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Lycée Municipal de Bassinko Burkina Faso

Classe : 2nd C Unité-Progès-Justice

Année : 2020-2021

EXPOSE DE PHILOSOPHIE

THEME : EPICURIENS

MEMBRES DU GROUPE 10

 Badolo Steven Dimitri

 Ouedraogo Assèta

 Nana Ruth

 Tiendrebeogo Cherifa

 Kabore Bibata

 Sy Alassane

 Ouedraogo Justine

Professeur : Mr Tapsoba
PLAN

INTRODUCTION

I. DEFINITION EPICURIENNE

II. EPICURE ET L’EPICURISME


1.Epicure

2.L’épicurisme

III. PRESENTATION DE LA LOGIQUE D’EPICURE(LA


CANONIQUE)
1.La sensation

2.Les notions antécédentes ou anticipations

3.L’affection

IV. CRITIQUE

CONCLUSION

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INTRODUCTION
Au cœur de la philosophie se trouvent plusieurs domaines dont la logique, la
physique, et l’éthique. Ce qui constitue notre matière d’étude est la logique (la
logique d’Epicure). Cette dernière est un mot du grec « logos » qui signifie «
science de la raison ». Il y a le raisonnement et il y a ce sur quoi on raisonne. La
logique est donc la science dont l’objet est de déterminer les règles de la
pensée par lesquelles on peut atteindre la vérité. On peut voir une logique
comme une restriction d’un langage mais aussi comme une formalisation de ce
même langage. Dans ce cas on imagine bien qu’à chaque type de raisonnement
correspond une formalisation, d’où l’existence de plusieurs logiques. Si cette
discipline c’est-à-dire la logique est d’une culture dialectique esquissée par
Platon et inaugurée par Aristote, Epicure s’appuie sur une théorie
anthropologique fine et complexe de l’origine du langage dans les arcanes du
mécanisme psycho-physique de façon entièrement naturelle puis rationnellement
perfectionnée de diverses manières. En ceci Epicure n’a considère aucune
matière de la logique platonico-aristotélicienne considérée comme
conventionnelle, à laquelle l’on considère toujours comme étant sortie et
achevée de la « tête d’Aristote », si ce n’est la valorisation des sens qu’il
considère comme source de toute vérité, traité dans la canonique où l’on
recherche les critères du vrai ou plus précisément la pensée qui convient selon
les critères de vérité. En quoi consiste alors la logique ou la canonique
d’Epicure ? Notre exposé sera axé sur l’argumentation suivante : d’abord, sur
Epicure et l’Epicurisme, ensuite sur la canonique et enfin les insuffisances cette
théorie de la connaissance selon Epicure.

I. DEFINITION EPICURIENNE
Les Epicuriens sont relatives à la doctrine d’Epicure, relative à la recherche du
plaisir des sens avant tout celui qui est partisan de la doctrine d’Epicure ou celui
qui ne pense qu’au plaisir.

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II. EPICURE ET L’EPICURISME
1. Epicure
Né à Samos en -341 (au large de la Turquie actuelle) de parents athéniens, son
père Néoclés maitre d’école a été surement son premier précepteur qui l’initia
au platonisme et au pythagorisme. Il se laissa plutôt aller à la philosophie
d’Anaxagore ; de Démocrite par Nausiphane à Théos en -327 après avoir suivi
des cours à Samos avec le platonicien Pamphile. Collette Kouadio dans son
exposé sur Epicure : Lettre à Ménécée affirme ceci :

Il aurait ouvert, en -311, à Mytilène dans l’île de Lesbos, une école. Il n’y restera
qu’un an. Peut-être y fut-il reçu avec froideur sinon avec hostilité du fait de ses
conceptions matérialistes et hédonistes, si singulières aux yeux de ses
contemporains. Il y restera assez de temps cependant pour y laisser quelques
disciples, dont Hermarque qui lui succéda comme scholarque (chef d’école). Il
regagna ensuite le continent. Il aborde à Lampsaque, ville de l’Hellespont (les
Dardanelles) située non loin de la partie asiatique de l’Istanbul actuelle, où il
restera 5 ans. Il y fonda une école (vers -310) et s’attachera à des amis qui
devaient lui rester jusqu’à son dernier jour : Polyène, mathématicien qui renonça
à la science pour philosopher avec lui, Hérodote et Pythoclès, destinataires de 2
des 3 lettres qui nous restent et surtout Métrodore, ami très cher, dont
l’affection et le génie firent qu’on le surnomma « un second Epicure ». En -306
Epicure, alors âgé de 35 ans, suivi de plusieurs de ses auditeurs de Lampsaque,
s’installe définitivement à Athènes. A Athènes dans un jardin qu’il s’est procuré
il fonda une autre école, d’où le nom de philosophe du Jardin. Epicure meurt en
-270 à 71 ans suite d’une maladie qu’il supporte jusqu’à ce que la mort s’en soit
suivie. Epicure a laissé des Lettres, des Maximes, un traité de la Nature dont
les plus connus sont :
-Lettres à Hérodote : un abrégé de physique qui a pour introduction sa logique

-Lettre à Pythoclès : un abrégé d’astronomie et de météorologie

-Lettre à Ménécée : un abrégé d’éthique.

2. L’épicurisme

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Epicure dans le Jardin, a pour auditeurs et disciple toutes personnes de tout
genre, de toute vie. Pour Epicure, la prostituée comme l’enfant issu d’une bonne
famille peut vivre heureux donc peut philosopher puisqu’il s’agit de cela :
philosopher. L’épicurisme comme son adversaire le plus immédiat s’est formé
dans les mêmes conditions sociopolitiques. A la mort d’Alexandre le Grand, il n’y
a plus de cité comme Athènes ou Sparts mais un empire qu’il faut défendre, la
Grèce. Et c’est dans tout ce chaos qu’Epicure dans sa recherche du vrai bonheur
s’écarte pour se réfugier dans son Jardin avec ses disciples pour vivre l’instant
présent.

III. PRESENTATION DE LA LOGIQUE


D’EPICURE (LA CANONIQUE)
La canonique d’Epicure, principe fondamental de la recherche du bonheur, est
une méthode et non pas une systématisation des résultats de la recherche ; car
en philosophie à la différence des autres connaissances le plaisir dit Epicure est
simultané à la connaissance. Les sources de cette connaissance, sont selon
Epicure les moyens dont l’homme dispose pour arriver à la vérité. Ils sont un
petit nombre de règles simples, d’une application constante. Il s’agit des
sensations, des notions antécédentes ou anticipations et les affections.

1. La sensation

Elle nait du contact de deux corps (les atomes) des corps qui produisent des «
simulacres », sortes de particules qui s’en détachent et viennent frapper les
atomes de nos oreilles, de nos yeux, etc. Mais la sensation la plus vraie est sans
doute celle du toucher.

2. les notions antécédentes ou anticipations

La seconde source de connaissance, second critère de vérité. De la répétition


des anticipations naissent des prénotions, qui nous permettent de ne pas être
totalement ignorants de ce que nous permettent de ne percevons ou allons
percevoir. Mais ce savoir anticipé doit être rapporté à la sensation pour
contribuer une connaissance.

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Exemple de Diogène : « Quand on se demande si l’objet au loin est un cheval ou
un bœuf, il faut déjà connaître par anticipation la forme du cheval ou du bœuf.
» 

3. L’affection

Elle est au nombre de deux : le plaisir et la douleur / le bien-être et le mal


être. Ce critère est le fondement de la morale épicurienne et intéresse
d’avantage à l’éthique. Les affections sont les notions antécédentes qui dérivent
des sensations. C’est à l’occasion de la sensation qu’elles se produisent ; chaque
sensation apporte avec elle son critère : elle est agréable ou pénible dès lors à
rechercher ou à éviter. Elle peut être une erreur qui est expliquée par le
jugement de la raison : les illusions des sens ne sont pas nos représentations,
mais dans ce que nous y ajoutons par nos jugements, nos raisonnements, nos
souvenir etc. Dans tous les cas il est impossible de prouver la fausseté de la
sensation sans commettre une pétition de principe ou une erreur de catégorie.
Nos jugements s’appliquent à deux sortes d’objet, ceux qui peuvent être
confirmés par l’expérience (la vérification du jugement, est possible), et ceux
qui ne relèvent pas vraiment de l’expérience, comme le vide par exemple, dont
on admet l’existence par un raisonnement (validité est en ce sens que le
jugement n’est pas faux, et peut donc être tenu pour vrai).

IV. CRITIQUE
Pour Epicure, sont critères du vrai les sensations, les représentations sensibles,
directes et exacte de la réalité. Aux yeux d’Epicure, tout ce qui est perçu loin
d’être subjectif et relatif est au contraire vrai, réel et véridique. La sensation,
selon lui est le fondement fondamental et « unique » de la connaissance. La
sensation est la seule évidence de la connaissance vraie. Or, avec Platon,
Aristote, les stoïciens et d’autres philosophes, Epicure c’est suffisamment
trompé. Car, selon Platon les sens trompent, le sensible ne porte pas le vrai ;
ainsi le témoigne sa dialectique qui désigne une démarche et un itinéraire : une
montée progressive vers le vrai loin des illusions et des croyances d’ordre
purement sensible ou imaginatif. Aux yeux de Platon, le monde sensible n’est en
effet qu’apparence par rapport aux Idées elles-mêmes, objets de la pensée
pure, néanmoins beaucoup plus réelles et plus vraies que l’objet empirique en
tant que tel. Dans sa logique ou mode de connaissance, en effet, Aristote y voit

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avant tout la science ou l’art des formes de la pensée et la fonde tout entière
sur la considération des genres et des espèces, c’est-à-dire, en dernier ressort
sur le concept et non sur les sensations. Et pour les stoïciens, la connaissance
est la dialectique du signifié, du signifiant, le canal et la Rhétorique, tout pour
centre la raison. Ainsi parler de sensation comme critère du vrai c’est retourné
dans la caverne de Platon où l’image en conformité avec le jugement présente un
caractère nécessairement faux. Pour sa part Merleau-Ponty affirme ceci « La
sensation ne peut se définir par l’impression pure » (Textes philosophiques) et
le philosophe Alain de renchérir en affirmant que « La connaissance par les sens
est l’occasion d’erreur ». Ce qui conduit à l’erreur est ce que rejette un esprit
bien avisé ; c’est ainsi que Descartes dans sa fameuse Méditation Métaphysique
affirme ceci : « Je suis tellement accoutumé ces jours passés à détacher mon
esprit des sens, et j’ai si exactement remarqué qu’il y a fort de chose que l’on
connaisse avec certitude touchant les choses corporelles, qu’il y en a beaucoup
plus qui nous sont connues touchant l’esprit humain , et beaucoup plus encore
Dieu même et que maintenant je détournerai sans aucune difficulté ma pensée
de la considération des choses sensibles ou imaginable , pour porter à celle qui
étant dégagées de toute matière , et sont purement intelligibles. Donc, il sera
absurde de reposer entièrement le critère de vérité sur la sensation ; mais par
la conjoncture d’une réflexion avec l’observation faite à partir des sens. La
sensation ou les critères de vérité d’Epicure sont insuffisantes pour parvenir à
la vraie connaissance des choses. Elle (la sensation) ne peut nous donner toute la
connaissance possible. Et fonder une telle théorie de connaissance c’est
supprimé de la philosophie les réalités métaphysiques qui font partie intégrante
des domaines du savoir ou de la connaissance. 

Conclusion
Avec Epicure, le critère de vérité est essentiellement basé sur les sensations,
les anticipations et les affections. Les sensations nous mettent en contact avec
les choses externes ; lors qu’elles se répètent, elles laissent en l’homme des
anticipations ou prénotions (des sortes d’empreintes) permettant de devancer
les sensations futures ; et ces anticipations créent en l’homme des affections
qui font partie des éléments fondamentales de critère du vrai. Par conséquent,
sensation, prénotion, et affection chez Epicure fondent la connaissance
humaine. Mais cette théorie bien que solide est purement empirique. Il faut que

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le critère du vrai soit fondé non seulement d’une manière empirique (sensible),
mais aussi basée sur l’opération de la raison.

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