer la démarche intellectuelle.
➢ De mentionner les liens entre les actes.
➢ De souligner les suites à donner.

B) Ce qu'elle doit montrer


➢ Les circonstances et les moyens de saisine.
➢ La progression et la logique des investigations.
➢ Les éléments constitutifs de la ou des infractions.
➢ L'existence de preuves matérielles.
➢ Les mentions de clôture.

C) Pas de double emploi avec

➢ Le bordereau d'envoi.
➢ Le PV de transport, constatations et mesures prises.

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


COMME TOUS LES PV, LA SYNTHÈSE DOIT ÊTRE SIGNÉE
SUR CHAQUE FEUILLET

III Le contenu de la synthèse


A) Exposé des faits

1 . Circonstances de la saisine :

➢ Caractéristiques et particularités de la saisine : date, heure, origine ( plainte,


réquisition, appel, dénonciation ...).
➢ Sur commission rogatoire, mission portée sur la délégation.
➢ Si au cours de l'enquête intervient une extension de saisine, une modification de
l'infraction ou la nécessité d'établir une procédure incidente, mention en est portée
en exposant les circonstances.

2 . Présentation du ou des actes criminels:

➢ De quoi s'agit-il ?
➢ Où ?
➢ Quand ?
➢ Comment ?
➢ De qui s'agit-il ? (la victime )

3 . Informations transmises :

➢ Informations aux Magistrats du Parquet ou Juge d'Instruction avec instructions


données.
➢ Compte rendu aux chefs hiérarchiques avec ordres reçus.

4 . Organisation de l'enquête:

➢ Direction de l'enquête:
➢ Concours reçus
➢ Moyens et missions
➢ Extension de compétence :

B) Enquête( le chapitre le plus important)

1 . Recherches sur la ou les victimes :


➢ Emploi du temps
➢ Personnalité
➢ Moralité

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


➢ Ressources
➢ Comportement ( à partir des auditions)
2 . Hypothèses de travail :
➢ A justifier une par une
◦ H1:
◦ H2:
◦ H 3 :......
3 . Progressions des investigations:
➢ Raisonnement et recherches de l'enquêteur en fonction des hypothèses retenues.
➢ Faire ressortir : les recherches, les auditions, les vérifications, les examens, les
perquisitions, les interpellations .
➢ L'hypothèse permettant de solutionner l'affaire sera la plus développée.

C) Clôture ( Selon type de procédure)


➢ Qualification de ou des infractions en enquête préliminaire ou en flagrant délit.
➢ Destination donnée aux personnes en causes et aux pièces à conviction en fonction
des directives des magistrats.
➢ Suite à donner : éventuellement , ce qu'il reste à faire et pourquoi ( fuite individu,
compétence ..)

IV Les annexes
Les annexes sont généralement des aides à la synthèse, la plupart du temps sous
forme d'un tableau en respect avec l'adage qui veut :
Il vaut mieux un petit dessin qu'un grand discours
A) Annexe n° 1 :
➢ Identité des personnes en cause( victime et personnes soupçonnées )
➢ Pour les personnes soupçonnées, aucune mention de condamnation antérieure.

B) Annexe n° 2 :

➢ Tableau des mesures de garde à vue.

Nom ,prénom des Motif Durée Lieu Références


personnes
Nécessité enquête ou Départ ou moment à partir N° acte
indices graves et duquel la personne est privée (référence
concordants ou de liberté. registre GAV )
exécution d'une C.R.

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


C) Annexe n°3 :

➢ Tableau des faits imputables.

Date et lieu des faits Nature de l'infraction Victime Auteurs Procédure de


Référence
Identité et adresse avec rôle (auteurs/ N° et date de
complices ) procédure . Service
saisi .

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


FICHE DE COURS
LE BORDEREAU D'ENVOI
PP 15

But de la séance : Constitution d'un bordereau d'envoi

Technique employée : information et participation

Effectif : 25 à 30 personnes

Moyen nécessaire : Vidéo projecteur

I UTILITÉ DU BORDEREAU D'ENVOI


Le bordereau d'envoi est l'index de la procédure. D'un aspect schématique, il a pour
dessein :
➢ d'identifier rapidement la procédure
➢ de présenter l'objet (l'infraction) du dossier
➢ de fournir au lecteur une table des matières
➢ d'affirmer le contrôle de gestion de la hiérarchie
➢ d'afficher la clôture et la transmission de la procédure

II formalisme
Aucun formalisme n'est imposé par le code de procédure pénale, cette pièce n'étant
pas à proprement parlé un acte de procédure et ne peux pas être attaqué en faux ou au
cours du procès pénal.
Le directeur d'enquête doit s'attacher à réaliser une pièce claire et précise, et
normalisée par son institution.

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


FICHE DE COURS
PROCES VERBAL D'INVESTIGATIONS
PP 16

But de la séance : Constitution d'un bordereau d'envoi

Technique employée : information et participation

Effectif : 25 à 30 personnes

Moyen nécessaire : Vidéo projecteur

Table des matières


I. BUT DES PV D'INVESTIGATIONS :..................................................................................1
II. REGLES COMMUNES AUX PV PARTICULIERS :...........................................................2
A. sur le fond............................................................................................................................2
B. sur la forme.........................................................................................................................2
III. EXEMPLE DE PV D'INVESTIGATIONS...........................................................................2
A. proces-verbal d'interpellation.................................................................................................2
B. proces-verbal d'interpellation et mise a disposition..................................................................3
C. proces de surveillance...........................................................................................................3
D. proces verbal de filature........................................................................................................4
E. proces -verbal d'investigations...............................................................................................5
F. proces-verbal d'investigations................................................................................................5

I BUT DES PV D'INVESTIGATIONS :


Ils vont contribuer à alléger considérablement le PV de synthèse, souvent mal rédigé,
lourd et de ce fait difficilement exploitable par le magistrat .

Ces PV d'investigations vont vous aider dans le cheminement de l'enquête, faciliter la


rédaction de la synthèse .
Ils vont vous permettre de relier les actes entre eux, d'expliquer et de justifier pourquoi
et de quelle manière l'enquêteur est arrivé à "son objectif" (hypothèses de travail).

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


II REGLES COMMUNES AUX PV PARTICULIERS :
A) SUR LE FOND
Respect de la légalité : Articles 19, 21, 22 et 46 du CPP
B) SUR LA FORME
➢ Références pénales ( cadre juridique )
➢ Saisine ( circonstances )
➢ Situation dans le temps et l'espace ( date, heure, lieu )

➢ Personnel engagé ( nom, prénom, qualité )


➢ En ce domaine, un gendarme peut acter seul son PV, mais il est préférable que tous
les actes soient constatés par au moins deux gendarmes afin de leur donner une
plus grande valeur en justice face aux dénégations des délinquants.
➢ Moyens employés :
◦ aucun texte n'impose d'énuméré les moyens utilisés
◦ ne cité que les objets ou moyens qui, sans leur utilisation, les renseignements ou
constatations n'auraient pu être réalisés
◦ ne surtout pas donner d'information sur des véhicules banalisés ou des moyens
spécifiques non prévus dans la dotation gendarme
➢ Le port de la tenue civile
◦ hors le cas d'une interpellation en milieu ouvert, où il faudra préciser qu'étant en
civil vous avez revêtu des insignes identifiants (brassard, blousons,…) et que
vous avez énoncé votre qualité, la précision du port ou non de la tenue civile
n'est pas à préciser.
➢ Instigations entreprises , résultats des investigations
◦ Selon l'action et le thème du moment ( les relater dans le détail avec le maximum
de précisions)
➢ Investigations hors TGI
◦ date et heure de l'accord du magistrat mandant

III EXEMPLE DE PV D'INVESTIGATIONS


A) PROCES-VERBAL D'INTERPELLATION
Ce jour ................................................................................................
nous soussigné(s)...................................................................................
Vu les articles ........................................................................................
rapportons les opérations suivantes :
Le ../../.... à ..... heures, agissant dans le cadre de l'enquête susmentionnée (1), nous
effectuons une surveillance à proximité du domicile de........sis à ........en vue d'interpeller le
nommé X .....
A .... heures, nous interpellons le nommé X....(2) ( lieu précis et circonstances ).
IDENTITE: X...
Nous lui indiquons les motifs de son interpellation, et nous l'informons que nous allons
effectuer .... ( tel ou tel acte / Cf, pièce n°..)

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


En foi de quoi, nous dressons le présent procès verbal.
Fait et clos à ........, le ........... à .......... heures.

B) PROCES-VERBAL D'INTERPELLATION ET MISE A DISPOSITION

Ce jour . ...................................
nous soussigné(s) ....................
Vu les articles ..........................

rapportons les opérations suivantes :


Le ../../.... , à ..... heures, nous trouvant à ..... (Lieu précis), agissant dans le cadre .......
(mission ) - (1), nous procédons au contrôle d'une personne ( cadre juridique )- (2) qui nous
présente une piéce d'identité au nom de ....ou qui déclare se nommer ........
Identifiée auprès du fichier des personnes recherchées, il ressort que X... fait l'objet de
recherches dans le cadre ..... (diffusion - motif - service demandeur, conduite à tenir ....).
IDENTITE: X....
Vu les articles ......... du code de procédure pénale, conformément à la demande de
diffusion ( référence fiche), Pour les nécessités de l'enquête traitée par la brigade de ....,
nous notifions à X... une mesure de garde à vue dans le cadre de cette procédure.
Cette mesure de garde à vue prend effet le ../../..... à heures, moment de son
interpellation .
Immédiatement , le ../../... à ..... heures, nous informons monsieur le Procureur de la
République à ..... ( lieu d'arrestation) de ce fait.
Nous informons A....., OPJ à Brigade de ..., unité chargée de l'enquête . Ce dernier
nous indique qu'il se transporte sur les lieux.
Le ../../.... , à ..... heures, la personne interpellée est mise à la disposition des militaires
de la brigade de ......
De ...... heures , à ...... heures, X.. a bénéficié d'un temps de repos au bureau de la
brigade de ....., ce en attendant l'arrivée des enquêteurs chargés du dossier .
Fait et clos, le ../../...., à .... heures.
La personne gardée à vue L'O.P.J.

C) PROCES DE SURVEILLANCE
Ce jour......
Nous soussignés.....
vu les articles .....
rapportons les opérations suivantes:
Le ../../.... , à .... heures, agissant dans le cadre de l'enquête susmentionnée, en raison
des éléments recueillis nous permettant de suspecter le nommé A.... de se livrer à un trafic
de stupéfiant , nous décidons d'exercer une surveillance à proximité de son domicile sis au
lieu dit....., commune de ……….
Les gendarmes X......,Y........ de la brigade territoriale de ..... apportent leur concours
pour l'exécution de ce service le personnel agit en tenue civile, conformément aux
dispositions de la C.M. n° 11900 DEF/GEND/OE. du 11.05.1987.

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


Nous avons à notre disposition une paire de jumelles , ainsi qu'un appareil
photographique avec objectif 600.
Le ../../...., à .... heures, nous mettons en place de dispositif de surveillance . Nous
sommes à bord d'un véhicule banalisé de dotation .Ce dernier se trouve en stationnement
à...( endroit précis) , à une distance de ....... environ du domicile de A...
Nous constatons que les volets de l'habitation de A... sont clos, à l'exception de ceux
de la cuisine. Cette pièce est bien visible . On y remarque la présence d'un individu que
nous identifions comme étant A... , individu bien connu de nos services (Cf, Photos n° ...).
A ... heures, un véhicule de marque ..., type ....., couleur....., immatriculé ...... stationne
devant le domicile de A.....
Un individu inconnu de nous qui correspond au signalement suivant....... (Cf Photos
n°...) se présente au domicile de A .....
Nous remarquons que les deux personnes échangent quelques mots sur le pas de la
porte ( Cf, Photos n°..) et rentrent dans l'habitation . Nous les apercevons ensuite dans la
cuisine . Le ../../...., à .... heures, l'individu ressort du domicile de A..., il remonte à bord de
son véhicule et quitte les lieux (Cf, Photos n°....).
A..... heures, un deuxième véhicule .......
A ...... heures, A.... quitte son domicile à pied ( description tenue vestimentaire..),Cf
photos n°.....
A....... heures, un individu arrivant à pied par la rue de .... se présente au domicile de
A....Individu que nous identifions comme étant B... , consommateur notoire de stupéfiant
bien connu de nos services.( Cf ,Photos n°...) . Ce dernier après avoir remarqué que le
domicile de A... était fermé quitte les lieux à ..... heures.
A .... heures, A.... n'ayant pas rejoint son domicile, nous décidons de mettre fin à notre
surveillance . Aucun autre mouvement n'est remarqué .
Fait et clos , le ../../.... à ..... heures .
L'Officier de police judiciaire

D) PROCES VERBAL DE FILATURE


Ce jour .................
Nous soussignés ...............
Vu les articles ................
Rapportons les opérations suivantes:
Le ../../.... , à ....heures, agissant dans le cadre de l'enquête susmentionnée, nous
décidons de procéder à la filature du nommé X..., demeurant à.... (adresse), susceptible de
participer au trafic de stupéfiant, objet de la présente enquête.
Nous sommes assistés des gendarmes A..., B......, de la Brigade des Recherches
à........, ainsi que des gendarmes C......., D ....... , de la Brigade de ........
Le ../../...., à ..... heures, nous trouvant en surveillance à proximité du domicile de X...,
connu de tous les militaires participant à la filature, remarquons que ce dernier quitte son
domicile . Il est vêtu ..(description)... et porte un sac à dos de couleur rouge et bleu (Cf,
Photos n°....) . Il prend la direction du centre ville, à pied, en empruntant la rue......A hauteur
du n° .. de la rue...., il tourne à droite et emprunte la rue......Arrivé à hauteur du café des...,
sis au n° ..., X.... s'installe à une table en terrasse . A .... heures, il est rejoint par un individu

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


inconnu de nous et qui correspond au signalement suivant: .......; (Cf Photos n°....).
A .... heures, les deux individus quittent le café ....et se dirigent, à pied, en direction de
la gare en empruntant la rue .......
A ... heures, X.... et le deuxième individu arrivent à la gare, ils se rendent à la consigne
automatique. X.... s'approche d'un casier, indique un code afin de procéder à l'ouverture du
casier, retire un paquet enveloppé dans du papier marron et le glisse dans son sac à dos. Il
referme le casier . (Cf, Photos n°....).
A.... heures , X.... toujours accompagné du deuxième individu quittent la gare, et à
pied, se dirigent vers le jardin public du ..... Ils s'installent tous les deux sur un banc, et après
une brève discussion ,X...lui remet le paquet qu'il avait dissimulé dans son sac à dos, en
échange d'une enveloppe que X... glisse dans sa poche.(Cf, Photos n°...).

A.... heures, les deux individus se séparent. Le deuxième regagne un véhicule de


marque....., type......, couleur....., immatriculé ..... (Cf, Photos n°...).
X..... repart en direction du centre ville en empruntant les rues ...... et rejoint son
domicile où il arrive à ..... heures.
Le ../../...., à .... heures, X.... étant toujours à son domicile, nous mettons fin à notre
surveillance .
Fait et clos, le........., à ...... heures.
L'Officier de police judiciaire

E) PROCES -VERBAL D'INVESTIGATIONS


Ce jour.......................
nous soussigné (s) .......
Vu les articles .......
Rapportons les opérations suivantes:
Le .../.../......, à ..... heures, agissant dans le cadre de l'enquête susmentionnée, nous
prenons contact téléphoniquement avec monsieur....., responsable du service des cartes
grises à la préfecture du ..... à ......, en vue d'identifier le propriétaire du véhicule n°......
Ce dernier nous indique que le véhicule n°...... correspond à un véhicule de
marque......, de type..... et dont le propriétaire est monsieur ....... , né le ......à....... et
demeurant à ........
Fait et clos , le ../../....; à ..... heures.
L'Officier de police judiciaire

F) PROCES-VERBAL D'INVESTIGATIONS

Ce jour.........................
nous soussigné (s) ............
Vu les articles...........
Rapportons les opérations suivantes :
Le .././...., a partir de .... heures, agissant dans le cadre de l'enquête susmentionnée,
nous nous présentons chez les bijoutiers de la ville.
Le but de nos investigations est de vérifier si les nommés X... et Y.... mis en cause

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


dans le cadre de la présente procédure leur ont proposé à la vente des bijoux en or.
Les vérifications effectuées auprès des bijouteries .... (identification et adresse)
s'avèrent négatives. Toutefois il ressort que X... et Y... ont vendus de l'or à monsieur ...
bijoutier à...,ce dernier a été entendu .(Cf, Pièce n°....).
Fait et clos, le ../../...., à ..... heures.
L'Officier de police judiciaire

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


FICHE DE COURS
GESTION D'UNE ENQUÊTE
PP 17

But de la séance : Au regard d'un thème, invitez les stagiaires à définir leur logique
d'enquête et en fonction, définir les actes nécessaires à celle-ci.

Technique employée : réflexion

Effectif : 25 à 30 personnes

Moyen nécessaire : Vidéo projecteur

LE THÈME
I Configuration :
Vous êtes l'Adjudant DUPONT, Jean, et vous commandez la brigade de OWENDO,
Compagnie de Libreville, Groupement de Libreville, Légion SUD.
Votre unité se compose de :
• MDL/Chef Major SECOND, Pierre, votre adjoint
• MDL/Chef RIGUEUR, Steve, OPJ
• Du gendarme OPJ ALPHA,
• Des gendarmes APJ Guillaume, BRAVO, Georges, CHARLIE, Régine et DELTA,
Alphonse
Le commandant de compagnie est le Capitaine SAGE
Votre parquet de référence est celui de LIBREVILLE et est dirigé par M. JUSTICE,
procureur de la République.
A l'instruction, le référent est M INQUISITION, juge d'instruction

II Les faits
Le jeudi 30 octobre 2014, aux alentours de 19 heures, dans la maison située dans la
montée d'Alenakiri à OWENDO, éclate entre les époux TANGO, Timothy et Thérèse, une
violente dispute, durant laquelle des coups sont échangés.

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


Leurs voisins, la famille VICTOR, assistent involontairement à ces échanges houleux,
et après environ 30 minutes, entendent les bruits de portières et le départ de la voiture des
époux TANGO.
Le jeudi 30 octobre 2014, Mme MIKE, Marceline, mère de TANGO, Thérèse, s'étonne
de ne pas avoir des nouvelles de sa fille depuis trois jours, alors que celle-ci la contacte
chaque jour, et qu'il était prévu qu'elle vienne dîner chez ses parents ce soir.
Le lundi 3 novembre 2014, à 08 heures, n'ayant pas vu sa fille la veille, elle contacte
son gendre par téléphone. Ce dernier lui explique la dispute qui s'est déroulée 4 jours
auparavant, et le départ de son épouse du domicile. Depuis il est sans nouvelle. Il lui précise
que ce n'est pas la première fois que cela se produit et que généralement après quelques
jours, elle revient à la maison.
Mme MIKE a connaissance des différends qui opposent sa fille et son gendre, mais
généralement en cas de dispute, elle vient chez sa mère, qui réside rond point JYJY, à
LIBREVILLE. Inquiète et n'appréciant pas son gendre, elle prend la décision d'informer la
gendarmerie de la disparition de sa fille et se rend à votre unité, à 9 heures.

Alors que le gendarme ALPHA procède à l'audition de Mme MIKE, vous recevez un
appel téléphonique vous informant qu'un corps mutilé de sexe féminin vient d'être retrouvé
sur les rives du Komo-Mondah au Sud-Est de OWENDO.

Vous rendez compte à votre commandant de compagnie de cette découverte. Après


avoir informé le procureur de la République vous envoyez les gendarmes Charlie et DELTA
sur place.
A leur arrivée, ils constatent qu'il s'agit d'un corps de sexe féminin, démembré contenu
dans un sac et dont la tête est manquante. Le corps est dénudé mais sur un poignet est
présent une montre femme de marque FESTINA, avec un fond de cadran jaune et à
l'annulaire gauche est présente une alliance en argent. Ils vous rendent compte et
demandent de l'assistance.

L'audition de Mme MIKE terminée, vous décidez de vous rendre, assisté d'ALPHA, au
domicile de TANGO. Sur place, la maison apparaît inanimé. Les volets sont ouverts et la
voiture de TANGO n'est pas devant le domicile.
Bien que vous frappiez à la porte, l'absence d'activité vous incite à faire le tour de la
maison. A travers, la fenêtre de la salle à manger, vous vous apercevez que les chaises et
les meubles sont en pagaille et sur la table basse, il vous apparaît des traces d'un liquide
rouge.
Vous décidez alors de pénétrer dans la maison et découvrez, après avoir fracturer la
porte d'entrée, le corps d'un homme apparemment sans vie.
Les constatations et les investigations menées sur place vous apprennent que :
• la personne découverte dans la maison est décédée depuis moins de 3 heures ;
• il ne s'agit pas de TANGO Timothy mais de GOLF, Guillaume, qui réside montée
Louis, à LIBREVILLE. Renseignements obtenus grâce aux documents découverts
sur lui ;
• la cause de la mort est un traumatisme crânien important sur la face postérieur de la
tête ;
• le liquide rouge sur la table basse est le sang de GOLF, Guillaume ;

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ


L'audition du couple VICTOR vous apprend que :
• les disputes entre les TANGO étaient fréquentes et de plus en plus rapprochées
depuis le mois novembre ;
• ils ont vu, ce matin, TANGO, Timothy partir à bord de son véhicule en direction de
LIBREVILLE.
• La dernière fois qu'ils ont vu TANGO, Thérèse est le jeudi 30 octobre 2014 dans la
journée.

Le MDL/Chef RIGUEUR, Steve, qui s'était transporté sur les lieux de découverte de
cadavre vous informe que :
• le corps et les membres retrouvés sont bien celui d'une femme
• le corps a séjourné dans un sac dans l'eau durant plus d'un jour et que c'est le
dégagement de méthane qu'il l'a fait remonté
• à l'intérieur de l'alliance, il est inscrit « TT & TT pour toujours »

Vous recontactez Mme MIKE afin de lui présenter les objets saisis par RIGUEUR. Elle
reconnaît formellement l'alliance et la montre comme appartenant à sa fille, Thérèse.
Prenant connaissance de la découverte du corps de GOLF, elle avoue avoir eu
connaissance de la liaison qu'entretenait sa fille avec cette homme depuis novembre, et
qu'elle avait envie de quitter son mari, TANGO, qui était devenu violent et alcoolique depuis
près d'une année.

Vous informez le procureur de la République de LIBREVILLE qui confirme votre


saisine et vous demande de poursuivre dans le cadre d'une seule enquête, en regroupant la
découverte des deux corps. Il vous demande également d'effectuer une diffusion à toutes
les unités de police et de gendarmerie pour que TANGO soit interpellé au plus vite.

Le mardi 4 novembre 2014 à 08 heures, la brigade du port vous informe qu'elle vient
d'interpeller le nommé TANGO, Timothy, découvert dans un état d'ébriété avancé entrain de
cuver dans son véhicule stationné aux abords du port minéralier de OWENDO.
Vous vous transportez immédiatement à cette unité, pour placer TANGO en garde à
vue, qui demande à être examiner par un médecin et à être assister d'un avocat.

III LES QUESTIONS


1. En détaillant sommairement votre réponse, donnez le cadre procédural
◦ de l'audition de Mme MIKE
◦ de la découverte du corps de TANGO
◦ de la découverte du corps de GOLF
2. Expliquez le droit vous autorisant à pénétrer dans le domicile de TANGO
3. Que ce soit pour le corps sur les rives ou celui dans la maison, détaillez les concours
et leur mission dont vous aurez besoin.
4. Établissez le nombre d'acte qui vont, au minimum, composer cette procédure en
réalisant le bordereau d'envoi

ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ

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