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QUESTIONNAIRES
8- Avec les lois de police, on se trouve désormais dans une matière qui
n’intéresse plus la souveraineté Etatique. A priori un conflit de est possible mais
parmi les lois en conflits, l’une d’elle est d’une importance particulière pour
l’Etat qu’il n’admettrait pas l’application d’une autre loi. Reste donc à déterminer
la notion de police (I) sans toutefois ignorer son régime (II)
• Pour la première conception, on a fait valoir que les lois de police étrangères
seraient des lois de droit public et donc non applicable ; le juge du for n’aurait pas
à protéger les intérêts fondamentaux.
• Pour la seconde conception, les lois de police traduisent la défense d’intérêts
fondamentaux de l’Etat. En ce sens, si l’Etat du for souhaite que ses intérêts soient
respectés à l’international, il doit avoir une politique de réciprocité pour être
crédible.
Aujourd’hui ce problème est généralement réglé dans le cas des conventions
bilatérales et internationales.
Répondre à cette interrogation convient de distinguer selon que les parties au procès
invoquent l’existence d’une loi étrangère ou non. Dans la première hypothèse
c’est-à-dire l’une des parties au procès qui invoque l’existence d’une loi étrangère,
le juge dans ce cas doit de façon contradictoire à l’égard des deux parties vérifier si
en application de la loi du for, la loi étrangère est ou non compétente, autrement dit
la règle de conflit de loi du for.
L’arrêt BISBAL : dans cette affaire, les époux BISBAL habitent en France et sont
des Espagnols. Ils ont demandé le divorce au juge français ; la loi applicable était
celle de la nationalité commune aux époux or la loi espagnole interdisait le divorce.
Devant le tribunal, les deux époux sur la loi français en demandant un divorce au
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Par cette décision, la cour de cassation oblige le juge a relevé d’office le conflit de
loi même s’il désigne une loi étrangère. Cette décision fut confirmée par Mlle
SCHULE. Force est de constater que cette nouvelle décision a été partiellement
mise en cause. Le juge a décidé de nouveau dans l’arrêt COVECO &MASSON
que
le juge saisi n’était pas tenu de soulever d’office l’application de la règle de conflit
lorsque la matière la matière litigieuse est une matière dans laquelle les parties au
procès ont la libre disposition de leur droit et lorsque la règle de conflit de loi est
issue d’une convention.
11 - L’étranger en DIP
Relativement récent, le terme DIP apparait en effet de l’avis des auteurs dans un
traité dit « traité de story » de 1834. Cette jeunesse du DIP est une conséquence
logique de l’idée qui a longtemps prévalue dans les sociétés humaines qui est sous-
jacente dans certaines de nos traditions que l’étranger n’est pas un sujet de droit.
L’étranger est celui qui est d’une autre nation, qui vient d’un autre pays. Il ne
pouvait ainsi, dans la communauté d’accueil, ni se marier ni acquérir de propriété,
encore moins réclamer aux tribunaux la réparation du dommage qu’il a subi.
Nonobstant cette défiance à l’égard de l’étranger, sa présence au sein de la
communauté constitue un fait, un fait juridique dont il fallait s’accommoder. De
même, la communauté humaine ayant des besoins vitaux qui ne pouvait tout être
satisfaite dans le cercle restreint de la communauté de base, des échanges et des
rencontres sentaient obligatoire.
Pour ce fait, des mécanisme juridique, destinés à régir la situation des étrangers ont
vu le jour. Ainsi, par le « proxène » en Grèce antique l’étranger est protégé, il s’agit
de l’institution du patronage ou de l’hospitalité. De même dans l’empire romain,
REPONSES
1. Cf cours.
2. Confer question N° 1 sur le droit international privé du document mon droit ma
validation semestre 5.
3. Confer question N°10 sur le droit international privé du document mon droit ma
validation semestre 5.
- Avant même d’appliquer une règle de conflit de lois pour résoudre un conflit, le juge
doit vérifier qu’il n’existe pas d’obstacles préalables. L’un des obstacles préalables à
la résolution des conflits des lois est la compétence exclusive. Le juge doit s’arrête dans
son raisonnement lorsqu’ il y a des règles de compétence exclusive.
Une règle de compétence exclusive intéresse directement la souveraineté de l’Etat. Ce
sont fondamentalement des règles qui s’appuient sur le droit international public.
Lorsque la situation intéresse à un titre ou à un autre la souveraineté d’un Etat, seul cet
Etat peut légitimement donner la compétence à sa propre loi pour régler la situation.
Exemple : dans le domaine de la nationalité, chaque Etat détermine souverainement
ses nationaux, on applique automatiquement la loi du pays pour savoir si l’individu est
ressortissant ou non. E même, lorsqu’il est question de l’organisation interne de l’Etat,
il s’agit de règles de compétence exclusives.
Reste à savoir si le juge a toujours l’obligation d’appliquer les règles locales de
compétence exclusive. Peut-il être tenu des règles étrangères de compétence exclusive
?
Non, car en Droit positif les règles étrangères de compétence exclusive sont imprégnées
de droit public. Or le juge du for ne peut pas être l’agent d’un Etat étranger. Lorsque le
litige soumis, le juge du for met en cause une règle étrangère de compétence exclusive,
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