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PAN DU COURS AUDIT BANCAIRE

Titre 1: Structure générale du contrôle appliqué aux établissements bancaires et


de micro finance et la place de l’audit
I/ Les principaux outils de contrôle
I-1 Les principaux textes réglementaires applicables aux établissements de crédit
et de micro finance
I-2 Les postulats conventions comptables et les PCEC et PCEMF
I-3 L’usage des manuels de procédures internes
II/ Le niveau externe du contrôle appliqué aux EC et EMF
II-1 Le superviseur bancaire et ses missions de contrôle
II-2 Les missions de contrôle des commissaires aux comptes
III/ Le contrôle au niveau interne
III-1 Le contrôle interne permanant
III-2 Le comité d’audit
Titre 2 : Déroulement des missions d’audit
I/ Types de missions d’audit
II/ Principales phases d’une mission d’audit
II-1 Lettre de mission et prise de connaissance de l’institution
II-2 Evaluation du contrôle interne, des opérations et comptes annuels
II-3 Rédaction du rapport d’audit
Titre 3 : Approche d’audit des principaux cycles d’activité
I/ Cycle des opérations principales de banque
I-1 Cycle des crédits
I-2 Cycle des dépôts
I-3 Cycle des moyens de paiement
II/ Autres cycles
Introduction Générale: Les spécificités et contraintes de l’activité bancaire et nécessité du
dispositif de contrôle renforcé.
Au regard de la place qu’elle occupe dans les systèmes économiques, et compte tenu, par ailleurs,
de son mode de fonctionnement, la banque est une entreprise assez particulière. En exerçant une
activité essentiellement conçue autour de la monnaie, la banque occupe une place centrale dans les
économiques contemporaines. En conséquence, elle constitue le lieu de rencontre d’intérêts
multiples, divers, voire contradictoires. Il en résulte de nombreuses contraintes dont la maitrise est
indispensable à la survie, non seulement de la banque, mais aussi de l’ensemble du système
financier, ou même économique dans son ensemble. On peut ainsi comprendre pourquoi le métier
de la banque est fortement réglementé et contrôlé. Il en est de même des EMF. Le dispositif de
contrôle appliqué à ces institutions (Banques et EMF) comprend principalement deux dimensions :
interne et externe. Pour gérer au mieux son entreprise, ou du moins, réaliser avec efficacité et même
efficience, la tâche qui lui revient au quotidien, le professionnel de la banque devrait avoir une
certaine maitrise du dispositif de contrôle applicable à celle-ci. Telle est la raison d’être de cet
enseignement. Il n’y est nullement question de donner à l’apprenant une formation intégrale en
contrôle ou même en audit bancaire. Mais, il devrait en sortir avec des éléments de réponse à des
préoccupations générales telles que : Pourquoi un contrôle spécifique à la banque ? En quoi consiste-
t-il ? Quelle est la place réservée à l’activité d’audit dans le dispositif du contrôle bancaire ? Comment
se prépare et s’exécute une mission d’audit dans une banque ? Quels sont les principaux cycles
d’activité bancaire à auditer ?
Pour arriver à cette fin, nos explications sont développées autour de trois grands titres : Titre 1:
Structure générale du contrôle appliqué aux établissements bancaires et de micro finance et la place
de l’audit ; Titre 2 : Déroulement des missions d’audit ; Titre 3 : Approche d’audit des principaux
cycles d’activité.
Il faut préciser que, même si nous mettons l’accent ici sur la notion de banque, sans évoquer la
microfinance, c’est juste par simplification d’expressions. Les développements présentés
s’appliquent aussi bien aux EMF ; mais avec des adaptations pour tenir compte de leurs propres
spécificités.

Questions de réflexion 1 :
Q1/ Illustrez l’idée selon laquelle la banque gère les intérêts divers d’une part, et contradictoires
d’autre part.
Q2/ Définissez : Contrôle interne ; Audit interne ; Audit externe.
Q3/ Quelles sont précisément les contraintes qui pèsent sur la banque et qui peuvent justifier les
contrôles auxquels elle est soumise ?
Q4/ Quelles sont les principales dimensions (ou domaines d’application) de la réglementation
bancaire d’une part, et du contrôle de l’activité bancaire d’autre part ?
Q5/ Distinguez la gestion efficace de la gestion efficiente.
Q6/ Présentez quelques principaux traits spécifiques aux EMF qui devraient être pris en compte dans
le contrôle, ou plus précisément l’audit, d’une telle institution.
Titre 1: Structure générale du contrôle appliqué aux établissements bancaires et de micro finance et la
place de l’audit
Dans l’accomplissement de ses missions, le système de contrôle des banques et EMF est organisé en deux
principaux niveaux : interne et externe. Pour la conduite de ses missions, ce système se sert d’un certain
nombre d’outils de référence.

I/ Les principaux outils de contrôle dans les EC & EMF


Les principaux outils de référence utilisés lors des missions de contrôle sont les textes réglementaires, les
référentiels comptables, et les manuels de procédures internes aux établissements concernés.

I-1 Les principaux textes réglementaires applicables aux établissements de crédit et de micro finance
L’organisation de l’activité et de la profession de banque et d’EMF en Zone CEMAC est régie par plusieurs
textes réglementaires dont l’ossature est constituée par la convention du 16/10/1990 portant création de la
COBAC et, pour ce qui est des établissements de crédit, la convention du 17/01/1992 portant harmonisation
de la réglementation bancaire dans les États de l’Afrique Centrale (Zone BEAC). Dans le cas des EMF, le
principal texte spécifique est le Règlement n° 01/17/CEMAC/UMAC/COBAC relatif aux Conditions d’Exercice
et de Contrôle de l’Activité de Micro finance dans la CEMAC.
À côté de ces textes fondamentaux, il existe d’autres ayant des orientations plus spécifiques. Ils sont élaborés
soit par des autorités nationales (MINFI, CNEF, etc.), soit par des institutions communautaires assurant la
tutelle du système bancaire (CEMAC, COBAC, BEAC, etc.). C’est le cas notamment de divers Règlements de la
CEMAC, de la COBAC, ou même de lois

I-2 Les postulats et conventions comptables et les plans comptables spécifiques aux banques et EMF ( PCEC
et PCEMF)
La comptabilité générale a pour objet, au cours d’une période donnée, d’enregistrer toutes les opérations
affectant le patrimoine de l’entreprise et d’en dégager le résultat. Elle permet également de présenter des
états de synthèse donnant une image fidèle de sa situation et de ses opérations.
Les établissements de crédit et EMF, à l’instar de l’ensemble des sociétés commerciales, se doivent de
respecter certaines règles ou exigences visant à atteindre ces objectifs. Il en est ainsi des postulats et des
conventions comptables.
I-2-1- Les postulats comptables
Il s’agit d’un ensemble de principes acceptés, et non démontrés, mais qui sont cohérents avec les objectifs
visés dans la tenue des comptes. Ils servent à définir le champ du modèle comptable à mettre en œuvre ou
à appliquer. On en démontre cinq dans le cas du système OHADA et portant sur les points suivants : L’entité ;
La comptabilité d’engagement ; La spécialisation des exercices ; La permanence des méthodes ; La
prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique.
I-2-2- Les conventions comptables
Comparativement aux postulats qui ont un caractère très général (et donc applicables partout), les
conventions comptables sont plus précises (et peuvent donc varier d’un espace à un autre). Elles génèrent
des règles concrètes qui guident la pratique comptable. De ce fait, les conventions comptables vont orienter
dans l’évaluation et la présentation des éléments ou postes qui doivent figurer dans les états financiers
annuels. Dans l’espace OHADA, les conventions retenues portent sur les points suivants : Coût historique ;
Prudence ; Régularité et transparence ; Correspondance bilan de clôture – bilan d’ouverture ; Importance
significative.
I-2-3- Les normes comptables spécifiques aux banques et EMF
De façon générale, les normes comptables visent à donner une image fidèle de la situation financière, des
résultats, des risques d’une entité économique. Ceci nécessite la mise en œuvre d’un plan de comptes
appropriés, prenant en considération les spécificités de l’activité de l’entreprise. C’est ainsi qu’il existe en
Zone CEMAC un PCEC et un PCEMF. Tout en respectant les bases du plan comptable général, ils présentent
d’importants points particuliers aux activités concernées. Il est donc indispensable pour tout auditeur d’avoir
une certaine maitrise sur ces points.
Cette organisation comptable et du traitement de l’information devrait :
-Garantir l’existence des pistes d’audit, expliquer l’évolution des soldes entre deux arrêtés par la conservation
des mouvements ayants affecté les postes comptables ;
-Rendre exhaustives et fiables les informations ;
-Permettre de rapprocher les résultats de gestion avec les résultats comptables ;
-Permettre une appréciation périodique du niveau de sécurité des systèmes d’information ;
-garantir l’existence des procédures de secours informatique afin de garantir la continuité de l’exploitation en
cas de problème.
I-3 L’usage des manuels de procédures internes
Les procédures et l'organisation comptables doivent être consignées dans un document mis à jour
régulièrement afin de faciliter la compréhension du système comptable et la réalisation des contrôles.
Questions de réflexion 2
Q1/ En quoi se résume le contenu de chacun des textes cités ci-dessus ?
Q2/ Quels sont quelques autres textes applicables aux banques d’une part, et au EMF d’autre part, qui
peuvent guider le travail de contrôle de ces institutions ?
Q3/ Précisez les expressions : Image fidèle ; sincérité des comptes.
Q4/ Quels sont les principaux états de synthèse issus de la comptabilité d’une entreprise ? En quoi se résume
le contenu de chacun d’eux ?
Q5/ Dites à quoi renvoie précisément chacun des postulats et conventions comptables listés ci-dessus et
précisant son intérêt.
Q6/ Pourquoi la comptabilisation de certaines données, tels les intérêts sur créances en souffrance, ne
respecte pas le postulat de la spécialisation de l’exercice ?
Q7/
Q8/ Qu’appelle-t-on pistes d’audit ?
Q9/ Que contient précisément les manuels de procédure dans une banque ou un EMF ?
Q10/ Précisez en quoi chacun des outils suivants peut être utile pour une mission de contrôle dans une
banque ou un EMF. Textes réglementaires, les référentiels comptables, et les manuels de procédures.

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