Vous êtes sur la page 1sur 60

lOMoARcPSD|29585635

Macroéconomie AES L3

Macroéconomie3 (Université Toulouse I Capitole)

Studocu n'est pas sponsorisé ou supporté par une université ou un lycée


Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)
lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS

Croissance et Développement
Facteurs de long terme et instabilités
2 courants :
- Sciences éco  Main stream : tout se compte, tout se mesure / « toute chose égale par
ailleurs » ; théorie qui domine ; éco : science expérimentale où on peut isoler une variable ;
théories quantifiables.
- Economie politique : science sociale  ouverte à toutes les disciplines. Tout ne se compte pas
et même les choses qui se comptent peuvent être critiquées. La manière de compter est une
convention (pas de comptage objectif), la manière est presque + importante que compter.
Question : Différencier « croissance » et « développement ».

Introduction :
Croissance et Développement sont des termes confondus qui est très important de distinguer.
ROSTOW, Les étapes de la croissance économique, début des 60’. « Pays développé » ; « pays en voie
de dév » ; « pays moins avancés » : termes dont il est l’auteur.

Pays
dév

Pays en
voie de
dév

PMA

Mais on compte 5 étapes dans la théorie de Rostow, suivies par presque tous les pays. Il aurait dû
appeler son livre « étapes du dév éco ». Il faut savoir utiliser les bons concepts : outils opératoires de
l’analyse éco. Croissance  réglages/ Développement  changements ; nouveaux modèles.
Concepts :
Récession et Dépression :
- Récession : ralentissement de l’activité éco ou une contraction/ baisse modérée dans le temps
ou dans le volume de l’activité éco.
Ex : si on mesure l’activité éco par PIB alors le ralentissement serait : si augmentation de +2
pendant 2 ans puis +1 l’année d’après c’est un ralentissement.
Utilité de la dérivée seconde : si positive alors : +2 +3 +4 et si négative : +2 +1 +0.5  ça va
continuer d’augmenter ou ça va chuter. Alors que la dérivée première nous dit juste que ça
augmente.
- Dépression : chute durable et de grande ampleur de l’activité éco.
Les évolutions doivent se mesurer avec une approche éco et démographique. SAUVY économiste
démographe. Ex : 300 000 à la retraite pour 150 000 jeunes qui arrivent sur le marché de l’emploi. Pour
au moins une raison : suppression de postes  améliorer la productivité du travail. Si l’activité était
plus importante il y aurait + de postes.

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
Ainsi le déterminant n°1 de l’emploi et l’activité éco (et non les salaires, l’investissement, etc) 
aujourd’hui situation de quasi-stagnation alors qu’il y a des gains de productivité. Pk chômage en
France : stagnation de l’activité éco, gain de productivité, jeune sur le marché de l’emploi mais qui ne
trouve pas. Démographie qui diminue en All donc chômage moins important ≠ France où la dynamique
démographique est soutenue (+ de jeunes qui cherchent).
Dépression en France de par la durée de cette stagnation.
Crise et Mutation :
- Crise : étymologie « le moment du choix ». On considère qu’il y a des crises majeures et
mineures. Les mineures sont conjoncturelles, passagères, que les économies traversent sans
forcément le besoin de repenser les modèles éco. Ex : augmentation du prix d’une MP. Les
majeures sont graves, rares, longue et impliquent de repenser et changer le modèle éco.
Crise = regarder dans le passé. Ce qui marchait bien jusqu’à un temps précis. Analyse
rétrospective.
- Mutation : regard vers l’avenir. Situation de mutation = comprendre vers où on va. Comment
l’avenir le plus probable ou le plus souhaitable pourrait-il se construire.
(1) Probable : ce qui vient du passé. Les prévisions : prennent les tendances passées et
extrapoler ces tendances.
(2) Souhaitable : mise en œuvre de stratégies et politiques pour que les tendances aillent dans
le sens non plus probable mais souhaitable en fonction des choix faits.
Prospective = analyse des futurs souhaitables et possibles.
Mutation aujourd’hui : homme / nature. « Mutation entravée ». Mutation aussi du W des H : H qui
utilisent de plus en plus les machines  dépenses énergétiques. Taylorisme : homme est l’appendice de
la machine. Ce mode tend à devenir de plus en plus obsolète car ce type de tâche est de + en +
automatisé. Ce type d’emploi est en train de disparaître et même dans les pays qui se dév cela se fait de
plus en plus. Que faire demain si les travaux les moins qualifiés disparaissent ? Quels sont les emplois
pour demain ? Quel type de formation ? Le dév du travail cognitif : travail qui ne va pas mobiliser
principalement les forces physiques mais mobilisations des compétences, expériences, sensibilité
(morale, esthétique, sens du travail bien fait) et connaissances.
Ces 2 types de mutations sont essentielles et à combiner pour évoluer. Quel blocage ? Mentalités ;
financiarisation des économies. Cette financiarisation (élément objectif) est la place excessive
qu’occupent les marchés financiers (bourses). Le déterminent principal de toutes les entreprises :
finances. But des entreprises : profit, pérennité viennent en premier puis faire des biens et service. Le
capitalisme financiarisé et un capitalisme de court terme. « Choc que temporalité » entre le capitalisme
instantané et les 2 mutations (H/nature et le changement sur le travail).
Mesure physique = rendement. Ex : on a produit pour 800 euros.
Mesure monétaire = productivité. Ex : On a produit 6 choses d’une valeur de 40 euros. Prix par nbr de
pièces.
Remarque :
Chine : croissance aussi forte sur un temps aussi long (6 à 8% depuis 25 ans). Environ PIB x 3 ; mode
de vie a considérablement changé. Mais, pour autant, la chine est-elle un pays développé ? Non, car un
pays dév est un pays qui se caractérise par des institutions durables. Ex : un Etat de droit (séparation des
pouvoirs) ; retraite et protection sociale. Qu’est qui va transformer cette croissance en dév ? La mise en
place d’institution durable comme l’Etat, la protection soc, le droit.

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS

Chapitre 1 : La vision classique de la croissance et de la


richesse des nations
Section 1 : Les classiques, unité de questionnements et diversité de
réponses.
Dans l’école classique : hétérogénéité. S’inscrit dans un temps très long où le contexte change bcp alors
qu’il a une grande influence de la pensée. Il faut toujours situer les théories économiques dans le temps
et l’espace. Or cela fait débat car un certain nbr d’économistes a tjrs essayé de chercher des lois
universelles. Ex : Marx et Le Capital  cherche à dégager des lois générales du capitalisme ; lois
universelles du capitalisme. Pour lui : crise du capitalisme dû à la suraccumulation du capital qui ne peut
plus être valorisé. Pour lui c’est une loi générale qui va expliquer toutes les crises.
 Illusion scientiste.
Les économistes classiques se posent presque tous les mêmes questions mais leurs réponses sont d’une
grande diversité.

A. L’unité des questionnements


Point de vue partagé pour dire que A.Smith est l’économiste classique père fondateur de ce courant. A
partir de Smith ce qui est remarquable c’est que ceux qui vont écrire après vont tjrs se situer par rapport
à ceux qui ont écrit avant et notamment par rapport à Smith. Or une science se construit toujours par
cumul, par des choses qui ont été écrite avant. Ex : Ricardo dit lui-même dans son livre qu’il améliore
les propos de Smith même s’il admet que ce dernier en a dit l’essentiel. On peut admettre les différents
points de vue ou les réfuter mais le tout est de ne pas les ignorer  démarche informée.
! Avant de donner son point de vue, il faut faire dans une première partie « l’état de l’art de la question ».
Les grandes questions :
- Origines/ Sources de la valeur ?
- Origines de la richesse des nations ?
- Mode de régulation de l’économie ?
Quel est le rôle de l’Etat ?

B. La diversité des réponses


Réponses élaborées qui ont contribué à construire la discipline de l’économie. Forte volonté de fonder
une discipline pour Smith qu’il va lui-même appeler économie  il va distinguer cette discipline des
autres, des autres sciences morales : l’économie a un domaine qui lui est propre et qui ne se confond pas
avec les sciences morales. Voilà pourquoi on considère Smith comme le père fondateur.
L’économie a un objet particulier. Smith a écrit 2 livres principaux : La théorie des sentiments moraux
puis Autour de la richesse des nations.
Dans le premier, il écrit que l’ê humain est altruiste et quand il vit en société il est solidaire des autres.
Il n’y a pas de société sans sentiments altruistes. Smith : économiste classique libéral pénétré par les
idées individualistes. La valeur dominante de son livre et l’altruisme  livre social. Il y décrit le monde
de la société.
Il qualifie le second de livre de l’économie. Dans l’univers économique, la valeur principale est
l’égoïsme  chacun poursuit un but propre : maximiser son intérêt personnel. Pour Smith, l’économie
est la discipline qui permet de savoir comment on s’enrichit.

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
Ainsi il nous dit qu’il faut allouer des ressources rares de manière optimale (principe général). Dans le
monde de Smith, les ressources sont en quantité limitée. Cette définition est contestable.
Ainsi, dans quel monde évolue l’individu ? Social ou économique ? Les économistes libéraux
considèrent distinctement les deux univers.
Alors que les keynésiens parlent de situation socio-économiques.

Pour les économistes classiques, les réponses à la question de la valeur :


 Le point de vue dominant est marqué par le marché : rencontre entre l’offre et la demande. Ceci
va déterminer la rareté relative d’un bien. Un bien a + ou – de valeur selon s’il est rare ou non.
Cela engendre différents prb : Certains biens sont reproductibles (ex : voitures) et d’autres pas
(ex : eau, air, etc). Certains économistes considèrent alors que l’économie reste dans le champ
des biens reproductibles. Syllogismes : ensemble de propositions où chacune en elle-même est
logique mais la suite des propositions nous donne un raisonnement illogique. Illustration des
syllogismes des marchés : un cheval bon marché et rare ; ce qui est rare est cher ; un cheval bon
marché est cher. Les syllogismes font que le marché ne fonctionne pas. En réalité le marché est
plus complexe.
Ex : l’immobilier est-il vraiment un marché ? On peut même dire que c’est un anti marché. Si
on a une demande d’appt mais que le marché est tendu (moins d’offreur que de demandeur)
alors les prix devraient augmenter. Si le prix augmente la demande devrait baisser. Mais en
réalité la demande ne baisse pas car les acteurs constatent les prix augmentent et font
l’hypothèse qu’ils vont encore augmenter. Hausse des prix à caractère cumulatif  bulle
(gonflement excessif des prix : dû à l’anticipation des acteurs).
Ex : Le marché mobilier (valeur échangées en bourse). Lorsque la bourse monte, on pourrait
dire que la demande diminue. Mais les acteurs anticipe que ce mouvement est un mouvement
durable et que cela va continuer d’augmenter. Les gens continuent d’acheter et donc les
anticipations sont auto réalisatrices. On provoque soit même la réalisation de nos anticipations.

 Autre conception : la valeur d’un bien dépend de son utilité. Si un objet est utile, il aura de la
valeur. Economistes marginalistes : raisonnement à la marge. Ex : 1 pomme 5 unité ; 2ème
pomme 4 unité ; etc. Car de moins en moins utile. Courbes d’utilité du consommateur (cf cours
L1 Menou). Idem, raisonnement à la marge pour la productivité.

 3ème source de la valeur : le travail incorporé. Travail simple ≠ travail complexe. Ricardo
(économiste libéral) et Marx (classique mais PAS libéral) ont la même conception de la valeur :
dépend de la quantité de travail incorporé.
Ces 3 conceptions ne sont pas incompatibles. Généralement le prix exprime la valeur. Normalement
lorsqu’un bien à une valeur élevé, celle-ci s’exprime par un prix élevé. Le prix n’est pas la valeur mais
l’expression de la valeur. Un bien peu avoir un prix élevé dans que sa valeur ne le justifie. Ex : une
voiture d’occasion. Un prix peut ê spéculatif. On peut tricher sur le prix pour laisser penser que la valeur
est élevée.

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS

Mode de régulation et le rôle de l’état


En principe pour les classiques le mode de régulation est le marché. « Main invisible » de Smith pour
représenter le marché abstrait.
Samuelson écrit L’économique et prend l’exemple de la ville de NY. Cette ville fonctionne de manière
spontanée : pas d’instance suprême qui dit combien faut-il produire. Les gens ont des besoins qui
s’expriment en demande. Nous avons en face, l’offre où les offreurs veulent produire, ê performants
pour gagner de l’argent. Chacun est motivé par ses intérêts perso. Cela fonctionne tout seul. Cela illustre
la main invisible de Smith.
Dans les pays communiste, une administration centrale : le Gosplan pour évaluer les besoins et mettait
en œuvre des moyens de production. Pour Samuelson cette solution peut aussi fonctionner dans la
théorie.
On a alors 2 solutions : Etat et marché. Mais le Gosplan coute cher et peut se tromper alors que le marché
« résout des milliards d’équations tous les matins », marche tout seul, pas besoin d’une instance
centralisatrice. Marx lui, préférera la solution de l’Etat.
Rôle de l’Etat si on préfère le marché : 2 catégories d’économistes libéraux
Ultralibéraux : le marché est autosuffisant il n’y a pas besoin d’intervention pub. Thatcher/ Reagan 
il faut sortir l’Etat de toute activité éco. Milton et Friedman sont des économistes ultralibéraux. Tradition
fr avec l’économiste Say. L’école libérale est la réaction à un Etat absolutiste.
Alors qu’en Angleterre : libéralisme doux (tout comme la tradition libérale all) ou libéralisme organisé
qui tolère l’intervention de l’Etat, le marché n’est pas laissé seul. Les légitimations : faire respecter la
concurrence pure et parfaite ; principe de gestion des externalités. Ce dernier principe limite les
externalités négatives (notamment) assumées par la communauté. L’Etat doit empêcher l’entreprise de
polluer (sanction des entreprises : payer des amandes ; seuil de pollution) ou estimer le cout de la
dépollution et la donner à l’entreprise originaire de la pollution (pollueur payeur). Pour les externalités
positive (ex : une entreprise qui innove oblige les autres entreprises à innover), l’Etat peut empêcher les
positions dominantes (favoriser la concurrence). Mais par exemple, alors que Apple et Google ont une
position de quasi monopôle et que l’Etat us est fréquemment accusé d’entrave à la concurrence, ces
entreprises ne sont pas démantelées car elles entrainent les autres à innover.
Principe gé : le marché. Pour les ultralibéraux : le marché seul. Pour les libéraux (all, et Ru) on considère
2 grandes légitimations.

L’origine de la richesse des nations


Sources :
a) Les métaux précieux.
L’état est riche s’il arrive à accumuler par exemple un stock d’or. Bcp de débats dans la littérature
théorique et empirique. Ex : Espagne pays prospère au XIV et XVème s, parti à la conquête du nouveau
monde où les peuples utilisaient l’or notamment pour fabriquer leurs tentes. L’Espagne a donc pillé pour
ramener l’or pour ê entre + prospère. Mais cet afflux d’or en masse a sans doute été responsable d’une
énorme crise économique.
Un pays avec plus de monnaie est-il un pays + riche ? Réponse négative  création d’une illusion
monétaire. Cet afflux d’or et donc de monnaie a créé cette illusion et le pays ne s’en est pas trouvé plus
riche. On pourrait dire que la seule richesse est le travail des hommes pour créer plus de richesse.

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
Accumulation de monnaie n’est pas une création de richesse réelle. Débat réglé par Aristote dans La
chrématistique : la seule vraie richesse est celle de la production.
Depuis 76, il y a démonétisation de l’or  aujourd’hui l’or n’est plus une contrepartie de la monnaie.
On ne crée plus de la monnaie en fonction de l’or. La valeur de l’or a une valeur psychologique, une
valeur refuge en période de crise.
Aujourd’hui la contrepartie de la monnaie est en principe le refinancement par les banques secondaires.
En réalité, les banques centrales créent elles-mêmes la monnaie : crédit. La contrepartie principale de la
création de monnaie aujourd’hui est le crédit accordé à l’économie (on crée de l’argent pour
consommer). Création de la monnaie d’écriture = monnaie scripturale. Création de la monnaie à partir
du moment où ils (les banquiers) accordent un prêt sans dépôts d’autres acteur éco (les épargnes /
excédent de trésorerie) ; le montant de cette création est la différence prêt – dépôts.
Règles qui encadrent le crédit : Accord de Bâle3  Bâle ville du siège de la banque en suisse des
règlements internationaux.
b) Les ressources naturelles.
La terre ; les ressources MP ; et en particulier les ressources énergétiques. Pour les classiques c’est
important. Capital naturel. Les classiques sont précédés et s’inspirent des physiocrates (économistes
attentifs à ce que la nature peut faire).
La terre : les physiocrates ont écrit que seule la terre crée des richesses (l’homme les transforme) 
pensée religieuse. Les classiques reprennent cette théorie et vont plus loin. Smith et Ricardo mettre en
avant que les H mettent en culture d’abord les terres les plus fertiles  suffit aux besoins alimentaires
de la pop mais qui va augmenter  les hommes doivent produire + de biens agricoles. Solutions
extensive et/ou intensive. La solution extensive : cultiver d’autres terres que la terre initiale ; étendre la
surface agricole cultivée. La solution intensive : améliorer les rendements  + irriguer ; enrichir la terre
(engrais). Permet de répondre aux besoins de la pop grandissante. Courbe de la population et de la
production agricole (similaire). Pour les économistes, après un certain temps, il ne sera plus possible
d’accroitre les surfaces agricoles ni améliorer les rendements agri  tension entre les 2 évolutions :
« Loi de population » dans Le banquet de la nature par Malthus. Il explique qu’il y a trop de population
pour que la terre puisse les nourrir tous  la nature ordonne aux pauvres de partir. Chine : politique de
l’enfant unique  politique malthusienne ?
Ricardo dév une analyse sur les mêmes fondements (popu augmente + vite que la prod agri). Pour
Ricardo (analyse + économique) les habitants des territoires mettent en culture les terres les plus fertiles
puis ils décident de mettre en culture de nouvelles terres (moins fertiles), etc. On peut faire des cercles
concentriques sur ce modèle  fertilité décroissante. Ricardo : que devient la valeur de la 1ère terre ?
Elle augmente càd que le coût de la 1ère terre va augmenter (rente). Le paysan qui cultive cette terre va
payer un loyer de + en + élevé donc le coût du paysan augmente donc le prix des produits agri de cette
terre augmente. Pour les terres moins fertiles les coûts vont augmenter aussi (car il faut davantage
irriguer, davantage de travail, d’engrais, etc) donc au final on a une augmentation généralisée des prix
des biens agricoles. Cette augmentation gé est un prb car pour ceux qui doivent les achetés, les salaires
vont devoir augmenter. Csq : baissent des profits  moins d’investissement  état « stationnaire » :
plus de croissance éco car il dépend de l’investissement des entreprises pour Ricardo. Il propose donc
que l’Angleterre (il est anglais) importe la totalité de ces besoins en produis agri de pays qui peuvent
avoir un avantage comparatif dans l’agriculture. Spécialisation de l’Angleterre pour les activités indus
pour lesquelles elle a un avantage comparatif  division internationale du travail.
Dans les pays dév, l’agriculture occupe une part faible de la population active aujourd’hui (entre 2 et
5% selon les régions) ; on retrouve ces proportions dans le PIB. Cette part parait sous-estimée.

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
Ex prod° agri de la Fr : a bcp augmenté depuis les 50’ alors que la production indus et des services n’a
pas autant augmenté. Ainsi le secteur primaire est le secteur dont la production a la + augmenté
(augmente + vite) donc selon un raisonnement logique la part de l’agri devrait augmenter dans le PIB.
Or ce n’est pas le cas, la part de l’agri dans le PIB a plutôt baissé… Pourquoi ? Baisse des prix des
produits agricoles, donc les revenus agri baissent. Ce n’est pas parce que le volume a diminué. Le prix
a baissé car les agriculteurs vendent très peu aux consommateurs et davantage aux industries agro ou
aux distributeurs. Prb : la taille des agriculteurs et trop petite par rapport à la grande distribution 
asymétrie.
Partout dans le monde, l’agriculture est subventionnée pour maintenir la prod agricole et les revenus des
agriculteurs. En Europe la moitié des dépenses de la commission européenne = subvention agri = PAC.
Les MP et matières énergétiques : jusqu’au milieu des 70’, bcp de pays en dév cherchent à se dév en
exploitant leur ressources en MP et énergétiques. Ex : pays arabes qui vont essayer d’utiliser leurs
ressources pétroliers ou gazière ou encore ressource en forêt pour essayer de se dév. Pour mieux les
exploiter, les pays les nationalisent. En grande partie, le mouvement de décolonisation des 60’ a pour
motif principale une meilleure maîtrise par ces pays de leurs ressources. Prb : si on produit de + en + de
pétrole ou de façon gé de + en + de matières naturel ; la question principale n’est pas celle du volume
mais du prix. Si l’on produit bcp le prix risque de baisser et de ne pas augmenter. 70’ augmentation forte
de la production de gaz, de bois, pétrole alors que le prix baisse. Les pays comme l’Egypte, Irak, etc
produisent pour eux-mêmes mais essaye de vendre à de grandes compagnies pétrolières qui forment un
oligopsone (cartel : elles se regroupent entre elles pour contrôler le mécanisme de formation des prix).
Les pays pétroliers augmentent leur production sans arriver à maintenir leur revenu ; ces derniers
baissent donc et les termes de leur échange se dégradent  on compare le prix des exportations avec le
prix des importations = le prix des X baisse alors que les prix des M augmentent (M : armes, produits
de conso de la pop, etc  ils importent bcp).
Réaction : formation d’un oligopole (pays pétrolier forment l’OPEP en 74) : 80% de la prod pétrolière.
Dès la création : augmentation du prix du pétrole de 30% (en 74 et 78). Souvent analysé comme la cause
de la crise des pays dév. Analyse erronée : si la croissance des pays dév dépend du « pillage » des
ressources des pays qui cherchent à se dév alors c’est inadmissible.
On doit considérer les termes de l’échange.
On prend les pays pétroliers : Prix des exportations du pétrole / prix que ces pays vont importer. Les
termes de l’échange ce sont dégradés à très long terme  Les prix des importations augmentent sans
cesse alors que le prix de l’exportation baisse dans les 50’ et 60’. Si on considère que le relèvement de
prix pétrolier est un avantage pour les pays pétroliers  analyse superficiel. Il faut regarder sur toute la
période. Aujourd’hui le prix de pétrole est bas. Si on fait une analyse avec les termes de l’échange : prix
bas du pétrole/ fort prix des importations  les termes de l’échange sont très dégradés  avantage pour
nous.
c) Les facteurs de production :
Les économistes parlent ici du capital et du travail. Un pays se dév s’il accumule du capital physique
(s’il investit) et/ou si sa pop active augmente. Les classiques sont globalement d’accord. La majorité
met l’accent sur le capital physique (l’investissement). L’éco croît si cette éco investit. Attentif au profit :
lien fort entre profit et investissement (si pas profit suffisant alors pas d’investissement). Cette relation
fonctionne de 2 manières. La 1ère manière : les entreprises investissent si elles font des profits (sert à
financer l’investissement). En même temps, le profit est la finalité de l’investissement. Il y a une relation
de réciprocité (profit = condition et finalité). Marx éco classique qui dév une analyse poussée du profit
et considère que les économies capitalistes sont en situation de crise permanente  le capitalisme est
poussé par la logique du profit (les capitalistes investissent est accumule ce qui devient une
suraccumulation).

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
Prb : les entreprises investissent trop dans les secteurs qui ont le plus de profit et en accumulant trop les
entreprises n’arrivent pas à valoriser de manière satisfaisante le capital  crise dans le secteur en
question et qui se généralise. Ex : la téléphonie. Baisse tendanciel du taux de profit. Solution à ces crises
de suraccumulations : autodestruction du capital sur accumulé (fermeture d’entreprise) ou intervention
de l’Etat en subventionnant les entreprises (permet de maintenir le taux de profit). Marx : l’Etat qui
subventionne est au service des entreprises capitalistes  l’Etat n’est pas neutre.
Si on parle du capital accumulé mais si la quantité de capital et la quantité de W sont importantes il ne
faut pas oublier la productivité des facteurs de prod. Ce n’est pas seulement une analyse quantitative 
rendement du travail et rendement du capital.
Ex : Une personne produit 10 pièces à l’heure. C’est une mesure physique du rendement de la personne.
Mesure monétaire  on y affect un prix  mesure de la productivité.
Les néoclassiques vont prendre l’analyse des classiques sur les facteurs de prod et vont la développer.
d) Les institutions et en particulier l’Etat (?).
Clivage fort à l’intérieur de l’école classique (ce sont des libéraux et l’Etat n’est alors pas une cause de
richesse des nations). Or tous les éco classiques ne sont pas des libéraux. La plupart (non libéraux)
souhaite un état arbitre et garant de l’intérêt général  fonction positive de l’Etat. Il doit faire respecter
les conditions la concurrence pure et parfaite pour que le marché soit optimal.
Ces conditions sont :
(1) conditions techniques (homogénéité : les biens doivent ê homogènes/ substituables) ;
(2) transparence (toute l’info est dispo à coût nul) ;
(3) condition d’atomicité (grand nombre de vendeur et grand nombre d’acheteur)  aucun
acteur (surtout côte offreur) n’a un pouvoir de marché : si un acteur change de stratégie et
de ce fait oblige les autres à changer de stratégie alors le marché n’est pas atomistique. Vrai
prb : où est la frontière des marchés ? jusque dans les 80’ les frontières étaient claires (un
produit pour une technologie ; ex : les télécommunications pour le téléphone fixe  produit
qui caractérise le marché). Aujourd’hui les marchés sont difficiles (Télé, Ordi, etc)  les
frontières sont poreuses car avec une même technologie est utilisé pour des applications
différentes, pour des produits différents. BAUMOL : « contestable marcket »  comment
déterminer si une entreprise a ou non un pouv de marché ? Si on ne connait pas les frontières
on ne peut pas vraiment savoir. Aux USA le droit de la concurrence ne fonctionne plus 
plus aucune entreprise n’est démantelée. On peine à calculer les parts de marché.
(4) Libre entrée et sortie du marché. Un producteur peut vendre ce qu’il veut. Ce qui va gêner
la fluidité du marché sont les barrières à l’entrée et à la sortie : les douanes, budget de
publicité pour un produit de grande consommation, dépense de R&D,
Les conditions de concurrence pure et parfaite sont rarement respectées. Enfin l’arbitre est le garant de
l’intérêt gé  voire externalité.
e) Les modes d’organisation de l’activité économique.
Principe de la division du travail  SMITH. Les économistes jusqu’alors ne s’y intéressent pas
vraiment. Pas vraiment de réflexion sur comment le travail doit ê organisé.
Taylorisme, c’est d’abord la parcellisation des tâches. L’acte de travail n’est pas un tout homogène.

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
Ce principe de division du travail  « fabrique d’épingle » de Smith. Pour Smith on peut avoir 2
situations :
- un ouvrier seul peut faire toute l’épingle or il faut des outils différents, bcp de manutention et
de « trajet » entre les différents outils  perte de temps.
- Parcellisation : éliminer les temps mort.
Aucun avenir dans les pays dév car ne correspond pas au niveau de qualif des personnes employé et le
cout du W serait trop fort par rapport au même travail des pays moins dév.
Smith  analyse d’abord dans l’entreprise puis il a fait le même raisonnement pour le travail entre pays :
division internationale du travail.
DIT : chaque pays peut ê caractérisé par une dotation factorielle càd que chacun dispose ou non de
matière premier, une population importante ou non/ qualifiée ou non, stock d’équipement
(infrastructure, usines qui produisent, ect). Tous n’ont pas la même dotation factorielle. De la même
manière que chaque individu va se spécialiser en fonction de ses talents, le pays devrait aussi se
spécialiser.
Pour les classiques et néoclassique : on passe du niveau micro au niveau macro sans problème ≠
keynésiens (there is no bridge).
Smith pose les bases de la DIT et celui qui la théorise est Ricardo. Prb non soulevé par Smith : un pays
peut être de grande taille avec une bonne dotation factorielle (pop bien qualifiée et nbr et aussi peu
qualifié ; très haut niveau d’équipement et d’infrastructure mais aussi monde très rural) assez complète
 comment se spécialiser ? Ricardo pose qu’un pays peut avoir plusieurs avantages mais qu’il doit
avoir un avantage certain/ plus fort que les autres = avantage comparatif. Les pays n’ont pas intérêt à
tout faire même s’ils le peuvent. C’est aussi un facteur de richesse des nations.
Pour certains économistes la fr n’est pas bien spécialisée : on produit des biens agricoles diversifiés, des
biens indus diversifiés, etc. On produit de tout un peu. Certains pays sont bcp plus spécialisés que la fr
 All ou japon : exportation sur des branches ou des produits ciblés (Japonais : électronique et
automobile pour 90% / All : automobile et la conception-construction mécanique). Aujourd’hui la
balance commerciale fr et usa est déficitaire alors que l’all et japon est excédentaire. La proposition
ricardienne semble intéressante. Mais il y a des avantages à ne pas ê spécialisé : moins dépendant de la
conjoncture international car dépendant des explorations.

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS

TD Victoria :
Les théories classiques
Une unité de questionnements → une diversité de réponses.
Les questionnements des classiques :
1. Mode de régulation (rôle Marché / Etat ?)
Le marché est tout puissant, l'Etat n'a que des fonctions régaliennes.
2. Origines de la valeur (Travail / Utilité)
Divergences d'opinions chez les classiques.
3. La croissance économique
Les classiques sont tous à peu près d'accord mais ont des explications différentes.

Le mode de régulation
Bien avant Adam Smith, l'économiste Quesnay et son concept du "Laissez faire, laissez passez".
"Laissez faire" → Sous-entendu les agents économiques. Liberté d'entreprendre. "Laissez passer" →
s'applique aux marchandises, aucune barrière à l'économie. Concept de liberté économique qui s'en
dégage sera repris par Adam Smith avec son concept de la "main invisible" qui suppose qu'une force
providentielle permet de coordonner les intérêts particulier des agents sur le marché, qui aboutit à une
organisation efficace de l'économie. Cette organisation prend la forme de la libre concurrence entre les
agents. L'agent est le mieux à même de choisir ses propres actions. Homo-oeconomicus →
comportement calculateur présent en chaque individu en prenant en compte la maximisation de la
satisfaction de l'individu et la minimisation des efforts (optimisation = efficience des marchés).
Différence entre l'efficience et l'efficacité très importante. Si on laisse agir librement les homo-
oeconomicus, l'Etat devient alors uniquement le garant de cet économie de marché (sécurité intérieure
= police et justice, sécurité extérieure = armée, maintien des échanges = pouvoir de battre monnaie). Le
mode de régulation privilégié est le libéralisme économique (national et international). Avantages
absolus (Smith), avantages comparatifs (Ricardo). Attention gains mutuels de libre-échange
international.

10

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
L'origine de la valeur (Travail / Utilité)
La théorie valeur travail : (Smith, La théorie valeur utilité : (Jean-
Les sujets de divergence... Ricardo et Marx) Baptiste Say)

Distinction entre le prix courant


(marché) et le prix naturel
(moyenne des prix de marché).
Smith a été le premier à le Raisonner en termes de prix naturel
souligner. Le prix du marché oscille n'a aucun sens. Il n'y a aucune
autour du prix naturel (valeur du différence entre le prix de marché
Valeur et prix bien). et le prix naturel (la valeur). C'est le
prix du marché qui donne la valeur.
Valeur = Prix du marché.

La valeur est donc différente du


prix de marché.
Principe de l'utilité totale. La valeur
d'un bien provient de l'utilité totale
que ce bien procure à un agent
économique. Paradoxe de l'eau et
du diamant → utilité totale à utilité
marginale. La valeur d'un bien
provient à présent de l'utilité
Un bien n'a de valeur que par marginale (consommation d'une
rapport au temps de travail unité supplémentaire). Utilité
nécessaire à la réalisation de ce marginale est décroissante
Sources de la valeur (phénomène de satiété). Pour le
bien. Smith et Ricardo divisent les
valeurs travail et capital, le capital paradoxe de l’eau et du diamant :
étant le fruit d'un travail.

Raisonnement à la marge utilisé par


les néo-classiques.
L’utilité (totale ou marginale)
Le travail humain comme mesure provient des goûts et préférences
Conception objective de la valeur. Valable en des individus qui dépendent des
tout temps et tout lieu. circonstances. C’est une mesure
subjective de la valeur.

11

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
La croissance économique
Tous les classiques ont une vision pessimiste de la croissance économique sur le long terme. Pour
certains, la croissance est vouée à disparaître sur le long terme (Ricardo et Marx → l’extinction de la
croissance). Pour d’autres, la croissance ne va pas s’éteindre sur le long terme mais va atteindre un état
stationnaire (Smith et Malthus).
Pour Smith, l’état stationnaire provient des possibilités de division du travail qui sont toutes employées.
Division du travail → Extension du marché → Augmentation de la production → Division du travail.
Cercle auto-entretenu de croissance. Limite à la division de travail → Les perspectives de croissances
sont épuisées. Existence d’un état stationnaire (l’économie se reproduit à l’identique). PIB/habitant →
indicateur pertinent. Croissance du PIB/habitant = Croissance du PIB – Croissance de population.
T. Malthus explique l’existence d’un état stationnaire par la loi se population (deux lois fondamentales) :
la loi de progression arithmétique des substances et la loi de progression géométrique de la population.

La loi des rendements décroissants de D. Ricardo : On distingue les rendements d’échelle (variation
égale des facteurs de production) et les rendements factoriels (impact de la variation d’un seul facteur
sur la production).
Ricardo part du constat que la valeur créée, se répartie entre les propriétaires fonciers (perçoivent une
rente foncière), les salariés (perçoivent un salaire) et les capitalistes (perçoivent un profit).

D. Ricardo et la loi des rendements décroissants


Scénario : Hausse population → Utilisation plus importante de la terre → rendement de la terre diminue
→ Augmentation des coûts de production → Augmentation du prix de vente → Baisse du pouvoir
d’achat des salariés → Hausse des salaires → Baisse des profits → baisse incitation à l’investissement
→ Atteinte d’une croissance limité sur le long terme.

K.Marx et le mode de production capitalistique


2 facteurs conduisant à une baisse tendancielle du taux de profit dans l’industrie et ainsi, à une croissance
limitée :
La volonté des capitalistes d’extraction croissante de la plus-value des travailleurs
La concurrence de plus en plus forte entre ses capitalistes

12

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS

Section 2 : Les analyses néoclassiques


L’économie néoclassique, GUERRIEN.

A. Les caractéristiques des théories néoclassiques


Leur conception de la valeur est très centrée sur l’utilité. Influence du philo anglais BENTHAM qui a
dév bcp d’analyse sur la satisfaction, le bien ê, l’utilité que procure un bien. Approche utilitariste.
Façon de l’évoluer : méthode marginaliste/ raisonnement à la marge. A part quelque exception ce sont
des libéraux voir ultra-libéraux  pas de place pour l’Etat ou alors très secondaire ; il ne peut pas y
avoir de politique interventionniste  doit se limiter aux fonctions régaliennes (assurer l’admin, la
justice, la défense intérieure et extérieure). Aucune légitimité pour intervenir dans le domaine éco et soc.
Ils utilisent un appareillage mathématique important.

B. La théorie néoclassique sur la croissance

1) « Le paradoxe de Solow »
SOLOW est un économiste contemporain  a fait une constatation : « le paradoxe de Solow » = « je
vois des ordinateur partout sauf dans les statistiques ». Ce paradoxe montre que dans tous les pays dév,
dans les 80’-90’ les entreprises s’équipent bcp en ordinateur (vague d’informatisation) or si les
entreprises s’équipent c’est pour améliorer la productivité / amélioration des processus de travail ; mais
les entreprises n’ont pas gagnée en productivité (ou très faible). Comme si cette vague d’informatisation
n’avait pas eu lieu.
Solow cherche à comprendre ce paradoxe. Les différentes explications pourraient ê un temps
d’adaptation ; formation des personnes ; ect.
Le modèle de Solow : niveau macroéconomique, il essaye de comprendre la croissance macroéco.
L’augmentation de la production dépend de la quantité de W mobilisé et de la quantité de capital
mobilisé. Il ajoute que on ne peut pas se limité à la seule quantité mais aussi au rendement du W et du
capital. Il ajoute alors une variable qui dépend du progrès technique (variable exogène). La productivité
du capital a tendance à baisser ; si un état dépense de l’argent pour une infrastructure alors le rendement
augmente au début puis baisse. La première raison : obsolescence physique (elle se dégrade et le
rendement de cet équipement se dégrade). Il y a aussi l’obsolescence technologique. Les
investissements sont faits en fonction de la technologie à l’instant T et ils perdent leurs avantages.
Double usure/ double obsolescence.
3ème : Le progrès technique est exogène (il n’est pas incorporé dans les équipements, bien qu’une partie
le soit) ce progrès technique n’est pas produit à l’intérieur de la sphère éco mais est le fruit de la
recherche scientifique. Pour Solow on a 2 sphères : monde du marché et le monde scientifique. Ce
dernier a rôle dans la croissance éco mais il n’est pas immédiat. Le passage entre progrès technique et
sphère éco est difficile  il faut qu’il y ait un canal/ un transfert entre ces 2 mondes.
Une grande part de la recherche scientifique ne parvient pas à fertiliser de manière satisfaisante la sphère
éco et n’engendre pas avec la vigueur nécessaire les progrès de productivité.
La croissance éco risque de devenir de + en + faible et pour une double raison : baisse de la productivité
du capital et un progrès scientifique qui irrigue insuffisamment la sphère économique.
Le modèle Solow : bcp utilisé pour mesurer la croissance. Quand on utilise ce modèle on arrive à
expliquer 80% de la croissance éco. On reste avec 20% de la croissance non expliquée. On y a ajouté la
variable psy (psychologie social : dans un pays l’ambiance peut-être bonne ou non, la soc peut être
harmonieuse ou inquiète, etc).

13

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS

2) Les travaux de Cobb-Douglas


Au niveau microéconomique, un économiste travail dans la même perspective que Solow.
Il pose l’augmentation de la production au niveau de l’entreprise. Idée : une entreprise, on peut la réduire
à une fonction de production (elle ne fait que produire sans se poser la question de savoir si elle a une
stratégie éco, des concurrents). On s’intéresse à la production seule de l’entreprise : optimum de
production. On cherche les conditions de production optimales  facteurs de production (substituable).
On peut tracer un repère orthonormé positif. K (capital) en ordonné et L (travail) aux abscisses = la
courbe de l’isoquant  quel que soit le point sur la courbe le niveau de production est le même mais
c’est la manière de produire qui change. Si je veux produire d’avantage je ne me déplace pas sur la
courbe.

A C
D

Pour produire davantage on change d’isoquant (ex : de A à C). Entre B et D la quantité de W est la
même mais l’isoquant qui passe par D est > à celle qui passe par B : la productivité du W est plus forte
en D qu’en B  c’est le résultat de l’augmentation de la quantité de capital. La productivité ici dépend
du stock de capital.
La droite de l’isocoût : toutes les solutions qui s’y trouve représente le même coût.
K

Ici l’entrepreneur dépense tout son budget. On peut aussi appeler cette courbe celle de la contrainte
budgétaire. Dans le triangle : il peut payer / il a le budget ; mais à l’extérieur il ne peut plus.

A
G
O

Pourquoi l’intersection est-il un optimum ?

14

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
Si on compare A et O on voit qu’on produit autant mais on ne peut pas payer A. O est la seule
combinaison pour laquelle l’entrepreneur a le budget. Si on prend G, on peut payer mais la courbe
d’isoquant qui passe par G est la courbe noire (< à la bleue). On préférera donc le point O avec une
production plus élevée au même coût.
O est un optimum de production car pour un coût donné il maximise la production et pour une production
donnée il minimise le coût. Aucune autre solution n’est meilleure que O.

15

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS

Les Néoclassiques
TD Victoria :
Les similitudes avec la pensée classique
- La théorie de la valeur-utilité en parlant d’utilité non pas totale mais marginale.
- Le marché se régule seul, l’État au sein de l’économie n’a aucun rôle à avoir. Le marché est
efficient (auto-régulateur) si il respecte les conditions de la concurrence pure et parfaite (CPP).
L’État doit simplement garantir ces conditions. Etat = garant du fonctionnement du marché.
Les différences avec la pensée classique
- Les concepts de modélisation : Pour les classiques, l’économie est une science humaine, alors
que pour les néoclassique, c’est une science dure (mathématisée).
Walras → Travaux sur l’équilibre général (ajustement des prix → Mise en équilibre des 4 marchés de la
monnaie, des biens et des services, du travail et du capital).
Pareto → Un tel équilibre général est dit optimal dans le sens où l’on ne peut pas augmenter la
satisfaction d’un agent sans détériorer celle d’un autre.

Le raisonnement néoclassique (Sur l’analyse du comportement de l’individu)


Le modèle de l’homo-oeconomicus → Toute décision économique résulte d’un calcul entre gains et
pertes de satisfaction.
2 types de comportements :

Les consommateurs cherchent à maximiser leur utilité sous contrainte budgétaire.


Les producteurs cherchent à maximiser leur profit compte tenu de leur fonction de production.
Raisonnement néoclassique est de type de microéconomie
Décision macroéconomiques = ∑ décisions microéconomiques
Rappels sur la croissance
La croissance économique est un phénomène datée dans le temps. Elle est réellement apparue entre la
fin du 18e et le début du 19e. La mesure de la croissance est le PIB/tête ou /habitant car il tient compte
de l’évolution de la population dans une économie.
Les rendements sont de 2 types : les rendements d’échelle (de combien la production augmente
lorsqu’on augmente dans une même mesure les quantités des facteurs de production) et les rendements
factoriels (on ne fait pas varier en même temps les deux facteurs travail ou capital mais un seul).

16

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
Le modèle de Solow (pose les bases néoclassiques de la croissance)
En prenant la fonction de production, et que l’on divise chaque variable par le nombre de travailleurs
dans l’économie, on obtient que le PIB/habitant est fonction du capital/habitant.

Comment évolue le capital/habitant ?


Dans la loi d’accumulation du capital, l’investissement net est égal à l’investissement brut moins les
coûts d’investissements.

L’investissement net est nul au point bleu = Etat stationnaire de Solow, et il n’y a alors pas de croissance
du PIB/habitant.
A l’état stationnaire de Solow, l’économie (au sens du PIB global) croît au même rythme que la
population.
Le seul moyen pour Solow pour faire croître le PIB/habitant est d’augmenter le taux d’épargne dans
l’économie.

17

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS

Politique d’augmentation du taux d’épargne qui est limitée en raison de la contraction de la


consommation par tête.

Modèle de Solow (suite)


Comment croit le PIB/tête à l’état stationnaire dans le modèle de Solow ?
L’investissement brut couvre uniquement les coûts d’investissement à l’état stationnaire. Si on joue à la
hausse le taux d’épargne, la courbe d’investissement brut va se déplacer vers le haut. Ainsi, on change
l’état stationnaire, où le capital/tête et le PIB/tête sera plus élevé. Cette politique économique
(augmentation de l’épargne) ne peut pas croître indéfiniment car si on fait tendre le taux d’épargne vers
1, on va se retrouver sur notre fonction de production (en rouge), et donc il y aura une contraction de la
consommation par tête. L’investissement n’encouragera alors plus la consommation (qui est sensé être
son principal objectif). Cette politique économique (d’augmenter l’épargne) n’aura des effets bénéfiques
qui ne seront que temporaires et ne sera pas durable dans le temps. Vision pessimiste de la croissance
car atteinte d’un état stationnaire.
Solow et le progrès technique (PT)
Solow commence à prendre en compte le progrès technique car Nicolas Kaldor en a retiré des faits
stylisés : les faits stylisés de Kaldor. Le premier fait est celui que le PIB/tête croît continuellement au
cours du temps sans atteindre d’état stationnaire. Taux de croissance du PIB – Taux de croissance de la
population = … → supérieur à 0, donc Taux de croissance du PIB > Taux de croissance de la population.
Le second fait est que le capital/tête augmente au cours du temps et ne gravite pas autour d’une valeur
stationnaire.

18

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
Kaldor, en étudiant la croissance économique de manière empirique, discrédite la théorie de l’état
stationnaire (Solow).
Solow va alors introduire la notion de progrès technique dans son modèle pour que celui-ci ne soit pas
critiqué.
Le progrès technique pour Solow est une amélioration de l’efficacité globale du système productif. Pour
Solow, ce progrès technique va être considéré en dehors des comportements économiques, il est alors
considéré d’exogène. On voit apparaître la notion de « résidu ». Solow n’explique pas l’origine du PT.
Il attribut donc le fait que le PIB/tête augmente sur le long terme par ce « résidu ». Tout ce qui n’est pas
expliqué par l’augmentation du capital/tête, sera expliqué par le « résidu » de Solow.
L’économétrie : Étude des relations quantitatives de la vie économique faisant appel à l’analyse
statistique et à la formulation mathématique. L’économétrie exprime quantitativement les corrélations
pouvant exister entre des phénomènes économiques dont la théorie affirme l’existence.
Résidu : capital public, capital humain, etc.
Travaux empiriques de Denison (1967) et des économiques Carré, Malinvaud et Dubois (1972) essayant
de quantifier le résidu, le progrès technique dans la croissance
Denison : On décompose les sources de la croissance pour les USA, la France, le RU et la RFA. Modèle
économétrique. Il s’est aperçu que le « résidu » pèse pour 75 % dans l’explication de la croissance
économique (donc tout ce qui n’est pas expliqué par l’accumulation du facteur capital ». L’impact du
progrès technique semble véritablement énorme.
Carré, Malinvaud et Dubois : Décomposition de la croissance française. Plus de 50 % de la croissance
est non expliqué par le modèle de Solow et part alors dans les résidus.
→ Pourquoi le progrès technique est-il exogène ?

TD Moi :
- Répartition richesse par le marché
- E gendarme  Division du W et libre circulation  DIT (avantage par pays)
- Ricardo  rareté. Extinction du taux de profit ou la productivité
- Création de richesse par le marché  destruction
- Max  collectivisation  moyen de production aux travailleurs
- Schumpeter  pour se soustraire au marché : innovations. Passage de la croissance extensive à la
croissance intensive.

19

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS

Chapitre 2 : Les nouvelles théories de la croissance


Les nouvelles théories de la croissance, D. GUELLEC et P. RALLE chez LA DECOUVERTE,
Collection Repères.

La théorie de la croissance endogène.


Pour les théoriciens de la croissance endogène la productivité du capital ne diminue pas quand le stock
de capital s’accroit. Il y a une contestation théorique est empirique par rapport à ce qui précède.
Aujourd’hui prb de mesure de la productivité. Les instruments de mesure mis en place auparavant ne
sont pas bons. Plutôt que ne mesurer la productivité de l’ordinateur, mesurons la productivité des
logiciels. Idem pour mesurer la productivité du W (aujourd’hui il s’agit de mesurer une dépense
intellectuelle et moins physique).
Il faut rechercher les sources de la croissance économique au moins à 3 niveaux :
- Le rôle clef de la technologie et du progrès technique. Pour les théoriciens de la croissance
endogène il n’y a pas de séparation entre le monde scientifique et le monde de l’entreprise.
Les théoriciens s’inspirent de Schumpeter.

- Le rôle très important des externalités et en particulier des externalités technologiques.


Intervention de l’E légitime quand on est dans le cas d’externalités négatives ou positives ; ici
les externalités sont la relation entre les technologies et les externalités. Lorsque les entreprises
innovent, elles innovent pour créer un avantage de différenciation  accroitre sa part de marché
ou se développer sur un nouveau marché  améliorer sa compétitivité  gagne en rentabilité.
Externalité positive : tous les clients qui vont acheter vont bénéficier de l’innovation. Les autres
entreprises vont essayer d’innover aussi (sinon elles vont perdre des parts de marché et être
moins rentable). Cela auto entretien la croissance éco (tirée par l’innovation.
Attention, il y a une condition : il faut que l’entreprise qui innove ait un retour de son innovation
 il faut qu’elle gagne des parts de marché et que la propriété intellectuelle soit protégée.
Institut National de la Propriété Intellectuelle (en Fr).

- Le capital H notamment la formation du capital H. Les théoriciens pensent que la productivité


du W augmente à condition que l’on investisse dans le capital H (éducation/formation).
Education = facteur de la croissance. La qualification des travailleurs augmente donc la
productivité augmente.
Rôle des apprentissages. Les gens qui travaillent apprennent à travailler. Ils développent des
savoir-faire, des méthodes qui rendent plus efficace (Learning by doing).

- Le capital public  rôle important des infrastructures (Rostow) (investissement lourd et la


rentabilisation éco est à très long termes  les entreprises ne peuvent pas faire ces
infrastructures).

20

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS

TD Victoria :
Les nouvelles théories de la croissance
Elles sont venues apparaît le modèle de Solow et suite à la nouvelle économie classique. Les 3
économistes emblématiques de cette époque sont Romer, Barro et Lucas.
Théorie de la croissance endogène.
Distinction entre le modèle de Solow (théorie traditionnel) et ces nouvelles théories :
- Les sources de la croissance
- Le type de croissance
- La notion de progrès technique
- Le fonctionnement de marché et le rôle économique de l’État
- L’articulation entre les phénomènes économiques de court terme et ceux de long terme
Les sources de la croissance
Modèle de Solow Croissance endogène
Pour Solow, la source de la croissance Une multitude de sources de croissance. Les 4C de
est l’accumulation du capital la croissance endogène : capital physique, humain,
physique, matériel (les machines et technologique et public.
équipements). (Cependant il ne nie Le capital physique (rendement croissant).
pas l’importance du progrès
technique). Le rendement du capital
physique est décroissant.

La capital humain (stock de connaissances


valorisées économiquement directement intégrées
à l’individu : degré de qualification, état de santé,
etc).
Le capital technologique (connaissances relatives à
Source de la certains types d’événements et d’activités associées
croissance au processus de production. Si il augmente, on
parle de progrès technique. 2 formes : amélioration
des procédés de fabrication ou création de
nouveaux produits.)
Le capital public (ensemble des infrastructures
possédées par les collectivités publiques comme
celles qui concernent les réseaux (transport,
télécommunications) ou les investissements
publics dans le domaine de la santé et de
l’éducation.
Les 4C sont interdépendants.
L’augmentation d’un capital peut entraîner
l’amélioration d’un autre capital : Interdépendance
entre le capital technique et le capital physique.
Limite du modèle : Les 3 économistes
n’incorporent pas forcément les 4C dans leurs
modèles économiques.

21

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS

La croissance chez Solow est La croissance est de type endogène et également


stationnaire et est vouée à ne plus auto-entretenue. Endogène car les 4C résultent de
évoluée. La croissance est pour lui comportements économiques, ils sont expliqués à
exogène. La moitié de la croissance l’intérieur des modèles.
économique est attribuée au seul Elle est auto-entretenue : On rompe avec l’état
progrès technique sauf que Solow le stationnaire, la croissance économique créée les
n’explique en rien. Chez Solow, conditions de sa propre croissance.
c’est plus un constat, qu’une
Les types de explication de la croissance.
croissance

Il est exogène. Il arrive dans On explique la formation du progrès technique.


l’économie on ne sait pas trop 2 écoles expliquant la formation du progrès
comment. Solow considère que le PT technique :
est un bien public pur. Un bien - Le PT provient du « learning by doing »
public doit répond au principe de (apprentissage par la pratique). En répétant
non-rivalité (sa consommation par la même tache, on acquiert une plus grande
un agent ne prive pas sa maîtrise de cette tâche.
consommation d’un autre agent) et - Les agents économiques innovent pour
au principe de non-exclusivité (on améliorer le bien-être des individus. 2
ne peut pas exclure une personne à la types de différenciation : horizontale (effet
consommation de ce bien, il est quantité : augmentation du volume de
gratuit). Le PT est gratuit. On ne production, préfinance pour la diversité et
réfléchit pas aux sources du PT. augmentation du profit pour les
producteurs) et verticale (effet qualité : on
réfléchit à la qualité des produits).
Le PT est un bien semi-public. Principe de non-
rivalité maintenu. L’amélioration du savoir est
Le progrès non-rival. Le principe de non-exécution pose
technique problème. Si le PT est gratuit, l’innovation, le
progrès technique n’est pas intéressant car il
demande beaucoup d’efforts et d’argents.

L’imitation de l’innovation sera forte et cela


n’encouragera pas le progrès technique. Si le PT
est non-exclusif, il n’y a aucune incitation à
l’innovation.
Exemple : Si on prend une entreprise en situation
de CPP, où le € est égal au coût marginal. Une
entreprise innove. Le €’ va devoir comprendre le
coût marginal + le coût de l’innovation. €’
n’aboutit pas. Perte de profits sur le court terme.
Pour que les entreprises soient incitées à innovées,
elles doivent percevoir une « rente technologique »
(Schumpeter) pour amortir le coût de leur
innovation.

22

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS

Les fonctions Le marché est à l’équilibre et s’auto-


du marché, le régule. L’État doit se borner à ses
rôle fonctions régaliennes.
économique de
l’Etat

Paradoxe de Solow
Le lien entre les NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication) et les gains de
productivité dans l’économie (croissance du PIB/tête) ?
Pour Solow dans les années 1980, le lien entre ces deux éléments était inexistant. La productivité totale
des facteurs a dégringolé vers les années 1990.
Raisonnement de type orthodoxe → La fin d’un paradoxe de Solow sur le long terme. Ils sont
partis de la « nouvelle économie » qui est un ensemble de discours américains selon lesquels NTIC →
gains de productivité → déversement de tels gains dans de nouveaux emplois → nouvelle ère de
croissance. La croissance aux États-Unis entre 1995 et 2000 fut de l’ordre de 3 à 5 % par an, associé à
une intensification des NTIC (réseau internet). Les NTIC en eux-mêmes n’apportent pas de gains
conséquents de productivité. Associés à des innovations dans des firmes → gains de productivité.
Modèles économétriques →
Scénario 1 : Estimation du lien causal entre NTIC et les gains de productivité.
Scénario 2 : Estimation du lien causal entre NTIC, changements organisationnels et gains de
productivité. C’est ce deuxième scénario qui explique le raisonnement des orthodoxes.
Raisonnement hétérodoxe → théories économiques qui ne font pas partis des raisonnements
dominants. Ils vont montrer que le lien est moins évident qu’il peut paraître. Sur le long terme,
subsistance du paradoxe. 2 piliers des économies modernes : la maîtrise du savoir et le développement
des activités des services.

Exposé : lien entre le PT (évolution technologique), croissance et développement


Le fonctionnement du marché et le rôle économique de l’État
Solow :
Le fonctionnement du marché est optimal donc équilibre concurrentiel optimal : le marché à lui seul
s’autorégule. L’État se borne à ses fonctions régaliennes. Politique économique de l’épargne chez
Solow.
Les théoriciens de la croissance endogène :
Équilibre concurrentiel sous-optimal (cf. imperfections de marché → externalités et biens publics).
L’État est le gérant des externalités et est le fournisseur de biens publics.
Les externalités sont présentes principalement avec le progrès technique. L’État va donc intervenir dans
les activités de recherche. 2 types de recherches :
Recherche fondamentale : Concerne le génie de la recherche, amélioration du stock de connaissance du
monde qui nous entoure sans application directe. Rentabilité économique incertaine donc peu
d’investissements des entreprises. C’est l’État qui pallie se manque d’investissement.
Recherche appliquée: Innovations sujettes à des brevets. Projet de faire de la rentabilité. Le progrès
technique étant un bien non rival, l’État va faciliter la définition des droits de propriété intellectuelle et
l’octroi de brevet d’invention.
L’État est le fournisseur de biens publics afin de stimuler l’activité privée, ex : infrastructures de
télécommunication → croissance économique. Dépenses gouvernementale → Croissance (lien positif).

23

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
L’intervention de l’État peut aussi être néfaste : les dépenses gouvernementales (notées G) sont
financées par l’impôt. Trop d’impôts → découragement de l’investissement et de la consommation →
risque effet d’éviction
Pour Barro et en général pour les théoriciens de la croissance endogène :

Articulation du court terme et du long terme


Solow :
Le CT n’influence pas le LT. Effet simplement transitoire des politiques économiques. Tout choc
conjoncturel intervenant sur le CT n’aura pas d’influence sur le LT.
Les théoriciens de la croissance endogène :
Le CT a des impacts durables sur le LT. Si sur le CT on a un chox conjoncturel à la hausse ou à la baisse,
cela va entraîner une hausse ou une baisse du savoir technique, dont les effets vont perdurer sur le LT.
Les politiques mises en place sur le CT vont avoir des impacts sur le LT. Le bien être des individus
dépend des chocs. Effet permanent des politiques économiques.
Les limites des modèles de Solow et des théoriciens de la croissance endogène
Solow :
Il n’y a pas de réelle théorie de la croissance économique.
Les théoriciens de la croissance endogène :
Les 4 sources de la croissance sont interdépendants, mais les modèles de ces théoriciens ne les prennent
jamais tous en compte.

Exposé : Le lien entre croissance, développement et progrès technique


Croissance : Augmentation soutenue et durable de la production de biens et services.
Développement : Ensemble des changements structurels, institutionnels, économiques, sociaux et
culturels qui accompagnent la croissance.
Progrès technique : Phénomène permettent l’amélioration des techniques de production ou l’apparition
de nouveaux produits grâce à l’innovation.
Externalités positives : conséquences d’un agent économique, sans qu’il y ait de transaction monétaire.
Ces effets ne sont pas pris en compte par le marché, ni par le système de prix.

24

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
I. Les nouvelles théories de la croissance : réelle affirmation du progrès technique facteur de
croissances
A. Le rôle déterminant de l’investissement
B. L’accumulation du capital et ses conséquences : externalités positives et progrès technique
II. Une croissance auto-entretenue qui favorise le développement économiquement
A. Une croissance auto-entretenue
B. La croissance : un moyen pour arriver aux fins, le développement
Récapitulatif de l’exposé :

Lien réciproque entre le PT et la croissance / Lien entre PT → croissance :


Le PT = innovation de produit (concurrence hors-prix, différenciation verticale, monopole temporaire,
booste le marché) ou de procédé (gains de productivité) → effet offre (déversement des gains de
productivité → Hausse profit → Hausse investissement → croissance) ou effet demande (hausse salaire
et baisse des prix grâce aux gains de productivité → Hausse pouvoir d’achat des ménages → croissance.
Pour les théoriciens de la croissance endogène : Croissance auto-entretenue

Application empirique des modèles de croissance endogène :


Joly (1993) étudie les 5 grands pays développés de 1960 à 1990 → Plus un pays investit en R&D, plus
le PT sera fort. Conclusion : élasticité PIB/R&D = 0,14. Moyenne des dépenses en R&D dans les 5 pays
→ de 2 à 3 % du PIB. Si on a une augmentation de 1 % des dépenses en R&D alors on aura une
augmentation de 0,14 % du PIB.

25

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
Lien entre croissance → PT :
La croissance impacte le PT en stimulant les innovations de produits.
Croissance → Hausse pouvoir d’achat des ménages (hausse revenu par tête).
[Loi d’Engel]
Croissance → Hausse pouvoir d’achat des ménages (hausse revenu par tête) → Hausse consommation
→ risque d’une pression économique et de l’inflation → Appelle à davantage d’innovations.
Learning by doing : Croissance → savoir technique
Lien réciproque entre le PT et le développement :
La croissance est un phénomène purement économique (augmentation de la production). Le
développement n’est pas que quantitatif (PIB), il a aussi un aspect qualitatif (IDH, IPH). Le
développement peut être un facteur multidimensionnel. Le lien entre PT et développement est plus
complexe. Le PT améliore-t-il le bien-être des individus ?

La crise économique
I. La notion de crise
La crise correspond à une dégradation brutale de la situation économique sur un territoire donné.
La crise a 2 horizons temporels :
- À CT, on va parler de ralentissement de l’activité économique (baisse du niveau de PIB) et si 2
semestres consécutifs = Récession.
- À LT : ralentissement durable de l’activité économique = Dépression.

Mise en évidence de fluctuations régulières et de même amplitude → apparition de cycles


économiques :
 Cycles courts :
- Kitchin (3-4 ans)
- Juglar (8-10 ans)
 Cycles longs
- Kuznets (15-30 ans)
- Kondratieff (40-60 ans)

26

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS

II. Approches de la crise


A. La crise liée à l’effondrement des gains de productivité
Cette approche est une constatation de la vérité plutôt qu’une véritable théorie. Le fait que la croissance
du PIB > croissance de la population → hausse productivité. Rupture du modèle de croissance intensive
→ crise économique.
Quelle source pour le regain de productivité ? Le progrès technique et en particulier les innovations de
procédés.
B. La crise liée au rôle économique de l’État
C’est une vision véhiculée par les classiques et néoclassique. Dichotomie entre marché et Etat.
L’intervention de l’État sur le marché va être néfaste car il va intervenir sur les prix qui sont la base et
le régulateur entre l’offre et la demande. Distorsion du marché à cause l’État.
Distinction CT / LT :
- Sur le CT : Possible existence de déséquilibres sectoriels.
- Sur le LT : Pas de déséquilibres entre l’offre et la demande car le libre jeu du marché (ajustement
de l’offre et de la demande via le système prix) vient les résorber.
Si déséquilibres de LT dû à l’excès d’intervention de l’État dans les affaires économiques → Distorsion
du marché empêchant le système prix de bien fonctionner.
Exemple : Le marché du travail avec le salaire minimum instauré par l’État.
Besoin de flexibiliser les marchés, de permettre à l’offre et la demande de s’équilibrer seuls. Mais besoin
de protection (du salarié par exemple) → nécessité de l’État gendarme.
C. La crise liée à l’accumulation du capital
Vision marxiste : Accumulation du capital → Crise. La crise naît des contradictions du capitalisme.
Marx part du postulat que l’économie est à la base fortement concurrentielle ce qui va créer 2
phénomènes contradictoires.

D. La crise liée à la dynamique de l’innovation


C’est la vision de Schumpeter (ou vision Schumpeterienne). Explication du cycle de Kondratieff.
- Phase 1 : Dépression → Dépréciation du capital
- Phase 2 : Expansion → Forte pression concurrentielle pousse les entreprises à innover. Rente
de monopole (fort investissement).

27

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
- Phase 3 : Retournement → L’expansion va s’arrêter car l’innovation ne va être que de court
terme (phénomènes d’imitation, concurrence. Saturation des marchés. Diminution forte d ela
demande.
- Phase 4 : Contraction → Perte de profits + baisse de demande → ralentissement économique
jusqu’à l’apparition d’une nouvelle vague économique.
E. La crise écologique
Vision prônée par les altermondialistes (assouplissement de la logique capitaliste).
4 facteurs de la crise écologique :
(1) La pollution globale : Les externalités négatives sont immenses depuis la mondialisation.
(2) Le dérèglement climatique : La surémission de gaz à effet de serre. L’émission de ces gaz est
naturelle mais la mondialisation n’a fait qu’accélérer le phénomène.
(3) Surexploitation des ressources naturelles.
(4) Baisse de la diversité spécifique (faune) et génétique (flore)
Cette crise est si difficile à enrayer même avec tous les sommets réalisés car cela remet en cause la
logique capitaliste. Les changements à effectuer dans notre société actuelle auraient un coût absolument
inabordable.

F. La crise liée au prix des matières premières et de l’énergie


- La crise liée au prix des MP
Typique des sociétés d’Ancien Régime car grande importance de l’agriculture dans la société donc si
baisse d’offre à cause des conditions climatiques par exemple et demande inchangée → famine, etc.
- La crise liée aux énergies

28

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
Exposé du 21/11/2016

29

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS

La gestion de la crise économique :

Lorsqu’elle apparaît : diminution temporaire ou durable de l’activité économique.


Les gouvernements vont vouloir restaurer la croissance économique…

Comment restaurer la croissance économique ?

Adoption de mesures contra-cycliques

Trois piliers :

Stabilisateurs automatiques
(1) Politique monétaire (PM)
(2) Politique budgétaire (PB)

L’activation de la politique monétaire :

Définir et réguler le niveau de création monétaire

Qui créer la monnaie dans l’économie ?

Banques de premier rang / Banques centrales : monnaie fiduciaire (billets)


Banques de second rang / Banques commerciales : monnaie scripturale (monnaie virtuelle) : 90-95%
de la masse monétaire en Europe
Trésor Public : monnaie fiduciaire (pièces)

L’essentiel de la création monétaire est issu des banques de second rang.

2 sources de financement pour une banque :

Financement sur le marché des capitaux (marché financier) : émission d’obligations pour obtenir de
l’argent en contrepartie pour se refinancer.
Financement interbancaire (prêt entre banques) : pour continuer à émettre des crédits.

Crise des subprimes : marché des capitaux et marché interbancaire qui se contractent. Quand les deux
se figent, la banque centrale intervient. Le coût de ce prêt est le taux directeur.

Bilan d’une banque de second rang :

Actif : actif réel / actif financier

Passif : fonds propres, dettes (auprès de la banque centrale, des autres banques : marché interbancaire,
dépôts à vue)

Titrier : permet de sortir l’actif réel du bilan.

30

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
Activation de la politique monétaire :

Objectifs de la politique monétaire :

Objectifs finaux VS Objectifs intermédiaires

Objectifs finaux Objectifs intermédiaire


Carré magique de Kalder :
Stabilité des prix Guider l’action des autorités monétaires qui jouent
Forte croissance sur des variables réelles :
Faible taux de chômage Agrégats de crédit
Équilibre extérieur Taux d’intérêt (taux directeurs)
Taux de change (euro faible face au dollar : le prix
des exportations diminue, la baisse du prix de
l’euro peut être suivie par une augmentation de
consommation des biens européens. Si la monnaie
perd de sa valeur ce n’est pas par un acte politique).

La Banque Centrale européenne ne poursuit que la stabilité des prix. Elle se fiche de la croissance des
états membres.
La banque centrale américaine (FED) poursuit les objectifs de stabilité des prix et de forte croissance.
Elle est indépendante comme la BCE.
La BRPC (Chine) poursuit elle les 4 objectifs. Elle est dépendante du pouvoir politique.

Instruments de la politique monétaire :

Mesures conventionnelles Mesures non-conventionnelles

Jouer sur le taux directeur « Quantitative easing » : action directe de la


Banque Centrale, l’autorité monétaire se substitue
Taux directeur : augmentation des crédits alloués à directement aux banques et au marché, activation
l’investissement et la consommation : augmentation de la planche à billets.
de la création monétaire

Affrontements théoriques :

Quel rôle économique pour la monnaie ?

Point de divergence : adhésion ou non à la théorie quantitative de la monnaie.

Equation de la monnaie : MV = PQ
Transformation en TQM : delta M x V = delta

Delta M > 0 -> delta P > ou égal à 0.

31

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
Dichotomie classique : pas de rôle économique pour la monnaie.
Courant Keynésiens / post-Keynésiens : rejet de la TQM.
Delta M entraîne delta P et delta Q (pas de dichotomie classique).

La monnaie a un rôle économique. Si PM expansionniste : augmentation de l’activité économique.

Activité de la politique budgétaire :

Ensemble des mesures de dépenses et taxations utilisées par l’Etat pour influencer l’économie.
Le déficit budgétaire : recette de l’Etat – ses dépenses.

Déficit budgétaire différent du Déficit public différent de la Dette publique


Flux Stock

« Trou de la sécu » : déficit public > déficit budgétaire.

Efficacité politique budgétaire :

Multiplicateur keynésien > < ? Effet ricardien


1 2

Y = C + I + G + (X-M)
Delta G = k delta Y

Delta Y / delta G = k (multiplicateur keynésien)

Si k > 1, l’augmentation des dépenses gouvernementales augmente plus que proportionnellement la


production.

Effet ricardien : une PBE produit plus d’effets néfastes

32

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS

Chapitre 3 : Crises, instabilités et altérations des


composantes du mode de régulation
Section 1 : Les approches de la crise : une pluralité de réponses.
A. Une crise liée au prix des MP et énergétique
Pas solide : on doit comparer l’évolution du prix des MP et énergétiques à l’évolution du prix des
produits importés par les pays exportateurs des MP et énergétiques. S’intéresser aux termes de
l’échange. Cf plus haut.
Actuellement le prix des MP et énergétiques et bas. Pour autant le prix bas n’assure pas une croissance
éco des pays dév.

B. Une crise technologique ?


Analyses de Schumpeter. Il a étudié et expliqué les cycles économiques et à en particulier analyser les
cycles longs en économie (60ans). Celui qui les a observés c’est Kondratieff (statisticien qui constate).
L’explication de Schumpeter : un processus de destruction créatrice  une nouvelle technologie se
développe (rapport avec l’énergie) et dans un 1er temps les effets de cette nouvelle technologie sont
destructeur car l’ordre technico-économique est perturbé  pour Schumpeter la crise c’est ça, en effet,
des emplois disparaissent, etc et ce pendant 30 ans. Une fois le processus de destruction passé, le
phénomène se retourne et les aspects positifs de la nouvelle technologie se développent et c’est la
croissance. Ex : la machine à vapeur.
Dès 1997, reprise de la croissance (de 3%)  sortie des 30 piteuses ? Mais dès 2000 on voit que la
croissance n’est pas vraiment revenue.
80% des économistes sont schumpeteriens. En effet, les économistes aiment les métaphores et l’idée du
cycle apparait comme étant naturelle (observation de la nature).
Remarque : le cycle et la partie basse durerait depuis 1974 (environ 45ans)  du jamais vu.
Schumpeter (libéral) pas que théoricien de la création destructrice. Il a aussi écrit Capitalisme,
Socialisme et Démocratie  lorsque nait le capitalisme il a une base large (= milliers et millions
d’entrepreneurs).
Braudel fait naitre le capitalisme au 16ème siècle avec les marchands italiens et les cités états. Pour
Weber, le berceau du capitalisme est l’Europe du Nord (ligue hanséatique) avec les ports tels que
Rotterdam, Hambourg, etc. Il fait notamment le lien avec capitalisme et protestantisme.
Pour Braudel au début du capitalisme : pas de monopole/ très peu de salariés. Base sociologique du
capitalisme. Or le principe du capitalisme : concurrence. Dans un processus concurrentiel les entreprises
les moins performantes sont éliminées. Ainsi plus le capitalisme progresse plus la base se contracte
jusqu’au monopole. Mouvement semblable à une pyramide. Thèse de Schumpeter : on n’arrivera jamais
à la pointe de la pyramide où une entreprise élimine toute les autres. En effet quand la base devient trop
étroite on bascule vers le socialisme (un nbr de personne n’a plus intérêt au capitalisme car éliminé par
la concurrence) pour défendre les intérêts du plus grand nbr MAIS le système socialiste n’est pas efficace
économiquement car le seul système efficace et celui qui accepte le système de la concurrence.

33

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS

C. Une crise liée à la suraccumulation du capital ?

C’est l’orientation marxiste  le capital s’accumule dans les branches où le taux de profit est le + élevé
 il va arriver un moment où on passe d’une situation saine où les branches attirent le capital qui était
alors normalement accumulé devient un capital sur accumulé  dans ces branches le taux de profit
baisse alors = crise sectorielle marquée. Les branches les + dynamiques entrent en crise car elles ne
parviennent plus à valoriser le capital, ce qui entraine une crise général.
Marx explique que c’est une situation permanente et le capitalisme est donc toujours en crise. Idem pour
Schumpeter.

Le capitalisme survit selon les hypothèses marxistes car les grands capitalistes se sont emparés des pouv
d’état  capitalisme monopoliste d’état càd que les grands monopoles ont confisqué le pouv d’état.
L’Etat est un instrument du capitalisme pour opérer des transferts de ressources vers les grandes
entreprises = subventions que les entreprises touchent. Ex : du crédit impôt recherche. L’Etat au service
des grandes entreprises ≠ pour les libéraux, l’Etat subventionne les grandes entreprises pour bénéficier
des externalités positives. Dans les 2 cas le résultat est le même (subvention à l’Etat) mais les
motivations sont différentes.
Pour les marxistes, les interventions financières de l’Etat pour soutenir le capitalisme = béquille du
capital.

Les marxistes posent des explications complémentaires : l’Etat organise toute la société pour mettre
cette même société au service des grandes entreprises. Ex : le système éducatif est de + en + orienté pour
mettre les futurs salariés au service des grandes entreprises.

D. Crise liée à l’excès d’intervention étatique


Libéraux. Distinguer libéraux anglais et all. Mais les 2 sont favorables à l’intervention de l’état :
régulation.
Ricardo et Smith, gestion du principe des externalités = Etat arbitre (tradition anglaise)  cf plus haut.
La tradition all rattachée à l’école de Fribourg (Eucken, Erhard, etc)  économie sociale de marché :
« le marché autant que possible, l’état autant que nécessaire ». Préférence pour le marché mais les
libéraux all ne considère par le marché comme étant autorégulé. Il doit l’ê par une intervention pub
puissante. Domaines où l’Etat intervient :
- Le droit de la concurrence (très important pour les all) : il faut protéger les PME.
En effet, l’All est un pays de PME  office des Kartel : les entreprises de grandes dimensions
s’entendent entre elles dans les kartel et l’office des kartel a pour mission d’éviter les karter
(interdit les fusions, les acquisitions, les ententes) qui pourrait écraser les PME.

- Domaine de la politique monétaire : leur banque centrale (all) devait ê le plus indépendante
possible du pouv politique (elle ne doit pas subir l’influence du pouv politique).
La monnaie est neutre  on ne triche pas avec la monnaie (ex : sous évaluer sa monnaie). Parité
de pouv d’achat des monnaie : aucune monnaie n’est sous ou sur évaluer = on a le même pouvoir
d’achat quelle que soit la monnaie utilisée. Une monnaie est neutre par rapport à une autre s’il
y a parité de pouvoir d’achat des 2 monnaies.
Si le pouvoir d’achat aux USA est > au pouv d’achat en Fr quand on échange les € en $ (c’est
le cas actuellement) = pouvoir achat externe > pouvoir achat interne, dans ce cas l’€ est
surévaluée. Pendant longtemps, l’€ était incroyablement surévaluée.
La sous-évaluation d’une monnaie permet d’exporter plus facilement (Ex : Chine) mais pour
acheter des actifs à l’étranger c’est moins intéressant.

34

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
Aujourd’hui la Chine change de politique : volonté d’acheter des entreprises à l’étranger donc
la monnaie est moins sous-estimée et est plus valorisée. Alors qu’avant le but était l’exportation.
Une monnaie surévaluée si elle freine les exportations, elle constitue en revanche un facteur
favorable lors d’acquisition d’actifs à l’étranger. Pour l’école all, la monnaie doit être ni sous-
évaluée ni surévaluée. On ne joue pas avec la monnaie.
Complément : en 1989 le mur est tombé et les 2 parties de l’all se réunifient  opération pour
rapprocher les 2 pays (l’un capitaliste et l’autre communiste) et rapprocher la monnaie du
Deutschemark et le mark. Pour trouver une monnaie unique (celle de l’ouest) la question se pose
de savoir comment fixer les salaires et que faire des épargnes faites  quel taux de change ?
Option de la banque fédéral all : option économique càd que la banque va comparer le niveau
de productivité d’un Weur ouest all et celle du Weur est all (performances éco). Or en 1990 la
productivité du W à l’est était x3 plus faible. Echanger les 3 marks Est pour 1 Deutschemark
Ouest.
Option du gouvernement Ouest All : option politique qui consistait à dire qu’on ne peut pas
faire la réunification en dévalorisant les épargnes et le travail de l’Est. 1 pour 1. C’est finalement
cette décision qui a été prise contre l’avis de la banque centrale all.

Pour les keynésiens l’Etat doit soutenir l’activité éco.


New deal (avant Keynes)  accroissement de la dépense pub (chantier pub) où le bâtiment emploi bcp
et avec bcp de matériaux. Objectif : compenser la chute la d’activité pub avec l’augmentation de la
dépense pub.
Keynes : économiste de l’offre et la demande. Il s’inspire sur circuit éco pour qu’il soit le plus
dynamique possible. Dans certains cas : insuffisance de la demande (les entreprises ne vont pas produire
et investir, risquent de licencier)  chute de la demande à caractère cumulatif. Ici il faut donc soutenir
la demande. On soutient la consommation (on soutient les salaires, on les augmente) ≠ new deal. Si
l’augmentation des salaires ne suffit pas, alors augmentation de la dépense publique.
Dans un autre cas, l’offre est insuffisante avec une insuffisance des profits. Où le profit sert à financer
les investissements. Entreprises ont des actionnaires (veulent gagner de l’argent) donc profit est aussi
finalité de l’investissement.
Il faut alors adapter les politiques pub en fonction du blocage (offre ou demande). On dispose de la
comptabilité nationale pour savoir la cause du blocage. Outils de l’E : redistribution. En diminuant les
prélèvements on augmente le profit net.

Pour les libéraux, l’E doit intervenir le moins possible dans l’économie. Dans certain cas il peut
intervenir : état arbitre garant de l’intérêt général. Mais il n’a pas à intervenir par la dépense publique.
C’est, pour eux, l’offre qui crée sa propre demande. Déficit pub : dans l’E dépense plus que ses recettes
fiscales. Europe : traités d’inspiration libérale (Maastricht et Lisbonne) qui s’engagent à réduire leur
déficit (pas + de 3% du PIB). Dette < 60 % du PIB. Dette = comment financer le déficit constaté à la fin
de l’année.
Majorité des économistes : diminuer les déficits qui provoquent une dette (et cercle vicieux). 3 réponses
à la question :
- Diminution de la dépense publique. En Grèce : baisse de 40% environ des dépenses en éducation
et santé publique. Ce qui a amplifié la récession éco. Les recettes fiscales ont chuté.
- Augmenter la pression fiscale : augmentation de la TVA (50% des recettes de l’E). la courbe de
LAFAYRE (cf Terminal) où l’impôt tue l’impôt.
- Avoir une activité éco plus forte  les recettes fiscales rentrent mieux et certains dépenses pub
(dépenses soc) peuvent diminuer.
En période de crise majeure obtenir davantage d’activité éco, c’est élaborer un nouveau modèle de
développement.

35

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS

E. Crise liée à l’effondrement des gains de productivité

Gain de productivité : quand les gens travaillent ce rendement s’accroit. Gain de productivité moteur de
l’activité éco dans tous les pays après la seconde guerre mondiale. Plus de gens qui travaillent, plus de
terres cultivées. Gain de productivité : agriculture.

Gain de productivité : début des 70’ ; puis 70 – 2016 peu de gains de productivité. Prb pour l’activité
éco. Pourquoi ces gains se sont effondrés ? Crise du travail (crise du taylorisme : on l’accepte plus du
fait du niveau de qualif plus élevé).

Gain de productivité => quand le rendement des travailleurs s’accroît. Activité économique plus forte
après la 2ème Guerre Mondiale grâce aux gains de productivité  Croissance extensive. La productivité
aujourd’hui atteint un niveau beaucoup plus élevé qu’avant, dans les années 50 l’agriculture engendrait
une productivité importante. Ce sont les gains de productivité qui ont tiré l’activité économique. La
France est le pays qui a le plus fort taux de gains de productivité économique. Ce qui est observable
c’est que les gains de productivité se sont effondrés partout au début des années 70 jusqu’à aujourd’hui,
ils atteignent rarement les 2%. Sans une augmentation de la population active ni une augmentation des
gains de productivité l’activité économique ne peut s’accroître. Cet effondrement est dû à une crise
très profonde du travail. Le nouveau modèle de croissance devra répondre à cette crise du travail.
Crise du taylorisme, dispositif technique qui à permis de produire des gains de productivité jusque dans
les années 70, pendant 30 ans les salariés l’ont accepté mais avec le deal que comme retour des gains
de productivité ils recevaient des salaires. Aujourd’hui cela est moins accepté à cause de la hausse du
niveau de qualification, le taux d’absentéisme (30%) chez les jeunes qui travaillent dans ce modèle
taylorien (Renault) est très important. Les défauts de qualité viennent encore plus mettre à mal ce
modèle. A partir du moment o% les gains de productivité deviennent moins fort (1973), ils passent de 4
à 5 % par an à 1 à 2 % par an après 1973. Les salaires ne peuvent donc plus augmenter ce qui entraîne
un ralentissement de la consommation qui entraîne un ralentissement de l’activité économique. ce qui
soutient la consommation c’est l’endettement. Les économistes se demandent s’il y aura un retour des
gains de productivité, pour l’instant non, mais certain pensent que la révolution numérique pourra les
relancer, mais cela risque de supprimer des centaines de milliers d’emplois, des professions qui
manipulent des informations et des données et non des connaissances. L’économie et la société de
demain pour trouver le chemin du développement devront sans doute basculer vers une économie et une
société de la connaissance (Agenda de Lisbonne). Au début des années 2000 les chefs de l’État se sont
posés la question de comment rétablir la compétitivité de l’économie européenne, la réponse est qu’elles
doivent innover d’avantage et cela est possible qu’avec un niveau de formation et de qualification des
salariés plus élevé. Mais les entreprises pour la plupart n’ont pas réagi d’une part en n’investissant pas
dans la recherche et le développement et d’autre part cela peut s’expliquer par la réduction des dépenses
de l’État au niveau de la formation, entre 2007 et 2012 l’État français a supprimé 60.000 postes
d’enseignants.

F. Une crise écologique


Beaucoup d’économiste pensent que cette crise englobe toute les autres. Cette crise a atteint un niveau
très élevé de dégradation des milieux naturel et de pollution, mais elle n’est pas nouvelle. Le premier
rapport date de 1972 fait au sein l’université du MIT appelé le Rapport Meadows (deux universitaires),
demandé par le club de Rome. Les auteurs l’ont appelé « Halte à la croissance » un an à peine avant
l’effondrement de la croissance.

36

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
Ce rapport dit qu’il faut veiller à ce que la croissance ne se poursuivent pas comme elle l’ été pendant
ces deux dernière décennie, il faut une autre croissance c’est à dire un autre développement  le
développement durable, il parle aussi de crise écosystémique. Ce rapport nous dit que la croissance
pendant 25 ans a produit toute une série de déséquilibre :

- D’abord un déséquilibre alimentaire  un recul des cultures vivrières. Migration urbaine et


désertion du milieu rural  exode rural. Dans certain cas on remplace des cultures destinées à
l’alimentation des hommes par des cultures destinées à l’alimentation des animaux. Dans le
même temps il y a des pays dont la population croît plus vite que la production alimentaire =>
réaction : la politique de l’enfant unique.

- L’épuisement des ressources non renouvelable  toutes les énergies fossiles (charbon, pétrole,
gaz) ainsi que les minerais. Les chercheurs du MIT ont calculé la consommation annuelle et ils
ont évalué le stock pour connaître le moment où il va y avoir épuisement. Ils ont montré que
plus la croissance économique est forte et plus l’horizon d’épuisement est proche.

- La pollution  si la croissance économique se poursuit avec un rythme trop élevé, et si des


efforts de non pollution ou de dépollution ne sont pas fait et bien l’écosystème se dégradera de
manière irréversible. 60.000 personnes meurent en France pour des causes directement liées à
la pollution. La pollution de notre écosystème met en péril notre humanité  réfugiés
climatiques.

Le rapport du club de Rome appelle à un autre développement plus respectueux de la nature et ne


considérant pas la nature comme étant un stock de ressource sur lequel on peut prélever sans fin. Il est
ainsi nécessaire d’effectuer une transition écologique dans tous les pays et non pas que dans les pays
très développés. Marché des droits à polluer  quand une entreprise pollue en dessous de la norme alors
elle à un droit à polluer qu’elle peut vendre à une entreprise qui pollue au-dessus de la norme. Ce marché
pourrait être étendu aux pays en transvasant les déchets des pays qui polluent le plus donc les pays les
plus avancé dans les pays qui polluent le moins. Beaucoup d’économiste pensent qu’il faut maintenant
déclencher la décroissance économique  décroissance durable Serge Latouche, Jean Gadrey. Ces
économistes confondent croissance et développement, l’objectif n’est pas d’avoir une autre croissance
économique mais un autre développement. Aujourd’hui la moitié de la production alimentaire mondiale
n’est pas consommé. Les grandes surfaces détruisent pour la plupart des produits invendus en temps
voulus. Les biens durables que nous consommons sont non réparables et non recyclables, ex : machine
à laver, électroménager car le coût de réparation est bien plus grand que la valeur d’échange résiduelle.
Économie circulaire  on considère non plus que l’on a des « déchets » mais ces déchets sont considérer
comme des matières premières pour la production d’autre bien  il n’y a plus de « déchets ».

Section 2 : le mode de régulation des activités.


Il y a la main invisible pour les libéraux mais cette mains = le marché qui est l’instrument de régulation
de l’activité. Le marché ne fonctionne pas tout seul, il le fait à condition que l’État le fasse fonctionner
 État arbitre. « Le marché autant que possible et l’État autant que nécessaire ». D’autre économiste
disent que l’État doit intervenir en assurant la régulation. Selon les positions des économistes il y a
toujours une combinaison entre État et marché. La régulation de l’activité se fait par des institutions ou
plus précisément par des « formes institutionnelle »  compromis qui sont élaborés par la société civile
elle-même. Et ces compromis permettent à l’économie et à la société de fonctionner. Un mode de
régulation est dit stable quand chaque forme institutionnelle (x5) est cohérente en elle-même et lorsque
les formes institutionnelles sont cohérentes entre elles.

37

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS

A. Le rapport salarial
Compromis entre les détenteurs du capital et ceux qui apportent le travail. C’est la combinaison des
deux qui permet à l’entreprise de fonctionner. Il faut une sorte de compromis général dans l’entreprise.
En fr pendant longtemps le compromis s’est concentré dans un outil : SMIC (salaire minimum
interprofessionnel de croissance). Lorsque les Weur produisent les gains de productivité alors le salaire
minimum progresse avec les gains de prod  indexation du salaire minimum sur les gains de prod.
Salaire minimum dès la 2GM. Les entreprises y trouvent leur compte : augmentation du salaire min
permet aux ménages d’avoir + de revenu, donc + de consommation (ceux qui ont le salaire mi consomme
la totalité de leur revenu) et les entreprises vendent plus facilement. Depuis le compromis s’est rompu.
L’origine de la rupture de ce compromis : les salariés remettent en cause le taylorisme (absentéisme, la
production avec des défauts, etc). Aujourd’hui on n’a pas trouvé de nouveau compromis. Pourquoi pas :
une réduction de travail ? Mais aujourd’hui la voie recherchée pour les entreprises = innover davantage;
pour les travailleurs = mise à dispo des compétences (créativité, travail de groupe, etc) contre
augmentation de salaire. Compromis cognitif  les salariés s’impliqueraient dans l’innovation,
participerai à la création de nouveau produit. Entreprise : compétitivité avec l’innovation. On retrouve
ce compromis notamment chez Airbus : entreprise fonctionne sur la base de projets, formations, etc. Le
rapport salarial : forme institutionnelle autour de laquelle les autres vont s’agréger.

B. Organisation de la production est des concurrences


Compromis entre entreprise = comment les entreprises travaillent-elles ensemble ?
Mode d’organisation de la production : la grande firme intégrée (priorité reconnue à la grande entreprise
 on considérait que c’était la plus importante) : capable de réaliser des économies d’échelle (lorsqu’il
y a des coûts fixes, ces couts fixes unitaires diminuent au fur et à mesure qu’on augmente la production).
Elle est intégrée et produit tout en interne  l’entreprise est son propre fournisseur. Ex : Peugeot.
𝑉𝐴
Schéma d’intégration vertical. Taux intégration de l’entreprise : 𝐶𝐴
= 1 alors l’entreprise produit tout
elle-même.
Firme intégrateur (firme qui achète). Airbus : travaille avec des cotraitants.
All et Japon  pays qui ont poussé l’intégration verticale. All : les entreprises très intégrée sont appelées
« konzerns ». Aujourd’hui : Bayer (très intégré). Japon : les grands groupes japonais sont très intégrés
(ex : Sony) et verticalement intégré. Toyota : produit l’acier et tous les produits qui rentrent dans la
composition de l’automobile mais l’entreprise et aussi financièrement intégré. Le bon manager : recentre
l’entreprise sur son cœur de compétence.

Concurrence  pendant longtemps la concurrence a été oligopolistique (nbr limité de vendeurs).


Oligopole avec frange.
Difficile de déterminer la frontière d’un marché  devenu poreux et contestable. Calculer la part de
marché devient difficile. C’est le cas des kartel (ex : microsoft  pas que logiciel mais aussi peut-ê les
nouvelles technologies…). Monopole : opposé de la concurrence. Le monopole doit faire comme s’il y
avait concurrence  si le monopole n’a pas un comportement optimal alors il va ê attaqué par une
entreprise qui vient d’un autre marché et peut pénétrer le marché (frontière poreuse).
Poreuse du fait des technologies génériques. Rare que les autorités de la concurrence interdisent une
fusion ou une acquisition.

38

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS

C. Formes d’intervention de l’état


Permet de comprendre le sens de l’intervention de l’E. Pendant longtemps c’était des états régaliens qui
n’intervenaient pas dans le secteur éco et soc. Ils assuraient la justice et la protection (intérieure et
extérieure). E resté régalien jusqu’en 1850/60 correspondant à une philo de type libéral. Les E ont arrêté
d’ê seulement régalien après la 1ere grande crise du capitalisme (1870). Dès lors les dépenses pub
augmentent : l’E intervient et sort du domaine initial. Lorsque les dépenses pub augmentent, elle ne
reflux jamais : lorsque la crise s’arrête, les dépenses pub ne diminuent jamais. Keynésianisme =
économie du circuit éco. On regarde : le bon partage de la VA entre profit et salaire.

Sens de l’intervention de l’E aujourd’hui : le keynésianisme ne peut marcher que si les économies ne
sont pas trop ouvertes. L’E devrait préparer l’avenir : investir dans l’éducation, information, recherche,
labo, infrastructure, etc.

D. La régulation financière et la forme de la contrainte monétaire.

Quand on parle de la monnaie on parle essentiellement des opérations de crédit. La monnaie est créée
exclusivement par le biais du crédit (monnaie scripturale). Le moyen monétaire le plus dév aujourd’hui
est la monnaie scripturale. Les banques qui créent la monnaie : banque secondaire. La banque centrale
ne crée pas la monnaie mais les banques secondaires peuvent s’y refinancer. La BCE joue un rôle de
préteur en dernier ressort.
Les banques secondaires créent de la monnaie par les opérations de crédit. Les banques collectent
l’épargne des particuliers (principalement). Et si les banques ne faisait que prêter les épargnes des
particuliers il n’y aurait aucune création monétaire  opération de transformation bancaire (les préteurs
prêtent à court/ moyen terme). Transformation jouée sur les taux d’intérêt (prix du temps). Elles créent
de la monnaie car elles vont prêter plus que d’épargne.
Création de la monnaie encadrée.
Mécanisme de frein de la création monétaire : taux d’intérêt élevé.

Aujourd’hui les taux d’intérêt sont très bas  la création monétaire est trop forte.
! Ne pas confondre inflation et hausse des prix. Inflation : hausse/ gonflement de la masse monétaire.
La théorie quantitative de la monnaie est fausse car elle confond la masse monétaire et les prix.
TQM = M * V = P * T
M = masse monétaire
V = Vitesse de circulation de la monnaie
P = Prix moyen d’une transaction
T = Nbr de transactions
Fisher dit que V est assez stable (V étant une constante) et T tout aussi constante. Donc P est une fonction
de M (P = f(M)) donc si on veut agir sur P, il faut agir sur la masse monétaire. Pendant longtemps c’est
ce qu’on a cru. Pour ralentir la hausse des prix on faisait en sorte que la création monétaire soit la plus
faible possible. Or aujourd’hui on voit que M est très important alors que P ne bouge pas. Le lien entre
M et P est un lien très incertain. P peut évoluer pour des motifs qui n’ont pas de rapport direct avec la
masse monétaire.

Pourquoi les prix aujourd’hui n’augmentent pas ? Historiquement, dans les 20’ les prix ont
considérablement baissé car les entreprises n’arrivant pas à vendre et ayant constitué des stocks, ont
baissé leur prix. Quand les prix baissent avec la concurrence par les prix, le consommateur a tendance à
attendre que les prix continuent de baisser  spirale qui va caractériser la crise des 20’). Ainsi l’activité
s’effondre.

39

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
Acteurs principaux des marchés monétaires : banques.

Concernant le marché financier.


La bourse (quottassions en brousse), marché sur lequel on s’échange des titres/ actions, des obligations
(emprunts, bon du trésor). Produits dérivé (couverture des risques) mais le contrat lui-même peut faire
l’objet d’un processus de titrisation (les contrats deviennent des titres). Acteurs principaux des marchés
financiers : banques. En réalité il y a 2 types de banques : banque de dépôt (marché monétaire) et banque
d’affaires. Cette coupure a été instituée de manière forte en 1932 (usa sous Roosevelt)  loi de
séparation bancaire = GLASS STEAGEL acte. On considéré que les banque us étaient responsable de
la crise des 20’ et n’avait pas assez prêté aux ménages préférant spéculer. Cette loi en vigueur jusqu’en
1999 (Clinton)  il faillait autorisé les banques à se comporter comme une banque universelle  plus
de séparation. De ce point de vue, elles se sont alignées sur les banques européennes.
Aujourd’hui la même banque intervient sur le marché monétaire et sur le marché financier (elle achète
et vend des titres). La plupart des banques sont + attirées par le marché financier.

Les deux marché réuni = marché des capitaux.

Trump = discussion pour savoir s’il faut continuer sur les banques universelles ou s’il faut recloisonner
les 2 marchés.

E. Le régime international

Fromes institutionnelles = compromis au niveau national. 4 formes indemnisées = compromis trouvé au


niveau national. Histoire du capitalisme = pays qui élabore des formes institutionnelles au niveau
national.
Il faut que ces formes institutionnelles entre en contact les unes avec les autres. Il faut que ces compromis
fonctionnent au niveau international. Régime international  mise en compatibilité des régimes
nationaux de régulation  le mode de régulation en fr est compatible avec le mode de régulation de
l’All, etc.
Compatibilité organisée par les institutions internationales. 2 mécanismes de mise en compatibilité :
- mécanisme pour le commerce  OMC qui fixe un certains nbr de règles et d’obligations
- système monétaire international.
Depuis la 2GM l’OMC s’est renforcé et les règles du commerce international sont établies (même si
certains pays ne les respectent pas). Système monétaire international a explosé/ s’est affaibli après la fin
des accords de Breton Woods. On peut dire qu’il a bien fonctionné entre 44 et milieu 70’. Fin des accords
de Breton Woods = plus de stabilité du taux de change du dollar  le dollar devient une monnaie
flottante en fonction de l’offre et la demande du dollar.
1976 : la quantité de dollar en stock et échangé (en flux) à l’extérieur des usa est > à cette même quantité
présente au usa. L’USA ne contrôle plus sa monnaie.
Les chinois possèdent une forte quantité de dollar or si le dollar baisse alors forte perte.

Comment dire si une monnaie est sous ou sur évaluée ? On a longtemps dit que l’euro est une monnaie
sur évaluée. Les inconvénients et avantages.
Si on est touriste : il y a intérêt à ce que l’euro soit sur évalué (le dollar sera moins cher)  impression
d’un pouvoir d’achat > aux USA qu’en Fr. Une monnaie sur évaluée est une monnaie dont le pouv
d’achat externe et > à son pouvoir d’achat interne. Pour des touristes étrangers, ils sont l’impression
inverse  leur monnaie est sous-évaluée.
Mais une entreprise fr qui veut vendre aux usa à plutôt intérêt à avoir une monnaie sous-évaluée. La
sous-évaluation de l’euro avantage les entreprises qui investissent à l’étranger pour acquérir des actifs,
à sens inverse, elle pénalise les entreprise qui exportent qui vont devoir vendre + cher.

40

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
Depuis la 2GM, le monde a bcp changé. Des bouleversements se sont réalisés  mondialisation. Avant
2000’ on pouvait continuer à parler d’internationalisation.
Globalisation  stratégie d’entreprise : entreprise globale (microéco).
Mondialisation  espace économique (macroéco).
Depuis 2000, accélération des flux de capitaux et de personnes. Les flux de circulation sont rapides.
Il va falloir réguler la mobilité des flux financiers, introduire des retardateurs temporels. Un des
retardateurs temporels important est la taxe Tobin (taxation des transactions monétaires internationales
afin de limiter la volatilité du taux de change).
La crise des Subprimes de 2008 en bref : les ménages américains se sont endettés pour accéder à la
propriété , les banques ont accordé des prêts déraisonnables, surendettement des ménages, crédit
dépassant les capacités de remboursement des ménages, le prix de l’immobilier monte jusqu’en 2007 et
puis va baisser brutalement, le revenu des ménages baisse, le chômage explose, et pouf ça donne une
crise financière.
La crise de 1929 n’est pas en premier lieu une crise financière ! Ce fut une crise économique et sociale
qui donna une crise financière et qui amplifia la crise économique et sociale ce qui donne une crise
globale du capitalisme. Effet boule de neige : chute de la demande → chute de la demande.
La crise que nous vivons actuellement trouve son origine très loin dans le temps ! Il y a différentes
dimensions à la crise (chapitre 3) qui précèdent la crise financière. La crise aujourd’hui est économique
(stagnation du PIB) et sociale (explosion des inégalités sociales, fort chômage…) et pourra peut-être un
jour donner une crise financière.

TD – Rappel :
Classique : Concurrence pure et parfaite  élasticité offre et demande  le marché se stabilise.
Croissance = moteur de l’accumulation du capital.
Pays innovation : croissance = gain production + démographique.
Ricardo : Prb de rareté. Plus y a de facteur de production, + il diminue, + la croissance baisse et il faut
échanger le modèle de production.
Schumpeter : pour éviter l’extinction du taux de profit il faut innover.
Nouvelle théorie croissance : exogène en endogène. La création et répartition des richesses par le
marché.
Marché (classique + néoclassique)  équilibre long termes.
Marché B&S : hausse de la demande entraine les entreprises à anticiper, etc  compromis favorable à
la création de richesse.
Alternance entre les phases : croissance, récession, dépression.
Capitalisme : pas raréfaction mais croissance. Le capital doit être + accumulé alors qu’il est + volatile.
 Sur ces questions les classiques et néoclassique sont d’accord.
Contrainte monétaire (fiancer les projets et investissement). P
Intervention de l’E
Répartition de la richesse par le marché.
Dans la contrainte extérieure. Question du rôle de l’E ? Pour eux : E gendarme.
Keynes : E à court terme  il décide de dépenser (budget voté) et décide de sa demande. Bien à court
terme.
Mais à long terme : il faut financer  taxe. Taux d’intérêt hausse. Système d’éviction.
Contrainte extérieur :
Système censé être globale. Baisse de rendement au pays riche les faits déplacés vers les pays pauvre.
Ce qui les fait émerger.
Contrainte de durabilité. Le K humaine peut remplacer le K naturel  soutenabilité faible.
Modèle trop cyclique  pas stable et compromet le long terme. Pas global non + car les pays riche sont
de + en plus riches. Les pauvres restent très pauvres. Ceux qui émergent étaient déjà riches et continuent
juste de se dév. Pas durable comme modèle. On utilise des ressources qui devraient être protégées.

41

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS

TD Victoria :
Croissance et Développement

Peut-on avoir de la croissance sans développement et du développement sans croissance ?


Partie I. Notions de croissances et de développement
I.1. la croissance
Si la croissance est supérieure à la croissance démographique on assiste à une élévation du niveau de
vie moyen. La croissance est un phénomène économique.
Il y a des indicateurs de la croissance :
- Au niveau national → PIB/ tête réel (exprimé en prix constants)
- Au niveau international → PIB/ tête exprimé en PPA = Parité de pouvoir d’achat (la valeur de
la monnaie est différente d’un pays à un autre)
Mais nous savons que le PIB est un indicateur imparfait car il ne prend pas en compte l’aspect qualitatif,
il y a des failles internes (travail dissimulé, économie souterraine, autoproduction, bénévolat, pollution).
Le PIB ne prend pas en compte les externalités. Il ne prend pas en compte l’impact de l’activité
économique sur l’environnement.
I.2. Le développement
La notion de développement est un sujet un peu plus tabou, est plus ambiguë. Sa définition ne fait pas
l’unanimité. Selon Paul Bairoch : « Le développement est un ensemble de changements économiques,
sociaux, techniques, culturels et institutionnels liés à l’augmentation du niveau de vie et issus des
mutations de la Révolution industrielle».
Le développement est un processus de long terme. C’est un processus multidimensionnel et pas
qu’économique.
Il y 3 sous-développements qui forment le développement:
- Le progrès économique (élévation du niveau de vie)
- Le progrès social (justice sociale, partage des richesses, inégalités sociales)
- Le progrès humain (le cadre dans lequel les hommes évoluent, cadre politique, libertés, etc)
Tout comme la croissance, il y a des indicateurs permettant de mesurer le développement :
- IDH → il prend en compte le progrès économique et humain, mais l’on ne connaît pas l’impact
du monde extérieur et il ne prend pas en compte le progrès social.
- IPH → Il prend en compte le progrès économique et social. C’est un indicateur de pauvreté et
d’inégalités sociales.

42

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
Partie II. Les théories du développement

Les mono-économistes Les structuralistes

Les réflexions

Ils basent leur réflexion sur 2 postulats mis en Ils vont réfuter un voire 2 postulats des mon-
évidence par Hinschmann : économistes.
1. Le mono-économisme stipule que la 1. Non-sens économique de dire qu’il y a une
structure économiste est universelle. Il n’y a structure économique universelle. Les pays
pas de différence entre pas développés et développés (nord) et les pays en voie de
pays en voie de développement. Ce qui développement (sud) sont structurellement
sépare ces pays c’est un retard de différents (place de l’État, secteur d’activité,
développement. Les pays en voie de gains de productivité dans un secteur,
développement vont imiter les pays domination des richesses).
développés. 2. Les échanges ne sont pas avantageux du
2. L’échange entre pays développés et pays en tout. Dépendance des importations pour les
voie de développements est mutuellement pays en voie de développement. L’ouverture
avantageux. Si un pays est en voie de au commerce international / aux échanges
développement, la stratégie va être → dépendance. Besoin du protectionnisme
l’ouverture au commerce international. pour protéger les pays en voie de
l’ouverture aux échanges ne peut être que développement au début.
bénéfique. Le protectionnisme est nocif.

Le lien entre croissance et développement

La croissance est une condition nécessaire et Le développement peut amener à la croissance mais
suffisante au développement. Ils réduisent le en aucun cas la croissance n’implique
développement à une facette purement économique. systématiquement du développement. La croissance
Si la croissance amène au développement → la est une condition nécessaire mais pas suffisante au
croissance économique peut être directement un développement. La croissance n’est pas une fin et ne
objectif politique. Le développement passe peut donc être un objectif politique.
forcément par la croissance économique.

Exposé n°1 - « La Chine est-elle un pays développé ? »


I. La croissance économique
1,3 milliard d’habitant, pays le plus peuplé au monde, plus grand pays d’Asie, Pays développé
a. Nationale
Richesse d’un pays → croissance, Croissance, PIB, PIB a triplé en 25 ans en Chine, PIB/habitant →
depuis 1978, il a été multiplié par 2
b. Internationale
Avec un dollar, on achète plus en Chine qu’en France.
II. Développement
IDH, Programme des nations unis pour le développement, Chine → IDH < 8 donc pays non développé,
IPH, développement humain (espace de liberté conféré aux citoyens → quand état peu démocratique,
l’espace est faible).

43

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
III. Les institutions durables
Etat de droit → séparation des pouvoirs, Pas de couverture santé, Secteurs économiques monopolisés
par l’État. , Frais de scolarisation élevés → les enfants (filles) sont parfois retirées de l’école. Maladies,
Pollution, Déforestation, Érosion des sols, baisse de productivité agricole.
Les inégalités se creusent entre pays développés et pays en voie de développement. Institutions durables
pas en Chine mais l’on peut dire que c’est un pays en voir de développement.
Auparavant, il y a avait un fort taux d’épargne pour compenser le comportement passif de l’État →
Fort investissement.
L’aspect environnemental → la Chine avec sa situation économique particulière est laissé de côté.
Les structuralistes :
- Les structures sont propres à chaque pays.
- Les structures vont dans les pays en voie de développement vont faire obstacle au
développement : structures économiques défaillantes et les structures sociales et culturelles.
- les structures économiques :
- échelle nationale : dans les pays en voie de développement il y a une prédominance du secteur agricole
sur le secteur industriel alors que c’est ce dernier secteur qui va amorcer le développement. Il va falloir
déverser la main d’œuvre agricole dans le secteur industriel. Pour Lewis, le sous-développement est dû
à la mauvaise utilisation de la main d’œuvre.
- échelle mondiale: Les structures sont également défaillantes. La division internationale du travail ne
fonctionne pas. La structure économique mondiale est organisée entre un centre (pays développés et
industrialisés) et une périphérie (pays en développement) → il y a des effets de domination du centre
sur la périphérie. Ces effets vont empêcher le processus de développement d’émerger.
- Les structures sociales et culturelles : On élargie la notion de développement. La cause de non
développement n’est pas uniquement due à l’économie. Derrière l’activité capitaliste, il faut une
logique d’accumulation. Dans certains pays, la notion d’échange, de capitalisme, n’est pas
forcément associée à la notion d’accumulation du capital. Les données culturelles sont très
importantes.

La diversité des Pays en développement


Rappel sur les pays en développement. C’est un groupe très hétérogène.
Au début, avec A. Sauvy, on parlait de ces pays comme le tiers monde (années 1950/1960). En 1970,
on les a appelé les pays en voie de développement. A ce jour, ils sont appelé les pays en
développement (PED). Les PED sont majoritairement dans le SUD.
On a 2 extrêmes :
- les PMA (pays moins avancés) : fort secteur primaire, production peu diversifiée, faible part
dans le commerce international, faible investissement direct à l’étranger (ex : Afrique
subsaharienne)
- Les NPI (..) : concerne les pays asiatiques : forte croissance sur secteur indus, part conséquente
dans le commerce international, forte attractivité par rapport aux investissements directs à
l’étranger.
Les stratégies de développement :
1. Stratégie d’industrialisation (années 1950/1980)
2. Stratégie libérale (politique d’ajustement structurel) (années 1980/1990)
3. Stratégie spécifiques (le processus de développement ne s’atteint pas forcément uniquement par

44

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
la croissance économique, il faut prendre en compte une vision plus large du développement =
social & humain).
Dans les 2 premières stratégies, on retrouve la vision des mono-économistes sur le lien entre croissance
et développement.
1. Les stratégies d’industrialisation
Cela rejoint la dichotomie de Lewis. Le secteur agricole est archaïque et génère de faibles gains de
productivité. Le secteur industriel est un secteur d’avenir sur le long terme avec de forts gains de
productivité. Il faut privilégier le secteur industriel au détriment du secteur agricole.
Il y a 2 types de développement industriel qui vont se mettre en place :
le développement autocentré le développement extraverti

Les points de divergence


Focalise le processus d’industrialisation sur le On veut accroître ses exportations dans le commerce
développement du marché intérieur. international.
2 mesures phares pour le développement du marché 2stratégies phares :
intérieur : - Exportation de produits primaires (PMA)
- Industrialisation pas substitution aux : Secteur primaire et agricole. Les pays en
importations (utilisé massivement dans les développement ont des ressources
pays d’Amérique latine dans les années abondantes. Exportation des ressources →
1980) : pour décroître la dépendance d’un utilisation de l’argent gagné pour acheter des
pays au commerce international, le pays va biens d’équipement et ainsi s’industrialiser.
substituer les importations à la production
locale. La demande intérieure doit être - Promotion des exportations : Changement
élevée pour que ça fonctionne. de la nature des biens exportés pour des
Augmentation des salaires → augmentation biens de plus en plus sophistiqué par rapport
de la demande pour répondre à au reste du monde.
l’augmentation de l’offre.
- Industries « industrialisantes » (utilisé par
l’Inde et l’Algérie entre les années s1950 et
1980) : L’État se substitue directement au
marché et devient un planificateur central. Il
va sélectionner certaines industries, les
rassembler en pôles de croissance et vont
générer des externalités positives.
Si l’on développe son industrie, c’est au niveau local.
Leurs points communs

Ils donnent chacun une place essentielle de l’industrie dans l’économie. Intervention de l’État prédominant,
fort rôle de l’État dans le processus d’industrialisation. Diversification de la productivité nationale.
Forte place de l’État dans l’économie.
2. Les stratégies libérales
Volonté d’exclure l’État de l’économie de marché. Ce modèle est prôné par des institutions
internationales comme le FMI et la Banque mondiale. Cela va se réaliser avec des politiques
d’ajustement structurel (PAS). Le FMI et la Banque mondiale pour aider les pays en développement
vont leur octroyer des prêts, à condition qu’ils s’engagent dans des mesures de privatisation,
dérégulation et de libéralisation. Ces politiques ont conduit à de très graves crises (Amérique latine ou
Afrique).
Il faut des stratégies propres à chaque pays et non plus des stratégies générales.

45

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS

3. Les stratégies spécifiques


On prend en compte les spécificités de chaque pays et on élargie la notion de développement →
développement économique + social + humain. Le développement humain va indiquer si les ressources
sont partagées de façon équitable entre les hommes → jouir de ses libertés. Le régime politique compte
énormément. Cela va conférer un rôle clés à des institutions et en particulier l’État. En effet, l’État va
enrayer les problèmes de corruption et de rente politique. Etat fort.

46

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
Exposé n°2 - « Le développement durable »

47

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS

48

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS

Chapitre 4 - Croissance et développement


Section 1 : La confusion entre croissance et développement
Cette confusion est très ancienne et persiste encore à ce jour.

1.1. La croissance
Lorsque l’on parle de croissance, on désigne la croissance du PIB. Le PIB est une mesure de la richesse
créée chaque année dans une économique nationale.
La mesure du PIB a 2 caractéristiques :
- On prend tous les acteurs économiques en France → Produit INTÉRIEUR Brut. C’est un calcul
de territoire, de territorialité. Les richesses créées par un français en Suisse ne sont pas
comptabilisées, ou encore par Renault en Espagne non plus, mais sont comptabilisées les
entreprises étrangère produisant en France.
- PIB = Somme des Valeurs ajoutée. Si on prend la branche automobile, on prend le CA de celle-
ci et on en déduit la valeur des consommations intermédiaires (tous les achats comme le verre,
l’acier, etc).
Le PIB est un indicateur très réducteur :
- Il ne dit rien sur les inégalités. Pour pallier ce problème, on va alors utiliser le PIB/tête (qui
attention ne fonctionne que pour les pays « classiques » et non le Koweït par exemple). C’est le
calcul d’une moyenne. Que représente vraiment la moyenne ? La moyenne n’a aucune sens,
c’est pour cela qu’on calcul généralement l’écart-type. Le PIB/tête est une moyenne aussi donc
il faut faire attention, dans certains pays il sera représentatif et dans d’autres pas du tout (pays
pauvres dans lesquels les écarts de revenus sont très importants).
Les comparaisons (très fréquentes) entre pays par rapport au PIB n’ont alors absolument aucun sens.
Peu de légitimité et encore moins d’efficacité.
- Le PIB ne dit rien des coûts cachés. Une branche pour produire peut générer des coûts invisibles
comme la pollution de l’environnement (externalité négative très forte), l’épuisement des
ressources naturelles. Ces coûts ne sont absolument pas intégrer dans le calcul du PIB. Il y a
aussi un coût humain : les salariés peuvent avoir des conditions de travail difficile, leur santé
physique peut être altérée… Qui est de la même façon non intégré dans le calcul du PIB.
- Il ne donne pas d’information satisfaisante sur les déterminants non quantifiables de sa
progression. Si le PIB progresse, c’est qu’il y a une productivité + forte, plus de gens qui
travaillent, plus capital, etc. On ne considère que les déterminants mesurables. Certains éléments
ne sont pas quantifiables directement comme l’effort de l’éducation de la population. Les
investissements en éducation, etc ne sont pas considérés dans la progression du PIB. Dans un
pays où l’instabilité politique est très forte, peut-on vraiment penser que les éléments sont réunis
pour faire place à une croissance économique ? Déterminants non quantifiables ayant un impact
sur le PIB : la culture, l’éducation, la stabilité politique, etc.
Le résultat de l’ensemble de ces limites → beaucoup d’économistes pensent que le PIB est un indicateur
insatisfaisant. Ils vont même plus loin : ils le critiquent et disent que le croissance économique n’est pas
mesurable.
C’est donc une critique du PIB et même une critique de la croissance. Il faudrait souhaiter la
décroissance économique durable.
Celui a le plus écrit sur ce sujet de décroissance économique durable est Serge Latouche (économiste
français). Il faut pour lui mettre l’accent sur les dégâts économiques (pauvreté, problèmes écologistes,
précarité énergétique (1/5ème de la population), dégradation structure familiale et sociale, etc). Ce
courant se rapproche des travaux du club de Rome.

49

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
Mais attention, les personnes prônant la décroissance économique durable confonde croissance et
développement ! Ils souhaitent en réalité un nouveau mode de développement mais confondent cette
notion avec la notion de croissance.

1.2. Le développement
Il n’y a pas d’indicateur agrégé permettant d’évaluer le niveau de développement d’un pays. Il va falloir
rechercher des « indices » plutôt que des « indicateurs ». On va prendre en compte des éléments pas
forcément mesurables.
Quelques exemples d’indices : L’accès des plus pauvres ou des plus démunis (en position de faiblesse
par exemple en situation de handicap, en ne maniant pas correctement la langue française, etc) aux soins,
à l’éducation, au logement, à l’ensemble des services publics (prendre les transports en communs,
accéder aux amphithéâtres de l’Université, etc) ou privés.
Quelques indicateurs : La mesure des inégalités (si les inégalités sont très fortes, le pays est peu
développé). Lorsque le pays va tenter de diminuer les inégalités, il est alors en cours de développement.
Un pays développé est un pays avec une large classe moyenne. La mesure des inégalités peut être un
indicateur de développement.

1.3. Le développement durable


Naissance lors du rapport Brundtland en 1992 lors d’un grand sommet : « Le développement durable
est un mode de développement qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre la
capacité des générations futures de répondre aux leurs ».
Cette définition renvoi aux notions d’héritage, de patrimoine de l’humanité.
De nos jours, on consomme bien plus que ce que la Terre peut produire. On dégrade le patrimoine de
l’humanité. Gros problème moral ! Comment pouvons-nous moralement consommer ce dont les
générations futures auront besoin ?
Concept de besoin → C’est bien en termes de besoin et non en termes de demande que la définition fut
créée. Les besoins échappent au marché, à l’offre et à la demande.
Nous vivons dans un monde dont les ressources sont épuisables. On ne peut pas indéfiniment prélever
sur la nature, polluer l’air, polluer l’eau (qui a atteint un seuil critique pour la survie de l’humanité,
risque de pénurie d’eau douce) et la terre.
2 éléments d’analyse du développement durables :
 On raisonne sur un triptyque : la composante économique, la composante sociale et la
composante environnementale
Pour parler de développement durable, il faut que le développement soit durable à la fois sur le plan
économique, le plan social et le plan environnemental. Il faut faire attention à ne pas que prendre en
compte le domaine environnemental.
Le développement économique durable permet la réduction des inégalités et assure le bien-être de
manière générale.
Prenons l’exemple du système éducatif → former des personnes ayant un niveau de compétence leur
permettant de travailler et de vivre dans le temps. L’effort de formation doit être continu.
Développement durable : environnement + sphère éco et sociale.

50

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS

Cf Meadows.
Développement social durable : effort d’éducation et formation  les gens restent employable toute leur
vie. Employabilité à long terme. Sécurité social.
Développement économique : stabilité des 5 formes institutionnelles du mode de régulation.
 Le rôle des institutions
Institution : produit des valeurs, des normes, des règles. Le développement durable est à la fois une
question de valeur, de règles et de normes. C’est valeur fond l’objet de compromis à caractère politique.
Ex : négociation sur le climat. On retrouve les 3 dimensions (valeurs, règles, normes).

Valeurs : débat  constatation du réchauffement climatique  il faut situer la place de l’H dans le
réchauffement climatique.
On a alors les climato-septiques : ils mettent en doute l’impact de l’activité H sur le réchauffement
climatique (selon eux c’est un phénomène très ancien). Mais on peut dire qu’il y a une accélération (effet
de serre).
Anthropocène : période de l’histoire de la planète ou pour la 1ère fois, l’H agit sur la nature  son activité
à un effet important sur la nature. Avant c’était l’inverse et l’H s’adaptait.
Ce débat qui débouche sur des règles et des normes.

Normes : sont différentes selon les pays. Les normes sont des indicateurs ; résultats de compromis
politique. Ex : Réglementation des produits chimiques. Mais la réglementation va moins vite que l’ajout
quotidien de produit chimique nouveau. Dispositif Reach (réglementation)  ne pas polluer plus que…
Les anglais : au débat défavorables jusqu’à ce qu’ils en fassent un avantage. La chimie européenne se
prêtant propre contrairement à la chimie usa ou chinoise. Devient un argument de vente.
 Rapport de force : compromis politique

Derrière tous ces débats sur les compromis et institutions, se pose la question de la démocratie. 2
rapports entre le dév durable et la démocratie : les débats sur le dév durable sont des débats d’experts.
Quand on réunit les sommets (cop 21) ce sont des experts qui débattent (pas forcément neutre). Place
du citoyen ? Peut-on discuter du climat ? Les experts sont enclins à dire que nous ne disposons pas de
la base de connaissances pour que les citoyens participent au débat. La question de la démocratie,
intervention du citoyen dans le débat pub est une question de connaissance ( suffrage censitaire).
Diffusion d’internet  meilleure situation pour la démocratie que dans les années passées.
Ex : Fr, débat sur la constitution euro (2005), référendum (constitution euro > constitution fr ?) 
internet a été un moyen de débat démocratique : on a vu des 10aines de forum. Suite aux nbr débats les
envies ont radicalement changés : inversion des %.

51

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
Les communs  Qu’est ce qui est publique ? Qu’est ce qui est privé ? En réalité, on ne devrait pas être
sur un schéma binaire (Etat, Marché) mais sur un état ternaire. Présence de l’économie sociale et
solidaire (10% des emplois en fr) : associations, coopératives qu’on ne va pas pouvoir mettre seulement
dans le public ou seulement dans le marché. Ex : Grèce met en place un système de privatisation (FMI)
pour essayer de résorber la dette. Il va même jusqu’à vendre des bout du littoral grecque  le sous-sol
marin de la Grèce à des compagnies pétrolières. L’Etat grecque a-t-il le droit ? Pour les associations : le
sous-sol appartient à tous les grecques et donc ne peut pas. Biens communs inaliénables. Dans la
constitution de l’UE : notion de communs. Ici le littoral n’est pas public. Les communs sont institués :
ne sont pas des biens communs par nature et chaque société doit intégrer ses communs.
Voir : Les Communs de P. DARDOT et C. LAVAL  est-ce que l’entreprise est un commun ?
Généralement soit on parle d’une entreprise privé soit une entreprise sous contrôle public, dans les 2 cas
le débat semble clos. Si on considère que l’entreprise appartient à ces propriétaires (les détenteurs du
capital), mais si on parle de responsabilité sociale et environnementale les parties prenantes impliquées
dans la vie de l’entreprise ne sont pas seulement les actionnaires et les salariés car si l’entreprise pollue,
tout le monde est concerné par la vie de l’entreprise. On pourrait penser l’entreprise avec des cercles de
parties prenantes. Avec ce raisonnement l’entreprise serait un bien commun. Autre exemple : si une
entreprise ferme, les salariés et les habitants de la commune militent.

Section 2: Les images du temps.


2.1. Le temps court

Pour les économistes soit le temps n’existent pas soit il est très court. Notamment Keynes.

2.2. Le temps long


2.2.1 Le temps long linéaire

Certains raisonnent comme s’il était linéaire. ROSTOW (60’ ; libéral) et Marx (classique).
Pour Rostow il y a des cycles qui reviennent toujours. Pour lui l’économie décolle  il faut la
réunion des conditions pour ce « démarrage »  ici rôle de l’Etat (infrastructures de transport et
énergétique)  c’est la première étape de l’économie. L’étape de la consommation de masse 
économie très développée où tout le monde à accès à la consommation. Pour lui un pays était plus ou
moins développé selon s’il était dans la phase de 1 à 5.
Pour Marx il y a une succession de stades. Ex : avant le capitalisme il y a quelque chose 
régime à caractère féodale. Puis le stade artisanal. Puis mode de production capitaliste (1820-30) ; les
premiers à devenir capitalistes devaient être les pays du capitalisme avancé.
Empiriquement on observe que les étapes n’ont pas était suivit comme il l’imaginait.
Pour les deux économistes les pays doivent passer d’une étape à une autre ; c’est une progression
prévisible.

2.2.2. Le temps long cyclique.

Cf Schumpeter. Révolution technologique. Destruction créatrice antérieur avant la phase de croissance.


Pbr : les innovations sont de plus en plus courtes  raccourcissement fort du temps. Création de bcp
d’instabilité. Alors que pour Schumpeter les cycles était lent (30ans). Le monde maintenant est plus
court. Une nouvelle technologie n’a pas le temps de produire tous ses effets. Cela provoque une
instabilité générale.

 Tous ces économistes estiment que le temps est prévisible.

52

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
Certains autres estimes que le temps long existe mais qu’on ne peut pas le prévoir. Les instruments
servent à expliquer mais pas à prévoir. On y trouve les économistes de l’école de la régulation (5 formes
institutionnelles). Cf Boyers.

La plupart de ceux qui travaillent sur la question du temps s’intéressent au choc de temporalité  dans
le même temps on a des processus qui se réalise mais qui n’ont pas la même temporalité.
Ex : processus sur un temps très long : changement climatique, modification de la nature… Le temps
des H est un temps long (mais moins long). Face à ces deux temps longs, il y a le temps très court de la
finance (c’est un temps immédiat). Choc de temporalité : la question a posé dans une société « où sont
fixées les normes ? » ; pendant longtemps les normes des H ont été régit par la nature. Aujourd’hui, la
nature a toujours une influence mais moins important. Nos modes de vie sont très marqués par la finance
et les normes qu’elle produit. Et ce temps court à une grande influence sur notre façon de se comporter.
Les temps sont plus court et les horizons des gens et plus court avec une façon de vivre plus immédiate.
R. SENETT, La société assiégée  assiégée par la finance.
La finance peut être vite réversible  relation des H instantanée.

Section 3 : Les apports de HIRSCHMAN


Economiste franco-américain. Auteur de La stratégie du développement économique (1958).
Notion importante de latence. Le livre commence par une interrogation : « quel avantage y a-t-il à
considérer les ressources et les facteurs de production comme latents et éventuellement disponibles
plutôt que comme totalement absents ou rares ? »
Souvent la science éco = optimiser la ressource rare. Il faut identifier les ressources latentes. Est-ce
qu’elles préexistent ou non ?
Ex : gisement de charbon (quantité de charbon dans la terre)  ressource préexiste. Est-ce qu’on va
révéler la ressource ou non ? Si on ne la cherche pas, on ne va pas la révéler. Pour identifier le gisement
il faut de sérieux motifs (économiques) pour le rechercher. On va opérer une série de calcule pour savoir
si on va l’exploiter ou non. Gisement : ressource latentes. La mine de charbon : c’est un actif (on a déjà
calculé et on exploite déjà.
Est-ce que toutes les ressources latentes préexistent ? Pour Hirschman : non ; une partie ne préexistent
pas et il convient de les inventer. Une économie se développe quand elle arrive à activer des ressources
latentes. Il critique les logiques d’optimisation. Si on optimise : croissance éco. Si on veut du
développement : activation des ressources latentes.
Ex : des personnes au chômage pourraient être considérées comme un gisement  ressource latentes
qui attendent de libérer leur activité.

TD – Exposé Dév Durable


Croissance éco  productivité moyenne du W  PIB mais indicateur limité.
Température  influence sur l’éco.
IDH (corrélation avec l’empreinte écologique)  insuffisance du PIB mais toujours pas environnement
pris en compte.

3piliers : Société + Eco + Environnement.

Dév durable : répondre aux besoins présents sans compromettre la capacité des générations futures à
répondre aux leurs.

53

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS

Chapitre 5 : Protectionnisme
Débat actuel  Trump.
Bcp d’économistes : pas de développement possible sans une certaine forme de protectionnisme.
Débat très sensible et donc évité ; tabou ?
Pour l’économie dominante (néoclassique, libérale) le protectionnisme est facteur de crise éco. Objet
maudit pour les partisans du libre-échange.
Il y a une grande diversité de thèses. Les moyens du protectionnisme sont d’une grande diversité. Les
instruments en eux-mêmes sont diversifiés.

Section 1 : Les moyens du protectionnisme


Le premier moyen : les barrières tarifaires (droit de douane  pays ou zone).
UE (zone) : tarif douanier extérieur commun. Pas de droit de douane à l’intérieur d’une zone. Traité de
Rome 57 : marché commun. D’autres accords tarifaires : ALENA. Or Trump voudrait taxer les produits
en provenance du Mexique. Quid du traité ALENA ?

Les barrières non-tarifaires : obstacles au libre-échange qui ne sont pas des droits de douane  les
normes (alimentaires, sécuritaires, etc). Ex : norme pour l’homologation des médicaments. Possibilité
de fait de bloquer une importation. Normes utilisées par de nbr pays, surtout les USA.

Barrières du marché public. USA : buy american act  oblige l’administration à acheter que ce qui a
été produit par les USA.

Toutes sont des obstacles au libre-échange et tous les pays les utilisent plus ou moins.

Section 2 : Diversité des thèses.


2.1. Le protectionnisme est nuisible et dangereux pour les libéraux.
Le protectionnisme est contraire au libre-échange optimal. C’est l’Etat qui crée les barrières. Or les
libéraux sont contre l’intervention de l’E.

2.2. Les mercantilistes


Colbert (ministre de l’éco et des finances de Louis XIV)  les importations étaient extrêmement
réglementés voir interdites. Il a aussi réglementé les exportations car dans certains cas les exportations
peuvent favoriser les pays concurrents. Ex : la Fr a cette époque n’a palus du tout exporté de semence,
pour que les pays concurrents ne les plantent pas chez eux et qu’il deviennent concurrent de la FR.
Colbert a aussi interdit les importations d’armes. Ne voulait pas que la fr soi dépendante des ennemis
comme le RU. Permet de dev l’industrie Fr.

List (économiste All), auteur du Système national de l’économie politique  principe du


protectionnisme éducateur. Pour lui, il faut protéger les industries dans l’enfance. Càd que quand une
industrie née dans un pays, si on l’expose tout de suite au libre-échange celle-ci ne pourra pas résister
(pas les compétences, ni les réseaux). Idée : pendant un certain temps il faut la protéger  droit de
douane le temps que l’entreprise se dév et puisse résister aux pressions, etc.
Malgré tout il considère que le libre-échange est un idéal à atteindre. Influence de List très importante.
C’est sur ces principes que les all ont décidé de l’union douanière all de 1870.

54

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
Hamilton expliquait notamment ses influences par les idées de List  les USA devait faire comme
l’ALL.

2.3. Les systémiciens


Comment un système peut fonctionner ? Interrelations. Un système a besoin d’une certaine stabilité et
permanence mais il ne faut pas que cela soit excessif. Il faut trouver un équilibre entre les forces du
désordre et les forces de l’ordre. Equilibre entre l’entropie (ce qui fait désordre, ce qui fait que les
systèmes évoluent et bouge) et la néguentropie (qui stabilise le système).
Ce qui se joue, c’est le degré d’ouverture d’un système. Système totalement fermé et trop stable et un
système trop ouvert et trop instable et dépendant de ce qui se passe à l’extérieur.

Instrument qui permet d’ouvrir un peu ou fermer un peu  le protectionnisme.

On peut dire que les USA ne contrôlent pas leur monnaie car ils ne sont pas le pays qui en possède le
plus (c’est la Chine). La monnaie est mondiale. De plus les entreprises USA ont bcp délocalisé. « The
situation is out of contrôle ». Trump voudrait retrouver le contrôle.

2.4. Lien entre protectionnisme et développement

Erik REINERT, Pourquoi les pays riches restent riches et les pays pauvres restent pauvres ?
Toutes les spécialisations ne se valent pas. C’est une critique aux thèses de Smith et Ricardo.
Or il y a 1 élément que Ricardo n’a pas pris en compte, c’est la question des prix. Il ne parle jamais des
termes de l’échange. On compare l’évolution du prix des exportations avec l’évolution du pays des
importations.
Pour l’auteur certaines spécialisations portent sur des productions à rendements croissant, notamment
les spécialisations industrielles  pays qui gagnent. Alors que d’autres spécialisions portent sur des
activités à rendement décroissant (agriculture ou de l’extraction des ressources naturelles).
Les pays qui gagnent vont en même temps produire des biens dont ils contrôlent les prix qui seront
orientés à la hausse là où les productions à rendement décroissant concerneront des pays qui ne contrôle
pas les prix et dont les prix seront orientés à la baisse. Donc l’évolution des produits agricoles en longue
période se fait à la baisse  système pénalisé par un système de prix à cause des rendements
décroissants.
Pays industriels = gagnant de la spécialisation. Les gagnants vont distribuer des salaires + élevé à leur
population et leur donne la possibilité d’acheter des bien cher  dans les pays dév, les prix sont des prix
rémunérateur pour les producteurs et permettent de verser des salaires + élevé et le pouv d’achat est +
élevé et croit donc les processus de dév fonctionnent. Du coup les pays riches sont tjrs plus riches. La
seule méthode pour les pays pauvres de se protéger, c’est le protectionnisme.
La grande difficulté c’est que si les pays pauvres mettent en place les barrières protectionnistes, s’ils
continuent d’importer, les produits vont être plus chers et les c’est un prb pour la population (en tout cas
dans un premier temps)  choc de pauvreté. E pays va se développer mais avec un mécontentement de
la population et un pouv d’achat qui se réduit  accroitre les inégalités sociales. Stratégie difficile de
développement.

Le débat actuel sur le protectionnisme est un débat indirect  on ne débat pas directement (tabou) sur
la question. C’est le débat sur les normes.

55

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS

Section 3 : La question des normes


Quand on parle des normes, l’objectif est double :
- Eviter le dumping
- Favoriser la convergence des économies

3.1. Le dumping.

C’est la mise en concurrence généralisée. Les normes peuvent être nationales et on peut imaginer des
normes locales. Le salaire minimum est interprofessionnel  les secteurs ne peuvent pas être en
concurrence par le salaire minimum. Cela évite que les salariés en situation de chômage entre en
concurrence les uns les autres.

3.2. La convergence des économies

On peut penser que si les pays utilisent les mêmes normes alors les économies vont surement converger.
Empiriquement ce n’est pas ce qu’on observe.
Prendre l’exemple de l’UE  union éco et/ou monétaire. Pour y rester il faut remplir des critères
(Maastricht) : déficit budgétaire < 3% du PIB ; dette de l’E < 60% PIB ; monnaie stable par rapport aux
autres monnaies européennes ; hausse des prix qui ne doit pas ê supérieure de 1,5 point à la moyenne
des 3 pays européens dont la hausse des prix est la plus faible ; taux d’intérêt ne doit pas ê supérieur de
1,5 point à la moyenne des 3 pays européens dont la hausse des taux d’intérêt est la plus faible. S’il ne
respectait pas les critères, on pouvait entamer les négociations ou complètement rejeter la candidature.
Idée : en ayant les mêmes critères et la même monnaie, leur économie allait converger.

Cette hypothèse n’a pas été confirmée. La zone euro existe depuis les années 2000 mais les disparités
des performances économiques ont même augmentées  Grèce.

3types de normes : économiques, financières (5 critères de Maastricht), sociales, environnementales


(réchauffement < 2°).

3.3. Espace géographique pour la définition des normes

Pendant longtemps les normes étaient diffusées au niveau des zones (Chine, USA, etc). Aujourd’hui on
peut parler de normalisation enchevêtrée. 4 espaces possibles :
- Espace mondial
- Espace continental
- Espace national
- Espace local/ régional

Ces 4 espaces sont enchevêtrés  se croisent, se décroisent, se choquent, avec des tensions, etc. Ces
espaces peinent à coopérer. Ex : normes environnementales : espace mondial est le plus pertinent (COP
21 de Paris). Mais il existe aussi des normes européennes (normes Reach).
Définition de la norme salariale : les salaires sont aussi fixés à Paris mais aussi Bruxelles (politiques
sociales et économiques), à Frankfort (BCE), Toulouse, Pékin (avec les délocalisations et donc
concurrence) etc.

56

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS

TD – Protectionnisme.

1846 – RU abolit la loi sur les céréales (taxe)  c’est un nouvel élan pour le libre-échange.
Différentes mesures :
- Barrières tarifaires
- Barrières non tarifaires (normes, quotas, etc)
- Mesures monétaires et financières  taux de change.
- E peut avoir recours aux mesures para-tarifaires comme le prêt, les subventions, crédit, …
- Marché public.

Libre échange  c’est le marché qui va entrainer l’E à agir. Le protectionnisme  c’est l’E qui influence
le marché.

Protectionnisme offensif (entreprise naissante) / protectionnisme défensif (entreprise vieillissante).

Spécialisation : DIT  innovation technique ouverture commerciale des pays émergents, coût de main
d’œuvre.

Etat protectionniste  intérêt général (subvention).


Critiques : intérêt général  danger : collectivisme (pas durable).
Protectionnisme extérieur (droit de douane)
+ -
Protège les entreprises - Alourdissement de la charge fiscale
- Atteinte aux producteurs qui se
fournissent à l’extérieur.
- - de compétitivité

Toujours un lien importation/ exportation.


Protectionnisme  empêche les pays en dév de se développer.
Délocalisation productive  main d’œuvre.

Frein à la relocalisation : coût du W  chercher une délocalisation (fournisseurs) plus proches.


Pression des entreprises utilisatrices de biens extérieurs  taxes pèsent sur la compétitivité.

57

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS

Conclusion : Développement et Démocratie


LE politique  débat sur l’organisation de la cité. Est-ce que les citoyens participent à la vie de la cité
ou non ?
Participent de temps en temps mais pas vraiment aux débats économiques. Dans un pays, plus les
citoyens participent aux débat éco plus grandes seront les chances de développement. Pour qu’un pays
se dév il faut que les citoyens participent aux débats économiques et qu’ils ne laissent pas la définition
de stratégies éco seulement aux chefs d’entreprises, au gouv et aux experts. L’économie est l’affaire de
tous. Si les citoyens ne s’en emparent pas et restent exclus, alors il est peu probable qu’un pays se dév.
Ne pas confondre développement et croissance éco.
Ex : chine n’est pas un pays qui s’est dév, c’est un pays qui a connu une forte croissance  malgré une
amélioration du niveau de vie, toutes les institutions qui doivent accompagner le développement ne sont
pas en place. La Chine n’est pas encore un état de droit.
On a parlé de Démocratie avec :
- Les institutions
- Compromis capital/travail  démocratie salariale.
- Question des connaissances  pas de citoyenneté si les habitants du pays n’ont pas un niveau
de connaissance suffisant.
- Question des Communs.
La question de la démocratie est rarement posée dans la question économique. La démocratie est vue
comme concernant seulement la sphère politique.
La période pendant laquelle la France a connu son dév le plus soutenu durant les 2-3 derniers siècles =
années 1950 – 60 et début 70  croissance forte en Fr et elle s’est dév. Lieu d’impulsion de se
développement ? Le commissariat au plan : institution créée en 1946 qui a eu 2 missions principales
- Mission auprès de l’E : mission de conseil. En Fr, les ministres de l’éco s’appuyaient sur les
experts. Commissariat au plan organisé en services représentant les ministères.
- Commission avec les personnes qui représentaient bien la société civile fr : chef entreprises,
syndicalismes, représentants des chômeurs, etc. Panel qui allait débattre. Le Commissariat au
plan était le lieu d’expression de la société fr sur une question actuelle comme la question du
chômage. En faire une analyse, un diagnostic et proposait des solutions, des recommandations.
Mission de démocratie : le gouv, les experts et chefs d’entreprises n’étaient pas seuls à décider.
Quand la commission produisait un rapport, alors il avait une forte légitimité. Impossible pour
le gouv de ne pas en tenir compte.
Etonnant et dommageable : le gouv a supprimé le commissariat au plan et remplacé par le conseil
d’analyses éco qui réunit seulement des experts. Un recule. Alors que d’autres pays ont pris ce
commissariat au plan comme exemple.
C’est l’existence de cette institution qui a permis à la Fr de se dév.
La question qu’on peut se poser : à quel moment la démocratie s’exprime-t-elle ? Election mais pas que.
En effet, l’élection c’est la démocratie représentative  les citoyens vont voter et élisent leurs
représentants. Mais les représentants font-ils en fonction des citoyens ? Et mettent-ils vraiment en œuvre
les programmes tenus au moment des élections ? Empiriquement l’écart est énorme. Principe
d’alternance mais sans alternative : on change juste les têtes mais sans réel changement.
La forme de démocratie la plus achevée est la démocratie athénienne  les athéniens se réunissaient
dans un lieu (l’agora : débat des affaires de la cité et là où on fait du commerce  même lieu pour
58

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)


lOMoARcPSD|29585635

L3 AES S5 – 2016
Macroéconomie – COLLETIS
l’économique et le politique). Les décisions étaient prises de manière directe : pas de représentants.
Démocratie directe. Les athéniens se méfiaient des experts et confiaient l’exécution des taches à des
personnes tirées au sort.

Prb des référendums : la question posée ne peut avoir une réponse que simple. Mais c’est une
pratique de démocratie directe. En fr : référendum d’initiative citoyenne  très encadrée et
donc jamais d’antécédent  il faut que 100 députés le demandent et validé par 2 millions de citoyens
(possibilité de voté par internet). Forme de référendum intéressante mais restrictive.
EMPOWERMENT : on confie le pouvoir  C’est « l’octroie de d’avantage de pouvoir aux individus
ou aux groupes pour agir sur les conditions sociales, économique, écologique et politique auxquelles ils
sont confrontés ». Il y a bien les 4 dimensions. Le processus permet à l’avenir ou un groupes de renforcer
sa capacité d’action, de s’émanciper. Les groupes qui sont constitué sont appelés « comunities ». Les
syndicats ne sont pas ravi de ce genre d’action car ils voient se développer en parallèle des groupes qui
ne sont pas des syndicats, qui sont beaucoup plus souple, qui ne s’enferment pas dans des doctrines
idéologique.

En France on trouve les coopératives qui sont créées par des personnes qui choisissent de créer des
coopérations plutôt que de créer des sociétés de personnes ou de capitaux. Le principe est extrêmement
démocratique puisque chaque personne a une voie. Ils ont tous le même pouvoir, il n’y as pas
d’actionnaire. La coopérative appartient à elle-même. Il y a aussi les reprises des entreprises par les
salariés et il la reprenne sous forme de coopératives. Exemple : les thés l’éléphant, les salariés se sont
opposés à une multinationale et ils ont démontré que l’entreprise était viable. Ont-ils une base de
connaissance suffisante pour le faire ? Oui. La justice française a tranché favorablement envers les
salariés. La justice française évolue aujourd’hui mais à la condition que les salarié prennent les
problèmes économique à bras le corps.

⇒ Le développement ne peut pas être un processus strictement économique, c’est un problème


également sociale, environnementale et politique. On rejoint les pères fondateurs qui faisaient de
l’économie politique. Une économie ouverte à la société, au débat politique, environnementale... et non
pas l’économie enseignée à la TSE. L’économie politique a un avenir très grand, l’enjeu principal et de
définir un nouveau modèle de développement économique, social, environnementale et politique. Ce
modèle doit être fondé sur un certain nombre de dimensions :

 Le travail, penser la place du travail dans nos société, dans notre économie, dans notre vie,
quelle est la frontière entre travail et activité, est ce que le travail est un coût un apport de
compétences, une torture.
 La dimension entreprise, une entreprise est un lieu de production pour répondre au besoin
sociaux et non un centre de profit comme la société
 Qu’elle est l’orientation de la production ? Est-elle destinée à la consommation et à
l’hyperconsommation ou plutôt est-elle destinée à répondre aux besoins fondamentaux
 Qu’elle est la place de la fiance ? Est-elle une finalité ou doit elle-t-elle être mise au service du
développement économique comme c’est le cas du financement participatif (Crown-Fielding 
financement participatif.
 Qu’elle relation entre les activités productives et la nature ? Cesser le prélèvement des
ressources non-productives, cesser la pollution…
 Qu’elles sont les facteurs d’ancrage de l’activité ?
 Qu’elles sont les modes de prises de décision ?

59

Téléchargé par Jules Martin (mjules1805@gmail.com)

Vous aimerez peut-être aussi