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LMF 4
PLAN DU COURS
LA GENÈSE DE L’IDÉE DE SYSTÈME
LE POSITIVISME
LES STRUCTURALISMES
LA THÉORIE GÉNÉRALE DU SYSTÈME
T.P.E ( TRAVAUX PERSONNELS DE L’ÉTUDIANT)
MOTS CLÉS : Système, structure, systémique, structuralisme, positivisme, théorie générale
des systèmes, fonctionnalisme, générativisme, distributionnalisme (T.P.E)
II- LE POSITIVISME
August Comte (1796-1857) émet l’idée d’un mouvement en faveur de l’unification de la
science : unité du savoir scientifique sur la base d’une même méthodologie. Vers 1830 ,
il fonde sa propre Doctrine qu’il nommera positivisme : mot inventé par Auguste Comte. A
travers le positivisme, il entend mettre en valeur l’esprit positif c’est-à-dire celui qui
s’attache à la fois à l’exactitude scientifique et à l’utilité sociale de sa propre activité. Il
milite pour la réforme de la société. Cependant, il subordonne cette réforme à une réforme
préalable de la pensée. Pour lui, l’esprit humain doit renoncer à connaître l’essence des
choses ; doit se borner à l’observation des faits d’expérience et de leurs relations
invariables dont il induira des lois. On doit donc à August Comte la doctrine qui professe
l’observation des faits d’expérience, l’induction des lois à partir des relations
invariables, la répudiation de tout raisonnement théologique ou élément métaphysique,
l’utilité sociale de l’action humaine, l’objectivité du chercheur vis-à-vis de l’objet de
recherche, l’unification de la science.
Chez les néo positivistes, cette attitude conduira à la répudiation du discours
philosophique
August Comte énonce la loi des trois états :
L’état théologique qui correspond à la recherche des causes primaires
L’état métaphysique qui correspond à la recherche des causes abstraites
L’état positif qui correspond à la recherche limitée aux lois relationnelles.
Grâce au positivisme, l’Homme s’éloignera de l’état théologique puis de l’état métaphysique
pour accéder à l’état positif. L’un des premiers résultats de la doctrine d’August Comte est la
naissance de la micro biologie avec Louis Pasteur. Après des nombreuses expériences sur
les fermentations, Pasteur découvre que celles-ci sont dues à des organismes vivants
invisibles à l’œil nu, c’est-à-dire les microbes. Alors qu’à cette époque, l’esprit humain voit
encore derrière certaines maladies, certaines épidémies, la manifestation d’un châtiment
surnaturel ou une sorte de malédiction venue du ciel. Louis Pasteur démontre que ces
organismes vivants sont la cause des centaines maladies qui frappent l’Homme. Il montre
que la médecine peut combattre efficacement ces maladies. Il crée l’asepsie et les méthodes
aseptiques puis met au point une technique de vaccination contre la rage.
02/11/22
(Suite)
La théorie générale de système réagit contre le compartimentage. Le Compartimentage
est un principe que l’on rencontre dans les sciences classiques : chimie, biologie, science
sociale… et qui consiste à isoler les éléments de l’univers observé en espérant qu’en les
réunissant à nouveau, théoriquement ou expérimentalement, on retrouvera l’ensemble ou le
système ( cellule, esprit ou société) et qu’il serait intelligible .
Pour Bertalanffy, cette méthode contribue à compartimenter (c’est-à-dire.) la connaissance, à
aboutir à des vues parcellaires, à des artefacts, à des simples vues de l’esprit. Il y a artefact
quand le résultat auquel on parvient est compris dans la méthode qu’on a utilisée. Un
artefact signifie quand on change de méthode, on risque ne pas aboutir au même résultat.
« Nous savons maintenant que pour comprendre ces ensembles, il faut connaître non
seulement leurs éléments mais aussi leurs relations ». Nous nous rappelons que dans la
théorie de Saussure, les éléments ne comptent pas ; ce qui comptent ce sont les relations.
Dans le positivisme de Comte, il faut renoncer à connaître les sens des choses, mais leurs
relations. « il apparaît en outre que des aspects généraux, des correspondances et des
isomorphismes sont communs au « Système ». C’est ce qui constitue le domaine de la
théorie générale des systèmes ; bien sûr, ces parallélismes et ces isomorphismes
apparaissent, et c’est quelquefois surprenant, dans des « Systèmes » par ailleurs totalement
différents. La théorie générale des systèmes est ainsi une étude des « Tout » et des
« Totalités » qui, il n’y a pas si longtemps, étaient considérés comme des notions
métaphysiques dépassant les limites de la science » 1995 :XV
La théorie générale des systèmes procède donc d’une triple réaction.
La première est contre la tendance qui développent des études de détails, des études
fragmentaire
La deuxième est la tendance à compartimenté la connaissance en établissant des
cloisonnement rigide entre les disciplines.
La troisième porte de nombreux noms « chauvinisme de discipline » « patriotisme
d’université » « verbalisme arrogant et raciste »
La théorie générale des systèmes a donc pour ambition d’intégrer le savoir acquis dans
toutes les disciplines, d’unifier la science et l’analyse scientifique. Elle œuvre pour une
recherche interdisciplinaire qui se force d’élaborer un ensemble cohérent des concepts
généraux, applicables aussi bien aux processus physiques et mécaniques qu’aux processus
biologiques et sociaux. Elle étudie le parallélisme des principes généraux de la
connaissance dans divers domaines » Bertalanffy 1993 :XIV
LES APPLICATIONS DE LA THÉORIE GÉNÉRALE DES SYSTÈMES
La théorie générale des systèmes a connu des nombreuses applications dans plusieurs
domaines. C’est grâce à cette théorie qu’on peut avoir aujourd’hui des véhicules
automatiques. C’est aussi grâce à la théorie des systèmes que l’on fabrique des missiles
auto guidage, les avions sans pilote, les applications qui nous permettent de traduire un texte,
effectuer des recherches, envoyer des messages…
08/11/22
Moyens But
Poursuite de but( goal
Relations externes Adaptation
attainment)
Relations internes Latence Intégration
Tableau 1 : pré requis fonctionnel du système d’action de Parsons
Chacune des cellules du tableau représente une fonction du système général de l’action. A
chacune de ses fonctions correspond un sous système des systèmes générales de l’action
1. L’adaptation
Cette fonction représente l’aptitude d’un système à réagir à son environnement . Elle
consiste pour le système à préciser dans son environnement les ressources nécessaires à les
aménager les transformer en tant que système et à offrir par échange ses propres produits.
Les éléments que le système puisse dans son environnement sont appelés « input ». Ce que
le système offre en échange est appelé « out put ». Le système doit s’adapter à son
environnement et à ses contraintes et adapter son environnement à ses propres besoins.
Tout système qui ne peut s’adapter à son environnement est condamné à disparaitre.
2. La poursuite des buts
C’est la fonction qui consiste pour un système à définir ses propres fins entant que système, à
mobiliser les énergies, les ressources nécessaires pour les atteindre. Le système doit définir
sa raison d’être . L’objectif minimum qu’un système se fixe est sa propre survie.
3. L’intégration
C’est la fonction qui permet au système de se maintenir comme un tout solitaire. Cette
fonction est celle qui stabilise le système. Elle exige que les différentes parties de fonction
d’un système agissent de façon cohérente au lieu de s’opposer les une les autres. Elle assure
le contact et la coordination entre les parties, la cohérence ou la solidarité du système. Elle
vise à protéger les systèmes contre le changement brusque et les perturbations majeurs.
Quand cette fonction s’affaiblit, le système vole en éclats.
4. La latence
Elle vise la conservation du modèle Pattern maintenance. C’est-à-dire la préservation ou la
reproduction du modèle ou des caractéristiques essentielles d’un modèle. Elle permet de
s’assurer que les acteurs demeurent fidèles aux normes et valeurs du système et continue de
s’en inspirer. C’est la fonction qui permet au système d’action d’assurer chez ses acteurs la
motivation nécessaire. Elle suppose que le système dispose d’un réservoir de motivation qui
accumule de l’énergie et la diffuse chez ses acteurs enfin que ceux-ci demeurent fidèles aux
valeurs et aux normes du système.
A C
L I
Tableau 2. Tableau Agil des sous systèmes du système général de l’action .
Dans le tableau Agil ci-dessus, on retrouve quatre organes correspondant chacun à une
fonction.mm
À l’organisme biologique, correspond la fonction d’adaptation . C’est l’organisme
biologique qui établit le contact avec l’univers physique, soit pour s’y adapter, soit pour le
manipuler ou le transformer.
À la personnalité psychique, correspond la fonction de poursuite de but. C’est le système
psychique qui définit les objectifs, mobilise les énergies et les ressources pour atteindre les
objectifs fixés.
Au système social correspond la fonction d’intégration. C’est le système social qui crée de
solidarité, impose des contraintes, maintient la cohérence entre les éléments du système.
À la culture correspond la fonction de Latence. C’est la culture qui propose ou impose aux
acteurs les normes, les idéaux, les valeurs qui les motivent.
Pour chacun des quatre sous systèmes de l’action, les trois autres constituent son
environnement. Un réseau d’interdépendance unit ces quatre sous systèmes. Chaque sous
système se trouve dans les rapports d’interaction et d’échange avec chacun des trois autres.
Cette posture théorique permet à Parsons d’établir les niveaux d’analyse.
L’économie
Dans la théorie de Parsons, le sous système politique et le sous système se situent au même
niveau d’analyse. Les deux sont des sous-systèmes système social. Une constante circulation
d’énergie et de l’information existe entre les sous systèmes du système sociale. L’élément
que le système économique met en circulation est la monnaie alors que celui du système
politique est le pouvoir.
Le tout premier élément que la latence met en circulation c’est la langue. Sans la langue, il
n’y de pas d’adaptation. Elle permet la poursuite des buts. Sans la langue, il n’y a pas
d’action Commune. Sans elle, le pouvoir ne s’exerce pas. Le législateur a besoin de la langue
pour gouverner. La langue est donc le premier facteur d’intégration.
Parsons établit un étroit parallélisme entre la science Politique et économique, entre la
monnaie et le pouvoir.
Comme le sous système économique, le sous politique donne lieu à des rapports d’échange
et d’interaction action qui peuvent être décrit dans le même thème. Le pouvoir est donc le
défini sur le modèle de la monnaie. C’est un simple instrument, un médium d’échange au
sein du sous système politique et entre ce dernier les autres sous Systèmes.
Ferdinand de Saussure emprunte la théorie du signe Linguistique à l’économie . Pour lui, le
signe linguistique est semblable à la monnaie. Il n’est valable que dans le système qu’il
utilise. Le signe Linguistique et la monnaie on des valeurs fixes.