Vous êtes sur la page 1sur 8

(https://la-philosophie.

com)

Recherchez parmi plus de 700 articles de philosophie

LA PHILOSOPHIE D’EPICURE

(../wp-content/uploads/2010/10/epicure.jpg)

Epicure, philosophe du
plaisir minimal et de la non-
souffrance
Table des Matières [Cacher(#)]

1 Epicure, philosophe du plaisir minimal et de la non-

souffrance(#Epicure_philosophe_du_plaisir_minimal_et_de_la_non-souffrance)

2 Epicure et la canonique :(#Epicure_et_la_canonique)

3 La physique : la doctrine atomiste d'Epicure


(#La_physique_la_doctrine_atomiste_d8217Epicure)

4 Epicure, la sagesse et la morale :(#Epicure_la_sagesse_et_la_morale)

Le philosophe Épicure (341 – 270 av. J.-C.) vécut en Grèce en une époque déchirée, où les cités

helléniques déclinent.

Épicure laissera une œuvre immense dont il nous reste :

Une Lettre à Hérodote

Une Lettre à Pythoclès

Une Lettre à Ménécée(https://la-philosophie.com/epicure-lettre-a-menecee)

… et quelques maximes

Son disciple latin est Lucrèce (98 – 55 av. J.-C.): à la mort d'Épicure(https://la-philosophie.com/la-mort-rien-

pour-nous-epicure), sa doctrine se répand, en effet, dans le bassin méditerranéen et, tout particulièrement,

dans le monde latin et romain.

Lucrèce hérite, pour l’essentiel, des idées de celui qu’il vénérait à l’égal d’un Dieu, comme il nous le dit

lui-même dans le De Natura rerum (De la nature des choses). Seule la notion de clinamen semble

différencier les deux œuvres (quoique le problème soit très controversé).


Lecture sur
téléphone
Une vraie bibliothèque accessible
directement sur ton mobile,
télécharge la facilement.
Libokoo

Ouvrir

Épicure et Lucrèce sont les grands représentants du matérialisme antique : à leurs yeux, tout est

matériel, y compris l’âme humaine.

Nous vous recommandons notre article sur les citations d'Epicure(https://la-philosophie.com/citation-epicure).

Epicure et la canonique :
Le point de départ de la doctrine des Epicuriens est la canonique : ensemble de canons de la pensée,

c’est-à-dire de critères ou de règles concernant la vérité.

Sont critères du vrai les sensations, représentations sensibles, directes et exacte de la vérité.

Aux yeux d’Epicure, tout ce qui est perçu, loin d’être subjectif et relatif, est au contraire vrai, réel

et véridique.

La sensation nait d’une rencontre et d’un contact avec les simulacres, sortes de fines particules

ou d’effluves émis par le corps.

Épicure est sensualiste : il attache à la représentation sensible un rôle capital dans la formation du

savoir.

Néanmoins, il fait également intervenir les prolepses, encore appelées prénotions ou

anticipations de la perception.

Quand une sensation ou expérience sensible est répétée plusieurs fois, elle laisse en nous une

empreinte, réminiscence des sensations antérieures, qui nous permet de devancer toute

nouvelle sensation et de reconnaitre les objets.


Lecture sur
téléphone
Une vraie bibliothèque accessible
directement sur ton mobile,
télécharge la facilement.
Libokoo

Ouvrir

La physique : la doctrine
atomiste d'Epicure

La physique, pièce maitresse de la doctrine des Épicuriens (car elle permet d’édifier une éthique fondée

en raison), désigne une représentation de la nature et du monde.

Élaborée sur la base des enseignements de Leucippe et Démocrite, deux penseurs pré

socratiques, elle adopte, comme principes explicatifs des divers aspects du réel, le jeu et les

combinaisons variées des atomes, éléments immuables, insécables et infinis en nombre qui

forment les corps composés.

Les mouvements des atomes dans l’infinité du vide, leur pesanteur et leurs chocs donnent la clef

de la totalité des phénomènes de l’univers.

Ainsi, sont éliminées les diverses représentations mythologiques, qui laissent désormais la place

à une doctrine rationnelle, fondée en raison.

Enfin, la doctrine épicurienne fait intervenir la notion de clinamen (on ne sait qui en est réellement

l’auteur) :
Le clinamen désigne le mouvement spontané par lequel les atomes sont en mesure de dévier de

la ligne de chute causée par la pesanteur.

Il y a là une sorte de liberté mécanique servant de fondement physique à la liberté humaine.

►  Par leur clinamen ou déclinaison, les atomes prennent l’initiative d’un mouvement « rompant les lois

du destin », comme l’écrit justement Lucrèce.

L’âme, elle aussi, représente un composé d’atomes matériels, un ensemble très subtil répandu dans tout

le corps.

C’est une partie du corps comme les pieds ou les oreilles.

Enfin, les dieux, simples agrégats d’atomes, sont des réalités corporelles et bienheureuses qui vivent

dans les intermondes. Ainsi l’atome constitue-t-il le centre de la doctrine épicurienne.

Epicure, la sagesse et la
morale :
Cette physique matérialiste nous ouvre les chemins de la paix et de la sérénité, de l’ataraxie, à savoir

l’absence de trouble et d’inquiétude.

Tout d’abord, nous n’avons pas à craindre les dieux, qui sont des êtres immortels et bienheureux. Mais

nous devons également nous pénétrer de l’idée que la mort ne nous concerne en rien.

Que désigne, en effet, la mort ? la dissolution et la perte définitive de la sensibilité, un simple

épisode physique qui ne saurait nous troubler.

Etre mort, c’est être dissous, c’est-à-dire, être dépourvu de sentiment.


Or, nous n’avons nulle raison d’expérimenter l’angoisse à propos d’un simple fait physiologique.

La mort est la mort de la mort, puisque, une fois morts, nous ne la penserons pas.

La seule chose réelle qui s’offre à nous, c’est le plaisir, jouissance stable et sans douleur, ayant ses

racines dans le corps et dans la chair.

« Le plaisir, que nous avons en vue est caractérisé par l’absence de souffrances corporelles et de

troubles de l’âme ».

Ce plaisir est en repos et en équilibre : le sage recherche les plaisirs naturels et nécessaires,

engendrant une jouissance stable, naturelle et paisible.

Ici, prend place une distinction célèbre dans l’éthique épicurienne. Il existe trois catégories de désirs :

Les désirs naturels et nécessaires


:
►  Les seuls qui doivent être retenus, représentent les mouvements qui nous conduisent à nous

satisfaire conformément à la nature (être à l’abri de besoins physiques, se nourrir de pain, d’eau…)

Les désirs naturels et non


nécessaires :
►  Correspondent à une recherche d’objets variés, raffinés (ex : des boissons fines, une nourriture

exquise…)

Les désirs qui ne sont ni naturels


ni nécessaires :
►  Sont des tensions de l’âme vers des opinions ou des jugements creux ou vains (ex : le désir de la gloire

et de la renommée…)

Le sage se contente uniquement des plaisirs naturels et nécessaires.

Ainsi se dessine la figue du Sage épicurien, jouissant de la paix, du plaisir stable et en repos. Il acquiert

une parfaite tranquillité d’âme, après avoir banni les vaines craintes concernant les dieux et la mort.

Le sage est celui dont la raison règle les jugements et qui se suffit à lui-même.
Tout est matériel, pense-t-il et le matérialisme qu’il professe l’ouvre à la paix spirituelle.

La philosophie désigne, dans cette perspective, non pas une science pure et théorique, mais une action

et une énergie procurant, par des raisonnements, la vie bienheureuse.

Naissance - Mort

Epicure -341/ -270

Oeuvres majeures

Catégories

Métaphysique

Physique

Epicure
Politiques

Poétique

L'éthique à Nicomaque

Principaux concepts

Physique: Atome, vide, prénotion

Epicure
Morale : ataraxie

Influencé par

Epicure Socrate, Platon, présocratiques

Inspirateur de

Montaigne, Kant, Rousseau, Hume,


Epicure
Schopenhauer, Nietzsche

Pour aller plus loin sur Epicure :


L'épicurisme(https://la-
philosophie.com/epicurisme)

Citations d'Epicure(https://la-
philosophie.com/citation-epicure)

Epicure et la mort(https://la-
philosophie.com/mort-rien-pour-nous-
epicure)

Vous aimerez peut-être aussi