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ÉCOLE SUPÉRIEURE DU COMMERCE EXTÉRIEUR

FACULTÉ DE FRANÇAIS

************

TRAVAIL DE RECHERCHE

REPRISE DES EXPORTATIONS FRANÇAISES AU DÉFI


DE LA CRISE SANITAIRE ET DES SOLUTIONS
APPROPRIÉES (2020-2022)

Réalisé par: Nguyễn Thu Trang

Code d’étudiant: 2111110286

Classe: Français 01

Sous la direction de: Agrégée Nguyễn Diệu Thái

Hanoï, le 4 juin 2023


SOMMAIRE

AVANT – PROPOS......................................................................................................3

CHAPITRE 1. BASE THÉORIQUE......................................................................4

1.1. Définition de l'exportation...................................................................................................4

1.2. Facteurs économiques fondamentaux affectant le commerce international...................4


1.2.1. Évolution démographique................................................................................................................4
1.2.2. Investissement..................................................................................................................................4
1.2.3. Technologie......................................................................................................................................4
1.2.4. Énergie et autres ressources naturelles...........................................................................................5
1.2.5. Couts de transport...........................................................................................................................5
1.2.6. Institutions.......................................................................................................................................5

1.3. Rôle de l’exportation............................................................................................................5

1.4. Les avantages et les freins de l’exportation.......................................................................6


1.4.1. Avantages.........................................................................................................................................6
1.4.2. Freins...............................................................................................................................................7

CHAPITRE 2. PERFORMANCE INDUSTRIELLE À L'EXPORTATION


DANS LE MONDE ET EN FRANCE EN 2020 – 2022............................................8

2.1. Contexte mondial de l’industrie exportatrice en 2020......................................................8


2.1.1. Comparaison des dynamiques d'échange entre la France et ses principaux partenaires..............9
2.1.2. Des explications liées au confinement et à la spécialisation à l’export.......................................10

2.2. Un nouveau rebond en faveur d’un rattrapage des exportations francaises, qui
retrouvent un niveau proche de celui d’avant crise.....................................................................12
2.2.1. Des chiffres clés de l’exportation de la France de 2020 à 2022...................................................12
2.2.2. Stratégie de promotion des exportations de la France..................................................................13

CHAPITRE 3. PERSPECTIVES INTERNATIONALES ET POLITIQUES DE


SOUTIEN POUR UN MEILLEUR FUTUR...........................................................15

3.1. Perspectives internationales..............................................................................................15

3.2. Politiques mises en place pour mieux promouvoir l'exportation...................................16


3.2.1. Propositions stratégiques..............................................................................................................16
3.2.2. Propositions opérationnelles.........................................................................................................17

2
3.3. Propositions personnelles pour améliorer l’exportation française................................17
3.3.1. Aider chaque entreprise à trouver le meilleur chemin vers l’international..................................17
3.3.2. Optimiser les vecteurs qui facilitent le développement international...........................................18
3.3.3. Identifier et agir sur les facteurs clés de succès à l’export...........................................................18

CONCLUSION 19

RÉFERENCES 20

3
AVANT – PROPOS
En tant que pays exportateur majeur, la France a connu une évolution
significative de son commerce extérieur au cours des dernières années. Malgré
les défis liés à la pandémie de COVID-19 en 2020, l'exportation française est
restée stable grâce à la diversification de ses marchés et à une demande soutenue
pour ses produits et services.

Au cours des années à venir, la France devrait continuer à renforcer ses


relations commerciales avec les pays de l'Union européenne, ainsi qu'avec les
économies émergentes en Asie, en Afrique et en Amérique latine. En outre, la
France devrait poursuivre sa stratégie de promotion du "Made in France" à
l'étranger, en mettant en avant la qualité de ses produits et de ses savoir-faire.

Étant donné le besoin de la recherche sur les exportations françaises de


cette époque, j’ai décidé de choisir le sujet “Reprise des exportations françaises
au défi de la crise sanitaire et des solutions appropriées (2020-2022)”. À
travers ce travail de recherche, je souhaiterais donner un rapport d’observation
2020-2022 lié à l’exportation française et retrouver des solutions raisonables.

Au cours du processus de mise en œuvre, je tiens à remercier l’agrégée


Nguyen Dieu Thai de m’avoir aidé avec enthousiasme à comprendre le sujet et à
rédiger ce travail de recherche. Le sujet est mon résultat des efforts dans une
période de travail sérieux. Cependant, en raison de la première étude à court
terme, le produit est inévitablement défectueux. J’espère recevoir des
commentaires et des évaluations supplémentaires de votre part afin que la
proposition de recherche puisse être améliorée.

Je vous remercie sincèrement !

4
CHAPITRE 1. BASE THÉORIQUE
1.1. Définition de l'exportation
L'exportation est l'action de vendre à l'étranger une partie de la production
de biens ou de services d'un ensemble économique, pays ou région.

C'est un terme miroir de celui d'importation, étant donné qu'une vente du


pays A au pays B est la même opération qu'un achat du pays B au pays A.

1.2. Facteurs économiques fondamentaux affectant le commerce


international
1.2.1. Évolution démographique
L’évolution démographique influe sur le commerce par son impact sur
l’avantage comparatif des pays et sur la demande d’importations. Le
vieillissement de la population, les migrations, l’amélioration de l’éducation et la
participation des femmes à la vie active seront des facteurs importants dans les
années à venir, tout comme l’émergence d’une classe moyenne mondiale.
1.2.2. Investissement
L’investissement dans l’infrastructure physique peut faciliter l’intégration
de nouveaux acteurs dans les chaînes d’approvisionnement internationales.
L’accumulation de capital et le développement des connaissances et des
technologies liées à l’investissement, en particulier l’investissement étranger
direct, peuvent aussi permettre aux pays d’avancer dans la chaîne de valeur en
modifiant leur avantage comparatif.

1.2.3. Technologie
De nouveaux acteurs sont apparus parmi les pays qui sont les moteurs du
progrès technologique. En 1999, des pays représentant 20% de la population
mondiale totale étaient à l’origine de près de 70% des dépenses de recherche-
développement (R-D), contre seulement 40% environ en 2010. Les retombées
technologiques ont essentiellement une dimension régionale et sont plus
importantes entre les pays liés par des réseaux de production. Outre les secteurs
manufacturiers qui ont traditionnellement une forte intensité de R-D, les services
5
aux entreprises à forte intensité de savoir sont en train de devenir des moteurs de
l’accumulation de connaissances.

1.2.4. Énergie et autres ressources naturelles


La révolution du gaz de schiste laisse présager de profonds changements
dans la production et le commerce de l’énergie, l’Amérique du Nord devenant
autosuffisante en énergie. La rareté croissante de l’eau dans une grande partie du
monde en développement pourrait stopper ou même inverser la tendance à la
baisse à long terme de la part des produits alimentaires et agricoles dans le
commerce international.

1.2.5. Couts de transport


Les gouvernements ont de nombreuses possibilités d’agir, aux niveaux
national et multilatéral, pour réduire les coûts de transport et compenser l’effet
de la hausse des prix du carburant dans l’avenir, notamment en améliorant la
quantité et la qualité des infrastructures de transport, en menant à bien les
négociations sur la facilitation des échanges dans le cadre du Cycle de Doha, en
renforçant la concurrence sur les routes de transport et en encourageant
l’innovation.

1.2.6. Institutions
L’amélioration de la qualité des institutions, notamment pour ce qui est de
l’exécution des contrats, peut réduire les coûts du commerce. Les institutions
sont aussi une source d’avantage comparatif; le commerce et les institutions ont
une forte influence mutuelle.

1.3. Rôle de l’exportation


Les exportations sont fondamentales et génèrent un impact sur l’économie
d’un pays. Il y a cependant un équilibre à trouver entre l’import et l’export pour
assurer une croissance durable.
L'exportation joue un rôle important dans l'économie d'un pays car elle
permet aux entreprises d'accéder à des marchés étrangers et d'augmenter leur

6
chiffre d'affaires. Elle stimule également la croissance économique en créant des
emplois et en augmentant la production.

De plus, elle peut aider à réduire le déficit commercial en générant des


revenus pour le pays. Enfin, l'exportation peut contribuer à diversifier les sources
de revenus des entreprises et à leur donner une plus grande stabilité financière.

Exporter pourrait se traduire par avoir l’opportunité de fabriquer une image


de fiabilité et valoriser l’industrie d’un pays auprès du public des pays
importateurs. Une entreprise exportatrice qui dégage des bénéfices de ce fait,
participe à son échelle à la croissance économique d’un pays.

Certains pays émergents tentent de favoriser le financement de leur


production industrielle en augmentant l’export. Un risque se trouve lorsqu'une
situation de bulle financière se crée et que les entreprises ne peuvent plus
rembourser leur prêts.

L'export est fondamental pour acquérir des devises étrangères, qui à


l'importation pourront être utilisées pour emprunter sur des marchés financiers.

1.4. Les avantages et les freins de l’exportation


1.4.1. Avantages
Grâce à la globalisation, le monde des affaires prend une dimension de plus
en plus importante à l’échelle internationale. Les échanges mondiaux
connaissent beaucoup moins de barrières et de limites. Ainsi, l’exportation se
développe et s’étend à différentes sphères d’outre-mer.

L’exportation est un régime d’échange de produits et/ou services


susceptibles de générer plusieurs avantages pour l’entreprise exportatrice. Elle
permet de:

-Augmenter le chiffre d’affaires en prospectant de nouveaux marchés


étrangers
-Augmenter la rentabilité grâce aux économies d’échelle

7
-Gagner en notoriété en intégrant des marchés mondiaux et faisant
connaître son nom
-Dynamiser l’entreprise par l’instauration de nouvelles stratégies de
développement qui concordent avec les exigences des marchés étrangers
-Acquérir des connaissances et compétences capables de lui faire gagner de
l’expérience, à l’échelle internationale
-Bénéficier de quelques exonérations (fiscales, douanières, etc) et de
facilités de fonctionnement
-Augmenter sa marge bénéficiaire
-Développer un esprit innovateur grâce au côtoiement de cultures
différentes
En conclusion, comme tout régime particulier, l’exportation souffre de
quelques limites. Cependant, elle demeure intéressante et favorable.

1.4.2. Freins
Bien que l’exportation représente bien des avantages, elle a tout de même
quelques limites.

Les sociétés exportatrices se trouvent parfois face à un problème de


change. En effet, les échanges s’effectuent par le biais de différentes monnaies
(euro, dollar américain, livre sterling, yen, etc). Sachant que les taux de change
sont constamment flottants, et que les prix des transactions sont souvent fixés à
l’avance, la société exportatrice risque de subir une perte provoquée par la
dépréciation de la monnaie du pays importateur.

Dans le cadre des opérations d’exportation, c’est souvent l’importateur qui


définit la politique commerciale. Ce qui limitera le pouvoir de l’exportateur sur
le sort des ses produits et/ou services dans le pays de destination.

En exportant ses outputs, l’exportateur sera toujours dérivé des


performances du distributeur et risque de perdre en termes de marge bénéficiaire.
Il peut rencontrer des difficultés de compréhension à cause des différences
culturelles et linguistiques.

8
9
CHAPITRE 2.PERFORMANCE INDUSTRIELLE À L'EXPORTATION
DANS LE MONDE ET EN FRANCE EN 2020 – 2022

2.1. Contexte mondial de l’industrie exportatrice en 2020


La pandémie de Covid-19 qui a frappé le monde en 2020 montre que, sur le
plan économique, certains pays peuvent être davantage exposés à la mise en
œuvre de mesures sanitaires en raison de leur spécialisation. L’analyse présentée
dans cet article repose sur des données de commerce extérieur de biens. La
décomposition des parts de marché à l’exportation permet de distinguer la
contribution des effets de spécialisation sectorielle et géographique, d’un effet de
pure « performance ». Il ressort de l’analyse que les exportations de la France
ont été plus durement affectées par la crise de la Covid-19 que celles des trois
autres grandes économies de la zone euro en raison d’un confinement plus strict
lors de la première vague épidémique. La spécialisation sectorielle de la France,
en particulier la place très importante qu’occupe le secteur aéronautique, a
contribué à renforcer l’impact initial du choc. Elle a aussi freiné la reprise de nos
exportations par la suite.

10
La pandémie de Covid-19 a déclenché un large éventail de réponses
gouvernementales afin de limiter sa propagation au sein des populations. La
mise en place des mesures de distanciation sociale, allant jusqu’à des
confinements stricts des populations, a freiné la propagation de l’épidémie et a
fortement influé sur l’économie. Ces restrictions ont eu un impact sur l’offre via
la capacité des agents à travailler ou des entreprises à organiser la production,
avec une grande hétérogénéité d’effets entre secteurs. Elles ont eu également un
effet sur la demande en entravant la capacité des agents à consommer en raison
notamment des fermetures de commerces, mais aussi des limitations imposées
aux déplacements. Ces deux chocs, d’offre et de demande, ont fortement
perturbé les échanges internationaux (Berthou et Stumpner, 2021). Pour la
France, comme pour d’autres pays, les exportations ont chuté au cœur de la crise
sanitaire en raison des restrictions mises en place dans le pays (effet d’offre),
mais aussi dans les pays partenaires (effet d’offre transitant par les intrants
importés, ou effet de demande via la consommation intermédiaire ou finale des
partenaires). Les effets de ces mesures sont fortement différenciés entre les
secteurs, et la spécialisation a donc joué un rôle important dans la réaction des
exportations au cours de l’année 2020. Selon les analyses de cet article, les
exportations de la France en 2020 ont été, en comparaison, davantage pénalisées
par la crise sanitaire que celles des autres grandes économies de la zone euro
(Allemagne, Italie, Espagne). Cette surréaction s’explique à la fois par un
confinement plus dur au printemps 2020 que chez certains de nos partenaires
proches (Allemagne), et par une spécialisation plus défavorable en raison de
l’importance de l’aéronautique dans nos exportations de biens. Tandis que les
effets sur les exportations d’un confinement particulièrement sévère en France se
sont dissipés depuis la fin du printemps 2020, les difficultés propres à
l’aéronautique tendent à perdurer. Il en résulte que les exportations de la France
sont durablement affectées par la crise sanitaire, en raison d’une spécialisation
sectorielle défavorable dans le contexte de la Covid-19. Les restrictions à la
mobilité et la fermeture des frontières ont également été très dommageables dans
les services au secteur du tourisme, autre point fort de la spécialisation française.

11
2.1.1. Comparaison des dynamiques d'échange entre la France et ses
principaux partenaires
Les exportations des grandes économies de la zone euro ont fortement
chuté au cœur de la crise sanitaire au deuxième trimestre 2020, puis ont rebondi
de manière marquée dès le troisième trimestre de cette même année. Néanmoins,
cette dynamique apparaît fortement hétérogène d’un pays à l’autre et la France
en moindre rebond que ses principaux partenaires intra-zone euro: l’Allemagne,
l’Italie et l’Espagne. Comparées à ces trois pays, les exportations de la France
ont chuté plus brutalement, et sont restées plus durablement affaiblies y compris
dans la phase de reprise. Au deuxième trimestre 2020, les exportations de biens
de la France en valeur étaient inférieures d’environ 34 % à leur niveau du
quatrième trimestre 2019 (Allemagne: – 25 % ; Italie: – 28 %; Espagne: – 28 %).
Au quatrième trimestre 2020, les exportations françaises de biens en valeur
étaient toujours inférieures de 10 % environ à leur niveau du quatrième trimestre
2019, tandis que les exportations des trois autres pays avaient quasiment
récupéré leur niveau d’avant-crise.

Source: Comptes nationaux trimestriels, données désaisonnalisées et


corrigées des effets de calendrier

2.1.2. Des explications liées au confinement et à la spécialisation à l’export

12
Le confinement très strict mis en place en France au printemps 2020 a pesé
fortement sur nos exportations. Il existe en effet une relation décroissante entre
intensité des confinements 1 à l’œuvre en avril et la chute des exportations de
biens en valeur un an d’avril 2019 à avril 2020 (graphique 4). Si l’on compare la
France (FR) et l’Allemagne (DE) sur ce graphique, il apparaît en effet assez
nettement que l’intensité du confinement, plus forte en France au printemps
2020 qu’en Allemagne, s’accompagne d’une baisse plus marquée des
exportations de biens. Ce constat reste vrai si l’on compare la France à d’autres
économies avancées sur la même période, par exemple à la Suède (SE), au Japon
(JP), à la Corée du Sud (KR), aux États-Unis (US) ou à la Grande-Bretagne
(GB), qui ont toutes connu des confinements à la fois moins stricts sur cette
période et une baisse des exportations moins marquée.

Cette régularité statistique comporte néanmoins quelques exceptions qu’il


convient de noter. Si l’on compare par exemple la France et l’Italie sur cette
même période, il apparaît que malgré un confinement plus dur en Italie en avril
2020, la chute des exportations est comparable à ce qu’elle a été en France.
Au-delà de l’intensité des confinements, d’autres déterminants des exportations
liés par exemple à la structure microéconomique et sectorielle du tissu
d’exportateurs, ou encore aux politiques de soutien aux entreprises mises en
œuvre, ont pu conduire à une réponse différenciée des exportations selon les
pays.
Une enquête statistique plus rigoureuse est donc nécessaire afin de prendre
en considération l’ensemble des autres facteurs, mesurables, qui ont pu
influencer la dynamique des exportations des grandes économies de la zone euro
sur l’année 2020, à la fois dans la phase de chute et dans la reprise qui intervient
dès la fin du printemps et le début de l’été 2020. Berthou et Stumpner (2021) 2
montrent que les effets des confinements sur les exportations ont tendance à être
plus atténués au cours du second semestre 2020. Une explication serait que les
entreprises se sont adaptées depuis le printemps 2020 aux nouvelles conditions
sanitaires.

13
Une approche similaire ici vise donc à identifier, pour les grandes
économies de la zone euro, le rôle de la spécialisation sectorielle et géographique
des échanges extérieurs dans la réponse des exportations à l’échelle
macroéconomique.

2.2. Un nouveau rebond en faveur d’un rattrapage des exportations


francaises, qui retrouvent un niveau proche de celui d’avant crise
2.2.1. Des chiffres clés de l’exportation de la France de 2020 à 2022
Après une chute en 2020 comparable à celle de 2009, les exportations de
biens connaissent une forte progression de 17,0 % par rapport à leur niveau de
2020, à 500,9 Md€. La quasitotalité des secteurs voient leurs exportations
augmenter, hormis le secteur pharmaceutique qui se stabilise à 35,3 Md€ après
avoir légèrement augmenté en 2020. Les exportations de biens rattrapent ainsi
quasiment leur niveau d’avant- crise (99% du niveau de 2019). Dès la fin du 1er
semestre 2021, les exportations de biens avaient déjà quasiment rattrapé leur
niveau de 2019 (93% du niveau du 1er semestre 2019) et dépassent leur niveau
pré-crise au 2nd semestre 2021 (102% du niveau du 2nd semestre 2019).
Après une année 2021 où les exportations françaises de biens avaient
"bénéficié d'un rebond post-pandémique" et étaient "reparties à la hausse", avec
une progression de 17% à 501 milliards d'euros, "la croissance des exportations
de biens s'est accélérée" début 2022, précise Business France. Les exportations
françaises de biens ont atteint 439 milliards d'euros sur les trois premiers
trimestres de 2022, soit une hausse de 20% par rapport à la même période de l'an
dernier, selon un bilan publié dimanche par Business France.

Au cours des trois premiers trimestres de 2022, l'ensemble des secteurs


exportateurs ont vu leurs exportations progresser en valeur, par rapport à leur
niveau pré-crise sanitaire sur la même période en 2019.

Les secteurs exportateurs français traditionnels - agroalimentaire et secteur


agricole (+28%), textile (+30%), produits pharmaceutiques, chimiques, parfums

14
et cosmétiques (+24%) -, en particulier, "consolident leur niveau d'exportations",
selon le bilan.

Toutefois, l'inflation élevée, qu'elle vienne de l'énergie ou d'autres biens,


plombe les chiffres du commerce extérieur, se traduisant par un déficit
commercial historiquement mauvais en 2022. Le gouvernement français table
ainsi sur un solde négatif de 156 milliards d'euros, d'après les documents du
projet de loi de finances pour 2023.

Les prix de l'énergie montent, en effet, depuis plus d'un an, tirés notamment
par la forte reprise économique qui a suivi les blocages liés au Covid-19. Une
hausse accélérée depuis l'invasion russe en Ukraine, qui a aussi imposé une
pression importante sur les prix alimentaires
La détérioration de la balance énergétique qui en découle est la justification
avancée par les douanes depuis des mois pour expliquer cette envolée du déficit
commercial français. En septembre, le déficit sur douze mois glissants
s'établissait déjà à 149,9 milliards d'euros, contre 85 milliards d'euros en 2021,
un niveau de déficit déjà historique.
2.2.2. Stratégie de promotion des exportations de la France
Alors que les exportations françaises étaient en phase de reconquête des
marchés depuis deux ans, avec une progression plus rapide que le commerce
mondial, l’épidémie de Covid-19 a provoqué un repli sans précédent de l’activité
et des échanges commerciaux.
Face à cette situation, le gouvernement a mis en place des mesures
d’urgence en soutien des entreprises dès le printemps 2020 :
- en matière de trésorerie, avec les prêts garantis par l’État, l’activité
partielle, les fonds de solidarité, un report de charges fiscales et sociales ; avec
des plans pour des secteurs prioritaires (aéronautique, automobile, tourisme); et
avec un renforcement des dispositifs de financement dédiés aux entreprises
exportatrices (crédit-export, assurance prospection).
- en matière d’accompagnement : la TFE a lancé une nouvelle offre
d’information sur l’évolution des marchés étrangers, entièrement gratuite et pour

15
toutes les entreprises. Elle a également mis en place une nouvelle offre de
prospection digitalisée pour pallier les difficultés liées aux déplacements
internationaux et aider les exportateurs à sécuriser ou développer leurs courants
d’affaires.
Après l’été 2020, le gouvernement a présenté le plan France Relance, qui
apporte un soutien financier aux entreprises, en particulier aux PME-ETI, dans
leur démarche de prospection à l’export, à hauteur de 247 millions d’euros pour
2020-2022.
Les nouvelles mesures proposées visent à conserver l’élan de 2018-2019 et
à repositionner les PME et ETI françaises à l’export dans un contexte de reprise
de l’activité sur certains marchés internationaux, de concurrence étrangère
accrue et de moindre appétit au risque des acteurs financiers privés. Elles
constituent l’indispensable volet export du plan de relance, au service du
dynamisme et de la compétitivité des entreprises françaises.
Le volet export du plan de relance se décline en 5 axes :
 Axe 1 : Mieux informer les entreprises exportatrices sur les marchés
étrangers en cartographiant le monde de l’export de demande pour guider de
façon plus fine nos entreprises vers les pays et les marchés prometteurs
 Axe 2 : Faciliter les activités de prospection export afin de déployer nos
PME/ETI sur les principaux marchés en leur offrant un programme de soutien
massif pour faciliter leurs démarches de prospection
 Axe 3 : Soutenir la jeunesse avec le dispositif V.I.E, outil unique de
soutien à l’insertion des jeunes diplômés à travers une première expérience à
l’international
 Axe 4 : Renforcer les outils de financement pour nos entreprises
exportatrices
 Axe 5 : Déployer une communication de la marque France afin de
renforcer l’image de notre économie et de nos entreprises, accélérer leurs
opérations de projection sur les marchés et donner davantage de sens à leurs
savoir-faire et à leurs technologies.

16
CHAPITRE 3. PERSPECTIVES INTERNATIONALES ET
POLITIQUES DE SOUTIEN POUR UN MEILLEUR FUTUR
3.1. Perspectives internationales
Le rattrapage de l’activité mondiale se poursuit en 2022. Malgré la
dégradation de la situation sanitaire, le FMI anticipe la poursuite du rattrapage
économique avec une croissance de l’activité mondiale prévue à +4,5 % en 2022
(après +5,9 % en 2021). Ce rythme de reprise plus modéré traduit la persistance
des tensions sur l’approvisionnement, les difficultés de recrutement ainsi que
l’amorce de normalisation des politiques monétaires. Les différences de rythme
de vaccination ainsi que les divergences concernant l’ampleur des mesures de
soutien et de relance continueront de peser sur les écarts de rythme de croissance
entre les pays.

Les principales économies avancées dépasseraient leur niveau d’activité de


2019 en 2022. Selon le FMI39, l’activité de la zone euro continuerait de
progresser en 2022 portée par la demande intérieure et par la hausse de
l’investissement soutenu par les différents plans de relance nationaux. La zone
euro dépasserait ainsi son niveau d’avant-crise (+2,6 % en 2022 par rapport à
2019) mais le rythme de croissance serait très hétérogène entre pays, reflétant les
divergences concernant l’ampleur des plans de soutien et de relance ainsi que des
facteurs structurels (spécialisation sectorielle, marché du travail, croissance
potentielle…) propres à chaque pays. L’Italie afficherait ainsi une croissance
particulièrement dynamique en 2022 grâce à son plan de relance ambitieux mis
en œuvre sur la période 2021-2026 qui permettrait de rattraper l’important déficit
d’investissement accumulé depuis la crise de la zone euro. L’Espagne, quant à
elle, ne retrouverait pas son niveau d’avant-crise à cet horizon (-1,0 % par
rapport à 2019) pénalisée par une consommation atone et un secteur touristique
qui peine à redémarrer. Enfin, l’Allemagne, qui a connu un rebond plus mesuré
en 2021, bénéficierait de la résorption progressive des tensions
d’approvisionnement qui ont pénalisé le secteur manufacturier. Aux États-Unis,
la croissance serait moins forte, à 4,0 %, reflétant la normalisation de la
consommation privée, la persistance des tensions sur les approvisionnements
17
ainsi que le resserrement de la politique monétaire de la Réserve fédérale. Au
Royaume-Uni, la croissance bénéficierait des effets de rattrapage des
exportations qui ont été pénalisées en 2021 par le changement d’environnement
règlementaire lié au Brexit.

Des incertitudes pèsent sur la reprise des pays émergents. La croissance de


l’économie chinoise s’inscrirait en dessous de son niveau pré-crise en 2022 (+4,8
% selon le FMI). Ce ralentissement de l’activité résulterait des effets de la
stratégie « zéro Covid », de la dissipation des effets de bases en 2021, et plus
structurellement de la priorité donnée par les autorités à la maîtrise des risques
financiers, via une stabilisation de l’endettement et la réduction du poids de
l’immobilier dans l’économie. Les autorités devraient toutefois chercher à éviter
un ralentissement trop brutal, particulièrement en 2022, année du 20ème
Congrès du Parti communiste chinois, en mettant en place des politiques
budgétaire et monétaire plus accommodantes. La croissance des économies
émergentes devrait diminuer à +4,9 % en 2022 (après +6,5 % en 2021), selon le
FMI - un rythme inférieur à celui d’avant crise - en lien avec le retrait des
politiques de soutien budgétaire, une demande extérieure plus modérée et une
inflation élevée qui pèserait sur la consommation des ménages et imposerait un
durcissement de la politique monétaire dans de nombreux pays. Les pays
émergents pourraient également voir leurs conditions financières se durcir, en
raison du resserrement monétaire qui a débuté dans les pays avancés, ce qui
renforcerait la contrainte sur leurs finances publiques. Le retard de vaccination
dans certains pays (Russie, Afrique du Sud, Indonésie) pourrait peser sur le
rythme de la reprise, tandis qu’à moyen terme, les effets de la pandémie
devraient être plus importants pour les économies émergentes que pour les
économies avancées au vu de l’impact de la crise plus marqué sur le stock de
capital et sur le marché du travail.

3.2. Politiques mises en place pour mieux promouvoir l'exportation


Les 10 propositions de la Délégation aux Entreprises du Sénat

18
3.2.1. Propositions stratégiques
1. Définir, via une loi d’orientation économique pour la France, une
stratégie à long terme (2040 a minima) pour définir les objectifs en matière de
commerce extérieur –et de souveraineté économique– et identifier les secteurs,
les compétences et les entreprises à soutenir.
2. Rénover la gouvernance du Conseil stratégique de l’export –CSE- afin de
piloter efficacement la stratégie nationale, en intégrant les objectifs du commerce
extérieur dans les différentes politiques publiques ayant un impact sur la balance
commerciale, et en assurant la bonne coordination entre ces politiques.
3. Renforcer la coordination entre les membres de la Team France Export et
présenter les résultats de son action devant le conseil stratégique de l’export
rénové.
4. Mieux intégrer la question des services dans la lutte contre les
délocalisations
3.2.2. Propositions opérationnelles
5. Faciliter la transmission d’entreprise et soutenir les PME et ETI pour
encourager les relocalisations et réindustrialiser la France

6. Inciter les entreprises à « chasser en meute »

7. Organiser une campagne d’information sur les offres d’accompagnement


des PME et ETI proposées par les membres de la Team France Export et rendre
gratuite pour les entreprises françaises la participation aux salons internationaux

8. Renforcer l’apprentissage des langues et les connaissances en économie,


mathématiques, technologies et commerce international dans l‘enseignement
secondaire et supérieur

9. Mieux identifier les risques de vulnérabilités d’approvisionnement en


utilisant les données douanières européennes

10. Définir le contenu, le cadre et les règles éthiques de constitution et de


fonctionnement d’une base de données française qui permettra, avec
l’intelligence artificielle, d’accompagner finement les PME françaises à l’export.

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Confier à l’un des acteurs de la TFE la gestion de cette base dans le respect des
règles en matière d’intelligence économique

3.3. Propositions personnelles pour améliorer l’exportation française


3.3.1. Aider chaque entreprise à trouver le meilleur chemin vers l’international
Il y a de nombreuses manières d’aborder l’international : l’Exportation
indirecte, L’Exportation collaborative, l’Exportation directe, l’implantation, la
franchise, le partenariat industriel. Il est important d’élargir le choix des
entreprises, de leur montrer la diversité des approches de l’international pour
qu’elles choisissent les plus efficaces, et les plus rentables pour elles.
3.3.2. Optimiser les vecteurs qui facilitent le développement international
Il s’agit ici d’améliorer les atouts sur lesquels les PME françaises peuvent
s’appuyer pour leurs opérations à l’exportation : le riche dispositif de soutien à
l’exportation en France, la marque « France », le monde francophone, les
expatriés français, etc.
3.3.3. Identifier et agir sur les facteurs clés de succès à l’export
Il s’agit ici de mettre en évidence les facteurs clés de succès, les manières
d’améliorer une démarche d’exportation ou d’internationalisation d’une
entreprise, afin que ses dirigeants sachent où agir, et comment.
Voici les principaux facteurs de succès à l’exportation:
-La qualité et la compétitivité de l’offre
-La compétence de l’équipe export
-La qualité de la mise en œuvre de la stratégie internationale

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CONCLUSION
En conclusion, l'exportation française est un secteur important de
l'économie du pays, qui a connu de nombreux défis ces dernières années. La
pandémie de COVID-19 a eu un impact significatif sur les échanges
commerciaux, mais les entreprises françaises ont réussi à s'adapter rapidement
aux nouvelles conditions de marché.

Le gouvernement français a également pris des mesures pour soutenir les


entreprises exportatrices en offrant des aides financières et en négociant des
accords commerciaux avec d'autres pays. Ces efforts ont contribué à maintenir la
croissance de l'exportation française même dans un contexte économique
difficile.

Pour les années à venir, la France doit continuer à renforcer ses relations
commerciales avec ses partenaires existants tout en explorant de nouveaux
marchés. Les entreprises exportatrices doivent également rester compétitives en
investissant dans des technologies innovantes et en offrant des produits de haute
qualité.

Enfin, il est important que les entreprises françaises continuent de respecter


les normes internationales en matière de travail et d'environnement, afin de
maintenir leur réputation de fournisseurs.

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RÉFERENCES
1. Bulletin de la Banque de France, Juillet-Août 2021. Les exportations
françaises de biens au défi de la crise sanitaire. Disponible sur:
https://www.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/
821192_bdf236-3_exportations_biens_vf.pdf (02/06/2023)
2. Le bureau des Echanges extérieurs et du risque-pays (MACRO 3) de la
Direction générale du Trésor. Février 2022. Rapport annuel du commerce
extérieur de la France 2022. Disponible sur:
https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/c0906ad5-ef46-4631-8393-
3b4557b03f52/files/a6a2a393-c4a2-4746-a85e-527f2d29cc82 (03/06/2023)
3. Think Tank. La fabrique de l’exportation. 03 Février 2015. 50 idée pour
améliorer l’exportation française. Disponible sur: https://www.fabrique-
exportation.fr/wp-content/uploads/2019/10/Les-50-id%C3%A9es-de-la-
fabrique.pdf (03/06/2023)
4. Florence Blatrix Contat, Jean Hingray et Vincent Segouin. Délégation aux
entreprises. Décembre 2022. Commerce extérieur : l’urgence d’une stratégie
publique pour nos entreprises. Disponible sur: https://www.senat.fr/rap/r22-
214/r22-214-syn.pdf (02/06/2023)
5. France Diplomatie. Octobre 2020. Export: une priorité du gouvernement.
Disponible sur: https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-
france/diplomatie-economique-et-commerce-exterieur/soutenir-les-entreprises-
francaises-a-l-etranger/export-une-priorite-du-gouvernement/#:~:text=Apr
%C3%A8s%20l'%C3%A9t%C3%A9%202020%2C%20le,'euros%20pour
%202020%2D2022 (02/06/2023)
6. BFM Business. Novembre 2022. Les exportations françaises en hausse de
20% sur les 9 premiers mois de 2022. Disponible sur:
https://www.bfmtv.com/economie/les-exportations-francaises-en-hausse-de-20-
sur-les-neuf-premiers-mois-de-2022_AD-202211270373.html (02/06/2023)

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