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Définition classique : « Un SP est une activité d’intérêt général gérée par une personne
publique ou privé »
I- EVOLUTION DE LA NOTION
- Jusqu’en 1938 les personnes privées ne pouvaient gérer un SP que dans le cadre
d’une concession.
- Puis vient l’arrêt CAISSE PRIMAIRE AIDE ET PROTECTION (CE 13/05/38) qui affirmait
pour la première fois qu’une personne privée pouvait gérer un SP indépendamment
de toute « concession ».
Cependant cet arrêt avait come inconvénient d’être imprécise sur les conditions à
remplir pour que l’activité d’une personne privée puisse être considérée comme une
activité de SP
« Le SP est une activité d’intérêt général, gérée par une personne privée, titulaire
de prérogative de puissance publique, sous le contrôle de l’Administration »
Explication
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Ex : Dans l’arrêt MAGNIER, le juge constate que les fédérations départementales
disposent de privilèges de puissances publiques :
Cette condition repose sur l’idée selon laquelle un SP ne peut être géré par une
personne privée qu’en vertu d’une « délégation » consentie par une personne
publique.
Illustration :
Dans l’arrêt MAGNIER le juge estime que les fédérations départementales de lutte
contre les hannetons ont reçu une délégation de l’Etat en constatant qu’elles ont été
créées par une « ordonnance » de 1945 et qu’elles ont été par la suite agrées par le
Préfet.
Remarque :
Dans cet arrêt de 1990, le CE a affirmé que l’activité d’une association
(MELUN CULTURE ET LOISIR) doit être regardée comme un SP communal
alors même que l’exercice de ses missions ne comportaient pas la mise en
œuvre de prérogative de puissance publique
Mais l’association gérait sa mission sous le contrôle particulièrement fort de
la commune et son activité poursuivait ainsi un but d’intérêt général
(animation culturelle de la ville)
Elle a été créée par la commune et recevait une aide massive de la
commune (1/2 de ses recettes) et bénéficiait de la mise à disposition
gratuite de locaux et d’agent de la commune
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Elle est présidée par le Maire et avait un Conseil d’Administration composé
de Conseillers municipaux
« Le SP est une activité d’intérêt général, gérée par une personne privée , sans prérogative
de puissance publique mais sous le contrôle renforcé de l’Administration »
Historique :
1- Jusqu’en 1921, les seuls SP qui étaient reconnus étaient des SPA .Les personnes
publiques assuraient les activités publiques et les personnes privées prenaient en
charge les activités industrielles et commerciales en dehors des cadres des SP.
Seulement depuis le 19 éme siècle l’Etat et les collectivités locales avaient déjà
pris en charge : les transports ferroviaires, la distribution d’eau, de gaz,
d’électricité qui sont des activités à caractère industriel et commercial en dehors
des SP.
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conséquent que le juge judiciaire était effectivement compétent pour statuer sur
le litige.
Apport de l’arrêt :
- L’arrêt BAC ELOKA est alors le premier arrêt à avoir reconnu la faculté pour une
personne publique d’exploiter des SPICS et il constitue le point de départ de la
distinction entre SPA et SPIC :
- Cet arrêt a posé 03 critères appelés « faisceau d’indice » pour distinguer un SPIC
d’un SPA : il s’agit de son objet, de son mode de financement et de ses modalités de
fonctionnement.
Objet du service :
Désigne la « substance même de l’activité ».C’est à dire si l’activité est comparable à
celle d’une entreprise privée( but, on serait en présence d’un SPIC.
Dans le cas contraire, on serait en présence d’un SPA.
Mode de financement
C’est-à-dire l’origine du financement ou des ressources du service.
Si elles proviennent principalement de REDEVANCE versés par les usagers, on serait
en présence d’un SPIC.
Mais si elles proviennent de SUBVENTION ou de RECETTES FISCALES, on serait en
présence d’un SPA.
- Si elles sont profondément dérogatoires aux règles prévues en droit privé on serait
en présence d’un SPA
- Si au contraire, l’originalité par rapport aux règles du droit privé est faible, on a à
faire à un SPIC
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III- CREATION ET SUPPRESSION DES SP :
Création :
Remarque
- La compétence du parlement est maintenue pour la création de nouvelle catégorie
d’établissement public ou si la création concerne la défense nationale,
l’enseignement ou la sécurité sociale ou si elle porte atteinte « aux garanties
fondamentales accordées aux citoyens pour l’exercice des libertés publiques »
- L’Etat ne peut créer des SPIC si leur création apporte une restriction arbitraire ou
abusive à la liberté d’entreprendre et à la liberté du commerce et de l’industrie.
En dehors de ces obligations légales, les collectivités locales sont libres de créer des
SP de leur choix à condition de rester dans leur domaine de compétence fixée par la
loi.
Pour la création de SPIC cette liberté de création est limitée par le respect du principe
de la liberté du commerce et de l’industrie.
Suppression des SP
L’Etat et les collectivités locales ont le droit de supprimer les SP qu’ils ont créé à
condition de respecter des règles de « parallélisme de forme et de procédure » ou
le principe de l’acte contraire.
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IV- Le régime juridique des SP
Tous les SP doivent respecter certaines règles qu’on appelle les « lois de Rolland ».
Ce principe impose une obligation d’assurer le fonctionnement régulier des SP sans autre
interruption que celle prévue par les textes et la jurisprudence SAUF dans quelques cas
précis.
Ex : cas de grève, de force majeur, d’imprévision
C’est un principe général de droit (consécration jurisprudentiel) à valeur constitutionnelle.
Remarque :
- La continuité n’implique pas la permanence.(24 h sur 24h)
- Les interruptions du fonctionnement d’un SP sont jugées légales lorsqu’elles sont
dues à un cas de « force majeur » qui se défini comme étant un évènement
imprévisible, irrésistible et insurmontable.(Ex : cataclysmes naturels)
- Il s’applique avec vigueur aux concessionnaires de SP qui ont accepté de gérer à
leurs risques et périls le SP concédé. Ainsi, ils sont tenus de l’exploiter même si leur
activité s’avère déficitaire.
- Mais si leur préjudice résulte d’un « aléa anormal » et « imprévisible » et qu’il serait
que « partiel » la « théorie de l’imprévision » s’applique. Une partie des charges du
concessionnaire serait alors supportée par le concédant pour éviter l’interruption du
SP qui provoquerait leur faillite.
Conséquence du principe :
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- Ce principe implique également que les agents des SP ne puissent imposer à
l’Administration le droit acquis au maintien de leur statut (CE °4/05/60, GAFFRAY)
(CE ASS PLENIERE 01/°673, SYNDICAT NATIONALE DU PERSONNEL NAVIGUANT
COMMERCIAL).
- Les usagers ne peuvent n’en plus réclamer un droit au maintien en état des règles
d’organisation du SP ni le maintien d’un SP à l’exception des « SP
CONSTITUTIONNELS » (justice, sécurité nationale…).
Remarque
C- Le principe d’égalité
- Ce principe implique l’obligation de traiter de façon identique les usagers des SP,
lorsqu’ils se trouvent dans des situations identiques.
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Illustration :
Remarque :
D- Le principe de la gratuité
Remarque :
- Les SPIC ne sont pratiquement jamais gratuits.
- Les SPA ne le sont que quand un texte le prévoit ou au moins le sous-entend.
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Même si une loi prévoit la gratuité d’un SPA, la JP admet que l’Administration fasse
payer les usagers de celui-ci s’ils bénéficient de prestation excédant les prestations
normales.
Ex : Surveillance spéciale par la police municipale d’un spectacle
- En revanche, l’Administration ne peut pas mettre à la charge de la victime d’un
accident de circulation les frais de son transport à l ‘hôpital par les pompiers car ce
transport constitue « le prolongement normal des missions de secours d’urgence
dévolue au pompier » (CE 05/12/84, VILLE DE VERSAILLE)
Il existe deux cas possibles : SPA géré par une personne publique et SPA géré par un particulier.
Caractéristiques :
Ex: recrutement d’une femme de ménage ou d’un gardien par une école
publique
Le critère organique fonctionne pleinement : compétence générale de la
juridiction administrative pour les litiges :
Caractéristiques :
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Cependant, elle peut prendre des actes administratifs unilatéraux sous deux
conditions :
- Ses actes doivent être pris dans l’exercice d’un SPA
- Ses actes en questions doivent comporter une utilisation de
prérogative de puissance publique (CE Sect 13/01/6
MAGNIER)
Les usagers des SPA ou SPIC sont dans une situation légale et
réglementaire et non contractuelle
Le juge administratif peut intervenir :
- Si la personne privée émet des actes administratifs
- Si le préjudice invoqué se rattache « à l’exercice des prérogatives de
puissance publique » qui lui ont été conférées pour l’exécution du SPA.
- Si elle réalise des travaux publics dans le cadre d’un SPA (ou d’un SPIC mais
uniquement lorsqu’il y a des dommages sur des tiers)
Conséquences :
- Ils ne peuvent pas attaquer par la voie du recours pour excès de pouvoir tout acte
unilatéral d’un gestionnaire d’un SP qui lui fait grief sauf dans les cas précédents.
Caractéristiques :
Remarque :
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TITRE 02 : LES MODES DE GESTION DES SERVICES PUBLIQUES
PLAN
§§§2 : L’AFFERMAGE
§§§4 : LA GERANCE
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