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INTRODUCTION

L’histoire des épicuriens et des stoïciens se situe précisément dans la période post-
socratique de l’antiquité elle vient après celle de Platon, d’Aristote. La philosophie
de cette période était tournée vers le bonheur. Le lien entre la réflexion et la
recherche du bonheur fut central dans la période post-socratique. Les courants
philosophiques de cette époque sont les Scepticisme, l’épicurisme et le stoïcisme.
De façon chronologique, on a d’abord le scepticisme avec Pyrrhon d’Elis (365-275
avant J.C), en suite l’épicurisme avec Epicure (341-270) avant J.C et enfin Zénon
de citium (336-264 avant J-C) ou Epictète (50-130 après J-C). Tous ces grands
courants ont développé leur conception du bonheur. Il convient dabs un premier
temps de faire la biographie des fondateurs de courants philosophiques puis montré
dans un second temps leur concept du bonheur.
DEVELOPPEMENT

I- BIOGRAPHIE ET CONTEXTE HISTORIQUE

A- DES EPICURIENS
Epicure (341-270 avant J-C) est né dans l’Ile de Samos. Philosophie Grec, il est
issu d’une famille modeste. Son père Béoclès, était maître d’école et sa mère
Chérestrate, était magicienne. Durant son adolescence, il étudie la philosophie
platonicienne. Agé de 18 ans, il vint Athènes pour effectuer son service militaire. A
cette époque le nouveau roi de Macédoine est Perdiccas qui succède à Alexandre le
grand. Agé de 35 ans, il s’installe à Athènes, où il s’achète un jardin qui reçut ses
premiers élèves. L’école philosophique créée par Epicure et dont le siège était son
jardon à Athènes fut connue sous le nom de « le jardin »
Dans son jardin, Epicure mena une vie simple. Il était végétarien et s’accordait un
morceau de fromage de temps en temps. Epicure semble être un ami fidèle,
bienveillant. Naturellement sympathique, sa vertu fut remarquée par la pitié qu’il a
envers ses parents et par la façon dont il traitait ses esclaves. Sénèque, qui était un
stoïcien, affirmait que la morale d’Epicure est aussi saine que droite pour qui
cherche à l’approfondir.
Hérodote, Pythoclés, Hermarque, Métrodore et bien d’autres furent les disciplines
d’Epicure. Il aurait eu des rapports homosexuels avec eux. Il mourut probablement
de calculs rénaux selon Hermarque. L’épicurisme devient très populaire, il gagne
Rome et l’Italie toute entière. Epicure a souvent été associé à Jésus. Les deux
hommes, aux yeux de peuple, faisaient figure de sauveurs. Certains penseurs
comme Nietzsche voient dans l’épicurisme un christianisme païen. Dès lors qu’est-
ce que l’épicurisme
B- DES STOÏCIENS
On distingue plusieurs périodes dans le Stoïcisme et, tout d’abord, l’ancien
stoïcisme fondé par Zénon de Citium (335-264 avant J-C). Ce penseur grec vint à
Athènes vers l’an 300 avant J-C et enseigna sous le portique d’où le nom de l’école
du portique ou de Stoïcienne. Nous conservons seulement des fragments de cet
ancien Stoïcisme développé par Zénon, Cléanthe (331-232 avant J-C) et Chrysippe
(280-206 Avant J-C). On a surtout le Stoïcisme romain ou impérial qui est célèbre
avec les noms Sénèque (4-65 après J-C) auteurs des œuvres DE LA BRIEVETE
DE LA VIE, DE LA TRANQUILITE DE L’AME, DE LA PROVIDENCE
EPITETE (50-130 après J-C) esclave affranchi dont LES ENTRETIENS ET LE
MANUEL sont ces œuvres. Marc Aurèle (121-180), empereur romain venu à la
philosophie à travers la lecture d’Epictète et qui écrivit DES PENSEES.
Epictète est un philosophe grec de l’école Stoïcienne. Epictète signifie esclave,
serviteur en grec. N’étant pas un nom propre, on ignore quel fut le véritable nom
d’Epictète. Il est né à Hiérapolis en Phrygie, au début du premier siècle à Rome
sous le règne de Néron, il fut esclave d’Epaphrodite pendant toute son enfance son
maître a la réputation d’avoir été un tyran avec Epictète. Une anecdote veut
qu’Epaphrodite fasse torturer Epictète. Celui-ci aurait prévenu son maître qu’il
allait finir par lui casse la jambe. La torture continua malgré tout jusqu’à ce
qu’Epictète finisse par lui dire que la jambe était cassé. Il resta boiteux toute sa vie
et on le surnomma « Epictète le boiteux ». La vie que doit subir cet homme était si
dur qu’il se trouve dans la nécessité de choisir entre se laisser abattre ou résister et
trouver une raison de vivre. Il choisit la seconde option et apprend à s’élever au-
dessus de ses malheurs et sa souffrance. Placer la liberté morale avant
l’affranchissement physique semble être le credo d’Epictète. Il méprise la mort sans
pour autant mépriser la vie, car il croit à la providence. Dès lors, en quoi consiste le
Stoïcisme ?
II- LA QUESTION DU BONHEUR

A- DES EPICURIENS
Epicure et son disciple Lucrèce sont les grands représentants du matérialisme
antique. A leurs yeux tout est matériel y compris l’âme humaine. Le point de départ
de la doctrine des Epicuriens est la canonique, ensemble des canons de la pensées
c’est-à-dire de critères ou de règles concernant la vérité sont critères vraies les
sensations, les représentations sensibles directes et exactes de la réalité. Aux yeux
d’Epicure tout ce qui est perçu, loin d’être subjectif et relatif est au contraire vrai,
réel et véridique. La sensation naît d’une rencontre et d’un contact avec les
simulacres. On le voit, Epicure est sensualiste, il attache au plaisir un rôle capital
dans la formation du savoir.
Dès lors, quel est l’effet du plaisir dans la recherche du bonheur chez Epicure ?
Chez Epicure quand une sensation ou expérience sensible est répétée plusieurs fois
elle laisse en nous une empreinte, une sorte de réminiscence des sensations
antérieures qui nous permet de devancer toute nouvelle sensation et reconnaître les
objets c’est pourquoi les épicuriens différencient les plaisirs nuisibles des plusieurs
nécessaires et même naturel. Ainsi ce qui pourrait procurer du bonheur à l’homme
c’est l’ensemble des plaisirs nécessaires et naturels. Ils font ressentir de la joie et
permettent au sujet de se ressouvenir des bons moments de son existence. Ainsi le
bonheur est matériel et sensationnel chez les Epicuriens. Il n’est pas un hédonisme
comme chez les Stoïciens. Qu’en ‘est-il du bonheur chez les Stoïciens ?

B- LES STOÏCIENS
Le bonheur est un hédonisme c’est-à-dire une activité de la morale à pouvoir
supporter toute les souffrances physiques et à accepter le coût du sort que le destin
réserve à l’individu. Autrement c’est une attitude vertueuse qui invite le sujet au
courage, à la tempérance, à l’acceptation face aux phénomènes de la vie qu’il aura
rencontré. La morale stoïcienne est une morale de la liberté. Malgré le destin
l’homme demeure libre de ses représentations. C’est-à-dire la liberté devient la
puissance d’agir par soi-même au niveau de la pensée et du jugement à accepter
tout. Ainsi la maîtrise des évènements conduit à l’ataraxie c’est-à-dire à une
sérénité et d’une paix de l’âme retenons que l’âme n’est plus inquiété puis que la
pensée a tout maîtrisé et tout acceptée comme faits naturels et fatal. Par
conséquent, l’homme atteint ainsi le bonheur conçu comme l’accord ou harmonie
de la pensée de à la nature. Comme ils aiment bien à le dire « supporte et abstiens-
toi » le sage, conduit par la raison divine est serein dépourvu de passion,
absolument maître de lui-même, libre sur le trône comme dans les chaînes retenons
en fin de compte le Stoïcisme n’est l’épicurisme.
CONCLUSION

Le Stoïcisme n’est l’épicurisme car l’école portique n’est pas le jardin. L’époque
Stoïque n’est pas celle d’Epicure. Le philosophique hédonisme n’est pas celle de
l’ascétisme païen. Le bonheur comme l’œuvre de la raison et de l’âme n’est pas non
plus celui de matière et du plaisir. La liberté telle que définie par le Stoïcisme,
l’ataraxie n’est pas celle qu’entend l’épicurisme comme recherche du plaisir de
l’âme. Il y a lieu d’opérer une nette démarcation entre ces deux courants de
penseurs. Cependant, il faut avouer qu’ils ont un but commun : avoir le bonheur et
une vie paisible.

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