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La police judiciaire est au cœur du métier du gendarme, qui lui consacre une grande
Pour que cet adage persiste, il est nécessaire de connaître les règles de la police
judiciaire
II La police judiciaire
A) Le cadre légal
B) Les acteurs
1 . Le procureur de la République :
Premier officier de police judiciaire, il est l'axe central de la police judiciaire. Son rôle
est défini aux articles 14 et 34 à 40 du CPP :
• Dirige l'action des officiers, fonctionnaires et agents de son ressort, en matière de
police judiciaire
• représente le Ministère public
• reçoit les plaintes et dénonciations et apprécie la suite à leur donner
• procède ou fait procéder à tous les actes nécessaires à la poursuite des infractions
ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ
à la loi pénale
• contrôle le déroulement des enquêtes et des mesures de garde à vue ; il a pleine
autorité sur les OPJ
• requiert la force publique et l'ouverture d'une information judiciaire auprès du juge
d'Instruction
Par conséquence, aucune action judiciaire ne peut être réalisée sans son
information et son aval.
C) La hiérarchie organique :
Elle ne se substitue pas aux acteurs précités et n'a pas autorité en matière de police
judiciaire.
Toutefois, elle est le pourvoyeur de moyens pour la réalisation de l'enquête en restant
maître des personnels, des locaux et des matériels mis à disposition pour l'enquête
judiciaire.
Quelque soit son niveau, elle ne peut interférer dans le déroulement d'une
enquête (gestion du directeur d'enquête, de la garde à vue,…) sans l'aval du
procureur de la République.
B) Les réquisitions :
Il s'agit d'injonction ou d'ordre entraînant une exécution immédiate, émanant d’une
personne ayant qualité, agissant dans l’exercice de ses fonctions et dans le cadre de sa
compétence territoriale, afin de disposer de l'action d'une personne ou de l'usage d'une
chose.
Deux types de réquisition judiciaire :
• prestation de service : fait de demander à une personne d'effectuer une mission ou
de mettre à disposition de la justice un objet pour son utilisation. Elle n'est
• toute personne à des droits mais également des devoirs, et se trouve par sa volonté
à « avoir des droits » à se soumettre au respect du droit
• égalité de tous les sujets publiques ou privés devant la loi
• application de l'esprit des lois selon Montesquieu : séparation des pouvoirs exécutif,
législatif et judiciaire
• respect de la déclaration universelle des droits de l'homme (1948)
2 . Notion de droit :
On peut considérer qu'un État divise son droit en deux principaux domaines :
Service public qui est chargé de faire respecter toute norme juridique d’ordre public
en :
• en constatant les infractions à la loi pénal,
• D'en rassembler les preuves,
• D'en rechercher les auteurs tant qu'une information n'est pas ouverte
• Lorsqu’une information est ouverte, elle exécute les délégations des juridictions
d’instruction et défère à leurs réquisitions
• De direction :
◦ Le procureur de la République qui dirige la police judiciaire
• De surveillance et contrôle :
◦ sous la surveillance du procureur général
◦ sous le contrôle de la chambre d'accusation
• D'exercice :
◦ Les officiers, fonctionnaires et agents
◦ Les juges d'instruction
◦ Dans certaines limites toutes personnes
E) L'enquête judiciaire
Une méthodologie et
uniformisation d'action
Ensemble de recherches méthodiques,
Une plainte, une dénonciation,
provoquées par une saisine un acte répréhensible,
Une victime,....
et ordonnées par une autorité judiciaire,
Une chaîne hiérarchique judiciaire
destinées à faire la lumière sur la commission d'une infraction pénale
• Rapidité
Conservation des indices
Spontanéité des témoignages
Limiter l'évolution du coupable
OBTENTION
Rapidité dans l'information
Rapidité dans l'intervention
• Unité de direction
Centralisation des renseignements pour une meilleur exploitation
Coordination des actions
Décision unique
OBTENTION
Désignation d'un seul chef
dès le début de l'enquête
• Méthodologie et exhaustivité
Direction hiérarchisée des actes
Prise en compte et étude de toutes les possibilités
OBTENTION
Gestion des opérations avec des constations minutieuses
Recueillir, recouper et exploiter un maximum de
renseignements
• Légalité
Stricte respect de la procédure judiciaire (CPP)
Travaille à charge et à décharge
Respect de la personne
4 . La saisine
Acte 1 :
• De quoi s'agit-il ?
• Secours, alerte ...
• Est-ce un délit pénal ?
• Suis-je compétent ?
• Qui dirige l'enquête ?
Elle couvre tous les domaines de infractions pénales et est choisi lors la loi ne prescrit
pas d'opérer selon une autre procédure
1 . Pouvoir de l'enquêteur
Tous les actes procéduraux sont autorisés mais seul l'OPJ peut :
• Requérir des personnes avec l'autorisation du procureur de la République
• Prendre des mesures de garde à vue
• Effectuez des perquisitions et saisies muni d'un mandat du représentant du
Ministère Public.
2 . Compétence de l'enquêteur
Art 20 du CPP : les OPJ ont compétence dans les limites territoriales où il exercent
leur fonctions habituelles.
Toutefois en cas de crime ou de délit flagrant, les OPJ de la gendarmerie peuvent, en
cas d'urgence, opérer dans toute l'étendue du ressort du tribunal de première instance
auquel ils sont rattachés.
Il peut également se transporter dans le ressort des tribunaux limitrophes pour les
investigations et interpellations, en ayant aviser le PR et l'OPJ territorialement compétents
(art 21 du CPP).
1 . Notion de flagrance
L'enquête de flagrance ne peut être décidée et conduite que par un OPJ lors de crime
ou délit flagrant punis d'une peine d'emprisonnement.
L'APJ ne peut que seconder l'OPJ qui sera le seul à pouvoir rédiger les pièces de
procédure.
=> TOUTEFOIS
=> IMPOSÉ
3 . compétence de l'enquêteur
Art 20 du CPP : les OPJ ont compétence dans les limites territoriales où il exercent
leur fonctions habituelles.
1 . Définition
« En cas de découverte de cadavre, qu'il s'agisse ou non de mort violente, mais dont
la cause en est inconnue ou suspecte, l'OPJ agit tel que prévus aux articles 46 et 56 du
CPP »
Évoquée par l'article 59 du C.P.P., s'il y a doute ou ignorance quant à la cause réelle
du décès, la mort violente (article 81 du code civil) est celle qui est contraire à la nature, il
s'agit de la mort qui résulte de "l'emploi de la force ou de quelque brusque accident" : toute
mort qui résulte de coups, blessures, intoxication, asphyxie, blessures...
Définition du cadavre
• un corps humain
• partie de corps humain contenant un organe vital (un bras n'est pas considéré
comme un cadavre)
• un mort réelle et constante
• qu'il y ait eu une vie antérieure (cas du fœtus)
2 . Compétence de l'OPJ :
L'OPJ évolue avec les mêmes prérogatives que l'enquête de flagrance pour découvrir
les causes de la mort.
Bien qu'il dispose de pouvoir accru en ce qui concerne les saisies et la rétention de
personne le temps nécessaire à leur audition.
Dans ce type d'enquête, l'OPJ ne doit pas user du droit d'effectuer des gardes à vue,
car l'usage de celle-ci signifie qu'il y a un mis en cause donc l'existence d'un fait délictueux.
Dans ce cas, ce n'est plus une enquête sur découverte de cadavre, mais une enquête
préliminaire ou de flagrance.
Les saisies
Alors que les saisies et la présence sur les lieux nécessitent la présence de témoin,
l'article 59 du CPP reste flou en la matière
Toutefois, les saisies réalisées en cas de mort suspecte étant relatives à des objets
sans grande valeur et ne portant donc pas atteinte aux intérêts des tiers, ne font pas l'objet
de contestations.
De même, l'article 46 du CPP dispose que « l'OPJ procède aux premières
constatations et veille à la conservation des indices et de tout ce qui peut servir à la
manifestation de la vérité... » n'impose pas la présence de tiers
3 . Issue de l'enquête
• MORT CRIMINELLE :
◦ enquête préliminaire
◦ enquête flagrante
◦ ouverture d'information
4 . Devoir de l'OPJ
L'OPJ ou le TIC présent sur les lieux se doit d'assister à l'autopsie afin d'en rédiger
le procès verbal et faire les scellés mais également d'orienter les recherches du médecin
légiste.
1 . Définition
La commission rogatoire est une réquisition adressée à tout juge d'instruction, ou OPJ
compétent dans le ressort de son tribunal, pour procéder aux actes d'informations que le
juge d'instruction mandant estime nécessaire, dans les lieux soumis à la juridiction de
chacun d'eux.
Elle peut être également délivrée par tous magistrats du siège pour un complément
d'information au cours du procès pénal
2 . Formalisme
La commission rogatoire doit être datée et signée par le magistrat mandant qui impose
son sceau.
Elle indique la nature de l'infraction, objet des poursuites et doit prescrire de façon
exhaustives les actes à réaliser
3 . Compétence de l'enquêteur
La commission rogatoire ne peut être exécutée que par un officier de police judiciaire.
Il prend alors la compétence territoriale du juge mandant.
Effectif : 25 à 30 personnes
La procédure est constituée par l'ensemble des procès-verbaux et rapports établis par
des O.P.J. ou A.P.J. pour les diligences d'une même enquête.
Ils sont réalisés au minimum en deux exemplaires, un adressé au magistrat et un
conservé à l'unité où a été réalisée la procédure.
III Le rapport
Document, décrivant une situation, des événements ou des phénomènes, établi dans le
but de proposer des solutions à un problème, le rapport n'est expressément prévu par le code de
procédure pénale que pour l'expertise, qui est définie comme un acte ne relevant pas directement du
droit.
Il s'agit d'une action, ne relevant pas directement du droit, chargé de donner aux juges
un avis afin d'apporter des éclaircissements sur des points techniques précis.
L'avis motivé de l'auteur, spécialiste ou technicien, ne s'impose pas aux magistrats qui
restent libres de leur appréciation.
• Nom et prénom ;
• ses coordonnées
• son titre, sa compétence, spécialité ou technicité
• préciser s'il est ou non inscrit sur la liste des experts auprès de la cour d'appel, en
communiquant les références de cette inscription, à défaut sa prestation de serment.
• le rappel de la mission, et les documents, objets, lieux ou personnes accompagnant
sa saisine;
• les dates de début et de fin des travaux
• la signature de requis sur chaque page du rapport
Pour étayer sa réponse et son travail, le requis peut joindre à son document une liste
non exhaustive de pièces jointes :
• planche photo ;
• croquis ;
• textes réglementaires ;
• ….
Son travail achevé, le spécialiste ou technicien remettra à son rapport avec les
documents joints à la personne l'ayant requis (OPJ, Magistrat, Juridiction,...)
IV le procès-verbal
Le procès verbal est un acte écrit par lequel un agent du service public dans l'exercice
de ses fonctions, rend compte de ce qu'il a fait, vu, entendu ou constaté.
A l'instar du rapport, le procès-verbal n'est pas défini par un texte juridique unique
mais par un ensemble de texte qui régit sa validité.
A priori l'origine du ''Procès Verbal'' vient des Prévôts (les sergents d'armes de
Philippe Auguste) et remonte à la guerre de Cent Ans (XIV ème Siècle)
A cette époque l'armée n'est pas permanente. Le roi lève des troupes selon
ses besoins, pour quelques jours, semaines ou mois et les renvoie à l'issue des
campagnes. Mais les soldats ne rejoignent pas tous leurs villages et se constituent
en bandes de pillards contre lesquelles la justice ordinaire est impuissante.
Seuls les prévôts secondés de leurs sergents, essentiellement illettrés, font
véritablement preuve d'efficacité. Ils font office de juges et exercent leur justice selon
la devise ''non sine numine'' (non sans autorisation divine).
Leur pouvoir est donc redouté. Ses sentences sont rendues en dernier ressort
et sont sans appel. Elles n'étaient précédées d'aucune procédure écrite, d'où
''procès verbal'' et aboutissaient le plus souvent à la pendaison ou la noyade.
Il ne devenait écrit qu'avec le compte rendu qu'ils faisaient à leur retour au
cantonnement, écrit généralement réalisé par un tiers (script, greffier).
L'obligation pour l'agent dans l'exercice de ses fonctions de rédiger un
document personnellement écrit de ses actes et constatations, avec mentions de
son identité et de sa qualité, n'est imposée qu'avec la parution des premiers codes
soit au début du XIX ème siècle. Il conserve toutefois l'appellation à contresens de
« procès-verbal »
Aux regards de ces articles, un procès verbal est régulier en la forme s'il contient les
informations qu'en à :
• la qualité du rédacteur :
◦ nom et prénom ;
◦ sa qualité (OPJ ou APJ) ;
• la matière de sa compétence :
◦ son affectation ;
◦ la date de rédaction ;
◦ les faits qui ont motivé sa rédaction ;
◦ le lieu et la date des faits ;
◦ le cadre de l'enquête
Pour être validé, chaque feuillet du procès verbal doit être signé par le rédacteur.
Dans le cas particulier, des auditions, des perquisitions, des saisies et des gardes à
vue, la personne visée signera également chaque feuillet.
=> Le nombre d'exemplaire n'est pas imposé par le CPP qui dispose simplement que
dès la clôture de leurs opérations, les enquêteurs doivent faire parvenir directement au
procureur de la République l'original des procès verbaux.
Cela impose donc un minimum de deux exemplaires pour chaque pièces établies, un
pour le magistrat et un en archive à l'unité.
ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ
=> La contexture des procès verbaux doit être claire, précise et concise.
Elle doit être dénuée de toute interprétation de la part des enquêteurs qui ne doivent
émettre que des faits.
Dans le cas des hypothèses de travail, transcrites soit sur la synthèse soit une pièce
de procédure à part, elles doivent être clairement exprimées accompagnées de la démarche
intellectuelle de l'enquêteur, qui devra par la suite investiguer sur chacune d'entre elles.
=> Par définition, le procès verbal est individuel relatant la vision ou l'action d'une
personne qui les transcrit selon sa perception.
Il est donc rédiger par un seul enquêteur qui est le seul à le signer.
Il a pour obligation d'être le plus précis et, par ce fait, de citer nommément les
personnes étant présentes lors des faits qu'il rédige. Aucun texte de loi n'impose leur
signature.
Seule la personne faisant l'objet d'une audition, d'une perquisition, d'une saisies, d'une
réquisition ou d'une garde à vue ont l'obligation de signer la pièce de procédure.
Encore une fois, le code de procédure pénale n'impose pas la forme en l'espèce. C'est
la logique et la lisibilité qui commande.
=> Dans les procédures contraventionnelles et de délit simple, le procès verbal unique
peut être opté, en matière d'enquête préliminaire. Tous les actes de procédures sont alors
relatés dans un seul document. Sur le premier feuillet de celui-ci, figure la liste des
destinataires.
Afin d'uniformiser les formes des procès verbaux et d'aider les enquêteurs dans leur
réalisation, la gendarmerie a établi la fiche 32B qui est une aide rédactionnelle mais non une
valeur impérative et fixe.
V Conclusion
Les actes de procédures sont le seul moyen pour l'enquêteur de communiquer ce qu'il
fait, voit ou entend.
OR :
« La communication est une science difficile. Ce n'est pas une science exacte. Ça
s'apprend et ça se cultive. » (Jean Luc Lagardère)
But de la séance : Présenter le procès verbal, démontrer son importance et détailler son
contenu
Effectif : 25 à 30 personnes
Bien que non induit par le CPP gabonais, il apparaît que le transport doit s'effectuer
sans délai afin de préserver les traces et indices et éviter la confusion des témoignages
IV LA SAISINE
Il sera nécessaire de répondre impérativement aux questions suivantes :
· Quoi ?
. Qui ?
· Où ?
· Quand ?
· Comment ?
Les réponses à ces questions lui permettront parfois d'engager une enquête de
flagrance.
Pour que les O.P.J puissent agir en flagrant délit, il suffit qu'ils aient connaissance
d'indices apparents d'un comportement délictueux, et l'avis donné par la victime d'une
infraction qui vient d'être commise peut, avant l'enregistrement d'une plainte régulière,
caractériser ces indices (Cass Crim du 22/04/1992)
Les déclarations non anonymes d'un coauteur recueillies par procès-verbal faisant
état d'une infraction à la législation sur les stupéfiants qui se commet ou vient de se
commettre constituent un indice apparent d'un comportement délictueux entrant dans la
définition de l'article 53 (Cass Crim du 23/03/92)
A) Le témoin
L'O.P.J doit :
- Anticiper en fonction de l'affaire, être excessif, penser toujours qu'un témoin, qu'une
victime qui vous rapporte un fait, représente le premier maillon de votre démarche
intellectuelle dans l'enquête.
- Le gardez à sa disposition,
- se faire conduire sur les lieux par ses soins
Lors d'une intervention sur les lieux d'un crime ou d'un délit plusieurs témoins peuvent
avoir assisté à la "scène". Dans ce cas il peut être utile, voire nécessaire, de les isoler très
rapidement pour éviter toute concordance et concertation entre eux.
Il n'est pas inutile de rappeler la "fragilité du témoignage".
Pour ce faire l'utilisation d'un formulaire qu'ils auront à remplir peut être une solution,
notamment si les effectifs sont peu nombreux ou insuffisants pour "gérer" ces personnes.
Il est de plus en plus utilisé un imprimé par les secours qu'ils remettent au premier
O.P.J arrivé sur les lieux où ils mentionnent leurs premières constatations. Cet imprimé est
alors annexé au P.V de transport.
Mentionnez également la modification de l'état des lieux par secours s’ils ont dû y
avoir recours.
Le lieu où l'on vous demande d'intervenir est très important selon qu'il s'agit d'un lieu
public ou d'un lieu privé.
En effet, à ce stade de l'enquête vous n'êtes parfois pas dans un cadre juridique. Ce
P.V doit le déterminer.
Le lieu et le moment du transport n'en demeurent pas moins soumis à une importante
restriction lorsque le lieu considéré est un domicile et bénéficie de la protection de l'article 47
du C.P.P (06 heures - 19 heures)
Exemple :
- Toute introduction dans un domicile en vue d'y constater une infraction constitue une
visite domiciliaire. Une telle mesure est irrégulière quand elle est opérée hors les heures
légales, sauf dispositions de la loi. L'assentiment du chef de maison ne couvre pas
l'irrégularité.
Définition du domicile :
- La maison de toute personne habitant le territoire français est un asile inviolable.
- Pendant la nuit, nul n'a le droit d'y entrer que dans le cas d'incendie, d'inondation ou
de réclamation faîte de l'intérieur de la maison.
- Pendant le jour, on peut y entrer pour un objet spécial déterminé ou par une loi, ou
par un ordre émané d'une autorité publique.
Pénétration dans une maison menacée par l'incendie - l'inondation ou toute autre
calamité publique ou appel émanant de l'intérieur de la maison
Par appel émanant de l'intérieur de la maison, il peut y avoir outre le secours une
personne qui demande qu'un O.P.J vienne constater. Dans ce cas, l'O.P.J devra toujours
vérifier que la personne qui sollicite cette demande est bien le chef de maison.
F) Les moyens
1 . Au moment de l'alerte :
Dès que vous vous êtes bien imprégnés de la scène d'infraction, vous devez répondre
à:
• Comment ?
◦ Il s'agit ici des indices apparents (pas de fouille) qui vous permettent sans idée
préconçue et sans ambiguïté de qualifier l'infraction. Ces indices devront être
répertoriés dans la partie corps du délit de votre P.V de transport, dans la phase :
constatations avant modifications.
◦ A ce stade de l'enquête, il s'agit de constatations et non de perquisitions.
• C'est quoi ?
◦ En fonction des indices recueillis ci-dessus, vous devez démontrer que vous êtes
bien confronté à une infraction qualifiée crime ou délit flagrant c'est à dire à un
délit punissable d'une peine d'emprisonnement (attention aux délits ne prévoyant
qu'une peine d'amende)
• C'est qui ?
◦ Voir nécessité ci-dessus de recueillir l'identité et l'adresse de la personne qui
donne l'alerte.
C'est la majorité des cas rencontrés. Parfois, une victime vous précisera que le vol
avec effraction a été commis, pendant son absence, entre 7 heures et 19 heures. Vos
Une personne victime d'un crime ou délit flagrant doit le dénoncer immédiatement
aux services de police mais la jurisprudence considère que pour certaines infractions, la
victime bénéficie d'un temps de réflexion.
Exemple :
Le silence de la victime pendant plus de 48 heures, qu'elles qu'en soient les
raisons, fait disparaître la flagrance (C.A DOUAI du 24/10/1990)
Dès qu'un O.P.J perçoit une clameur (cri "arrêtez le, au voleur, au violeur" ) et
qu'une personne fuit à cette clameur, il engage une enquête de flagrance et doit interpeller
l'individu.
C'est par la suite mais le plus rapidement possible en invitant l'auteur de la clameur à
se présenter dans les locaux de son unité, qu'il devra vérifier qu'il est bien confronté à un
crime ou délit flagrant.
VIIMESURES PRISES.
IMPORTANT :
Une fois que l'enquêteur saisi a recueilli toutes les informations
citées dans la partie précédente
il expose dans cette partie ses actions
pour répondre aux éléments reçues et imposés par l'enquête
A) Gel des lieux :
Décrire succinctement votre scène d'infraction, c'est à dire quels lieux ou quels
volumes vous avez protégés. Comment l'avez vous effectué (moyens utilisés etc) et à qui
avez vous confié cette mission.
Description des trajets utilisés.
B) Rétention de personnes :
Si cette notification est faîte, l'heure de notification doit apparaître dans ce paragraphe
car tout placement en garde à vue ultérieur devra faire référence au P.V de transport pour
déterminer l'heure de début de garde à vue.
Lorsque les constatations sont terminées, l'O.P.J doit mettre fin à cette rétention et
décider d'une mesure de garde à vue ou de la laisser libre de se retirer.
Trois précisions sont donc nécessaires dans ce P.V de remise à O.P.J dressé en vertu
des articles 17 à 22 et 58 du C.P.P :
• L’heure d’alerte.
• L’heure d’arrivée sur les lieux.
• L’heure des faits.
Lorsqu’une garde à vue fait suite à l’interpellation par un citoyen, le début est l’heure
de remise à O.P.J et non l’heure d’interpellation.
Les A.P.J ne disposant d’aucun moyen coercitif sauf pour mise à exécution des
mandats, ne peuvent interpeller une personne que vu l’article 58 du C.P.P.
Deux façons sont possibles pour faire apparaître comment se sont déroulés les faits :
• L’A.P.J rédige un rapport et non un P.V car il n'est pas saisi et compétent ;
• L’A.P.J est entendu comme témoin. C’est la seule façon de procéder car l’A.P.J est
en quelque sorte en position de plaignant.
Si une mesure de garde à vue est prise à l’encontre de la personne interpellée par un
• Pour assurer le service d'ordre aux alentours - ratissage - garde des lieux.
• Pour les constatations ( TIC - Vidéo - ....)
• Pour les secours et concours ( médecin légiste - pompiers - EDF - gaz...)
Pour chaque rubrique faire référence aux plans, croquis, cartes, photos etc……
IX CORPS DU DELIT.
Il comprend le ou les lieux où les faits se sont déroulés et commis. Il s'agit d'un ou
plusieurs espaces - d'un ou plusieurs volumes où se sont mis en action : la victime - le
mobile - le ou les auteurs.
B) Constatations :
Cette partie comportera deux paragraphes selon que le premier O.P.J remette ou
non la scène d'infraction pour exploitation à un T.I.C. Le premier O.P.J arrivé sur les lieux
rédigera toujours le premier paragraphe.
Faire la description visible de la scène d'infraction telle qu’elle vous apparaît dès votre
arrivée sur les lieux sans pratiquer aucune modification. Les photographies que vous devez
prendre dès votre arrivée auront fixé cette scène.
Il vous sera nécessaire de vous assurer qu’il n’y a plus à porter secours (médecin pour
constat du décès) et que l’auteur ne se trouve plus sur les lieux. Ces opérations vous
permettront, avant le gel des lieux, de bien vous imprégner de la scène d'infraction.
S’il s’agit d’un cadavre : Nom, prénom (si connu de votre service sinon sexe, âge
apparent, position, lividités apparentes, positionnement dans la pièce sans prendre
mesures.
S’il s’agit d’une arme, description visible par rapport au corps du délit. Comme vous ne
pouvez y toucher, vous devez en ignorer la marque, le numéro, si chargée ou non ?
Idem pour des billets. Vous ne pourrez pas préciser le montant. Vous direz seulement
présence importante somme d’argent en billets
A l'issue de cette partie, et si vous exploitez vous-même votre scène d'infraction, vous
rédigerez cette seconde partie après avoir établi les croquis.
Maintenant que la scène d'infraction contenant le corps du délit est figée par vos
constatations, vos photos et vos croquis, vous pouvez opérer en quiétude, en modifiant les
lieux pour y obtenir tous les renseignements utiles à l’enquête ainsi que toutes les saisies
utiles qui seront destinées :
• aux magistrats,
ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ
• aux enquêteurs,
• aux experts.
Exemples :
• L'autorisation à pénétration dans un domicile ne saurait être confondue avec
l'autorisation à perquisition (Cass Crim du 19/06/1957 )
• Toute introduction dans un domicile en vue d'y constater une infraction constitue une
visite domiciliaire.
• Une telle mesure est irrégulière quand elle est opérée hors les heures légales, sauf
dispositions de la loi.
• L'assentiment du chef de maison ne couvre pas l'irrégularité (C.Cass Crim du
03/06/1991)
Il faut donc considérer que les constatations (pour ne pas rentrer dans le champ
d’application des articles 46 à 48 du C.P.P relatifs aux perquisitions et donc soumis au
respect des heures légales), doivent se limiter à la saisie des objets et indices en rapport
avec l’infraction dénoncée, sans se livrer à quelconque fouille.
X MESURES DIVERSES.
• Si décès d’une personne, avis au Maire de la commune, et à la famille si nécessaire.
• Permis d'inhumer - enlèvement du corps
• Autopsie prescrite par Parquet ? Etc…
Enoncé du thème :
Le XXXX, à 08h50, le gérant, Monsieur GASTRONOMIE, d'un restaurant « Le
MacDo » à Owendo, rue du Port, constate que des intrus sont rentrés dans son
établissement par le toit.
L'ouverture, qu'ils ont fait, donne directement dans les toilettes, pièce située à coté du
bureau. En cassant le mur, ils ont forcé le coffre fort par l'arrière et ont dérobé son contenu.
Du trou fait par les voleurs, il voit qu'une corde est encore présente. Sur le sol,
diverses enveloppes, qui étaient dans le coffre, sont éparpillées
A 09h00, il appelle la gendarmerie pour dénoncer les faits.
Vous, MDL/Chef KADOR, opj de permanence, recevez l'appel et décidez, après avoir
rendu compte, de vous transporter sur place en la compagnie du gendarme INTER de votre
unité.
Vous arrivez sur les lieux à 09h30 où vous être reçu par le gérant
Vous constatez que seules les toilettes montrent des traces d'effraction.
Le reste du commerce n'a pas été visité.
Sans rentrer dans ce local, vous établissez un gel des lieux et saisissez la scène
d'infraction par la prise de photographie.
En vous aidant des annexes jointes, réalisez les procès verbal de transport,
constatations, et mesures prises relatant les actes que vous avez effectués jusqu'à 18h30.
NOMBRE TOTAL DE
CADRE A RENSEIGNER UNIQUEMENT SUR L'EXEMPLAIRE "ARCHIVES"
SCELLES
9
NOM, PRÉNOM, QUALITÉ, SIGNATURE DE LA PERSONNE A LAQUELLE A (ONT) ETE REMIS L'(LES) OBJET(S) LIEU DATE
A OWENDO, le XXXX
DATE ET LIEU DE LA REMISE (GRADE, NOM & QUALITÉ)
MDL/CHEF KADOR
Officier de Police Judiciaire
Emplacement du
restaurant
FICHE DE COURS
LES AUDITIONS
PP 06
Effectif : 25 à 30 personnes
I Définition
A) Audition
1 . définition
Acte procédural préparé et structure par lequel un enquêteur recueille les déclarations
libres ou dirigées d'une personne.
La procédure inquisitoire impose que tous les actes d'enquête soit réalisés avant le
jugement. Par ce fait, tous les interrogatoires et auditions sont intégralement transcrits et
signés contradictoirement par les deux parties.
B) Témoin
Un témoin est une personne neutre, qui a vu ou entendu un fait ou un événement et
qui pourrait donc attester de sa réalité
C) victime
Une victime est une personne physique ou morale qui a subi un préjudice reconnu par
un texte, une loi ou un règlement.
D) mis en cause
Implication d'un tiers au moyen d'un fait ou d'une circonstance dans la commission
d'une infraction, dont le niveau reste à déterminer.
E) Partie civile
Toute personne qui se prétend lésée par un crime ou un délit peut, en portant plainte,
se constituer partie civile devant le magistrat instructeur.
Pour vous, OPJ, n'existe donc que dans le cadre d'une commission rogatoire.
B) La prestation de serment
Le mis en cause et les parties civiles ne prêtent pas serment lors de leur déclaration
quelque soit l'enquête diligentée.
Les témoins et les victimes sont entendus en commission rogatoire après avoir prêter
serment de dire toute la vérité, rien que la vérité (article 94 du CPP)
En enquête de flagrance, l'article 49 du CPP dispose que le témoignage peut être
recueilli au besoin sous serment. Il apparaît donc qu'il n'est pas obligatoire et que sa
présence ou son absence ne sont pas soumis à faux
En préliminaire, le CPP dispose que les témoins sont entendus sans prestation de
serment.
IV Transcription de l'audition
Dans tous les cas où cela est possible, l'audition doit être réalisée par l'usage de
l'informatique. Cette technique est gage de lisibilité, clarté et de stockage.
2 . Pas de stress
Atténuer le stress – Acquérir de l'assurance:
Une personne entendue ressent si l'enquêteur ne maîtrise pas son sujet; ce dernier
s'expose à avoir des questionnements imprécis et des attitudes inappropriées (mauvaise
B) Préparation intellectuelle :
Il s'agit d'analyser les éléments connus pour les comparer à ceux recueillis ou à
rechercher durant l'audition ou l'enquête. Cette étude va se faire par l'utilisation d'un tableau
de comparaison « étude des faits ».
7 rubriques :
➢ Mode opératoire: Façon d'agir – De quoi s'agit -il ?
➢ Scène de crime: Où et quand les faits se sont-ils déroulés ?
➢ Éléments de preuve: ceux qui sont inattaquables , pourquoi pas les réels et les
supposés, puis ceux que l'interrogatoire peut vous amener à découvrir
➢ Témoins: l'identité et le résumé d'informations recueillies
➢ Versions: distinguer les diverses versions détenues, les alibis éventuellement
➢ Complice: les indiquer s'il en existe, les découvrir si vous ne les connaissez pas, établir
les questions permettant de déterminer le rôle de chacun (co-action - complicité)
➢ Perquisition(s) /saisie (s): ce que vous apprennent ces actes de PJ, ce que l'audition
peut vous apporter pour confirmer, infirmer, expliquer, compléter.....
il s'agit là d'une (ou des) rubrique(s) que vous pouvez déterminer vous même, sur des
sujets dont vous estimez qu'ils présentent une importance certaine pour l'articulation de
votre interrogatoire. Cela peut être des sujets sensibles, tels que les habitudes sexuelles ou
la modification dans sa pratique(hétérosexualité – homosexualité – prostitution – libre-
échangisme.....) – les appartenances politiques, à des groupes - la religion et sa pratique.
1 . Choix de l’enquêteur :
QUI
Il ne s'agit pas de laisser l'habitude ou l'évidence décider.
2 . Choix du lieu :
OU
Une audition voire une garde à vue peut être prise en tous lieux:
➢ bureau de la brigade
➢ domicile /caravane
➢ hôpital
➢ maison d'arrêt
➢ forêt
➢ locaux administratifs ou professionnels
ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ
➢ lieu de l'arrestation
➢ lieux uniques ou multiples
3 . Choix de l'agencement:
Comment
Identifier le rôle de chacun :
➢ Un gendarme interviewer conduit l'audition.
➢ Le second gendarme se cantonne exclusivement à un rôle de secrétaire et de dactylo. Il
faut réfléchir à l'entente entre l'interviewer et le secrétaire et notamment sur les moments
de la retranscription
➢ La personne auditionnée
➢ La présence d'un tiers : assistance d'expert– interprète – parents – amis – avocat - ...
4 . Choix temporel
Quand
Il faut réfléchir aux paramètres ci-après:
➢ entendre, si possible, la personne au plus prêt de l’événement; la restitution de la
mémoire étant de plus en plus diluée avec le temps
➢ dates symboliques (dates anniversaires du crime.....)
➢ Notions religieuses (ramadan – aïd el kebir – carême) et culturelles
➢ horloge interne (matin/midi/soir – début/milieu/fin de semaine – heure de début/ heure de
fin / heure buttoir – durée prévisible - météo/saisons). Lorsque cela s'avère possible, il
faut également s'interroger sur la pertinence du moment de l'audition. Cela tient compte
de facteurs inhérents à la personne et à l'enquêteur (travail – obligations familiales -
activités de loisirs....)
➢ le temps de flagrance / les limites du magistrat / la prescription
➢ moment de l'audition par rapport au choix souhaité du magistrat de permanence/ avocat
de permanence / médecin de garde.
D) Méthode de recueil :
L'accueil - la prise de contact est très souvent déterminante. C'est l'approche, le
contact physique, la présentation de soi qui sont importants (poignée de main, regards,
civisme élémentaire, sont des facteurs d'assurance et de contrôle).
C'est la phase la plus importante de l'audition car c'est la qualité des premiers
contacts (visuels, verbaux, physiques) dans les toutes premières secondes de l'entretien qui
va souvent conditionner le reste de l'audition. L'empathie dont doit faire preuve l'enquêteur,
prend ici toute sa signification.
Cette phase est destinée à mettre en confiance le suspect. Pour l'enquêteur, elle va
permettre d'identifier et de comprendre les centres d'intérêts et le système de valeurs de la
personne, ce sur quoi il est sensible.
➢ Il s'agit d'une phase non accusatoire.
La confiance est la règle. En aucun cas, on ne montre que l'on doute de ce que la
personne avance. Nous sommes dans le non-jugement. Tout est, à priori, pris pour argent
comptant.
Il s'agit ni plus ni moins de ce qui se pratique déjà mais sous une forme moins
développée : le « curriculum vitae ». Il faudra donc ici aller beaucoup plus en profondeur.
Toutes les questions seront préparées dans la phase préparatoire à partir des tableaux
victime et personne soupçonnée.
L'enquêteur, dans cette phase, sur le ton d'une conversation à bâtons rompus, va faire
parler la personne d'elle-même, sans aborder les faits.
Au cours de cette phase, il faut faire preuve de patience, savoir écouter. A la fin, il faut
être capable de répondre à la question: « qu'est-ce que je sais de cette personne ? » et ainsi
commencer à hiérarchiser nos hypothèses de motivation.
Dans la préparation, nous avons vu que toutes les questions doivent être formulées à
l'avance. Il est souhaitable que ces questions soient déjà prêtes en informatique, que le
secrétaire n'ait plus qu'à les reprendre voire les réajuster. La phase écrite ne doit pas être,
autant que possible, de nature à annihiler la relation de confiance établie entre l'enquêteur
et la personne entendue.
2 . Approche spécifique:
Toujours sous la forme d'une discussion ouverte, l'enquêteur va ainsi pouvoir affiner
sa connaissance de la personne entendue.
Il va aborder des informations pouvant avoir une relation avec les faits, mais sans
aborder les faits eux-même. On en est très proche sans y être.
Exemple: la mineure a été violée à l'aide d'une arme à feu. Durant l'approche
spécifique, on ne demande pas à la personne mise en cause de savoir si elle s'est rendue
chez la victime avec une arme à feu. Par contre, on peut chercher à connaître sa position
vis à vis des armes ? En a-t-elle à son domicile ? Est-elle affiliée à un club de tir ? Etc....
Cette phase permet de fermer des portes d’alibi, de cerner les rapports auteur-victime,
ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ
auteur-faits de façon non accusatoire. Les questions générées à partir du tableau des faits
ne sont toujours pas abordées. Par contre, les questions préparées dans les tableaux de la
victime et de l'auteur et non traitées dans l'approche générale, peuvent alors être posées.
Il n'y a pas de sujet tabou. Il ne faut pas hésiter de parler de politique – de religion –
de handicaps – de problèmes personnels /professionnels - de sexe, si cela peut s'avérer
intéressant.
Il convient d'arrêter l'approche spécifique uniquement quand 1 à 3 hypothèses de
motivation probables ont pu être identifiées. Dans le cas contraire, on se doit de continuer
cette phase, même s'il faut repasser par une phase d'approche générale. (Différence
MOBILE/MOTIVATION)
3 . Version libre:
L’enquêteur invite la personne à donner sa version des faits, son emploi du temps, son
ou ses alibis, ses justifications, etc, sans apporter le moindre élément sur les faits eux-
même.
Il s'agit de ne pas interrompre la personne. L'enquêteur ou /et le greffier peuvent
toutefois prendre des notes.
Durant cette phase, l'enquêteur doit se montrer particulièrement à l'écoute et
constamment manifester de l'attention au suspect.
Pour les victimes, cette étape est primordiale. N'oublions pas qu'il s'agit de prendre en
compte bien souvent un choc émotionnel voire une atteinte à l'intégrité corporelle voire les 2.
La victime a besoin d'être écoutée, l'enquêteur favorisera la version libre avant de se lancer
dans la version détaillée par l'usage de ses questions.
4 . Version détaillée:
Cette phase correspond à ce qui pratique habituellement aujourd'hui lors des auditions
de personnes gardées à vue.
C'est l'enquêteur qui dirige et donne le tempo, sous forme de questions-réponses, qui
sont rédigées par le secrétaire au fur et à mesure.
VI Fin d'audition
1 . La fin d'audition doit obligatoirement passée par :
➢ une relecture complète de l'audition ;
➢ une ultime question : « maintenez vous vos déclarations, avez vous quelques choses à
changer, à ajouter ou à retrancher ? »
Le lieu et la date de fin d'audition doivent précéder la signature qui s'effectue sur
chaque feuillet.
Lors d'une audition de personne gardée à vue, la suite de l'audition sera donnée par le
magistrat mandant.
A) Analyse du dossier
D) Type de crime
E) Mobiles potentiels
Mobile sentimentale :
Mobile social :
Mobile économique :
Autre mobile :
F) Plan d’audition
(à adapter selon que la personne est soupçonnée ou non)
PHASE ORALE
1 . Prise en compte de la personne – installation –
CONSEILS : saluer la personne et lui serrer la main – inspirer la confiance-
PHASE ECRITE
4 . Récapitulation des liens communs généraux (domicile – famille – travail –
loisirs – amis – etc )
CONSEILS : expliquer à la personne que l’audition débute et qu’il va être procédé à la
transcription par écrit, ce qui vient d’être dit (sujet personnels, familiaux, professionnels,
économiques, etc…)
Respecter le langage de la personne, les termes employés, la faire approuver.
PHASE ORALE
6 . Version libre avec prise de note
CONSEILS : L’enquêteur invite la personne à donner sa version des faits, son emploi du
temps, son ou ses alibis, ses justifications, etc…Enchaîner de manière fluide avec la phase
précédente afin de garder le contact. La question est rédigée lors de la préparation et la
PHASE ECRITE
7 . Retranscription de la version libre
Elle permet de relever des aveux circonstanciés irréfutables, un plainte précise, un témoignage
pertinent, des mensonges et versions fantaisistes…
PHASE ORALE
9 . Transition / questions d’appât (transition à faire par une introduction en
criminalistique, expliquer le déroulement de l’enquête… / questions d’appât à
élaborer ou à formuler selon l’attitude de la personne entendue : serait il
possible que… ? Mise en cause de l’intéressé, éventualité d’une trace
d’implication)
CONSEILS : la question d’appât est introduite à un moment stratégique par notamment
l’explication subtile et avantageuse des investigations à la personne soupçonnée. Cette
préparation consiste en un travail sur la phase critique avec l’évocation des éléments de
preuve, des investigations en cours, des procès verbaux établis, de l’importance du dispositif
mis en place par la gendarmerie (criminalistique et enquête) et par l’appareil judiciaire en
général.
La formulation de la question d’appât : elle est préparée à l’avance, après étude du dossier,
elle est sensée déstabiliser la personne, l’amener à réfléchir par rapport à ses valeur :
discipline, code de l’honneur, code de la famille, du groupe, respect des parents, des enfants,
du conjoint, goût pour un certain ordre. Cette question formulée au conditionnel ne vise jamais
directement et catégoriquement la personne pour ne pas la bloquer, mais l’amène à réfléchir et
à douter. A cette occasion, il es possible de livrer un élément matériel plus ou moins probant
qui incite au doute et favorise l’anxiété.
- exemple : serait il possible que quelqu’un vous ait vu sortir en colère de la maison de
X ?…
- exemple : selon vous et malgré l’importance des preuves qui porteraient contre elle,
est ce qu’une personne dans votre situation et avec votre attachement à sa famille
pourrait laisser à sa seule mère au courant des fantasmes de son fils, l’obligation de
dévoiler les actes de pédophilie dont il est l’auteur ? Je ne vous demande pas de me
PAUSE
CONSEILS : laisser la personne réfléchir et au besoin prendre un court temps de repos de 5 à
10 minutes. Cette question gênante ne permet pas à la personne de se reconstruire durant ce
temps de repos.
PHASE ECRITE
10 . Retranscription de la question d’appât et de sa réponse, sans
interprétation et sans reprise.
SITUATION :
Faits :
– A son départ, tout était en ordre dans le domicile (portes, fenêtres et meubles
fermés).
– Il a l'habitude de faire le ménage entièrement dans son appartement lorsqu'il
s'absente.
– A son retour, il n'a pu que constater le désordre qui régnait dans la salle à manger
et dans le salon.
– Les autres pièces (1 hall d'entrée, 1 sous-sol, 1 cuisine, 1 chambre, 1 salle de
bains avec wc, 1 couloir avec placard mural) n'ont pas été fouillées.
Objets dérobés :
Avec les dégradations, M. KOMBILA, Rigobert estime le préjudice à environ 600 000 F.
Son voisin monsieur EWORO, Rodrigue, avec qui il entretien de bons rapports a
remarqué la présence d'un véhicule stationné à proximité de son appartement durant le
week-end des faits.
KOMBILA, Rigobert.
Célibataire, né le 22 mai 1970 à FRANCEVILLE.
Il réside depuis 05 ans au quartier SNI n°A035 à OWENDO.
(appartement de type F3, en rez de chaussée)
Il est technicien forestier à la SNBG (Société Nationale des Bois du Gabon) à
OWENDO.
Il est assuré contre le vol auprès des assurances AXA, agence de Libreville.
Effectif : 25 à 30 personnes
1 . Distinction
1 . Aspect légal
De quoi s'agit-il ?
Quel est mon cadre juridique ?
Quelle est la justification de cette opération ?
Suis je légalement compétent ?
Dans le cas présent, mon personnel et moi-même sommes-nous titulaires du droit de
perquisitionner ?
Suis-je territorialement compétent ?
Où dois-je intervenir ?
S'agit-il d'un lieu répondant à la définition du domicile ?
La qualité de l'occupant ne fait-elle pas obstacle à l'opération ?
Avec qui ?
De qui dois-je obligatoirement m'entourer pour procéder à cette opération ?
Quelles sont mes garanties légales ?
Quand puis-je intervenir ?
Puis-je déroger aux heures légales ?
Quel pourra être le résultat de cette opération ?
Qu'est-ce que je cherche ?
Que vais-je trouver ?
2 . Aspect technique
Comment ?
Quels moyens dois-je engager ?
En fonction de la situation, quelles méthodes dois-je privilégier ?
II Règles légales
A) CADRE JURIDIQUE
Il va sans dire que l'officier de police judiciaire procédant à une perquisition ou à une
ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ
saisie évolue dans un domaine juridique pré-défini en fonction des conditions de sa saisine.
Cette notion qui correspond au mode d'opérer revêt un caractère fondamental, il y a donc
lieu de distinguer les supports sur lesquels il peut être amené à travailler.
Des dispositions de l'article 73 du Code de procédure pénale, il résulte que s'il n'a pas
reçu mandat du Ministère Public, un officier de police judiciaire ne peut légalement procéder
à une perquisition ou à une saisie qu'en cas de crime ou de délit flagrant.
1 . Enquête préliminaire
Non coercitive par essence, cette enquête se distingue au plan des perquisitions des
deux autres supports juridiques. Le troisième alinéa de l'article 73 du Code de procédure
pénale prescrivant que les perquisitions, visites domiciliaires et saisies de pièces à
conviction ne peuvent être effectuées sans mandat du Ministère Public lieu.
Il dispose également que « l'avis de l'intéressé est consigné sur procès-verbal ».
2 . Enquête de flagrance
4 . Commission rogatoire
La perquisition doit être expressément prévue dans la mission du juge d'instruction s'il
ne s'agit pas d'une délégation à caractère générale.
5 . Mandats de justice
Si les infractions qualifiées délit et celles qualifiées crimes ne font évidemment pas
obstacle à la notion de perquisition il n'en va pas de même avec les contraventions. Il existe
une importante divergence doctrinale sur ce sujet. De par le caractère exceptionnel de cette
démarche, il est souhaitable de considérer que la perquisition ne peut pas s'appliquer en
matière de contravention.
B) LÉGALISATION DE L'ACTE
1 . Compétence territorialement
L'article 20 du CPP
Les OPJ ont compétence dans le ressort de la cour d'Appel à laquelle ils sont
attachés.
Extension de compétence
Article 21 du CPP : en cas d'urgence, de crime ou de délit flagrant, les OPJ peuvent :
• opérer dans toute l'étendue du ressort du TPI auquel ils sont rattachés ;
• se transporter dans le ressort des tribunaux limitrophes – Information PR et OPJ
territorialement compétent obligatoire
• sur réquisition du PR ou en CR du JI, procéder aux opérations prescrites par ces
magistrats sur l'ensemble du territoire nationale, avec assistance de l'OPJ TC
2 . Justification de l'opération
A titre d'exemple, il est contestable qu'un officier de police judiciaire saisi d'un flagrant
délit de vol dans magasin et détenant la totalité du butin, opère une perquisition en flagrant
C) DROIT DE PERQUISITION
• En enquête préliminaire :
◦ Les Agents de police judiciaire, (Article 23 et article 73 du code de procédure
pénale)
◦ Les Officiers de police judiciaire, (Article 17 et article 73 du code de procédure
pénale)
• En flagrant délit :
◦ Les Officiers de police judiciaire, (Article 47 du code de procédure pénale).
◦ Le Procureur de la République, (Article 56 du code de procédure pénale).
D) CONDITIONS DE LIEUX
D’emblée il y a lieu de faire la distinction entre les lieux privés, les lieux publics et les
lieux mixtes
1 . Lieux privés
Cette notion regroupe tous les lieux où la pénétration implique, soit le consentement
de l'occupant, soit un titre de contrainte :
• les domiciles et dépendances
• les locaux d'une entreprise, d'une administration, qui sans constituer véritablement
un domicile, ne peuvent être considérés comme étant d'accès libre à quiconque veut
y pénétrer.
Quant aux perquisitions en un lieu privé autre qu'un domicile, un champ de terre par
exemple, elles ne font l'objet d'aucune disposition légale en limitant les modalités. La
doctrine d'une façon générale les ignore. Les décisions de jurisprudence, rares d'ailleurs, n'y
font allusion que pour affirmer que les règles de forme, en la circonstance, ne sont pas
prescrites à peine de nullité. On ne saurait cependant en déduire que les perquisitions de
Appels au secours et interventions lors des sinistres : en tant que force de l'ordre vous
avez obligation de porter secours et de faire cesser les accidents. Par cette obligation, le
principe de l'inviolabilité du domicile cède de la pas à l'humanitaire.
2 . Lieux publics
Par lieux publics il faut entendre en l’occurrence tous lieux dans lesquels n'importe qui
est admis. Un endroit qui sert à une activité publique quelconque, même sous réserve du
paiement du droit d'entrée. Magasins, cafés, dancings, cinémas, gares, églises, parties
communes des hôtels, bâtiments publics, préfectures, mairies, perceptions, etc.
La recherche des pièces à conviction dans les lieux publics, là où n'importe qui peut
se trouver, ne se pose pas en principe de difficultés. Il faudra seulement se souvenir qu'il est
souhaitable, lorsque le suspect est présent, de lui présenter les objets saisis pour
reconnaissance, par analogie avec ce qui est prescrit pour les saisies sur les lieux de
l'infraction
3 . Lieux particuliers
Ambassades et consulats
Les ambassades et demeures privées de l'ambassadeur sont inviolables, ainsi que
celles des membres de la famille, du personnel administratif et technique de l'ambassade
domicile et véhicules compris.(Articles 1 et 30 - 37 de la convention de Vienne.).
Une seule exception : réquisition de l'ambassadeur ou du consul.
Organisations internationales
Certains accords d'inviolabilité des locaux sont passés entre les organisations
internationales et le pays d'accueil lors de leur installation
Palais de justice
Dans un palais de justice l'officier de police judiciaire doit en référer au président ainsi
qu'au chef de parquet.
Assemblés parlementaires
S'ils sont tenus de déférer immédiatement aux réquisitions qui leur sont adressées,
c'est seulement en vertu desdites réquisitions du Président de l'Assemblée que les
enquêteurs pourront pénétrer dans son enceinte pour y constater un flagrant délit
4 . Qualité de l'occupant
Les perquisitions peuvent être opérées chez toutes personnes qui paraissent avoir
participé au crime ou délit ou détenir des pièces ou objets relatifs aux faits incriminés, mais
des restrictions concernant certaines personnes astreintes au secret professionnel affectent la
liberté d'action de l'officier de police judiciaire (article 47 alinéa 4 et 5)
• Cabinet d'avocat : assistance du bâtonnier ou de son représentant après en avoir au
préalable informer le PR
• Cabinet d'un médecin, notaire ou d'un huissier en présence d'un responsable de
l'ordre ou de l'organisation professionnelle après en avoir au préalable informer le
PR
2 . Fouille sûreté.
Cette fouille a pour but la recherche et le retrait provisoire des objets susceptibles de
nuire, dangereux pour le suspect ou pour l'enquêteur durant la rétention. Les objets licites
doivent faire l’objet d’un inventaire et mention de leur restitution doit apparaître dans la
procédure
Une fouille à corps ne saurait être faite alors qu'aucun indice n'a dévoilé préalablement
une situation de flagrance. Il s'agit d'une recherche matérielle appelée aussi fouille
corporelle, tendant à faire progresser l'enquête. C'est une investigation sur le corps, ayant
pour but le retrait de tout objet dans les vêtements et dans les bagages à main. ou pour
constater éventuellement des traces sur le corps.
Le Code de procédure pénale ne fait aucune mention de la fouille corporelle, ni
l'instruction générale, c'est donc, par voie d'extension que les règles relatives aux
perquisitions ont été étendues à la fouille.
Le principe des heures légales ne s'applique ni aux arrestations sur la voie publique
ou dans un lieu public, ni à la fouille à corps.
La fouille doit être effectuée par une personne du même sexe. En cas d'absence
d'officier de police judiciaire féminin, le directeur d'enquête fait opérer la fouille par une
employée de son service. La personne soumise à la fouille peut être dévêtue dans le cadre
Par contre, si ces données sont stockées dans une autre base informatique, sis en
dehors du territoire national, ces dernières ne peuvent être recueillies à partir du poste
initial, que sous réserve des engagements internationaux en vigueur.
Ces données peuvent être copiées sur tout support et placées sous scellés
conformément à la loi.
Dans un souci de préserver la preuve numérique, il n'est pas recommandé de
travailler sur le disque dur de l'ordinateur. Seule une copie de ce disque permet de garantir
l'intégrité de ce support.
B) SAISIES INCIDENTES
Les saisies incidentes peuvent intervenir dans tous les domaines où des saisies
principales peuvent être réalisées. Le cadre juridique initial dans lequel opère l'enquêteur ne
constitue jamais un obstacle à la réalisation d'une saisie incidente
C'est en fait une nouvelle fois en fonction de l'analyse de sa saisine que l'enquêteur va
devoir classer cette procédure incidente dans le domaine juridique qui lui correspond et lui
appliquer les règles de procédure qui lui conviennent.
Si une perquisition commencée avant 21 heures se poursuit durant la nuit, elle ne peut
donner lieu à une saisie incidente hors les heures légales mais pas à une perquisition qui
concernerait l'infraction incidente (attendre les heures légales).
Dans le second cas, l'infraction incidente flagrante n'autorise pas l'officier de police
judiciaire à occulter les raisons de son intervention, il ne peut procéduralement se passer de
la phase préliminaire et du consentement préalable s'y rattachant
Dans le cas ou il possède une commission rogatoire relative aux faits incriminés et
que celle-ci l'autorise à opérer des saisies, l'officier de police judiciaire pourra sans difficulté
réaliser la saisie incidente.
S'il connaît l'existence de l'information, mais qu'il n'est pas commis pour procéder la
délégation, il devra faire appel au service saisi qui viendra exécuter sa commission rogatoire
et qui procédera à l'opération sous la forme d'une saisie principale faisant référence à
l'enquête initiale. En cas de difficulté, l'inventeur informera la magistrat instructeur qui pourra
dans certains cas le commissionner rogatoirement pour cette saisie.
Enfin, il est possible que l'officier de police judiciaire ignore l'existence d'une
information ouverte sur une infraction, et qu'il découvre incidemment des éléments matériels
s'y rapportant. Dans ce cas et du moment qu'il agit de bonne foi, l'enquêteur peut saisir les
éléments de preuve découverts soit en préliminaire soit en flagrant délit après information du
procureur de la république compétent.
IV technique de perquisition
Les perquisitions, confiées dans leur majorité à la police ne consistent pas en
promenade à travers un appartement, ni à une levée de plan ou à un déplacement stérile
1 . Environnement.
Il s'agit de la connaissance préalable et exacte des lieux, des personnes et du type
d'infraction pour éviter les surprises et les pertes de temps.
• Renseignements sur les lieux.
• Renseignements sur les personnes.
• Catégorie de délinquant.
L'environnement général terminé, il est impératif de repérer le secteur et l'endroit où
l'opération doit se dérouler.
2 . Localisation
La localisation géographique doit être envisagée graduellement, dans le quartier puis
dans la bâtisse qui abrite la personne.
Quartier
Il faut surtout examiner avec attention les possibilités de fuite du malfaiteur, fuite par le
toit, l'escalier de service, la fenêtre, la cave communicante. Connaître ou deviner les
réactions de l'occupant qui pourrait voir venir ou qui tarderait ouvrir.
Cette étude doit permettre entre autre d'éviter l'avertissement donné à un complice ou
encore la crise d'hystérie au balcon, la prise d'otage, le jet d'un objet compromettant soit par
la fenêtre, soit à l'intérieur, par le vide ordures, la fosse septique ou tout autre moyen.
Immeuble
L'enquêteur doit si possible bien connaître les lieux à perquisitionner. Dans certains
cas il pourra utilement prendre connaissance du plan de l'appartement auprès de la société
propriétaire. Il lui faudra, vérifier certains détails comme la présence de gâches électriques,
d'un portier électronique, ou l'issue de secours munie ou non d'une barre anti-panique. Enfin
il devra prendre des dispositions pour contrôler les issues principales ou secondaires, les
ascenseurs, les escaliers principaux et de service, etc...
L'étude doit porter également sur les voisins immédiats, les amis dans l'immeuble et
situer avec précision les locaux principaux, les annexes, les dépendances individuelles ou
collectives.
4 . Chiens
Aussi bien en matière de stupéfiants que dans celui des d'explosifs l'enquêteur devra
s'adjoindre s'il le peut le concours d'une équipe cynophile spécialisée.
5 . Matériel
Une perquisition bien faite nécessite un matériel important qui peut être constitué par
- Deux véhicules radio, l'un de grande, l'autre de petite capacité.
- Des paires de massenottes en nombre suffisant
- Deux postes radio portatifs, une mallette de police judiciaire
- Des gants dont les personnes chargées de la fouille sont porteurs.
- Le lot d'appareils photographiques, la mallette de détection de drogue
- Un lot d'outillage : Rétroviseur télescopique, jeu de clés, pince monseigneur,
tournevis, des crochets métalliques, des moyens en éclairage, etc.
6 . Briefing.
Cette opération de préparation aura pour but de définir l'heure de la perquisition et la
répartition des missions
B) Pendant
L'opération par elle même doit être réfléchie.
1 . Approche
Le transport sur les lieux s'effectuera à l'aide des deux véhicules si possible en
empruntant deux itinéraires différents. L'approche se fera en deux temps :
Indirecte.
Exécutée avec un véhicule radio elle consiste à couvrir les lieux pour éviter toute fuite
ou avertissement à un complice éventuel. Elle permettra une observation éloignée des lieux,
Directe.
Cette approche doit permettre de venir au plus près des lieux en essayant toutefois de
ne pas être visible. Elle sera effectuée par le responsable de l'opération, accompagné par
l'équipe cynophile. Elle doit revêtir un caractère de discrétion absolue. Dans certains cas il
faudra attendre l'ouverture naturelle de la porte et non pas la provoquer. Avec cette méthode
l'effet de surprise sera complet et cela évitera par exemple que le malfaiteur, tardant à ouvrir,
fasse disparaître de la drogue par la cuvette des toilettes. Une observation constante
apportera bien souvent des renseignements précieux. comme par exemple la présence de
personnes en plus grand nombre qu'il n'était prévu.
2 . Ouverture de la porte
Généralement l'enquêteur sollicite le droit d'entrée. Plusieurs hypothèses peuvent se
présenter: Aucune personne ne répond; L'occupant est présent à son domicile, mais n'ouvre
pas. La personne est présente et ouvre la porte.
Dans un second temps il y a lieu de rassembler toutes les personnes présentes et les
faire surveiller, pour cela les éléments de l'approche indirecte pourront alors venir en renfort.
Il faudra faire procéder à la fouille de ces personnes, par mesure sécurité, pour s'assurer
qu'elles n'ont pas caché sur elles des objets recherchés. Toutes les mesures de sécurité
seront prises pour prévenir toute tentative de rébellion, de fuite ou de suicide et notamment
défenestration.
Danger
Dans le cas ou la gravité des faits et la dangerosité des auteurs est prévisible, la
pénétration doit être rapide et brutale. L’effet de surprise ne bénéficie que quelques
secondes aux intervenants, il faut neutraliser immédiatement les occupants, procéder à leur
fouille rapide et reconnaître immédiatement toutes les pièces. Les équipes légères
d’intervention et le groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale exercés à ce type
d'action pourront être sollicités pour ce genre d’opération.
Autres cas.
Prendre la disposition et la dimension des lieux. Aussitôt après sa présentation et
après contrôle d'identité sur pièces, le responsable accompagné de la personne présente
parcourra rapidement les lieux pour avoir non seulement présent à l'esprit leur disposition,
mais voir s'il ne s’y dissimule pas quelque individu peu soucieux de comparaître. Aussi
ouvrira-t-on systématiquement toutes les portes et tous les placards.
Aucun enquêteur ne doit rester seul dans une pièce pour éviter toute suspicion de vol
ou d'apport de pièces à conviction. Dans le même esprit, lorsqu'une pièce a été fouillée, elle
est fermée puis l'on passe à la pièce suivante.
Pour être efficace la prospection doit être systématique. De ce fait elle doit, soit partir
de la gauche et visiter alors l'une après l'autre les pièces qui se présentent dans le sens des
aiguilles d'une montre. Soit partir de la pièce intéressant principalement l'enquêteur et
terminer par les autres pièces en reprenant le principe des aiguilles d'une montre pour ne
rien omettre.
Dans chaque pièce la méthode consistera à partir du général pour aller au particulier,
en tenant compte que l'enquêteur doit se mettre littéralement dans la "peau" du
personnage perquisitionné.
S'il ne peut le faire immédiatement et qu'il décide de réaliser les clichés à posteriori, il
veillera à ce que les objets ou documents soit effectivement scellés et munis de leurs
cartons.
C) A l'issue
Les mentions obligatoires correspondent aux irrégularités entraînant dans certains cas
la nullité des actes et peuvent être distinguées dans trois parties:
Préambule.
• La qualité de l'officier de police judiciaire qui conduit l'opération
ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ
• Le lieu de la perquisition
• L'heure du début de la perquisition
Corps du procès verbal
• La présence du mis en examen, de la personne en cause, de leurs représentants ou
témoins requis et de toutes les personnes ayant assisté ou concouru à la perquisition
• Les raisons, le cas échéant, de l'impossibilité pour le mis en examen ou la personne
en cause d'assister à la perquisition effectuée chez lui et l'invitation qui lui aura été
faite de désigner un représentant de son choix
• L'invitation faite à un tiers au domicile duquel doit s'effectuer la perquisition d'y
assister. La mention, le cas échéant, de l'absence ou du refus de ce tiers
• L'identité, le cas échéant, des témoins requis, lesquels ne doivent pas relever de
l'autorité de l'officier de police judiciaire
• Les extensions de compétence
• Mention de l'inventaire et mise sous scellés des objets saisis
Signatures
• Le procès-verbal de perquisition doit être signé sur chaque feuillet par l'officier de
police judiciaire, la personne mise en examen, la personne intéressée, ou leurs
représentants ou témoins requis.
La conformité du scellé résulte du sceau de cire ou du scotch à sceller apposé sur les
lieux par le saisissant et de l'authentification résultant de la signature du saisi, sur l'étiquette
comportant sa description succincte.
Scellé fermé
L'objet peut être de faible volume, c'est pour éviter sa perte et aider à la confection du
scellé que l'enquêteur l'enferme dans une enveloppe hermétique.
En cas d'analyse ultérieure, cette méthode exclu toute manipulation et donc toute
altération effective ou supposée du contenu. Ces options permettent l'utilisation d'un
emballage translucide.
Scellé ouvert.
L'encombrement important de l'objet peut décider l'enquêteur à choisir cette catégorie
de scellé.
Il s'agit donc dans ce cas d'une saisie dans les formes légales et non d'une simple
rétention matérielle.
4 . Police technique.
Tous détournement d’objet placé sous scelle ou sous main de justice est puni de deux
ans d’emprisonnement et de 200 000 francs d’amende.
- Les nullités substantielles, touchant l'ordre public, portant atteinte aux droits de la
défense
B) LES SANCTIONS
La Chancellerie observe que la violation d’une règle de fond, comme l’exécution d’une
perquisition en dehors des heures légales demeure pénalement sanctionnée. La violation
d’une règle de forme, comme le défaut d’une signature sur l’acte, ne relève pas du droit
pénal, l’annulation des actes de procédure irréguliers est une sanction suffisante.
- Sanctions pénales
- Sanctions disciplinaires
- Amendes civiles
SITUATION :
I Rappel des faits
A) Les faits
Le vendredi (veille de l'exercice) vers 18h00, Monsieur KOMBILA, Rigobert, s'absente
de son domicile pour passer le week-end chez son frère Mousounda à Libreville. A son
retour, le lundi matin vers 08h00 (jour de l'exercice), il rentre dans son domicile par la porte
d'entrée, toujours verrouillée. Néanmoins, dans la salle à manger, il découvre qu'une fenêtre
est ouverte et qu'une vitre est brisée. Après avoir effectué un examen des lieux, il constate
que les meubles de la salle à manger et du salon ont été intégralement fouillés.
Immédiatement, M. KOMBILA, Rigobert appelle la brigade de Gendarmerie de
OWENDO et ne touche à rien.
B) Objets dérobés
C) éléments d'enquête
• Un marteau découvert sur le rebord de la fenêtre
• un mégot de cigarette dans le cendrier
Balcon
Salle à manger
Chambre n°2
Salon
WC
Terrasse
SITUATION :
I Rappel des faits
A) Les faits
Le vendredi (veille de l'exercice) vers 18h00, Monsieur KOMBILA, Rigobert, s'absente
de son domicile pour passer le week-end chez son frère Mousounda à Libreville. A son
retour, le lundi matin vers 08h00 (jour de l'exercice), il rentre dans son domicile par la porte
d'entrée, toujours verrouillée. Néanmoins, dans la salle à manger, il découvre qu'une fenêtre
est ouverte et qu'une vitre est brisée. Après avoir effectué un examen des lieux, il constate
que les meubles de la salle à manger et du salon ont été intégralement fouillés.
Immédiatement, M. KOMBILA, Rigobert appelle la brigade de Gendarmerie de
OWENDO et ne touche à rien.
B) Objets dérobés
C) éléments d'enquête
• Un marteau découvert sur le rebord de la fenêtre
• un mégot de cigarette dans le cendrier
Balcon
Salle à manger
Chambre n°2
Salon
WC
Terrasse
But de la séance : Les modalités, droits et devoirs inhérents à une garde à vue
Effectif : 25 à 30 personnes
I GÉNÉRALITÉS
La garde à vue répond au besoin de garder une personne à la disposition des
enquêteurs afin que ces derniers puissent prendre connaissance des informations qu'elle
détient et assurer la protection aussi bien des indices éventuels se rattachant à la
commission de l'infraction que de la personne elle-même.
Ne pas placer une personne en garde à vue peut porter atteinte aux droits de la
défense a partir du moment où des mesures coercitives sont appliquées par l'O.P.J.
Pour les mineurs de 13 ans, la loi n°39/2010 établit des règles particulières
1 . Cadre générale
2 . Cadre particulier
L'article 61 du CPP prévoit que pour certains infractions entrant dans le cadre de
l'article 45, la durée de la garde à vue peut être portée à 8 jours, par décision du procureur
de la République
L'article 20 de la loi 039/2010 dispose que la garde à vue d'un mineur de 13 ans ne
peut dépasser 24 heures, sauf décision exceptionnelle du procureur compétent.
Le principe est que le point de départ est l’heure à laquelle la personne n’a pas été
laissée libre. C’est le plus souvent l’heure d’interpellation. Mais elle dépend parfois de
circonstances précisées ci-après.
Quid de mesures prises successivement pour des faits différents sans interruption
entre ces mesures ? C’est le cas lorsqu’un magistrat demande un transfert de garde à vue
dans une autre enquête. Bien qu’aucun arrêt de jurisprudence n’ait encore statué, il semble
que ces mesures cumulées ne puissent dépasser la durée légale, le point de départ de ces
différentes mesures devant nécessairement être la même heure.
Exemple : Une personne est placée en GAV pendant 10 heures. A l'issue sur
instruction du magistrat mandant, cette même personne est de nouveau mise en GAV pour
des faits différents soit par une autre unité soit par la même (transfert de GAV). La durée de
cette deuxième garde à vue ne pourra être que de 38 heures (48h00 – 10h00).
3 . Après une autre mesure de garde à vue sans remise en liberté (transfert de
G.A.V)
Bien qu’aucun arrêt de jurisprudence n’ait encore statué, il semble que ces mesures
cumulées ne puissent dépasser la durée légale, le point de départ de ces différentes
mesures devant nécessairement être la même heure (heure de la première garde à vue).
F) Le fractionnement de garde à vue
Si la mesure n’est pas levée, la garde à vue n’est pas interrompue. Sinon, une
simple surveillance lors d’une hospitalisation décidée par magistrat n’est pas une garde à
vue.
Il s'agit d'une personne contre laquelle l'enquêteur a une ou des raisons plausibles de
soupçonner celle-ci d'avoir commis ou tenté de commettre une infraction et qui est déjà en
garde à vue pour une autre dossier. Aucun texte n'interdit de procéder à son audition en tant
que simple témoin, l'enquêteur devra toutefois prendre certaines précautions :
➢ accord impératif du magistrat contrôlant la mesure de garde à vue ;
➢ notification de l'infraction pour laquelle la personne est entendue
➢ faire état des temps de la garde à vue durant laquelle elle est entendue
Cette mesure n'est pas à l'initiative ni l'O.P.J ni des chefs hiérarchiques institutionnels.
La garde à vue peut débuter sur les lieux mêmes de l'infraction, mais selon l'article
50 du CPP doit se poursuivre dans les locaux de la gendarmerie, de la police ou de toute
autre force de sécurité investie de pouvoirs de police judiciaire.
Elle peut être notifiée oralement par OPJ ou APJ sous contrôle de l'OPJ mais
immédiatement lorsque la mesure de GAV est effective.
L'usage d'un imprimé avec les droits mentionnés dessus signés et datés par la
personne visé peut être utile.
Que la notification soit orale ou par formulaire, la mention de cet avis doit être portée
au procès verbal et émargée par la personne gardée à vue.
Les informations des droits doivent être portées à la connaissance de la personne par
un interprète requis, s'il ne parle pas la langue française.
Article 52 du CPP : « Droit d'informer, par tout moyen, une personne de sa famille, de
son entourage ou son employeur de la mesure dont elle fait l'objet »
1 . Tout moyen
La communication est faite par l'OPJ et non directement par la personne gardée à vue
soit :
• au moment de l'interpellation
• par appel téléphonique
• en dépêchant un enquêteur auprès de la personne désignée
2 . Limite
Bien que l'article vise plusieurs personnes, il est entendu qu'il doit choisir l'une d'entre
elle et que l'information effective ne se fera qu'une seule
3 . Les mineurs
L'article 21 de la loi 039/2010 dispose que l'audition d'un mineur ne pourra être
réalisée qu'en la présence de ses parents, de son tuteur, de son représentant légal ou de
toute autre personne qui en a la garde ou est mandatée par ces derniers.
Par ce fait, autant l'adulte peut ne pas faire suite à son droit d'informer une personne,
autant le mineur n'a pas le choix à l'instar de l'enquêteur.
B) Obligation d'informer la personne de son droit d'être examinée par
un médecin :
La personne doit être informée de son droit a être examinée par un médecin désigné
par le PR ou l'OPJ.
Ce droit peut être demandé par la personne elle même, un membre de sa famille, de
son entourage ou de son employeur.
2 . Quand
Le second alinéa de l'article est très directif et précise que l'examen est sans délai.
4 . Cas particuliers
Bien que non précisé, il apparaît que l'examen médical doit être imposé par l'OPJ
dans les cas suivants où l'état de santé ou la personnalité du gardé à vue est particulier :
➢ les mineurs ;
➢ les toxicomanes
➢ les personnes âgées ou malades
➢ les personnes ayant subi l'interpellation
1 . Le délai
L'information de l'avocat par l'OPJ devra donc intervenir dès la notification pour que
celui-ci puisse organiser son déplacement. La durée des entretiens est fixée à une heure
maximum. Ce délai ne peut pas se cumuler ou se chevaucher.
L'entretien par définition est confidentiel entre l'avocat et son client, et des dispositions
doivent être prises dans ce sens, même s'il se déroule dans d'autres lieux que les locaux de
la Gendarmerie
A l'issue de l'entretien, l'avocat peut faire des observations écrites, jointes à la
procédure. Si l'avocat argue d'irrégularités graves, l'OPJ en réfère sans délai au procureur
de la République.
3 . Les mineurs
L'article 20 de la loi 039/2010 dispose que le mineur est informé de son droit d'être
assisté d'un conseil, de bénéficier de la présence de ses parents de son tuteur ou de la
personne qui en assure la garde.
Cet article induit qu'au delà de l'entretien d'une heure prévue pour les adultes, le
conseil, en l'espèce l'avocat pour être présent pour l'ensemble du déroulement de la garde à
vue.
D) Obligation d'informer la personne des suites possibles de la garde
à vue
L'article 51 impose que le gardé à vue soit informé des suites possibles de la garde à
vue et des possibilités de recours dont il dispose.
A l'issue de sa garde à vue, le procureur de la République peut décider:
➢ d'une remise en liberté avec un classement sans suite
➢ d'engager des poursuites en saisissant le procureur général pour un jugement
devant la cour criminelle
➢ ouvrir une information judiciaire
Article 62 : en cas d'inculpation, possibilité d'attendre la prochaine session de la cour
criminelle pour être jugé ou de demander l'ouverture d'un information judiciaire. Le choix de
l'inculpé devra être notifié sur le procès verbal d'interrogatoire devant le procureur de la
république.
En cas d'acceptation de la procédure de jugement, le dossier est transmis au
procureur Général (article 63)
L'article 64 prévoit une délai de réflexion de 48 heures pour que l'accusé puisse
interjeter en appel de la décision le renvoyant devant la cour criminelle.
C) L'article 55 du CPP
L'OPJ en charge de la garde à vue doit mentionner sur le procès verbal :
➢ le ou les motifs (libellé de l'infraction et référence)
➢ le jour et l'heure du début de la garde à vue
➢ les heures d'interrogatoire
➢ les heures de repos
➢ le jour et l'heure de fin de garde à vue et la destination de la personne.
En son deuxième alinéa, l'article précise que la personne doit émarger ces mentions
et qu'en cas de refus, en faire mention.
Rien n'oblige la personne à signer en dessous de chaque mention, l'émargement de
chaque feuillet suffit.
La fouille n'est pas explicitement dictée dans le code de procédure pénale. S'agissant
d'une mesure à assurer la sécurité tant de la personne gardée à vue que des personnels
responsables de celle-ci, elle est sous-entendue dans l'alinéa 3 de l'article 50 du CPP
VI Le formalisme
Il existe deux possibilités rédactionnelles d'une garde à vue :
➢ le procès verbal unique dit « déroulé »
Bien que la seconde possibilité soit un gage de lisibilité et de clarté, protégeant un peu
plus des recours en faux, le code de procédure pénale semble imposé le procès verbal
unique appelé « procès verbal d'audition de personne gardée à vue ». (article 55 du CPP)
GENDARMERIE NATIONALE
Légion de ENQUÊTE DE FLAGRANCE
Groupement de Libreville
Compagnie de Libreville PROCES-VERBAL D'AUDITION DE PERSONNE GARDÉE À
BRIGADE DE OWENDO VUE
Code unité Nmr P.V. Année Nmr dossier justice Nmr pièce N° feuillet
00001 00123 2014 101 / 126
Le mardi 28 octobre 2014 à 16 heures 25 minutes.
Nous soussigné MDL/Chef Paul DURAND, Officier de Police Judiciaire en résidence à OWENDO
Vu l'(les) article(s) 17 à 22 et 45 à 56 du Code de Procédure Pénale.
Nous trouvant au bureau de notre unité à OWENDO, rapportons les opérations suivantes :
DUPONT Jean
Nom du père Prénom du père Nom de la mère Prénom de la mère
NOTIFICATION DE LA MESURE
Le lundi 3 novembre 2014 à 10:00, faisons comparaître devant nous la personne nommée ci-avant,
et lui notifions, qu'elle est placée en garde à vue en raison de l'existence d'une ou plusieurs raisons
plausibles de soupçonner qu'elle a commis ou tenté de commettre la ou les infractions suivantes :
Nature de l'infraction avec les références
D'une durée maximale de 48 heures, la garde à vue pourra être prolongée d'une nouvelle période
de 48 heures, par autorisation écrite du magistrat compétent.
Cette mesure prend effet le lundi 3 novembre 2014 à 10:00, heure de son (interpellation, arrivée,
audition, perquisition,...).
La personne désignée ci-dessus après lecture faite par elle-même approuve les renseignements
FOUILLE
Le lundi 3 novembre 2014 à 10:01, nous, DURANT, Paul, de même sexe, procédons à la fouille de
la personne gardée à vue, laquelle :
• N'est trouvée porteuse d'aucun objet susceptible de nuire ou de servir à la manifestation de
la vérité
• Est trouvée porteuse d'objets
◦ susceptible d'intéresser l'enquête en cours, qui sont saisis (pièce n°…)
◦ N'intéressant pas l'enquête en cours mais constitue l'infraction de...Cet objet est saisie
et fait l'objet d'une procédure distincte (PV N°….)
◦ susceptible de nuire. Ces objets lui sont retirés.
Reconnaissance de ce résultat est donné à l’intéressé qui signe avec nous.
La personne gardée à vue L'Officier de
Police Judiciaire
En vertu de l'article 53 du C.P.P. : Droit, dès le début de la mesure dont elle fait l'objet, d'être
examinée par un médecin. Cet examen est de droit si un membre de sa famille, de son entourage,
ou son employeur le demande.
Le lundi 3 novembre 2014 à 10:03 la personne
• renonce à son droit d'être examinée par un médecin.
• Demande à être examinée par un médecin
Ou
Le lundi 3 novembre 2014 à 10:03 l'examen médicale est requis d'office par le procureur de la
République ou l'officier de police judiciaire
La personne gardée à vue L'Officier de
Police Judiciaire
En vertu de l'article 54 du C.P.P. : Droit dès le début de la mesure dont elle fait l'objet de
demander à s'entretenir avec un avocat de son choix ou à défaut, commis d'office.
Le lundi 3 novembre 2014 à 10:04 la personne
• renonce à s'entretenir avec un avocat.
• Demande à s'entretenir avec
◦ Maître XXX
◦ Un avocat commis d'office
La personne gardée à vue L'Officier de
En vertu des articles 62 à 64 du C.P.P. : En cas d'implication dans un crime flagrant, la personne
est susceptible d'être inculpée par le magistrat instructeur et, à l'issue de l'information, d'être
renvoyée devant la cour criminelle. Dans les 48 heures, la personne inculpée peut interjeter en
appel cette décision de renvoi devant la cour criminelle
Le lundi 3 novembre 2014 à 10:06 la personne reconnaît avoir été informée de cette mesure et des
droits qui en résultent
La personne gardée à vue L'Officier de
Police Judiciaire
AVIS À LA FAMILLE
M XXXX, lien avec la personne gardée à vue, a été informé le lundi 3 novembre 2014 à 10:06, de la
garde à vue dont fait l'objet DUPONT, Jean
Ou
En raison des nécessités de l'enquête et après en avoir informé le magistrat mandant, il a été
décidé de surseoir à l'information de M XXXX
La personne gardée à vue L'Officier de
Police Judiciaire
AVIS AU MEDECIN
Le lundi 3 novembre 2014 à 10:07, M CROQUEMORT, Funeste, docteur généraliste à LIBREVILLE
est requis pour effectuer un examen médical sur la personne de DUPONT Jean.
Ce médecin nous a indiqué être en mesure d'intervenir rapidement.
La personne gardée à vue L'Officier de
Police Judiciaire
AVIS À L'AVOCAT
Le lundi 3 novembre 2014 à 10:08, maître DUBARREAU, avocat désigné par la personne en garde
à vue, a été informé que DUPONT Jean, demande à être assisté par lui. Il accepte d'assister son
client.
Ou
Malgré plusieurs tentatives, l'avocat désigné n'a pu être avisé. Informé, DUPONT, Jean, demande,
le lundi 3 novembre 2014 à 10:08, à ce qu'un avocat commis d'office lui soit désigné pour l'assister.
Nous prenons attache avec le bureau de l'assistance judiciaire qui nous désigne maître BAVEUX,
avocat de permanence. Le lundi 3 novembre 2014 à 10:08, DUPONT Jean, en est informé.
La personne gardée à vue L'Officier de
Police Judiciaire
TEMPS DE REPOS
Du lundi 3 novembre 2014 à … au lundi 3 novembre 2014 à 10:09, DUPONT, Jean, a bénéficié d'un
temps de repos durant lequel ses droits relatifs à la garde à vue lui ont été notifiés
La personne gardée à vue L'Officier de
Police Judiciaire
EXAMEN MÉDICAL
Du lundi 3 novembre 2014 à …… au lundi 3 novembre 2014 à ……., DUPONT, Jean, a été examiné
par le docteur CROQUEMORT, Funeste, qui nous remet à l'issu un certificat médical ne faisant pas
ENG OWENDO ADC GLANARD Franck, assistant technique, expert PJ
obstacle à la mesure de garde à vue ni au placement en chambre de sûreté
Le certificat est joint au premier exemplaire de cette procédure
La personne gardée à vue L'Officier de
Police Judiciaire
TEMPS DE REPOS
Du lundi 3 novembre 2014 à … au lundi 3 novembre 2014 à ….., DUPONT, Jean, a bénéficié d'un
temps de repos durant lequel ses droits relatifs à la garde à vue lui ont été notifiés
La personne gardée à vue L'Officier de
Police Judiciaire
AUDITION
Le lundi 3 novembre 2014 à …, nous, MDL/Chef DURANT, Paul, OPJ à la brigade de OWENDO,
procédons à l'audition de DUPONT, Jean, qui nous déclare :
–---Je reconnais avoir été informé, en français, langue que je comprends, des motifs et des droits
relatifs à la mesure de garde à vue pris à mon encontre. –
–---Je me nomme….
–---Le lundi 3 novembre 2014 à …, lecture faite par moi de la déclarations ci-dessus, j'y persiste et
n'ai rien à y changer, à y ajouter ou à y retrancher.
La personne gardée à vue L'Officier de
Police Judiciaire
TEMPS DE REPOS
Du lundi 3 novembre 2014 à … au lundi 3 novembre 2014 à ….., DUPONT, Jean, a bénéficié d'un
temps de repos durant lequel ses droits relatifs à la garde à vue lui ont été notifiés
La personne gardée à vue L'Officier de
Police Judiciaire
.
.
Effectif : 25 à 30 personnes
A) Origine
Le terme de réquisition était déjà connu dans le droit romain et définissait une
demande des autorités pour prêter main forte aux services de secours en cas d'incendie ou
de fléaux calamiteux. Le fait de refuser ou de ne pas exécuter cette requête était passible de
la peine de mort.
Les révolutions populaires européennes et la naissance des démocraties ont
transformé la sentence en peine punissable avec amende et peine de prison.
Parallèlement, la réquisition a vu son domaine d'emploi élargi.
B) définition
Une réquisition est un acte des pouvoirs publics qui exige d'une personne, d'un groupe
ou d'une ou plusieurs entreprises une prestation de travail, la fourniture d'objets mobiliers,
l'abandon temporaire ou définitive (expropriation) de biens immobiliers.
Cette mesure est généralement justifiée par de l'intérêt général, encadré dans une
réglementation et assorti d'une indemnisation.
Les gouverneurs, les préfets et les sous-préfets sont les autorités administratives au
niveau départemental et régional ;
Le maire est la principale autorité administrative dans les communes. Délégation peut
être donnée à ses adjoints
Commissaire de police, tout autre fonctionnaire ou citoyen chargé d'un ministère de
service public territorialement compétent, alors qu'il y a un état d'urgence et qu'il n'a pas été
possible d'alerter préalablement l'autorité civile compétente.
Le gendarme (O.P.J ou A.P.J) peut donc établir une réquisition administrative, qui doit
avoir pour objet d'accomplir un service, de prêter secours ou de faire les travaux nécessités
par l'urgence, ou encore d'apporter le matériel indispensable, dans des circonstances
exceptionnelles (incendies, inondations, chute de neige abondante, battue, transport d'un
blessé, ouverture de porte pour personne en danger etc).
1 . Magistrats
Si dans l'exercice de leurs fonctions l'ensemble des magistrats possède des
attributions de police judiciaire, l'article 17 du CPP ne vise que le procureur de la République
et son Parquet et le juge d'instruction, en tant qu'autorité exerçant habituellement les
pouvoirs et prérogatives attachés à la qualité d'officier de police judiciaire, dans le ressort de
leur tribunal. Ils peuvent alors requérir directement la force publique.
Par contre, l'article 134 du CPP dispose que toute juridiction d'instruction ou de
jugement peut, soit d'office soit à la demande du Ministère Public, de l'inculpé, ou de la
partie civile, ordonner une expertise. Cela induit que ces juridictions ont pouvoir de
Bien que les Gouverneurs, les Préfets, les Sous-préfets, les maires et leurs adjoints
sont cités, il apparaît qu'ils ne dirigent pas d'enquête judiciaire, n'ayant pas ce fait aucun
pouvoir de requérir en ce domaine.
1 . Enquêtes de flagrance
2 . Enquêtes préliminaires
L'article 73 du CPP renvoyant aux articles de la flagrance, l'OPJ devra agir dans le
même cadre. Toutefois n'ayant pas de pouvoir coercitif étendu, il devra au préalable
s'enquérir de l'accord du Parquet avant d'émettre la réquisition.
3 . Découverte de cadavre
À l'instar de l'enquête préliminaire, l'article 59 renvoie à l'article 48 du CPP en matière
de réquisition.
Dans ce cadre, la jurisprudence a décidé que les domaines suivants ne sont pas
expertises :
• La prise de photographie du corps de la victime.
• La simple pesée d'un projectile.
• L'enquête de personnalité.
• Le fait de prescrire à un médecin si l'état de santé est compatible avec une
mesure de G.A.V.
• La simple traduction de documents.
5 . Définition d'un expert
Un expert judiciaire ou témoin expert est une personne morale ou une personne
physique qualifiée dans un domaine autre que le droit, qui est chargé de donner son avis
technique sur des faits afin d'apporter des éclaircissements techniques sur une affaire
judiciaire
L'expert judiciaire est inscrit sur une liste nationale arrêtée chaque année par le
Ministère chargée de la justice sur proposition des Cours d'Appel judiciaires.
A) Contenu de la réquisition
S'il est inscrit sur la liste, la personne requise ne prête pas serment et la phrase
devient :
« Le (date et heure), M...(la personne requise) accepte la mission qui lui est confiée et
ne prête pas serment étant inscrit sur la liste nationale des experts sous le numéro XXX »
B) Établissement de la réquisition
C) Particularités
➢ L'entête ne doit pas préciser le type de réquisition et simplement se nommé : « Procès verbal de
réquisition » ;
➢ La qualité de la réquisition sera déterminée par la mission donnée;1
➢ Dans le cadre d'une réquisition à personne qualifiée, l'enquêteur devra viser :
✗ l'article 48 du CPP en flagrance
✗ les articles 73 et 48 du CPP en préliminaire
✗ les articles 59 et 48 du CPP en découverte de cadavre
➢ En cas de refus, l'OPJ notifiera l'article 342 alinéa 14 du Code Pénal, qui condamne
à une amende de 500 à 5000 francs et d'un emprisonnement n'excédant pas dix jours,
quiconque, qui le pouvait, aura négligé ou refusé de faire les travaux, le service ou de prêter
le secours dont il auront été requis.
Effectif : 25 à 30 personnes
Établis généralement selon la règle des PV séparés, ils n'ont pas toujours de lien
logique entre eux. Ils ne forment qu'un ensemble d'actes chronologiques ou non qui ne
donne qu'une vue analytique des recherches menées et une notion parcellaire des éléments
constitutifs de l'infraction. Aussi est-il nécessaire d'établir une pièce de synthèse.
B) définition
Le P.V. DE SYNTHESE est un rapport explique la démarche logique du directeur
d'enquête et qui établit les liens entre les faits et la ou les personnes soupçonnées.
Il doit être conçu selon un plan logique pour être exploité par diverses parties
prenantes en des temps différents et d'une manière différente.
II Essence de la synthèse
A) Ce qu'elle permet
➢ Le bordereau d'envoi.
➢ Le PV de transport, constatations et mesures prises.
1 . Circonstances de la saisine :
➢ De quoi s'agit-il ?
➢ Où ?
➢ Quand ?
➢ Comment ?
➢ De qui s'agit-il ? (la victime )
3 . Informations transmises :
4 . Organisation de l'enquête:
➢ Direction de l'enquête:
➢ Concours reçus
➢ Moyens et missions
➢ Extension de compétence :
IV Les annexes
Les annexes sont généralement des aides à la synthèse, la plupart du temps sous
forme d'un tableau en respect avec l'adage qui veut :
Il vaut mieux un petit dessin qu'un grand discours
A) Annexe n° 1 :
➢ Identité des personnes en cause( victime et personnes soupçonnées )
➢ Pour les personnes soupçonnées, aucune mention de condamnation antérieure.
B) Annexe n° 2 :
Effectif : 25 à 30 personnes
II formalisme
Aucun formalisme n'est imposé par le code de procédure pénale, cette pièce n'étant
pas à proprement parlé un acte de procédure et ne peux pas être attaqué en faux ou au
cours du procès pénal.
Le directeur d'enquête doit s'attacher à réaliser une pièce claire et précise, et
normalisée par son institution.
Effectif : 25 à 30 personnes
Ce jour . ...................................
nous soussigné(s) ....................
Vu les articles ..........................
C) PROCES DE SURVEILLANCE
Ce jour......
Nous soussignés.....
vu les articles .....
rapportons les opérations suivantes:
Le ../../.... , à .... heures, agissant dans le cadre de l'enquête susmentionnée, en raison
des éléments recueillis nous permettant de suspecter le nommé A.... de se livrer à un trafic
de stupéfiant , nous décidons d'exercer une surveillance à proximité de son domicile sis au
lieu dit....., commune de ……….
Les gendarmes X......,Y........ de la brigade territoriale de ..... apportent leur concours
pour l'exécution de ce service le personnel agit en tenue civile, conformément aux
dispositions de la C.M. n° 11900 DEF/GEND/OE. du 11.05.1987.
F) PROCES-VERBAL D'INVESTIGATIONS
Ce jour.........................
nous soussigné (s) ............
Vu les articles...........
Rapportons les opérations suivantes :
Le .././...., a partir de .... heures, agissant dans le cadre de l'enquête susmentionnée,
nous nous présentons chez les bijoutiers de la ville.
Le but de nos investigations est de vérifier si les nommés X... et Y.... mis en cause
But de la séance : Au regard d'un thème, invitez les stagiaires à définir leur logique
d'enquête et en fonction, définir les actes nécessaires à celle-ci.
Effectif : 25 à 30 personnes
LE THÈME
I Configuration :
Vous êtes l'Adjudant DUPONT, Jean, et vous commandez la brigade de OWENDO,
Compagnie de Libreville, Groupement de Libreville, Légion SUD.
Votre unité se compose de :
• MDL/Chef Major SECOND, Pierre, votre adjoint
• MDL/Chef RIGUEUR, Steve, OPJ
• Du gendarme OPJ ALPHA,
• Des gendarmes APJ Guillaume, BRAVO, Georges, CHARLIE, Régine et DELTA,
Alphonse
Le commandant de compagnie est le Capitaine SAGE
Votre parquet de référence est celui de LIBREVILLE et est dirigé par M. JUSTICE,
procureur de la République.
A l'instruction, le référent est M INQUISITION, juge d'instruction
II Les faits
Le jeudi 30 octobre 2014, aux alentours de 19 heures, dans la maison située dans la
montée d'Alenakiri à OWENDO, éclate entre les époux TANGO, Timothy et Thérèse, une
violente dispute, durant laquelle des coups sont échangés.
Alors que le gendarme ALPHA procède à l'audition de Mme MIKE, vous recevez un
appel téléphonique vous informant qu'un corps mutilé de sexe féminin vient d'être retrouvé
sur les rives du Komo-Mondah au Sud-Est de OWENDO.
L'audition de Mme MIKE terminée, vous décidez de vous rendre, assisté d'ALPHA, au
domicile de TANGO. Sur place, la maison apparaît inanimé. Les volets sont ouverts et la
voiture de TANGO n'est pas devant le domicile.
Bien que vous frappiez à la porte, l'absence d'activité vous incite à faire le tour de la
maison. A travers, la fenêtre de la salle à manger, vous vous apercevez que les chaises et
les meubles sont en pagaille et sur la table basse, il vous apparaît des traces d'un liquide
rouge.
Vous décidez alors de pénétrer dans la maison et découvrez, après avoir fracturer la
porte d'entrée, le corps d'un homme apparemment sans vie.
Les constatations et les investigations menées sur place vous apprennent que :
• la personne découverte dans la maison est décédée depuis moins de 3 heures ;
• il ne s'agit pas de TANGO Timothy mais de GOLF, Guillaume, qui réside montée
Louis, à LIBREVILLE. Renseignements obtenus grâce aux documents découverts
sur lui ;
• la cause de la mort est un traumatisme crânien important sur la face postérieur de la
tête ;
• le liquide rouge sur la table basse est le sang de GOLF, Guillaume ;
Le MDL/Chef RIGUEUR, Steve, qui s'était transporté sur les lieux de découverte de
cadavre vous informe que :
• le corps et les membres retrouvés sont bien celui d'une femme
• le corps a séjourné dans un sac dans l'eau durant plus d'un jour et que c'est le
dégagement de méthane qu'il l'a fait remonté
• à l'intérieur de l'alliance, il est inscrit « TT & TT pour toujours »
Vous recontactez Mme MIKE afin de lui présenter les objets saisis par RIGUEUR. Elle
reconnaît formellement l'alliance et la montre comme appartenant à sa fille, Thérèse.
Prenant connaissance de la découverte du corps de GOLF, elle avoue avoir eu
connaissance de la liaison qu'entretenait sa fille avec cette homme depuis novembre, et
qu'elle avait envie de quitter son mari, TANGO, qui était devenu violent et alcoolique depuis
près d'une année.
Le mardi 4 novembre 2014 à 08 heures, la brigade du port vous informe qu'elle vient
d'interpeller le nommé TANGO, Timothy, découvert dans un état d'ébriété avancé entrain de
cuver dans son véhicule stationné aux abords du port minéralier de OWENDO.
Vous vous transportez immédiatement à cette unité, pour placer TANGO en garde à
vue, qui demande à être examiner par un médecin et à être assister d'un avocat.