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Civilisations
de répression
et
forgeurs de
livres sacrés
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Ouvrages de l'auteur :
Recherches comparées
sur
le Christianisme Primitif et l'Islâm Premier
Théorie des Sources. Évangiles et Corans apocryphes. Logia et Hadfths
forgés, Paris 1987, Letouzey &Ané.
Jésus le Non-Juif. Culte d'Isisprécurseur duchristianisme. Classessociales
à Romeet enArabie, Paris 1987, Letouzey &Ané.
Origines égyptiennes du christianisme et de l'islâm, résultat d'un siècle et
demi d'archéologie. Jésus : réalités historiques. Muhammad : évolution
dialectique, Paris 1989, Letouzey &Ané.
Révolutionnairesetcontre-révolutionnairesparmilesdisciplesdeJésusetles
compagnonsdeMuhammad.Jésus:disciplesgrecs, romains, égyptiens,na-
batéens, syriens, juifs. Muhammad : compagnons arabes, grecs, coptes,
é!hiopiens, syriens, persans. L'Egyptien Mary-Tsâ auteur du quatrième -
Evangile, Paris 1994, Letouzey &Ané.
Sociomythologie comparée
Etainsinaquirentlesdieux. Faiseursdepluie, chamans-guérisseurs,prêtres-
devins. Kas et Dieux : Puissances et Superpuissances. Mal'âkfm-Asura-
Daimones-Numina-Fylgjur. Mythe de la chute des Anges. Boucs/Satires-
Râkshasa-Centaures-Géants-Jinn, Paris 1991, Letouzey &Ané.
Etles dieuxmontèrentau ciel. Premierhabitat desDieux: Pierres etArbres
sacrés. Serpent de vie et de mort. Ka/Grand Taureau, Cheval Cosmique.
Culte duPhallus : Homme, Serpent, Bouc, Cheval. Copulation duSerpent
avecÈve.MontéeaucieldesDieuxdelapluie,Paris 1992,Letouzey&Ané.
Autres ouvrages
Genèse et évolution des doctrines philosophiques, 1964, ouvrage couronné
par le prix d'Etat pour les sciences sociales.
Lalutte des classes, 1965 (en arabe).
L'Institution delafamille, 1.1:BéniIsraël, t. n:Droit Canon, 1967(enarabe).
LeFiqh islamique, 1969.
Coran contre Fiqh, 1979, Centre National de la Recherche Scientifique.
Islâm et Propriété, 1979, 2eédition 1982 (en arabe).
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Maât. LaVérité
C i v i l i s a t i o n s
de répression
et
forgeurs de
livres sacrés
par
Sarwat AnisAI-Assiouty
M.C.J. - D.J. - D. en dr. - D.Sc.J.
LETOUZEY &ANÉ
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Introduction
C o n d i t i o n s matérielles et spirituelles
Quelles sont les conditions de vie qui ont produit la conception des
dieux et la formation des Livres Sacrés chez les peuples de la terre, ces
conditions sont-elles d ' o r d r e matériel ou relèvent-elles du d o m a i n e
spirituel ?
La recherche scientifique en cette matière doit être dégagée des
préjugés idéologiques et des tendances doctrinaires, car toute opinion
préconçue vicie les efforts du chercheur ; elle dirige ces efforts, m ê m e
inconsciemment, vers des résultats voulus, elle opère un choix dans les
faits, se prévaut de certaines données et passe sous silence les données
contraires.
L'histoire se fonde sur des faits concrets, n o n sur des spéculations
métaphysiques, abstraites et doctrinaires. Déjà, dans l'Antiquité, D e n y s
d'Halicarnasse remarque que l'historien doit s ' é q u i p e r à grand peine
et labeur avec le matériel nécessaire pour la rédaction de son histoire,
en scrutant avec un esprit critique tout ce qui arrive à sa connaissance,
sans négligence ni indolence dans la compilation des faits 16. Dans tout
d o m a i n e scientifique, dans les sciences naturelles c o m m e dans les
sciences humaines et sociales, il faut partir des "faits". Ensuite, les
faits qui doivent être relevés sont les faits qui se rapportent au cours
régulier des choses, soit positivement, en l'établissant, soit négative-
ment, en le contredisant. En d ' a u t r e s termes, il i n c o m b e de constater les
faits qui reflètent le p h é n o m è n e étudié et m è n e n t à son essence ; les faits
accidentels ou exceptionnels, bizarres et étranges, lors m ê m e qu'ils
seraient dignes d'être mentionnés, ne p e u v e n t servir de base p o u r
comprendre l'essence du p h é n o m è n e , tout au plus servent-ils à en
préciser la substance et en déterminer les modes. Enfin, les faits
compilés doivent être systématisés et expliqués, si l'étude ne veut pas
perdre le caractère de recherche scientifique 17.
14. Lewis Morgan, Ancient Society, New York 1877, Holt, p. 19.
15.BronislawMalinowski, TheSexualLifeofSavages, London 1939,Rout-
ledge, p. XXXV.
16. Dionys. Halic.,Antiq. rom., 1, 1.
17. Cf. E.E. Evans-Pritchard, La religion des primitifs (1965), Paris 1971,
Payot, p. 15-16, p. 23 ;A.V. Gulyga, Istorija kakNauka, in Filosofskie
Problemy Istoriceskoj Nauki, Moscou 1969, Nauka, p. 15, p. 21-22 ;
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tion 19,bien que les efforts de l'homme soient limités par ces mêmes
possibilités :milieu géographique, climat, flore, faune, minéraux2°.Au
cours de la production des biens dont les hommes ont besoin pour
vivre, des relations socio-économiques surgissent entre eux, par
exemple le rapport de propriété, l'état de l'esclavage. Ces relations ne
peuvent être détachées des actes concrets de la conduite humaine,
condensée dans les normes politiques, morales ou religieuses. Ces
normes influent, àleur tour, sur les relations socio-économiques, elles
lesconserventet les consolident, oules combattentet les détruisent. En
d'autres termes, la politique, le droit, la culture, la morale, la religion,
tout ce système d'idées et cet ensemble d'institutions, bien qu'elles
soient conditionnées par la vie économique en société, acquièrent
une autonomie relative, influent à leur tour sur la vie économique et
sociale 21.
Par exemple, dans une société divisée en libres et esclaves, le
gouvernement sera entre les mains des libres, le droit, la culture, la
morale, la religion consacreront l'esclavage. Fruits de la division en
classes sociales, ces institutions exerceront leur impact sur la division
enclasses sociales, elles consacreront et consolideront les prérogatives
des libres, et empêcheront et retarderont l'émancipation des esclaves.
19. Lucien Febvre, La terre et l'évolution humaine (1938), p. 53, 106, 225,
285,425, spéc. p. 203 ss. ;Arnold Toynbee,AStudy ofHistory, London
NewYork Toronto 1962, Oxford University Press, t. 2, p. 1-2.
20. Gustav Schmoller, Grundriss der Allgemeinen Volkswirtschaftslehre,
München Leipzig 1920, Duncker &Humblot, 1.1, p. 140 ; P.M.J. Vidal
delaBlache etL. Gallois, Géographie universelle, Paris 1927,A.Colin,
1.l, p. VI ;MuhammadAl-Sayyid Ghallâb,Al-Bî'a it,alMujtaina', 3eéd.,
LeCaire 1963,MaktabatAl-AngloAl-Misriyya, p. 38 ss. EtvoirShâkir
Mustafâ Salîm,Al-Madkhal ilâAl-Anthrupulûjiâ, Baghdâd 1975, p. 86.
21. Cette opinion est acceptée tant par les chercheurs del'Occident quedans
les systèmes socialistes. Occident :EmileDurkheim,Lesformesélémen-
taires de la vie religieuse, 7eéd., Paris 1985, PUF, p. 57 ; Louis-Vincent
Thomas et RenéLuneau, La terre africaine et ses religions, 2eéd., Paris
1980, L'Harmattan, p. 57. Systèmes socialistes : Lettre de Friedrich
Engels à Conrad Schmidt, du 27 octobre 1890, in K. Marx &F. Engels,
Werke, Berlin 1967, Dietz Verlag, t. 37, p. 488 (492). Et voir I. Staline,
0 Dialekticeskom i Istoriceskom Materializme, in Voprosy Leninizma,
1Ieéd. 1952, Po.L., p. 574(586) ;N.G.Aleksandrov, Teorija Gosudarst-
va i Prava (1968), p. 14 ; V.M. Chikvadze, in K. Marks o Gosudarstve
i Prave (1968), p. 7 ; R.O. Halfina, Sootnosenija Prava i Ékonomiki, in
K. Marks o Gosudarstve i Prave (1968), p. 79 (89) ; V.F. Kotok i N.M.
Farberov, F Éngel's o Proishozdenii, Suscnosti i istoriceskih Sud'bah
Gosudarstva, in E Engel's o Gosudarstve i Prave, Moscou 1970, Ju.L.,
p.48(51) ;KollektivAvtorovANSSSR,Marksistko-Leninskaja Obscaja
Teorija Gosudarstva iPrava (1970), 1.1,p. 424 ss. ;R.O. Halfina, Gosu-
darstvo, Pravo, Ékonomika, pod red. V.M. Chikvadze, Moscou 1970,
Ju.L., p. 20 ss. ;A.M. Vasil'ev (red.), Pravovaja Sistema Socializma, i :
Ponjatie, Struktura, Social'nye Svjazi (1986), p. 127 ss.
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2. Méthode historico-comparative
Méthode historique
Méthode comparative
Migration et survivances
Chapitre premier
Peuplades et économie
Les recherches comparées sur la vie économique, politique, sociale
et religieuse des six peuplades qui forment l'objet de la présente étude
nécessitent, au préalable, de situer ces peuplades dans leur cadre
géographiqueethistorique. Celapermettradefaire laconnaissance des
peuplades qui vont être étudiées et de tracer les limites du champ des
recherches envisagées.
Section I
PEUPLADES TRIBALES
a. Hébreux
Origine arménoïde
Les Hébreux appartiennent à la race arménoïde, originaire dupays
des montagnes au sud du Caucase. Les hauteurs arméniennes, entre
l'Asie Mineureet le nord dela Mésopotamie, serévèlent, d'après une
opinion, le centre de diffusion des langues indo-européennes 55. Un
mélanges'estproduitdanslestempsanciens,danslarégionarménienne,
entrelaracearménoïdeetlaraceblonde;aussi, lesHébreuxprésentent
lescaractéristiques généralesdelaracearménoïde, aveccertains traits
de la race blonde 56. Le nom même d'Ashkénaz, une branche des
55. Ence sens :T.B. Gamkrelidze, V.V.Ivanov, Drevnjcija PerednjajaAzija
iIndoevropejskaja Problema. VremennyeiAreal 'nyeHarakteristiki Ob-
sceindoevropejskogo Jazykapo lingvisticeskim i kul'tumo-istoriceskim
Dannym, in VestnikDrei,tiej Istorii, n° 3, 1980, p. 3ss., Moscou, Nauka.
Contra :L.A.Lelekov, KnovejsemuResenijuIndoevropejskojProblemy,
in Vestnik Drevnej Istorii, n° 3, 1982, p. 31 ss. ; I.M. D'jakonov, O
Prarodine Nositelej Indoevropejskih Dialektov. Il, in Vestnik Drevnej
Istorii, n° 4, 1982, p. 11 ss. (le centre de diffusion des langues indo-
européennes se situerait dans la région des Balkans/Carpates).
56. Cf. sur l'origine arménoïde des Juifs, mélangés à d'autres races : S.A.
Weissenberg, cité in art. 'Jews', in Encyclopaedia Britannica, éd. 1961,
t. 13, p. 42 a, c. 1-2 ; Bertil Lundman, Die heutigen Menschen Europas,
in Historia Mundi, begr. von Fritz Kern, Bd. i : Friihe Menschheit, Bern
1952, Francke Verlag, p. 135 ss.
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Verslexviesiècleav.J.-C., lesHourritesoccupentlenorddelaHaute-
Mésopotamie, de l'est du Tigre jusqu'au pays des Hittites en Asie
M i n e u r e , et f o r m e n t le r o y a u m e de Mitanni67. Au xve siècle av. J.-C.,
les Hourrites descendent vers la Syrie-Palestine, mais ils essuient de
sanglantes défaites devant les Égyptiens à Q â d e s h et à Mégiddo, sous
le règne de T h o u t m è s III et d ' A m e n h o t e p II68, et C a n a a n reste dépen-
plus anciens
révèlent ceuxdieux des 'Abiru (le dieu de la lune Sin à Harân) se
des Hourrites73.
AuXVIIesiècle av.J.-C., les archives duRoyaumeamoréendeMari,
à la frontière actuelle syro-irakienne, près d'Abu Kémal, sur l'Eu-
phrate, mentionnent diverses peuplades appelées les Khabiru, ainsi
quelestribusdesBéniYamin(lesfilsduSud),paroppositionàd'autres
tribus, lesBéniSam'al (les fils duNord)74.UnefractiondecesKhabiru
travaillent comme mercenaires 75. D'autres, tels les Béni Yamin, se
livrentaubrigandage.Ils sontrepoussésparZimri-Lim,leroiamoréen
deMari76. LesBéniYaminseretirent alors plus auSud,vers Canaan ;
73. En ce sens l'archéologue Kathleen M. Kenyon, Digging up Jericho
(1957), p. 224 : « There is an incidental point of great interest for Old
Testament History. Hebrew is accepted bymostscholars (though not ail)
astheéquivalentofHabiru andthe Egyptian 'Apiru.Abrahamwascalled
a Hebrew, and it is in the period of the movements of the Habiru bands
that must be set the wanderings of the Patriarchs. These wanderings
cover the area from Mesopotamia to Egypt which is that in which the
Habiru are found. Moreover, there was a close contact between the
Hebrews of the Old Testament and the Hurri, for many of the social
customs and traditional law.found in the Old Testament are.fôutid also
in the Hurrian Mari Texts. »Eadem,Archaeology in the Holy Land, 3rd
ed., 1970, p. 183 : « Such groups (les Khabiru) would therefore be of
mixedorigin, though inanyonebandtheremightwellbeaprédominance
ofone ethnic group, or even homogeneity. » Kenyon rattache les patri-
arches bibliques auxHourrites ;p. 193-194 :«Fromtheevidence oftheir
customs and laws, it is clear that the groups in question had been in
contact with the Hurrians, for similar customs appear in the Mari
documents of about 1700B.C. »Cf. sur le rapport des successions avec
les dieux domestiques et les clauses prohibant au gendre de prendre
d'autres femmes, Hébreux : Genèse, 31/14-21 et 43-54 ; Hourrites :
contrat d'adoption de Wullu par Nashwi, tablettes de Nuzi, in ANET,
p. 219, c. 2, p. 220, c. 1, vers 1500av. J.-C. ; et sur le dieu de la lune Sin
àHarân, dieu des Hourrites :infra, note92;dieudes 'AbiruBéniYamin :
André Finet, Iawi-Ilâ, roi de Talhayûm, in Syria, t. 41 (1964), p. 117
(136-139). Voiraussi dans le sens queles Khabiru constituent unpeuple,
ayant ses propres dieux : R. de Vaux, Le problème des Hapiru après
quinze années, in Journal ofNearEastern Studies, vol. 27, n° 3 (1968),
p. 221 (226-228) ; idem, Histoire ancienne d'Israël, des origines à l'in-
stallation en Canaan, Paris 1971, Gabalda, p. llO-112. Cf. aussi Guy
Rachet, Dict. de l'archéol. (1983), p. 503, c. 2.
74.Archives deMari, règne deZimri-Lim (vers 1730-1700 av. J.-C.), àTell
El-Hariri, lettre de Bannum, lettre 11137 de Ibal-Il, lettre /11131 de
Mashum, ANET, p. 482, c. 1-2 ; p. 483, c.l. Cf. Georges Dossin, Les
archives épistolaires du Palais de Mari, in Syria, t. 19 (1938), p. 105
(116). Et voir André Finet, Iawi-Ilci, roi de Talhayûm, in Syria, t. 41
(1964), p. 117(140-142).
75. Archives de Mari, lettre /1/131 de Mashum, ANET, p. 483, c. 1.
76. Georges Dossin, Les archives épistolaires du Palais de Mari, in Syria,
t. 19 (1938), p. 105 (109-110).
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ancêtres des Hébreux99. Ces villes sont également mentionnées par les
Archives de Mari, au XVIIesiècle av. J.-C. [(Jo.Unpeu plus au Nord, au
pied de la région arménienne, se trouve une autre ville du nom d'Ur,
laquelle constituait, au xive siècle av. J.-C., un centre important sur la
route des caravanes lOI.C'est d'Ur l'arménienne que sont originaires
les ancêtres des Hébreux. Laroute partant d'Ur, au pied de l'Arménie,
et descendant vers Canaan,oùsedirigeaient les ancêtres desHébreux 102,
passe nécessairement par Harân, là où les ancêtres firent halte. Alors
que la route menant de Chaldée en Canaan traverse Mari, Palmyre et
Qatana, et ne se dirige pas vers l'Asie Mineure à l'extrême Nord ; ce
serait un long détour, inutile et inusité 103.
Les prêtres de l'Exil, en Chaldée, quelque douze siècles après les
événements qu'ils décrivent, trouvèrent dans les sources dont ils
disposaient le nom d'Ur, et crurent qu'il s'agit de la ville chaldéenne
qu'ils connaissent, oubliant toutes les autres données qui convergent
vers l'Ur arménienne.
Bref, les Hébreux sont originaires du sud-ouest de la région
arménienne, en Asie Mineure. C'est là aussi que se situent les pre-
mières mentions des 'Abiru/'Apiru/Khabiru.
De Canaan en Égypte
Résumé
appellent les Béni Israël 'les Hébreux' J Samuel, 4/6,9 ; 13/19; 14/11 :
29/3, et les Béni Israël se dénomment eux-mêmes 'les Hébreux' ;
I Samuel, 13/3 ; 14/21. Après des siècles, les rédacteurs des livres
sacrés, en des textes adressés aux Juifs, fixent les règles de l'esclavage :
« Si ton frère hébreu, homme ou femme, se vend à toi .. » ; Dent., 15/
12. Au vic siècle av. J.-C., les Babyloniens assiègent Jérusalem (589-587
av. J.-C.), et le prophète Jérémie transmet aux Juifs l'ordre de Yahvé :
que chacun renvoie libres ses esclaves hébreux, hommes et femmes,
personne ne doit plus tenir en servitude un Juif, son frère ; Jérémie, 34/
9. Car Yahvé a conclu avec les pères une alliance stipulant : « Au bout
de sept années, chacun de vous libérera son frère hébreu qui se sera
vendu à toi » ; Jérémie, 34/14. Bref, Hébreu est synonyme de Juif, et les
Béni Israël sont les Hébreux, non seulement lorsqu'il s'agit de les
distinguer des étrangers, comme le prétendent certains auteurs, mais
aussi dans les textes de la Thora et des Prophètes concernant les Juifs
entre eux. De plus, les Hébreux s'identifient aux 'Abiru/'Apiru/Khabiru
des textes anciens, la Bible concorde avec l'archéologie sur la marche
des Hébreux et des 'Abiru dans le temps et dans 1' espace, du nord au sud,
de l'est de l'Asie Mineure jusqu'en Egypte.
122. Exode, 3/8, 17 ; 13/5 ; 33/3 : Lév., 20/24 ; Nombres, 13/27 ; 14/8 ; Deut.,
6/3 ; 11/9 ; 26/9 ; 26/15 ; 27/3 ; 31/20 ; Josué, 5/6.
123. Genèse, 15/7 ; 17/8 ; 50/24 ; Nombres, 11/12 ; 14/16,23 ; 32/11 ; Deut.,
1/8 ; 6/23 ; 8/1 ; 11/9 ; 19/8 ; 26/15 ; 31/20,23 ; 34/4 ; Josué, 5/6 ; Juges,
2/1.
124. Hérodote, Hist., IV, 44 ; Strabon, Géogr.,xw, 1, 32 ; Pline l'Ancien, Hist.
nat., vi, 71 XXIII (20) ; Ptolémée, Géogr., VII, 1, 2. Cf. Élisée Reclus,
Nouvelle géographie universelle, la terre et les hommes, t. vin : l'Inde
et l'Indochine, Paris 1883, Hachette, p. 19-20 ; Pierre Meile, in Louis
Renou et Jean Filliozat, L'Inde classique, manuel des études indiennes,
Paris 1947, Payot. Bibliothèque Scientifique, t. l, n° 6, p. 22 ; G.M.
Bongard-Levin i G.F. Il'in, Drevnjaja Indija, Moscou 1969, Izd-vo
Nauka, p. 6.
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L'irruption aryenne
142. G.M. Bongard-Levin i G.F. Il'in, Drevnjaja Indija (1969), p. 125 ss.,
p. 134 ss. ; Damodar Dharmanand Kosambi, Culture et civilisation de
l'Inde ancienne (1970), p. 106-113. Voir sur l'aryanisation du Gujarât :
H.D. Sankalia, Studies in Historical Geography and Cultural Ethno-
logy ofGujarat, in Aspects oflndian History and Archaeology, ed. by
S.P. Gupta and K.S. Ramachandran, Delhi 1977, B.R. Publishing
Corporation, p. 1 ss. Et voir sur la marche des Hébreux et des Hourrites,
supra, notes 64 ss.
143. Les textes parlant des combats avec les Dâsyu sont innombrables ; voir
par exemple : Rig-Veda, i, 10, 1, str. 8 ; 1, 15, 11, str. 5 ; vi, 2, 7, str. 10 ;
x, 4, 6, str. 2, etc. (Wilson). Et voir pour le culte du phallus : Rig- Veda,
x, 8, 9, str. 3 (Wilson) : le dieu Indra a anéanti les ennemis qui adorent
le linga et s'est emparé de leurs trésors amassés dans la ville aux cent
portes.
144. Le dieu Indra des Aryens est censé avoir la puissance d'anéatir les
villes des ennemis : Rig-Veda, 1, 3,4, str. 4 ; n, 2, 8, str. 6 (Wilson). Les
Aryens l'invoquent pour qu'il disperse l'ennemi : Rig-Veda, 1, 6,4, str.
1 ; vin, 4, 5, str. 15 (Wilson). Il est prié de brûler l'ennemi : Rig- Veda,
iv, 1,4, str. 4 ; vii, 1, 1, str. 7 ; vii, 1,15, str. 13 ; vii, 3, 1, str. 19 (Wilson),
afin de pouvoir dilapider ses trésors : Rig-Veda, vin, 8, 6, str. 12
(Wilson).
145. Cf. sur tout cela : P. Masson-Oursel, H. de Willmann-Grabowska et
Philippe Stern, L'Inde antique et la civilisation indienne, Paris
1951 ,Albin Michel, p. 24 (= L'Évolution de l'Humanité) ; Helmut von
Glasenapp, Die nichtchristlichen Religionen, Frankfurt a.M. 1957, Fi-
scher, p. 149 ; Guy Rachet, Dict. de l'archéologie (1983), p. 458, c. 2 ;
Louis Frédéric, Dict. de la civilisation indienne, Paris 1987, Laffont,
p. 528, c. 2.
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