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Introduction
cas pratique
Introduction
A l'aube de la constitution de la société islamique, les relations de la communauté musulmane, expansionniste à cette époque, avec
l'extérieur, était par la force des choses, des relations de guerre. Il va se développer alors l'idée que ceux qui ont combattu l'islam et
ne sont pas des idolâtres, mais des gens du livre', ne peuvent, avoir, après la victoire qu'une situation inférieure à celle d'un
musulman.
Mais lorsque l'empire musulman s'est imposé, l'idée qu'on ne peut expulser ni exterminer tous les chrétiens et tous les juifs est
devenue une évidence. Ceux-ci, ne voulant donc pas embrasser la religion musulmane et devenir musulmans à part entière,
jouiront, alors, au sein de la cité musulmane d'une situation particulière, concrétisée dans cette institution appelée dhimma et qui
est un contrat par lequel la communauté musulmane accorde hospitalité-protection aux membres des autres religions révélées, à
condition qu'eux-mêmes respectent la domination de l'Islam.
Avec le 19° siècle, la doctrine islamique cède le pas aux idées réformistes et révolutionnaires. On assiste à la naissance du
concept de Patrie (Watane). Le critère religieux qui sert à distinguer les musulmans des non musulmans n'est plus opérant. Il va
faire place à un critère plus politique qui va englober aussi les musulmans que les non musulmans dans un cadre qui n'est plus
désormais religieux mais sociologique, politique et territorial. L'augmentation de plus en plus importante du nombre des étrangers
au Maroc permet un développement massif des relations internationales.
Le protectorat français allait provoquer l'introduction, au Maroc comme dans le reste du Maghreb, du modèle conflictualiste.
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La promulgation du dahir du 12 août 1913 réglementant la condition civile des français et des étrangers (DCC), (œuvre de A.
Geouffre de Lapradelle) est un fait majeur dicté essentiellement pour engager les puissances étrangères à renoncer à leurs
privilèges capitulaires, en raison des garanties qui leurs étaient offertes. Le D.C.C. constituait à l'époque le premier code de droit
international privé paru en langue française.
Ce texte présente la grande originalité d'accorder une large compétence à la loi nationale des étrangers : « il fut conçu pour
sauvegarder les droits des français et des étrangers »².
Doctrine et jurisprudence développent alors une conception absolue de la personnalité des lois qui, poussée à l'extrême, aboutit
à l'absence de lex fori en matière de statut personnel, à une quasi- inexistence de l'ordre public. à la recherche de la qualification
dans la loi étrangère, à l'ignorance du renvoi.
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Le cadre juridiques des conditions des
étrangers
C'est l'ensemble des règles régissant les droits et obligations des personnes ne faisant
pas, au sens juridique du terme, partie du peuple mais vivant cependant en son sein.
Textes très nombreux et épars. Difficiles à recenser avec précision.
Citons, cependant, à titre indicatif : le Dahir du 12 août 1913 sur la condition civile des
français et des étrangers au Maroc, le Dahir 2 mars 1973 sur la marocanisation de
certaines activités, dahir nᵒ 1-74-433 du 14 novembre 1974, publié au B.O le 11
décembre 1974 relatif au Protocole de New York, le 20 avril 1970¹ et à la Convention de
l'OUA régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique le Dahir du 15
juin 1982 sur les investissements industriels et parmi les textes les plus significatifs et
récents. On peut, aussi, citer le dahir du 11/11/2003 portant promulgation de la loi sur
l'entrée et le séjour des étrangers au Royaume du Maroc², à l'émigration et l'immigration
Irrégulières, le dahir n°1-08-90 du 20 octobre 2008 portant promulgation de la loi 37-07
portant approbation, quant au principe, de la ratification du Royaume du Maroc de
l'Accord de coopération fait à Genève le 20 juillet 2007 entre le gouvernement du
Royaume du Maroc et le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés³, le
décret n°2- 09-607 du 1er avril 2010 d'application de la loi sur l'entrée et le séjour des
étrangers au Royaume du Maroc, à l'émigration et l'immigration Irrégulières¹,
Chapitre 1. Le conflit des lois
• Avantages :
• Simplicité
• Intégration des étrangers
• Faire coïncider la compétence judiciaire et la compétence législative
– Le divorce
Conformément à l’article 9 du DCCE, la loi nationale des époux est applicable en matière de divorce.
– La filiation
L’établissement de la filiation, la preuve, la relation entre les parents et leurs enfants mineurs sont
soumis à la loi nationale de l’enfant.
– Les successions
Les successions relèvent, en vertu de l’article 18 du DCCE, de la loi nationale du défunt.
II-Le statut réel
On se place uniquement du point de vue du juge marocain. Face à un litige international, il s’agit
d’établir si le juge marocain est compétent. S’il l’est selon les règles de conflit de juridictions,
il faut alors faire application des règles de conflit de lois pour déterminer la loi applicable qui
peut être selon les cas la loi marocaine ou la loi étrangère. A l’opposé, s’il n’est pas
compétent, le juge marocain doit se déclarer incompétent et renvoyer les parties à mieux se
pourvoir.
1-Les règles de compétence judiciaire internationale
Conformément à l’article 418 du DOC le juge marocain peut tenir compte des éléments de fait qui
ont été utilisés par le juge étranger. On parle alors de force probante des jugements
étrangers, ils font foi des faits qu’ils constatent même avant qu’ils soient rendus exécutoires .
Chapitre 3. Le droit de la nationalité
I-La notion de nationalité
• Nationalité de fait et de droit : la notion de nationalité diffère
selon la conception adoptée : juridique ou sociologique. Du
point de vue juridique, il s’agit de l’appartenance juridique
d’une personne à la population constitutive d’un Etat. Du point
de vue sociologique, il s’agit du sentiment d’appartenance d’un
individu à une nation en raison d’une culture, d’une langue ou
d’une histoire commune.
• Droit du sang et droit du sol : deux fondements justifient la
détermination de la nationalité : le jus sanguinis et le jus soli.
Selon le système du jus sanguini le lien de filiation doit être
considéré comme un critère pertinent d’attribution de la
nationalité à la personne. Le système du jus soli insiste quant à
lui sur la pertinence du lieu de naissance ou de résidence.
II-Les sources de la nationalité
A-Les sources internationales
La Convention de la Haye du 12 avril 1930 est la source internationale
principale. Ses dispositions édictent un certain nombre de principes
comme le droit de chaque individu d’avoir une nationalité.
B-Les sources nationales
Ghita est une marocaine d’origine fassie qui vit à Paris depuis 1995. Elle est infirmière. Elle vient de se
marier avec Kamil né à Toulouse d’une mère franco- italienne et d’un père Franco-marocain. qui vient de
terminer ses études de médecine.
Le mariage fut célébré devant le maire du 11ème arrondissement. Le témoin de Ghita était sa cousine
Leila et le témoin de kamil fut son ami François.
Kamil et Ghita sont très tentés de venir vivre et travailler au Maroc. Ils sont encouragés par les éléments
suivants :
A-la validité de leur mariage aussi bien en France qu’au Maroc comme le permet l’art 14 du code de la
famille.
B-Ghita est encouragée de venir au Maroc par l’impossibilité juridique pour son mari de la répudier si
d’aventure cela n’allait plus entre eux, étant donné que Kamil est français.
C-Ghita travaillait depuis trois ans comme infirmière à l’ambassade de Belgique à Paris en vertu d’un
contrat de travail. Le nouveau responsable des ressources humaines vient de lui envoyer une lettre de
licenciement sans explications ni indemnités.
Elle pense intenter une action en justice devant la juridiction française du travail en vue d’obtenir la
condamnation de l’ambassade de Belgique et de récupérer des indemnités pour licenciement abusif.
En tant qu’ami de la famille, et juriste de surcroît, que pouvez vous conseiller à Ghita et Kamil
relativement à ces trois situations juridiques ?