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Philosophie positive
La méthode expérimentale
Les origines :
Les idées du positivisme trouvent leurs racines dans certaines
formulations de Denis Diderot qui soutint un « matérialisme
enchanté » et donc une forme d'empirisme, qui englobe toutes les
théories philosophiques faisant de l'expérience sensible l'origine de
toute connaissance ou croyance, elles s’inspirent également
de D'Alembert et Turgot, ainsi que de leurs amis et
élèves Lagrange et Condorcet.
On cherchait en effet dès la deuxième moitié du 18e siècle à expliquer
le progrès de l'esprit humain par le développement des « sciences
positives » (mathématiques, physique, chimie…), autrement dit par
les sciences exactes : ce dispositif épistémologique est la directe
conséquence des découvertes d'Isaac Newton.
Le courant philosophique du positivisme commença à se structurer en
France dans la première moitié du 19e siècle. Ce terme fut propagé
par Saint-Simon, puis popularisé par Auguste Comte, qui collabora
étroitement avec Saint-Simon, dont il fut le secrétaire de 1817 à 1824.
LES ETAPES HISTORIQUES :
Le positivisme logique :
Chez Comte, l'expérience sensible est très largement déterminée par
les théories dont nous disposons pour la comprendre, le positivisme
logique considère, dans la continuation de l'empirisme, que la
sensation est le fondement de la connaissance. Les sensations sont
absolument indubitables, et peuvent donc, une fois formulées dans un
langage précis, servir à créer des théories scientifiques.
Les domaines influencés par le positivisme :
LA MEDECINE :
Auguste Comte accorde une place importante à la médecine dans son
système des sciences.
La médecine emprunte la voie expérimentale du positivisme dans
laquelle allait s’engager toutes les recherches sur les êtres vivants.
Claude Bernard, de la Société de Biologie, a aussi laissé une œuvre où
le positivisme transpire largement. De très nombreux autres médecins
ont été des adeptes enthousiastes du positivisme tel que Littré, Pierre
Laffitte et docteur Robinet.
L’enseignement :
Les lois sur l'enseignement primaire de Jules Ferry (28 mars 1882) se
sont inspirées du positivisme.
Marcellin Berthelot introduisit l'esprit positiviste dans l'enseignement
secondaire quand il fut ministre de l'instruction publique (1886-1887).
Droit :
L'influence a été particulièrement forte sur le droit, à travers le
mouvement du positivisme juridique :
Théories du normativisme et de l'État de droit de Hans Kelsen, qui a
donné le droit positif français, c’est une théorie qui met en place un
système juridique fondé sur la hiérarchie des normes et qui refuse
toute arrière-pensée idéologique.
L'ordre juridique serait donc autoréférentiel et régulateur en désignant
lui-même les normes qui en sont une. Ainsi l’État ne se résumerait qu’à
un ordre juridique, au seul ordre de droit légitime et souverain.
Le positivisme a influencé de nombreuses autres sphère telle que la
politique où on retrouve le socialisme qui s’inspire de la philosophie
positiviste en mettant en place une doctrine qui vise l’obtention de
l’égalité sociale et d’établir une société sans classes.
A part les domaines déjà cités, Auguste Comte est reconnu en France
comme l'un des précurseurs de la sociologie.
CONCLUSION :
La fin du XIXe siècle est un moment de prodigieux essor des
connaissances au cours duquel se succèdent des découvertes
fondamentales et des mises au point techniques. Ces réussites sont
liées au positivisme scientifique qui est au cœur des recherches de la
fin du XIXe au début du XXe siècle.
Cette doctrine donne la priorité des faits. L'expérience est au cœur
du positivisme qui ne prône pas un mode déductif (théorie autonome
validée ou réfutée par les faits), mais inductif (théorie édifiée à partir
des observations). La bonne méthode consiste à théoriser des faits de
la manière la plus stricte et la plus simple possible, en évitant toute
dérive métaphysique. Le positivisme suggère que la méthode
expérimentale est la seule valide et que, lorsqu'elle ne peut être
appliquée, on sort du domaine scientifique.