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Exposé sur le thème :

La nationalité (Statut Individuel)

Réalisé par :
- Meriem El Aidouli
- Meriem Bellafqih
- Mouad Zekkari
Encadré par :
-Mme. Faiza Alaoui
Année universitaire
2022/2023

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PLAN

-Introduction :

-Partie 1 : L’identification de la personne :

Chapitre 1 : Attribution de la nationalité marocaine


Chapitre 2 : Acquisition de la nationalité marocaine

-Partie 2 :Le conceptde la nationalité en relation avec le statut


personnel :

Chapitre 1 : La capacité
Chapitre 2 : Le mariage

3
Résumé
La nationalité est se présentée comme un lien juridique et politique
unissant un personne à un État, elle constitue un élément fondamental et
nécessaire à l'identité individuelle. Les conditions d'obtention et de création du
lien entre l'individu et l'Etat sont définies dans le code de la nationalité. Ces
conditions varient dans l'espace et dans le temps en fonction de l'histoire, des
nécessités sociales et de l'évolution politique de chaque État.
Au Maroc, l'accès à la nationalité peut prendre la forme de deux
modalités qui sont : l'attribution qui peut être par le droit du sang ou droit du sol
et ici on parle d'une nationalité d'origine dont elle est attribuée à l'intéressé
automatiquement à raison de la filiation ou bien la naissance. De plus,
l'acquisition de la nationalité et cela veut dire que la nationalité peut être acquise
dans certains cas bien réglementés par la loi. L'acquisition n'est pas un droit
absolu pour tout individu, mais il doit supposer que ce dernier soit digne d'en
bénéficier en remplissant les conditions légales.
Parlant de la réglementation, le code de la nationalité marocaine a
montré deux situations possibles pour une acquisition. D'abord elle peut se faire
par le bienfait de la loi où se doit réunir une certaine condition. Ensuite, la
naturalisation prévue par l'article 11 du C.N.M, elle repose sur un acte volontaire
de l'étranger majeur souhaitant devenir ressortissant nationale de son pays
d'accueil. La naturalisation se base sur le respect d'un ensemble des conditions
procédurales et l'allégeance aux valeurs de la communauté.
La nationalité sert en effet la distinction entre un régime juridique et à un
autre. Alors que la question est de choisir la loi valablement applicable. Ce
régime juridique peut couvrir l'ensemble des règles qui régissent un individu
donné, on parlera ici de statut, au sens la plus générale d'un ensemble cohérent
des règles applicables à une catégorie de personnes.
En reliant les notions on peut résulter d'indiquer le statut personnel et
cela recouvre l'ensemble des matières incluses statut individuel de personne, la
capacité... et entre également le mariage ainsi toutes les questions relatives au
mariage.
À ce stade, on peut y arriver à constater que la nationalité est la règle de
rattachement la plus compétente dans la matière du statut individuel.

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5
INTRODUCTION
En principe, la nationalité est peut être définie comme un lien
de rattachement de l’individu a l’Etat. Autrement dit, la nationalité est
peut être définie aussi comme une appartenance juridique d'une
personne à la population d'un État. Et d’autre part, le Petit Larousse
Illustré 2 définit le terme « nationalité » comme suit : « Groupement de
personnes ayant une histoire et des traditions communes, et qui ne
forment pas un Etat. ... » . Il s'agit là de la définition sociologique de la
nationalité qu'on appelle également la nationalité de fait.1
Ainsi il faut d’ores et déjà noter que la nationalité est parmi les
branches qui constituent traditionnellement la matière de droit
international privé.
Cependant, la nationalité tire ces racines par le Dahir n°1-58-250
du 6 septembre 1958 portant Code de la Nationalité marocaine modifié
par la loi n°62-06 promulguée par le dahir n°1-07-80 du 23 mars 2007 –
3 rabii I 1428. La nationalité confère ainsi la plénitude de la jouissance
des droits politiques et privés. La nationalité est consacrée dans les
conventions internationales qui tendent à engager les signataires à
reconnaître une égalité entre l’homme et la femme, à préserver, à
protéger la nationalité des individus dits vulnérables.2
Les dispositions relatives à la nationalité marocaine sont fixées
par la loi et, éventuellement, par les traités ou accords internationaux

1
https://www.memoireonline.com/10/11/4895/m_La-nationalite--la-lumiere-des-legislations-franaises-
etmaghrebines0.html
2https://www.cairn.info/la-nationalite-marocaine--9789954392706-page-9.htm

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ratifiés et publiés. Les dispositions des traités ou accords internationaux
ratifiés et publiés prévalent sur celles de la loi interne.38
Lorsqu'à l'occasion d'un litige, il y a lieu à interprétation de
dispositions de conventions internationales relatives à la nationalité,
cette interprétation doit être demandée par le ministère public, à la
requête du tribunal saisi, au ministre des affaires étrangères.
L’interprétation donnée par ce ministre s'impose aux tribunaux. Elle est
publiée au Bulletin officiel.4
Le champ d’application du code de la famille est fixé, en sa
relation avec la nationalité, conformément aux dispositions de l’article 2
de la loi n° 70-03 portant code de la famille promulguée par le dahir n°
1-04-22 du 12 Hija 1424 (3 février 2004).5
L’article 15 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme
dispose que « Tout individu a droit à une nationalité. Nul ne peut être
arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de
nationalité ».
Ce qui nous mène vers la problématique principale suivante:
Comment peut-on obtenir la nationalité et duquel point peut-on
déterminer l’importance de la nationalité dans le cadre du statut
individuel ?
Cette recherche va découper la problématique en deux parties ; La
première est dédiée à l’identification de la personne à travers la
nationalité, à savoir les conditions de l’attribution et de l’acquisition de
la nationalité. Ensuite, la deuxième partie est dédiée au concept de la

3 Article premier du Code de la Nationalité Marocaine


4 Article 36 paragraphe 3 et 4 du Code de la Nationalité Marocaine
5 Article 3 du Code de la Nationalité Marocaine

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nationalité en relation avec le statut individuel à savoir la capacité et le
mariage.

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PARTIE 1 : L’IDENTIFICATION DE LA PERSONNE :
Dans le droit de nationalité, on trouve deux classifications de
nationalité ; la nationalité d’origine et la nationalité acquise.
La nationalité d’origine est attribuée à tout individu dès sa
naissance, indépendamment de sa volonté ; c’est à dire elle est
attribuée par la force de la loi qui détermine les cas de son attribution.
Alors que la nationalité acquise désigne que l’individu a, jusqu’au
moment où il acquiert ladite nationalité, la qualité d’un étranger. Cette
dernière peut être retirée par les autorités de l'Etat donneur de la
nationalité, et répond donc à des mécanismes d'octroi de ceux de la
nationalité d'origine.
- Chapitre 1 : l’attribution de la nationalité
Les articles 6 et 7 de Code de la Nationalité Marocaine
désignent que la nationalité attribuée à chaque enfant né au Maroc,
d’un père marocain ou d’une mère marocaine ou même de parents
inconnus, est sa nationalité d’origine.
On dit que la nationalité d’origine ne peut être attribuée que
par la filiation (droit de sang), ou par la naissance (droit du sol).
1- Le droit du sang
Généralement dans les sociétés patriarcales, l’homme est le
responsable de la continuité de la filiation et le lien national passe par
lui. Par ailleurs, le corpus juridique musulman stipule que les enfants
sont attribués à leur père, qui leur transmet son identité religieuse.
La femme possédée par un étranger, jusqu’à dernièrement en
Europe, perd sa nationalité d’origine en cas de mariage, alors son
identité ne peut pas être transmise à ses enfants. Ce n’est qu’en 1973

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en France que la transmission de la nationalité a été reconnue à la
mère.
Le Maroc a ratifié la convention contre la discrimination raciale
de 1965, qui prohibe dans son article 5 toutes discriminations raciales
dans la jouissance du droit à la nationalité96 . Aussi, la convention pour
l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des
femmes de 1981, a été ratifiée par le Maroc telle qu’elle impose dans
son article 9, une stricte égalité des genres en matière de transmission
de la nationalité aux enfants7.
Le CNM dans son article 6 prévoit que l’enfant est dit marocain
dès sa naissance d’une mère marocaine. Ainsi l’enfant né au Maroc,
d’une mère marocaine et d’un père étranger résidant au Maroc, ne
devrait pas être soumis à la détention d’un titre de séjour et obligé de
demander à acquérir la nationalité marocaine dans les deux ans qui
précède sa majorité ou sur le fondement de la naturalisation s’il a
dépassé dix-huit ans.
2- Le droit du sol
Le droit du sol permet de transmettre la nationalité au-delà du
sang, on parle ici de la naissance à l’intérieur du territoire de la nation.
Cela exprime bien l’ouverture à l’étranger et à la diversification de
ladite nation.
L’article 7 du Code de la Nationalité Marocaine édicte que la
transmission automatique de la nationalité est réservée qu’aux enfants
nés au Maroc de parents inconnus.
En ce qui concerne les autres cas, on rentre ici à l’acquisition de la
nationalité, qui est le sujet de notre prochain chapitre.

6- convention ratifiée en 1970


7-convention ratifiée en 1993

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- Chapitre 2 : l’acquisition de la nationalité
Toute personne, née au Maroc ou d’un père marocain ou d’une
mère marocaine, a le droit d’avoir la nationalité marocaine, on dit
qu’elle acquiert ladite nationalité. Deux cas sont distingués ; le premier
ou l’acquisition se fait sur simple demande de la personne, le deuxième
ou l’acquisition vient de l’octroi selon le bon vouloir des autorités
nationales et du respect des conditions légales par le requérant.
1- L’acquisition par décision de l’autorité publique : la naturalisation
La naturalisation nécessite un acte volontaire de l’étranger
souhaitant devenir un ressortissant national du pays d’accueil. Elle
suppose le respect d’un nombre de conditions procédurales et
l’allégeance aux valeurs de la communauté.
L’étranger peut faire une demande pour l’acquisition de la
nationalité marocaine par voie de naturalisation après cinq ans de
résidence au Maroc . Il faut qu’il soit majeur au moment du dépôt de la
demande, et sain dans le corps comme dans l’esprit. Il faut qu’il soit de
bonnes mœurs et ne pas avoir fait l’objet d’une condamnation, avec
l’exigence d’une connaissance suffisante de l’étranger de la langue
arabe, ainsi qu’il doit absolument faire preuve de ressources suffisantes
pour pouvoir être naturalisé8.
La naturalisation produit un effet collectif, lorsqu’elle est
acquise par l’étranger, qui touche et s’étend aux enfants mineurs du
nouveau ressortissant national.

8- article 11 du Code de la Nationalité Marocaine

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Malgré la condition prévue au paragraphe 3 de l’article 11,
l’étranger dont l'infirmité ou la maladie a été contractée au service ou
dans l'intérêt du Maroc peut être naturalise. Aussi peut être naturalisé
malgré les conditions prévues aux paragraphes 1, 3, 5 et 6 du même
article, l’étranger qui a rendu des services exceptionnels au Maroc ou
dont la naturalisation présente un intérêt exceptionnel pour le Maroc9.
2- L’acquisition par le bienfait de la loi
A- Acquisition de la nationalité marocaine par la naissance et la
résidence au Maroc
Sauf opposition du ministre de la justice, tout enfant né au
Maroc de parents étrangers qui y sont eux-mêmes nés postérieurement
à la mise en vigueur du Dahir n° 1-58-250 du 21 safar 1378 (6
septembre 1958) portant code de la nationalité marocaine, à condition
d’avoir une résidence habituelle et régulière au Maroc, acquiert la
nationalité marocaine si, dans les deux ans précédant sa majorité, il
déclare vouloir acquérir cette nationalité.
Sauf opposition du ministre de la justice conformément aux
articles 26 et 27 dudit Dahir, acquiert la nationalité marocaine, si elle
déclare opter pour celle-ci, toute personne née au Maroc de parents
étrangers et ayant une résidence habituelle et régulière au Maroc, dont
le père lui-même est né au Maroc, lorsque ce dernier se rattache à un
pays dont la fraction majoritaire de la population est constituée par une
communauté ayant pour langue l’arabe ou pour religion l’Islam et
appartenant à cette communauté10.

9- article 12 du Code de la Nationalité Marocaine


10- article 9 paragraphe 1 du Code de la Nationalité Marocaine

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B- Acquisition de la nationalité marocaine par la kafala
Sauf opposition du ministre de justice conformément aux
articles 26 et 27 dudit code, toute personne de nationalité marocaine
ayant pendant plus de cinq années, la prise en charge d’un enfant né en
dehors du Maroc de parents inconnus, peut présenter une déclaration
aux fins d’acquisition de la nationalité marocaine par l’enfant. Ainsi
que, l’enfant soumis à la Kafala, répondant aux conditions ci-dessus et
dont le Kafil n’a pas présenté de déclaration après la fin des cinq
années, peut présenter personnellement sa déclaration aux fins
d’acquisition de la nationalité marocaine durant les deux années
précédant sa majorité11.
C- Acquisition de la nationalité marocaine par le mariage
Ca concerne généralement la femme étrangère qui épouse un
marocain. On sache qu’elle peut souscrire, pendant la relation
conjugale, une déclaration adressée au ministre de la justice en vue
d’acquérir la nationalité marocaine, si et seulement si elle a une
résidence habituelle et régulière au Maroc pendant cinq ans au moins.
Même après la fin de la relation conjugale, la déclaration que la
femme a déposée avant la dite fin reste valable. Le ministre de la
justice statue sur la déclaration dans un délai d’un an à compter de la
date de son dépôt.
La femme étrangère qui a épousé un Marocain antérieurement
à la date de mise en vigueur du présent code, pourra acquérir la
nationalité marocaine dans les mêmes conditions que celles fixées par
l'alinéa ci-dessus, lorsque le mariage qu'elle a contracté n'a été ni
annulé, ni dissous au moment de la souscription de la déclaration12.

11-article 9 du Code de la Nationalité Marocaine


12- article 10 du Code de la Nationalité Marocaine

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Partie 2 : le concept de la nationalité en relation à la matière du statut
individuel:
L'expression statut individuel est surtout utilisée en DIP
comme catégorie de rattachement. Toutes les relations concernant la
personne sont regroupées dans cette catégorie et rattachées à une loi
dite loi personnelle qui dépendra, selon les pays, de la nationalité, du
domicile, de la résidence habituelle, voire de la religion.
Alors que le statut individuel c'est l'ensemble des matières
touchant à la personne et qui s'applique à elle se manière permanente,
cela veut dire : nonobstant les déplacements internationaux de la
personne ou ses activités internationales. Parmi les matières incluses
dans ce statut personnel figurant déjà le statut individuel de la
personne, cela peut recouvre le nom, le domicile, la capacité et l'état.
(Le nom et domicile ne donnent pas lieu à de nombreux conflits de lois
contrairement à la capacité.)
A la lumière du critère de la nationalité, on peut traiter le
rattachement pour la capacité dans un premier chapitre. Puis on peut
constater le mariage comme un acte qui soumit aussi à la loi nationale.
- Chapitre 1 : le régime des capacités relatif à la nationalité
En droit marocain, la catégorie du statut personnel intègre
toutes les relations concernant la personne, elle englobe de manière
extensive toutes les règles juridiques qui régissent la situation
individuelle des individus : elle concerne l'état et la capacité des
personne…
La capacité juridique est importante pour pouvoir contracter et
ester en justice (agir en justice). C'est l'aptitude à être titulaire de droits
et d'obligations et à l’exercer, en principe toute personne est capable
juridiquement, l'incapacité est doc l'exception. La capacité est soumis

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est soumis à la loi national de l’intéressée, les marocains (musulmans
et juifs) sont régis en la matière par leurs statuts personnels respectifs.
Les étrangers par leur statut personnel déterminé par leur loi nationale.
Si l'intéressé est apatride, le juge applique la loi de son domicile
(article 12 convention de GENEVE 1951 et article 12 convention des
nations unies relative aux apatrides) à défaut de domicile connu,
l'apatride est soumis à la lex fori13 .
Dans le même ordre des idées un article 2 du code de la famille
dispose : les dispositions du présent code s'appliquent : à tous les
marocains, même ceux portant une autre nationalité, aux réfugies y
compris les apatrides.
Donc on peut résulter que le rattachement du statut personnel
varie selon les Etats entre la loi nationale et la loi du domicile.
L'article 3 du dahir14 sur les conditions civiles des étrangers
détermine la loi applicable en matière d'état et de capacité. Il s'agit de
la loi nationale.
Lorsqu'une personne a simultanément plusieurs nationalités, le
juge saisi détermine le statut personnel applicable conformément à
l'article 4 du dahir.
L'état civile qui comprend le nom, domicile …et l'âge de la
capacité c'est toujours la loi nationale qui s'applique selon l'article 3 du
la loi relative à l'état civil.

13-La lex fori est une expression d'origine latine , elle signifie la loi "lex" applicable au lieu où se trouve installé le
tribunal "for" devant laquelle l'affaire est portée . en français la loi du for.
14- Dahir Du 12 Aout 1913 Sur La Condition Civile Des Français Et Des Etrangers Au Maroc.

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- Chapitre 2 : le mariage
En Principe, le mariage est un pacte fondé sur le consentement
mutuel et une union légale et durable, entre un homme et une femme.
Il a pour fin la vie dans la fidélité, la pureté et la fondation d'une famille
stable sous la direction des deux époux conformément aux dispositions
du présent code.
Pour connaître la loi applicable aux époux lorsqu'ils se marient,
on doit distinguer les conditions de fond des conditions de forme.
1- Les conditions de fonds du mariage
Elles sont soumises à la loi nationale des époux (art 8 du DCC).
A cet égard il y a lieu de distinguer deux cas.

 Les époux sont de même nationalité :


Les conditions de fond (à savoir le consentement, la capacité, la non
suppression de la dote ...) du mariage sont rattachées à la loi nationale
des intéressés.

Ce principe ne pose pas des de difficultés de mise en œuvre quand les


époux ont la même nationalité. Le juge doit appliquer leur statut
personnel tel quel est prévu par leur loi nationale sauf contradiction
avec l'ordre public marocain.

 Les époux sont de nationalité différente :


Dans ce cas, chacun d'entre eux est soumis, pour ce qui est des
conditions de fond du mariage, à sa loi nationale, ce qui aboutit à une
application cumulative des lois en présence. Sans cela, le mariage ne
peut être juridiquement possible15.

15- L'introduction au droit international privé de M.OUNNIR

16
 Les difficultés d'application du principe :
Quand il s'agit d'un mariage mixte dont l'un des époux est marocain le
mariage ne peut être valide aux yeux de la loi marocaine que s'il ya
respect des conditions de fond prévues par la loi marocaine et la loi
étrangère. Alors que c'est le privilège de nationalité marocaine, l'article
2 du code de la famille, c'est le code de la famille qui s'applique
exclusivement aux deux parties.

En réalité, il est souvent difficile de respecter, voire de


concilier les deux statuts et en ce sens, la pratique, au Maroc est
l'autorisation du mariage dès lors que le statut de conjoint marocain est
respecté.

2- Les conditions de forme du mariage

Le juge marocain, faisant application du droit marocain, ne distingue


pas entre les conditions de fond et de forme du mariage, cela étant et
s'agissant de la loi applicable à la célébration de mariage.
Il faut apprécier les réformes introduites par le législateur sur deux
volets. La célébration de mariage au Maroc puis l'étranger.
 La célébration du mariage au Maroc :

Dans ce cas on peut parler d'un mariage qui est célébrer entre des
étrangers au Maroc, ce mariage va se faire auprès des autorités
consulaires des pays dont relève les époux d'après l'article 12 du dahir
de 1915 sur l'état civil au Maroc.

 La célébration du mariage à l'étranger :

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Le mariage des marocains à l'étranger est réglé par l'article 14 et 15 du
code de la famille.
Cette article consacre le principe (locus regit actum16), c'est à dire le
mariage est soumis désormais quant à sa forme à la loi du lieu où il est
passé.
Le code de la famille en voulant faciliter le mariage des ressortissants
marocains à l'étranger a prévu que : 《les marocains résidents à
l'étranger peuvent conclure leur mariage selon les procédures
administratives locales du pays de résidence, pourvu que soient
réunies les conditions du consentement, d'aptitude et de présence du
tuteur matrimonial (wali) le cas échéant, et qu'il n'y ait pas
d'empêchements légaux ni d'annulation de la dot (sadaq) et ce en
présence de deux témoins musulmans et sous réserve des dispositions
de l'article 21 ci-après 》.

16-formule latine selon laquelle un acte juridique est soumis aux conditions de formes édictées par la
législation en vigueur dans le pays où il a été conclu.

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Jurisprudence :
-La déchéance de la nationalité :
Mohamed el hafiani un franco-marocain qui vient d'être déchu de sa
nationalité française selon un décret publié au journal officiel.
Les faits :
Mohamed el hafiani né au Maroc, il a longtemps vécu en France dans le
loirit où il a acquis la nationalité française.
Il avait été condamné en 2014 à cinq ans de prison à Paris pour
association de malfaiteurs en vue de commettre un acte terroriste.
Mohamed avait été arrêté au pakistan en 2012 en compagnie de deux
autres française et renvoyé en France un an plus tard.
La question du droit :
Est-ce que l'affaire de terrorisme peut être qualifiée comme un motif
pour la déchéance de la nationalité ?
La solution :
La déchéance de nationalité est possible pour crimes ou délits contre la
sûreté intérieure ou extérieure de l'Etat. Donc le cas de terrorisme est
constitué un motif suffisant pour priver la nationalité de M.mohamed.

20
Sommaire
-Plan.........................................................................................................3
-Résumé...................................................................................................4
-Partie1 : L’identification de la personne.................................................9
-Chapitre1 : L’attribution de la nationalité..............................................9
1-Le droit du sang...........................................................................9
2-Le droit du sol............................................................................10
-Chapitre2 : L’acquisition de la nationalité............................................11
1-L’acquisition par décision de l’autorité publique : la
naturalisation.........................................................................................11
2-L’acquisition par le bienfait de la loi..........................................12
A-L’acquisition de la nationalité marocaine par la naissance et la
résidence au Maroc................................................................................12
B-L’acquisition de la nationalité marocaine par la kafala......13
C-L’acquisition de la nationalité marocaine par le mariage...13
-Partie2 : Le concept de la nationalité en relation à la matière du statut
individuel................................................................................................14
-Chapitre1 : Le régime des capacités relatif à la nationalité................. 14
-Chapitre2 : Le mariage..........................................................................16
1-Les conditions de fonds du mariage..........................................16
2-Les conditions de forme du mariage.........................................17
-Jurisprudence........................................................................................20
-Sommaire..............................................................................................21
-Bibliographie.........................................................................................22

21
Bibliographie
-Introduction aux règles du droit international privé, Abellah OUNNIR.
-La convention française marocaine, 10 août 1981.
-Dahir du 12 août 1913 sur la condition civile des française et des
étrangers au Maroc.
-La convention de Genève 1951 et la convention des nations unies
relative aux apatrides.
-Le code de la nationalité marocaine.
- Droit international privé, Selma METOUAR.
https://journals.openedition.org/anneemaghreb/394
-La célébration du mariage en droit international privé, thèse pour le
doctorat en droit, par Elise RALSER.

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