Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
PLAN DU COURS
INTRODUCTION
Les obligations ont toujours existé dans la vie sociale des hommes même si cela n’était pas
juridiquement constaté. Ainsi, pour cerner en mieux cette notion, il faut remonter au droit
Romain qui ne l’appliquait pas en tant que matière, mais plutôt comme une règle sociale de
vie. Par ailleurs, le droit des obligations fait ses premiers pas entre le XVIIème et XVIIIème
siècle avec les juristes Français qui ont théorisé ce droit. Ainsi, ceux-ci ont fait un jumelage de
droit canonique et du droit Romain pour en donner naissance à une théorie générale des
obligations pour la première fois, et qui par la suite sera mis dans le code civil Français de
1804. Ces juristes sont : Domat, POTHIER…
Le droit des obligations peut être défini selon plusieurs dont chacune d’elle retient une chose
en commune, c’est le droit qui permet « d’obliger une personne ». Ainsi, l’obligation tout
court renvoie à l’imposition d’une contrainte sur les individus. Historiquement, le mot
obligation vient de deux (2) mots latins : « Ob » qui veut dire « en vue », « Ligaré » qui veut
dire « lier » qui correspond à l’expression en vue de lier. Ainsi, selon cette décomposition,
l’obligation est lien qui permet de lier deux (2) ou plusieurs personnes. Par ailleurs, avec
l’évolution du droit, cette définition s’est avérée insuffisante par la méconnaissance de
certains critères notamment sur l’objet et l’identification réelle des parties. Selon le droit
Romain, l’obligation serait un lien juridique en vertu duquel une personne est tenue envers
une autre de donner, de faire, ou de ne pas faire quelque chose. Cette définition est relative
à l’objet de l’obligation. Par ailleurs, de nos jours, l’obligation est un lien juridique par lequel
une ou plusieurs personnes (débiteurs) sont tenues d’exécuter ou de s’abstenir d’exécuter
quelque chose envers une ou plusieurs personnes (créanciers). Ainsi, elle englobe deux (2)
parties : le créancier et le débiteur. Notre code civil à travers l’article 923 a défini l’obligation
à travers ces deux parties comme suit : « L’obligation lie un débiteur à son créancier en
donnant à celui-ci le droit d’exiger à celui-là une prestation ou une abstention ». Cette
définition prend en considération les parties, l’objet et le rapport qui lie en vertu d’une
obligation. Ainsi chaque obligation comporte essentiellement quatre parties notamment :
- Un lien juridique (le vinculum) : la cause qui lie les obligés ;
- L’objet ou la prestation : c’est le ce sur quoi porte cette obligation ;
- Le créancier : c’est celui qui est en droit d’exiger l’exécution de l’obligation ;
- Le débiteur : celui qui a le devoir d’exécuter l’obligation.
Dès lors, il est lieu de retenir que le droit des obligations est le référentiel de toutes les
matières de droit, qu’il s’agisse du droit administratif ou du droit privé, du droit interne
ou celui international, il y’a une obligation dans chaque rapport de droit. A cet effet,
notre étude sera axée uniquement sur la théorie générale des obligations notamment
dans les sources, caractères, classification, transmission et extinction des obligation, du
droit des contrats et enfin du régime général de la responsabilité civile.
P1- La loi : La loi étant l’ordre juridique interne de chaque société, elle est la première
source principale des obligations. C’est elle qui crée les obligations et sanctionne leurs
violations. C’est le cas du respect du principe de laïcité dans la constitution, le respect de la
vie privée, le respect de la parole donnée et des engagements édifiés par le code civil. Bref,
tous les textes de lois imposent des obligations que les sujets de droits doivent obéir qui
constitue comme source des obligations.
P4- Le délit : Le délit est un fait illicite intentionnel auquel la loi attache une obligation de
réparer. Il est défini par l’article 1122 du CC comme étant tout fait quelconque de l’homme, qui cause
à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé, à le réparer. C’est la réparation de
cet acte qui cause dommage qui constitue source d’obligation.
P5- Le quasi-délit : Le quasi-délit est un fait illicite non intentionnel auquel la loi attache une
obligation de réparer. Contrairement au délit qui est un fait juridique volontaire, le quasi-délit est un
fait juridique involontaire parce que l’auteur n’a pas voulu commettre l’acte dommageable.
Paragraphe 1- La subrogation
La subrogation est un mécanisme consistant en la transmission d’un lien de droit soit par
changement de créancier ou de débiteur soit par remplacement de la chose objet du contrat.
En d’autres termes, elle renvoie à l’idée de remplacement d’une chose par une autre chose
ou une personne se substitue dans les droits d’une autre.
A- Les sources de la subrogation : elle peut provenir soit de la loi, autrement appelé la
subrogation légale ; il peut s’agir du fait des parties, il s’agira alors d’une subrogation
conventionnelle.
1- La subrogation légale : Elle consiste à remplacer le créancier de plein droit dans ses
rapports avec son cocontractant. Elle concerne les personnes tenues avec d’autres
(les codébiteurs solidaires) et les personnes tenues pour d’autres. C’est le cas de la
caution, le garant et le contre garant, l’avaliseur et les endosseurs…
B- Les formes de subrogation :
C- Les effets de la subrogation
Paragraphe 2 : La délégation
S5- L’EXTINCTION DES OBLIGATIONS
Les obligations naissent, se transmettent et s’éteignent. Leurs extinctions peuvent être dues
du fait de la loi, du fait des parties ou du fait de certains cas particuliers. Ainsi, certaines
catégories d’extinction satisfaites le créancier de manière direct ou indirecte, par contre
d’autres préjudicient son patrimoine.