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Session 2023
Épreuve : Philosophie
PROPOSITION DE CORRIGÉ
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Sujet 1
Le bonheur est-il affaire de raison ?
Une opposition s'en trouve très vite donc par Platon, la pensée aristoticienne et leurs
catégorisations raisonnables des sciences, morales. Le Souverain Bien s'opposa ou « discuta »
avec le Souverain Plaisir, l'hédonisme pour le contrôler mais plus positivement le perdurer !
Le rationnel ! Ses armes, outils furent les notions de tempérance des stoïciens de Cicéron, Marc-
Aurèle à Montaigne, Spinoza à des niveaux d'exigences décalées mais proches par la loi
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rationnelle de la contrainte de vie, de collectivité, de maîtrise de soi. Le moyen âge poussa à
l'extrême et chercha donc pendant des siècles par l'Eglise, le pouvoir absolu frustrateur a
museler l'instinct de bonheur autre que spirituel, le déplaçant même dans l'au-delà, la
philosophie de l’ « heureux » devint procrastination !
Mais les modérés vinrent calmer cet autre excès inverse de frein dangereux et sans
épanouissement. A la notion subjective du bonheur fut mis en avant la raison objective.
Mais même cette orientation pris plusieurs chemins suivant les penseurs :
-de l'utilitarisme de Benthlam, James avec intrinsèquement la limite raisonnable posée de l'utile,
le collectif
-du kantisme et ses impératifs catégoriques
-de Montaigne et la sagesse harmonisant bonheur et tempérance pour mieux profiter
-de l'existentialisme et le choix personnel mais dans ce monde absurde du choix réfléchi après
la « nausée » des contradictions qui se présentent dans notre vie, dans nos cultures différentes.
L'objectif était donc de trouver des équilibres personnels mais aussi pour le vivre ensemble
comme souhaitait Kant.
Les relativistes affirment combien la vérité est duale. La psychologie freudienne vint
exposer l'inutilité d'écraser nos pulsions, notre inconscient. Ce fut une révolution philosophique.
Elle suivait celle de Descartes et son rationalisme sans tomber dans l'excès du positivisme. Le
climat s'éclaircit.
« La sagesse n'est autre chose que la science du Bonheur » affirmèrent Diderot, Rousseau,
Voltaire et Spinoza, Leibniz. La raison s'accorda alors avec une idée du bonheur possible.
Il ne fallait pas évincer, selon Kant, le Devoir de la philosophie du bonheur. La civilisation
grandissante, se démocratisant. Le bien commun s'invitait dans l'échange. Le respect,
l'acceptation d'un bonheur sans cesse à redéfinir selon les lois sociales mais aussi sanitaires,
psychologiques allaient poser pour longtemps une association entre raison et plaisir pour un
bonheur durable et pour tous même si cela fut évolutif. Selon les psychologues il fallait ne pas
nier la mort, la responsabilité dans cette nouvelle idée du bonheur.
Ainsi étaient repris les philosophies de Socrate, modéré mais associant vertu et désir simple. Le
modèle spinoziste cassait cette ataraxie stoïcienne mais gardait l'idée de mesure, de temporalité
de l'homme. La raison est là pour rappeler la limite pour notre bien plutôt que des freins inutiles
à travers notre destinée et notre collectif familial, social.
Donc, nous pouvons trouver la substance d'une autre voie. L'instinct ne réfute pas la raison.
L'histoire de la philosophie semble être un long chemin pour faire entendre les deux concepts.
L'homme est par nature un animal raisonnable, capable de penser, connaître. Les philosophes
des Lumières assènent cette nouvelle conception. Ils annoncent, parallèlement à la politique
contre absolutiste, démocratique la possibilité pour rationnel et passion calme de s'accorder, de
négocier. L'histoire du bonheur est indissociable de la grande histoire civilisationnelle. Saint
Just disait ; « le bonheur est une idée neuve en Europe » La morale chrétienne ne contredit pas
cela malgré des séparatismes au 18ème siècle. Un bonheur commun apparaît de concorde entre
esprit et désir, un élément de ce bonheur. La psychologie viendra rappeler la nécessaire union
pour la santé psychique, morale des êtres soumis aux vents comme les roseaux de Pascal...
La raison ne s'invite elle pas par cette histoire humaine et sa Mémoire qui deviendrait alors une
priorité pour la sagesse... ?
Sujet 2
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Vouloir la paix, est-ce vouloir la justice ?
Pendant la seconde guerre mondiale, les collaborateurs au régime des nazis acceptaient une
paix sans justice, une soi-disant sécurité sans égalité ou droit. Se pose par cet exemple la
possible antinomie entre justice et paix, sécurité et liberté. Il est d'abord primordial, devant
cette contradiction bizarre, inacceptable au premier abord de définir des points clés :
La définition de la paix :
La paix comme absence de conflit.
La paix comme harmonie sociale.
La paix comme justice sociale.
La définition de la justice :
La justice comme équité.
La justice comme punition et réparation.
La justice comme respect des droits fondamentaux.
Introduction :
Le sujet proposé soulève une question profonde et complexe sur la relation entre la paix et la
justice. Il nous invite à réfléchir à la nature de ces deux idéaux et à examiner si la volonté de
paix implique nécessairement la volonté de justice. Pour répondre à cette problématique, nous
devrons explorer les différentes conceptions de la paix et de la justice, identifier leurs liens et
leurs tensions, ainsi que les difficultés inhérentes à leur conciliation.
Conclusion :
En conclusion, le sujet "Vouloir la paix est-ce vouloir la justice ?" soulève des
questionnements essentiels sur la relation entre ces deux idéaux. C'est toute l'histoire comme
l'actualité qui nous questionnent. Mais la notion de justice, d'égalité, de droit depuis les
révolutions française, anglaise et américaine n'est-elle pas la base pour éviter le conflit ?
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Sujet 3
Expliquer le texte suivant :
Dans sa culture ethnologique, Lévi Strauss s'interroge sur notre manière de vivre ici comme
dans les cultures d'autres contrées.
A travers ses études il s'intéresse donc à la dichotomie entre raison et instinct dans nos
pratiques quotidiennes, ici le bricolage...
Il différencie donc l'entrepreneur, l'ingénieur avec ses pratiques réfléchies, méthodiques, ses
procédures et le bricoleur « du dimanche » selon l'acception courante et familière et son mode
d'emploi, son utilitarisme, sa pratique instinctive et adaptée à sa vie, sa maison, son besoin.
L'instrument, pour ce dernier, est presque aléatoire, improvisé. C'est ainsi toute la primauté
sur l'improvisation qui réussit par son accord avec l'attente différente selon les individus et
familles. L'auteur y voit une pratique « indigène » comme dans ses autres écrits. Pas étonnant
que le titre soir la pense sauvage !!! Quoique civilisé il met en évidence le propre à l'espèce
humaine de s'adapter, inventer, de jauger l'opportunité (ça peut servir.)
Ainsi, dans cette étude et réflexion le mode d'emploi cède la place à l'instinct comme chez les
animaux évolués ou les premiers hommes des cavernes. C'est une leçon d'humilité que révèle
Levi Strauss.
Il distingue opérateur et ingénieur, tacitement, improvisateur et créateur technicien respectant
un protocole. Nul besoin de bureau d'étude pour le particulier amateur. La raison est là, la
« débrouillardise » le volontarisme, l'instinct plutôt jugé chez les indigènes de contrées
lointaines est aussi, sans mode d'emploi, d'évidence pour l'auteur et philosophe, une pratique
usuelle.
Levi Strauss oppose ou réconcilie plutôt le concret et le virtuel, l'immédiat, l'opportunité, la
réactivité et le méthodique, professionnel, le théoricien.
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