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Université d’Etat d’Haïti

Faculté des Sciences Humaines

Communication sociale

Epistémologie

Luné Roc PIERRE LOUIS, Ph.D

Lundi 10h - 13h

Jürgen HABERMAS, Connaissance et intérêt, traduction de Gérard Clémenҫon et de Jean Marie


Brohm, Paris, Gallimard, 1997 (1968.1973)

Présenté par: Samorah Remy CETOUTE

Date de remise : 27 Mars 2023.


La théorie de la connaissance questionne les conditions de toutes connaissances possibles. Hegel,
auteur de la phénoménologie de l’esprit, critique la validité scientifique de présuppositions non réfléchies
sur lesquelles table l’idée d’une absoluité de la théorie de la connaissance. Se faisant, il s’intéresse au
scientisme qui est une forme moderne de scepticisme traduisant la croyance de la science en elle-même
et. Il s’attaque au positivisme, en démontrant la médiation de la réflexion par quelque chose qui la précède.
L’idée d’une connaissance avant la connaissance. Il détruit le renouvellement de la philosophie première
sur la base du transcendantalisme, mais relativisant par la suite la critique de la connaissance suivant des
présuppositions philosophique, il s’enlise (pp. 38-56 et passim).
Marx en examinant la Phénoménologie de l’esprit de Hegel s’est principalement intéressé au
savoir absolue. Il tente de détacher la connaissance de la philosophie de l’identité en établissant la
distinction catégoriale entre le continent des sciences de la nature et le continent des sciences de l’esprit.
Aussi, soutient-il que les conditions de l’existence de l’homme, les échanges organiques entre la nature et
l’homme prennent la forme de processus de travail qui englobe les force productives dans lesquelles se
sédimente l’activité instrumentale. Marx défend son approche du matérialisme, selon laquelle le processus
de travail joue un rôle de synthèse et transforme la nature des sujets. Mais il finit par réduire le sujet à la
seule pratique du travail et tombe dans le positivisme (pp. 57-75, et passim ).
L’interprétation que Marx fait de la phénoménologie de Hegel, traduit l’idée selon laquelle les
concepts des sciences de la culture peuvent être retrotraduit suivant la méthode instrumentale propre aux
sciences de la nature. Il s’abstient toutefois, de réduire la théorie de la connaissance à la science en général.
Aussi, retient-il au même titre que Kant, le progrès comme critère de scientificité des sciences de la nature,
sans jamais chercher à déterminer la science de l’homme qu’il fut cependant, toujours tenté de ranger aux
cotes des sciences de la culture. Il prétend ainsi, pouvoir représenter les lois économiques de la société
comme lois de la nature. Et pousse sa fiction plus loin, en faisant prévaloir que la science de la nature
subsume la science de l’homme comme celle-ci subsume la première. Se faisant, il tombe en deçà de Kant
(pp. 76-97, et passim).
La théorie des sciences remplace la théorie de la connaissance auquel le positivisme a mis fin.
Celui lui revendique un contenu scientiste selon laquelle une connaissance légitime n’est possible que
dans le système des sciences expérimentales. Aussi, émerge donc le positivisme primitif singulièrement
non critique quand a distinguer le domaine de l’étant invariable d’une part et le celui des phénomènes
variables d’autre part. Le positivisme ne se livrant pas à une discussion de la métaphysique, immunise les
sciences de la réflexion, limite aux « faits » le domaine de l’objet des analyses scientifiques possibles, et
appelle fait : tout ce qui peut devenir l’objet d’une science stricte. S’ensuit alors la seule réflexion permise ;
celle de la science réfléchissant sur elle-même (pp. 100-123 et passim).
Kant eut à examiner les conditions transcendantales de la connaissance en générale à partir du
progrès méthodique retenu comme critère de scientificité des sciences de la nature. Ce qui avait amené
d’autres positivistes dont Comte à réduire la connaissance à la science. Ils imputèrent aux sciences à la
théorie des sciences de la nature ; un progrès cognitif, intersubjectif. Tout ceci renvoya à une attitude
objectiviste du positivisme primitif auquel Peirce ne succomba pas, attendu qu’il fut guidé dès le début
par la réflexion sur l’expérience fondamentale du positivisme. Il se distingua aussi bien positivisme
primitif que du néo-positivisme en concevant la science à partir de l’horizon d’une recherche méthodique.
Se faisant, il détache la réalité de la logique de la recherche (pp. 124-144 et passim).
La logique de la recherche implique des formes d’inférence qui lui sont nécessaires. Il s’agit de
règles suivant lesquelles des énoncés peuvent être transformés en d’autres énoncés, attendu qu’il y ait un
rapport d’informations. Aussi Peirce distingue trois formes d’inférences : la déduction, l’induction et
l’abduction, qui dans la logique de la recherche, représentent les règles suivant lesquelles nous devons
procéder pour que le processus de recherche remplisse la détermination qui le définit : c’est-à-dire
conduise à long terme à des énoncés vrais sur la réalité. Si bien que Peirce les comprend comme les
fonctions d’un processus de vie. N’ayant pas assimilé que ces trois formes concernent des énoncés
fondamentalement nomologiques, il tombe dans un positivisme caché. (pp. 147-174 et passim).
Les sciences morales réclament la compréhension entre les individus comme activité de
référencées qui leur sont propre. Pour Dilthey cependant, ce plan d’interaction de tous les processus de
recherches possibles représentent seulement un secteur des mondes vécus sociaux. Il tente de démontrera
par-là, le caractère spécial de la position méthodologiques qu’occupe les sciences morales. Un problème
est dès lors pose au niveau de ce qui diffère les deux continents domaines d’objet. Cette différence est
ramené à l’orientation du sujet connaissant en tant qu’il participe à la production des objets de sa
connaissance. Aussi Dilthey tout comme Peirce tombe dans un objectivisme qui ne lui permettra pas
d’aller plus loin. (pp. 175-195 et passim).
La compréhension herméneutique commence avec les acteurs sociaux. Elle vise un contexte de
signification transmis par la tradition. Le sens qu’exigent les propositions théoriques est ce qui distingue
la distingue de la compréhension nomologique. Les expressions verbales, les actions et les expressions de
l’expérience vécue constituent les trois classes de manifestations vitales que vise la compréhension
herméneutique. Ne pouvant être réduit aux composants d’un langage pur entièrement défini par des règles
de constitutions métalinguistiques, leur interprétation ne peut donc prendre la forme d’une reconstruction
analytiquement – tel la mesure – contraignante par l’application de règles générales ( pp. 196-219 et
passim ).
L’autoréflexion des sciences morales et des sciences de la nature ont freiné le positivisme sans
pouvoir l’arrêter. Un retour au concept d’intérêt de la raison s’impose donc comme un cessez le feu. Il
est donc retenu que e concept apparaissait déjà chez Kant dans sa philosophie transcendantale. Et que
Fichte a été cependant, le premier à pouvoir développer l’idée d’un intérêt émancipatoire inhérente à la
raison agissante. Aussi pour Fichte, le concept d’autoréflexion comme activité qui retourne sur elle-
même, a une signification systématique pour la catégorie de l’intérêt qui commande la connaissance. Mais
comme il tente de l’expliquer, l’intérêt ne peut corrompre le pouvoir cognitif de la raison, tout comme
l’intérêt n’est pas extérieur à la connaissance (pp. 223-2246 et passim).
La psychanalyse de Freud est le seul modèle tangible d’une science qui recourt méthodiquement
à l’autoréflexion. Elle nait par la logique de la recherche elle-même. Elle ouvre la possibilité auparavant
fermé par le scientisme, d’un accès méthodique à la dimension que le positivisme aurait occultée. Des
lors, la psychanalyse relie l’herméneutique à des réalisations qui semblaient naturellement réservé aux
sciences de la nature. Elle porte sur des structures de sens dans la dimension de la visée consciente, et
s’occupe des connexions de symboles dans lesquelles un sujet se fiait illusion de lui-même. Par
l’herméneutique des profondeurs, l’analyse psychanalytique mène pour ainsi dire, à l’autoréflexion (pp.
247-277 et passim).
La psychanalyse assimilée aux sciences de la nature a une conception d’elle-même qui plaide pour
le modèle de l’exploitation technique. Prisonnier dès le début de cette auto-conception jugée scientiste,
Freud succombe à un objectivisme qui retourne sans médiation du stade de Mach, et qui pour cette raison
prend une forme particulièrement brutale. Se pose alors, les conditions de la possibilité de la connaissance
analytique pour deux sujets. Ces conditions se révèlent être les conditions d’une communication possible.
Aussi, traiter les interprétations générales qu’on fait des hypothèses comme une interprétation
philologique de texte ou comme des théories générales, revient à se placer en dehors de l’autoréflexion ou
les énoncés psychanalyses peuvent avoir un sens (pp. 278-304 et passim).
Des questions de psychanalyse conduit Freud sur le terrain d’une théorie de la société. Il conçoit
des lors la sociologie comme une psychologie appliquée. Peut-on retenir, le travail matériel, la pénurie
économique et la rareté de biens comme des pressions de la réalité qui se relâchent suivant le degré de
l’homme à pouvoir disposer des choses. Une psychanalyse de la théorie de la société converge cela dit, de
façon étonnante à la reconstruction marxienne. Aussi le processus des sciences de la nature s’organise
dans l’instrumentation de telle manière que la nature devienne un objet de connaissance. Nietzsche sera
ainsi appelé à parler de la science comme l’activité par laquelle nous transformons la nature en concept
afin de dominer la nature (pp. 305-331 et passim).

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