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Arrêt Droit Administratif

La notion de service public (fiche n°25)

CRITÈRES D’IDENTIFICATION DU SP :
CE 1963 « Narcy » : Trois critères POUR UNE PERSONNNE PRIVEE = SP  Intérêt général / PPP /
Contrôle de l’admi sur la p. Privée
CE 2007 « APREI » Cependant, l’arrêt « APREI » précise qu’une activité peut être considérée comme
une mission de SP, même en l’absence de PPP. Dans une telle situation, lorsqu’il n’y a pas de PPP, il
faut bien évidemment qu’il s’agisse d’une mission d’intérêt général (ce critère ne change pas).
Cependant, en complément, le juge doit utiliser la méthode du faisceau d’indices pour vérifier que
l’Administration a vraiment souhaité créer un SP.
Ainsi, selon l’arrêt « APREI », une personne peut être considérée comme exerçant une activité de SP
au regard :
- Des conditions de sa création, de son organisation ou de son fonctionnement
- Des obligations qui lui sont imposées
- Des mesures prises pour vérifier que les objectifs qui lui sont assignés sont atteints

SPA/SPIC :
TC 1962, « Dame Bertrand » : Pour tout litige entre un usagé et un SPIC ce sera le juge judiciaire
qui sera compétent pour en connaitre.
TC 1921 « BAC ELOKA » : Le JJ est compétent pour les SPIC
CE, 1956, USIA : 3 critères pour qualifier un SPIC :
• objet du service doit être activité de production/échanges de B/S
• redevance usagers : SPIC / taxe : SPA
• organisation, fonctionnement, financement similaire à entreprise privée

CE 1938 « Caisse Primaire d’aide et de protection » : personne privé peut gérer un SP (JJ)
CE, 1967 « Labarre » : La compétence sera celle du JA lorsque le litige opposant un tier et un SPIC
résulte d’un dommage due par un ouvrage public ou lorsque que le litige est due par un dommage
résultant d’une opérations de travaux public
TC 1968 « Epoux Barbier » : Si un SPIC prend un acte relatif à l’organisation même sur SP =acte admi
(JA). Personne privée gérant un spic adopte un acte admin lorsqu’il s’agit d’un règlement qui
concerne l’activité du SP. (JA)

CE 1961 « Magnier » : Une personne privée qui gère un SPA peut édité des décisions exécutoire si
elle dispose de PPP et donc le JA sera compétent

PRINCIPE DU SERVICE PUBLIC : notion d’usager


Loi 24 Août 2021 : rappel le principe de neutralité des agents des SP
CE, 1988 « Giraud » : Si l’administration manque à son principe de continuité du SP, elle peut
engager sa responsabilité pour faute
CE 1950 « Dehaene » : Concernant le principe de continuité : droit de grève dans le respect du
principe sauf police, militaire, pénitencier et matière nucléaire
CE 1951 « Société des concerts du conservatoire » : Principe d’égalité entre les individus
CE 1974 « Denoyez et Chorques » : Possible de traiter différemment des personnes placées dans des
situations différentes  Résulte d’une loi, d’ l’intérêt ou de situations différentes. Si c’est justifier par
une différence de situation pertinente et que la différence de traitement n’est pas excessive.
CE Sect., 2011, « Epoux Sanchez » : L’accès à un service public ne peut pas être refusé à un usager.
CE 1996 « Société direct Mail promotion » : La gratuité est un principe pour les SPA obligatoire
CE 1992 « SARL Hoffmiller » : financer au moyens de redevance payer par les usagers du service 
SPIC
TC 1983 « Middame » : Il suffit de bénéficier des prestations du service pour avoir la qualité d’usager
CE, 18 Mars 1977 « CCI de La Rochelle » : Tout service public facultatif peut être supprimer par
l’administration qui l’a créé

La police administrative (fiche n°20) --------------------------------------------------------------------------


DETENTEURS DU POUVOIR DE POLICE ET SES COMPOSANTES :
But du pouvoir de police administrative : protection de l’ordre public
CE 1951 « Baud » : Critère de but et de finalité de la police judiciaire

Art L2212-2 CGCT : Les composantes de l’ordre public + maire compétent localement.
Art L-2215-1 du CGCT : le préfet dispose du pouvoir de Police Adm Générale au niveau local-
départemental. Il peut aussi remplacer le maire dans l’exercice de son pouvoir de police générale
lorsque le maire n’a pas pris les mesures nécessaires pour le maintien de l’ordre public dans sa
commune. Le préfet va donc remplacer le maire défaillant = CARANCE DE L’ADMINISTRATION
CE 1919 « Labonne » : le premier ministre dispose d’un pouvoir de police g en protégeant l’ordre
public sur l’ensemble du territoire.
CE, Assemblé 1932, « Ville de Castelnaudary » : L’autorité de police ne pas choisir librement de
gérer elle-même l’activité de police ou de confier cette mission de police administratif = IL EST
INTERDIT DE DÉLÉGUER CE SP A UNE PERSONNE PRIVÉ ( indélégable -> du CC )
CE 1902 « Néris les Bains » : les maires peuvent aggraver les mesures de police prise par les autorités
supérieurs mais ne peuvent pas les diminuer.

ATTEINTE A L’ORDRE PUBLIC


SECURITÉ SALUBRITÉ TRANQUILITÉ +
CE 1959 « film Lutétia » : Un film à été interdit pour le caractère immoral du film dans des
circonstances particulière (ordre morale)
CE 1995 « Morsang-sur-Orge » : Respect de la dignité humaine, l’autorité investie du pouvoir de
police municipale peut, même en l’absence de circonstances locales particulières, interdire une
attraction qui porte atteinte au respect de la dignité de la personne humaine

DES MESURES TROP RESTRICTIVES ? LES SANCTIONS ET LE CONTROLE DE


PROPORTIONNALITÉ
CE 1933 « Benjamin » : la mesure doit strictement proportionne à la gravité des troubles à l’ordre
public, le juge considère qu’en principe l’autorité de police ne peut pas prendre d’interdiction
général et absolue;
T CE 1979 « Auclair » : Interdiction de prendre une décision absolu et général. Elle doit être limitée
dans le temps et dans l’espace.
C 1978 « Société Le Profil » : Pour l'action en responsabilité, le juge prend le point de départ du
dommage
CE Sect 1962, « Doublet » : quand la police n’agit pas, elle commet une illégalité et une faute qui
peut engager sa responsabilité si cela créer un préjudice pour la victime

Aggravation d’une action de police administrative la rendant désormais judiciaire :


TC 1977 « Delle Motsch » : Après le franchissement irrégulier du barrage, suivi d’une série
d’infractions, la poursuite doit être considérée comme une opération de police judiciaire.

Le contrat administratif (fiche n°38) -----------------------------------------------------------------------

IDENTIFICATION DES CONTRATS :


Art L6 du Code de la Commande publique : Prérogative de l’administration : Modification
unilatérale, sanction…
CONTRAT PAR DÉTERMINATION DE LA LOI (reconnus dans des articles) :
l’Art L1111-1 du code de la commande publique : Un marché public est un contrat conclu par un ou
plusieurs acheteurs soumis au présent code avec un ou plusieurs opérateurs économiques, pour
répondre à leurs besoins en matière de travaux, de fournitures ou de services, en contrepartie d'un
prix ou de tout équivalent
l’article L121-1 du Code de la commande public : Contrat de concession = contrat administratif.
 contrat par lequel une ou plusieurs autorités concédantes soumises au pressant code confie
l’exécution de travaux ou la gestion d’un service a un ou plusieurs opérateurs économique a qui est
transféré un risque lié à l’exploitation de l’ouvrage ou du service en contrepartie soit du droit
d’exploiter l’ouvrage o le service qui fait l’objet du contrat, soit de ce même droit assorti d’un prix.

CONTRAT PAR DÉTERMINATION DES CRITÈRES ORGANIQUE ( la présence d’une entité administrative
dans un des cocontractants) ET/OU MATÉRIEL (missions de service public) :
TC 1969 « Interlait » : Critère organique : pour qu'un contrat soit administratif il faut la présence
directe ou indirecte d'une personne publique partie au contrat. qu’un contrat conclu entre 2
personnes privée ne peut pas être un contrat administratif ce qui veut dire qu’il faut au moins la
présence d’une personne public pour avoir un contrat administratif.

CE 1932 « Léonard » : L’administration a toujours le droit de contrôler l’activité de son cocontractant


(pouvoir de direction et de contrôle).

CE 1956 « Epoux Bertin » : un contrat est administratif des lors que le cocontractant execute une
mission de service public ;

MANDAT :
CE 1936 « Prades » : Un contrat conclu entre deux personnes privées, si l’une d’entre elle est titulaire
d’un mandat explicite de la part d’une personne publique, alors il s’agit d’un contrat administratif.

CE 2007 « Commune de Boulogne-Billancourt » : Théorie de la personne privée transparente, dès


lors qu’un contrat est constitué avec deux personnes privées, mais que l’une est créé par une
personne publique qui en contrôle l’organisation et le fonctionnement et qui lui procure l’essentiel
des ressources sera considéré comme un contrat administratif.

PRESOMPTION D’ADMINISTRATIVITÉ :
TC 1983 « UAP » : Des contrats concluent entre 2 personnes publiques constituent une catégorie
spéciale et le TC indique qu’ils sont en principe des contrats administratifs

CLAUSES EXORBITANTES DE DROIT COMMUN :


TC 2014 « SEBP » : désormais les contrats concluent par un SPIC et ses usagers relèvent du juge
judiciaire à l’exception de ceux qui comportent des clauses exorbitantes du droit commun
CE 1912 « CE Société des granites Porphyroïdes des Vosges » : clause exorbitante de droit commun
(contrats concluent entre une personne publique et une personne privée) = contrat administratif.
TC 2014 « AXA France » : Clause exorbitante va dans le sens de l’intérêt ou confèrent des PPP.
Mettre l'accent sur la notion d'intérêt général plutôt que sur celle de droit commun pour distinguer
un contrat administratif d'un contrat de droit privé. »

CE 1956 « Société des transports gondrand » : Il faut faire une distinction entre les contrats qui ont
pour objet l'exécution même du SP et les contrats qui sont conclus pour les besoins d'un SP. Seule la
première catégorie a le caractère de contrat administratif en raison de son objet
CE 1973 « Société d'exploitation électrique de la rivière du Sant » : Un contrat conclu entre une
personne publique et privée rempli le critère organique et le critère matériel

POUVOIRS DU JA ET SANCTIONS :
Trois possibilités de réviser le contrat : la résiliation, la modification et résolution du contrat.
CE 1907 « Deplanque » : L’administration peut sanctionner le cocontractant en cas de non-respect
du contrat.
CE 1910 « Cie générale française des Tramways » : En raison de la mission d’intérêt générale que
poursuit l’administration, le JA a reconnu le pouvoir de modification unilatérale du contrat par
l’administration. Cette modification en doit pas modifier l’équilibre financier sous peine
d’indemnisation (CE 1978 « Association le Relais culturel d’Aix + CE 1978 : Ville de St Malo
CE 1958 « Distillerie de Magnac » : Le résiliation doit porter sur l’intérêt général et donc une
indemnisation intégrale pour le co-contractant (CE 1982 : SFEI)

THEORIE DE L’IMPREVISION : Le cocontractant est tenu a ses obligations ;


CE 1916 « Compagnie générale d’éclairage » : Théorie de l’imprévision Si un changement de cir-
constances imprévisible lors de la conclusion du contrat rend l'exécution excessivement onéreuse
pour une partie qui n'avait pas accepté d'en assumer le risque, celle-ci peut demander une renégocia-
tion du contrat à son cocontractant

Dans n’importe quelle hypothèse sauf cas de force majeures, le cocontractant ne peut pas suspendre
l’exécution du contrat
CE, 15 novembre 1982, « Propétrol » : Le cocontractant est tenu d’exécuter le contrat sauf en cas de
force majeur et si il n’exécute pas le contrat il peut se voir sanctionné et sa responsabilité peut être
engagée.
N’a pas de lien de l’administration.

CE 1932 « Compagnie Tramway de Cherbourg » : La force majeure.

THEORIE DU FAIT DU PRINCE : Quand quelque chose qui vient de l’administration (une
mesure ) qui empêche l’exécution du contrat / perturbe le service public -> indemnisation intégrale du
cocontractant.
CE 1905 « Bardy » : Théorie du fait de prince = indemnisation en cas de modification extérieur au
contrat mais ayant des impacts économiques sur le contrat

Art. L521-1 CJA : Procédure permettant au juge des référés pour renforcer la libre concurrence dans
l’attribution de certains contrats, de prendre des mesures d’urgence.
Art. L521-13 CJA : Il est possible de remettre en cause le contrat une fois conclu (référé contractuel).

La classification des recours contentieux (fiche n°43) ---------------------------------------------------


Art. L521-1 CJA : Procédure par laquelle un justiciable peut, en urgence, demander au juge administratif de suspendre
l’exécution d’acte administratif.

Art. L521-13 CJA : Prononcer en urgence des mesures qui serait nécessaire à la protection des libertés fondamentales. (Réfé-
ré Liberté).

CE 1950 « Dame Lamotte » : PGD selon lequel le REP est ouvert contre toute décision administrative,
même si aucun texte ne prévoir ce recours.
La responsabilité administrative (fiche n°48) ---------------------------------------------------------------
TYPE DE PREJUDICES :
PREJUDICE CERTAIN ET FUTUR :
CE 1981 « Centre Hospitalier de Lisieux » Un préjudice certains peut être futur. En l’espèce, une
erreur médicale à été commise, ce qui a conduit à l’invalidité du patient ou de l’enfant ici. Qui aura
ultérieurement préjudice de réduire ses opportunités professionnels.
PREJUDICE MORAL : CE 1961 « Litesserand » : Première fois que le juge accepte d’indemniser la
douleur moral (ici qui résultait de la perte prématuré de son fils en cause le service hospitalier).
COMPOSANTES DE LA RESPONSABILITÉ ADMINISTRATIVE :
TC 1873 « Blanco » : Théorie autonome de la responsabilité administrative, 3 conditions  fait
générateur (faute) / dommage (blessure) / lien de causalité (à cause de ça que la blessure a eu lieu).

POUR FAUTE :
BLANCO : RES DE L’ADMINISTRATION
Il faut un préjudice, un lien de causalité et une imputabilité à une personne publique
CE 1905 « Tomaso Grecco » : L’administration va être pécuniairement responsable des fautes de
service commise par ses agents quelques soit la nature de l’activité.

DOMAINE HOSPITALIER :
Epoux telle 1992 : Défaut d’information
Loi du 4 Mars 2002 : L’obligation d’information a été développée.
Marzouk : Défaut de materiel
Epoux V : abandon de la faute chirurgicale (lourde), on retient la faute médicale simple maintenant.
Theux 1997 : SAMU, defaut de transport
DOMAINE PENITENCIER :
La responsabilité du domaine judiciaire ne peut etre engagée sauf
 Art L141-1 du Code de l’autorité judiciaire : On exige encore une faute lourde pour engager
la responsabilité de l’Etat dans l’accomplissement de sa fonction juridictionnelle.
 GESTAS : faute lourde entrainant la violation du droit communautaire (traité superieur, droit
de l’ue)
Chabba : abandon de l’exigence d’une faute lourde pour engager la responsabilité du service (faute
simple suffit).
Arrêt du 18 juillet 2018 : carence d’information dans le service militaire
Zaouiya 2008 : faute simple retenue en matière de detention pénitenciere ;

ON DISTINGUE LA FAUTE DE SERVICE ET LA FAUT PERSONNELLE


TC 1873 « Pelletier » : Faute service (JA) et personnelle (JJ)
CE 1991 « Société association les mutuelles unies » : La faute personnelle de l’agent commise en-
dehors du service. La faute relève finalement de la vie privée de l’agent dans la mesure où elle est
dépourvue de lien avec le service.
CE 1987 « Bachelier » : La faute personnelle commise en-dehors de l’exercice des fonctions tout en
étant non dépourvus de tout lien avec le service, c’est l’hypothèse d’un accident qui serait provoqué
par un agent de police qui conserve régulièrement son arme à feu chez lui.
CE 2001 « Mr Vallette » : La faute personnelle de l’agent dans l’exercice des fonctions soit
intentionnelle soit particulièrement grave. C’est le cas de la dissimulation par un médecin d’une
erreur médical commis dans son service.
CE 1951 « Laruelle » : L’administration peut se retourner contre son agent fautif lorsque celui-ci a
commis une faute personnelle. ON PARLE D’ACTION RÉCURSOIRE
SI C’EST UNE DOUBLE FAUTE : THEORIE DU CUMUL DES FAUTES
CE 1911 « Anguet » : Cumul des fautes, donc droit d’aller devant les deux juridictions.
AINSI EXISTE AUSSI LE CUMUL DES RESPONSABILITÉS
CE 1918 « Lemonnier » : Cumul des responsabilités, si une faute personnelle est commise durant le
service, alors JA

SANS FAUTE
SUR LE FONDEMENT DU RISQUE :
Thouzellier : responsabilité de l’état engagé sur le fondement du risques en matière de méthode
dangereuses -> méthode d’éducation à risque (les faits : un mineur placé dans un régime d’internat
surveillé de l’état c’était enfui et avait causé un dommage) ;
En matière de garde :
Il faut=> se demander qui détient la garde, qui contrôle et surveille la vie du mineur , NOTION DE
GARDIEN
ON CHERCHE SI IL Y A DEFAUT DE SURVEILLANCE.
ATTENTION
A ne pas confondre avec mineur délinquant, on ne retient que le fondement du risque globale et pas
la garde car le délinquant est considéré comme tiers et pas usager (un mineur placé sous garde et
usager du service de garde des mineurs , service public).
On retrouve aussi les mineurs atteint de problème psy.
L’ÉTAT PEUT ETRE AUSSI RESPONSABLE DES DOMMAGES CAUSÉS PAR SES OBJETS, OUTILS, CHOSES
QUI SONT CLASSÉS DANS LA MATIÈRE DES CHOSES DANGEREUSES
CE 1919 « Regnault-Desroziers » : Responsabilité sans faute lorsque l’administration en utilisant des
choses dangereuses commet des dommages.

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