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« Le tribunal judiciaire, statuant en matière civile, est seul compétent pour connaître des actions
relatives à la filiation. » article 318-1 du Code civil.
La filiation est établie, or toute action en justice, soit par l'effet de la loi, soit par la reconnaissance
volontaire, soit par la possession d'état constatée par un acte de notoriété, soit encore par la
reconnaissance conjointe.
Une reconnaissance est possible tant que l’enfant n’a pas déjà été reconnu. Si cependant l’enfant a déjà
été reconnu dans le passé par un tiers, alors il faudra se rendre devant le tribunal judiciaire pour
contester la filiation déjà établie. Seulement après, la personne pourra reconnaître l’enfant.
Donc la filiation déjà établie fait obstacle à l’établissement d’un nouveau lien de filiation à l’égard de
l’enfant.
La reconnaissance anténatale s'est particulièrement répandue en ce qui concerne les couples non
mariés, car elle permet d'établir la filiation envers le père qui ne bénéficie pas de la présomption de
paternité prévue au seul bénéfice des couples mariés.
En effet, à la naissance si l’enfant n’est pas reconnu, alors il est considéré comme étant sans parents.
Alors si les parents décident tous deux de reconnaitre l’enfant, cette action sera décrite comme
rétroactive car cela va revenir à la naissance de l’enfant et donc attester que lors de sa naissance il
avait des parents.
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Fiche récap 4
- Il faut que cette personne ait été traitée par celui ou ceux dont on la dit issue comme leur
enfant et qu'elle-même les a traités comme son ou ses parents.
- Il faut que ceux-ci ont, en cette qualité, pourvu à son éducation, à son entretien ou à son
installation.
- Il faut que cette personne soit reconnue comme leur enfant, dans la société et par la famille.
- Il faut qu'elle soit considérée comme telle par l'autorité publique.
- Il faut qu'elle porte le nom de celui ou ceux dont on la dit issue.
Cette possession d’état doit être sûre (sans aucun doute ou malentendu), continue, paisible et publique.
La possession d’état peut être prouvé par un acte de notoriété. Cet acte de notoriété peut être demandé
par chacun des parents mais également par l’enfant. Il ne peut être demandé uniquement à un notaire,
il faut 3 témoins qui vont attester des faits permettant d’établir la possession d’état.
La filiation est établie, à l'égard de la femme qui accouche, par sa désignation dans l'acte de naissance
conformément à l'article 311-25 du code civil. Elle est établie, à l'égard de l'autre femme, par la
reconnaissance conjointe. Celle-ci est remise par l'une des deux femmes ou, le cas échéant, par la
personne chargée de déclarer la naissance à l'officier de l'état civil, qui l'indique dans l'acte de
naissance.
Tant que la filiation ainsi établie n'a pas été contestée en justice dans les conditions prévues au
deuxième alinéa de l'article 342-10, elle fait obstacle à l'établissement d'une autre filiation (C. civ., art.
342-11).
La femme qui, après avoir consenti à l'assistance médicale à la procréation, fait obstacle à la remise à
l'officier de l'état civil de la reconnaissance conjointe (C. civ., art. 342-10) engage sa responsabilité (C.
c., art 342-13).
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Fiche récap 4
Cette affiliation se prouve par tous les moyens tant que ces derniers sont considérés comment
recevable.
Le test de paternité peut être effectué dans le cadre d’une procédure judiciaire dans le but de
rétablir ou justement contester un lien de filiation. Pour l’effectuer, un passage devant le juge est
OBLIGATOIRE, de plus il doit être effectué par un technicien agréé à cet effet.
Si le test est effectué hors procédure judiciaire, il est alors considéré comme illégal. Dans ce cas la
sanction pénale peut allée jusqu’à un an d’emprisonnement ainsi que 15 000 euros d’amende.
Le juge n’est pas cependant dans l’obligation d’accepter que l’homme fasse un test de paternité.
Néanmoins, si la personne refuse de se soumettre à un test de paternité il en a bien sûr le droit
toutefois le juge peut interpréter cela comme un aveu de paternité (ou, selon le cas, comme un aveu de
non-paternité).
Art 328C. civ. « Le parent, même mineur, à l'égard duquel la filiation est établie a, pendant la minorité
de l'enfant, seule qualité pour exercer l'action en recherche de maternité ou de paternité. »
« Sauf lorsqu'elles sont enfermées par la loi dans un autre délai, les actions relatives à la filiation se
prescrivent par dix ans à compter du jour où la personne a été privée de l'état qu'elle réclame, ou a
commencé à jouir de l'état qui lui est contesté. A l'égard de l'enfant, ce délai est suspendu pendant sa
minorité. » Art. 321 C.civ.
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Fiche récap 4
L'action en contestation de la filiation est une action contentieuse (devant un tribunal) destinée à
remettre en cause un lien de filiation établi.
Textes : C. civ., art. 310-1 s.
La maternité peut être contestée en rapportant la preuve que la mère n'a pas accouché de l'enfant
(C. civ., art. 332, al. 1er) .
Le code civil ménage un équilibre, qui a fluctué au fil des décennies, entre la préservation de la paix
des familles et la reconnaissance de l'importance du lien biologique ou social. La contestation d'un
lien de filiation est un préalable à l'établissement d'un nouveau lien de filiation puisque, tant qu'elle
n'a pas été contestée en justice, la filiation légalement établie fait obstacle à l'établissement d'une
autre filiation qui la contredirait (C. civ., art. 320).
Toutefois, l'expertise biologique post mortem, n'est possible que si la personne a manifesté son
accord exprès de son vivant ; à défaut, aucune identification par empreintes génétiques ne peut être
réalisée après sa mort (C. civ., art. 16-11).
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