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Droit des obligations

Le contrat stipule la loi dispose

Exercices à tous les TD


Interro de cours à la séance 5
Gallop d’essai le samedi 13 novembre : 1 sujet : Cas pratique + 1 note d’arrêt ( fiche d’arrêt +
un petit résumé)

La qualification : qualifié juridiquement la situation, faire un syllogisme puis appliqué le


régime ;

Précis Perret pour les dissert

Introduction :

Matière principale du droit privé.

Le contrat est un instrument essentiel dans la vie en société. Peu importe son montant, ses
modalités, c’est toujours un contrat. Il y a des contrats spéciaux mais en général c’est le droit
commun qui s’applique et forme une sorte de socle pour tous les contrats.

L’ordonnance du 10/02/2016 en vigueur depuis le 01/10/2016 retouchée par la loi de


ratification du 20/04/2018 en vigueur le 01/10/2018. Tous les textes sont renumérotés et
beaucoup ont changé. Le droit antérieur à l’ordonnance du 20/10/2016 reste applicable !!!

Le droit des contrats s’inscrit dans le droit des obligations.

I) La notion d’obligation

A) Définition de l’obligation

Une obligation c’est un lien de droit unissant un créancier à son débiteur en vertu duquel
l’un doit quelque chose à l’autre.

L’obligation a 3 caractères :
(1) Elle a un caractère personnel, créant un lien de droit entre des personnes, c’est un
droit de créance pour le créancier et une dette pour le débiteur c’est donc un droit
personnel ;
(2) Patrimonial, car elle entre dans le patrimoine du créancier en + et en – pour le
débiteur
(3) Contraignant, elle doit être exécuter sous peine de sanction civile + procédure
d’exécution.

On distingue les obligations civiles des obligations morales.

 Cas particulier de l’obligation naturelle : àd la croisée des 2 obligations.


Elle résulte de lien familiaux ou affectif (partager avec un frère les biens d’un héritage alors
qu’il n’était pas sur le testament, loger ses beaux-parents après qu’ils aient consenti à un prêt)
on a qualifiée d’obligation naturelle l’arrêt du 10/10/1995 1ère CIV et du 3/10/2010 1ère CIV.

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Les obligations dégénérées ( obligations contraignantes qui ne l’est plus) est considéré comme
une obligation naturelle. L’art 1110 C.civ al 2 évoque les obligations résultant de l’exécution
volontaire de la promesse d’exécution d’un devoir de conscience envers autrui ex : j’ai
promis de sauver mon frère, alors je dois le sauver  en principe pas obliger -, pas
d’obligation civile, mais si le débiteur s’est engagé, alors notre obligation naturelle devient
une obligation civile. Si l’obligation a été accepeté par le débiteur ce dernier ne peut plus
revenir en arrière s’il l’a exécuté art 1302 al 2 du Code civ. (ex : je pensais que c’était obligé
de donner de l’argent à son frère dans le besoin donc je l’ai fait mais c’est pas obligatoire)
 ‘’ naturelle pas contraignante mais le devient si on a exécuté .

B) Sources de l’obligation

Art 1100 C.civ : le contrat n’est pas la seule souce d’obligation : 4 catégories :
2 principales : actes et faits juridiques
2 autres : les obligations légales naissant de l’autorité seule de la loi ; obligations
naturelles
Cet article reprend l’article 1370 C.
Cependant, pb elle fait de la loi une source autonome d’obligation alors que c’est la source
première de toute obligation. Ainsi, dans le contrat, l’obligation produit ses effets dans la
mesure ou la loi délègue un tel pouvoir créateur. En réalité outre les obligations légales, la
véritable distinction réside dans le caractère volontaire ou non de l’obligation créée : actes/
faits juridiques. Il y a les contrats et les actes juridiques unilatéral dont le régime obéit au
régime des contrats.

3Catégories de faits juridiques :


(1) Le délit : acte illicite intentionnel qui cause un dommage,
La responsabilité civile produit l’obligation de réparer le dommage mais d’un
comportement intentionnel illicite.
(2) Le quasi-délit : acte illicite non-intentionnel
(3) Les quasi-contrats : fait matériel licite qui engendre des obligations sans l’accord
des parties (1) La Gestion d’affaire 1301 du C.civ, (2)le paiement de l’indu et (3)
l’enrichissement injustifié 1303 du C.civ.

Distinction entre ces trois faits art 1100-1 C.civ

II) La notion de contrat

Contrat : variété d’actes juridiques.

A) Définition

‘’ : Art 1101 C.civ qui dispose que « le contrat est un accord de volonté entre deux ou
plusieurs personnes destinées à créer, modifier, transmettre ou éteindre des obligations »

Il implique un accord de volonté.


La convention d’assistance bénévole, est l’hypothèse ou un individu a bénévolement, et
volontairement offert son assistance à un autre et en à subit un dommage corporel arrêt de
27/05/1959 que la doctrine conteste de manière unanime car pas d’accord de volonté.

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La condition de l’accord de volonté permet de distinguer le contrat d’une autre catégorie :
l’acte unilatéral. Manifestation de volonté destiné a produire des effets de droit art 1100-1 al 1
du C.civ il repose que sur la volonté d’une personne et non pas sur l’accord de volonté n’est
pas un contrat. Dans un acte unilatéral, la volonté d’une seule partie suffit à produire des
effets de droit (ex : testament, la reconnaissance d’enfant).
La volonté unilatérale d’une personne agissant seule sans acceptation d’une quelconque
bénéficiaire sans l’appui de la loi peut créer une obligation ?
La réforme fait naitre le doute, l’engagement unilatéral fait naitre dans certain cas une
obligation mais la doctrine classique s’y oppose. La doctrine contemporaine estime qu’ont
peut s’engager et se libérer ne vont pas forcément de pair.

Chambre social 21/01/1997 : l’employeur avait promis une augmentation de salaire, il n’a pas
pu se rétracter.
En droit des sociétés, chambre commercial 22/02/2005 : employeur décide de démissionner :
obliger de respecter son engagement unilatéral.

Lien avec la RSE : responsabilité sociale et environnementale des entreprises  ex : ouighour


faire respecter les engagements des sociétés ou sanctionner les manquements des entreprises.
Certains auteurs voient un espoir dans l’article 1100 du code civ.

A cote de la condition de l’accord de volonté qui permet de distinguer le contrat des actes
juridiques unilatéraux, l’article 1101 fournit un autre élément : la finalité.

La finalité = création, modification, la transmission ou l’extinction de l’obligation. C’est un


élément nouveau, dans l’ancien article 1101 « contrat est une convention par laquelle une ou
plusieurs personnes s’obligent à donner faire ou ne pas faire quelque chose » emprunter au
jurisconsulte du 18ème siècle Potier
La convention comprenait en plus du contrat les accords de volonté destiné a produire un effet
de droit quelconque qui visait à éteindre par exemple la remise de dette  la convention a
presque disparu a la reforme de 2016 au profit de Contrat.

Dans l’ancienne def il y avait un Triptyque : (1)obligation de donner = contrat de vente (2) de
faire = prestation ou (3)de ne pas faire = obligation d’abstention (ex : clause de non-
concurrence) , qui correspondait aux 3 obligations contractuelles.  Cette distinction a été
critiquée et écartée par la réforme de 2016 car elle ne représentait pas l’ensemble des
distinctions.

B) Les principales classifications

(1) selon la réglementation

* Le contrat interne/ Le contrat internationale → distinction qui ne figure pas dans CC ;


détermine loi applicable donc important

* contrat public/ contrat privé → contrat admin est conclu directement ou indirectement par
une personne publique qui a pour objet l’exécution d’une mission de service public soit pour
une clause exorbitante du droit commun. Distinction essentielle car règles différentes et
juridictions différentes

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* contrats nommés/innommés → le droit commun est applicable à tous les contrats. Mais pr
certains contrats, les contrats nommés, des dispositions spécifiques s’appliquent, qui dérogent
parfois aux règles généra les. Cette distinction est donnée à l’art. 1107 al.1er ancien et repris
dans le nouveau art. 1105 du CC. al.1, 2 et 3.

Donc le droit commun des contrats s’applique à tous contrats mais les contrats nommés ont
des règles spécifiques qui prennent le pas sur le général en cas de contradiction (specialia
generalibus derogant).

!! Le caractère nommé d’un contrat ne dépend pas de la volonté des parties. Il ne suffit pas de
nommer un contrat pr en faire un contrat nommé ni le soumettre au régime voulu. !!

C’est une catégorie évolutive : certains noms apparaissent, d’autres disparaissent.

(2) selon leur mode de formation

Il y a une triple distinction entre contrat consensuel, contrat réel, contrat solennel figurait pas
dans CC de 1804. Distinction clarifiée par ordonnance de 2016 dans l’art. 1109.

* Contrat consensuel → contrat est formé par le seul échange des consentements quelqu’en
soit le mode d’expression. Art. 1109 al.1.

– Cet échange peut intervenir de manière explicite, mais parfois de manière (par oral ou
écrit). Ex. : chauffeur de taxi avec lumière verte, on entre dans le taxi.

!! ne pas confondre le contrat et son support ; un contrat peut exister sans écrit !!

– l’écrit est requis ad probationem

* Contrat solennel → art. 1109 al.2 ; c lorsque sa validité est subordonnée a des formes
détermines par la loi.

– Il peut s’agir de l’exigence d’un écrit ou d’un écrit particulier (Ex. : actes notariés). C un
contrat formé par rencontre des consentements matérialisés par forme particulière et sanction
de nullité.

Ex. : contrat de mariage (art. 1394), la constitution d’une hypothèque (art. 2416), la donation
(art. 1931).

– Pour certains contrats, juste besoin d’écrit simple (parfois avec mentions obligatoires) :
vente d’un fonds de commerce (art. L.141-1 C de com).

– Parfois aussi la loi impose une forme particulière à l’écrit obligatoire, notamment la mention
manuscrite (art. L.313-1 C de conso).

– l’écrit est requis ad validatem

* Contrat réel → le contrat est réel lorsque sa formation est subordonnée à la remise d’une
chose, art. 1109 al.3.

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– Ex. : prêt à usage ou prêt de consommation (art. 1892) mais à condition qu’il ne soit pas
conclu par un pro du crédit.

– il faut prouver par écrit le contrat et les parties doivent se pré-constituer une preuve. Mais
exigence d’écrit est uniquement probatoire (= si pas d’écrit le contrat n’est pas nul).

Distinction entre le contrat d’adhésion et contrat gré agrée →distinction ne résulte pas du
code de 1804. A l’époque les contractants sont considérés comme égaux et susceptibles
d’exercer pleinement leur liberté contractuelle. Dans une vision + moderne on prend on
compte les déséquilibres possibles des contrats.

Saleilles a dégagé la notion de contrat d’adhésion. Cette notion a été reprise par de nombreux
auteurs pour étudier et dénoncer ces contrats dont le contenu est imposé par des parties parce
que cette partie soustrait à la négociation la totalité des clauses. Elle a été consacrée par le
législateur en 2016, dans l’art 1110 du CC. Evolution depuis la loi de ratification du 20 avril
2018.

Contrat de gré agrée : stipulations librement négociée entre les parties alors que contrat
d’adhésion est celui dont conditions générales soustraites à l’adhésion sont non-négociables et
déterminées à l’avance par l’une des parties. → art. 1171 du CC.

Nouvelles règles pour protéger consentement avec nouvelles technologies → ce contrat au


mode de formation particulière a fait son entrée au C de la conso à la faveur de l’ordo de
transposition du 23 août 2020 (=transposait une directive).

La réforme du droit des contrats a été l’occasion de réunir les règles relatives aux contrats
électroniques dans les art. 1125 à 1127-6 du CC.

(3) selon la qualité des contractants

* Contrats conclu intuitu personae → conclu en considération de la personne du co-


contractant. En revanche, pour un contrat qui n’est pas intuiti personae la personne n’est pas
considérée. Ex. : contrat de travail ou mandat

– il est possible de prévoir une clause d’intuiti personae pour préciser importance que relève
pour eux personne qu’est leur co-contractant.

– ce contrat est pas défini dans CC même si jurisprudence admette que cela joue un rôle sur
régime des contrats. Ex. : l’erreur sur la pers est indifférente sauf dans ce genre de contrat (art.
1134)

– ce sont des contrats incessibles et intransmissibles

* Contrats de consommation → droit de la conso apparu avec les années 70 ; devenu droit
très important avec pleins de règles qui vise à protéger consommateur lorsqu’il contracte avec
un professionnel. Il prévoit des règles dérogatoires et entraîne un régime particulier.

– obligation d’information (art. L.111-1 et suivant code conso)

– délai de réflexion (art. L. 312-5)

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– délai de rétractation (minimum 14j ) (art. L.121-21)

Distinction entre contrat civil et commercial : certains sont nécessairement civils (mariage,
donation), d’autres sont nécessairement commerciaux (fonds de commerce, acte de commerce
par nature) ; art. L.110-1 et L.110-2 code conso

– distinction importante car entraine conséquences sur règles applicables mais aussi sur règles
de compétence

(4) selon les obligations qu’ils renferment

Un contrat est forcément synallagmatique ou unilatéral. Cette distinction systématique est


dans le CC depuis 1807 aux anciens art. 1102 et 1103. Mais ils sont réunis dans l’article 1106.

* Synallagmatique = contractants s’obligent les uns envers les autres ; chaque partie est
débitrice et créancière de l’autre (Ex. : contrat de vente)

* Unilatéral = lorsqu’une pers s’oblige mais pas l’autre ; une seule pers est débitrice à titre
principale et l’autre créancier.

* Différence avec acte unilatéral = la partie financière du contrat accepte la partie de


l’engagement de son débiteur même s’il n’y ba pas de réciprocité (dans contrat unilatéral)
alors que dans acte on ne sait pas si y’a un engagement. Ex. : Un contrat de cautionnement

Contrats à titre onéreux et contrats à titre gratuit → distinction à l’ancien art. 1106
CC (contrat bienfaisance à l’époque). Mtn c l’article 1107 du CC

– Contrats onéreux = chacune des parties donnent à l’autre un avantage en contrepartie de


celui qu’elle procure. Ex. : une vente

– Contrats à titre gratuit = partie donne à l’autre qqch sans attendre en retour. Il faut
l’intention libérale de celui qui s’oblige et n’attend aucune contrepartie

– certains contrats sont par nature gratuits/onéreux et d’autres qui changent selon les
situations

Contrats commutatifs et contrats aléatoires → art. 1108 du CC ;

– contrat commutatif = est commutatif lorsque chacune des parties s’engage à procurer à
l’autre un avantage qui est regardé comme l’équivalent de celui qu’elle reçoit. Le droit fr
consacre une commutativité subjective → c le mot « regardé » qui indique cela ; il peut donc
y avoir un déséquilibre, cela ne remet pas en cause le contrat.

– contrat aléatoire = aléatoire lorsque les parties acceptent de faire dépendre des effets du
contrat quant aux avantages et pertes qu’il en résultera. Ex. : contrat d’assurance (évènements
incertains).

Ex. : la vente à forfait. On ne peut pas annuler le contrat aléatoire s’il est déséquilibré car
l’aléa fait partie du contrat => « l’aléa chasse la lésion ».

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Le droit fr n’admet la lésion que dans certains cas précis :

– la pers du contractant en tant que mineur →lésion admise si mineur

– la nature de l’acte → art. 1674 du CC « ... »

– une rescision pour lésion → lorsque la lésion est > au 7/12ème du prix

Contrats cadre et contrat d’application → nouvelle distinction, figure à l’art 1111 du CC.

– contrat cadre = il s’inscrit tjrs dans la durée.

– contrat d’application = exécution du contrat qui viennent fixer

Contrat à exécution instantanée (Ex. : contrat de vente) et à exécution successive (Ex. :


contrat de bail) → depuis 2016 dans CC, art. 1111-1

– le contrat à exécutive successive = dure et entraine obligations dans le temps ; plusieurs


prestations échelonnées dans le temps
18/09

Un contrat instantané s’épuise par son exécution ex : paiement su prix, la chose est livrée 
donc contrat exécutée.

Par contre le contrat à exécution successive = s’inscrire dans la durée ex : contrat de bail

Durée soit limité soit illimité : duré déterminé/ indéterminée

On parle de faculté de résiliation unilatérale et ouverte aux parties.

En droit français, on ne permet pas aux personnes d’être liée indéfiniment sans pouvoir sortir
du contrat : principe à valeur constitutionnelle Décision 09/11/1999 CC Pax

III) L’étude des sources et de l’évolution du droit des contrats

A) Avant le code civil 1804

Droit romain des contrats : conception très formaliste : seuls 4 ypes de contrats valables sans
réalisation de formalité particulière = la vente, le louage, le mandat, et la société. Tous les
autres aucune action en justice n’est possible sans la réalisation de certaine formalité

Ancien droit, à partir du 12ème siècle, redécouverte du Code justinien, renaissance du droit
romain, certains textes resurgissent et sont appliqués à la place des coutumes germanique.
Le formaliste reste très fort mais on remarque peu a peu l’influence du droit canon qui met en
avant « le principe du respect de la parole donnée ».
Concrètement, l’Église prête forte au pacte conclu sans formalité en considérant que « entre
un sermon et une simple parole, dieu ne fait pas la différence » cela se remarque dans les
travaux de Domat 17e s et Pothier. Ses travaux vont inspirer les rédacteurs du Code civil pour
consacrer 2 principes :

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(1) Autonomie de la volonté = Théorie qui veut la volonté de l’homme soit apte à se
donner sa propre loi.
(2) Consensualisme = Contrat se forme seul par l’échange des consentements.

Ces principes sont encore très présents et le contrat est considéré comme l’expression exacte
de la volonté des parties Foillée « qui dit contractuelle dit juste ».

B) Révolution FR et le Code civil de 1804

Dans le siège de la révolution fr deux mouvements complémentaires sont observé et vont


avoir une influence sur le cc :
(1) L’essor de la liberté individuelle
(2) Le recul de l’interventionnisme de l’Etat et des organisations professionnelles
Mouvements poursuivit par la consécration de la lib contractuelle et de la force obligatoire
des conventions.
Le 24 thermidor en 8 = 12/08/1800 Napoléon charge une commission composée de 4
membres pour préparer un avant-projet du Code Civil. Tronchet, Bigot de Préameneu,
Malville et Portalis : ils représentent les principaux courants de droit écrit et de coutumes
existant en France. Il rédige en 4 mois et ensuite voté par le tribunat et promulgué par la loi du
30 ventôse en 12= 21/03/1804. C’est la naissance du Code civil FR.

C) 1804 à 2016

C libéré su formaliste du droit canon et sécurisé par le principe de force obligatoire héritage
de la RF, indispensable pour l’essor du commerce + des industries. Devient l’instrument
juridique majeur du 19e s. Puis un certain nombre de limite ont été apporté par la liberté
contractuelle.
En droit commun des contrats, on assiste à l’essor de la Bonne foi qui symbolise ce
mouvement, présent à l’ancien article 1134, très peu utilisé jusqu’aux années 70.
Au delà du droit commun, on assiste au dev de certains droits spéciaux comme le droit du
travail, de la consommation, des assurances, de la concurrence. Ces droits permettent
l’émergence de règles protectrice des contractants supposé plus faible. Es deux mouvements
sont à l’origine d’une restriction de la liberté contractuelle ; pdt 200 ans c’est la jurisprudence
qui a comblé les vides : interpréter les règles existences, ou poser des règles nouvelles
répondant aux attentes de la pratique.
Peu à peu le droit inscrit dans le Code civ ne reflétait plus le droit actuel. Le doyen Cornu « le
droit écrit et dépassé par le droit vivant » il est donc apparu nécessaire de le réformer.

Certain projet était européen question de code civil européen pour harmoniser le droit
commun des contrats de tous les états membres de l’UE c’est le ca s du projet de code civil
européen mené par la commission Von Bar ou encore l’avant-projet du code européen des
contrats dit Gandolfi. Aucun n’a cependant abouti.

En France 4 projets ont vu le jour :


(1) L’avant-projet Catala remis par P Catala en 2005 au garde des Sceau. C’est une œuvre
de continuité qui tient compte des évolutions jurisprudentielles et doctrinale. Mais il
n’y avait pas de rupture majeure dans ce texte.
(2) Projet Perré, F. Perré, remise au ministère de la justice en 2008. Il contenait des
dispositions plus audacieuses dont certaines reprises en 2016 tel que la généralisation
de la sanction abusive ou la suppression de la cause.

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(3) 1er projet de la chancellerie en 2008-2009
(4) 2e projet de la chancellerie en 2013 : texte qui proposait la codification des regles
jurisprudentielles+ quelques innovations ex : forme d’admission de la révision pour
imprévisible  texte a servi de base pour la rédaction de l’ordonnance 2016

D) Ordonnance de 2016 + ratification 20/04/2016

Le gouvernement a fait le choix de recourir à la procédure qui a lieu à l’article 38 C  permet


au G pour l’exécution de son programme de demander au Parlement qui lui accorde une
délégation temporaire de ses pouvoirs. Par cette délégation, il peut prendre par ordonnance
des mesures qui sont en principe du domaine de la loi, la loi d’habilitation a été adoptée le
16/02/2015 (= le P habilite le G). Le G avait un an pour préparer cette réforme en suivant
l’article 8 de la loi d’habilitation il s’agissait de « réécrire le livre 3 du Code Civil afin de
moderniser, simplifier, d’améliorer la visibilité, renforcer l’accessibilité du droit commun des
contrats, du régime des obligation et des droits à la preuve et de garantir la sécurité juridique
et l’efficacité de la norme » = BUT renforcer l’attractivité du droit français.
Le texte a été amandé en fonction de ces remarques, puis le texte a été présenté au conseil des
ministres et est devenu l’ordonnance du 10/02/2016. Elle n’avait que valeur réglementaire en
attendant sa ratification.
La publication est accompagnée d’un rapport du PR, très important car il explique certaines
évolutions et éclaire la volonté du législateur. Par de véritable valeur juridique mais remplace
les travails parlementaires, du coup il est tres utilisé par la pratique et la doctrine.
Depuis sa ratification le 20/04/2016  elles ont valeurs légales
La loi de ratification n’a pas été une loi de ratification « sèche » si bien que certaines
ratifications de la loi ne sont rentrées en vigueur que pour les contrats conclu en octobre 2018.

Il faut distinguer 3 périodes :


(1) Contrats conclus avant le 1er octobre 2016
(2) ‘’ entre le ‘’ et le 1er octobre 2018
(3) ‘’ après le 1er octobre 2018

(1) Avant le 1 er octobre 2016

Art 9 de l’ordonnance consacre le principe de survie de la loi ancienne


Pour le contrat en cours le jour de l’entrée en vigueur de l’ordonnance : reste soumis aux
dispositions de 1904. Cette exception au principe de l’application immédiate de la loi
ancienne est classique vise a préserver la sécurité juridique et la prévisibilité du droit
dégagé dans l’arrêt 1er CIV 29/04/1960 « veuve au terme » .
Les contrats prorogés= prolongés après la loi 1er octobre sont soumis à la loi ancienne
Mais les contrats reconduits ou renouvelés constitue de nouveau contrat donc soumis à la loi
nouvelle. Le principe de survie s’applique tout de même pour les dispositions de l’ordre
publique et les effets légaux par ex.

La Cour de cassation a fait échec à ce principe de survie de la loi ancienne par un moyen
détourné, certes elle n’a pas appliqué directement le nouveau texte à des litige antérieur, mais
elle a appliqué directement des solutions nouvelles par le biais de revirement de jurisprudence
et de précision de jurisprudence : pour
- La distinction entre nullité relative et nullité absolue CIV 1ère 21/09/2107 ; arrêt de
chambre mixte 24/02/2017
- Entre distinction offre et contrat de travail Soc. 21/09/2017

9
- Clause de preuve : Com.6/12/2017
- Sanction unilatérale de vente 3e Civ 23/06/2021

(2) Entre

Normalement ce sont les dispositions de l’ordonnance qui s’applique mais certaine


modification introduise par la loi s’appliqueront tout de meme a ces contrats avec un effet
rétroactif car le législateur considère qu’elles sont uniquement interprétatives : elles ne font
que préciser, elles sont précisées à l’article 16.

(3) ‘’
Toutes les dispositions s’appliquent.

3 exceptions au principe de survie de la loi ancienne pour les contrats en cours :


VOIR : Article 9 al 3 ordonnance de 2016 même pour les contrats conclus avant 2016, un
contractant pourra se prévaloir de ces dispositions et pourra les évoquer devant le juge :
Cela concerne l’Action interrogatoire ouverte à un co-contractant dans plusieurs hypothèses.
L’article 1123-3 et 4 nouveaux introduit la possibilité de celui qui suspecte d’un pacte de
demander ? à son bénéficiaire présupposé.
Art 1158 permet à un tiers de vérifier les pouvoirs d’un représentant = action interrogatoire
auprès de cette personne pour s’ en assurer.
Art 1183 permet à une partie à un contrat de demander à celui qui pourrait se prévaloir de la
nullité de l’acte soit de confirmer le contrat soit d’agir en nullité sous un délai de forclusion de
6 mois. S’il n’y a pas d’action sous ce délai il n’y a plus de délai de forclusion et l’action est
éteinte.

IV) Principes directeurs du droit des contrats

3 Principes directeurs des droits des contrats pas mentionnés dans le Code civ mais pour
autant, fondamentale fondateur et essentiel
(1) Liberté contractuelle
(2) Force obligatoire
(3) Bonne foi
Ces grandes règles sont regroupés non sous le terme de principe directeur mais de
« disposition liminaires » car les qualifiés de principe directeur aurait conduit à les considérer
> aux autres règles.
Attachement du législateur pour celle-ci. Certain pense que la JP pourra leur donner une
force particulière

A) Liberté contractuelle

Consacrée à l’article 1102 al 2, « elle ne permet pas de déroger aux règles de l’ordre public ».
C’est un héritage de la RF. Dans le discours préliminaire, Portalis affirmait que « en général
les hommes devaient pouvoir traiter sur tous ce qui les intéressent ». Doctrine et JP tenait déjà
compte de ce principe.
La cour de Cass a reconnu le principe de lib contractuelle dans l’arrêt de la 2e CIV du
7/04/1987.
Le Conseil constit leur a reconnu une valeur constitutionnelle le 13 juin 2013.

3 Aspects :

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(1) Contracter ou de ne pas contracter
(2) De choisir son co-contractant
(3) De choisir le contenu du contrat
 « si on veut, avec qui on veut, sur ce que l’on veut »

Limites posées par la loi :


(1) Pas de choix discriminatoire vis-à-vis du contractant, parfois le contractant est
d’ailleurs imposé avec le Droit de Préemption (réprimé par le Droit civil et le Droit
Pénal)
(2) Objet du contrat doit être licite
(3) Le taux de choisi ne doit pas être trop élevé (usuraire). Parfois, le droit de contracter
est limité. Ex : non concurrence
(4) Alinéa 2 de l’article 1102 : ordre public, la liberté contractuelle ne peut servir à écarter
les règles d’ordre pub. OP est l’ensemble des règles qui visent à l’intérêt gé. OP voit
se développer un nouveau volet composé des droits fondamentales de la personne. Le
contrat ne permet pas de porter atteinte aux droits fondamentaux du contractant

 La liberté contractuelle est de plus en plus restreinte par des règles impératives de plus en
plus nombreuses, certain évoque une « crise du contrat ».
Ces règles impératives visent à protéger les intérêts des parties, l’intérêt général (ex :
l’écologie, l’environnement)

B) La force obligatoire

Il renferme l’idée d’intangibilité, respect du contrat, irrévocabilité. Chaque partie est tenue
d’exécuter ses obligations contractuelles et elle ne peut seule ni modifier le contrat ni le
rompre.
Les conventions légalement formées tiennent lieu de loi de ceux qui les ont faites. Traduction
de la règle pacta sut servanda.
L’ordonnance reprend la formulation de l’ancien article 1103 remplace le terme convention
par contrat. Sur cette formule le rapport au président précise que la comparaison avec autorité
de la loi à force symbolique. (sujet de dissertation possible)
Ex : la bonne foi, l’éradication des clauses abusives
C) La bonne foi

Apparaissait dans le code civil de 1804 dans l’art 1134 « les conventions doivent être exécuter
de bonne foi »  a la base restreinte a exécuter. Mais le domaine de l’exigence de bonne foi a
été étendu de l’exécution du contrat à sa formation. Elle a servi de support a l’émergence de
nouveaux devoirs tels que : devoir de loyauté, de coopération, de cohérence voir le devoir de
renégocier le contrat. (Com. 3/11/1992 à Huard ; Com 24/11/1998 Cheva
L’article 1104 consacre la montée en puissance de la bonne foi
 Interdit le droit d’agir de mauvaise foi + Interdit de limiter la portée de se devoir

En principe le contrat se forme par la rencontre des consentements, c’est le consensualisme.

Partie I : la formation du contrat

Avant  instantané : on parlait d’un coup de foudre contractuelle

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MAIS Les choses ont évolué, les contrats importants nécessitent un temps de négociations des
mois parfois des années. Le droit a donc dû se saisir de ce temps de négociation. La pratique
et la jurisprudence a comblé les vides du code civil de 1804

Chapitre I : Les négociations

Longtemps le Code civ n’a prévu aucune disposition pour les pourparlers contractuels
(=échanges de deux pers ) l’ordonnance a comblé cette lacune.

I) Déroulement des négociations

On peut entrer en contact avec celui que l’on pressent comme un contractant éventuel. Les
négociations portent sur l’objet du contrat : le prix, la durée, les garanties d’exécutions.

2 options pour mener les négociations :


(1) Encadrement par un contrat particulier : accord de négociation  ils n’obligent
pas a conclure le contrat mais il donne le cadre, ils sont usuels dans le droit des
affaires.
(2) OU Les négociations ont lieu sans encadrement particulier. Le principe qui
s’impose en matière de pour parler est la liberté (libre de rompre les négociations, libre
de négocier avec plusieurs personnes …) il y a deux exigences qui figurent dans la
loi : la bonne foi précontractuelle, la confidentialité des informations échangées

A) La bonne foi

Ancien article 1134 al 3 du CC. Ce n’est pas l’interprétation retenue par la jurisprudence du
fait de l’al 3 jugé ambigu.
Les juges ont très vite considéré que la bonne foi s’imposait au stade des pourparlers. C’est
sur le fondement de la bonne foi que certaines ruptures fautives ont été sanctionnés avant la
réforme de 2016. La JP avait reconnu une certaine exigence de confidentialité concernant les
infos échangées toujours sur ce fondement ( sous l’article 1112 Com 3/10/1978) . Elle a été
consacrée par l’ordonnance de 2016. Le 1er alinéa de l’art 1112 dispose que « l’initiative
(…)et la rupture du contrat sont libres » il est redondant avec l’article 1104 .

B) La confidentialité

L’arrêt Com 3/10/1978  ainsi la JP avait déjà consacré une obligation de confidentialité.
Elle est détachée de la bonne foi et est consacré dans l’art 1112 (à voir). Cette obligation
découle de la bonne foi.
Il peut s’agir d’informations divers : financières, stratégiques, commerciales…

Ce texte vise la diffusion, il est interdit des s’en servir pour soi-même mais aussi de les
communiquer à autrui. (Cas pratique) . La sanction est visée par le texte  engagement de la
responsabilité de celui qui utilise ou divulgue  ctd sa responsabilité civile
extracontractuelle. Les conditions du droit commun sont les articles 1240 et suivant pour
prouver qu’il y a faute, préjudice et lien de causalité entre les deux.

Ces exigences de bonne foi et de confidentialité ne rendent pas inutile toute foi la conclusion
d’accord.

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C) Négociations encadrées

2 Contrats différents :

(1) Les contrats projetés


(2) Les contrats qui encadrent les négociations : (accord de pourparlers/ lettre
d’intention...) pose un cadre aux négociations. Les parties peuvent s’obliger à des
négociations exclusives, renforcer l’obligation de confidentialité, renforcer obligation
de bonne foi ( clause de best effort) ... Il est possible de se répartir les prêts engagés
(qui paye quoi).

Obligations :
- Obligation de moyen : on cherche a atteindre un moyen
- Obligation de résultat : obligation d’atteindre le résultats

II) La rupture de la négociation

A) Principe de liberté de rupture

Le principe de lib contractuelle énoncée à l’article 1112 du CC suppose la liberté de


contracter ou de ne pas contracter. On peut mettre fin à n’importe quel moment aux
négociations. La rupture ne doit pas être faite n’importe comment parfois les circonstances de
cette rupture peuvent être fautive et entrainer une sanction comme le précise la suite de
l’article 1112.

III) Sanction des ruptures fautives

De nombreux négociateurs déçu ont cherché à faire valoir que la rupture opérée par le Co-
négociateur n’était pas irréprochable.
2 arrêts fondateurs ont été rendu par la matière : Com 20/03/1972 + 3e Civ 3/10/1972
 Il peut y avoir une faute dans la rupture des négociations.

Le législateur a consacré cette JP dans l’article 1112 légèrement modifié dans l’ordonnance
de 2018, une modification interprétative  donc qui applicable rétroactivement pour les
contrats conclus avant 2016.

A) La faute

La faute dans la rupture intervient quand la rupture est de mauvaises foi : on fait croire
qu’on veut conclure alors qu’on sait depuis un moment qu’on ne conclura pas.
Il n’existe pas de faute de rupture mais il peut y avoir une faute concernant les
circonstances de la rupture.
Ex : ne pas se présenter à la signature d’un accord
Le texte ne précise pas la teneur de la faute. Mais plusieurs indices ont été dégagé par la JP
avant la réforme, et ces JP demeurent certainement valables même pour les négociations
menés après la réforme.

Circonstances fautives :
(1) Brutalité : intervient tardivement et contraire à l’illusion donnée de contracter,

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Ex : ne pas se présenter a la siganture. Parfois la volonté de nuire est évidente = «
pillage » pour récupérer des infos . ce comportement peut etre puni sur le
manquement de confidentialité et manquement de rupture pour-parler
(2) Barrage : on rentre dans la négociation avec l’intention d’empecher la conclusion du
contrat avec un tiers ; on parle de pour-parler de barrage.

B) La question du préjudice réparable

Que peut obtenir la victime de la rupture à titre de réparation ?

Conceptions :
(1) Sévère : réparation de la totalité du préjudice subit  option pas retenu par la JP ni
par le législateur de 2016
(2) – Sévère : l’intérêt positif ctd le gain manqué n’est pas réparé, on répare que l’intérêt
négatif ctd les pertes subis à l’occasion de la négociations inutiles. Solution adoptée
par la Com du 26/11/2003 « Manoukian ». Cette solution est appliquée par la CC et
reprise en termes proches dans l’ordonnance de 2016.

Ex : négociation pdt 6mois, dépense 200 euros pour l’analyse, le contrat me rapportera
normalement 1000 euros  on sanctionne la mauvaise foi donc 200 euros de remboursement.

C) Devoir d’information précontractuelle

‘’ = impose dans certain des cas à l’un des futurs contractants de dévoiler certaines
informations qu’il détient pour permettre de contracter ou de ne pas contracter en
connaissance de cause.
Ce devoir s’explique par la bonne foi. Il est récent et ne cesse de se développer, en effet pour
les rédacteurs du CC s’était la lib individuelle et d’autonomie de la volonté qui prônait emptor
debet esse curiosus.

Art 1122-1 du CC de l’info précontractuelle dans une sous-section du contrat. Ce devoir


s’expliquait par la bonne foi. Cicéron Fable célèbre, initialement le devoir était conçu comme
moral, le marchand de Rhodes. (disette dans la ville  marchand qui amène du blé 
d’autres navires en amène apres  doit il le dire ?) dorénavant le devoir d’info est juridique.
Il est récent, imposé par le législteur et découvert par la jurisprudence. La conception
ancienne emptor debet esse curiosus , la conception moderne ne se satisfait pas de cet adage.

Sous-section 1 : L’obligation général d’information

I) Champ d’application

A) Les personnes concernées

L’article 1112-1 voir al 1 . Aucune question relative à la personne n’est imposée. Le débiteur
n’est pas forcément un professionnel et le créancier du devoir d’information celui à qui on
doit l’information n’est pas forcément un non-professionnel ou un consommateur. N’importe
qui peut être créancier ou débiteur du devoir d’information  devoir d’obligation général
d’information.

B) L’information

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1) Une information déterminante

‘’dont l’importance est déterminante pour le consentement de l’autre. Elles peuvent


concernées n’importe quel élément du futur contrat. Le 3e alinéa de l’article ‘’ précise les
infos qui ont une importance déterminante « lien direct ou nécessaire avec le contenu du
contrat ou la qualité des parties ».

2) L’exclusion de l’information sur la valeur

Al 2 du même article : « ne peut pas porter sur la valeur de la prestation même si elle est
déterminante de la volonté de l’autre », mais il faut bien comprendre que cette exclusion ne
vaut que sur les informations qui ne portent uniquement sur la valeur.
Toutes les infos importantes ont une incidence sur la valeur
Ex : authenticité d’une œuvre d’art.

3) Une ignorance légitime de l’information

Al 1 : La partie créancière du devoir d’information doit légitiment ignorée cette information :


(1) Il n’y a pas informé celui qui connait déjà même si elle fait confiance à son co-
contractant
(Citer l’alinéa et ensuite préciser (1) )
(2) L’ignorance doit être légitime, celui qui a été négligeant de l’accès à l’info ne pourra
pas s’en prévaloir el reprocher à son co-contractant
Ex : chambre commerciale 17/07/2020 C.Cass

Il faut apprécier en fonction de la profession.

!!!3Étapes dans le cas pratique : obligation info !!!

Plusieurs conditions (donc 3 syllogismes) :


(1). Le débiteur dispose d’une info, il se renseigne sur ses besoins, on ne lui impose pas qu’il
se renseigne près du co-contractant.
(2) Cette info doit avoir une importance déterminante pour le créancier sans porter sur la
valeur.
(3)Le créancier doit légitimement ignorer cette info

II) Le régime

Al 3, 4 et ( précisent son régime

A) Caractère d’ordre public

Al 5 « les parties ne peuvent ni limiter ni exclure ce devoir » cela signifie que les parties
ne peuvent pas dans un contrat prévoir le contraire. Cela renforce l’importance de cette
nouvelle obligation générale d’info. Découle de l’obligation de bonne foi.

B) La preuve

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Art 1353 du C.civ « la charge de la preuve pèse sur le demandeur de l’action en justice »
 c’est à celui qui prétend quelque chose de le prouver.

Al 4 : « il incombe à celui qui prétend qu’une info lui était du de prouver qu’une autre
partie lui devait, à charge pour cette autre partie de prouver qu’elle l’a fournie »
 Arrêt de principe du 25/02/1997 le créancier de l’obligation doit seulement prouver que
l’obligation lui était dû et pas qu’elle ne lui a pas été délivré.
Probatio diabolica = preuve d’un fait diabolique  cette inversion du devoir de la preuve en
matière de droit des contrats (tu dis j’ai besoin de cette info et pas je n’ai pas cette info en
gros).

C) Sanction de la violation

Quels risques pèsent sur celui qui ne respecte pas son devoir d’info : dernier alinéa
(1) Annulation du contrat aux conditions des art 1130 et suivant
(2) Engagement de la responsabilité précontractuelle (car pas encore de contrat)
 Dommages et intérêts

Sous-section 2 : les devoirs spéciaux

Avant la consécration de l’obligation générale d’info par l’ordonnance de 2016, il y a eu


un certain nombre de devoir issu de la loi ou de la JP qui préexistaient, concernant certains
types de contrat ou de professionnel.
 Protéger la partie faible de la partie plus forte (grâce a sa connaissance)

 Obligations légales contenues dans les textes spéciaux :


Art L101-11 du Code de la consommation à souligner : consacre une obligation générale
d’infos du professionnel à l’égard du consommateur dans la phase précontractuelle. Son
champ a été élargie par la loi de 2014 Hamon  porte sur les caractéristiques essentielles, le
prix, le délai de livraison ou d’exécution du bien ou du service, sur l’identité du contractant,
les garanties légales relatives à cette prestation.

 Obligations jurisprudentielles :
Ordonnance de 2016 ne se prononce pas sur les obligations plus exigeantes que la
jurisprudence a dégagées. A priori ses devoirs spéciaux ne disparaissent pas ( devoir d’info
gé/ exigence d’un devoir d’info plus exigeant dans les cas pratique mettre les 2), ils s’ajoutent,
car on peut considérer qu’ils découlent de l’obligation générale de bonne foi mise en exherbe
par l’art 1104 C.

- Devoir de mise en garde : va plus loin que la simple info


Ex : banquier dispensateur de crédit est tenu d’un devoir de mise en garde à l’égard de son
client « profane » ou « non-averti ». il doit avertir ce client des risques résultant de l’octroi
du crédit lorsque ce crédit risque de l’endetter considérablement. Arrêt de principe rendu
par une chambre mixte de la cour de cass du 29/06/2007 sous l’article 1194 et 1200-1.
Il concerne les contrats dangereux soit par leur nature soit parce qu’il porte sur un objet
dangereux. La position de la JP est ici exigeante !

- Devoir de conseil JP art 1200-1 : imposé parfois à certain professionnel comme le


vendeur, d’informer les parties non pas des risques mais de l’opportunité même du

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contrat. On impose ici au partenaire de faire du sur mesure et de s’adapter au devoir du
co-contractant. Illustration topique avec un arrêt de la 1ère chambre 28/10/2010 (sous
l’art 1200-1)

De plus en + d’obligation d’info pèse sur le contractant et non plus rien avoir avec le
consentement de l’autre partie.
Ex : étiquette énergie,

Chapitre 2 : Offre et Acceptation

Un contrat = rencontre de deux volontés créatrices d’obligations, principe du consensualisme.


Le consentement et la volonté sont l’essence du contrat art 1113 du cc « le c est formé par la
rencontre d’une offre ou d’une acceptation par lesquels les parties manifestent leur volonté de
s’engager ». Il contient 10 articles jusqu’au 1122 et avant.

Section 1 : Contrat classique

Le contrat est conclu soit : Hypothèse du coup de foudre  conclu directement SOIT à la
suite d’une période de négociation c’est à la suite que le contrat est dit comme formé.
Schématiquement : une personne qui offre le « pollicitant » adresse à un autre ou plusieurs
autre. Le ou les destinataires de l’offre peuvent l’accepter tels quel ou ne pas y donner suite.
Les partis peuvent aussi entretenir le dialogue ou la correspondance en faisant à leur tour
d’autres propositions et deviennent à leur tour offrant. Le contrat seformera que si les
contractés se mettent d’accord sur les éléments essentiels du contrats ( ex : dans la vente la
chose et le prix).

Pas de disposition avant l’ordonnance de 2016 mais pas de nouveauté.

I) L’offre

A) Définition de l’offre

Pour être juridiquement qualifié d’offre la proposition de contracter ne doit revetir aucune
forme particulière (orale ou écrite, a duré det ou non, pers det ou non)

2 éléments indispensables :
(1) Offre ferme : volonté sans équivoque de contracter
(2) Préciser : renfermer les éléments essentiels du contrat

Conséquence :
La simple acceptation de l’offre entraine la formation du contrat
En revanche si l’un des deux éléments manquent, il ne s’agit pas d’une offre mais d’une
invitation à entrer en pour-parler.  Art 1114 C.civ

Fermeté = volonté de s’engager est indispensable ça veut dire que l’offre ne doit pas contenir
de réserve.
Les réservent doivent être explicites pour être valable mais dans certains types de contrats, les
contrats intuitu-personne on admet que des réserves implicites puissent exister ce qui interdit

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la qualification d’offre. En l’absence de réserve implicite dans ‘’ ou explicite le contrat est
formé (pas sur).
Cette volonté de s’engager peut s’exprimer de manière diverse : écrite ou oral, comportement
non-équivoque de l’auteur  art 1113 al 2 du code civil.

Précision = art 1114 précise qu’il s’agit de « renfermer les éléments essentiels du contrat
projeté » ( prestation et le prix…)

Même s’il manque certains éléments accessoires, la qualification d’offre n’est pas écartée,
les juges doivent déterminer si les éléments essentiels sont bien réunis. S’ils ne sont pas réunis
ça sera une simple invitation en pour-parler.

B) Rétractation de l’offre

Lorsqu’une proposition ferme et précise a été émise, peut-on la retirer et à quelles


conditions ?

1) Conditions

 Si elle n’est pas parvenue à son destinataire elle peut être rétracté art 1115.

 Si l’offre est parvenue au destinataire : pers déterminé ou indéterminé


2 situations à distinguer :
(1) Offre sans délai : elle n’a pas non plus vocation a lié indéfiniment celui qui l’a émise.
Il est donc possible de la rétracter mais pas immédiatement, doit maintenir son offre
pdt un délai raisonnable art 1116 : délai pas fixait par la loi, il dépend de la situation et
il est librement apprécié par les juges du fond (appréciation souveraine).

C’est une notion floue, un standard juridique = terme flou avec une certaine marge
d’appréciation (termes : normale, légitime…) ( dans la mineure quand on retrouve ces mots il
faut se prononcer au regard de l’énoncé)

L’appréciation du « raisonnable » est un standard juridique.

(2) Offre avec délai : ctd valable que pour un délai déterminé : elle doit etre maintenue
dans ce délai, on ne peut pas la rétracter avant la fin du délai  1e CIV 7/05/2008

2) Sanction

Si malgré l’interdiction de se rétracter, l’offrant le fait quand même sanctions :


C’est la question de la rétractation fautive d’une offre : il faut déterminer si le contrat est
valablement formé ou non ;
Avant 2016, JP pas très claire, maintenant la solution est posée aux alinéa 1 et 3 art 1116 :
La rétractation de l’offre ne violation de cette interdiction empêche la conclusion du contrat,
le texte ajoute cependant que cette rétraction de l’offre engage la responsabilité
extracontractuelle de son auteur dans les conditions du droit commun sans pour autant
l’obligé à compenser la perte des avantages attendu du contrat ctd l’intérêt positif.
La rétractation est prohibée mais elle n’est pas sans effet (contrat ne peut pas être formé).

C) La caducité de l’offre

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‘’ = Annuler mais seulement pour l’avenir sans rétroactivité. Elle n’est simplement plus
invocable. Elle intervient pour :  Art 1117 al 1.
- Offre avec délai si le délai est dépassé
- Offre sans délai lors de l’expiration d’un délai raisonnable

En cas d’incapacité ou de décès de son auteur  ‘’ al 2

Avant 2016, la solution était plus floue de la part de son offrant. Elle considérait que seule
l’offre sans délai était caduque a la mort de son auteur CIV 1ere 25/06/2014
Si l’offrant décédait pdt le délai l’offre devait être maintenu jusqu’à expiration de ce délai. 
3e CIV 10/12/1997.
Désormais le décès de l’offrant entraine la caducité.

A partir 1/10/2018, L’offre est également caduque en cas de décès du destinataire de l’offre.
L’offrant ne sera pas tenu de maintenir de l’offre lorsque son destinataire meurt, ctd que
l’offre est caduque.

II) L’acceptation

A) Définition

Art 1118 « manifestation de volonté de son auteur d’être lié dans les termes de l’offre »
comme pour l’offre elle peut s’exprimer de diverses manières par écrit, par oral, par un
comportement non-équivoque. Est-ce que le silence du bénéficiaire peut valoir acceptation ?
En principe NON sauf 4 cas :
(1) La loi le prévoit
(2) L’usage le prévoit
(3) Relation d’affaire antérieure qui permet de déduire du silence gardé une acceptation
(4) 1ère CIV 24/05/2005 lorsque des circonstances particulières peuvent donner à ce silence
la signification d’acceptation  libre appréciation des juges du fonc, mais peu
d’application decette hypothèse le juge se montre raisonnable

Avant la. Réformes 5ème cas :


(5) Offre faite dans son intérêt explicite chambre de la Requête du 29/03/1938 ( a
connaitre)  face a une exception ou pas  peut s’agir d’une circonstance
particulière de l’hypothèse (4).

B) La rétractation

OUI si l’acceptation n’est pas parvenue à l’offrant théorie de la réception : reçu et non
pas envoyé. Si la réponse du bénéficiaire est positive mais avec des modifications ce n’est pas
une acceptation mais une contre-offre.

Dans certains cas, la loi prévoit un délai de réflexion à la faveur du bénéficiaire de


l’offre  contrat peut être formé avant l’expiration de ce délai.

Dans certain cas il y a un délai de rétractation prévu à l’art 1122 (délai de 14j fixé à
l’art N121-18 du code de la consommation) . Il y a aussi une faculté de repentir reconnu à
l’art L 261-1 du code de la construction et de l’habitation.

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Section 2 : les contrats conclus par voie électroniques

Énoncé à l’article 11125 à 1127 du code civ. Avant aux articles 1316 et suivant.

L’auteur de l’offre reste engagé tant que l’offre reste accessible par voie électronique. L’idée
est que tant qu’elle est accessible on peut l’accepter  art 1127-1
L’offre doit ensuite mentionner un certain nombre de mentions obligatoires Ex : identification
précise de l’offrant, l’usage de la langue française….
L’acceptation se fait en deux étapes avec le système du double clic : vérifie le détail de sa
commande le contrat est conclu qu’après une confirmation qui exprime son acceptation 1127-
2. L’auteur de l’offre doit obligatoirement accuser réception par voie électronique.

Chapitre 3 : les avants contrats

Terme trompeur. Malgré leur appellation ce sont bien des contrats a part entière, obéissant
aux règles régissant le droit commun des contrats. Cependant ce sont des contrats particuliers,
régissant des règles d’avant contrat.

Section 1 : le pacte de préférence

Avant 2016, aucune mention masi très utilisé en pratique. Depuis le 1er octobre2016, le
nouvel article 1123 du code civ est consacré à cette figure contractuelle

I) Définition

Contrat par lequel une partie s’engage a proposé prioritairement à son bénéficiaire de
traiter avec lui dans le cas où elle déciderait de contracter.
! Attention ! : pour le cas où elle déciderait de contracter, par un pacte de préférence le
promettant ne s’engage pas à vendre, il promet que s’il se décide à vendre ou à louer il
proposera prioritairement aux bénéficiaires de conclure ce contrat avec lui. La seule
obligation du promettant c’est de proposer la ccl du contrat projeté s’il se décide à conclure.
Le bénéficiaire n’a pas d’option, il ne peut pas proposer, il a seulement une préférence
contractuelle et cette obligation existe dès le moment ou le promettant envisage la condition
du contrat.  Voir arrêt du 6/12/2018
Peu importe s’il ne réalise pas la vente définitive, des lors qu’il y a intention de ventre sans
proposer au bénéficiaire la vente.

Le pacte de préférence peut exister pour de tres nombreuses années (20 ans par ex).

Le prix et le titre ne sont pas des conditions de validité  arrêt 2 CIV 15/01/2003

II) Violation du pacte de préférence

Solution donnée par un arret rendu par une chambre mixte du 26/05/2006 (voir fiche TD).
« Si le bénéficiaire d’un pacte de p ayant droit d’exiger l’annulation du contrat passé avec un
tiers en méconnaissance de ses droits et d’obtenir sa substitution de l’acquéreur, c’est à la
condition que ce tiers est connaissance lorsqu’il a contracté de l’existence du pacte de
préférence et de l’intention du prévaloir »

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Double preuve :
(1) Connaissance existence du pacte
(2) ‘’ de l’intention de s’en prévaloir

Si elle n’est pas reportée il pourra demander seulement des dommages et intérêts sur le
fondement de la responsabilité contractuelle.

Art 1123 al 2  code civil plus cohérent que la C.Cass car ile ne parle plus d’annulation du
contrat mais les conditions restent très exigeantes.

La connaissance par le tiers de l’existence du pacte de la volonté de son bénéficiaire


s’apprécient

III) Interpellation du bénéficiaire présumé.

Nouveauté de 2016, action interrogatoire/interpellation, mécanisme prévu à l’art 1123 al 4


pour le pacte de préférence. Soit le bénéficiaire supposé répond qu’il est bien béinéficiaire et
le tiers ne peut plus alors conclure le contrat, sur le délair raisonnable fixé par un tiers qui
interroge le benéficiaire.

Section 2 : la promesse de contrat

Le contrat qui est l’objet de la promesse peut etre de n’importe quelle sorte : vente, bail, prêt.
Soit unilatéral ( seul l’une des parties, le promettant aura des aupres du bénéficiaire  le
contrat s’engage a signer le contrat, le bénéficiaire dispose une option ) soit synallagmatique (
engagement réciproque, chacune peut donc provoquer la ccl du contrat définitif en levant son
option).

I) Promesse unilatérale

Def a l’art 1124 al 1 = contrat par lequel une partie le promettant accorde a l’autre le
bénéficiaire le droit d’opter pour la conclusion d’un contrat dont les éléments essentiels sont
déterminés.

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