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Cadre légal :
- Convention du 25 octobre 1980 sur les aspects civils de l’enlèvement international
d’enfants (ratifiée par le Maroc) ;
- Convention du 19 octobre 1996 concernant la compétence, la reconnaissance,
l’exécution et la coopération en matière de responsabilité parentale et de mesures de
protection des enfants (ratifiée par le Maroc)
- La convention internationale des droits de l’enfant (CIDE, ratifiée par le Maroc)
- Loi n° 37-99 relative à l’état civil
L’autorité compétente :
Le tribunal de première instance de lieu de la résidence habituelle de l’enfant est compétent
pour prendre des mesures tendant à la protection de sa personne ou de ses biens.
La loi applicable :
Dans l’exercice de la compétence qui leur est attribuée, les tribunaux marocains appliquent
leur loi.
Toutefois, dans la mesure où la protection de la personne ou des biens de l'enfant le requiert,
elles peuvent exceptionnellement appliquer ou prendre en considération la loi d'un autre Etat
avec lequel la situation présente un lien étroit.
La responsabilité parentale :
Selon l’article 17 de la convention du 19 octobre 1996, L'exercice de la responsabilité
parentale est régi par la loi de l'Etat de la résidence habituelle de l'enfant, la loi marocain
dans ce cas.
En cas de changement de la résidence habituelle de l'enfant, il est régi par la loi de l'Etat de la
nouvelle résidence habituelle.
La tutelle légale est exercée par le représentant légal jusqu’à la majorité légale de l’enfant
c’est- à-dire jusqu’à ses 18 ans.
La représentation légale est exercée par le père majeur, la mère majeure à défaut du père ou
par suite de la perte de la capacité de ce dernier. (art. 231 du Code de la famille marocain)
Le père est toujours de droit le tuteur légal de l’enfant (art. 236 du CFM) malgré la réforme du
Code de la famille marocain qui a consacré l’égalité entre les époux.
La mère n’intervient qu’en seconde position. Il est admis qu’elle exerce une tutelle « temporaire
» en cas d’empêchement du père, par exemple en cas de déplacement à l’étranger ou de
maladie. Mais cette tutelle est restreinte, elle s’exerce uniquement dans le but de veiller sur les
intérêts urgents de l’enfant (art. 236 du CFM).
Selon l’article 233 du Code de la famille marocain, le représentant légal est chargé de veiller
sur l’enfant et sur les biens de l’enfant
Quid de la tutelle de la mère ?
La tutelle légale exercée par la mère est prévue à l’article 238 du Code de la famille marocain :
« La mère peut exercer la tutelle sur ses enfants à condition :
- lorsqu'il a lieu en violation d'un droit de garde, attribué à une personne (le père dans
le droit marocain), une institution ou tout autre organisme, seul ou conjointement, par
le droit de l'Etat dans lequel l'enfant avait sa résidence habituelle immédiatement avant
son déplacement ou son non-retour ;
- que ce droit était exercé de façon effective seul ou conjointement, au moment du
déplacement ou du non-retour, ou l'eût été si de tels événements n'étaient survenus.
Il faut donc distinguer la garde du droit de tutelle, même si les deux consistent à élever
l’enfant dans de bonnes conditions et à le protéger, seule la tutelle permet d’exercer des droits
au nom de l’enfant et de veiller sur ses biens.