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EL MADANI
SEMESTRE 2
Introduction :
I. La notion d’obligation :
L’obligation est une notion juridique abstraite qui appelle quelques
précisions. Il existe entre les personnes juridiques un réseau d’obligation. En
effet, l’obligation n’est ni définie par le code civil français ni par le dahir des
obligations et contrats (DOC), c’est deux codes ne donnent que la définition du
contrat qui est le type de conventions le plus courant. "Le contrat est une
convention par laquelle une ou plusieurs personnes s'obligent envers une ou
plusieurs autres (personnes), à donner, à faire, ou de ne pas faire quelque
chose".
effet, en droit des affaires on oppose les actions (sociétés de capitaux) aux
obligations (sociétés de personnes).
Les actions sont des titres qui représentent une participation au capital de la
société. A l’inverse, les obligations sont des titres constatant un simple prêt
consenti à une société moyennant un intérêt qui doit être versé quelque soit le
résultat financier de l’entreprise. A titre d’exemple, obligation de trésor
public, obligation de l’ONCF, obligation de l’ONP.
C. Sens juridique restreint : on entend par obligation, le rapport (lien entre
créancier et débiteur), c'est-à-dire le lien de droit qui unit deux personnes. De
manière plus précise, c’est le lien de droit par lequel une ou plusieurs
personnes (débiteurs) sont tenues d’une prestation (fait ou abstention) envers
un ou plusieurs personnes (créanciers), en vertu soit d’un contrat (obligation
contractuelle), soit d’un quasi-contrat (obligation quasi-contractuelle), soit
d’un délit (obligation délictuelle), soit d’un quasi-délit (obligation quasi-
délictuelle), enfin soit de la loi (obligation légale).
A titre d’exemple :
L’acheteur entant que débiteur doit payer le prix convenu, le vendeur doit
assurer la délivrance de la chose vendue.
Prestation
Créance Donner
Créancier Faire Débiteur
Ne pas faire
quelque chose Dette
Les droits subjectifs sont des prérogatives ou des pouvoirs reconnus aux
personnes à l’égard de certains biens ou à l’égard des autres personnes. Ainsi, à
titre d’exemple, le droit de propriété est un droit subjectif qui confère à son
En effet, les droits subjectifs sont intimement liés aux obligations, celles-
ci (obligations) constituent la contrepartie de ceux-là (droit subjectif).
Il existe en effet deux manières selon qu’elles trouvent leur origine dans
la loi ou la volonté individuelle, les obligations ne sont pas soumises aux mêmes
conditions d’existence.
Dans le second cas, l’événement dont provient l’obligation est appelé "fait
juridique". Le fait juridique est une circonstance à laquelle la loi lie d’autorité et de force des
conséquences de droit qui ne sont pas ni recherchées ni voulues par la personne concernée
(accident). Par opposition à l’acte juridique, le fait juridique ne suppose pas la recherche de
ces conséquences, et que les personnes intéressées ne les avaient pas volontairement
recherché. A titre d’exemple, la victime d’un accident n’a pas souhaité d’être mise dans cette
situation, pour qu’elle puisse faire valoir un droit à réparation, de même pour l’auteur de
dommage celui-ci n’a pas voulu causer cet accident ou le préjudice qui en résulte, mais cette
considération ne le soustrait pas d’indemniser la victime de son fait.
Pour que naissent les droits subjectifs, il faut qu’un événement déclenche
l’application d’une règle de droit objectif.
Obligations
Contrat : actes
unilatéraux, bilatéraux Obligation
la source : ou multilatéraux de légale imposé
volonté par la loi
Quasi-contras :
Engagement Délit ou quasi- gestion d'affaire (une
imposé par la délit : fait personne qui gère les
loi : payer des dommageable, bien d'autrui sans en
être chargée ou
impots accident mondatée
3. Actes juridiques : l’obligation peut résulter aussi d’un acte juridique par
lequel deux personnes s’engagent volontairement, exemple type : le contrat.
En effet, une personne peut être obligée en vertu d’un contrat comme elle
peut être obligée en vertu d’un engagement unilatéral, il s’agit d’une
manifestation, d’une seule volonté produisant des effets juridiques, exemple :
testament ; car le testament crée des obligations envers celui qui s’engage
considérer comme débiteur.
4. Faits juridiques : ce sont des obligations intentionnelles (délits) ou non
intentionnelles (quasi-délits). Ce sont des faits juridiques qui ont créé un lien
de droit entre des personnes sans que ce lien ait été voulu, à titre d’exemple:
celui qui blesse autrui doit réparer le préjudice causé.
L’acte juridique est un acte voulu par son auteur, d’où la nécessité de
protéger cette volonté qui doit être saine et exempte de vices, c'est-à-dire non
entachée par l’un des vices de consentement qui sont : l’erreur, le dol, la
violence, et la lésion.
1 - L’acte unilatéral
Qui est l’expression d’une seule volonté, c’est le cas par exemple de la
donation ou du testament.
Les contrats sont le siège d’une véritable créativité juridique, il est donc
utile de les classer. Plusieurs classifications peuvent être réalisées :
Quand les obligations pèsent sur une partie uniquement, le contrat est
unilatéral. Une seule partie s’engage. Par exemple, le contrat de prêt est
unilatéral, car seul l’emprunteur est tenu à une obligation de verser la somme
prêtée à échéance à terme fixé.
Les dispositions et (les clauses) du contrat du gré à gré font l’objet d’une
discussion entre les parties. Exemple : vente d’un appartement.
Les contrats nommés, sont des contrats dont le régime est spécialement
réglementé par la loi. Les contrats nommés ont un nom. Ils sont connus, ainsi que, leurs
effets, parce que leur régime juridique est défini par la loi. A titre d’exemple : Contrat de
vente articles 491 et suivant du DOC ; et la vente d’immeubles,( articles 476 à 618), le
prêt (articles 856 à 878), le contrat de travail, (articles 723 à 758), le contrat de location, (
articles 626 à 722) ; etc ….
En revanche, les contrats innommés, sont ceux, que la loi n’a pas prévus de
réglementation et ne les a pas réglementés sous une dénomination propre et ne font
l’objet d’aucune réglementation légale particulière. Ces contrats deviennent
actuellement de plus en plus nombreux. A titre d’exemple : Contrat de publicité, contrat
médical, contrat de leasing et le contrat de déménagement…. Ils sont créés par la
pratique.
SOURCE DES
OBLIGATIONS
LOI,
UNILATERAL BILATERAL
QUASI-CONTRAT,
QUASI DELIT,
DELIT.
TESTAMENT
CONTRAT
DONATION.
UNILATERAL SYNALLAGMATIQUE
N.B :
Il ne faut pas confondre l’acte juridique unilatéral (exemple : testament, donation)
avec le contrat unilatéral qui en tant que contrat qui implique l’échange des consentements,
mais ne fait naître d’obligation qu’à la charge d’une seule partie (exemple du prêt bancaire).
A- Quasi-contrats
Comme les actes juridiques, les faits juridiques peuvent aussi être à
l’origine des droits subjectifs.
1- La gestion d’affaire
Des rapports de droit sont engendrés par une gestion des affaires d’autrui
qui se réalise en l'absence de tout mandat ou autorisation du maître de l’affaire
(article 943 du DOC). L'exemple le plus souvent de citer est de celui de la
personne qui effectue des travaux de réparation sur la toiture de la maison de son
voisin absent après le passage d’une tempête. En effet, cette personne s’est
comportée comme un mandataire même si elle ne l’est pas, car le maître ne
l’avait pas chargé. Donc elle doit être, par conséquence, payée pour les travaux
qu'elle a effectués, et en contrepartie, elle doit être aussi indemnisée des
dépenses qu'elle a effectuées.
2- La répétition de l’indu
Payer l’indu c’est exécuter une prestation dont on n’est pas tenu. Celui
qui a payé (le solvant) est en droit de réclamer restitution ou répétition à celui
qui a reçu le paiement (l’accipiens).
Exemple : le débiteur à payer sa dette, après son décès les héritiers payant cette
dette ignorant qu’elle a été déjà payée, ensuite il retrouve la quittance donné par
le créancier, donc ils vont demander la répétition de l’indu.
1er cas: C’est l’exemple d’un patrimoine qui s’appauvri dès l’instant où il subit
une perte financières (le fermier qui s'est appauvri et qui n’a pas profité de
la plus-value procurée à la terre par les engrais).
2è cas: Il s’agit d’un manque à gagner: tel est le cas d’une épouse qui collabore
gratuitement pendant des années au secrétariat d’un cabinet juridique de
son mari avocat ; celle-ci s'est appauvrie pendant toutes ces années, et par
conséquent elle peut réclamer des dommages et intérêt pour toutes ces
années de travail qu’elle avait effectuées gratuitement.
B- Délit et Quasi-délit
Il faut d’abord distinguer entre le délit et les quasi-délits. Le délit est une
faute intentionnelle ayant entrainé un dommage. En revanche le quasi-délit est
un fait non intentionnel dû à une simple négligence ou imprudence. En effet,
C’est la volonté de procurer le dommage qui permet de distinguer le délit du
quasi-délit :
L’obligation est un lien de droit entre deux personnes en vertu duquel l’une des
deux, le créancier peut exiger de l’autre le débiteur l’exécution d’une prestation.
L’objet de cette prestation consiste en une obligation de donner d’une obligation
(transférer sa propriété ou rembourser un prêt), une obligation de faire (exécuter un travail),
une obligation de ne pas faire (s’abstenir de faire quelque chose).
Au niveau de la classification de l’obligation selon leur objet, il existe, trois types
d’obligations : - obligation de donner - obligation de faire - obligation de ne pas faire
- Obligation de donner : le débiteur de l’obligation s’engage à transférer au créancier,
le propriétaire d’un bien. Exp : le vendeur d’une maison qui s’engage à transférer le
titre de propriété à l’acheteur.
- Obligation de faire : le débiteur de l’obligation s’engage envers le créancier à
effectuer une certaine prestation positive. Exp : le salarié s’engage à effectuer le travail
convenu.
- Obligation de ne pas faire : le débiteur de l’obligation s’engage envers le créancier à
s’abstenir de commettre certains actes. Exp : le vendeur de FC s’engage à ne pas se
réinstaller à proximité d’un commerce semblable. Donc, il doit s’abstenir de
concurrencer déloyalement son acheteur.
Il y’a l’obligation de ne pas faire, lorsque le débiteur est tenu de s’abstenir de certains
actes. On parle ici d’obligation négative, l’exemple classique est l’obligation de la vente d’un
fonds de commerce. Cette obligation consiste en une obligation de non-concurrence vis-à-vis
de l’acheteur du fonds de commerce. Il doit donc s’abstenir de se réinstaller dans un
commerce similaire dans rayon proche du fonds de commerce vendu. Si le vendeur ne
respecte pas son obligation de non-concurrence, l’acheteur peut saisir le juge de référé (juge
compétent en urgence) pour lui demander autre les dommages et intérêts d’ordonner la
cessation de l’activité concurrentielle par la fermeture du fonds de commerce.
A- Obligation de résultat
Constituant une obligation de résultat:
B- L’obligation de moyen
garant d’un résultat promu et responsable du seul fait que ce résultat n’est pas
atteint.
intérêt de la distinction
entre l'OM et l'OR
au niveau de la charge de la
preuve de l'inexécution de
l'obligation
Alors que le droit réel comprend deux éléments (le titulaire de droit et le
bien sur lequel s’exerce son droit); le droit personnel en revanche, comprend
trois éléments : un créancier, un débiteur, et une prestation. Cette distinction
trouve son intérêt au niveau des éléments constitutifs des deux rapports. Ainsi, le
droit réel et le droit personnel se distinguent surtout au niveau de leurs effets. Le
droit personnel est relatif, en ce sens que le créancier ne peut demander
l’exécution qu’à son débiteur (effets relatifs des conventions ou des contrats),
alors que le respect du droit réel s’impose à tous (vous avez une maison, tout le monde
doit respecter votre propriété).
accomplir l’obligation. À défaut, il peut demander la résolution du contrat, ainsi que des
dommages et intérêts".
Les techniques d’exécution forée sont en fonction de l’objet de l’obligation, si l’obligation a
pour objet le paiement d’une somme d’argent, le débiteur peut encourir l’emprisonnement
qui peut être demandé par le créancier : c’est la contrainte par corps. (Dahir du 20 février
1961). Désormais, le recours à la contrainte par corps est limité aux dettes contractuelles, il
n’est plus permit en cas d’indigence du débiteur. La loi 30-05 du 02 novembre 2006, après
avoir rappelé que l’exécution de tout jugement ou arrêt portant condamnation au paiement
d’une somme d’argent peut être poursuivi par la voie de la contrainte par corps, ajoute (la
loi) : "Toutefois, une personne ne peut être mise en prison pour le simple fait de son
incapacité à remplir un engagement contractuel". Mais, dans la réalité, le principe de la
contrainte par corps est toujours admis, et cette forme de contrainte n’est pas définitivement
abolie. C’est pourquoi il est permis de considérer que l’obligation en droit marocain
conserve encore une dimension personnelle ; ce n’est pas uniquement entre patrimoine, mais
également un lien entre personnes.
Le créancier peut également recourir aux différentes saisies pour le paiement. S'il
s’agit d’une obligation de faire ou de ne pas faire, le créancier peut, en cas d’inexécution,
contraindre le débiteur sous la pression d’une pénalité (paiement d’une somme d’argent pour
chaque jour de retard apporté à l’exécution). C’est l’astreinte prévue par l’article 448 du CPC
(Code de la Procédure Civile), aussi l’article 261 du DOC prévoit que, en cas d’inexécution
d’une obligation de faire, il se résout en dommages et intérêts en cas d’inexécution (principe
dit de la convention).
Extinction par
execution
Le paiement La compensation
A. L'impossibilité de paiement :
Lorsque la prestation qui fait l’objet de l’obligation est devenue
impossible à exécuter, il y a donc extinction de l’obligation qui est due Soit à
une impossibilité naturelle, soit une impossibilité juridique.
B. La remise de dette
C. La novation
D. La confusion
Elle résulte de la réunion, sur une même personne, des qualités du
créancier et du débiteur d’une même obligation, article 369 du DOC.
E. La prescription
Les droits qui restent des obligations ne peuvent plus être exercés par le
créancier lorsqu’un laps du temps s’est écoulé. Le créancier donc qui ne
demande pas sa créance pendant un certain délai fixé par la loi, perd le droit de
la réclamer (article 371 du DOC). À titre d’exemple, un commerçant qui ne
demande pas ce qui est dû par un autre commerçant au-delà du délai fixé par la
loi ; qui est de cinq ans, perd le droit de poursuite judiciaire.
La prescription extinctive :
La prescription acquisitive :
La perscription التقادم
La perscription acquisitive التقادم المكسب
Sommaire
Introduction : ......................................................................................................................................2
I. La notion d’obligation : ............................................................................................................2
II. Les sources du droit subjectif : ................................................................................................4
CHAPITRE I : LES SOURCES DES DROITS SUBJECTIFS .............................................................................7
Section I : Les actes juridiques ....................................................................................................... 11
A. La classification des actes juridiques : ................................................................................ 12
B. La classification propre aux contrats : ................................................................................ 13
Section 2 : faits juridiques : ........................................................................................................... 17
A. Contrat et Quasi-contrat: ................................................................................................... 17
B. Délit et Quasi-délit............................................................................................................. 21
Section 3 : classification des obligations selon leurs effets : ........................................................... 22
A. Obligation de résultat ........................................................................................................ 25
B. L’obligation de moyen: ...................................................................................................... 26
C. L’intérêt de la distinction entre l’obligation de résultat et l’obligation de moyen : ............. 26
CHAPITRE II : LES CARACTÉRISTIQUES DES OBLIGATIONS .................................................................. 28
Section 1 : l'obligation est un lien de droit personnel qui se distingue du rapport de droit réel : .... 28
Section 2 : l'obligation est un droit patrimonial : ........................................................................... 29
Section 3 : l'obligation est un rapport juridique : ........................................................................... 30
CHAPITRE III : L'EXTINCTION DE L'OBLIGATION .................................................................................. 32
Section 1 : L'extinction par exécution : .......................................................................................... 34
A. Exécution par paiement : ................................................................................................... 34
B. L'exécution par compensation: .......................................................................................... 34
Section 2 : L'extinction sans exécution : ........................................................................................ 35
A. L'impossibilité de paiement : ............................................................................................. 35
B. La remise de dette : ........................................................................................................... 36
C. La novation: ....................................................................................................................... 37
D. La confusion: ..................................................................................................................... 37
E. La prescription: .................................................................................................................. 37