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Introduction :

Les deux termes de croissance et de développement sont très continu, il faut arriver à les distinguer :

Rostow dans Les étapes de la croissance économique dans les années 60, a eu beaucoup d'influence
parce que des termes de pays développés, pays en voie de développement, pays moins avancé sont
des termes que Rostow a inventé. Il y a des pays qui sont très avancés (les pays développés) et des
pays très en retard (les PMA) et l'entre-deux. On a 5 étapes selon lui (que l'on va voir ensuite).
On a des pays qui seraient très développés et d'autres moins développé et là il aurait dû appeler les
étapes du développement économique et la plupart ds économistes confondent les 2.
Il faut utiliser les bons concepts, les concepts ne sont pas forcément des mots : ce sont des outils
opératoire de l'analyse économique.
Croissance et développement sont des concepts : la grande majorité des économistes les confondent.
Il faut changer le modèle de développement, le pb n'est pas un pb de croissance économique
aujourd'hui, mais un problème de modèle de développement économique : il ne faut pas faire des
petits réglages, il faut tout changer (pas faire des petits réglages sur le moteur, mais carrément le
changer). C'est un problème qui va durer longtemps.

Les concepts sont déterminants :


-les deux concepts de récession et de dépression : aujourd’hui on est en dépression.
*La récession est un ralentissement de l'activité économique ou une contraction (baisse) modérée
dans le temps ou dans le volume de l'activité économique. Ici on le mesure par le PIB : si on
augmente de +2 points chaque année, mais si on augmente que d'1 point une année on parle de
récession (cf la dérivée seconde voir internet).
*La dépression est une chute durable et de grande ampleur de l'activité économique. En France on
serait en dépression car on a une durée qui est assez longue. Depuis plus de 30 ans, les meilleures
années on a un PIB qui augmente de 1 ou de 1,5 points, d'autres où le PIB baisse. Il n'y aurait plus
de dynamique de développement.

Les économistes oublient toujours la démographie. Le seul qui ne l'a pas fait est Alfred Sauvy. Il y
a entre 300 et 400 000 personnes qui prennent leur retraite chaque années, il y a entre 150 000 et
200 000 jeunes qui arrivent sur le marché de l'emploi, mais pourtant on arrive pas à retrouver des
emplois. Les entreprises cherchent toutes à améliorer la productivité du travail. On est
malheureusement pas obligé de remplacer une personne qui part à la retraite contre un jeune ou en
tout cas un remplacement. Le déterminant principal de l'emploi est l'activité économique,
aujourd'hui on est dans une situation de quasi-stagnation. L'économie n'arrive pas à créer des
emplois = chômage. En France il y a du chômage parce qu'il y a une stagnation de l'activité
économique, peu de gains de productivité et des jeunes qui arrivent sur le marché de l'emploi et qui
n'arrive pas à trouver de l'emploi.

-crise et mutation :
*le terme de crise est plutôt négatif, mais le terme en lui-même ne l'est pas tant que ça. Crisis en
grec signifie le moment du choix, c'est le moment où l'on ne peut pas ne pas prendre de décisions.
En lui-même le terme est assez neutre. Il y a en économie des crises majeures et des crises
mineures. Des crises mineures sont parfois passagères qui ne sont pas très importante que l'on arrive
à traverser assez facilement. La crise majeure est une crise très grave et rares, ces crises là
impliquent de repenser le modèle économique. Dans la crise on regarde le passé, c'est comme si on
regardait dans le rétroviseur, à un passé qui a tendance à s'éloigner
*Le terme de mutation est un regard vers l'avenir. Il y a un avenir le plus probable et le plus
souhaitable.
**Le plus probable c'est ce qui vient du passé : quand on fait un exercice de prévision, on prend les
tendances passées que l'on prolonge
**Le plus souhaitable est d'essayer de mettre en place des stratégie pour que les politiques ne soit
pas dans le sens plus tendanciel, on va faire des choix au niveau des politiques que l'on va mettre en
œuvre. C'est ce que l'on appelle la prospective : analyse des futurs souhaitable, mais aussi des futurs
possibles..
La mutation qui est entravée aujourd'hui a 2 composantes : la 1ere est la relation homme-nature ; la
2eme est le travail des hommes : travailler de moins en moins physiquement aka le taylorisme
(comme le prouve "Les temps modernes" de Chaplin), notamment le rendement donc les mesures
physique (mais de moins en moins, on en parle) ou monétaire (aka la productivité). Une grande
partie des tâches sont motorisée ce qui fait que les emplois physique diminuent. Comment allons-
nous travailler demain ? On va développer le travail cognitif (ce sont des gens qui vont mobiliser
leurs connaissances, leurs expériences, leur sensibilité (morale, esthétique, travail bien fait …) et
leurs compétences.

Il y aurait 2 types de blocage à cette mutation :


-les mentalités : celle de nos modes de pensées : une meilleure formation possible des salariés au
lieu de faire baisser le coût du travail, de ne pas prendre d'initiatives (lire A.Smith La fabrique
d'épingles) et cela engendre d'une grande démotivation (cf l'industrie automobile il y a 10 ans (avec
le taux d'absentéisme de 30%, il ne faut pas que les gens s'ennuient).
-la financiarisation des économies : la place excessive qui est prise aujourd'hui par les marchés
financiers, sa place est beaucoup plus importante. Le déterminant principal de la stratégie est le
déterminant financier : la finalité des entreprises aujourd'hui devrait être de produire des biens et
des services pas de faire des profits, malheureusement c'est l'inverse aujourd'hui.
Le capitalisme financiarisé est un capitalisme de très court terme, il est instantané. Il y a un choc de
temporalité entre le capitalisme instantané (économie casino) et les 2 mutations possibles. (quelle
crise ? Quelles solutions ?)

Remarque sur le développement durable :

Un pays comme la Chine a connu une croissance très forte sur un temps très long. La croissance de
la Chine est toujours entre 6 et 8% par an depuis 20 ou 25 ans ce qui fait que le PIB a triplé en 25
ans. Pourtant la Chine est tjs en voie de développement mais en tout cas pas développé.
La Chine n'a pas d'institutions durable comme peut l'être un État de droit, avec une séparation des
pouvoirs (ce qui n'est pas le cas en Chine). Les droits de l'individu ne sont pas respecté en Chine.
Le système de retraite n'est pas respecté non plus. Les Chinois épargnent car il n'existe pas un
système de retraite. Il n'y a pas de système de protection sociale.
La croissance va pouvoir se transformer en développement : le passage de la croissance au
développement est la mise en place d'institutions durable comme l'État, la protection sociale comme
le droit en règle générale.
Chapitre 1 : La vision classique de la croissance et de la richesse des nations

Section 1 : Les classiques, unité de questionnement et diversité de réponses

En réalité on peut mettre dans les économistes classiques beaucoup de monde. On a une diversité
très grande d'économistes. C'est une école qui s'inscrit dans un temps très long et qui s'inscrit selon
le contexte économique. Ce que les économistes écrivent est toujours situé dans le temps et dans
l'espace. Ils écrivent par rapport à l'époque à laquelle ils se trouvent.
On a des économistes qui ont toujours voulu chercher des lois universelles , c'est-à-dire qu'elles sont
intemporelles et aspatiale : qui sont valable partout.
Quand Marx écrit Le Capital il cherche à dégager les lois générales du capitalisme. Il dit que les
crises du capitalisme s'expliquent pour lui toujours par la sur accumulation du capital et quand le
capital est sur accumulé, il ne peut plus être valorisé et on a donc une baisse tendancielle du capital.
Quand Marx écrit ça, il est sûr qu'il va trouver la règle générale des crises du capitalisme, mais il est
sans doute dans une illusion scientisme. Pour lui il existerait des lois universelles du capitalisme qui
seraient immanente c'est-à-dire qu'elles sont indiscutable, ce qui n'est pas le cas.
Le pt de vue des classiques est de découvrir des lois en économie que l'on connaît déjà.
Il y a une unité de questionnement chez les classiques mais une grande diversité de réponses.

I) Unité des questionnement

Certains pensent que le 1er économiste classique est Aristote ou Saint Thomas d'Acquin. Il y a un pt
de vue partagé, mais celui dont on peut dire que c'est un économiste classique est Adam Smith.
La réponse est simple et épistémologique : ce qui est remarquable dès Smith on va toujours se situer
par rapport à ceux qui ont écrit avant et en particulier par rapport à Smith.
Une science se construit toujours par cumuls, c'est-à-dire que si on veut produire un énoncé
scientifique, on va construire l'énoncé scientifique par rapport à ce qui a été dit avant vous ; on ne
peut pas créer un énoncé scientifique à partir de rien. Le point de vue est scientifique que si on
prend quelque chose qui c'est dit avant.
Si on prend l'exemple de Daniel Ricciardo, on voit qu'il a un doute sur ce qu'il propose : ce ne sont
que des améliorations de ce que disait Smith : il est dans un sens de cumuls des situations. Cela ne
va pas dire que tout le monde est d'accord. On rentre alors dans un processus scientifique par cumul
de savoir. On ne peut produire que notre propre pt de vue que quand on connaît l'état de l'art de la
question et les différentes approches.

Les grandes questions que les économistes classiques se posent, il y en a au moins 3 :

-La question des sources ou des origines de la valeur


-La question de l'origine de la richesse des nations (qui est très proche de celle de la valeur)
-Quel est le mode de régulation de l'économie ? Quel est le rôle de l'État ?

II) La diversité des réponses

Si ces questions sont apparemment simples, les réponses le sont beaucoup moins.
Avec Smith on a une volonté très forte de créer une nouvelle discipline qu'il appelle économie des
sciences morales.
Elle a un objet particulier.

A.Smith a écrit 2 livres principaux : La source de la richesse des nations et un peu avant il a écrit
La théorie des sentiments moraux : dans ce livre il dit que l'être humain est altruiste, c'est-à-dire que
quand l'être humain vit en société, il est solidaire des autres. Il n'y a pas de société sans solidarité ni
de sentiments altruistes. Dans la richesse des nations, il dit qu'il écrit un livre d'économie : il dit
qu'il y a un univers social et un univers économique qui dit que la valeur principale est l'égoïsme
c'est-à-dire maximiser son intérêt personnel, son propre profit. L'économie est la discipline qui
permet de comprendre comment on s'enrichit et il faut être égoïste : pour créer des richesses il faut
allouer des ressources rares de matière optimale : les ressources sont données dans des ressources
données en quantité limitée.

Dans l'analyse de Smith, on a 2 mondes : le monde social et le monde de l'économie dont les
valeurs, le comportement et les enjeux sont totalement différents. Les conséquences de cela sont
énormes : on va accepter qu'il y a 2 mondes différents dans lequel il faut s'inscrire. Pour un libéral,
le chômage a une origine économique (prix du travail est trop élevé pour lui); pour lui il faut
diminuer le coût du travail et il peut s'arrêter là. Mais il peut dire aussi qu'il y a un traitement social
du chômage.

1) La question de la valeur

Pour la majorité des classiques : on va avoir comme référence suprême le marché. On a donc un
fonctionnement de marché et donc la rencontre entre l'offre et la demande qui va déclarer la rareté
relative d'un bien. On a plusieurs soucis à ce moment là : on a des biens qui sont reproductibles et
d'autres qui ne le sont pas. Smith et Ricciardo différencient les biens reproductibles (comme les
voitures) et ceux qui ne le sont pas (comme l'air, une peinture … ) et qui ne font pas partie de
l'économie.
Présence de syllogismes : ensemble de propositions

Un cheval bon marché est rare = logique


Ce qui est rare est cher = logique = syllogisme du marche
Un cheval bon marché est cher = illogique

Si on prend des exemples habituels de marché, on va vite s'apercevoir que ce n'est pas des marchés.
Le marché immobilier par exemple, on peut se demander si l'immobilier est vraiment un marché :
on peut cependant dire que c'est un anti-marché.
Ce marché est très tendu (plus de demande que d'offre), les prix devraient augmenter donc la
demande devrait baisser, mais là ce n'est pas le cas, la demande reste la même. Si on fait l'hypothèse
qu'ils vont augmenter davantage encore : on se dit alors que le prix va augmenter encore quelques
temps plus tard. Si on anticipe que le prix va continuer à augmenter on va quand même le payer et
on alimente la hausse des prix. On a donc une situation d'anti-marché. On a donc une formation de
bulles. Les acteurs anticipent une autre hausse des prix.
Le marché mobilier (les valeurs mobilières, échangées en bourse) : lorsque la bourse monte, on
pourrait se dire que la demande doit baisser mais ce n'est pas le cas. C'est la même chose que le
marché immobilier. C'est donc un anti-marché. C'est donc des anticipations autoréalisatrice.

L'autre pt de vue sur la valeur fait que la valeur d'un bien est son utilité : c'est le cas des
économistes marginalistes (ils font un raisonnement à la marge) : 1ere pomme 5 unités d'utilité,
2eme pomme, 4 unités d'utilité, 3eme pomme 1 unité d'utilité, 4eme pomme 0 ou – x d'unité d'utilité
et de son prix. Qu'est ce qu'il se passe quand on embauche, quand on achète x personnes ou produit.
C'est le raisonnement en +1.

la 3eme source de la valeur est le travail incorporé sur la chose. Riccardo et Marx qui sont 2
classiques mais dont les 2 ont des thèses inverse : ils sont d'accord sur la valeur d'un bien qui est la
valeur travail.
Ces 3 conceptions de la valeur on peut les reprendre ou en prendre d'autres, c'est une affaire de
point de vue.
Généralement, mais pas toujours: le prix exprime la valeur. Lorsqu'un bien a une valeur élevée, la
valeur élevé s'exprime par le prix élevé. Le prix étant l'expression de la valeur d'un bien.
Le prix est l'expression de la valeur mais non pas la valeur elle-même. Si un bien a un prix élevé,
cela ne veut pas forcément dire que la valeur du bien le justifie comme la voiture d'occasion. Un
commerçant peut tricher sur le prix d'un bien et sur sa valeur.

2) Le mode de régulation et le rôle de l'état

En principe, pour les libéraux, le mode de régulation est le marché. Il est le référant suprême. La
régulation de l'activité économique se fait normalement par le marché (la main invisible du marché
dixit Smith).

Samuelson a écrit L'économique qui est un libéral prend l'exemple de la ville de New York et il nous
dit qu'il faut imaginer le fonctionnement de la ville de NY. Chacun se lève quand il veut, petit-
déjeune comme il le souhaite, bref Samuelson dit qu'elle fonctionne de manière spontanée. Cette
instance n'existe pas du tout : elle fonctionne de manière autonome dans un style de marché : ces
besoins s'expriment en demande qui trouve en face une offre. Chacun est motivé par son intérêt
individuel pour gagner de l'argent. Tout ça, ça fonctionne tout seul. On peut avoir le même résultat
autrement, comme on l'a vu dans les pays soviétique.
Samuelson nous dit qu'il y a 2 solutions : soit le marché, soit l'état. Il dit que pour lui il préférerait le
marché : pour lui le marché résout des mds d'opérations chaque matin.
Les 2 solutions sont possible mais qu'il y a une forme de préférence.

Est-ce que le fait de choisir le marché ou l'état signifie que l'état n'a aucun rôle ?
Pour les ultra-libéraux, le marché est auto-suffisant il n'y a nul besoin d'intervention possible dans le
modèle économique comme l'on fait Thatcher et le cowboy Reagan. Milton Friedman est un
économiste ultra-libéral.
Les ultra-libéraux sont très nombreux dans certains pays comme aux USA et en France. C'est le cas
de Jean-Baptiste Say. L'école ultra-libérale en France est la réaction à un état très absolutiste durant
la monarchie absolue.
Ce n'est pas le cas de l'UK et de l'Allemagne : pour eux il ne faut pas que le marché fasse tout tout
seul. Pour les libéraux anglais et allemands, l'état veut faire respecter la concurrence pure et parfaite
pour que les gens ne trichent pas avec la monnaie. L'autre légitimation est le principe de gestion des
externalités (la pollution par exemple) via des amendes (si il ne fait pas ça, ça sera le coût de la
dépollution = pollueur-payeur, c'est l'agence des bassins pour l'assainissement des eaux), à l'inverse
acheter une voiture électrique on a le droit à un bonus grâce à notre externalité positive, c'est
également le cas de l'innovation des entreprises (cf les cas d'apple ou de facebook qui innovent alors
qu'elle devrait être démantelées).

3) L'origine de la richesse des nations

Il y a une diversité des réponses : il y en au moins 5 :

a) Les métaux précieux

Très souvent on dit qu'un pays est riche quand il a un stock d'or important. Il y a eu énormément de
débats sur cela.
Exemple de l'Espagne : pays très prospère jusqu'au XVIeme siècle : les espagnols sont partis à la
conquête du Nouveau Monde. Ils sont arrivés dans des pays où ils utilisaient l'or pour recouvrir les
murs des maisons. Ils ont pillé les Aztèques et les Incas et rapatrié l'or en Espagne. Cet afflux d'or
en Espagne a eu le droit à une crise sans précédant : un pays avec plus de monnaie peut-t-il être plus
riche? La réponse est globalement non, on a ainsi une illusion monétaire. Il y a eu un débat entre les
économistes qui disaient que + d'or ne signifie pas plus de richesse, et les autres qui disaient
l'inverse. Ce débat a été réglé presque 20 siècles plus tôt par Aristote dans la Chrématistique où il
dit que la seule richesse est celle de la production.

Depuis 1976, il y a démonétisation de l'or : aujourd'hui l'or n'est plus une contrepartie de la
monnaie. Quand on crée de la monnaie aujourd'hui, il n'y a pas de contrepartie via l'or. La valeur
qu'est devenu l'or comme étant une valeur psychologique ou refuge en période de crise.
Aujourd'hui la contrepartie de la monnaie ce sont les banques commerciales elles-même quand elles
nous accordent un crédit via la banque centrales, il crée ainsi de la monnaie scripturale. La
contrepartie principale de la monnaie aujourd'hui est les crédits accordés à l'économie.
Les banques créent de la monnaie quand ils donnent un prêt quand ils n'ont pas de dépôt (argent mis
en dépôt chez elle) d'autres acteurs économiques. Si les banques prêtent pour autant de ce que leur
fond leur permet, elles ne créent pas de la monnaie. La banque a le droit de prêter davantage que ce
qu'elles ont en dépôt.
Le montant de la création monétaire pour une banque est la différence entre les prêts d'une banque
et les dépôts qu'elle collecte, la différence donne la création monétaire.
Il y a des règles très précises qui encadrent le montant de la création monétaire : elles ont été faites
par les accords de Bâle 3 (siège de la banque des règlements internationaux).

b) Les ressources naturelles

On a la Terre, mais aussi toutes les ressources en matière premières et en particulier en les
ressources énergétique. Dans la mesure où les économies du XVIIeme au XIXeme étaient des
économies basées sur l'agriculture.

*l'agriculture :
L'analyse est très marquée par ceux qui les précédent et notamment les économistes physiocrates
(phisis = nature) qui ont écrit que seule la terre créée des richesses : les hommes peuvent
transformer les richesses, les hommes ne pouvant que les transformer. C'est une pensée religieuse :
l'homme ne peut rien créer seul Dieu pourrait le faire.
Smith et Riccardo expliquent que les hommes mettent en culture d'abord les terres les plus fertiles
(plus proche de l'eau), pendant un temps la terre la plus fertile va suffire pour nourrir la population.
La population va alors augmenter, les hommes vont penser qu'il faut faire plus de biens agricoles :
ils ont 2 solutions: une solution extensible (les hommes vont mettre en culture d'autres terres =
étendre la surface agricole), et une solution intensive (améliorer les rendements des terres qui sont
cultivées, on va les irriguer davantage … ), ces 2 solutions étant possibles de mettre en place en
même temps.
Ce qui se passe est que l'on répondre à l'accroissement de la population à ce moment. Ils pensent
qu'après un certain temps, il ne sera plus possible d'accroître les productions agricoles. Il y a une
tension entre les 2 évolutions : la population augmente, mais la production agricole n'augmente
plus. Malthus a beaucoup écrit sur ça dans le Banquet de la Nature. Il dit qu'à un certain moment il
y a trop de population. Il écrit en conclusion que les fauves, la nature leur ordonne de partir.
Beaucoup de pays ont été très intéressé par cette loi : la Chine aurait +/- mis en place des politiques
malthusiennes donc une politique antinataliste d'autant que c'est un pasteur.

Riccardo développe une même analyse sur le même fondement : Riccardo a une analyse +
économique. Riccardo parle de la fertilité décroissante. La valeur (rente) et le coût (location de la
terre) de la 1ere terre va augmenter , sur les terres les moins fertiles le coût va augmenter aussi
parce qu'il faut davantage d'équipement, davantage de travail, leur coût va également augmenter :
on a donc une augmentation généralisée du prix des denrées agricoles. C'est très grave pour
Riccardo car cela va pousser tout les salaires à la hausse surtout à ceux qui vivent en ville. On aura
donc une baisse des profits, elles investisseront moins. On aura alors un état stationnaire.
Riccardo (qui est anglais) propose alors que l'Angleterre importe la quasi totalité de ses besoins en
produits agricoles à des pays qui ont un avantage comparatif en l'agriculture. La solution de
Riccardo est la division (internationale) du travail.

L'agriculture dans les pays développés occupe une part très faible de la population active
aujourd'hui (entre 2 et 5%)., il y a à peu près la même part dans l'agriculture.
Si la part de l'agriculture a baissé dans le PIB, ce n'est pas parce que le volume des produits agricole
aurait relativement diminué (la production du secteur primaire augmente + vite que celles des
secteurs industriels et tertiaire) c'est parce que le prix des produits agricoles depuis les années 50
c'est effondré car les agriculteurs vendent très peu directement au consommateur (plus aux
distributeurs et à l'industrie agroalimentaire). Les agriculteurs survivent car l'agriculture est
totalement subventionner pour compenser la faiblesse des prix.
En Europe les dépenses de la commission européenne : on a à peu près la moitié qui va vers
l'agriculture, c'est la PAC qui est le subventionnement de l'agriculture européenne : l'agriculture
représente seulement 2, 3%.

*Les matières première et énergétique :


à peu près jusqu'au milieu des années 70, ce que l'on observe est que les pays en développement
cherchent à se développer en exploitant leur ressources en matière première et énergétique : c'est le
cas aux pays africains ou arabes ou leur ressources en forêts pour essayer de se développer et il les
nationalisent : ces compagnies étrangères sont nationalisée. Le mouvement de décolonisation dans
les années 60 leur permettait de mieux maîtriser leur avenir.
Le succès ne se produit pas pour le même motif que celui de l'agriculture. La question centrale en
économie est celle du prix, pas du volume. Le prix de ce que l'on produit risque de baisser si on a
plus de volume. On a donc des pays comme l'Irak, le Koweït, l'Égypte. De l'autre côté il y a de très
grande compagnies pétrolières (Exxon, Esso, Total) qui construisent un oligopsone (peu
d'acheteurs) qui contrôle le mécanisme de la formation des prix. Les recettes des pays pétroliers et
gaziers baissent comme dans l'agriculture. Les termes de leurs échanges se dégradent : les termes de
l'échange = prix des exportations/prix des importations, c'est-à-dire que le prix des exportations
baissent alors que les prix des importations explosent.
Ces pays là ont une réaction salutaire est de dire que puisque d'un côté il y a un oligopsone alors ils
ont crée un oligopole. C'est comme ça qu'est né en 1974 l'OPEP (organisation des pays exportateurs
de pétrole) qui contrôle 80% de la production pétrolière, et le jour de sa création ils décident
d'augmenter le prix du pétrole de 30% (en 74 puis en 78 du même pourcentage). Si la crise des pays
développés de 74 dépend directement du pillage des ressources des pays du tiers-monde.
Elle n'est pas forcément valide, quand on observe une augmentation du prix de pétrole on doit
considérer que les termes de l'échange se sont dégradés (prix d'exportation a baissé dans les années
50-60 et a beaucoup augmenter dans les années 70), alors que de l'autre côté le prix des
importations (armes entre autres) a beaucoup augmenté sur ces mêmes 30 années. Les termes des
échanges se dégradent donc.
Aujourd'hui le prix du baril de pétrole est très bas, alors que le prix des armes et des produits de
consommation durable très élevés. Donc aujourd'hui les termes de l'échange sont très dégradés : on
continue de piller les ressources du tiers-monde, mais on est toujours en crise économique.

c) Les facteurs de production

On parle du capital et du travail : un pays se développe si il accumule du capital physique, c'est-à-


dire si il investit et/ou si sa population active augmente. L'accumulation de capital physique peut
permettre l'accroissement économique. Les économistes classiques sont très attaché au profit et à
l'investissement. La relation entre profit et investissement fonctionne de 2 manières :
-les entreprises investissent que si elles font du profit. Le profit est un préalable à l'investissement.
-Mais en même temps on peut dire que le profit est la finalité de l'investissement. Le profit est aussi
la finalité de l'investissement.
Il y a donc une relation de réciprocité entre profit et investissement : le profit est à la fois la
condition et finalité de l'investissement = le profit est très important.

Celui qui a poussé l'analyse du profit est Marx : les économies capitaliste pour lui ont des périodes
de crise permanente car le capitalisme est poussé par la logique du profit, mais très vite cette
accumulation devient une sur-accumulation, c'est le cas actuellement sur la téléphonie mobile. Le
capital sur-accumulé ne peut plus être rentable et on a donc une grande crise dans le secteur en
question qui peut devenir une crise générale. Il y a donc une baisse tendancielle du taux de profit.

On a trouvé 2 types de solution : la destruction du capital sur-accumulé qui se détruit lui-même =


fermetures d'entreprises. Il faut ainsi pour Marx une intervention de l'état avec des subventions aux
entreprises qui permettent un certain maintien du taux de profit : un était qui subventionne est un
état au service des entreprises capitaliste. L'état est parfois une béquille du capital.
Accord très fort : tout les économistes classiques disent qu'il y a une relation forte entre profit,
investissement et croissance.

Quand on parle des facteurs de production, on parle aussi de productivité des facteurs de production
et on parle aussi de rendements : c'est une mesure physique ce que les économistes n'aiment pas
trop, ils préfèrent la mesure monétaire = productivité (on y met le prix et la valeur). Ceci prépare de
l'analyse néo-classique.

d) Les institutions et en particulier l'État ?

Ici il y a un clivage très fort à l'intérieur de l'école classique, notamment entre les libéraux et les
autres.
L'État, pour les non libéraux, doit être arbitre et doit être garant de l'intérêt général. Il faut que les
règles du jeu soit respectées : il faut ainsi que les conditions de la concurrence pure et parfaite soit
déterminés :

-techniques : il faut que les biens soient homogènes et substituables),

-la transparence : toute l'information est disponible à coût nul : par exemple il y a toujours un prix
au litre ou au kilo),

-atomicité : grand nombre d'acheteurs et grand nombre de vendeurs : beaucoup de problèmes avec
cette solution. En économie on a toujours le problème du nombre, c'est impossible de graduer
objectivement. Mais on a trouvé une solution : dans un marché atomistique on a aucun de pouvoir
de marché, c'est-à-dire que si un offrant change de stratégie les autres ne le suivent pas forcément,
alors que d'un autre côté). Un marché est reconnu comme étant atomistique si aucun acteur (surtout
du côté des offreurs) ne dispose d'un pouvoir de marché : exemple Renault baisse ses prix que font
les autres producteurs ? Si ils réagissent c'est que Renault détient un pouvoir de marché : le marché
est dit alors non atomistique. Le vrai problème c'est où est la frontière du marché : jusqu'aux années
80 les frontières des marchés étaient assez claires : un marché était un produit et une technologie.
Les télécommunications par exemple, ne concernaient que le téléphone, la technologie était bien
particulière, c'était la technologie analogique. Aujourd'hui cela ne marche plus du tout le cas : un
téléphone n'est pas qu'un téléphone, c'est aussi un mini-ordinateur. C'est le problème des NTIC, les
frontières des technologies sont totalement brouillées voire même contestables (langage
économique ce sont des marchés contestés : Baumol Contestable market). Aujourd'hui, aux USA, le
droit à la concurrence ne fonctionne plus : on n'a ainsi plus aucune entreprise qui est démantelée à
cause de ce manque de frontières. Aujourd'hui on ne peut plus calculer les parts de marchés = cas de
Thalès qui a gagné un marché pour la construction automobile pour l'armée australienne qui ne
construit pas du tout des automobiles mais seulement des logiciels de guidage. Cette condition n'est
donc pas du tout faite à cause de ce problème de frontières

-la fluidité du marché = libre-entrée, libre-sortie du marché. Ce qui gène le marché sont les barrières
à l'entrée et à la sortie comme les douanes, une taxe à l'importation, le budget de pub pour un
produit à grande consommation, les dépenses de R&D.

Les conditions de concurrence pure et parfaite sont rarement respecté, l'État a beaucoup de mal à les
faire se respecter.

L'État est aussi le garant de l'intérêt général => voir le principe d'externalité.

Les modes d'organisation de l'activité économique :

Jusqu'à Smith, cette question était totalement ignorée.


Taylor a mis en place la parcellisation des tâches (cf voir "adam smith la fabrique d'épingles"), on
veut éliminer les temps morts = se déplacer pour aller chercher un outil. Pas de motivation (voir
plus haut ou dans l'intro). Le travail Taylorien n'a aucun avenir en France, à cause de la pression des
pays du tiers-monde et de la machination.

La question de la division internationale du travail c'est posée pour Smith.


Principe : chaque pays peut être caractérisé par une dotation factorielle = ressources naturelles,
matières 1eres, population importante ou pas qui est ou pas qualifiée … . Pour lui chaque pays
devrait se spécialiser dans un domaine particulier.
On part ainsi de l'individu et on arrive au niveau d'une économie nationale. Pour les classiques et les
néo-classique, on passe du niveau micro au niveau macro sans soucis. Ce qui est juste pour le père
de famille est juste pour le roi pour les (néos) classiques. Pour les Keynésiens ce n'est pas le cas, pas
de généralisation possible.
Smith pose les bases et celui qui va le développer sur la division internationale du travail c'est
Riccardo. Pour Smith le pays ne peut avoir une dotation factorielle plutôt complète. Pour Riccardo,
il faut voir si le pays est également fort dans chacune de ses dotations, on parle ainsi d'avantage
comparatif : plutôt à chercher à tout produire on ne doit pas se spécialiser dans les endroits où l'on
est le plus fort, comme en micro-économie quoi (cf les mines de charbon en France). Il faut être le
meilleur là où on est le meilleur.
Certains économistes disent que la France n'est pas assez spécialisé. On produit de tout un peu. Il y
a des pays qui sont très riccardiens comme l'Allemagne ou le Japon qui produisent beaucoup de peu
de chose (pour le Japon c'est l'électronique et l'automobile ; pour l'Allemagne: conception de
machines (la machine-outil), la chimie et sur l'automobile). En France ou aux USA on a de
l'exportation partout et on a un déficit. On est aussi moins dépendant de la conjoncture
internationale, alors que les pays ricardiens oui.

Section 2 : Les néo-classiques

L'économie néo-classique, Bernard Guerrien, La découverte collection repaire.

Les caractéristiques les plus fortes des néo-classiques sont que leur conception de la valeur des néo-
classiques est très centrée sur l'utilité d'un bien et très influencé par un philosophe anglais :
Bentham c'est une approche très utilitariste, très marginalistes.
Ils se caractérisent également par le fait qu'à part quelques exceptions se sont des libéraux voir des
ultra-libéraux. Ils ne croient pas beaucoup en l'état (pas d'état ou les domaines régaliens de l'état,
pas dans le domaine économique).
Ils se caractérisent encore par le fait qu'ils utilisent un appareillage de formulation mathématique
qui est important ou très important, ce sont des économètres.
Celui qui a ouvert la voie c'est Riccardo.

On a un économiste néo-classique qui s'appelle Solow. Solow est très connu chez les économistes et
a crée un paradoxe : le paradoxe de Solow. "Je vois des ordinateurs partout sauf dans les
statistiques". Ce qui frappe Solow, c'est qu'il observe dans les pays développés dans les années 80
les entreprises s'équipent beaucoup en ordinateurs. Le 1er moment du paradoxe est le fait qu'il voit
des ordis partout. Si les entreprises s'équipent en ordis c'est pour améliorer la productivité, pas
rajouter du travail. L'amélioration des processus de travail devrait assurer une augmentation de la
productivité, mais la productivité des entreprise qui s'informatisent n'augmente quasiment pas
comme si il n'y avait pas eu cette informatisation. Pour certains il faut un temps d'adaptation, il faut
un certain temps pour que les entreprises s'adaptent à ceci. Il faut qu'il y est un effort de formation
des personnes.

Le modèle de Solow est un modèle qui est très mathématique. D'abord Solow se situe au niveau
macroéconomique, il essaie de comprendre la croissance économique. Pour lui l'augmentation de la
production dépend de la quantité de travail immobilisé et la quantité de capital mobilisée. Il ajoute
ainsi qu'il faut parler du rendement du travail et du rendement du capital. Il ajoute dans son équation
une variable qui dépend directement du progrès technique. C'est aussi le cas du rendement du
travail et ajoute une variable exogène qu'est le progrès technique.
Dans le modèle de Solow, le rendement ou la rentabilité du capital ont tendance à baisser. Si des
entreprises investissent, le montant va augmenter puis la productivité va se détériorer à cause du
dégradation de l'équipement = obsolescence physique quand les équipements s'usent.
L'obsolescence économique : investissements fait à l'instant T qui se fait ensuite dépasser par le
progrès technique. On a donc une double obsolescence (= usure) : une physique et une usure
technologique. La productivité du capital a tendance à baisser.
Le progrès technique est considéré comme étant exogène = une partie du progrès technique est
exogène et est faite par les scientifiques. C'est un peu comme si on avait 2 mondes : le monde de
l'économie qui produit du progrès technologique et ensuite il y a le monde scientifique = recherche
fondamentale : ce monde là à un rôle dans la croissance économique. Le passage entre les 2 mondes
n'est pas évident, il faut donc qu'il y est des transferts de connaissance entre les 2 mondes. Ainsi
(synthèse), dans le modèle de Solow, une grande part de la recherche scientifique ne parvient pas à
fertiliser de manière satisfaisante la sphère économique et n'engendre pas avec la vigueur nécessaire
les progrès de productivité.
Le modèle de Solow = croissance économique risque de devenir de plus en plus faible pour
une double raison = baisse de productivité du capital ; progrès scientifique qui irrigue
insuffisamment la sphère économique. Le modèle de Solow a été beaucoup utilisé pour mesurer la
croissance notamment par Dennisson. En France cela a été fait par l'ex-président de l'INSEE :
Malinvaud qui ont essayé de mesurer la croissance économique à partir du modèle de Solow. On
arrive grâce à ce modèle à expliquer 80% de la production économique : on a quand même 20% de
la croissance qui n'est pas expliquée. On a ajouté la variable "psy" de psychologie sociale (mais ça
reste à prouver quand même).

Au niveau micro-économique, on a une personne qui travaille dans la même veine que Solow : on
les appelle les travaux de Cobb-Douglas. Cobb-Douglas se pose la même question que Solow =
l'augmentation de la production mais au niveau de l'entreprise. Cette idée est une idée qui consiste à
dire que l'entreprise est comme une usine. On s'intéresse seulement à la production d'entreprise et
on va chercher l'optimum de production. Le monde de l'entreprise va créer du capital et le travail =
facteur de production. Ces facteurs sont substituables (ou en tout cas seraient), pour cela on fait un
facteur orthonormé positif. Les entreprises ont une multiple possibilité de choix entre ces 2 facteurs,
mais le résultat à la fin est le même = présence de la courbe de l'isoquant (voir cours de Menou pour
voir cette courbe). Si on veut produire davantage on va se déplacer sur un isoquant supérieur. Les
isoquants sont parallèles les uns des autres. Mais on peut voir qu'au niveau de la productivité de
travail qu'elle a augmenté : la même quantité de travail avec plus de capital permet de faire
augmenter la productivité. La productivité du travail dépend directement de la quantité de capital
employé par ceux qui travaillent. La productivité du travail est plus forte en D qu'en B,
l'augmentation de la productivité du travail dépend directement de la quantité de capital utilisée.
Si l'entrepreneur a un budget et qu'il ne veut pas pas utiliser du capital, mais seulement du travail
ou alors l'inverse, on construit une courbe d'isocoût ou droite de contrainte budgétaire. On doit être
dans un triangle entre le facteur max de capital et le facteur max de travail et le 0. Tout ce qui est
dans le triangle est possible le reste est impossible.

Si on réunit les droites d'isocoût et d'isoquant on voit qu'il y a un optimum à savoir la meilleure
solution possible, plus haut de l'isocoût on ne peut pas financer. Et plus bas que l'isoquant et on aura
pas la possibilité de tout produire, le niveau de production ne sera pas assez élevé. Pour le faire il
faudrait que l'isoquant soit plus faible ce qui n'est pas possible.
O est un optimum de production parce que pour un coût donné il maximise la production et
pour une production donnée il minimise le coût. On a donc aucune autre solution qui est
meilleure que O.
Chapitre 2 : Les nouvelles théories de la croissance

Les nouvelles théories de la croissance, Dominique Guellec et Pierre Ralle, La découverte,


Collection repaire

On va surtout parler de la théorie de la croissance endogène qui est la plus connue.

Le point de départ c'est que pour les théoriciens de la croissance endogène : la productivité du
capital ne diminue pas quand le stock de capital s'accroît = il y a donc une contestation théorique et
empirique. Aujourd'hui on a un vrai problème de mesure de la productivité du travail et du capital.
Les instruments de mesure ne sont pas indéterminé ils dépendent en fonction de l'année, du métier,
de la dépense du travail (cognitive, intellectuelle, physique). Débat sur les indicateurs : les facteurs
immatériels ne peuvent pas être mesurés (?). Bref, on a de grands soucis de mesures de la
productivités.

Pour les théoriciens endogènes, il faut rechercher la source des mesures économiques en 3 niveaux :

-le rôle clé de la technologie et de la technique = des rôles endogènes. On vie dans un monde avec
de multi-passerelles : il n'y a donc pas de mesures possible dans le marché (?). La recherche
fondamentale et la recherche appliquée est la même chose. Tout change depuis pas mal de temps. Ils
s'inspirent beaucoup des thèses de Joseph Schumpeter (voir plus loin)

-Le rôle très important des externalités et en particulier des externalités technologique : lorsqu'une
entreprise innove c'est pour avoir un avantage de différenciation, elle innove pour créer de
nouveaux marchés et ainsi avoir une hausse de compétitivité. L'entreprise qui innove créer des
externalité positives : tout les clients vont bénéficier de cette innovation. On a ainsi l'amélioration
de la satisfaction du consommateur. Les autres entreprises vont essayer d'innover aussi et devenir
moins rentables. On a une 2eme externalité positive : les entreprises concurrentes sont obligés de
suivre le rythme de l'innovation. Cela permet d'auto-entretenir la croissance économique. Il y a
quand même une condition : l'entreprise qui innove, il faut qu'elle est un retour de son innovation.
Pour cela, il faut qu'elle gagne des parts de marché et que la propriété intellectuelle soit protégée. La
question de la propriété intellectuelle est très importante. Les imitateurs ne doivent pas dupliquer
sans risques, c'est pour ça qu'a été crée en France, l'Institut National de la Propriété Intellectuelle où
l'on peut déposer un brevet. Le duplicateur devra alors payer des royalties pour utiliser le brevet. Il
y a une durée cependant.

-Le capital humain : c'est un facteur de production. Pour eux la productivité du travail peut
augmenter dans le cas où les entreprises vont entrer dans le capital humain, investissement dans la
formation (= formation professionnelle des personnes qui sont déjà dans le monde du travail), sur
l'éducation (= cycle scolaire).
Il y a un rôle prépondérant des apprentissages : c'est-à-dire que les gens qui travaillent apprennent à
travailler, développent des méthodes qui leur permet d'être plus efficaces. C'est ce qu'ils appellent
"apprendre en faisant" (traduction google trad de learning by do). La question des apprentissages est
très important.

La dernière source de croissance est le capital public : on peut voir le rôle prépondérant des
infrastructures : un pays qui se développe est un pays qui développe ces infrastructure (Rostoff).
C'est donc pris en charge par des investisseurs publics. La rentabilisation économique et sociale est
très lente. Les infrastructures peuvent intéresser les investisseurs privés, mais seulement pour
l'exploitation de l'infrastructure. Les propriétés publiques sont inaliénables.
Chapitre 3 : Crises, instabilité et altération des composantes du mode de régulation

Section 1 : Les approches de la crise

Quelles crises, quelles solutions ? Du prof

Les économistes expriment des points de vue, ils ne sont pas d'accords les uns avec les autres sur
cela. Il y en a au moins 6 (mais il y en a en fait au moins 20) qui sont les plus habituelles que
d'autres :

I) Une crise liée au prix des matières 1eres et énergétiques

On en a déjà parlé dans le chapitre 1 : certains économistes continuent à la véhiculer, mais elle n'est
pas solide pour 2 raisons (selon le prof) :
-on doit comparer l'évolution des prix des matières 1eres et énergétique à l'évolution du prix des
produits importés par les pays exportateurs de matières 1eres et énergétiques. Il faut faire attention
aux termes de l'échange.
-Actuellement le prix des matières 1eres et énergétique est bas et alors que la croissance est basse.

II) Une crise technologique ?

Question difficile car dans le chapitre 2 on dit que la crise n'est pas technologique.
Pour cela il faut voir les théories de Schumpeter qui est un économiste qui a étudié les cycles
économique et qui a analysé les cycles longs en économie qui durent à peu près 60 ans. Celui qui
les a mesuré c'est Kondratieff qui ne les a pas analysé, mais qui les a observé.
Schumpeter a dit le processus de destruction créatrice :
l'analyse de Schumpeter est très simple une nouvelle technologie se développe, très souvent les
nouvelles technologies ont un rapport avec l'énergie.
-Quand une nouvelle technologie se développe, dans un 1er temps les effets de cette nouvelle
technologie sont destructeurs car l'ordre technico-économique est perturbé. Avec l'arrivée de la
vapeur, on a substituer toutes les organisations des transports de l'époque (auberge, décharge …) à
celle des gares. C'était pareil pour le télégraphe encore plus que ne l'était la révolution d'internet.
Les révolutions technologique aujourd'hui sont beaucoup moins importantes que les anciennes pour
certains économistes. On a une perturbation majeure, c'est donc la période de la crise, ça dure une
30aine d'années selon lui.
-Une fois que le processus de création destructrice, on a la croissance qui revient. Et c'est bien
mieux durant cette période, comme par exemple les 30 Glorieuses. Les économistes ont cru que le
retournement aller venir au début des années 2000 : entre 97 et 2000, on a eu une reprise de la
croissance très forte. En 2001, la croissance économique c'est effondrée partout en Europe. La fin
des cycles ? La question peut se poser.
80% des économistes sont Schumpeteriens : les économistes aiment beaucoup les métaphores et
l'idée du cycle apparaît assez naturelle (cycle des saisons). Ici on aurait un cycle super long depuis
1974.

Schumpeter a beaucoup écrit sur l'économie. Il n'a pas écrit que sur les cycles. Schumpeter a écrit
Capitalisme, Socialisme et démocratie. Il a écrit dans ce livre que le capitalisme lorsqu'il naît a une
base sociologique très large : les milliers ou millions de petits entrepreneurs, c'est ce que dit
également Fernand Braudel, un historien qui fait démarrer le capitalisme au XVIeme siècle avec les
marchands italiens. Beaucoup ne sont pas d'accord et disent que ce sont les pays du nord européen
comme le dit Weber notamment dans la ligue hanséatique (ligue de port comme Hanbourg,
Rotterdam …) car selon lui il faut très bon ménage avec le protestantisme. Au début du capitalisme
il n'y a pas de monopoles il y a des touts petits entrepreneurs qui n'ont souvent pas de salariés. Le
principe du capitalisme est la concurrence qui élimine les entreprises les moins performante : la
base sociologique du capitalisme est pyramidale pour arriver jusqu'au monopole, elle devient de +
en + étroite. On n'arrivera jamais à la pointe de la pyramide car quand la base d'entreprise sera trop
étroite, la pyramide bascule et on se retrouve dans le socialisme qui va défendre l'intérêt du + grand
nombre mais le système socialiste n'est pas efficace économiquement pour lui.

III) Une crise liée à la surconsommation du capital ?

Certains économistes que les crises du capitalisme est la surconsommation du capital = conception
marxiste.
Le capital s'accumule dans les branches dans lesquelles les taux de profits sont les plus élevés. À
partir du moment où le capital s'accentue on va avoir un moment où les branches qui captent le
capital vont se trouver dans un stade sur accumulation du capital.
Le taux de profit baisse alors de manière importante, le capital est dévalorisé et le capitalisme se
déroule dans une crise sectorielle qui est la plus démarquée et qui devient une crise générale.
Ça c'est une situation permanente du capitalisme, pour Marx la crise est la marque du capitalisme
un peu comme Schumpeter.
Le capitalisme dispose d'une arme très efficace c'est que les grands capitaliste se sont emparés du
pouvoir de l'état : pour eux c'est un capitalisme monopoliste d'état : l'état est au service des grands
monopoles. Les grandes entreprises utilisent l'état pour opérer des transferts de ressources vers elle
même, comme par exemple des allégements d'impôts. Exemple du crédit impôt recherche qui
représente à peu près 4 à 5 mds d'euros qui ne va que dans les très grande entreprises, c'est comme
si le contribuable payait les grandes entreprises (Pour les libéraux les grandes entreprises produisent
des externalités positives). Les marxistes appellent cela des béquilles du capital dont les grandes
entreprises bénéficierait.

Aujourd'hui pour les marxistes l'état continue de financer les grandes entreprises, mais les marxistes
disent aussi que l'état organise toute la société pour mettre la société au service des grandes
entreprises. Le système éducatif est de + en + orienté vers les grandes entreprises ou pour les
grandes entreprises. On forme les salariés de demain mais aussi pour avoir la soumission des
salariés.

IV) Une crise liée à l'excès d'intervention étatique

Hypothèse libérale.
Qu'ils s'agisse des anglais (Smith et Ricardo) ou allemands, ils sont pour l'intervention de l'état.

La tradition allemande est attachée à l'université de Fribourg (ou plutôt Freibourg = ville libre).
Walter Eucken ou Ludwig Erhard en font partie. Leur principe est l'économie sociale de marché. Le
marché doit avoir une dimension sociale extrêmement importante : ils ont une formule qui dit tout
pour eux "Le marché autant que possible, l'état autant que nécessaire". On a donc une préférence
envers le marché, mais les libéraux allemands pensent que le marché ne se régule pas lui-même. Il
faut qu'il soit régulé par une puissance publique puissante. L'état doit intervenir au moins dans 2
domaines :

-le droit de la concurrence, il faut protéger les PME. L'Allemagne est un pays de PME qui sont très
puissante plus que les grandes entreprises. La majorité des exportations allemandes sont le fait des
PME, grande connexion entre l'état et les PME via l'office des kartels. Un kartel est lorsque l'on a
2,3,4 entreprises de grandes dimensions qui s'entendent entre elles. Sa mission est d'éviter que ne se
constituent des kartels. L'office des Kartels est très puissant et interdit le rapprochement des
entreprises pour maintenir un niveau de concurrence supportable pour les PME. L'office des kartels
fait tout pour éviter que les grands groupes ne mangent pas les PME.
-La politique monétaire : c'est pour eux quelque chose de très importants et les allemands ont
toujours considéré que leur BC doit être le plus indépendante du pouvoir politique et doit fixer elle-
même l'agenda de la politique monétaire et ne doit pas subir les envies des politiques. Pour les
allemands la meilleure politique monétaire est une politique monétaire neutre ("on ne triche pas
avec la monnaie", on ne doit pas sous-évaluer sa monnaie. Une monnaie est neutre par rapport à une
autre si il y a parité de pouvoir d'achat des 2 monnaies (PPA parité de pouvoir d’achat), ainsi on a le
même pouvoir d'achat avec 100€ en Europe et 100€ convertit en $ aux USA. Quand notre pouvoir
d'achat interne est supérieur à notre pouvoir externe on va dire que l'euro est sur-évalué : on peut
acheter plus de choses aux USA avec 100€ en $ qu'en Europe. L'inverse pour la sous-évaluation.
Jusqu'il y a peu, l'euro était extrêmement sur-évalué. La sous-évaluation d'une monnaie permet
d'exporter plus facilement. Une monnaie sur-évaluée, si elle freine les exportations constitue en
revanche un facteur favorable au moment d'acquisition d'actifs à l'étranger (rachat d'entreprises).
Bref, la monnaie doit être neutre (on revient dans ce que l'on disait), on ne joue pas avec la
monnaie.
En 1989, le mur de Berlin est tombé, les 2 parties de l'Allemagne se sont réunifiées l'année d'après.
La RFA avec une monnaie forte, la Deutschemark et de l'autre côté on avait le Mark qui était assez
faible. En 2016, cette réunification n'est pas terminée. Les allemands ont choisi d'instaurer une
monnaie unique : la Deutschemark : la question qui a été posée très vite est que devienne les
salaires et les économies qui étaient payés en Mark allemands. Il y a eu 2 pts de vue à ce moment là
(qui pourra être reposée d'ici peu) : option de la banque qui était une option très économique =
comparaison des performances économique ouest et est-allemands, mais la productivité de travail
du côté est était 3 fois moins important qu'à l'ouest. La position du gouvernement allemand qui est
une position politique qui consistait à dire que l'on ne pouvait pas commencer la nouvelle
Allemagne pour permettre qu'un mark est-allemand valait un mark ouest-allemand. Il y avait un
risque d'exode des est allemands vers l'ouest. La décision qui a été prise est la position du
gouvernement allemand contre l'avis de la réserve fédérale allemande.

Politique du New Deal du côté des keynésiens : une de ses facettes est à l'accroissement de la
dépense publique = grands travaux. Idée qui dit que : "quand le bâtiment va, tout va" : si il n'y a rien
qui se construit, il y a peu d'activité économique. On utilise dans ces cas là beaucoup de
consommation intermédiaire et beaucoup de mains d’œuvre. On résonne encore beaucoup selon
cette idée.
On présente souvent Keynes (qui était d'abord un astronomiste d'ailleurs) comme étant un
économiste de la demande (publique ici) qui s'oppose à l'économie libérale donc une politique
d'offre. La politique keynésienne est plus une politique d'offre mais pas de demande dans certains
cas : quand la demande privée est insuffisante il faut qu'il y est une demande publique importante ;
il ne nous dit pas ça à chaque fois.
Keynes est un économiste qui c'est beaucoup inspiré du circuit économique qui est bien antérieur à
Keynes : Quesnay qui l'a décrit 2 siècles avant en se basant sur le circuit sanguin. Keynes serait
plutôt un circuitiste. Il a eu deux réponses alternatif :
-il peut y avoir une insuffisance de la demande : les entreprises ne vont pas investir, elles risquent
de licencier ce qui fait que la crise va devenir de + en + grave = chute de la demande à caractère
indicatif c'est ce qui c'est passé dans les années 30 : ainsi il faut soutenir la demande quand elle est
insuffisante : on a la soutien en soutenant la consommation comme en augmentant les salaires. C'est
exactement ce qui c'est passé avant le New Deal.
-il peut y avoir une insuffisance de l'offre : c'est une insuffisance des profits : sans profit elle ne peut
pas financer ses investissements (il faut qu'il y est toujours une part d'auto-financement). Quand les
actionnaires créent une entreprise c'est pour gagner de l'argent.
Il faut ainsi adapter les politiques publiques en fonction du type de blocage, ce que l'on peut voir
grâce à la comptabilité nationale (Ne pas confondre l'état et la nation) qui est un "tableau de bord"
qui permet d'avoir une insuffisance du profit ou de la demande.
L'état a des outils de prélèvement et de redistribution, il y a donc toujours moyen de soutenir un des
deux acteurs.

Les libéraux, eux, pensent que l'état doit intervenir le – possible dans la ive économique comme état
arbitre ou comme état garant de l'équilibre général, mais, pour eux, il n'a pas à intervenir par la
dépense publique.
Pour les libéraux, c'est l'offre qui crée sa propre demande. "Loi" des débouchés de J-B Say (ou
Lay).

Les déficits publics sont très importants dans l'UE : notamment les traités de Maastricht et le traité
de Lisbonne. Dans ces 2 traités, les états européens s'engagent à réduire leur déficit. Dans le traité
de Maastricht, les états qui veulent disposer de l'euro, il faut que le déficit soit inférieur à 3% du
PIB. C'est très bizarre cet indicateur nominateur = dépenses de l'état ; dénominateur = PIB de la
nation. Cet indicateur est totalement incohérent. La dette publique ne doit pas dépasser 60% du PIB.
Le déficit est ce que l'on constate à la fin du mois ou de l'année. La dette est comment on finance
notre déficit, c'est-à-dire auprès du système bancaire que se soit public (BC) ou privée (banques
commerciales). Ils ont donc couvert leur déficit par endettement = un gros cercle vicieux à
l'américaine. Quand les états s'endettent auprès des banques qui se financent auprès de la BCE.
L'immense majorité des économistes considèrent qu'il faut diminuer les dépenses publique car ces
dépenses publiques provoquent une dette. Comment faire pour les réduire ? Il y a 3 réponses :
-Diminuer la dépense publique (cf cours de L2) qui a pendant très longtemps été la politique
suggérée par le FMI. On a fait ça en Grèce où les dépenses publiques ont été baissées de 25% ce qui
est énorme = baisse de la dépense d'éducation publique de 40% entre 2008 et 2013 et les dépenses
de santé publiques ont baissé de 40% aussi. Ces conséquences ont été très négatives car cela a
amplifié la dépression économique en Grèce et comme elle a été amplifiée, les recettes fiscales ont
chutées. Le FMI a reconnu son erreur début 2015.
-La hausse des impôts ou de la pression fiscale : on augmente la TVA. On a augmebté ka TVA dans
à peu près tout les pays : on l'a augmenté car c'est quelque chose qui ne se voit pas (comme par
exemple l'essence). Tout le monde paie la TVA alors que l'impôt sur le revenu 1 personne sur 2 ne
paie pas l'impôt sur le revenu. Ceux qui paie le plus d'impôt sont les plus pauvres. Est-ce efficace ?
Pas forcément, celui qui a très bien expliqué ça est Laffer qui a dit que "l'impôt tue l'impôt" qui a
crée la courbe de Laffer. Les effets de ses 2 premières politiques publique sont contre-productive
-Cette 3eme solution n'est pas du tout débattue et c'est la solution d'avoir une activité économique
plus forte : les recettes fiscales rentrent mieux et certaines dépenses publiques (les dépenses
sociales, financement des chômeurs) peuvent diminuer.
La réponse est qu'en période de crises majeures, obtenir d'avantages d'activités économiques c'est
élaborer un nouveau modèle de développement (cf intro du cours).

V) Une crise liée à l'effondrement des gains de productivité ?!

Les gains de productivité est le fait que quand les gens travaillent, le rendement et la productivité
s'accroient. Les gains de productivités ont été les moteurs de l'activité économique dans quasiment
tout les pays après la 2eme GM. On a 2 solutions, soit on a plus de gens qui travaillent ; mais quand
on regarde, la population active est plutôt stable (26M de personnes en 2016, en 1950 on était entre
20 et 22%) ; soit on a la productivité des personnes qui travaillent qui a augmenté (et c'est plutôt le
cas). Le plus important étant l'agriculture. La France est un champion de la productivité : on a le
niveau de productivité le plus important du monde contrairement à ce que l'on pense.
Néanmoins ce qui est observable est que les gains de productivité se sont effondrés partout au début
des années 70 (seulement les gains se sont effondrés). Il y a beaucoup d'économiste qui pensent que
les automatismes vont remplacer les humains dans beaucoup d'activités et que ces gains vont
exploser, mais depuis les années 70 il y en a très peu. Si on n'a ni accroissement de la population
active ni gains de productivité on n'a pas l'activité économique qui peut augmenter.
L'effondrement des gains de productivité depuis les années 70 expriment une crise très profonde du
travail. Il faudra que le nouveau modèle de croissance doit nécessairement permettre de changer les
modes de travail. Cette crise des années 70 est la crise du Taylorisme qui a permit de créer
beaucoup de gains de productivités jusqu'aux années 70. Ils l'ont acceptés car on a quelque chose en
échange : la productivité c'est amélioré et ainsi on leur donnait une partie de ses gains via une
hausse du salaire. Le salaire minimum est indexé sur les gains de productivité. A partir des années
70 on n'accepte plus ça. On accepte moins pour plusieurs raisons car on a un niveau de formation et
de qualification plus élevé, on a un taux d'absentéisme des jeunes dans les entreprises taylorienne
qui est énorme.
La remise en cause du Taylorisme est l'absentéisme qui devient très élevé notamment au niveau de
l'automobilisme avec 30% d'absentéisme.
Lorsque les gains de productivité deviennent moins fort à partir de 1973 (de 4 à 5% par an à 1 ou
2%). La chute des gains de productivité = ralentissement des hausses des salaires = ralentissement
de la consommation = ralentissement de l'activité économique.
Les ménages vont alors s'endetter pour ne pas ralentir la consommation. La dette des ménages date
donc des années 70 ou 80. Les seuls qui ont profité des dettes sont les banques.
Les économistes se demandent aujourd'hui si les gains de productivité vont revenir. Pour l'instant la
réponse est non, mais la révolution technologique (ou numérique) (que l'on a depuis une bonne
grosse dizaine voire vingtaine année ? Ou pas) pourrait refaire augmenter les gains de productivité
(via les big data par exemple = information et données (profession intellectuelle intermédiaire) mais
pas de connaissance (profession intellectuelle supérieure)).

L'économie et la société de demain pour trouver le chemin du développement devront, sans doute,
basculer vers une économie et une société de la connaissance (agenda de Lisbonne). Au tout début
des années 2000 les chefs d'état européen se sont demandé comment on ferait pour établir la
compétitivité de l'économie européenne, il faut que les entreprises européenne innovent davantage
avec des salariés plus formé, mieux qualifiés avec des qualifications plus élevée. Pour l'instant ce
n'est pas le cas notamment à cause de la baisse des budgets d'éducation (ce que ne font pas les pays
scandinaves).

VI) Une crise écologique ?

Beaucoup d'économistes disent que la crise écologique dans lequel on est, est une sorte de crise
globale. On a un niveau très élevé de pollution, mais cette crise n'est pas nouvelle. Le 1er rapport
qui a été fait qui indique l'existence de cette crise date de 1972. c'est un rapport qui a été fait par le
MIT. Les auteurs du rapport dit rapport Meadows (halte à la croissance en français), ce rapport a été
fait pour le club de Rome qui a été crée après la signature du traité de Rome en 57. il est publié
quelque mois à peine avant l'effondrement de la croissance économique. Les auteurs disent qu'il
faut veiller que la croissance ne se produise plus comme pendant 2 décennies, il faut donc une autre
croissance et ainsi un autre développement. Ils créent ainsi le terme de développement durable et de
crise écosystémique.
=> lire le rapport Meadows

Ils nous disent que pendant 25 à 30 ans, la croissance a crée toute une série de déséquilibre. On a
d'abord un déséquilibre alimentaire. Cela signifie d'abord un recul des cultures vivrières (qui
permettent aux gens de vivre) = exode rural de personne qui avait des possibilité
d'autoconsommation, ces gens ne peuvent plus se nourrir. Des pays qui étaient auto-suffisant au
niveau alimentaire ne le sont plus. Dans certains cas on supprime des surfaces agricoles qui étaient
faite pour nourrir les hommes qui maintenant nourrissent les animaux. La carte de la faim dans le
monde est en train de se développer. Il se produit exactement ce que les scientifiques avaient prédis.
Dans le même temps on a des pays jusqu'au années 70 où la population croît plus vite que la
production alimentaire. Certains pays comme la Chine ont réagit par la politique de l'enfant unique.
Le 2eme déséquilibre est l'épuisement des ressources non renouvelables. Les ressources non
renouvelable sont toutes les énergies fossiles = tout ce qui est carbone : le pétrole (liquide), le
charbon (solide), le gaz (gazeux). Les scientifiques ont calculé la consommation et ont évalués le
stock, ils ont calculé quand va avoir la rupture ou l'épuisement de stock. Plus la croissance
économique est forte plus ces énergies seront vite épuisée (entre 2030 et 2040). Ils ont été beaucoup
critiqué car ils n'ont pas beaucoup inclut le progrès technologique, mais le moment de l'épuisement
va venir à un moment donné.
Les terres rares (= minerai comme le nickel) pour produire les appareils photo-voltaïque on va
pouvoir produire des terres rare jusqu'en 2020 ! et ils ont eu cette réflexion en 72 !

Le 3eme déséquilibre est la pollution. Ils nous disent que si la croissance économique se produit
dans un avenir plus/moins long des solutions ne sont pas prise en compte, l'écosystème se dégradera
de manière irréversible. En France, il y a 60 000 personnes qui meurent chaque année pour des
causes directement liées à la pollution. Les réfugiés climatique on va en avoir énormément d'ici
peu !

Le rapport du club de Rome appelle à un autre développement plus respectueux de la nature et ne


considérant pas la nature comme étant un stock de ressources sur lequel on peut prélever sans fin. Il
est ainsi nécessaire d'effectuer une transition écologique dans tout les pays et pas que dans les pays
développés (cf le marché des droits à polluer : quand une entreprise pollue en dessous de la norme
alors elle a un droit à polluer qu'elle peut vendre à une entreprise qui pollue au dessus de la norme
ce qui est totalement con, mais ce qui est encore plus con c'est que cela pourrait être ajouté aux
pays).

Il y a pas mal d'économistes qui disent qu'il faut engendrer la décroissance économique ou une
décroissance durable comme le disent Serge Latouche ou Jean Gadrey.
On consomme peut-être trop mais surtout on consomme mal. La moitié de la production agricole
n'est pas consommée car il y a des gaspillage dans la chaîne agroalimentaire qui sont totalement
énorme : il y en a 20 à 25% en France qui ne sont jamais consommé. Beaucoup de grande surface
détruisent des quantité énorme de nourriture.
Les biens que l'on consomme sont le plus souvent non-réparable et même non recyclable alors qu'ils
devraient l'être : exemple les produits électroménagers. On favorise l'obsolescence ou
l'obsolescence programmée = voir économie circulaire où il n'y a plus ou en tout cas beaucoup
moins de déchets, il faut que les produits soient éco-construit => économie de la fonctionnalité.

=> bien réviser ce chapitre ou plutôt cette section dixit le prof.

Section 2 : Le mode de régulation des activités

Les libéraux nous disent que la régulation des activités se fait par le marché. Même pour les
libéraux il y a un mode de régulation des activités. Le marché ne fonctionne pas tout seul car pour la
grande majorité des libéraux, il faut que le marché fonctionne si l'état le fait fonctionner (ce n'est
pas le cas des extra-libéraux). « le marché autant que possible, l'état autant que nécessaire » selon
les libéraux allemands.
Les keynésiens considèrent que l'état doit assurer la régulation des activités économiques : on a
donc une sorte de débat entre le marché et l'état.

La régulation de l'activité se fait par des institutions ou par des ''formes institutionnelles''. Se sont
des compromis qui sont élaborés par la société civile elle-même. Ces compromis permettent à
l'économie et à la société de fonctionner. Un mode de régulation est dit stable lorsque chaque forme
institutionnelle (5) est cohérente en elle-même et lorsque les formes institutionnelles sont
cohérentes entre-elles. Les 5 formes sont :
-le rapport salarial
-le mode d'organisation de la production et de la concurrence
-les formes d'intervention de l'état
-le régime international

I) Le rapport salarial

C'est le rapport entre les capitaliste (qui apporte le capital) ou les actionnaires dans le cas des SA et
ceux qui apportent le travail. Il faut donc qu'il y est un compromis entre eux.
En France, le compromis c'est transféré dans le SMIC (salaire minimum interprofessionnel de
croissance) qui est basée sur une base horaire et qui vient de la croissance = pendant à peu près 25
ans (entre 1950 et le milieu des années 70) lorsque les travailleurs produisent des gains de
productivité, il y a une indexation du salaire minimum sur les gains de productivité = le miracle
français (ouais on a crée un miracle).
Depuis le compromis c'est perdu : l'origine de la nature de ce compromis est le fait que les salariés
remettent en cause le taylorisme. Aujourd'hui il n'y a pas de nouveaux compromis (pas/plus de
miracle :( ). aujourd'hui on pense que le mieux se serait l'effort d'innovation et les travailleurs
s'impliqueraient davantage, mais c'est loin d'être le cas, on aurait donc un genre de compromis
cognitif car les salariés apporterait leurs expérience. On retrouve ce compromis chez Airbus ou chez
Thalès.

II) Le mode d'organisation de la production et de la concurrence

C'est plutôt des compromis entre les entreprises : comment les entreprises travaillent-t-elles
ensemble.
Le mode d'organisation jusqu'aux années 70 c'était la grande firme intégrée : il y avait une priorité
reconnue à la grande entreprise capable de réaliser des économies d'échelle (= lorsque l'on a des
coûts fixes, ces coûts fixes unitaires diminuent au fur et à mesure que l'on augmente la production.
Le coût fixe unitaire est une placintote (? ou alors elle est est concave) car elle produit beaucoup.
Elle produit pratiquement tout en interne, elle n'a donc pas de fournisseur, elle est donc son
principal fournisseur et client. On a à peu près ça chez Peugeot (dans les années 50/60, on avait des
aciéries Peugeot, il produisait son propre outillage. Il est son propre client via des société de
location automobile qui sont ses filiales ou en tout cas l'étaient). On a ainsi un schéma d'intégration
vertical. On avait donc VA/vente = 1 c'est-à-dire que l'on avait une entreprise qui faisait tout elle-
même.
Sous-traitant = relation hiérarchique => on doit faire ceci et on achète le produit à tel prix. C'est une
usine aux ordre du donneur d'ordre
Co-traitant = relation de parité : on propose telle solution technique et on vous propose tel prix :
c'est une firme architecte ou intégrateur.

Les 2 pays qui ont poussé le plus loin l'intégration verticale de leurs entreprise sont l'Allemagne (les
Konzerm(e) comme c'est le cas de Bayer ou Tyssen dans l'acier ou encore Siemens) et le Japon
(comme Sony, Toyota (qui est la plus intégrée au monde et là ça va trop loin c'est un mix entre
Bayer et Times Square en pire presque un état) ce sont des Zaibatsus) .

Le bon manager recentre l'entreprise sur son ♥ de compétence.


Airbus c'est la conception de l'appareil, l'assemblage et responsabilité/sécurité. Même le cockpit de
Airbus n'est pas fabriqué par Airbus. Le modèle est quand même Airbus du modèle industriel
notamment car c'est une entreprise globale.
(fin de la partie sans queue ni tête)
Pendant très longtemps, la concurrence a été oligopolistique : un oligopole c'est quand il y a peu de
vendeur. On a un oligopole avec une frange (4-5 entreprises qui occupent 90% et le reste ce sont des
producteurs de luxe ou artisanaux).
Aujourd'hui la concurrence a beaucoup changée car il est aujourd'hui il est très difficile de voir la
frontière d'un marché qui est très contestable.
En 2016, le droit à la concurrence sont totalement bouleversé car il n'y a pas de frontières à un
marché. Aujourd'hui un monopole doit faire semblant d'avoir de la concurrence. La plupart des
attaques concurrentielles viennent d'entreprises qui appartiennent sur des marchés connexes
(comme Thalès dans le marché australien cf plus haut ou dans l'un des 2 chapitres précédents).

III) Les formes d'intervention de l'État

Lorsque l'état intervient, pendant très longtemps, ils étaient régaliens. Ils l'étaient jusqu'en 1850-
1860. les États ont cessé d'être régaliens en 1870 pendant la Grande Dépression : 1ere grande crise
du capitalisme. On a à partir de ce moment là une très grande augmentation des dépenses publiques.
Les dépenses publiques sur le long terme représente une sorte d'escalier, une fonction montante en
escalier. Les dépenses publiques ne diminuent lorsque l'on sort de la crise ou de la guerre.
Aujourd'hui cela correspond environ 45% du PIB.

Dans les années 50-60, l'intervention de l'État est le Keynésianisme (attention questions à
l'examen), qui n'est pas une économie de la demande mais une économie du circuit économique.
Aujourd'hui l'État devrait préparer l'avenir : investir dans la recherche, l'éducation, les formations,
dans les infrastructures.

IV) La régulation financière et la forme de la contrainte monétaire

Quand on parle de la monnaie, on parle essentiellement des opérations de crédit puisque la


monnaie aujourd'hui est créée quasi exclusivement par le crédit et c'est la monnaie scripturale qui
est créée (chèque, carte de paiement). Un pays comme l'Allemagne, les allemands n'aiment pas les
cartes de crédit. Ce sont les états nationaux qui frappent les pièces, mais les billets sont crées par la
BCE. La monnaie scripturale est crée par les banques commerciales, les banques commerciales
peuvent se refinancer via la BCE qui est le prêteur en dernier ressort. C'est par le crédit que les
banques créent de la monnaie. Si les banques ne faisaient que prêter au particulier il n'y aurait
aucune création monétaire, on appelle ceci une opération de transformation bancaire. Les banques
jouent sur les taux d'intérêt. Les banques vont prêter plus qu'elles ont d'épargne, la différence entre
les 2 est la création de monnaies qu'elle effectue. Il y a quand même un encadrement de la
possibilité que les banques ont pour prêter au delà de ce qu'elle prête. Quand on estime que la
création monétaire est trop forte on augmenter les taux d'intérêt des banques.
L'inflation et la hausse des prix ne sont pas la même chose. Aujourd'hui il y a une très forte inflation
pourtant on a pas beaucoup de hausse des prix. La théorie quantitative de la monnaie est fausse car
elle confond la hausse de la masse monétaire et les prix. Cette théorie nous que : M*V= P*T (M=
masse monétaire, V= vitesse de circulation de la monnaie, P = prix moyen d'une transaction, T=
nombre de transaction). V est considéré comme une constante, T est aussi considéré comme étant
une constante à court terme. P = fonction de M. Si on veut agir sur P il faut agir sur la masse
monétaire. Aujourd'hui on voit que M s'envole alors que P ne bouge quasiment pas. Le lien entre M
et P est donc très incertain. P peut évoluer pour des motifs qui n'ont pas de valeur directe avec la
masse monétaire ; on fait pareil qu'à la fin des années 20. les économistes sont très inquiet quand les
prix commencent à baisser.
Le marché financier est ce que l'on appelle la bourse. Le marché boursier est le marché où
s'échangent des titres. Ce sont donc des obligations qui sont des emprunts, qui peuvent être fait par
les grandes entreprises ou des états (avec les bons du trésor). On a aussi des produits dérivés. La
COFAS couvre les entreprises européennes contre les risques de change, mais le contrat peut être
changé en titres. On appelle ça le processus de titrisation (rien à voir avec Tetris). Les principaux
acteurs des marchés financiers sont les banques et plus précisément les banques d'affaires ou banque
d'investissement (le reste étant des banques commerciales, ou banque de dépôt, dans le domaine
monétaire). Elles ont été créées en 1932 avec une grande étanchéité. La loi de séparation bancaire,
on l'appelle par le nom des 2 sénateurs qui ont fait voter cette loi sont Glass et Steagle Act.
Roosevelt a considéré que les banques américaines étaient en partie responsable de la crise
financière car elles ont trop spéculé et pas assez prêtés aux entreprises et aux ménages. Elle a été en
vigueur jusqu'en 1999. En 1999, Clinton a considéré que la frontière était désuète et qu'il fallait
autoriser les banques a redevenir des banques universelles. Ils se sont alignés sur les banques
européennes et pour commencer les banques allemandes, mais aussi la fusion BNP – Paribas.
Aujourd'hui la même banque est dans le marché monétaire et dans le marché financier.
Les deux marchés réunis deviennent le marché des capitaux.

V) Le régime international

Chaque nation a élaboré en fonction de sa culture des compromis qui étaient produit au niveau
national. Les économies nationales ne sont pas fermées . Le régime international est la mise en
compatibilité des régimes nationaux de régulation. Cette mise en compatibilité fait que le mode de
régulation en France. Cette compatibilité est instituée par des institutions internationales : on a
principalement 2 mécanismes de mise en compatibilité : un qui concerne le commerce, ce
mécanisme est géré par l'OMC qui fixe un certain nombre de règles. À côté de cette organisation on
a le système monétaire international. Depuis la 2eme GM, l'OMC c'est renforcée et les règles du
commerce international sont établies (même si certains pays comme les USA et la Chine ne le
respectent pas). De l'autre on a un système monétaire international qui a explosé après 1973 et après
la mise en cause des accords de Bretton Woods qui fait que le dollar devient une monnaie
fluctuante. Il a en gros fonctionné pendant une trentaine d'années. On est donc dans un système de
changes totalement instable.

On dit qu'une monnaie est sur ou sous-évaluée. On dit que l'euro est une monnaie sur-évaluée : on a
intérêt qu'il soit sur-évaluée car on aura un pouvoir d'achat supérieur au pouvoir d'achat en Europe.
On a plus de pouvoir d'achat aux USA qu'en Europe. Pour des touristes étrangers, eux ils ont
l'impression que tout est plus cher, c'est parce que leur monnaie est sous-évaluée.
La sur-évaluation de l'euro avantage les entreprises qui investissent à l'étranger pour acquérir des
actifs. En sens inverse, elle pénalise les entreprises qui exportent qui vont devoir vendre plus cher.

Aujourd'hui, on est dans un monde qui a beaucoup changé et qui a même beaucoup évolué ces 15
dernières années. Aujourd'hui des bouleversements majeurs se sont déroulés à cause de la
mondialisation (avant c'était l'internationalisation). Dans la langue française on parle de
globalisation pour la stratégie d'entreprise : on parle d'entreprise globale ou de globalisation des
stratégies d'entreprise. Quand on parle de mondialisation, on est dans la macroéconomie.
Ce qui a changé est la "formidable accélération" des flux de capitaux et des flux de personnes. On a
des flux très important et très rapide à la nanoseconde pour les flux de capitaux.
Il va falloir introduire des retardateurs temporels comme le peut être la taxe Tobeen.
La crise des subprimes vient du fait de l'endettement des américains qui ont eux même été poussé à
acheter leurs appartements par des banques via des taux d'intérêt déraisonnables (remboursement +
taux d'intérêt à + de 30% de notre revenu/mois pour nous les français). Cela pouvait fonctionner que
si le prix de l'immobilier monte sauf que ce n'était pas le cas dès 2007 et l'arrivée d'une crise
économique, comme cela l'a été en 1929.
Chapitre 4 : Croissance et développement

La confusion qui règne entre la croissance et le développement

On ne vit pas une crise de croissance économique, on est dans une crise d'un modèle de
développement

I) La croissance

Quand on parle de la croissance on parle de la croissance du PIB. Le PIB est une mesure de la
richesse créée chaque année dans une économie nationale, mais cette mesure a 2 caractéristiques : la
1ere est que si l'on prend tout les acteurs économique en France et qui contribue à la richesse
nationale. C'est donc un calcul de territoire, les richesses des entreprises française créées à l'étranger
ne sont pas prise en compte. Pour calculer le PIB, on fait la somme des valeurs ajoutées, quand on
prend une branche, cette branche crée une valeur ajoutée que l'on calcule : CA de la branche
constatée sur le marché et on déduit la valeur des consommations intermédiaire c'est-à-dire tout les
achats réalisées auprès d'autres branches. Est-ce que ce calcul est satisfaisant ? Non car il est très
réducteur car :
-il ne dit rien sur les inégalités. On compare les PIB/habitants ce qui est totalement con vu que les
plus hauts ce sont les Qatar et les Émirats qui ont d'énorme inégalités. Pour les autres pays, on
calcule des moyennes. Le problème d'une moyenne c'est qu'elle peut être représentative comme elle
peut ne pas l'être. On ne calcule pas l'écart-type (moyenne des écarts par rapport à la moyenne).
Quand on prend les pays pauvres, le PIB/habitant n'est pas du tout représentatif car on a une petite
couche de la population qui vit à "l'occidentale" et une masse de population qui est démunie
-Il ne dit rien des coûts cachés : ces coûts sont la pollution (#externalités), elle peut prélever des
ressources épuisables sur la planète. Ce coût n'est pas intégré par le PIB. Le coût humain aussi : leur
santé physique peut être altérée = les dégâts du productivisme
-Il ne donne pas d'infos satisfaisantes sur les déterminants non quantifiables de sa progression. Si le
PIB progresse, c'est avec des déterminants en partie quantifiables, mais pas que. Un effort sur
l'éducation va faire des effets sur le PIB, mais pas tout. Dans un pays où l'instabilité politique est
très forte, on peut dire que l'instabilité obstrue l'horizon des environs économique si il faut investir
ou pas … ces éléments on n'en tient pas compte sur le PIB. La culture, la psychologie sociale …
sont très important mais ne sont pas mesurable sur le PIB.

On a donc un certain nombre d'économistes qui contestent le PIB et qui disent que le PIB est
extrêmement insatisfaisant, les inconvénients l'emporteraient sur les avantages et ils vont plus loin
et ils disent que la croissance économique n'est pas souhaitable. Il faut souhaiter la décroissance
économique. En France celui qui a le plus écrit sur ça est Serge Latouche. L'argument choc est celui
qui consiste à mettre sur les dégâts du productivisme. On a 20% des français qui sont en précarité
énergétique (qui ne peuvent pas payer leur facture énergétique). Ils rejoignent les travaux du club de
Rome.
Sentiment du prof : ces personnes confondent croissance et développement. Ce qu'ils veulent c'est
un autre modèle de développement mais il y a confusion entre les 2 notions. Ils dénoncent les
croissances collectivistes et ils confondent avec la question du développement.

II) Le développement

Cette question est souvent confondues avec celle de la croissance.


Il n'y a pas d'indicateur agrégé qui permettent d'évaluer le niveau de développement d'un pays. Il va
falloir rechercher plutôt des indices que des indicateurs : un indicateur est une donnée chiffrée mais
tout ne se mesure pas, les indices sont des éléments qui ne sont pas nécessairement mesurables.
Un bon indice de niveau de développement est l'accès des plus pauvres ou des plus démunis
(handicapés rentrent dedans = position de faiblesse, quand on ne manie pas la langue d'un pays) aux
soins, à l'éducation, au logement et à l'accès des établissements public ou privés satisfaisants.
Un indicateur peut être la mesure des inégalités : un pays avec des inégalités les plus fortes ne sont
pas des pays développés pour le prof.
On vit de + en + dans des sociétés en saladiers : moins de riches, beaucoup de pauvres, une classe
moyenne qui se réduit.

III) Le développement durable

C'est une notion qui a été crée par Brundtland en 1992.


Brundtland dit que "le développement durable est un mode de développement qui répond aux
besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures de
répondre aux leurs". Cette définition renvoi au patrimoine de l'humanité : on consomme 1 planètes
et demi par an. La notion de besoins paraît très importante ce n'est pas la demande donc que sur des
mécanismes marchands. Quelque part il y a l'idée que l'on vit dans un monde dont les ressources
sont épuisables.

Quand on raisonne sur le développement durable, on raisonne sur un triptyque : la composante


économique, la composante sociale et la composante environnementale. Si on en retire une on a
plus de développement durable. Le développement durable c'est les 3 ensembles. Un
développement économique durable est un développement qui permet la réduction des inégalités et
qui assure de manière générale le bien être, c'est donc de l'économique et du social. On s'attaque au
domaine éducatif car cela nous permet de vivre et de travailler dans la durée. Si notre formation est
trop courte on n'est pas dans une perspective de développement durable : l'effort de formation doit
donc être continu. Dans le développement durable il y a le moyen des personnes employables. Un
taux de chômage élevé est contraire au développement durable. Dans le développement social
durable, il y a bien la dimension éducation, formation. Il y a en même temps la question de la
protection sociale. Dans le développement économique durable, il faut prendre en compte la
stabilité des 5 formes institutionnelles du mode de régulation.

Le 2eme élément est le rôle des institutions.


La définition de l'institution c'est qu'une institution produit des valeurs, des normes et des règles, le
développement durable est à la fois une question de valeurs, de règles et de normes. Ces valeurs,
règles et normes font l'objet de compromis à caractère politique.

-Les négociations sur le climat : on retrouve les 3 dimensions :


*les valeurs : il y a pas de débat pour tenter à répondre à une question qui dit que l'on a un
réchauffement climatique, mais il y en a sur sa vitesse. Il y a débat pour la place de l'homme dans le
réchauffement climatique. Pour les climato-sceptique qui sont des gens qui mettent en doute
l'impact de l'homme sur le climat mais plutôt naturel (comme le rapprochement entre la Terre et le
Soleil). Et puis il y a les autres qui établissent un lien entre le réchauffement climatique et l'impact
humain depuis une vingtaine d'années, et notamment les gaz à effet de serre (GES). Ils utilisent le
terme d'anthropocène = histoire de la planète où pour une 1ere fois l'homme agit sur la nature :
notre activité a un effet très fort sur la nature. Avant l'anthropocène c'est l'homme qui s'adapte à la
nature. Le débat n'est pas théorique, il est au contraire très concret et a pour effet sur des règles et
des normes. Dans le 1er cas on ne fait rien, dans le 2nd on agit plus ou moins durement.
*Les normes : Aujourd’hui, il n'y a pas de normalisation mondiale, comme par exemple sur les
moteurs diesel. Mais il existe des compromis politique entre les pays et les zones. On a aussi des
compromis pour l'usage des produits chimiques, mais la réglementation va pas assez vite par
rapport à l'apparition de produits chimiques nouveaux tout les jours : la position européenne est une
position qui met en place le dispositif Ritch qui dit que le chlore ne doive pas polluer plus qu'une
certaine limite. Les industriels étaient au départ défavorables jusqu'à voir que l'on peut avoir un gros
avantage : on prétend donc que la chimie européenne que l'on a une chimie propre.
Toutes ses règles sont des rapports de force qui évaluent dans le temps.

Derrière tout ses débats se pose la question de la démocratie. Il y a 2 rapports entre le


développement durable et la démocratie :

-les débats sur le développement durable sont souvent des débats d'experts : quand on réunit des
sommets comme la COP 21 ou 22 : les gens qui se réunissent sont des personnalités politique et des
commissions qui sont concentrés d'experts qui ne sont pas neutre, qui peuvent être très influencé par
des lobbys. La place du citoyen ici, est-ce que l'on peut discuter ? Les experts disent que l'on a rien
à dire sur le climat car on aurait pas les bases pour que l'on puisse participer réellement au débat. En
réalité cette question est une question de connaissances. Pour que la démocratie soit possible il faut
des citoyens qui sont informés : ils vont écouter et suivre ce que la position des experts va leur dire.
On a souvent refusé la démocratie parce que l'on n'avait pas de connaissances pour participer au
débat. Avec la diffusion de moyens de masse comme internet, on est aujourd’hui potentiellement
dans une meilleure position pour avoir un débat démocratique que dans la situation que l'on était il y
a 20 ans.
En France dans les années 2000, il y a eu un débat sur la constitution européenne, les français ont
été sollicités par le gouvernement par référendum si ils considéraient que la Constitution
européenne devait être placée au dessus de la Constitution (enfin pas que, plus pour l'adoption de la
Constitution européenne, le prof c'est emmêlé les pinceaux). Cette question est une question qui est
très politique et très technique : il faut aller voir les articles de la Constitution européenne. En 2005,
quand le référendum a été annoncé, il y a eu des sondages et le mois qui a précédé le référendum le
oui l'emportait à 55% selon les sondages. Internet a été un moyen de débat politique car il y a eu des
débats sur les forums sur tel ou tel article. Il y a énormément de français qui ont lu la Constitution
européenne. Tout les grands journaux se sont positionnés, ils ont pris parti, tout les grands partis
politique ont appelé à voter pour (sauf le FN). Un peu contre toute attente à la fin de ce débat, le
résultat du référendum a été l'inverse de ce que l'on voyait avant. Ils ont donc voté en connaissance
de cause et massivement. Il y a eu un lien très fort entre la démocratie et la connaissance

-Question des communs : C'est un débat qui mobilise beaucoup de monde.


Débat en économie sur ce qui est public (l'état) et privé (le marché). On devrait pas sur un schéma
binaire entre l'état et le marché, mais sur un débat ternaire : il y a un autre terme que public, privé.
Les coopératives, par exemple pour voir si elles sont publiques ou privées, les associations aussi. Il
y a donc un espace qui se constitue, que les économistes par simplicité appellent l'espace de
l'économie sociale et solidaire (ESS) : ce sont les coopératives, les associations que l'on ne peut pas
mettre dans la catégorie publique ou privé. On appelle parfois ça le ter-secteur.
On est en train de se rapprocher de la catégorie des commun.
En Grèce, le gouvernement est contraint de mettre en place un programme de privatisation : il est en
train de privatiser ce qui lui appartient, donc les entreprises publiques dans le domaine de
l'électricité, des infrastructures portuaires … . L'état grec poursuit le programme de privatisation et
il dit qu'il va vendre une partie du littoral grec et le sous-sol marin de la Grèce à des exploitations
pétrolières. Ils tentent de vendre, mais on a un certain nombre d'association de citoyens grecs qui
disent que l'état n'a pas le droit de vendre le littoral et les sous-marins car il appartient à tout les
grecs, c'est le patrimoine des grecs et pas celui de l'état. Le littoral, les forêts sont des communs qui
sont inaliénables : aucun gouvernement ne peut se les approprier pour les vendre. La cour suprême
grecque va bientôt se prononcer et il est très probable que la cour suprême grecque va refuser la
vente et la CJUE val e faire aussi. Il y a bien dans la Constitution européenne une notion de
commun qui n'est pas égal à celui de public.
Ce débat est très important, le commun ou les biens communs sont institués c'est-à-dire qu'ils ne
sont pas des communs ou des biens communs par nature : chaque société doit instituer ses
communs. Les sociétés ne peuvent pas avoir les mêmes définitions des biens communs (voir Les
communs de Pierre Dardaut et Christian Laval (et ils ont en plus publiés des articles) : dans leur
livre ils posent une question : l'entreprise est-elle un commun ? Ils disent que si on considère que
l'entreprise appartient à ses propriétaires (ceux qui siègent dans le conseil d'administration donc les
détenteurs du capital) on a des termes comme responsabilité sociale et environnementale : quand on
commence à utiliser des termes comme ça on signifie qu'il y a des parties prenantes à l'activité de
l'entreprise qui ne sont pas uniquement les actionnaires, mais il y a aussi les salariés, les riverains,
les espaces de l'entreprise … : donc tout les acteurs qui d'une manière ou d'une autre sont concernés
par l'entreprise. Il y aurait plusieurs cercles de parties prenantes de l'entreprise, et ainsi l'entreprise
serait un bien commun : quand une entreprise ferme on a les salariés qui manifestent, mais aussi des
habitants qui manifestent).

-les images du temps en économie :


Il y a une très grande diversité : pour certains économistes soit le temps n'existe pas ou alors il est
très court. Keynes a dit que "demain on est tous mort". Il n'y a donc aucune notion temporelle. Mais
c'est une exception.
Les économistes n'ont pas tous une vision du temps long. Pour eux le temps long est linéaire qui se
déroule comme une ligne droite. On a ainsi 2 économistes : Rostow (les étapes de la croissance
économique enfin du développement où il distingue 5 étapes qui sont toujours les mêmes : 1ere
étape : la réunion des conditions préalable au démarrage ou au décollage = rôle important de l'état,
ce qui est pas mal pour un libéral, notamment pour la circulation monétaire et sur les infrastructures
notamment celles de transports et les énergétiques ; … 5eme étape : étape de la consommation de
masse) et Marx que tout oppose. La pensée de Rostow est très présent notamment dans les
terminaisons (PMA, pays développés …) viennent de lui. Marx dit lui qu'il y a une succession de
stades : les sociétés passent d'un stade à l'autre : avant le capitalisme il y a pas exemple autre chose
comme des régimes à caractères féodal, il y a ensuite le stade artisanal qui va ensuite déboucher sur
le stade de production pré-capitaliste, puis celui capitaliste (vers 1820-1830) puis pour lui il y a un
stade socialiste (mais bon la Russie est passé d'un système féodal au stade socialiste en quelques
années sans passer par les autres stades). Pour eux les pays doivent passer d'un stade à un autre, la
progression est donc prévisible.
Il y a aussi le temps cyclique : c'est le cas de Schumpeter qui se base sur Kondriateff. On a ainsi des
grands chocs technologique (aujourd'hui on est dans le numérique). Elle produit un phénomène de
destruction créatrice. Avant que les nouvelles technologies ne fassent des effets positifs, elles
provoquent des effets très négatifs pendant à peu près 30 ans, et ensuite on passe à une période
positive pendant environ 30 ans. Le problème est qu'il y a beaucoup de Schumpeterien (80% des
économistes quand même) les innovations sont aujourd'hui de + en + courtes (ex du téléphone : sa
diffusion c'est 60 ans pour que cela devienne un produit de masse ; internet c'est même pas 15 ans).
Cela crée beaucoup d'instabilités, lorsqu'une nouvelle technologie apparaît elle a pas le temps de
produire ses effets que l'on a déjà la technologie. Cette instabilité technologique provoque ainsi une
instabilité générale.
Tout ces économistes disent que le temps est prévisible. On a des économistes qui disent que le
temps long existe, mais on ne peut pas le prévoir. On peut comprendre ce qui c'est passé dans le
passé, mais c'est très difficile de prévoir. On a ainsi la majorité des économistes qui sont dans l'école
de la régulation (Boyer) qui considèrent que le temps long existe mais ce temps long n'est pas
prévisible.
La plupart des économistes qui travaillent sur le temps s'intéressent beaucoup au choc de
temporalité car on a dans le même temps des processus qui n’ont pas du tout la même temporalité.
On a pas exemple des processus sur un temps très long : le changement climatique par exemple ; on
a aussi le temps des hommes qui est aussi un temps long mais pas aussi long que celui de la nature :
notre espérance de vie pour notre génération 95-96 devrait être de l'ordre de 90 ans si les progrès de
la médecine continue, mais l'espérance de vie en bonne santé diminue (= maladies dégénératives).
On a aussi un temps très très court qui est le temps de la finances : c'est un temps instantané : la
finance fonctionne à la nanoseconde. Pendant très longtemps les normes de l'Homme venaient de la
nature (rythme des saisons, celui du soleil …) . Aujourd'hui la nature a une influence sur l'Homme
mais beaucoup moins, c'est beaucoup plus atténué. Depuis 2 siècles, on c'est détaché de la nature.
Aujourd'hui nos modes de vie sont plus dictés par la finance : l'horizon des personnes deviennent de
+ en + court : les façon de vivre sont très instantanés, très immédiates. Richard Senett par exemple
disait dans La société assiégée : la finance impose des temps de plus en plus court comme le rythme
de la circulation de l'info. Par exemple, une valeur est la très grande réversibilité : elle se place et
elle se déplace et ça se voit de plus en plus dans nos réseaux sociaux.

IV) Les apports de Hirschman

C'est un économiste franco-américain qui a écrit la stratégie du développement économique (1958).


On a ainsi un concept de latence. Le livre commence par un interrogation : "quel avantage il y a-t-il
à considérer les ressources et les facteurs de production comme lattent et éventuellement disponible
plutôt que comme totalement absent ou rare. Hirschman découvre que la science économique est la
science qui permet d'optimiser de ressources rares : plus quelque chose est rare plus c'est cher.
Hirschman dit que ce qui est intéressant est de voir les ressources latentes. Est-ce qu'une ressource
latente préexiste ou ne préexiste pas.

Si l'on prend un gisement de charbon qui est une quantité de charbon qui est dans la terre : cette
ressource préexiste : on peut passer tout les jours dessus sans la voir. Elle est là mais est-ce que l'on
va la révéler ou pas : si on ne la cherche pas on ne la trouvera pas. Pour que l'on identifie le
gisement de charbon il faut l'identifier et que l'on est des motifs de le rechercher. Il nous faut une
solide raison pour voir si il y a ou pas des raisons de le faire. Le calcul économique est difficile on
peut en trouver mais du pétrole qui n'est pas d'une bonne qualité. Le gisement de charbon préexiste
et on va opérer toute une série de calculs pour savoir si il faut l'exploiter ou pas. Le gisement de
charbon est une ressource latente, la mine de charbon est un actif économique car on a fait le trou et
on l'a exploité.
Hirschman nous dit qu'une partie des ressources latentes préexistent. Toutes ? Non pour lui, une
partie des ressources latentes ne préexiste pas, il convient de les inventer. Le gisement de charbon
on le découvre mais l'aluminium on ne le découvre pas on invente un procédé pour l'exploiter, c'est
donc une invention. Hirschman critique beaucoup les logiques d'optimisation : quand on optimise
on est dans de la croissance économique. Mais quand on veut du développement, le développement
est marqué par l'activation des ressources latentes.
Exemple de ressource latentes : les chômeurs. Dans le même temps on a une intensification du
travail qui est totalement aberrant. Cela peut être une épargne non optimisée.

Croissance = logique d'optimisation


Développement = activation des ressources latentes : soit un processus de découverte soit un
processus d'invention.

Aujourd'hui on fait fausse route : on dit qu'il y a un problème de croissance alors que l'on a un
problème de développement.
Chapitre 5 : La question du protectionnisme

Outre le fait que ce débat est très actuel. On a beaucoup d'économistes qui considèrent qu'il n'y pas
de développement économique sans certaines forme de protectionnismes. C'est un genre de guerre
de religion entre les économistes.
C'est un débat sensible qui est très évité : c'est un tabou.

Pour l'économie dominante, le mainstream, le protectionnisme est un facteur de crise économique,


l'objet maudit pour le libre-échange.
Il y a une très grande diversité de thèses.

Les moyens du protectionnisme sont d'une très grande diversité aussi :


-les barrières tarifaires : les tarifs = droits de douanes : droit qui vont frapper l'importation d'un pays
ou dans une zone, il doit subir des droits de douanes. La zone applique une taxe qui correspond à un
tarif douanier extérieur commun. La définition même de la zone économique est caractérisée par un
tarif douanier commun de manière que les importations soient les mêmes.
-

Différentes thèses :

-Thèses disant que le protectionnisme est dangereux : pour 2 raisons :


*le protectionnisme est contraire au libre-échange optimal => cf avantages comparatif
*le protectionnisme est toujours organisé par les états.

-Thèse défendus par les mercantilistes : le 1er est Colbert : il était particulièrement protectionniste :
importations réglementée voire interdites. Colbert a aussi réglementé les exportations parce que
dans certains cas les exportations peuvent favoriser les pays concurrents. Ex : à l'époque de Colbert
la France a interdite l'exportation des semences (Le traité du Commerce). Il a interdit aussi
l'importation et l'exportation d'armes. Il a mis en place des manufactures d'armes.
On a aussi le théoricien du mercantilisme : Frierich List (Le système national d'économie politique
écrit en français et en allemand)

7/12/16 :

Tout les économistes doivent utiliser les mêmes normes qui doivent converger = fonctionner de la
même manière. Cette hypothèse est démentie par les faits comme les 5 critères de Maastricht : le
déficit budgétaire ne doit pas être de +3% du PIB, une dette de l'état qui ne doit pas être supérieure
à 60% du PIB, une monnaie qui doit être stable par rapport aux autres monnaie européenne, hausse
des prix qui ne doit pas être supérieure de 1,5 pts à la moyenne des 3 pays européens dont la hausse
des prix est la plus faible, 1,5pts à la moyenne des 3 pays européens dont le taux d'intérêt est le plus
faible. Si il ne respectait pas les critères il ne pouvait pas entrer dans la zone euro (enfin l(Italie est
entrée dans la zone euro en ayant 120% de dette de l'état). La grande hypothèse est que dans
l'hypothèse si on avait les 5 critères et la même monnaie ils allaient donc converger. Cette
hypothèse n'a pas été du tout confirmée. Un pays comme la Grèce n'a pas les mêmes perfs que
l'Allemagne. La grande hypothèses des normes communes n'est pas du tout validée.
Il y a 4 types de normes :
-économiques
-financières : (= les critères de Maastricht)
-sociales (il y a pas beaucoup de normes, que des directives en UE)
-environnementales

L'espace de définition des normes :


Pas de réponses simples : pendant très longtemps c'était au niveau national. Aujourd'hui c'est
beaucoup plus ocmplexe : on a un système de normalisation enchevêtrée : on a 4 espaces possibles
de définitions de normes qui sont enchevêtrées :
-espace international
-espace continental
-espace national
-espace local ou régional
2 exemples :
-les normes environnementales :
*l'espace mondial avec les COP 21 et 22 et 2x
*des normes européennes : normes Reach par exemple que les industries chimiques doivent
respecter
-les normes salariales : où sont fixés nos salaires ?
*le SMIC est fixé au niveau national
*ils le sont aussi à Bruxelles via la commission européenne ou à Francfort via la BCE
*et aussi au niveau local
*mais aussi à Pékin à cause de la délocalisation

Conclusion :

Développement et démocratie :
Cette question du développement on ne peut pas la détacher de la question du politique (c'est-à-dire
l'objet politique = débat sur l'organisation de la cité). Aujourd'hui on ne participe pas totalement à la
vie de la cité notamment en matière économique. Dans un pays plus les citoyens participent au
débat économique, plus grande seront les chances de développement. Pour qu'un pays se développe
il faut que le citoyen soit présent dans le débat économique. L'économie est l'affaire de tous et on ne
s'en empare pas. Un pays pourra connaître une croissance très forte, mais sans démocratie il ne se
développera pas.

La population chinoise a-t-elle bénéficier d'un processus de développement ? La réponse est quand
même assez négative.
Toutes les institutions qui doivent accompagner le développement ne sont pas là en Chine. La Chine
n'est pas encore un état de droit (= séparation des pouvoirs).

On a parlé de la démocratie dans le cours dans les institutions, sur le compromis capital/travail
(compromis taylorien pendant longtemps, maintenant il faut parler du travail cognitif), évocation de
la démocratie salariale. Démocratie aussi dans la question des connaissances et de l'information. On
a enfin parlé de la démocratie dans la question des communs (on pourrait considérer l'entreprise
comme étant un commun).

La question de la démocratie est rarement posée dans l'analyse économique : on fait comme si elle
concernait la sphère politique mais pas la sphère économique.
La France a connu son développement le plus important ses 3 derniers siècles : cette période est
entre 1950 et 1973. Le lieu d'impulsion en France a été le commissariat au plan. Le commissariat au
plan est une institution créée en 1946 qui a eu 2 missions principales :
-une mission auprès de l'état : c'est une mission de conseil auprès du 1er ministre. Le commissariat
au plan était organisé en services qui étaient la copie parfaite des ministères (un service de
l'économie, un de l'agriculture … ) .
-le commissaire au plan constituait des commission avec des personnes qu'il pensait permettre de
distinguer la société française. Le commissariat au plan était le lieu de débat de la société civile
jusqu'à ce que l'on arrive à avoir un diagnostic partagé du problème. Au delà du diagnostic la
commission proposait des recommandations et des promissions. Il avait donc une mission de
démocratie avec le reflet de la société civile. Lorsque la commission produisait un rapport, le
rapport qui était produit avait une légitimité très forte.
Ce fonctionnement du commissaire au plan a eu un grand impact dans le monde.

Aujourd'hui il a été supprimé et a été remplacé par le conseil d'analyse économique ne réunit que
des experts.

Aujourd'hui la question que l'on peut se poser est à quel moment et comment la démocratie
s'exprime-t-elle ?
La réponse dans la plupart des pays c'est au moment des élections. C'est une vision de la démocratie
qui est trop restrictive car les élections c'est la démocratie représentative : les citoyens vont voter et
élisent leurs représentants mais on est pas sûr qu'ils vont mettre en œuvre le programme qu'ils ont
annoncé lors de leur programme. On a donc une alternance sans alternative pour quelque chose qui
n'est pas du tout démocratique.
La forme de démocratie la plus avancée est la démocratie athénienne. Ils se réunissaient dans
l'Agora (endroit où on fait du commerce à la base, mais le lieu était le même). Les citoyens
athéniens est une démocratie directe. Quand il y avait élection les personnes étaient tirées au sort.
Cette démocratie athénienne peut-on la faire vivre ? Certains pays le font avec la pratique du
référendum ou le principe de la votation : sur des questions de tout ordre il y a une votation ou un
référendum, on vote pour ou contre.
En France cela a été introduit via les référendum d'initiative citoyenne : c'est très encadré : il faut
que 100 dépités le demandent et il doit être validé par 2 millions de citoyens. Ils peuvent le faire via
internet. C'est très encadré, tellement qu'il y en a jamais eu.

Il y a d'autres formes d'expérimentations : le empowerment = on confie le pouvoir (voir


Empowerment une pratique émanticipative ? Marie-Hélene Pa.. chez Poche) : c'est l'octroi de
davantage de pouvoirs aux individus ou aux groupes pour agir sur les conditions sociales,
économiques, écologiques et politiques auxquels ils sont confrontés. C'est un processus qui permet
à un individu ou à un groupe de renforcer sa capacité d'action donc de s'émanciper. Les groupes qui
sont constitués sont des "communautés" comme étant des communautés d'action. Les syndicats ne
sont pas ravis de cela, ils sont beaucoup plus souple qu'eux, pas de doctrine idéologique très forte.
Il y en a au moins 2 dans le domaine économiques social et environnementales : *les coopératives
créées par des personnes qui choisissent de créer une coopérative qu'une société juridique classique.
Le principe de la coopérative est très démocratique : une personne = une voix ; *les reprises
d'entreprises par des salariés et de continuer l'activité d'entreprises (ils décident de la faire sous
forme de coopérative) ex : la marque les thés l'Éléphant (ils ont occupé l'entreprise pendant 1336
jours) et ont démontré que l'entreprise était viable.

Le développement ne peut pas être un processus strictement économique, c'est un processus


également social, environnemental, mais aussi politique. Ce n'est pas du tout surprenant car on
revient aux sources fondatrices de l'économie car elle est en fait une économie politique qui est
ouverte aux citoyens. Derrière ce retour aux sources, l'enjeu principal est de définir un nouveau
modèle de développement qui est à la fois social, économique, politique et environnemental. Ce
modèle de développement il doit être fondé sur un certains nombre de dimensions :
-le travail : repenser la place du travail dans la société, dans nos vies, la frontière entre travail et
activités
-l'entreprise : l'entreprise n'est pas un centre de profit, c'est un lieu de production pour répondre aux
besoins sociaux
-l'orientation de la production : destinée à l'hyper consommation ou à répondre aux besoins
fondamentaux
-la place de la finance : la finalité ? Mise au service du développement économique ? Comme c'est
par exemple le cas du financement participatif ou crowdfunding
-la relation entre les activités productives et la nature : l'empreinte écologique doit diminuer.
-les facteurs d'ancrage des activités : comment peut-on dans la mondialisation pour que les activités
soit ancrée dans les territoires (pas de délocalisation permanentes)
-les modes de prises de décisions : quelqu'un tout seul ou un conseil d'administration ou plus large
et démocratique.

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