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Porcheron – 2020
Université de Strasbourg
2020-2021
Faculté de droit, de sciences politiques et de gestion
Capacité en droit
L1 – S1
Cours de Madame Delphine PORCHERON
o Bibliographie :
Code civil 2021
Ph. Jestaz, Le droit, Connaissance du droit, Dalloz 10e éd., 2018
D. Bonnet, A. Jussiaume, M.-P. Trutat Ma 1re année de capacité en droit, Ellipses 5e
éd., 2020
S. Porchy-Simon, Le droit des obligations, Hypercours, Dalloz 13e éd., 2021
P. Cabrol & M. Ribeyrol, Leçons de Droit des obligations, LGDJ, ellipses, 2e éd., 2018
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Cours de droit des obligations - Contrats
· Autre présentation : acte juridique, fait juridique
Nous étudierons cette année l’acte juridique.
Fait juridique (délit civil) : fait matériel illicite qui engendre à la charge de son auteur
une obligation de réparation du préjudice subi par la victime (ex : accident de la
circulation, renverser son café sur son voisin, etc.)
Acte juridique : manifestation de volonté dans le but de créer des effets de droit
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Capacité - Droit des obligations – D. Porcheron – 2020
INTRODUCTION
Le droit des contrats a été profondément modifié par l’ordonnance du 10 février
2016 portant réforme du droit des contrats. Le nouveau texte est entré en vigueur
le 1er octobre 2016. Cette ordonnance vient d’être ratifiée par la loi du 20 avril
2018.
Cette ratification s’accompagne de plusieurs changements qui sont entrés en
vigueur à compter du 1er octobre 2018.
Fruit de nombreux travaux doctrinaux, la réforme du droit des contrats est d’une
grande ampleur. Le droit des obligations n’avait pratiquement pas été modifié
depuis 1804. L’on retrouvera les modifications apportées par le nouveau texte tout
au long de ce cours.
§ 1- La notion d’obligation
1- Pluralité de sens :
Le terme obligation a plusieurs acceptions :
Dans le langage courant, l’obligation renvoie à des prescriptions quelconques :
l’obligation de rouler à droite, l’obligation de se laver les dents etc.
En droit bancaire (marché des obligations ou marché obligataire), le vocable peut
faire référence aux titres qui constatent des emprunts fait par des personnes morales de
droit public ou privé. L’obligation i.e. l’acte écrit constate le titre du prêteur.
Le terme « obligation juridique » signifie :
« L’obligation est un lien de droit entre deux personnes, en vertu duquel le créancier
est en droit d’exiger une prestation ou une abstention du débiteur ».
2- Eléments constitutifs :
- Un lien de droit : cette idée se trouve dans l’étymologie du terme qui vient de
ligare signifiant lier.
A l’origine, le créancier pouvait mettre à mort ou réduire en esclavage le débiteur.
Aujourd’hui, le débiteur est lié dans le sens où il est tenu d’exécuter ce qu’il doit. Le
créancier peut avoir recours à la force publique pour obtenir ce que le débiteur lui doit
(huissier…).
- Evaluable en argent : l’obligation est un droit qui peut être évalué en argent, c’est
un droit patrimonial (fait partie du patrimoine d’une personne : ensemble des droits et
obligations…).
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Cours de droit des obligations - Contrats
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Capacité - Droit des obligations – D. Porcheron – 2020
2- Une autre classification est proposée :
On peut distinguer les obligations selon qu’elles ont été voulues par les parties ou
non. Une obligation peut être ainsi issue d’un acte juridique ou d’un fait juridique.
L’acte juridique : manifestation de volonté en vue de produire des effets de droit. En
font parties, les conventions, les contrats, les actes juridiques unilatéraux.
Le fait juridique : tout évènement qui peut entraîner des effets de droit (ex : un
décès, un accident…).
B- Classification fondée sur l’objet de l’obligation :
= L’objet de l’obligation i.e. ce à quoi est tenu le débiteur.
1-Obligation de donner, de faire ou de ne pas faire
Selon le Code civil, avant la réforme de 2016, le débiteur pouvait être tenu à une
obligation de donner, de faire, de ne pas faire.
Art. 1126 du Code civil (ancien): « tout contrat a pour objet une chose qu’une partie
s’oblige à donner, ou qu’une partie s’oblige à faire ou à ne pas faire ».
- L’obligation de donner : (dare = dation) transférer la propriété, l’obligation de
transférer la propriété d’un bien, ex : l’obligation de donner est l’obligation
caractéristique du contrat de donation, la vente d’une chose de genre (déterminée
seulement par sa quantité) : cette vente ne transfère pas immédiatement la propriété à
l’acheteur, il faut pour cela que les biens aient été individualisés.
- L’obligation de faire : (facere) obligation d’accomplir une prestation. Ex :
obligation de transporter, de construire une maison etc.
- L’obligation de ne pas faire : (non facere) le débiteur est tenu de s’abstenir de
certains faits et gestes. Ex : cession de fonds de commerce, l’obligation de non
concurrence ; obligation de confidentialité…
Cette distinction a été abandonnée par la réforme. Elle ne figure donc plus dans le
droit commun des contrats. Pour autant, ses conséquences n’ont pas disparu du Code
civil, notamment en matière de contrats spéciaux (v. en sens, M. Fabre-Magnan, RDC
2015).
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Cours de droit des obligations - Contrats
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Capacité - Droit des obligations – D. Porcheron – 2020
Un devoir moral qui accède à la vie juridique (Ripert) : le droit ne peut assurer la
sanction de tous les devoirs moraux. Cependant, lorsque le débiteur s’engage à exécuter
un tel devoir, celui-ci devient une obligation naturelle.
Régime juridique des obligations naturelles :
- Impossibilité d’une exécution forcée. Cependant, si le débiteur s’est engagé à
exécuter son obligation naturelle, une action en justice est alors possible. Par cet
engagement, celui-ci a en effet contracté le devoir juridique d’exécuter l’obligation.
Ainsi :
· La promesse d’exécuter une obligation naturelle la transforme en obligation
civile.
Exercice : fiche d’arrêt
Cour de cassation
chambre civile 1
N° de pourvoi: 02-18904
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Cours de droit des obligations - Contrats
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Capacité - Droit des obligations – D. Porcheron – 2020
Exemple : dans le silence des parties, une vente civile est-elle faite au comptant ou au
crédit ?
5) Solution du problème
Exposer la solution donnée au problème par la juridiction dont la décision est étudiée et
expliquer cette solution en vous servant du cours.
Exemple : dans le présent arrêt, la Cour de cassation (3ème chambre civile) a décidé que
dans le silence des parties la vente était au comptant car…
Faits:
M. Ph. X s’était engagé par écrit à partager avec son frère, Bernard, la moitié des biens
qui lui avaient été légués comme héritage par leur «grand-père» comme cela avait été
d’ailleurs demandé par ce dernier. Or, seul M. Ph. X présentait un lien de filiation avec
son grand-père.
Procédure:
- La Cour d’appel de Bordeaux dans un arrêt rendu le 13 mai 2002 accueille la demande
de Bernard.
Arguments:
Moyens du pourvoi:
L’engagement pris par écrit par M. Ph. X est constitutif d’un legs verbal qui emporte
l’existence d’une obligation naturelle qui sert de cause à une obligation civile.
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Cours de droit des obligations - Contrats
Problème de droit:
Dans quelle mesure une obligation naturelle peut-elle devenir une obligation civile?
Solution:
La déclaration de volonté fondée sur une obligation naturelle devient alors obligatoire.
La théorie de l’engagement unilatéral trouverait ici une utilité car sinon, comment
expliquer qu’une obligation naturelle, non susceptible d’exécution forcée devienne une
obligation civile.
Critique ?
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Capacité - Droit des obligations – D. Porcheron – 2020
Cour de cassation
chambre civile 1
Audience publique du mercredi 17 octobre 2012
N° de pourvoi: 11-20124
Publié au bulletin
Cassation
LA COUR DE CASSATION, PREMIÈRE CHAMBRE CIVILE, a rendu l'arrêt suivant :
Sur le moyen unique :
Vu l'article 1134 du code civil ;
Attendu, selon l'arrêt attaqué, que M. X..., ayant acquis auprès de la société Waksy,
un véhicule automobile qui ne lui avait pas été livré, a assigné son gérant, M. Y..., à
titre personnel, en paiement de dommages-intérêts, invoquant l'obligation
naturelle de le dédommager ;
Attendu que pour rejeter sa demande, l'arrêt retient que M. X... disposait d'une
créance à l'égard non pas de M. Y... mais de la société Waksy et que le seul
engagement pris verbalement par M. Y... à l'occasion de son audition par les
services de police de " dédommager personnellement (le plaignant) le plus
rapidement possible ", non suivi d'un commencement d'exécution, ne constituait
pas une obligation naturelle dont M. Y... se serait reconnu débiteur ;
Que par ces motifs, impropres à écarter l'existence d'une obligation naturelle, la
cour d'appel n'a pas donné de base légale à sa décision ;
PAR CES MOTIFS :
CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 25 octobre 2010,
entre les parties, par la cour d'appel de Douai ; remet, en conséquence, la cause et
les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait
droit, les renvoie devant la cour d'appel d'Amiens ;
Condamne M. Y... aux dépens ;
Vu l'article 37 de la loi du 10 juillet 1991, condamne M. Y... à payer à la SCP Roger
et Sevaux la somme de 3 000 euros ;
Dit que sur les diligences du procureur général près la Cour de cassation, le
présent arrêt sera transmis pour être transcrit en marge ou à la suite de l'arrêt
cassé ;
Ainsi fait et jugé par la Cour de cassation, première chambre civile, et prononcé
par le président en son audience publique du dix-sept octobre deux mille douze.
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Cours de droit des obligations - Contrats
REPUBLIQUE FRANCAISE
Attendu, selon l'arrêt attaqué, que Mme Y... et M. X... ont vécu en concubinage ; que, par acte
sous seing privé du 14 juin 2007, ils ont souscrit un prêt destiné à financer la construction
d'une maison d'habitation sur un terrain appartenant à Mme Y..., dont les mensualités de
remboursement ont été réglées par M. X... jusqu'en septembre 2011, après leur séparation ;
que celui-ci a assigné Mme Y... en remboursement des sommes versées par lui, sur le
fondement de l'enrichissement sans cause ;
Sur le moyen unique, pris en ses troisième et quatrième branches, ci-après annexé :
Attendu qu'il n'y a pas lieu de statuer par une décision spécialement motivée sur ces griefs qui
ne sont manifestement pas de nature à entraîner la cassation ;
Attendu que, pour accueillir la demande, l'arrêt retient, par motifs propres et adoptés, que
Mme Y... ne démontre pas avoir contribué de manière excessive aux dépenses de la vie
courante pendant le temps du concubinage, de sorte qu'il n'est pas établi que M. X... ait
entendu assumer le paiement du prêt pour rembourser les aides financières qu'elle lui avait
accordées pendant leur vie commune et qu'en l'absence d'intention libérale, l'enrichissement
de Mme Y..., dont la maison a été financée en partie par un prêt qu'elle n'a pas payé, est sans
cause ;
Qu'en statuant ainsi, sans rechercher, comme elle y était invitée, si le financement de la
maison d'habitation au moyen des seuls deniers personnels de M. X... ne s'expliquait pas par
le devoir de conscience dont celui-ci s'estimait tenu à l'égard de son ancienne concubine, en
raison des circonstances de leur rupture, la cour d'appel n'a pas donné de base légale à sa
décision ;
PAR CES MOTIFS et sans qu'il y ait lieu de statuer sur l'autre branche du moyen :
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Capacité - Droit des obligations – D. Porcheron – 2020
CASSE ET ANNULE, en toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 26 juillet 2017, entre les
parties, par la cour d'appel d'Agen ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état
où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel
de Toulouse ;
Vu l'article 700 du code de procédure civile, le condamne à payer à Mme Y... la somme de 3
000 euros et rejette l'autre demande ;
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Cours de droit des obligations - Contrats
fois qu'il ne justifie pas que l'inexécution provient d'une cause étrangère qui ne peut lui
être imputée, encore qu'il n'y ait aucune mauvaise foi de sa part.
Nouveaux articles du Code civil :
Article 1197 : « l’obligation de délivrer la chose emporte obligation de la conserver jusqu’à la
délivrance, en y apportant tous les soins d’une personne raisonnable »
Article 1231-1 : « Le débiteur est condamné s’il y a lieu au paiement de dommages et intérêts
soit à raison de l’inexécution de l’obligation, soit à raison du retard dans l’exécution, s’il ne
justifie pas que l’exécution a été empêchée par la force majeure »
Quizz :
Qualifiez les obligations suivantes :
- Obligation de l’avocat de prendre en charge la défense de son client ?
- Obligation du responsable de verser des dommages et intérêts à la victime d’une
rixe ?
- Obligation de non-construction imposée par le Code de l’urbanisme ?
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Capacité - Droit des obligations – D. Porcheron – 2020
PARTIE I : LE CONTRAT
Le contrat est sans aucun doute l’instrument juridique le plus utilisé dans la vie
quotidienne.
Lorsqu’une personne achète son pain à la boulangerie, elle conclut un contrat de
vente avec le boulanger, en vertu duquel elle paie une somme d’argent en contrepartie
de quoi le boulanger lui transfert la propriété du pain.
Lorsqu’elle prend ensuite un transport en commun pour se rendre à son travail, elle
conclut un contrat de transport avec le transporteur (SNCF, RATP, etc.), en vertu
duquel le transporteur s’engage à l’amener saine et sauve à destination en contrepartie
du paiement du prix du titre de transport.
Lorsque la personne travaille, elle exécute le contrat de travail qui la lie avec son
employeur, en vertu duquel l’employeur paie un salaire en contrepartie du travail fourni
par le salarié.
Lorsqu’elle se rend chez le coiffeur, elle conclut un contrat de prestation de
service avec son coiffeur, en vertu duquel le coiffeur exécute une prestation – la coiffure
– en contrepartie d’une somme d’argent.
Etc.
Un contrat est ainsi un acte juridique bilatéral ou multilatéral dans lequel deux
personnes manifestent leur volonté de se lier l’une envers l’autre en s’obligeant
réciproquement.
La manifestation de volontés a donc pour but de créer des effets juridiques, c’est-
à-dire de donner naissance à des obligations.
Quand on parle d’obligations, on parle de droits personnels. Les deux expressions
sont synonymes.
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Cours de droit des obligations - Contrats
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Cours de droit des obligations - Contrats
Actes juridiques :
- Actes juridiques unilatéraux
- Contrats (contrat synallagmatique, contrat unilatéral, etc.)
Quizz :
Qualifiez les actes suivants :
Un testament ?
La donation d’un tableau par un père à son enfant ?
Un prêt entre un frère et une sœur ?
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Cours de droit des obligations - Contrats
Cette rétroactivité ne joue pas pour les contrats à exécution successive : résiliation.
§5- Contrats nommés et contrats innommés
Cette distinction est d’origine romaine. L’article 1105 du Code civil y fait allusion (« les
contrats soit qu’ils aient une dénomination propre, soit qu’ils n’en aient pas, sont soumis
à des règles générales, qui sont l’objet du présent titre »).
Le contrat nommé est celui qui est spécialement réglementé par la loi, laquelle en
détermine les conditions et les effets. Par exemple : la vente, l’échange, le dépôt, le
mandat…
Le contrat innomé est celui qui ne fait l’objet d’aucune réglementation légale
particulière. Par exemple : le contrat de déménagement, le contrat d’hôtellerie…
Si un litige survient, pour les contrats nommés, il « suffit » de se référer à la
réglementation applicable (ex : articles 1582 du Code civil et s.).
En revanche, pour les contrats innomés, il faut qualifier le contrat litigieux, ie en
déterminer la nature juridique, ie le rattacher à tel ou tel type de contrat nommé. Il sera
alors soumis à cette règlementation. Mais cette qualification est souvent incertaine.
Souvent les contrats empruntent leurs traits à plusieurs catégories. Il s’agit alors de
contrats complexes.
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Cour de cassation
chambre civile 1
Audience publique du mardi 7 mars 2006
N° de pourvoi: 02-20374
Rejet.
LA COUR DE CASSATION, PREMIERE CHAMBRE CIVILE, a rendu l'arrêt suivant :
Attendu que M. X... a, en décembre 1998, assigné Mme Y... en remboursement de sommes
d'argent dont elle aurait été débitrice à titre de prêt pour des montants de 80 000 francs
selon reconnaissance de dette du 14 janvier 1994 et de 100 000 francs payés en février
1997 au moyen de deux chèques ; que l'arrêt attaqué (Versailles, 12 septembre 2002) a
rejeté ses demandes ;
Sur le premier moyen, pris en ses deux branches :
Attendu que M. X... fait grief à l'arrêt d'avoir rejeté sa demande tendant au paiement
d'une somme résultant de la reconnaissance de dette datée du 14 janvier 1994, alors,
selon le moyen :
1 / que la convention n'en est pas moins valable quoi que la cause n'en soit pas exprimée
; qu'il ressort de cette disposition que le créancier peut solliciter l'exécution de
l'obligation sans avoir à établir la cause de l'engagement du débiteur envers lui et qu'il
appartient audit débiteur qui veut se soustraire à son obligation de rapporter lui-même
la preuve de l'absence de cause ; qu'il s'ensuit qu'en déboutant M. X... au motif qu'il
n'établissait pas la cause de l'obligation stipulée, la cour d'appel a violé l'article 1132 du
Code civil, ensemble l'article 1315 du même code ;
2 / qu'en infirmant le jugement entrepris au prétexte que M. X... ne prouverait pas le
versement d'une somme correspondant au prêt allégué au motif que le prêt était un
contrat réel et que pour exister il supposait la remise d'une chose, la cour d'appel a violé
les articles 1134 et 1892 du Code civil ;
Mais attendu que le prêt qui n'est pas consenti par un établissement de crédit est un
contrat réel qui suppose la remise d'une chose ; que la cour d'appel qui constate que M.
X... ne rapportait pas la preuve du versement de la somme litigieuse, a, sans inverser la
charge de la preuve, légalement justifié sa décision ;
Sur le second moyen, tel qu'énoncé au mémoire en demande et reproduit en annexe :
Attendu que, abstraction faite du motif erroné mais surabondant critiqué par le moyen,
l'arrêt retient que les chèques émis par M. X... ne pouvaient faire preuve, même à titre de
commencement de preuve, du prêt invoqué par lui ; que le moyen ne peut être accueilli ;
PAR CES MOTIFS :
REJETTE le pourvoi ;
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Cours de droit des obligations - Contrats
QCM
(source : P. Cabrol et M. Ribeyrol, Leçons de droit des obligations, Ellipses 2018)
Une créance :
- Peut être une somme d’argent
- Peut ne pas être une somme d’argent
Est un fait juridique :
- Un contrat
- Un délit civil
Un contrat est qualifié de consensuel quand
- Le seul échange des consentements suffit à le former
- Outre l’échange des consentements, l’accomplissement d’une formalité est exigée
Un contrat unilatéral :
- Est un acte qui émane d’une seule partie
- Ne donne naissance à des obligations qu’à l’égard d’une seule partie
Un contrat synallagmatique :
- Est toujours un contrat à titre onéreux
- Peut ne pas être à titre onéreux
La rente viagère est :
- Un contrat commutatif
- Un contrat aléatoire
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