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GOUVERNANCE
DE L’INFORMATION
NUMÉRIQUE DANS
LES ORGANISATIONS
1
2021
Rapport Gouvernance 2021 - Serda-Archimag
10EME
RAPPORT
ANNUEL
©
SOMMAIRE
--
04 INTRODUCTION
07 AVANT PROPOS
37 EN CONCLUSION
20%
11% 28%
Oui
2011 2021 4%
Oui
2019
2018
2012
2013
2017
2021
2011
L’archivage électronique
100%
72%
55% 60%
50%
39%
12% 15%
0%
Plusieurs points majeurs se détachent dans les résul- ouvert les débats dès cette année-là pour que la gou-
tats de cette année : vernance porte en soi la nécessité de gérer les grands
enjeux de la planète : nous les avions qualifiés ainsi :
1. Les aspects de sécurité de l’information qui épuisement des ressources, pollution, changement
prédominent dans chacune des réponses à nos climatique,...
questions,
2. Des attentes de plus en plus fortes en termes de Nous avons la conviction en 2021 qu’il est temps
rationalisation de la gestion et des accès aux infor-
d’intégrer concrètement au débat sur le rôle de la
mations, documents et données, et
Gouvernance de l’information numérique, la part
de responsabilité environnementale et d’outils
3. Le positionnement central des data au cœur de
de mesure indispensables autour de l’empreinte
la Gouvernance de l’information numérique
carbone, qui est pour nous un enjeu majeur de la
(pour rappel en 2015, les data faisaient une entrée
Gouvernance d’une Information Numérique et
discrète dans le sujet).
Responsable.
Rappelons qu’en 2014, nous avions proposé la défi-
nition suivante en matière de Gouvernance de l’in-
formation en tant que : “stratégie et organisation en
matière d’information numérique, de documents et
de données, nécessaire au bon fonctionnement des
organismes et entreprises”. Et nous avions également
Dans les années à venir, les datas prendront une Delphine Mouchel
part prédominante sur les documents même si
aujourd’hui, beaucoup d’organisations sont en- Responsable de la Gouvernance
Documentaire et de l’@rchivage
core « document centric ». Ce sera, je crois, un
Au Data Office de Naval Group
formidable levier pour améliorer la GI et contribuer
grâce à une information fiable, intègre, sécurisée et
contextualisée au développement des organisations
par la valorisation de ses datas.
38,60%
Oui, de manière partielle
(certains documents ou certains
départements)
23,16%
Non, pas du tout
19,49%
Oui, de manière globale
12,50%
Non, mais un projet
est prévu pour 2021
6,25%
Non, mais un projet est prévu
pour 2022 - 2023
0% 10% 20% 30% 40%
En mesurant le rythme global de la progression depuis 10 ans, il faut tout de même admettre que c’est un rythme
“lent”, d’une moyenne de 1 point par an, mais c’est un rythme régulier.
Quant au secteur public, il connaît une réelle évolution s’explique par la grande hétérogénéité des collectivi-
depuis 3 ans, et passe à 20 % contre moins de 10 % tés (régions versus communautés d’agglomérations).
les années précédentes. A noter toutefois au sein
du secteur lui-même que les administrations sont Ainsi pour plus d’un répondant sur 2 (57 %), la GI
en avance sur les collectivités. Ainsi le secteur public numérique est un modèle de fonctionnement déjà
continue globalement de récupérer son retard, les en place, partiel ou global dans leur organisation,
collectivités territoriales restent en deçà, que ce soit mais il reste pour 42 % un modèle récemment installé
sur le choix de la démarche globale ou partielle, mais voire nouveau, car il a souvent moins de 2 ans. Il était
aussi sur le modèle retenu et le rythme de progres- souvent dans les années précédentes annoncé ou
sion. Il faut y voir un effet de taille et de moyens qui testé mais pas implanté avec les mêmes niveaux de
résultat.
42,33%
Moins de 2 ans
33,74%
Plus de 5 ans
23,93%
De 3 à 5 ans
Année 2020 et crise sanitaire oblige, nous avons En ce qui concerne les collectivités, l’effet “COVID” a
souhaité mesurer l’impact supposé ou réel des accéléré légèrement des évolutions positives dans la
nouveaux modes de travail qui se sont développés pratique de la gestion des documents et des don-
l’année dernière et qui s’inscrivent dans la durée. Près nées.
de 60 % de nos répondants considèrent que la crise
sanitaire, les deux confinements et la généralisation Dans le secteur privé, le grand gagnant est le secteur
du télétravail ont eu un effet réel sur la mise en place de l’industrie qui était déjà en avance et qui a encore
de la GI, et 15 % considèrent même que cela fut un progressé dans le contexte de la crise sanitaire.
“déclencheur”. Dans les plus forts impacts, le secteur
privé est au-dessus de la moyenne ; le secteur public
reste en retrait notamment les administrations.
44,49%
Oui, un peu
40,81%
Reste que pour 41%
Non, pas du tout
l’effet est nul !
23,93%
Oui, beaucoup
À la question portant sur les principaux enjeux atten- On peut y voir un nouveau cap qui est celui de la réa-
dus de la Gouvernance de l’information numérique, lité de l’équipement en GED, GEC, ou autre outillage….
“l’accès et le partage de l’information et des connais- avec la nécessité autour de l’équipement, de revoir les
sances » truste toujours la 1ère marche du podium, modes de travail, les pratiques, les circuits d’informa-
mais recule de 3 points, et passe de 85% à 82%. tion, les niveaux d’instruction, bref revisiter les proces-
sus de travail.
Ce qui est nouveau cette année est une deuxième
place ex aequo entre “la maîtrise des risques liée à Un point sur lequel nous souhaitons insister porte sur
la gestion des documents et des informations” (+ 3 l’enjeu de la “maîtrise des risques liés à la gestion des
points) et “définir les règles et les process en matière documents ou d’information” face aux risques de
documentaire”, c’est-à-dire la gestion des versions, perte, d’absence de traçabilité en cas de modification,
les workflows, … (+ 7 points). … qui est mis en avant par 1 répondant sur 2, et qui
connaît une croissance régulière de plus de 3 points
d’année en année depuis 3 ans.
Parmi les enjeux suivants, quels sont les trois plus importants, selon vous, dans une gouvernance documentaire ?
D’un point de vue des priorités en matière d’accès à l’information vues par les utilisateurs, les répondants ont
une fois encore plébiscité l’efficacité au quotidien et positionnent “l’accès en situation de mobilité aux données
et informations” en priorité, qui plus est avec l’effet télétravail.
Selon vous, quelles seraient les priorités en matière d'accès à l'information par l'utilisateur ?
Classez les éléments ci-dessous de 1 à 5 (1 étant l'élément le plus prioritaire) :
53,67% Priorité 1
Offrir à l’utilisateur un point d’accès 23,94%
Priorité 2
9,65%
unique aux données de son organisation 22,75% Priorité 3
11,76%
Priorité 4
18,43% Priorité 5
Réduire le nombre des 22,75%
24,31%
applications existantes 24,51%
16,6%
12,02%
Permettre un accès en situation 31,01%
de mobilité aux informations 28,68%
8,11%
4,63%
11,46%
Une gestion plus fine des droits 17%
d’accès afin de renforcer la sécurité 30,43%
17,44%
10,85%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
En revanche, “Offrir à l’utilisateur un point d’accès En croisant les profils entre managers et collabora-
unique aux données de son organisation”, a perdu teurs, on note également une accentuation marquée
5 points en 2020. Cela reste toutefois la priorité n°1 côté manager sur les questions de sécurité et de droit
pour plus d’un utilisateur sur 3. “d’accès à un point unique” (+ 4 points) et d’“accès en
mobilité “ (+12 points). Pour les collaborateurs, la ré-
Selon les managers (pour rappel 45 % des répondants duction du nombre d’applications reste une demande
au total à notre enquête), on trouve logiquement à et arrive en deuxième position avec + 20 points. C’est
la 2ème place du classement le besoin “d’accès en la traduction d’une attente en termes de simplifica-
mobilité” qui gagne 12 points en 1 an ; on y voit évi- tion du poste de travail que nous avons vu apparaître
demment l’effet télétravail, management à distance, ... depuis 2 à 3 ans.
et sans doute aussi la traduction d’une réelle difficulté
rencontrée en 2020, à savoir le non accès à des ap- Enfin la réduction des volumes papier est visée par 1
plications métier à distance qui n’avaient pas néces- répondant sur 4, cela a baissé fortement - 6 points en
sairement été préparées à ce niveau et a généré de 1 an ; on peut donc dire que le support papier disparaît
nombreuses frustrations. progressivement du quotidien des équipes, et cette
disparition s’est sans doute accélérée du fait du travail
à distance.
A la question qui porte sur les principaux freins en matière de gouvernance, nous trouvons toujours en 1ère place
“le manque de volonté des décideurs et managers” avec 61 % traduit le sentiment d’insuffisance dans la prise
en charge des nécessités de mieux structurer les accès et le partage des informations et des données. Cela se
traduit par un ressenti qui reste négatif vis-à-vis des décideurs et des managers, 61 %, soit + de 7 points d’aug-
mentation.
On peut imaginer que l’effet confinement a exaspéré les utilisateurs !
Le manque de connaissances
46,15%
sur les méthodologies
En deuxième place, et soumis à une légère baisse la A noter qu’en ce qui concerne la mention “autres”,
notion de “manque de connaissance des méthodo- beaucoup ont pointé le “manque de temps” ou “le
logies,” et le “manque de conscience des dangers manque de compétences” suffisamment identifiées
encourus”, toujours à la 3ème place et - 7 points ; a pour pouvoir proposer des réponses méthodolo-
contrario, le “manque de connaissance des obliga- giques et techniques adéquates.
tions” gagne 5 points sur l’année 2020. Globalement on peut parler de déficit en sponsoring
et en méthodologie qui reste fort cette année.
Quels sont les principaux risques en matière de sécurité des informations numériques
dans votre organisation ? (5 réponses maximum)
Crimes technologiques
(cyberattaques, virus informatiques, ransomware, ..) 60,64%
Les crimes technologiques - cyberattaques, virus Outre les crimes technologiques qui ont le plus
informatiques et autres ransomware - arrivent en 1ère augmenté, c’est la mention sur “l’obsolescence des
position, à 61 % soit + de 7 points en 1 an, largement supports” qui, ayant gagné 6 points, monte à la 4ème
en tête ; pour rappel, en 2020, le résultat les mettait place (41 %).
à égalité avec “les défaillances informatiques in- Quant au détournement de données (il est vrai que
ternes” qui ont reculé de 10 points. On peut y voir une l’effet “Wikileaks” est moins au cœur de l’actualité
confiance gagnée sur les systèmes d’information et cette année), il a reculé de 7 points, sans signifier pour
la maîtrise des usages. En revanche, l’actualité quoti- autant que ce ne soit plus un sujet pour les organisa-
dienne renvoie à la peur de crimes technologiques. tions.
En deuxième place, et pour 1 répondant sur 2, (51
%), la négligence humaine reste une cause réelle de
crainte par rapport à la sécurité de son système d’in-
formation, et ce résultat reste stable.
Quels sont, selon vous, les effets négatifs concrets de ces risques dans votre organisation ?
(3 réponses maximum)
Autre, précisez :
2,41%
Or cette année les résultats analysés modifient assez fortement le classement stabilisé jusque-là depuis les 3
dernières années, y compris en matière de scoring.
Parmi les problématiques de gestion de l'information suivantes, quelles sont les 5 plus importantes
dans votre organisation ?
d’informations et de documents internes à gérer » conscience des managers du rôle positif qu’une
reste leader et loin devant (71 %) et la perte de temps Gouvernance de l’information numérique peut avoir
lié à la recherche d’information (59 %). La gouver- sur l’efficacité de l’organisation, apportent une dyna-
nance de l’information numérique implique de ratio- mique nouvelle qui permet d’être optimiste pour les
naliser voire de migrer vers des solutions uniques, prochaines années.
de décommissionner des fonctions documentaires
éparpillées dans les applications métier ; même les
réseaux sociaux internes n’échappent pas à cette
recherche de rationalisation. Vos dirigeants sont-ils conscients qu'une bonne
ou mauvaise gouvernance de l'information
Ainsi en 3ème place, trouve-t-on “l‘éparpillement des numérique peut avoir des implications sur
solutions de gestion de contenus” (+ 13 %), ce qui est l’efficacité de l’organisation ?
une progression forte en 1 an, de même que “l’éparpil- 44,02%
lement des services gérant la politique documentaire”
placée en 4ème position avec + 9 points ; comme si
le travail à distance et sans doute la perte de repères 29,49%
classiques de fonctionnement avaient accentué la
23,08%
difficulté d’accéder aux informations, et mis en évi-
dence certaines “incohérences” pour les utilisateurs
: plusieurs GED ou ECM en fonction des métiers,
pas toujours connectés, des interlocuteurs experts 3,42%
ou spécialistes pas toujours identifiés ou facilement
repérables …. bref un appel à une plus grande rationa- Oui, plutôt Non, Oui, tout Non, pas
lisation des moyens et des ressources. conscients plutôt pas à fait du tout
conscients conscients conscients
17 Rapport Gouvernance 2021 - Serda-Archimag
©
Ainsi, on note une montée réelle de la prise de conscience : si on additionne les “oui plutôt conscients (44 %) et
“tout-à-fait conscients” (23 %), cela permet un total de 67 %, soit + 4 points en 1 an ; c’est une jolie croissance
déjà amorcée en 2019, qui s’est accélérée en 2020, et prend une nouvelle dimension en 2021 ; très probable-
ment le confinement et le télétravail participent de ce résultat.
Il n’y a plus que 3 % qui se disent “pas du tout conscients”, et moins de 30 % “plutôt pas conscients”.
Une des questions majeures de notre enquête depuis plusieurs années porte sur le modèle d’organisation de la
Gouvernance de l’information adoptée dans les entreprises.
Ainsi, le choix du modèle d’une “gouvernance mixte pilotée sur le modèle centralisé qui gère l’ensemble de
pour une politique documentaire commune pour cer- la politique” et regroupée sous une entité unique type
tains documents et prenant en compte des spécifici- “Direction de la Transition numérique” (avec un recul
tés par direction” s’impose d’année en année, pour 42 de 4 points).
% des organisations, et continue même d’augmenter
(+ 7 points par rapport à 2019). Le modèle de décentralisation plus général dans les
Vient ensuite en deuxième position “une gouvernance organisations reste stable, et la question de son exter-
nalisation n’est pas à l’ordre du jour (- 1 %).
Quant à l’ambition de la Gouvernance de l’information numérique (question 12 Quels sont les champs couverts
par la GI ? et question à choix multiples), elle continue de croître.
Quels sont les champs couverts par la gouvernance de l'information dans votre organisation ?
La question suivante porte sur les 3 principales attentes en matière de gouvernance de l’information numérique
en priorité pour les répondants.
Les 3 premières places sont inchangées, et se par- Arrivent en 4ème et 5ème place, avec plus de 5
tagent entre les attentes de “gagner en efficacité” et points gagnés en 1 an, la recherche de “conformité
“rendre disponible la bonne information au bon col- aux normes, lois et règlements en vigueur”, et avec +
laborateur” ainsi que de “gagner en traçabilité et sé- 6 points “la réduction des risques juridiques”, confir-
curité pour les informations importantes”. Ce dernier mation des enjeux et problématiques que nous avons
item progresse quant à lui de 7 points (de 31 à 38 %). identifiés lors des questions précédentes.
C’est une sorte de triangle magique qui allie efficacité La recherche de “gain qualité dans la relation client” a
quotidienne et maîtrise ainsi que sécurité. baissé cette année.
Parmi les activités suivantes, quelles sont les 5 qui posent le plus de problèmes en matière de gouvernance
de l'information ?
Ainsi est toujours leader, mais en léger recul, le sujet En 4ème place, et toujours pointé du doigt “la dispa-
du “traitement des emails” qui ne se solutionne pas rité du parc de solutions”, avec + 11 points en 1 an ;
d’année en année, passant de 52 à 54 % ; pour rappel cette progression fait écho aux demandes de ratio-
le nombre de mails envoyés par jour en France est de nalisation des accès et du nombre d’applications que
1,4 milliard, et même si on retire les mails personnels, nous avons identifié dans les questions précédentes
les indésirables, … cela reste toujours le 1er vecteur comme un des enjeux attendus de la Gouvernance de
d’informations dans les entreprises, bien loin devant l’information numérique.
les échanges visuels, téléphoniques, chats, et autres
réseaux. Bonne nouvelle : ce qui pose moins de problème “La
gestion des archives papier” qui continue de baisser
En seconde place et quasi ex aequo, se trouvent “la avec - 9 points en 1 an ; là aussi la position de cette ré-
gestion du cycle de vie des documents” (+ 2 points) ponse est révélatrice de la transformation du support
et la “gestion électronique de documents” (- 6 points), de travail qui s’est encore accéléré avec la période de
qui arrivent à hauteur de 45 % toutes les 2 ; mais la télétravail depuis 1 an.
GED semble moins poser de problème que les années
précédentes (recul de 6 points) ; on peut y voir là une En augmentation, en revanche, la “numérisation des
meilleure maîtrise du déploiement de solution, une stocks de dossiers papier - dossiers RH, dossiers
multiplication des connecteurs, et sans doute aussi clients, …” avec + 5 points, ce qui correspond effec-
une meilleure appropriation par les utilisateurs qui ont tivement à la multiplication actuelle de programmes
dû cette année, s’y adapter pour stocker leurs fichiers de dématérialisation conduits dans de nombreuses
et documents de travail. organisations tant publiques que privées, en confor-
mité quant à leur réalisation avec les normes comme
la “NF Z42-026” constituant un référentiel pour de la
copie fiable.
Les moyens mis en œuvre pour une bonne GI sont également mesurés.
Quels sont les moyens que votre organisation a mis en oeuvre pour
obtenir une bonne gouvernance de l'information ?
Si on compare sur 2 années (2020 et 2021), la for- axes des projets qui priorisent le plus souvent l’outil-
malisation des règles recule au bénéfice de la mise lage technologique au quotidien : mettre en place un
en place de solutions méthodologiques et technolo- ECM, une GEC, une chaîne de capture, … de même
giques, révélateur sans doute de la démarche actuelle recule “la mise en place d’un système d’information
plus orientée vers l’équipement opérationnel en ges- uniformisé et performant” qui peut se traduire sous la
tion de l’information, des documents et des données. forme d’un seul applicatif transversal et donc lourd en
déploiement et en appropriation.
De même, le recul de la “politique de Gouvernance
documentaire et de données” (- 7 points) révèle les
58,99%
Reste à un niveau assez faible, à savoir 27 % et en
recul de 3 points, la formation et la sensibilisation des
collaborateurs : l’accompagnement au changement
reste le parent pauvre de la transformation digitale.
Mais qui pilote ? C’est l’objet de d’une de nos questions, qui place d’une année sur l’autre la direction géné-
rale et la DSI ; l’importance du sponsoring reste intact, en revanche les 2 directions se disputent la 1ère place, à
quelques % près, autour de 20 % chacun.
Le service Infodoc progresse dans le rôle à jouer avec Quant à la confirmation d’un service dédié à la Gou-
une progression de 5 points pour atteindre 15 % ; a vernance de l’information, il commence à apparaître,
contrario, la création sur mesure de groupe de travail et passe de 5 à 8 %. Les autres acteurs restent globa-
ad hoc recule de 5 points car peinant à faire preuve de lement sur le même niveau, voire en baisse comme “la
son efficacité. personne dédiée”.
Alors rien de plus logique que de poser la question de savoir si la gestion des données entre ou pas dans le
champ de la Gouvernance : c’est oui, mais principalement de manière partielle, avec une progression de 40 %
en 2020 à 46 % cette année.
30,66%
14,15%
8,96%
Oui, de manière partielle Oui, c'est Non, pas Non, mais prévu
(certaines données inclus du tout en 2020 - 2021
comme celles issues de
certains applicatifs
métier, données à
caractère personnel,...)
Dans votre organisation, quels sont les processus prioritaires pour la gouvernance
des données et documents dématérialisés ?
Pour les autres processus, nous sommes devant une Cela laisse à penser que les organisations ont mis l’ac-
certaine stabilité concernant les processus financiers, cent en 2020 sur les processus métier pour répondre
ensuite les relations citoyen et client, puis RH, avec un à l’urgence des situations (cf les résultats de la ques-
variation entre 2 et 3 points seulement par rapport à tion 4 sur les enjeux).
l’an dernier.
Une des questions nous permet de mesurer les Ainsi, en ce qui concerne les projets annoncés à savoir
avancées documentaires pour les organisations Pour “ce qui est engagé et prévu”, le résultat au niveau des
faciliter la lecture à cette question, nous avons re- fonctions place en pool position les “fonctions colla-
groupé “engagé” et “prévu” et partagé les résultats en boratives, d’élaboration et de partage des documents”
2 graphiques, le premier sur les fonctions, et le second et la “signature électronique” ; ces 2 grands projets
sur les règles. sont attendus par plus de 50 % des répondants ; à ce
titre, il faut noter la très forte progression des sujets de
signature électronique qui passent de 38 à 51 % en 1
an et sont au stade de l’engagement dès 2021 et non
plus en prévisionnel.
Des fonctions de
signature électronique 26,82% 51,39% 21,79%
Des fonctions de
parapheur électronique 16,85% 36,52% 46,63%
Réalisé
Engagé/Prévu
Pas prévu
Arrive ensuite un bloc composé de 3 fonctions au A noter l’augmentation (+ 3 points) des fonctions
stade “engagé / prévu” dont notamment le parapheur “d’automatisation de flux” et “d’intelligence artificielle”
électronique (passant de 32 à 37 %), ce qui constitue qui concerne surtout des projets engagés, plus que
une forte augmentation car nous rappelons que cette des projets prévisionnels positionnés sur les années
fonction concerne en priorité le secteur public. 2022-2023.
Réalisé
Engagé/Prévu
Pas prévu
Au niveau des projets engagés / prévus, la 1ère place Concernant les avancées des solutions technolo-
est occupée par ce qui relève des règles de sécurité : giques (question 25), 4 groupes se dessinent en ce
qui concerne les solutions technologiques. C’est
• “des règles de purge de données”
pourquoi nous avons pris le parti de segmenter en
(+ 14 points)
4 graphiques les réponses permettant ainsi plus de
• de “protection des données personnelles” lisibilité du fait de la richesse des informations :
(+ 3 points)
• Les flux entrants
• et ensuite des “durées de conservation”
• Le collaboratif
(+ 4 points)
• La gestion
C’est une réponse qui porte la même orientation vers
une plus grande recherche en termes de sécurité • La conformité et l’archivage
des informations, mais aussi de mise en pratique des
obligations du RGPD qui viennent renforcer la néces-
sité de purger les systèmes pour éviter une trop forte
obésité des gisements de données et de documents.
Côté GEC et RPA, on note aussi une assez forte progression des projets engagés, mais de manière plus pro-
gressive (+ 3 points).
Côté outillage pour répondre à des fonctions collaboratives, il reste encore beaucoup à faire et il n’y a pas de
progression majeure en 1 an.
Le collaboratif Réalisé
Engagé/Prévu
Pas prévu
Plateformes de veille
(Digimind, KB Crawl, AMI Software...) 15,95% 20,25% 63,80%
A noter toutefois que dans les projets réalisés, on passe de 6 à 11,5 % pour le digital workplace, ce qui est repré-
sente le doublement de projets réalisés en 1 an.
Réalisé
La gestion Engagé/Prévu
Pas prévu
GED Ressources
Humaines 21,52% 41,14% 37,34%
Enfin le dernier graphique des réponses à cette question, regroupe tout ce qui relève de la conformité et de
l’archivage.
Outre la progression déjà évoquée de la signature électronique, il est intéressant de noter la progression de
l’archivage électronique (+12 points) qui rejoint la question de la sécurité (+ 6 points) sur l’archivage physique et
le records management (+ 7 points).
Records management
(Spark, Alfresco RM,…) 12,74% 24,20% 63,06%
Archivage physique
(Spark archives, Eversuite, Avenio,...) 38,04% 23,31% 38,65%
Si on regarde de plus près le sujet de la signature électronique qui a connu une des fortes croissances en
quelques années, et surtout sur l’année 2020, notons toutefois des nuances en termes d’usages.
8,06%
Sans surprise et du fait de la réglementation, la signa- Dans la catégorie “autres”, nous relevons la mention
ture électronique est en place pour le circuit des mar- des courriers internes et /ou électroniques qui a été
chés publics (28,5 % soit une croissance de 9 points mise en avant. Sont mis en avant également la signa-
en 1 an). Viennent ensuite les contrats fournisseurs ture des flux financiers.
pour 1 répondant sur 4 (+ 5 points) et les contrats
clients (+ 3 points), et 4 points pour la fonction RH ; il
est intéressant de noter que pour plus d’un répondant
sur 5 (22 %) l’usage est déployé à l’échelle de tous les
documents nécessitant un engagement.
Le sujet du “parapheur électronique” et plus particulièrement ses usages a fait l’objet d’une attention particulière...
Corollaire de la signature électronique principalement Dans le secteur public, seulement 34 % ne se sent pas
dans le secteur public, le parapheur électronique encore concerné par le parapheur électronique contre
arrive en force dans les organisations. Il est en place 61 % dans le secteur privé. Il faut également prendre
essentiellement pour des fonctions spécifiques (22 en compte dans le secteur public le fait que les col-
%), et prévu ou en cours pour presque une organi- lectivités sont 4 fois plus équipées que les administra-
sation sur 3 (29 % regroupant “en cours de mise en tions.
place” + “c’est prévu pour 2021” + “en cours de géné-
ralisation”).
74,19%
72,58%
59,68%
11,83%
4,3%
Y a t-il dans votre organisation des mesures pour rendre la dématérialisation plus écologique ?
La recherche de gain en espace de stockage reste Reste que pour un répondant sur 3, aucune mesure
stable, en 3ème place (26 % avec - 3 points) et les n’est prise dans leur organisation. Toutefois, cela
“mesures de sensibilisation des collaborateurs aux baisse de 6 points par rapport à 2020. et c’est cela la
conséquences de la consommation énergétique de la bonne nouvelle.
filière numérique” gagnent 5 points (22 %).
La question suivante interroge sur les éléments pour structurer une démarche de dématérialisation plus écolo-
gique ou responsable, les réponses portent en priorité sur une étape de sensibilisation (65 %), soit 2 répondants
sur 3.
Selon vous quels seraient les éléments qui pourraient structurer une démarche de
dématérialisation plus écologique ? (3 réponses maximum)
Communiquer sur les enjeux d’une
dématérialisation plus écologique 65,05%
Mettre en place des indicateurs de mesure 48,92%
d’empreinte carbone pour tous
Mesurer l’empreinte carbone du
système d’information de l’organisation 48,39%
Nous avons voulu aller plus loin et interroger la portée du bilan carbone pouvant être conduit dans les organi-
sations. Seulement 10 % expriment le fait d’avoir déjà participé ou réalisé un bilan carbone, mais le plus souvent
limité en termes de périmètre, car n’incluant pas forcément les documents ni les espaces de stockage et corres-
pondent en général à un bilan carbone effectué par un fournisseur prestataire de service.
56,80%
32,00%
6,40%
4,00%
0,80%
34,41%
28,49%
20,43% 20,43%
6,45%
1000-5000 + de 5000 250-999 100-249 salariés 50-99 salariés 10-49 salariés - de 10 salariés
salariés salariés salariés
56,00%
37,71%
45,14% 6,29%
54,86%
Pierre FUZEAU
06 63 74 92 50
pierre.fuzeau@serda.com
serda.com
archimag.com
formation-serda.com