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Jean-Jacques Rousseau
Sujet 1 : La destruction de l’environnement constitue-t-elle une menace pour l’homme ?
I- COMPREHENSION
1. Explication des concepts
- La destruction : La détérioration ; la dégradation ; la surexploitation ; la ruine.
- L’environnement : La nature ; le cadre existentiel ; l’ensemble de tout ce qui nous entoure ; l’écosystème.
- Constitue-t-elle : Représente-t-elle ; est-elle ; entraine-t-elle.
- Une menace : Un danger ; un risque.
- L’homme : Être doué de conscience et de raison.
2. Reformulation
- La surexploitation du cadre existentiel met-elle en danger la vie de l’homme ?
-La destruction de la nature doit-elle inquiéter l’homme ?
3. Problème
- Impacts de la destruction de l’environnement sur l’homme.
- Rapports entre l’homme à son environnement.
4. Problématique
- OG : Habituellement, on croit que l’homme a naturellement le droit d’exploiter l’environnement pour
satisfaire ses besoins vitaux. Son exploitation ne présenterait donc aucun risque pour la nature et pour
l’homme.
- Constat : Or, après recul, force est de réaliser que plus l’homme exploite la nature, plus sa propre vie se
dégrade sur le plan physique et moral.
- Question : Dans ces conditions, on peut se demander : La destruction de l’environnement constitue-t-elle
une menace pour l’homme ?
-L’avènement de la science et de la technique (qui constituent des moyens par excellence de domination de
l’environnement) doit faire réjouir l’humanité. Pour R. Descartes, par exemple, la science et de la technique
permettent d’augmenter la puissance de l’homme sur la nature en vue de réaliser, de garantir son bonheur ou
son bien-être. Dans le Discours de la méthode, il écrit que les connaissances touchant la nature ont fait de
l’homme « maitre et possesseur de la nature ».
Transition : De ce qui précède, il va sans dire que la transformation de la nature permet de dompter cette
dernière et de la rendre habitable. Cependant, ne peut-on pas établir que l’homme, en s’arrogeant le droit de
surexploiter l’environnement met en danger sa propre vie et celle des générations futures ?
- Les hommes violent ainsi les lois de la nature mettant en péril la vie des êtres sur toute la planète terre. J.
Hamburger écrit : Le genre humain risque de « mourir pour avoir violé les lois naturelles ». L’exploitation à
outrance de la nature nuit alors à l’homme. Elle crée un déséquilibre et même une rupture entre l’homme et
l’écosystème qui sont sensés vivre en interdépendance. E. Berl constate avec effroi que : « L’espèce humaine
est dans de mauvais draps à l’heure de la civilisation technicienne ».
Transition : A partir des considérations précédentes, il ne fait plus de doute que l’exploitation de la nature
s’est inversée en menace. Si tel est le cas, l’homme n’a-t-il pas l’obligation de s’imposer un changement
d’attitude à l’égard de son environnement ?
- Certains auteurs trouvent même que, dans le but de protéger notre environnement, il urge d’attribuer des
droits à la nature. C’est l’exemple de la Déclaration Universelle des Droits de l’Animal (DUDA) proclamés à
Paris depuis octobre 1978. Michel Serres écrit dans Le contrat naturel : « Autant la nature doit à l’homme,
autant celui-ci doit à celle-là, devenue sujet de droit ».
III. CONCLUSION
En dernière analyse, retenons que c’est la satisfaction des besoins qui pousse l’homme à exploiter son cadre
existentiel. Mais vu les dangers liés à l’exploitation démesurée de la nature, l’homme doit nécessairement et
urgemment mettre l’accent sur des valeurs et principes éthiques devant lui servir de boussole dans ses rapports
avec son environnement. Il doit œuvrer pour la protection de l’écosystème.
Sujet 2 : L’initiative philosophique est-elle indétachable des préoccupations pratiques ?
I- COMPREHENSION DU SUJET
1- Explication des concepts
- L’initiative philosophique : L’entreprise philosophique, l’action philosophique, la préoccupation
philosophique.
- Indétachable : Qui ne peut être détaché, inséparable…
- Préoccupation pratiques : Problèmes réels, situations concrètes…
2- Reformulation
L’entreprise philosophique est-elle inséparable des problèmes quotidiens ?
3- Problème
Rôle de la philosophie dans la cité
4- Problématique
OG : Habituellement, la philosophie se détache des problèmes concrets des hommes.
Constat : Or, à l’analyse, la philosophie prend en charge les problèmes de la société et donne des approches
de solution aux difficultés qui minent les hommes.
Question : La philosophie est-elle inséparable des problèmes concrets des hommes ?
La communication des idées propre à l’homme ne dépend pas des organes mais de la langue de convention. L’homme est le seul
animal qui a su inventer la langue comme moyen de communication. La parole, qui est spécifique à l’homme est l’usage particulier
que l’homme fait de la langue. Même si l’homme manquait de la parole, de la voix, il utiliserait d’autres moyens pour communiquer
ses idées.
2e mouvement :
« Les animaux ont pour cette communication une organisation plus que suffisante, et jamais aucun d’eux n’en
a fait cet usage. Voilà, ce me semble, une différence bien caractéristique. Ceux d’entre eux qui travaillent et
vivent en commun, les castors, les fourmis, les abeilles ont quelque langue naturelle pour s’entre
communiquer, je n’en fais aucun doute […]. Les unes et les autres de ces langues sont naturelles, elles ne sont
pas acquises ; les animaux qui les parlent les ont en naissant, ils les ont tous et partout la même, ils n’en
changent point et ne font pas le moindre progrès. »
Il y a une différence entre le langage animal et le langage humain. Le langage animal est inné, instinctif et figé. Il est inscrit dans
les réflexes de l’animal. A l’opposé des animaux, qui sont incapables d’exprimer une situation nouvelle pour laquelle la nature ne
les a pas préparés, le langage conventionnel s’enrichit de nouveaux signes. Il permet d’innover et favorise l’expression des choses
inédites.
2. Intérêt philosophique
Mérites de l’auteur
J-J. Rousseau, à travers ce texte, a le mérite d’avoir remis en cause la thèse selon laquelle les bêtes parlent
ainsi que nous. Pour lui, le langage est une propriété spécifiquement humaine. L’homme étant un être culturel,
un être qui a acquis son langage par apprentissage, ce dernier lui confère la capacité de créer, d’innover et de
progresser.
Adjuvants :
Aristote : « Seul parmi les animaux, l’homme possède le langage ».
R. Descartes : les animaux sont dénués de pensée, c’est pourquoi ils ne parlent pas : « Les animaux ne parlent
pas parce qu’ils ne pensent pas ».
Claude Lévi-Strauss : Le langage fait partie intégrante de la culture : « Le langage m’apparaît comme le fait
culturel par excellence ».
Max Müller : « Le langage est le Rubicon qu’aucun animal ne franchira jamais ».
III. CONCLUSION
Le langage est un moyen par lequel l’homme et les animaux satisfont leur désir de communication. Cependant
la langue de convention que possède l’être humain distingue l’homme de l’animal et porte l’homme à
progresser et à transcender les animaux.