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BANCAIRES
*Type : CM
*Volume horaire : 20H UE de
rattachement :
*Niveau du cours : MASTER 2 BANQUE ET ASSURANCE
*Département : ADA
*Nom de l’enseignant : KOUAKOU Konan Benjamin
*Contact téléphonique : 07 49 46 74 19 / 05 05 62 45 27
*Email : blessonny@yahoo.fr
*Statuts : Consultant Financier/Professionnel
Objectif général
Apprendre aux auditeurs comment évaluer les responsabilités et optimiser la gestion
et la rentabilité des activités des établissements
Objectifs spécifiques
1-Apprendre à analyser les coûts de traitement des opérations et les coûts des
capitaux mise en jeu pour juger la gestion rétrospective et prévisionnelle dans les
banques ;
2-Apprendre à faire une analyse pertinente de la rentabilité des activités bancaires
en vue d’aider les dirigeants dans la définition d’une politique à moyen terme
efficace de leur établissement.
CONTENU
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1. Brève Historique
Les données fournies par la comptabilité générale sont insuffisantes pour
permettre de calculer le prix de revient d’un produit. C’est pourquoi, à partir
des années 1920, des méthodes de calcul du prix de revient de produits ont été
mises sur pied et utilisées par les entreprises industrielles et commerciales.
Les banques ne se sont intéressées que beaucoup plus tardivement à cette
question.
En effet, les réformes règlementaires de portée internationale (Bâle I en 1988,
puis Bâle II en 2004, puis Bâle III) imposent aux banques la maîtrise et la
consolidation de leurs fonds propres pour une gestion optimale du risque : risque
de crédit risque de marché, puis risques opérationnels depuis les événements de
septembre 2001.
Sur fond de concurrence accrue les banques se posent les vraies questions du
management en milieu concurrentiel et risqué. Une gestion optimale des ressources
s’impose car d'une part la notion de « Produit » dont un prix de revient peut être
calculé, n'apparaît pas clairement dans une banque, l'activité d'intermédiaire
financier masquant en quelque sorte celle de prestataire de services, et' d'autre
part il n'y avait pas dans le système bancaire de lien évident entre le prix de
revient et le prix de vente.
La connaissance des coûts est donc au centre des préoccupations des
dirigeants de banque, ainsi que d'ailleurs l'ensemble plus vaste qui a comme
finalité d'améliorer la gestion de l'entreprise, le contrôle de gestion.
Depuis le début des années 2000 les banques ont développé des systèmes d’analyse
des performances qui permettent la prise de décision dans une démarche
stratégique.
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Thème de recherche 1
Pour nous permettre de comprendre comment les banques ont adapté leur modèle
de gestion aux profonds bouleversements du secteur je vous renvoie aux résultats en
PDF des travaux de recherche sur le sujet réalisés en 2014, par
• Elisabeth CALLANDRET-BIGOT
• Dominique BONET
• Jean-Louis GALLIAN Es enseignant chercheurs :
IPAG Business School
184, Boulevard Saint-Germain
75006 Paris -France http://www.ipag.fr/fr/accueil/la-
recherche/publications-WP.html ou
Aller sur google : Télécharger : Contrôle de Gestion Bancaire : de l’évolution de
la fonction et des outils PDF
===Bonne chance===
L'analyse des coûts et de la rentabilité est plus difficile a entreprendre dans les
banques que dans les entreprises industrielles et commerciales, en raison de la
nature même de l'activité bancaire. Il existe en outre un certain nombre de
problèmes méthodologiques dont la résolution n'est pas toujours aisée.
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d'études économiques et financières, service de marketing, service des relations
internationales, service juridique et du contentieux, etc.
D’un autre côté, il existe un grand nombre de points de vente, les agences,
qui sont repartis sur tout le territoire et à l’étranger. Le réseau d’agences et
bureaux des grandes banques de dépôts comporte des centaines de points de vente
1.1.3. L'activité bancaire donne naissance à des Produits liés
Lo concept de produit lié se définit au niveau de 1a production et au niveau de la
consommation. Lorsqu'un même processus de production donne naissance ä deux ou
plusieurs produits, lorsque la consommation d’un produit implique celle d'autres
produits, on se trouve en présence d’un phénomène de Produits liés.
L'activité bancaire comporte de nombreux exemples de produits liés :
• du côté de la production, on remarquera qu’un compte ä vue fonctionne
obligatoirement avec certaines opérations de caisse comme les dépôts et
retraits d’espèces, le paiement et l’encaissement des chèques ;
• du côté de la consommation, on notera qu’un client qui demande un crédit à
une banque doit y ouvrir un compte de dépôts qui servira de support
matériel à l'opération de crédit.
• De même, il est rare qu’un client ne consomme qu’un seul produit, même
s’il ne s’agit pas de produits liés : un particulier a un compte de dépôts et
son portefeuille de valeurs mobilières dans une même agence de banque,
une entreprise demande à la fois un crédit par caisse et un crédit ä moyen
terme
1.2. Caractéristiques vs contrôlent de gestion bancaire
Les trois caractéristiques sus évoquées ont des conséquences Importantes en termes
de contrôle de gestion
1.2.1. Le nécessité d'une classification des produits bancaires
La multiplicité des produits implique une grande hétérogénéité. Une
classification est indispensable, car d’un type de produits ä l’autre, l’analyse de
coûts ne se fera pas selon les mêmes termes. Plus précisément, deux catégories
doivent être distinguées au sein des produits bancaires :
➢ les crédits et les dépôts ; ➢
les services.
Les crédits et les dépôts
Les crédits et les dépôts sont des produits qui mettent en jeu des capitaux, et
ces capitaux sont la cause même de l'opération qui leur donne naissance. La
banque effectue les opérations de crédits et de dépôts pour son propre compte et
sa situation patrimoniale est immédiatement affectée, au niveau des opérations
avec la clientèle, par l'offre de ces produits.
Ainsi un découvert par caisse, un compte d'épargne-logement sont des produits
appartenant à cette catégorie. L'évaluation du cout de ces produits pose des
problèmes assez complexes, car à côté des coûts de traitement (coûts d'étude de Ia
demande de crédit, coûts de maintenance d'un dépôt a vue), it faut tenir compte
du coût des capitaux mis en jeu.
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Les services
Les services sont des produits issus d’Operations que la banque effectue pour le
compte de ses clients, opérations qui leur sont soit destinées, soit destinées à des
tiers : la situation patrimoniale de la banque n'est pas obligatoirement affectée de
façon immédiate par l‘offre de ces services.
L'exécution d'un ordre de virement, la remise d'un chèque à l'encaissement ou
l'introduction d'un titre en bourse sont des services. L'analyse des coûts de ces
produits ne s'attachera donc qu'aux coûts de traitement et non au cout des capitaux
qui le cas échéant sont concernés (le coût d'un virement est indépendant du
montant du virement).
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Seul le premier type de coûts débouche sur un calcul de prix de revient ; le
prix de revient de capitaux prêtes ou empruntes n'a pas grande signification
économique ou comptable, c'est pourquoi le terme de prix de revient sera
réservé au calcul du coût des services, et dans cette perspective plusieurs
problèmes peuvent être abordés.
2.1.1.1. La tarification
Si les banques veulent faire payer aux clients certains services qu'elles ne
leur facturaient pas jusqu'à présent, il est logique de rechercher le prix de revient
de ces services, afin que le prix facturé soit en rapport avec Ie coût effectif.
Traditionnellement, les principaux services de caisse proposés par les banques a
leur clientèle sont gratuits, ainsi la tenue des comptes (envois de relevés, remise
de carnets de chèques...) ou la gestion de ces comptes (dépôts et retraits
d'espèces, exécution d'ordres de virement...). La remise en cause de ce principe
implique de toute évidence une connaissance du coût des services.
2.1.1.2. L'amélioration de la productivité
Des écarts importants de prix de revient d’un service à l’autre ont comme
origine des différences de productivité. La productivité se définit par le rapport
suivant :
Quantité de produits /Quantité de facteurs
Seule une analyse des coûts des facteurs qui participent à l'élaboration du
produit permettra d'expliquer ces différences.
2.1.1.3. La simplification des filières de production
Le calcul du prix de revient d'un service nécessite l'établissement d'une
filière de production. L'analyse des coûts met alors en relief une chaîne de
commande particulièrement longue et compliquée et une simplification de ces
filières procurerait des gains de productivité générateurs de baisse des coûts, à
quantité de produit offert inchangée.
2.1.2. Le contrôle de rentabilité
Afin de pouvoir arrêter la politique à moyen terme de leur banque, les
dirigeants doivent connaitre les activités les plus rentables, c'est-à-dire celles qui,
par rapport aux moyens engagés, engendrent le profit le plus élevé.
On retrouve ici la notion de coûts des capitaux. Alors que le prix de revient
d'un crédit ou d'un dépôt n'a pas grande signification, Ia rentabilité d'un crédit ou
d’un dépôt quant à eux prend ici toute sa signification, puisqu'on peut comparer au
montant des capitaux mis en jeu, le profit net (Produits — Charges) engendré par
le crédit ou le dépôt.
L'objectif des analyses en termes de contrôle de rentabilité est donc de faire
apparaitre une marge et non un prix de revient, et le calcul de marge dans une
banque s’applique tout particulièrement
➢ au contrôle de rentabilité des crédits et dépôts ;
➢ au contrôle de rentabilité des agences ;
➢ au contrôle de rentabilité des clients ou segments de clientèle.
Dans ces trois cas, il s'agit de savoir si la distribution d'un crédit donné, la collecte
d'un dépôt présentant des caractéristiques définies, le fonctionnement d'une
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agence ou les relations avec telle clientèle seront pour une banque des activités
rentables.
2.2. Le cadre d’analyse
L'activité bancaire s'exerçant dans une structure complexe, il est important de
savoir à quels niveaux et a quels départements de Ia banque le contrôle de gestion
doit s'appliquer. Ceci permet également d'identifier les données nécessaires aux
analyses de coût et de rentabilité. Plusieurs approches sont ainsi possibles, et elles
sont le plus souvent complémentaires.
2.2.1. L’approche par l’organigramme
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2.2.1.2. de déceler les données à identifier
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Dans les banques, une classification différente des fonctions semble préférable :
◼ Fonction d'exploitation
Cette fonction assure les contacts avec Ia clientèle. Elle est exercée
principalement dans les agences, mais pas exclusivement, certains services du
siège comme celui chargé de la gestion des patrimoines, participent a cette
fonction
◼ Fonction de production
Cette fonction a comme mission le traitement administratif des opérations
initiées par l'exploitation. I1 s'agit de la tenue des comptes de clients, de
l'exécution matérielle des opérations relevant de l'exploitation : enregistrement
comptable des mouvements d'un compte, envoi de relevés, etc.
◼ Fonction d'assistance
La fonction d'assistance doit seconder I ‘exploitation ; elle peut être divisée en trois
secteurs :
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Cette approche permet d'identifier les différentes fonctions d'une Banque et les
niveaux hiérarchiques d'exercice de ces fonctions. Elle souligne avec une grande
netteté deux aspects de l'activité bancaire relevées précédemment l’importance
des services généraux (assistance) et les niveaux hiérarchiques. On retrouve ainsi le
problème de l'imputation des charges indirectes.
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Ces différents centres, qui n'apparaissent pas obligatoirement dans
l’organigramme, sont des cadres d'analyse très appropries, bien qu'il soit toujours
nécessaire de redécouper Ia banque pour isoler les différents centres.
2.3. L’approche par les filières de production
Les approches précédentes ne s'attachent qu'aux coûts et recettes d'une fonction
ou d'un centre qui livrent un produit ou une prestation bien définie. Or, la
production de services bancaires implique la mise en cause de plusieurs centres.
Comment, dans ces conditions, établir le prix de revient d'un service ?
L'analyse des coûts doit alors être menée en termes de filière de production,
c'est-a-dire l'étude du cheminement d'une commande initiée généralement en
agence au travers les différents départements ou sections de la banque. Ces
filières, qui n'apparaissent pas dans l'organigramme et qui mettent en cause
plusieurs centres, doivent être reconstituées soigneusement afin qu'a chaque filière
corresponde un produit et un seul ; elles ont comme objectif principal de calculer
le prix de revient d'un service.
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Chapitre 3 L’Analyse des coûts dans les banques
Ce chapitre est consacré à l'analyse du prix de revient des services bancaires. Nous
examinerons successivement la méthodologie de l'analyse et l'interprétation des
résultats d’analyse
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a. Virements de masse
b. Virements permanents
c. Virements occasionnels
d. Virements postaux
En définitive, il faut aboutir à une définition des services telle qu'à chaque
service corresponde une filière de production et une seule.
1.2. La schématisation des filières de production
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niveau du siège, il faut suivre le cheminement de l'ordre passé par le client depuis
son initiation jusqu'à l'accomplissement intégral de l'opération et repérer dans les
différents centres concernés par l'accomplissement de la commande, les facteurs
de production techniques et humains qui interviennent.
Une filière de production pour chaque service est alors identifiée et il doit y
avoir autant de filières qu'il y a de services dans le catalogue. Le tableau n° 2 ci-
après schématise la filière de production d'un virement permanent émis à Abidjan
et dont le destinataire est un client de la Banque ayant un compte dans une agence
d’Abidjan autre que celle du donneur d'ordre
Tableau n 2 : Virement permanent émis à Abidjan
et dont le bénéficiaire est le client d’une agence à
Abidjan
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• les frais du service du personnel sont affectés au prorata des frais
salariaux directement imputés,
• les frais des services qui livrent des prestations aisément identifiables
comme le contentieux ou le service d'inspection peuvent également
être affectes aux différentes filières.
C'est alors que l'analyse par centre de frais ou centre de responsabilité prend
tout son intérêt. Si on évalue le prix de revient unitaire des prestations livrées par
des centres de frais comme le service juridique, on peut ajouter aux coûts des
centres qui participent à la filière de production, le coût de ces prestations.
L'affectation n'est plus directe, elle se fait par étapes. En définitive, seules
quelques charges ne peuvent être imputées logiquement : il s'agit principalement :
L'analyse du coût des services rendus par une banque est un élément
indispensable d'une gestion rationnelle. Elle favorise l'orientation des choix
commerciaux dans la mesure où le taux de contribution des services au bénéfice
est mis en évidence et que la question de leur tarification est posée.
3. Étude de cas d'analyse d'une tarification des dépôts à vue dans une banque
francophone
...........................................................................................
.......................................................................................... .....
.....................................................................................
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L'analyse de rentabilité se complique quelque peu par rapport à l'analyse
des coûts, car les fonctions et groupements sont utilisateurs de capitaux ; des
techniques particulières de calcul du coût des capitaux seront donc
nécessaires. Au total, le contrôle de rentabilité dans une banque peut se faire à
plusieurs niveaux.
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Un bilan schématique montre cette hétérogénéité et permet de définir les
produits et les coûts se rapportant à chaque sorte de fonds.
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Ces définitions ayant été données, il est à présent possible de présenter trois
techniques d'affectation du coût des capitaux dont la finalité est de parvenir au
calcul du coût des ressources
1.1.1. La technique du Pool unique
La méthode du Pool unique repose sur le principe que toutes les ressources
d'une banque, indépendamment de leur origine, donc de leur exigibilité, sont mises
en commun et versées dans un pool de fonds dans lequel la banque puise pour
financer ses emplois.
Dans ce pool ne sont versées que les ressources réemployables telles qu'elles
viennent d'être définies et chaque fois qu'un crédit est consenti, un bon du Trésor
acheté, on considère que les fonds nécessaires a cet emploi proviennent du pool.
Les coûts des ressources, monétaires ou de gestion, sont tous ajoutés et en
définitive on obtient un coût global qui constitue une des composantes du calcul de
rentabilité de la fonction d'intermédiation. Chaque franc d'emploi supporte alors un
coût de ressources identique, quel qu'il soit, liquide ou peu liquide.
Cette technique présente l'avantage d'une grande simplicité dans le calcul du
coût des ressources, ce qui est un atout important si la répartition des charges
entre les différents centres collecteurs de ressources n'est pas très fiable.
Elle a par contre l'inconvénient de traiter de façon identique des éléments
de nature très différente. C'est pourquoi la technique des pools multiples peut être
utilisée.
1.1.2. La technique du pool multiple
La technique des pools multiples essaye de pallier l'inconvénient du pool
unique et de tenir compte de l'hétérogénéité des emplois et ressources.
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Une stratification des ressources et emplois est ainsi effectuée et on établit
une correspondance entre emplois et ressources : chaque franc de ressources est
versé dans l'un des pools et de ce fait affecté à un emploi défini et en général les
ressources les moins exigibles sont affectées aux emplois les moins liquides et
inversement les ressources les plus exigibles aux emplois les plus liquides.
Il y autant de pools qu'il y a de strates et cheque pool est alimenté par une
strate particulière de ressources et sert au financement d'une strate particulière
d'emplois. Se pose alors un problème de transferts. Les banques ont en effet un
rôle de transformateur d'échéance et le volume des fonds affectés à chaque strate
de ressources ne peut correspondre à celui des strates d'emplois.
Il faut prévoir des transferts d'un pool à l'autre et ce sont le plus souvent les
pools de ressources à forte exigibilité qui se déversent dans les pools à faible
exigibilité.
Les coûts monétaires et de gestion des ressources sont affectés à cheque pool
et chaque emploi supporte un coût de ressources diffèrent, dépendant du pool avec
lequel il est finance.
La technique des pools multiples a l'avantage de tenir compte de
l'hétérogénéité des emplois et ressources bancaires, mais elle repose sur le principe
d'une correspondance, souvent difficile à établir en raison de leur variabilité, des
emplois et ressources. En outre, cette technique nécessite une affectation des
coûts de gestion cheque strate.
C'est pourquoi la technique des pools multiples apparait comme assez
théorique et moins opérationnelle que la technique du pool unique ou de
l'affectation au taux du marché monétaire.
1.1.3. La technique d’affectation au taux du marché monétaire
Cette technique repose sur un raisonnement marginal. Tout emploi
supplémentaire est considéré comme financé par des ressources empruntées sur le
marché monétaire qui est le marché d'ajustement des trésoreries bancaires. Le
coût des ressources à affecter à cet emploi est donc valorise par le taux du marché
monétaire.
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Cette technique a l‘avantage de la simplicité. Elle est d'une utilisation aisée
pour les décisions quotidiennes et de court terme ; elle permet de répondre
rapidement à des questions comme :
• A quel taux rémunérer un dépôt à terme de 1 mois ?
• Le taux de X... % auquel un nouveau crédit est consenti permet-il de
couvrir le coût des ressources ?
Cette approche rencontre vite des limites dans la mesure ou le taux du
marché monétaire est un taux très fluctuant et qu'il est délicat d'utiliser comme
critère de choix un indicateur aussi variable.
1.2. Le calcul de rentabilité
Les différentes techniques de calcul et d'affectation du coût des ressources
ayant été présentées, on peut calculer des marges d'intermédiation et des taux de
rentabilité.
1.2.1. Le calcul des marges d’intermédiation
« Une marge d'intermédiation » ou « marge sur emplois » est la différence
entre le produit d'un emploi et le coût des ressources qui le finance. Selon que les
coûts de gestion des emplois et ressources sont pris en ligne de compte, on parlera
de marge brute ou de marge nette.
On définira, par exemple, la marge nette d'intermédiation ainsi :
Marge nette d'intermédiation =
Produits de l'emploi
- (Coûts monétaires des ressources + Coûts de
gestion des ressources +Coûts de gestion de
l'emploi)
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N.B. — Dans ces deux tableaux, on n'a pas précisé la technique d'affectation
utilisée, pool unique ou pools multiples. Avec la technique du pool unique, seuls les
totaux du tableau 1 sont nécessaires.
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A. Le problème des flux se pose en ces termes :
La première optique, appelé méthode des flux bruts, peut être visualise ainsi
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Le taux doit alors être axé par les dirigeants de la banque, et plusieurs
solutions sont possibles :
• Un taux unique est fixé. Il est facture aux centres qui empruntent des
capitaux et il sert de base de rémunération aux centres qui prêtent des capitaux.
Ce taux peut être soit fixe arbitrairement, soit fixe en référence a un prix de
marche comme celui du marché monétaire.
• Deux taux sont fixés. L'un est le taux d'emprunt de' fonds au pool et it peut
être égal au taux de rémunération moyen des ressources défini précédemment.
L'autre est le taux de rémunération des fonds apportes au pool et il peut être égal
au taux de rendement moyen des emplois défini précédemment.
Le choix de ces taux est important, car ils ne sont pas neutres pour le calcul des
recettes et charges des centres de profit et de responsabilité.
Un taux unique fixe bas avantage les centres emprunteurs et désavantage les
centres préteurs. Les taux de cession interne des capitaux apparaissent ainsi
comme des variables stratégiques pour la détermination de la politique moyen
terme d'une banque.
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Le crédit enregistre les recettes du centre issues des emplois rémunérateurs
(crédits, titres...) lorsque le centre est utilisateur de capitaux, de la vente de
prestations aux autres centres et de la rémunération des excédents de capitaux, si
le centre est préteur net vis-à-vis du pool.
Le débit regroupe les charges du centre constituées par les intérêts
créditeurs verses sur les ressources empruntées A des tiers, les coûts d'emprunt des
déficits de capitaux lorsque le centre est emprunteur net vis-à-vis du pool, les
achats de prestations aux autres centres, les touts directs comme les frais de
personnel, les loyers, etc. et les coûts imputés qui représentent la partie des
charges indirectes affectées au centre
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