Vous êtes sur la page 1sur 11

TITRE I : LES SERVICES PUBLICS

Définition classique : « Un SP est une activité d’intérêt général gérée par une personne
publique ou privé »

 Personnes publiques comme l’Etat, les Collectivités Territoriales Décentralisées


ou les établissements publics ;
 Personnes privées comme les simples particuliers, associations, entreprises….

I- EVOLUTION DE LA NOTION

- Jusqu’en 1938 les personnes privées ne pouvaient gérer un SP que dans le cadre
d’une concession.

- Puis vient l’arrêt CAISSE PRIMAIRE AIDE ET PROTECTION (CE 13/05/38) qui affirmait
pour la première fois qu’une personne privée pouvait gérer un SP indépendamment
de toute « concession ».
Cependant cet arrêt avait come inconvénient d’être imprécise sur les conditions à
remplir pour que l’activité d’une personne privée puisse être considérée comme une
activité de SP

- D’où la survenance de deux nouveaux arrêts : L’arrêt MAGNIER (CE 13/01/61) et


L’arrêt NARCY (28/06/63)
C’est deux arrêts prévoyaient 03 conditions cumulatives pour que l’activité d’une
personne privée soit un SP :
1- Il faut que l’activité ait un objet d’intérêt général
2- Qu’elle s’effectue sous le contrôle d’une personne publique
3- Qu’elle nécessite la mise en œuvre de prérogative de puissance publique
(manifestation du pouvoir de l’Etat)

D’où une nouvelle définition du SP :

« Le SP est une activité d’intérêt général, gérée par une personne privée, titulaire
de prérogative de puissance publique, sous le contrôle de l’Administration »

Explication

 Activité d’intérêt général : C’est-à-dire répondre au besoin d’intérêt public.


 Existence d’une prérogative de puissance publique : C’est-à-dire d’un
privilège attribué pour les besoins de l’intérêt général qui manifeste
l’existence d’un rapport d’autorité mais non d’égalité.

Ce pouvoir consiste généralement en un monopole ou en la possibilité de percevoir


des cotisations à caractères fiscaux ou d’édicter des actes unilatéraux.

1
Ex : Dans l’arrêt MAGNIER, le juge constate que les fédérations départementales
disposent de privilèges de puissances publiques :

 Elle jouit du monopole de la lutte contre les hannetons


 Elle bénéficie de recette fiscale
 Elles ont le pouvoir de procéder d’office au traitement des terrains
affectés même sur les terrains privés
 Le contrôle de l’activité par une personne publique :

Cette condition repose sur l’idée selon laquelle un SP ne peut être géré par une
personne privée qu’en vertu d’une « délégation » consentie par une personne
publique.

Cette délégation peut se matérialiser par un « contrat » ou par un acte administratif


unilatéral.

Ex : Arrêté d’une autorité publique désignant les dirigeants du SP ou acte de


création de la personne privée par l’Administration

Illustration :

Dans l’arrêt MAGNIER le juge estime que les fédérations départementales de lutte
contre les hannetons ont reçu une délégation de l’Etat en constatant qu’elles ont été
créées par une « ordonnance » de 1945 et qu’elles ont été par la suite agrées par le
Préfet.

- A partir de 1978 la jurisprudence a consacré une autre définition du SP par exception


à la définition de 1938 en estimant que certaines activités des personnes privées
sont constitutives de SP bien qu’elles ne mettent en œuvre aucune prérogative de
puissance publique.
Cette nouvelle définition a été consacrée par l’arrêt BERNADI (TC 06/11/78) ; l’arrêt
GIRINON (TC 28/04/80) et l’arrêt MELUN CULTURE ET LOISIR du Conseil d’Etat en
1990 ;

Remarque :
 Dans cet arrêt de 1990, le CE a affirmé que l’activité d’une association
(MELUN CULTURE ET LOISIR) doit être regardée comme un SP communal
alors même que l’exercice de ses missions ne comportaient pas la mise en
œuvre de prérogative de puissance publique
 Mais l’association gérait sa mission sous le contrôle particulièrement fort de
la commune et son activité poursuivait ainsi un but d’intérêt général
(animation culturelle de la ville)
 Elle a été créée par la commune et recevait une aide massive de la
commune (1/2 de ses recettes) et bénéficiait de la mise à disposition
gratuite de locaux et d’agent de la commune

2
 Elle est présidée par le Maire et avait un Conseil d’Administration composé
de Conseillers municipaux

Ainsi l’idée de délégation était fortement présente ce qui a permis à la jurisprudence de


qualifier l’activité de l’association comme un SP bien qu’elle ne disposait d’aucune
prérogative de puissance publique. Il fallait juste que l’activité de la personne privée soit ou
tombe sous le contrôle d’une personne publique.

D’où la définition suivante :

« Le SP est une activité d’intérêt général, gérée par une personne privée , sans prérogative
de puissance publique mais sous le contrôle renforcé de l’Administration »

II- CLASSIFICATION DES SP

- Distinction entre Service Public à caractère Administratifs (SPA) et Service Public à


caractère Industriel et commercial(SPIC)

Historique :

1- Jusqu’en 1921, les seuls SP qui étaient reconnus étaient des SPA .Les personnes
publiques assuraient les activités publiques et les personnes privées prenaient en
charge les activités industrielles et commerciales en dehors des cadres des SP.
Seulement depuis le 19 éme siècle l’Etat et les collectivités locales avaient déjà
pris en charge : les transports ferroviaires, la distribution d’eau, de gaz,
d’électricité qui sont des activités à caractère industriel et commercial en dehors
des SP.

2- Devant la transformation de l’Etat gendarme en Etat providence et le


développement de l’interventionnisme des collectivités locales, il était nécessaire
de reconnaitre le rôle de certaines personnes privées pour la gestion de service
d’intérêt général(SP)

Distinction entre SPA et SPIC

L’arrêt de principe est l’arrêt du BAC ELOKA TC 22/01/21.


Illustration :
La colonie de la cote du bois était une personne publique exploitant un bac. La
nuit du septembre 1921 le bac coula avec à son bord plusieurs véhicules. La
société commerciale de l’ouest africain propriétaire de l’un des véhicules
immergés assigna la colonie devant les tribunaux judiciaires en vue d’obtenir
réparation.
Le Tribunal de conflit constata alors que la colonie exploitait son service de
transport dans les mêmes conditions qu’un service ordinaire et estime en

3
conséquent que le juge judiciaire était effectivement compétent pour statuer sur
le litige.

Apport de l’arrêt :

- L’arrêt BAC ELOKA est alors le premier arrêt à avoir reconnu la faculté pour une
personne publique d’exploiter des SPICS et il constitue le point de départ de la
distinction entre SPA et SPIC :

- Cet arrêt a posé 03 critères appelés « faisceau d’indice » pour distinguer un SPIC
d’un SPA : il s’agit de son objet, de son mode de financement et de ses modalités de
fonctionnement.

Objet du service :
Désigne la « substance même de l’activité ».C’est à dire si l’activité est comparable à
celle d’une entreprise privée( but, on serait en présence d’un SPIC.
Dans le cas contraire, on serait en présence d’un SPA.

Mode de financement
C’est-à-dire l’origine du financement ou des ressources du service.
Si elles proviennent principalement de REDEVANCE versés par les usagers, on serait
en présence d’un SPIC.
Mais si elles proviennent de SUBVENTION ou de RECETTES FISCALES, on serait en
présence d’un SPA.

Ex de SPIC : transport de voyageur, distribution de gaz, d’électricité, d’eau… qui se


financent respectivement par la vente de ticket ou par la souscription des abonnés.

Les modalités de fonctionnement

Désignent les conditions dans lesquelles la gestion des SP est assurée.

- Si elles sont profondément dérogatoires aux règles prévues en droit privé on serait
en présence d’un SPA

Ex : utilisation de la comptabilité publique, personnels relevant presque en totalité de


l’Administration (régie directe)

- Si au contraire, l’originalité par rapport aux règles du droit privé est faible, on a à
faire à un SPIC

4
III- CREATION ET SUPPRESSION DES SP :

Création :

 création par l’Etat :-


Jusqu’en 1958, le parlement était en France le seul compétent pour créer un SP à
caractère national car on estimait qu’un SP constitue une menace potentielle pour
les libertés publiques.
Depuis la constitution de 1958, le pouvoir réglementaire disposait d’une compétence
de principe pour créer des SP à caractère nationale.

Remarque
- La compétence du parlement est maintenue pour la création de nouvelle catégorie
d’établissement public ou si la création concerne la défense nationale,
l’enseignement ou la sécurité sociale ou si elle porte atteinte « aux garanties
fondamentales accordées aux citoyens pour l’exercice des libertés publiques »
- L’Etat ne peut créer des SPIC si leur création apporte une restriction arbitraire ou
abusive à la liberté d’entreprendre et à la liberté du commerce et de l’industrie.

 Création par les collectivités locales

La loi les oblige à créer des SP dans certains domaines.

Ex : SP de l’Etat civil, SP des archives communales, SP de la lutte contre les incendies,


SP de l’élimination des déchets

En dehors de ces obligations légales, les collectivités locales sont libres de créer des
SP de leur choix à condition de rester dans leur domaine de compétence fixée par la
loi.

Pour la création de SPIC cette liberté de création est limitée par le respect du principe
de la liberté du commerce et de l’industrie.

Suppression des SP

L’Etat et les collectivités locales ont le droit de supprimer les SP qu’ils ont créé à
condition de respecter des règles de « parallélisme de forme et de procédure » ou
le principe de l’acte contraire.

Ex : Création du SP par voie de délibération d’un Conseil communal. Il revient


uniquement à ce Conseil le pouvoir de le supprimer par voie de délibération
également. (Suppression par la même autorité et selon la même forme et procédure)

5
IV- Le régime juridique des SP

Tous les SP doivent respecter certaines règles qu’on appelle les « lois de Rolland ».

D’après cette loi, l’Administration et ses délégataires doivent assurer la CONTINUITE et


L’ADAPTATION des SP ainsi que l’EGALITE des usagers.

A- Le principe de la continuité des SP

Ce principe impose une obligation d’assurer le fonctionnement régulier des SP sans autre
interruption que celle prévue par les textes et la jurisprudence SAUF dans quelques cas
précis.
Ex : cas de grève, de force majeur, d’imprévision
C’est un principe général de droit (consécration jurisprudentiel) à valeur constitutionnelle.

Remarque :
- La continuité n’implique pas la permanence.(24 h sur 24h)
- Les interruptions du fonctionnement d’un SP sont jugées légales lorsqu’elles sont
dues à un cas de « force majeur » qui se défini comme étant un évènement
imprévisible, irrésistible et insurmontable.(Ex : cataclysmes naturels)
- Il s’applique avec vigueur aux concessionnaires de SP qui ont accepté de gérer à
leurs risques et périls le SP concédé. Ainsi, ils sont tenus de l’exploiter même si leur
activité s’avère déficitaire.
- Mais si leur préjudice résulte d’un « aléa anormal » et « imprévisible » et qu’il serait
que « partiel » la « théorie de l’imprévision » s’applique. Une partie des charges du
concessionnaire serait alors supportée par le concédant pour éviter l’interruption du
SP qui provoquerait leur faillite.

Conséquence du principe :

- Obligation de fonctionnement régulier des SP SAUF cas de force majeur.


- Limitation du droit de grève dans les SP. Seulement possible dans les conditions
fixées par les lois. C’est un droit constitutionnellement reconnu.

B- Le principe de l’adaptation des SP

- Ce principe impose une obligation de modifier les règles d’organisation et de


fonctionnement des SP pour tenir comptent de l’évolution des besoins des usagers.
- Il est aussi à l’origine du pouvoir de modification unilatérale des contrats par
l’Administration.
CE 10/01/02, COMPAGNIE NOUVELLE DES GAZ
CE 21/03/60 COMPAGNIE GENERALE FRANCAISE DES TRAMWAY

6
- Ce principe implique également que les agents des SP ne puissent imposer à
l’Administration le droit acquis au maintien de leur statut (CE °4/05/60, GAFFRAY)
(CE ASS PLENIERE 01/°673, SYNDICAT NATIONALE DU PERSONNEL NAVIGUANT
COMMERCIAL).
- Les usagers ne peuvent n’en plus réclamer un droit au maintien en état des règles
d’organisation du SP ni le maintien d’un SP à l’exception des « SP
CONSTITUTIONNELS » (justice, sécurité nationale…).

Remarque

- Les usagers ont droit au « FONCTIONNEMENT NORMAL »du SP


- Les agents publics ont droit à l’application exacte de leur statut tant qu’il n’a pas été
modifié.
- Toute modification du régime de prestation du SP ou du statut des agents ne peut
revêtir un caractère rétroactif.

C- Le principe d’égalité

- Ce principe implique l’obligation de traiter de façon identique les usagers des SP,
lorsqu’ils se trouvent dans des situations identiques.

- Le principe d’égalité permet aux usagers d’obtenir l’annulation des « actes


discriminatoires » ainsi qu’une indemnité de réparation du préjudice subi.

Ex : Ont été jugés discriminatoires :

 Les décisions d’exclure des antennes de la radio diffusion française une


société philarmonique et d’en réserver ainsi l’accès à ses concurrentes
(SOCIETE PHILHAMONIQUE, CE 09/03/51)
 Les décisions instituant des tarifs différents tenant compte des ressources
des usagers pour accéder au cours d’une école municipale publique.
 Les règlements sportifs limitant l’accès au compétition des joueurs
naturalisés français.
 La décision de la ville de Paris de réserver une allocation d’aide sociale au
français à l’exclusion des étrangers même en situation régulière.
(CE 30/06/89, VILLE DE PARIS)

- Il implique aussi le respect de la neutralité politique et religieuse des SP que le


Conseil constitutionnel français analyse comme son corollaire (CONSEIL
CONSTITUTIONNEL FRANÇAIS DU 18/09/86, LIBERTE DE COMMUNICATION).

7
Illustration :

 En matière d’enseignement, le Conseil d’Etat estime que la neutralité est


violée par la décision autorisant une réunion politique dans un lycée
(CE 08/11/85 RUDENT)
 En revanche le Conseil d’Etat estime qu’il n’y pas de violation de principe,
lorsqu’il s’agit d’une décision autorisant un « débat d’ordre civic et
social »dans un lycée sur l’intégration des enfants d’origine étrangères.
 Le CE annule aussi l’interdiction de porter le foulard islamique lorsqu’elles
sont générales et absolues (CE 02/11/92 KHEROIAA)

Remarque :

 Le principe d’égalité n’interdit pas de traiter de façon différente les usagers


des SP quand ceux-ci sont dans des « situations différentes ».
Ex : Il est possible d’appliquer des tarifs différents aux usagers d’un pont à
péage selon qu’ils ont ou non « leur domicile »ou lieu de travail dans le
département concerné »
 Une commune peut également réserver l’accès de son école de musique aux
personnes qui ont raison de leur domiciliation, de leur scolarisation ou de
leur travail ont un « lien particulier avec la commune »
Par contre, la même commune ne peut pas en réserver l’accès aux seuls
domiciliés qui ne sont pas dans une situation suffisamment différente des
personnes scolarisées ou travaillant dans la commune pour bénéficier d’une
telle différence de traitement.

A la question de savoir si la différence de revenu peut-elle justifier des tarifs


différents pour les usagers la jurisprudence répond par l’affirmative pour les SP
sociaux et par la négative pour les autres (CE 20/01/89, CENTRE COMMUNAL
D’ACTION SOCIALE DE LA ROCHELLE)

D- Le principe de la gratuité

- Selon le Conseil Constitutionnel, le principe de la gratuité n’est pas un principe à


valeur constitutionnelle (CONSEIL CONSTITUTIONNEL, 12/07/79, PONT DE PEAGE)
- Ce n’est pas non plus un principe général de droit (non consacré par la
jurisprudence)
- Ce n’est pas une obligation légale imposée par le législateur.
- Ce n’est pas une loi fondamentale des SP.

Remarque :
- Les SPIC ne sont pratiquement jamais gratuits.
- Les SPA ne le sont que quand un texte le prévoit ou au moins le sous-entend.

8
Même si une loi prévoit la gratuité d’un SPA, la JP admet que l’Administration fasse
payer les usagers de celui-ci s’ils bénéficient de prestation excédant les prestations
normales.
Ex : Surveillance spéciale par la police municipale d’un spectacle
- En revanche, l’Administration ne peut pas mettre à la charge de la victime d’un
accident de circulation les frais de son transport à l ‘hôpital par les pompiers car ce
transport constitue « le prolongement normal des missions de secours d’urgence
dévolue au pompier » (CE 05/12/84, VILLE DE VERSAILLE)

V-Le régime particulier des SPA

Il existe deux cas possibles : SPA géré par une personne publique et SPA géré par un particulier.

- SPA géré par une personne publique

Caractéristiques :

 Ses employés sont des agents publics.


 Elle est soumise à un régime de droit public
 Les actes et contrats passés sont des actes administratifs et des contrats
administratifs mais elle est libre d’utiliser des procédés de gestion privé qui
lui permettent par exemple de recruter des salariés de droit commun par un
contrat de travail et elle peut passer avec les tiers des contrats de droit
privé.
Cependant, cette possibilité de recrutement d’agent privé n’est possible que
pour les postes qui ne participent pas directement à l’exécution du SP
(mission et objet ne constituent pas à exécuter directement le SP)

Ex: recrutement d’une femme de ménage ou d’un gardien par une école
publique
 Le critère organique fonctionne pleinement : compétence générale de la
juridiction administrative pour les litiges :

o Avec les agents


o Avec les tiers
o Avec les usagers
o Concernant les dommages de travaux publics

- SPA géré par une personne privée

Caractéristiques :

 Le recours au droit privé est plus courant


 Les contrats passés par elle sont en principe des contrats de droit privé
SAUF loi contraire.(compétence judicaire)

9
Cependant, elle peut prendre des actes administratifs unilatéraux sous deux
conditions :
- Ses actes doivent être pris dans l’exercice d’un SPA
- Ses actes en questions doivent comporter une utilisation de
prérogative de puissance publique (CE Sect 13/01/6
MAGNIER)
 Les usagers des SPA ou SPIC sont dans une situation légale et
réglementaire et non contractuelle
 Le juge administratif peut intervenir :
- Si la personne privée émet des actes administratifs
- Si le préjudice invoqué se rattache « à l’exercice des prérogatives de
puissance publique » qui lui ont été conférées pour l’exécution du SPA.

- Si elle réalise des travaux publics dans le cadre d’un SPA (ou d’un SPIC mais
uniquement lorsqu’il y a des dommages sur des tiers)

Conséquences :

- Ils ne peuvent pas attaquer par la voie du recours pour excès de pouvoir tout acte
unilatéral d’un gestionnaire d’un SP qui lui fait grief sauf dans les cas précédents.

Ex : Refus de le laisser accéder au service

- Ils ne peuvent également utiliser le recours de pleine juridiction(en indemnité) pour


obtenir du juge administratif une indemnité en réparation de préjudice éventuel
causé par elle sauf dans les cas précédents.

VI- Régime particulier des SPIC

Caractéristiques :

- Application du droit privé en principe en cas de litige SAUF pour le Directeur et le


Comptable public (compétence du juge administratif)
- La responsabilité des SPIC envers les usagers ou les tiers relève en principe de la
compétence du juge judiciaire.

Remarque :

- Cette responsabilité ne relève du juge administratif que lorsqu’elle découle d ‘un


dommage résultant de l’exercice de ces prérogatives de puissance publique par le
gestionnaire du SP. Ex : Expropriation
- La responsabilité des SPIC du fait des dommages de Travaux publics(DTP) obéit à des
règles spéciales :
 Compétence du juge judiciaire si la victime est un usager
 Compétence du juge administratif si la victime est un tiers

10
TITRE 02 : LES MODES DE GESTION DES SERVICES PUBLIQUES

PLAN

CHAPITRE 01 : LA GESTION DIRECTE DES SERVICES PUBLICS

SECTION 1 : LA REGIE SIMPLE OU REGIE DIRECTE

SECTION 2 : LA REGIE AUTONOME

SECTION 3 : LA REGIE DOTEE DE LA PERSONNALITE MORALE ET DE L’AUTONOMIE


FINANCIERE

CHAPITRE 02 : LA GESTION DELEGUEE DES SERVICES PUBLICS

SECTION 1 : LES SERVICES PUBLICS DELEGABLES

SECTION 2 : LES FORMES DE LA DELEGATION

§§1 : LA GESTION DELEGUEE STATUTAIRE

§§§1 : PAR UNE PERSONNE PUBLIQUE

§§§2 : PAR UNE PERSONNE PRIVEE

§§2 : LA DELEGATION CONTRACTUELLE

§§§1 : LA CONCESSION DE SERVICE PUBLIC

§§§2 : L’AFFERMAGE

§§§3 : LA REGIE INTERESSEE

§§§4 : LA GERANCE

SECTION 3 : LA PROCDURE DE DELEGATION CONTRACTUELLE D’UN SERVICE PUBLIC

11

Vous aimerez peut-être aussi