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DROIT INTERNATIONAL

PRIVÉ
QUESTIONNAIRES

1. L’individu est plus ou moins impuissant devant la législation relative à la


nationalité.
2. Démontrer en quoi tout est mis en œuvre pour éviter l’apatridie.
3. Qu’est-ce que le principe de la territorialité des lois en DIP ?
4. La personnalité des lois en DIP.
5. Dans quelles circonstances peut-on perdre sa nationalité ?
6. Comment gérer le conflit de nationalité d’un Etat et une nationalité
étrangère ?
7. Comment se gère le conflit de nationalité étrangère ?
8. La loi de police : notion et régime
9. Le juge doit il appliquer d’office la règle de conflit de loi ?
10.La théorie des statuts
11.L’étranger en DIP
12.Une Institution inconnue

REPONSES AUX QUESTIONNAIRES

1. Réfléchir sur l’impuissance ou non de l’individu dans la mise en œuvre de la


législation relative à la nationalité revient à s’interroger sur la nature juridique
du lien de nationalité. En effet, en premier lieu, le constat est que la théorie du
contrat social qui tend faire prévaloir des volontés individuelles a été
progressivement abandonnée. La nationalité est désormais dans la plupart des
systèmes juridiques régie par des lois de telle sorte que le lien de nationalité
est devenu un lien légal. L’individu adhère à un principe, à une institution dans
des conditions définies par la loi. En second lieu, le lien de nationalité est un
lien d’ordre public. A cet effet, hormis les conditions précisées par le
législateur, on remarque le caractère impératif ou discrétionnaire des mesures
prises en la matière. La prise en compte des besoins individuels est résiduelle.
Enfin, le lien de nationalité est un lien de droit interne. Il n’existe pas
quasiment des mécanismes obligeants les Etats à faire respecter les
recommandations faites dans le cadre des conventions internationales.
Toutefois, il faut souligner que l’individu dans certaines législations relatives
à la nationalité devient de plus en plus le noyau dur dans la mise en application
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des dispositions concernant la nationalité. En effet, au-delà de certains biens
pouvant réclamer l’attribution de nationalité, seul l’individu peut l’en avoir et
à sa libre volonté ; de ce fait il apparait clair que l’individu dispose une certaine
puissance en la matière. Le droit reconnu à l’individu de pouvoir renoncer à
une nationalité témoigne également au demeurant la puissance de l’individu
dans la mise en œuvre de la législation portant sur la nationalité même si elle
est relativement limitée.

2. La situation d’apatridie est souvent la conséquence d’une perte de nationalité,


d’une échéance mais aussi des circonstances exceptionnelles : un individu
peut à sa naissance n’avoir aucune nationalité. Cette situation de non
rattachement d’un individu à un Etat donné (apatridie) n’a pas laissé
indifférent la communauté internationale. Il existe en effet plusieurs
mécanismes mise en place, tant sur le plan international qu’interne
permettant de réduire ou d’éviter les situations d’apatridie. Sur le plan
international, on peut citer :
-la convention de New York du 28 septembre 1954 -la convention de
la Haye de 1930, relative aux statuts des apatrides
-la convention de 1661 portantes réductions des situations d’apatridie
-la convention de Genève du 28 juillet 1951 sur les statuts des refugiés
Sur le plan interne, la législation de certains pays permet d’éviter l’apatridie.
C’est ainsi que dans la loi française, il ressort que tout individu né sur le
territoire français des parents inconnus est de droit la nationalité française.
De même, la perte de nationalité française est conditionnée par l’acquisition
d’une nationalité étrangère.

3. Le principe de territorialité des lois en DIP est le principe selon lequel en


matière de DIP, une seule loi prévaut sur l’ensemble du territoire quel que
soit la nationalité des personnes en causes, (étrangers nationaux), quelque
soient les biens en jeu ou les circonstances du litige. Ce principe vient en
remplacement dans le système juridique féodal français celui de la
personnalité des lois qui caractérise essentiellement le moyen-âge.

4. Le principe de personnalité des lois en DIP est le principe selon lequel la


loi applicable dans les situations juridiques faisant appel au DIP est tributaire
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de la personne intéressée. On appliquait à chacun des individus la loi de la
communauté à laquelle il appartenait. C’est dans cette logique que dans
l’antiquité le droit applicable aux nationaux était différent de celui applicable
aux étrangers. Ce principe a été remplacé aujourd’hui par celui de la
territorialité des lois qui ne tient pas compte de la personne.

5. La perte de nationalité peut intervenir soit à l’initiative de l’Etat(I) soit à


l’initiative de l’individu dans les circonstances particulières.

I- La perte de nationalité à l’initiative de l’Etat


La perte automatique de la nationalité est habituellement liée à l’acquisition
volontaire d’une autre nationalité. Mais elle peut se produire lorsqu’une
personne vie à l’étranger et n’a plus de contact avec son pays d’origine. La
nationalité peut également être perdue par révocation dans les cas suivants :
-l’acquisition de la nationalité à la suite d’une conduite frauduleuse.
-l’acquisition de la nationalité par une fausse information ou par dissimulation
d’un fait pertinent. La législation de bon nombre de pays prévoit d’autres motifs
de retrait de nationalité tels que :
-la condamnation pour une infraction grave.
-la commission des actes contraires aux intérêts de l’Etat (atteinte à la sûreté de
l’Etat par exemple)
-être employé sans autorisation dans la fonction publique d’un Etat étranger.

III. La perte de la nationalité à l’initiative de l’individu


La plupart des pays permettent à leur ressortissant de renoncer à leur nationalité
à condition que cela ne les rende apatride. Les Etats parties stipulent parfois
dans leur législation interne également que la renonciation peut uniquement
concerner les ressortissants résidant habituellement à l’étranger. A ces
conditions certains pays exigent que le postulant ne soit pas sous le coup de
poursuite pénale et que la renonciation peut ne porte pas atteinte aux intérêts de
l’Etat. Il faut que la personne n’ait plus des obligations envers les autorités
nationales ni des impôts impayés.

6- Chaque Etat a un pouvoir exclusif d’octroyer sa nationalité. Il en résulte


qu’un individu peut avoir plusieurs nationalités. Le cumul de nationalité rend

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difficile la détermination de la loi applicable pour régler les conflits. Ainsi, en
cas de conflit de nationalité de l’Etat et une nationalité étrangère, il ressort de
la jurisprudence et de la doctrine que la loi du for prévaut. Mais cette solution
ne fait pas l’unanimité. En effet, pour certains auteurs, les critères de
détermination de la nationalité sont fonctions soit des problèmes posés au juge,
soit les résultats recherchés.

7- La doctrine est controversée sur les règles applicables en cas de nationalité


étrangère.

En effet, certains auteurs voyant dans le conflit de nationalité une question de


droit font prévaloir tantôt la nationalité de leur idéal tantôt la nationalité du for
par contre d’autre font prévaloir la volonté de l’individu en cause ou tiennent
compte de l’ordre chronologique dans lequel les nationalités ont été attribuées
ou du domicile.

Mais conformément à l’article 5 de la convention de Haye : « un individu


possédant plusieurs nationalités dans un Etat tiers devra être traité comme s’il n’en
avait qu’une. Cet Etat pourra sur son territoire reconnaitre exclusivement à
l’individu soit la nationalité de celui auquel il apparait d’après les circonstances
comme se rattachant le plus en fait ». Cette dernière position est celle adoptée par
la jurisprudence et doctrine.

8- Avec les lois de police, on se trouve désormais dans une matière qui
n’intéresse plus la souveraineté Etatique. A priori un conflit de est possible mais
parmi les lois en conflits, l’une d’elle est d’une importance particulière pour
l’Etat qu’il n’admettrait pas l’application d’une autre loi. Reste donc à déterminer
la notion de police (I) sans toutefois ignorer son régime (II)

I. La notion de loi de police


La loi de police constitue à côté de la loi se sûreté une loi qui oblige tous ceux qui
habitent sur le territoire du for. Même si la relation est internationale (le droit
français n’admettrait pas l’intervention d’une loi étrangère dans ces hypothèses).
Selon FRANCESCA KIS, les lois de police sont « des règles de droit dont
l’observation sur le plan international est voulue par l’Etat afin de sauvegarder son
organisation politique social et économique ». Ce sont des lois internationalement
impératives pour un Etat.

II. Le régime des lois de police


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Déterminer le régime des lois de police revient à vérifier si le juge de droit doit-il
aussi appliquer les lois de police étrangère.

En effet, le juge du for a l’obligation d’appliquer prioritairement les lois de police


du for car elles lui sont impératives. Le juge du for lorsqu’il constate l’existence
d’une loi de police du for n’a plus à rechercher la règle de conflit de la loi
applicable. Toutefois, il faut retenir qu’il existe un débat pour les lois de police
étrangères.

• Pour la première conception, on a fait valoir que les lois de police étrangères
seraient des lois de droit public et donc non applicable ; le juge du for n’aurait pas
à protéger les intérêts fondamentaux.
• Pour la seconde conception, les lois de police traduisent la défense d’intérêts
fondamentaux de l’Etat. En ce sens, si l’Etat du for souhaite que ses intérêts soient
respectés à l’international, il doit avoir une politique de réciprocité pour être
crédible.
Aujourd’hui ce problème est généralement réglé dans le cas des conventions
bilatérales et internationales.

9- Dans l’application des règles en cas de conflit de lois, il se pose


généralement la question de savoir si le juge saisi doit-il appliquer d’office les
règles de conflit des lois ?

Répondre à cette interrogation convient de distinguer selon que les parties au procès
invoquent l’existence d’une loi étrangère ou non. Dans la première hypothèse
c’est-à-dire l’une des parties au procès qui invoque l’existence d’une loi étrangère,
le juge dans ce cas doit de façon contradictoire à l’égard des deux parties vérifier si
en application de la loi du for, la loi étrangère est ou non compétente, autrement dit
la règle de conflit de loi du for.

Dans la seconde hypothèse lorsqu’il existe un élément d’extranéité mais qu’aucune


des parties n’invoque l’application d’une règle de conflit étrangère que ce soit
volontairement ou non. Dans ce cas la jurisprudence a adopté une position qui a
connu une évolution.

Les solutions de la jurisprudence

L’arrêt BISBAL : dans cette affaire, les époux BISBAL habitent en France et sont
des Espagnols. Ils ont demandé le divorce au juge français ; la loi applicable était
celle de la nationalité commune aux époux or la loi espagnole interdisait le divorce.
Devant le tribunal, les deux époux sur la loi français en demandant un divorce au
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tort partagé. En application de la loi Française, le tribunal d’instance prononce le
divorce. Par contre, la cour d’appel a reformé le jugement au motif que le tribunal
aurait dû appliquer la loi Espagnole compte tenue des règles de conflit de loi. Après
un pourvoi en cassation, la haute juridiction a cassé la décision d’appel au motif
que « l’autorité de la règle de conflit de loi doit varier selon qu’est désigné comme
compétence de la loi française ou la loi étrangère. Lorsque la règle de conflit de la
loi désignait la loi française elle avait un caractère d’ordre public de sorte que le
juge devait l’appliquer d’office ou non la règle de conflit de loi qui n’avait pas un
caractère d’ordre public.
Cette décision a été critiquée notamment par MOTULSKY qui estime que la règle
de conflit de loi est une règle de droit qui appartient à l’ordre juridique du juge
saisie et à cet effet, elle s’impose comme tout autre règle de droit au juge. La
jurisprudence
BISBAL pouvait donc amener les parties à aller voir un juge qu’un autre en raison
de la faveur d’un juge pour l’application ou non d’une loi.

L’abandon de la jurisprudence BISBAL

Très sensible aux critiques doctrinales, la haute juridiction a reformé sa


jurisprudence dans sa célèbre affaire Mlle REBOUH du 11 octobre 1988.

Par cette décision, la cour de cassation oblige le juge a relevé d’office le conflit de
loi même s’il désigne une loi étrangère. Cette décision fut confirmée par Mlle
SCHULE. Force est de constater que cette nouvelle décision a été partiellement
mise en cause. Le juge a décidé de nouveau dans l’arrêt COVECO &MASSON
que
le juge saisi n’était pas tenu de soulever d’office l’application de la règle de conflit
lorsque la matière la matière litigieuse est une matière dans laquelle les parties au
procès ont la libre disposition de leur droit et lorsque la règle de conflit de loi est
issue d’une convention.

Finalement la cour de cassation considère que le seul critère à prendre en compte


pour l’efficacité du juge est la disponibilité ou non de la matière litigieuse. Lorsque
les parties ont la libre disponibilité de leur droit dans la matière litigieuse, le juge
n’est pas tenu de soulever d’office l’application de la loi de conflit de loi. Par contre
lorsque les parties n’ont pas la libre disponible de leur droit, le juge doit soulever
d’office l’application de la loi de conflit de loi.

La solution dominante est de retenir la qualification d’après la loi du for c’est-à-


dire la loi du juge saisi.
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10- La théorie des statuts
S’exprimer sur la théorie des statuts nous renvoi à faire un recours à l’une des
méthodes historiques de détermination de la loi applicable en cas de conflit de loi.
Passer de la personnalité des lois qui consiste à l’application de la loi tributaire de
l’individu concerné à la territorialité des lois c’est-à dire l’application de la loi de
l’Etat dans lequel se trouve les parties en cause ; il est élaboré en Italie des statuts
« statuta » des lois. On regroupait les lois qui avaient un objet commun, l’état des
personnes par exemple, puis on déterminait un champ d’application dans l’espace
pour ce groupe de loi.
Subdivisé en trois, on a :
Les statuts personnels qui regroupaient les lois qui avaient pour objectif commun
la personne et son état. Les lois applicables à toutes personnes nées dans l’Etat du
législateur (champ d’application dans l’espace).
Les statuts réels regroupent les lois relatives principalement aux immeubles. Les
lois concernant tous les immeubles situés dans l’Etat du législateur
En fin, les statuts mixtes : tout ce qui n’entre pas dans l’une des deux catégories
précédentes.
Cette théorie statutaire envisageait les conflits de lois comme des conflits de
souveraineté. Il s’agissait d’abord de définir dans l’espace les champs d’application
respectifs de toutes les lois et derrière chaque loi se cache un législateur, une
souveraineté.

11 - L’étranger en DIP
Relativement récent, le terme DIP apparait en effet de l’avis des auteurs dans un
traité dit « traité de story » de 1834. Cette jeunesse du DIP est une conséquence
logique de l’idée qui a longtemps prévalue dans les sociétés humaines qui est sous-
jacente dans certaines de nos traditions que l’étranger n’est pas un sujet de droit.
L’étranger est celui qui est d’une autre nation, qui vient d’un autre pays. Il ne
pouvait ainsi, dans la communauté d’accueil, ni se marier ni acquérir de propriété,
encore moins réclamer aux tribunaux la réparation du dommage qu’il a subi.
Nonobstant cette défiance à l’égard de l’étranger, sa présence au sein de la
communauté constitue un fait, un fait juridique dont il fallait s’accommoder. De
même, la communauté humaine ayant des besoins vitaux qui ne pouvait tout être
satisfaite dans le cercle restreint de la communauté de base, des échanges et des
rencontres sentaient obligatoire.
Pour ce fait, des mécanisme juridique, destinés à régir la situation des étrangers ont
vu le jour. Ainsi, par le « proxène » en Grèce antique l’étranger est protégé, il s’agit
de l’institution du patronage ou de l’hospitalité. De même dans l’empire romain,

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par le « jus gentium », la loi régie les relations entre les citoyens latins et ceux qui
ne le sont pas.
La France, face à cette situation des étrangers, n’est pas resté indifférente. En effet,
pour la première fois, un Etat incorpore dans une législation interne d’envergure
des dispositions relatives au droit des étrangers.
Malgré tout, les étrangers ne bénéficient pas toujours des mêmes droits que les
nationaux, et les législations des Etats n’étant pas homogène sur le traitement du
statut des étrangers. Ils peuvent disposer des droits sauf celui électif.

12- Une Institution inconnue


- Réfléchir sur une institution inconnue revient à s’interroger sur la qualification
d’une institution étrangère. Une institution étrangère constitue en une
méconnaissance d’un droit étranger par le juge saisit d’une affaire. Ainsi, le juge
français doit qualifier une situation fondée sur une institution juridique étrangère
qui n’a absolution aucune équivalence en droit français.
Sur ce, l’affaire Maltais dit BARTHOLO 1er chambre civile, Alger du 24 décembre
1889 permet de comprendre les difficultés relatives à la qualification des
institutions étrangère en cause. Il s’agissait de deux époux Anglo-Maltais qui
s’étaient installés en Algérie. Le mari avait acquis des immeubles en Algérie et est
décédé. Sa veuve réclame au juge français le bénéfice de la « carte du conjoint
paure ». Le juge français ne connaissant pas ce terme, ceci constituait pour lui une
institution étrangère mais connue en droit Anglo-Maltais. Alors, pour définir la loi
applicable, le juge français doit qualifier mais avant tout doit comprendre la
demande qui est formulée. C’est là qu’il faut consulter le droit Anglo-Maltais pour
comprendre la notion de « carte de conjoint paure » et si elle est attribuée à un époux
en tant que conjoint ou en tant qu’héritier. Une fois la question comprise, c’est le
droit du for qui décidera de classer cette question dans les successions ou dans les
régimes matrimoniaux. Raape disait « l’Etat étranger caractérise ses droit, l’Etat du
for les classe ».
C’est de même que dans l’affaire Stroganoff du 12 janvier 1996, le TGI de la Seine,
le juge français (loi Algérienne) doit chercher à comprendre selon le droit Russe un
« majorat perpétuel » pour pouvoir aboutir à une solution.

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EXAMEN DE DROIT INTERNATIONAL PRIVE
2020-2021
QUESTIONS
1. Quelle est la nationalité du nouveau-né trouvé et dont on ne connait pas le géniteur ?
2. L’individu est plus ou moins impuissant devant la mise en œuvre de la législation
relative à la nationalité. Que pensez-vous de cette affirmation ?
3. En quoi consiste la théorie des statuts dans la mise en œuvre de la règle de conflit de
lois.
4. Qu’entend-t-on par règles de compétences exclusives ?

REPONSES

1. Cf cours.
2. Confer question N° 1 sur le droit international privé du document mon droit ma
validation semestre 5.
3. Confer question N°10 sur le droit international privé du document mon droit ma
validation semestre 5.

4. Qu’entend-t-on par règle de compétence exclusive ?

- Avant même d’appliquer une règle de conflit de lois pour résoudre un conflit, le juge
doit vérifier qu’il n’existe pas d’obstacles préalables. L’un des obstacles préalables à
la résolution des conflits des lois est la compétence exclusive. Le juge doit s’arrête dans
son raisonnement lorsqu’ il y a des règles de compétence exclusive.
Une règle de compétence exclusive intéresse directement la souveraineté de l’Etat. Ce
sont fondamentalement des règles qui s’appuient sur le droit international public.
Lorsque la situation intéresse à un titre ou à un autre la souveraineté d’un Etat, seul cet
Etat peut légitimement donner la compétence à sa propre loi pour régler la situation.
Exemple : dans le domaine de la nationalité, chaque Etat détermine souverainement
ses nationaux, on applique automatiquement la loi du pays pour savoir si l’individu est
ressortissant ou non. E même, lorsqu’il est question de l’organisation interne de l’Etat,
il s’agit de règles de compétence exclusives.
Reste à savoir si le juge a toujours l’obligation d’appliquer les règles locales de
compétence exclusive. Peut-il être tenu des règles étrangères de compétence exclusive
?
Non, car en Droit positif les règles étrangères de compétence exclusive sont imprégnées
de droit public. Or le juge du for ne peut pas être l’agent d’un Etat étranger. Lorsque le
litige soumis, le juge du for met en cause une règle étrangère de compétence exclusive,
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il doit se dessaisir du litige et refuser sa compétence : c’est le principe de territorialité
des règles de compétence exclusive.

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