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1
Remerciement
Grand merci enfin, à tous ceux qui ont contribué de prés ou de loin,
d’une façon ou d’une autre à la réalisation de ce modeste travail.
Dédicace
Conclusion
Introduction générale :
L’alignement stratégique est une démarche visant à faire coïncider la stratégie des
systèmes d’information sur la ou les stratégies métiers de l’entreprise. Cette démarche a pour
finalité de renforcer la valeur d’usage du système d’information et de faire de celui-ci un atout
pour l’entreprise.
Pour ce faire, une conception nouvelle du système d’information doit être adoptée,
dépassant ainsi le cadre strict de l’informatique. L’alignement de la stratégie de
l’entreprise et de la stratégie du système d’information repose sur deux conditions
préalables :
Intérêt de la recherche :
L’évolution de l’environnement économique de l’entreprise est marquée par la
globalisation et la libéralisation, le développement des technologies de l’information et de la
communication, ainsi qu’une forte concurrence venant des pays en forte croissance.
Dans ce contexte, l’entreprise marocaine est de plus en plus confrontée à des
défis majeurs :
• Préserver sa compétitivité face à une concurrence de plus en plus acharnée
(réduire les coûts de production, améliorer la qualité, optimiser les processus,
etc.) ;
• Réussir son intégration à l’économie mondiale (conquérir de nouveaux marchés) ;
• Améliorer sa flexibilité pour faire face à un environnement en perpétuelle
mutation.
Afin de relever ces défis, l’entreprise marocaine devrait adapter sa stratégie aux nouvelles
exigences de l’environnement et aligner ses ressources avec ses objectifs métiers pour que leurs
contributions soient les plus efficaces possible. L’alignement stratégique du système
d’information s’inscrit parfaitement dans cette logique d’optimisation de l’utilisation des
ressources au service de la stratégie.
Après avoir exposé les motivations qui nous ont poussés à choisir ce thème, nous
présentons ci-après les objectifs et la problématique de notre recherche.
Ces définitions nous permettent donc de considérer qu’un système d’information est un
ensemble construit à partir de différentes ressources et susceptible d’être défini à différents
niveaux, et finalisé pour répondre à des objectifs.
2 Riex, Fallery, Kalika, Rowe « système d’information et management des organisations » 6éme édition, p : 7
3- Un système finalisé pour répondre à des objectifs
Un système d’information est conçu, par nature, pour exécuter des fonctions élémentaires
appliquées aux informations. Il s’agit :
En définitive, le but de tout système d’information est d’apporter un soutien aux processus de
travail dans l’organisation selon trois modalités principales : fournir de l’information, assister
le travail humain, automatiser le travail.
PERSONNEL
(Spécialiste ou Acquérir des informations
utilisateurs) (Collecter)
MATÉRIEL
(Machines, supports…)
Traiter des informations
(Transformer)
SYSTÈME
D’INFORMATION
DONNÉES
(Connaissances, Communiquer des informations
modèles) (Diffuser)
Source : Reix, Fallery, Kalika, Rowe, « système d’information et management des organisations »
Une entreprise est une stratégie, un produit, un marché, des clients, des ressources
humaines, financières, des règles de fonctionnement (hiérarchies, procédures, contrôles
internes). Le système d’information s’intègre dans cet ensemble. Il en est l’axe principal sans
lequel l’entreprise se retrouverait dépourvue de capacité sensorielle et décisionnelle.
Vue fonctionnelle
Activité
Acteurs
Vue informationnelle
internes
Vue externe
Système
informatique
Vue applicative
Source : Bernard le Roux « Urbanisation et Modernisation de SI »
Les différentes vues du schéma
✓ La vue externe est la vision des acteurs externes ; leurs appréciations et leur
compréhension de la finalité des missions de l’entité. Ces acteurs externes sont les cibles de
l’activité : les candidats potentiels, les entreprises partenaires, les fournisseurs. La vue externe
est prioritairement citée, car l’évolution du SI est centrée sur les missions et la production.
✓ Les acteurs internes portent la vue fonctionnelle. Les missions sont réalisées au
travers de processus métier, eux-mêmes déclinés en procédures. Cette vision métier directement
l’organisation en mettant en évidence les coopérations transverses au sein de l’entité ;
✓ La vue informationnelle aborde l’information manipulée. Cette information est
le support des échanges collaboratifs et coopératifs entre les acteurs (internes et externes).
✓ La vue applicative concerne le traitement des flux d’information qui sont la
représentation conventionnelle de flux physique (marchandise, produit fini). Cette
représentation conventionnelle est la plupart du temps dictée par des impératifs documentaires.
Les travaux dans le domaine de la systémique ont permis de dégager le modèle constituant
la base de la majorité des approches actuelles du système d'information. Ce modèle distingue,
dans une organisation, trois sous-systèmes :
Information Information
(décis ion ) (situation)
flux flux
en trant Système opérant traité
Source : janusz bucki, Yvon pesqueux « pour un renouveau du concept de système d'information »
Le but principal du système d'information, dans cette optique, est de fournir à chaque
acteur de l'organisation toutes les informations sur sa situation actuelle ou passée. Le même
agent peut se trouver virtuellement, soit au niveau du pilotage, soit au niveau opérant suivant la
situation considérée. Le système d'information automatisé a repris ce modèle en offrant aux
utilisateurs une « super » base de données dans laquelle chacun d'eux est susceptible de trouver
ce dont il a besoin. C'est en fait autour d'elle que s'organise l'entreprise. L'analyse de l'évolution
de l'organisation de l'entreprise engendrée par l'introduction d'une telle base de données est une
préoccupation secondaire, souvent considérée comme externe par rapport au système
d'information proprement dit.4
Bien que formant un tout, le système d’information est formé de différents composants
qui eux-mêmes répondant à des objectifs propres. Ces objectifs sont définis par les différents
services de l’entreprise. Chaque service a des besoins précis, spécifiques et complémentaires.
Spécifiques, car chaque composante permet à chaque intervenant d’exécuter sa mission.
Complémentaires, car assemblé entre eux, ces différents composants forment une chaîne de
traitement qui assure la continuité des échanges de flux d’information au sein de l’entreprise. 5
Par exemple, les ordinateurs, les routeurs, les systèmes d’exploitation, les logiciels
d’administration du réseau, les logiciels de messagerie et le réseau sont des composants de
l’Infrastructure informatique. Par contre, les utilisateurs, leurs fonctions, les applications
« métiers », les messages et leurs contenus qui concernent le métier de l’organisation et qui
circulent sur ce réseau grâce aux systèmes d’exploitation et aux logiciels de messagerie font
partie du SGI.6
La typologie présentée dans le tableau suivant s’appuie sur les usages du système d’information
en entreprise.7
7
Marie-Héléne Delmond, Yves Petit et Jean-michel Gautier « management des systèmes
d’information » 2ème édition, paris 2007. P : 113
Système Collecter, mémoriser, traiter Achats, stocks, logistique
d’information les données nécessaires à la Gestion de production, gestion des données
opérationnel conduite de l’activité techniques
Comptabilité générale et analytique
Automatiser, fluidifier et Trésorerie, suivi des investissements
optimiser les processus Gestion des commandes, suivi des ventes
Paie et gestion des ressources humaines
Service après-vente, maintenance
Système Fournir des indicateurs Budget, tableau de bord des activités,
d’information pertinents sur l’activité reporting, simulation
d’aide à la
décision Connaitre des clients, offrir Analyse du profit client ; datamining,
des outils d’analyse et de logiciel expert (scoring) et la statistique
simulation (segmentation)
Les premiers systèmes d’aide à la décision sont apparus dans le courant des années 1960,
avec des résultats alors décevants. Néanmoins ces systèmes ont depuis fait de considérables
progrès, en particulier dans les domaines du marketing (aide à l’analyse et la segmentation
client) et contrôle de gestion (mise en place de tableau de bord permettant de suivre la
performance des activités et d’aide au pilotage).
Enfin, les quinze dernières années ont été celles de l’explosion de la communication et
des réseaux, avec des désillusions en particulier sur la « net-économie »mais également une
évolution en profondeur des systèmes d’information des entreprises : réseaux d’échange avec
les clients et fournisseurs, développement des services sur internet. La globalisation de
l’économie, le développement à l’échelle internationale des affaires ont également conduit les
grandes entreprises à déployer leurs systèmes d’information dans leurs filiales ; c’est un enjeu
extrêmement important pour beaucoup de directions des systèmes d’information aujourd’hui.
Vue sous un angle managérial, la gestion du système d’information est une fonction de
support -comme la gestion du personnel ou le contrôle de gestion-, dont l’objectif est d’assurer
au mieux le traitement de l’information, en fonction des demandes des responsables d’activité
et des utilisateurs.
En tant que fonction de support, le système d’information est influencé par l’environnement de
l’entreprise, les caractéristiques de celle-ci et les options stratégiques de ses dirigeants. Sa mise
en œuvre exerce en retour des impacts sur l’organisation (coûts, valeurs ajoutées, processus).9
8 Lafitte, Michel « sécurité des systèmes d’information et maîtrise des risques » RB édition, 2003. P : 53
9 Foucard, jean-louis « la boite à outils du pilote des systèmes d’information » édition d’organisation, p : 24
Un ensemble de facteurs explique l’évolution actuelle globale des systèmes
d’information ainsi que les différences entre entreprises.
La baisse des coûts de fonctionnement a été la principale motivation des entreprises pour
développer leur système d’information depuis les débuts de l’informatique jusqu’à la fin de la
décennie quatre-vingt. Cette motivation s’est traduit par l’automatisation des tâches
quotidiennes, l’objectif étant réduit les effectifs tout en améliorant la qualité des opérations.
Dans des domaines comme la comptabilité, la gestion des stocks ou l’administration des ventes,
les systèmes informatisés ont directement pris en charge les opérations répétitives jusque-là
effectuées par un personnel à faible qualification. Ils ont également permis d’augmenter les
volumes d’activité à effectif constant. L’ensemble des entreprises a adopté ce mouvement pour
rester compétitives sur leurs marchés.
Aujourd’hui la réduction des coûts prend de nouvelles formes : par exemple, la mise en
place d’un système de datamining permettant de mieux cibler l’efficacité d’un mailing en
sélectionnant une base réduite de prospects susceptibles d’être sensibles à l’offre proposée peut
être rentabilisée par l’économie réalisée sur les frais postaux. Les vépécistes utilisent ces
systèmes pour éviter les coûts et la mise en place systématique d’indicateurs de benchmarking
interne permettant de comparer les performances de différentes entités de l’entreprise. Ceci
nécessite la mise en place de systèmes d’information de pilotage sophistiqués 10.
10Marie-Héléne Delmond, Yves Petit et Jean-michel Gautier « management des systèmes d’information » 2ème
édition, paris 2007. P : 113
la conduite de leurs activités en adoptant certaines des « best practcis » proposées par le produit
et correspondant à un paramétrage standard.
Dans ces multiples interactions résulte le fait qu’un système d’information n’est jamais
figé. Sans arrêt, l’entreprise doit essayer de trouver la meilleure adéquation entre sa stratégie,
ses processus, sa structure, ses hommes et son système d’information, tout en tirant parti des
opportunités liées aux évolutions de son environnement et de la technologie. Dans ce processus
d’adaptation, le système d’information vient à son tour influencer l’organisation en offrant des
opportunités stratégiques et en contribuant à changer les processus et l’organisation du travail.
Formulation de la stratégie
Buts
- Diagnostic
Mission Politique
11
- Evaluation
G.JOHNSON et al. « Stratégique » ; 7ème édition Pearson Education des p : 10
; France ; 2005
vocation
12 Groupe HEC ; « Stratégeor : politique générale de l’entreprise » ; 4ème édition Dunod ; France ; 2005 ; p : 11
solutions
13I.Gam, L.H.Thevenet et C.Salinesi « documenter l’alignement d’un ED avec la stratégie d’entreprise en Vue de
mieux satisfaire les exigences Objectifs - Evaluations
des décideurs ». http://crinfo.univ-paris.fr et choix
/php/administration/fichier/446Gam-
Thevenet-Salinesi(ISI07).pdf.
Mise en œuvre
Pourquoi Quoi Comment
Selon cette figure, l’objet d’une stratégie (le quoi) est de définir les buts et les objectifs
de l’entreprise. Par ailleurs, la stratégie de l’entreprise se justifie (pourquoi) par les concepts de
mission et de vocation au regard desquels l’étude des stratégies de l’entreprise permet
d’élaborer une politique d’entreprise. Alors que le comment est l’ensemble des moyens et
outils mis en œuvre pour réaliser ces objectifs.
Avantages/inconvénients.
Compatibilité/incompatibilité
Formulation de la stratégie
Le modèle présenté dans la figure précédente montre que la formulation de la stratégie passe
par les étapes suivantes :
Stratégie Structure
Système d’information
15 J.A BARTOLI et J.L. LE MOIGNE « organisation intelligente et système d’information stratégique » édition
economica ; Paris ; 1996 p : 191
16 J.A BARTOLI et J.L. LE MOIGNE op cit p : 191
Cette distinction nous permet d’appréhender le SI stratégique comme un input et un output
de la stratégie (le SI-S : le destiné à porter la stratégie de l’organisation et S-IS : le SI destiné à
collecter et à organiser les informations nécessaires à la prise de décision stratégique).
Les systèmes d’information stratégiques relient plusieurs systèmes opérationnels et les
focalisent sur le développement d’un avantage compétitif pour l’entreprise. En des termes plus
clairs, les systèmes d’information stratégiques rassemblent une pluralité de systèmes
opérationnels et les orientent essentiellement vers les facteurs clés de succès nécessaires au
développement de cet avantage compétitif pour l’organisation.
L'alignement stratégique est devenu une préoccupation de premier ordre des décideurs
d’entreprise. L'enjeu fondamental de l'alignement stratégique est de faire du système
d'information un atout au service de la stratégie de l'entreprise. Le système d'information
permet à l’entreprise de recueillir des informations indispensables à la planification stratégique
qui est une décision engageant l’entreprise à long terme.
22 Georgel, Frederic «IT gouvernance : maitrise d’un système d’information » édition Dunod, 2005 p21
23 Le Système d'information et la stratégie de l'entreprise, www.volle.com, Michel Volle, 2002.
24 Poissonnier, Hugues « Stratégie et pilotage des systèmes d’information » édition Dunod, 2009, p: 9
Lederer. A et Mendelow A. (1989) définit l’alignement stratégique en terme de
« coordination, qui peut être obtenue quand la stratégie SI est dérivée de la stratégie
d’entreprise ».
Gold Smith N. (1991) affirme que « la stratégie SI doit être développée en même
processus et en même temps que la stratégie d’entreprise pour qu’on pourra tirer des avantages
compétitifs du système de TI »
La notion d’alignement stratégique n’est pas propre au système d’information : tous les
métiers et fonctions de l’entreprise devraient être alignés sur la stratégie de l’entreprise.
b) Difficulté et intérêt de l’alignement stratégique
Le système d’information a longtemps été cantonné à l’automatisation des fonctions
« support » de l’entreprise (comptabilité, ressources humaines, etc.). Il en va différemment
aujourd’hui puisque le système d’information est désormais indispensable au fonctionnement
des processus métiers de l’entreprise et des fonctions opérationnelles.
Ces dernières, sous la pression des actionnaires et des marchés, recherchent en
permanence des gains de productivité, des retours sur investissements de plus en plus rapides
qui se traduisent « naturellement » en autant d’exigence vis-à-vis du système d’information en
termes de réactivité et de flexibilité. De même, les activités de support sont à la recherche
d’optimisations permanentes, qu’il s’agisse de la réduction des délais de consolidation au
service d’une communication financière sous pression ou des exigences nouvelles en matière
de mobilité de personnel.25
L’alignement stratégique du système d’information apparaît donc bien comme une
impérieuse nécessité. Pour autant, il ne s’effectue pas sans difficulté et cela pour des raisons
qui tiennent aux faiblesses respectives des métiers et de la direction du système d’information,
mais également aux relations que ces deux entités entretiennent.
S’agissent des métiers, on retiendra les points suivants :
- La stratégie du métier, à horizon de trois ans, quant elle est stabilisée, est souvent
formalisée de manière insuffisamment précise, et pas toujours « lisible » du point de vue du
système d’information ;
- L’accès à la stratégie d’entreprise, condition d’une démarche d’alignement, n’est pas
toujours aisé pour le représentant du système d’information ;
- La direction du système d’information est rarement associée en amont aux décisions
stratégiques et fonctionnent souvent en réaction aux demandes des métiers ;
- Les représentants des métiers manquent souvent de culture système d’information.
Pour autant, ces difficultés n’enlèvent rien à la nécessité d’aligner la stratégie du système
d’information sur celle du métier, car les inconvénients majeurs de l’absence d’une telle
démarche (perte de compétitivité pour l’entreprise, frein à la croissance et à l’innovation,
conflits d’intérêts entre entités pouvant aboutir à des erreurs dans la définition des priorités des
métiers, image de l’entreprise sur son marché) l’emportent largement sur les difficultés à
réaliser cette démarche.
25Camille Rosenthal- Sabroux et Americo Carvalho « management et gouvernance des SI », édition Lavoisier,
paris 2009, p : 150
proposée par le modèle de l’alignement stratégique définissant à la fois les concepts clés et le
processus de mise en cohérence.26
1) Présentation du modèle
Intégration fonctionnelle
Stratégie de Stratégie SI
l’entreprise
Cohérence stratégique
Alignement dimensions opposées
Intégration fonctionnelle
Source : R.REIX « stratégie des systèmes d’information »
Chaque dimensions peut jouer trois rôles différents : il peut être un domaine d’ancrage
qui déclenche et pilote le changement, un domaine pivot, intermédiaire, où est mis en œuvre le
changement initial et un domaine d’impact correspondant à l’objet principal du changement.
• domaine d'ancrage : il est le domaine, initiateur du changement. C’est par lui que débute
la perspective d’alignement.
• domaine pivot : il est le domaine où sont traités les problèmes liés aux changements
dans le domaine d’ancrage. C’est par lui que passe la perspective d’alignement.
• domaine impacté : il est le domaine affecté par les forces de changement appliquées au
domaine pivot. C’est le point d’arrivée de la perspective d’alignement.
b) La structure organisationnelle :
La deuxième composante c’est la structure organisationnelle. Elle correspond ici ç
l’allocation des rôles et des mécanismes administratifs permettant à l’organisation de diriger,
coordonner et contrôler les activités de travail 29. Les composants de cette structure sont :
structure administrative, les processus d’entreprise, les compétences des ressources humaines.
- La structure administrative se réfère à la manière dont l’organisation gère ses affaires.
- Les processus d’affaires correspondent à celui de l’ensemble des activités et comment
elles fonctionnent.
- Les compétences des ressources humaines des composantes comportent toutes les
considérations faites sur la façon de location/d’incendie, de motiver, former, éduquer et
de la culture de leurs salariés.
Nous pouvons dire aussi que la structure organisationnelle regroupe les moyens mis en
place pour appliquer la stratégie de l’entreprise.
c) La stratégie SI
La stratégie du SI ou des TI peut être conceptualisée selon trois composantes : l’étendue
technologique, les compétences systémiques et la gouvernance des TI :
- L’étendue technologique est définie par le type et la variété des systèmes et des
capacités.
http://www.strategie-aims.com/events/conferences/10-xiiieme-conference-de-l-aims/communications/558-
lalignement-strategique-des-ti-et-la-performance-des-pme/download
- Les compétences systémiques sont les attributs des TI qui jouent un rôle dans la création
de nouvelles stratégies d’affaires ou dans le soutien aux stratégies existantes ;
- La gouvernance des TI correspond au choix des mécanismes structurels mis en place
pour s’assurer de la disponibilité des capacités TI requises30.
Aligner son système d’information par rapport à ses objectifs et sa stratégie est le défi
incontournable des entreprises aujourd’hui. Les dépenses colossales dans les départements IT
risquent de partir en fumée en l’absence d’une adéquation claire et efficiente entre les
orientations stratégiques générales et les objectifs prononcés de l’entreprise d’une part et la
stratégie de la Direction du Système d’Information (DSI) d’autre part.
La DSI est idéalement tenue de mobiliser pleinement ses ressources afin d’apporter sa
pierre à la réussite de la mise en œuvre de la stratégie globale.
La stratégie spécifique de la DSI découle alors de la stratégie d’ensemble. Elle est même
sa déclinaison à ce niveau. Dans le cadre de sa collaboration, elle est tenue de réaliser nombre
d’objectifs pour les différentes autres directions métiers avec lesquelles elle s’entend sur la
définition des services à fournir.
Intégration stratégique
Infrastructure et
Infrastructure et
processus de processus IT
l’organisation (Impact)
(Pivot)
Intégration fonctionnelle
Dans ce mode, la direction générale définit une nouvelle stratégie qui va déclencher une
redéfinition de la stratégie de la DSI. Autrement dit, la DSI est appelée à concrétiser une
innovation exprimée par la direction générale. Une fois la stratégie de la DSI redéfinie, il
faut penser aux infrastructures et aux processus technologiques nécessaires à sa mise en place.
La DSI est évaluée dans ce cas par sa capacité de fournir une innovation technologique adaptée
au besoin et les délais de réalisation. Enfin, la DSI est un facteur primordial de différenciation
dans ce genre de stratégies.
Intégration stratégique
(Ancrage)
Infrastructure et
Infrastructure et
processus de
processus IT
l’organisation (Impact)
Intégration fonctionnelle
Ce mode d’alignement est un mode qui règne dans des secteurs dominés par la
technologie comme le secteur des télécommunications, l’industrie automobile, etc. En effet, la
stratégie de la DSI est dans ce cas le fait initiateur de la stratégie globale de l’entreprise. La
DSI adopte des innovations technologiques majeures en vue d’offrir à l’entreprise un avantage
concurrentiel. La stratégie d’entreprise et les processus métiers n’existent pas à priori mais
découlent des opportunités technologiques. La DSI est alors tenue de traduire les nouvelles
tendances technologiques en stratégie d’offres de produits et service. 32
Intégration stratégique
Infrastructure et
Infrastructure et
processus de processus IT
l’organisation
(Impact)
Intégration fonctionnelle
Dans ce mode, l’accent est mis sur la relation de la DSI vis-à-vis des directions métiers.
La DSI élabore une stratégie d’organisation des infrastructures et processus dans le but de
fournir un excellent niveau de service. Les processus de l’entreprise sont alors remis en question
pour optimiser les performances (qualité de service, satisfaction des utilisateurs, etc.). On
rencontre ce mode souvent dans les entreprises qui voient leur rythme d’évolution des activités
s’élever.33
33Marie-Hélène Delmond, Yves Petit, Jean-Michel Gautier, « Management des systèmes d’information »,
Éditions Dunod 2008. P :41
Intégration stratégique
Infrastructure et Infrastructure
processus de et processus IT
l’organisation (Pivot)
(Impact)
Intégration fonctionnelle
Enfin, il est à noter qu’une même entreprise peut être amenée à suivre différents modes
d’alignement en fonction de l’activité et du positionnement souhaité.
✓ Pour les praticiens, ce modèle ignore trois aspects importants caractérisant les pratiques
d’alignement du SI. Ces trois aspects sont :
• Les alignements peuvent se réaliser au travers d’action sur les existants et/ou sur
les projets.
• Les volontés et intentions d’alignement du SI ne produiront leurs effets que dans
la pertinence et l’intensité des pratiques cohérentes qu’en feront les usages.
45LORINO PH. « Le Balanced Scorcard revisite : dynamique stratégique et pilotage de performance » 2002,p : 20
46 Jouirou N. et Kalika M. op cit.
47 Ayadi F (2004), « le succès de l’adoption de l’échange de données informatisées (EDI) dans les PME
tunisiennes : étude empirique de son évolution par la méthode des équations structurelles. ». acte de la 9ème
conférence de l’AIM. www.aim2004.int-evry.fr/pdf/aim04_ayadi.pdf. ²
- La performance -efficience stratégique qui englobe l’obtention d’un avantage
concurrentiel et l’ouverture de nouveaux marchés internationaux.
- La performance -efficacité organisationnelle qui est mesurée par un meilleur
climat des relations avec les partenaires, une amélioration de la communication
avec eux, la réduction des taux d’erreurs de saisie des informations, et les
réductions des coûts de stockage.
- Enfin, la performance - coût de gestion, qui concerne la réduction des coûts des
opérations administratives, la réduction des coûts de télécommunication et la
réduction du nombre des employés.
Au total, la mesure de la performance se fait dans le cadre de tableaux de bords
informatiques, au moyen d’indicateurs de pilotage. Parmi les principaux indicateurs de pilotage,
on trouve un certain nombre de ratios tels que :
- Dépenses informatiques / chiffre d’affaires
- Dépenses informatiques / dépenses totales ;
- Dépenses informatiques / nombre d’employés.
Section 2 : la relation entre la performance organisationnelle et l’alignement
stratégique de SI.
1) L’alignement stratégique construit la valeur
La création de la valeur grâce au système d’information suppose que nous devons
reconnaitre le nouveau rôle stratégique des SI et leur puissance. Il s’agit donc de reconsidérer
le rôle des SI qui ne doivent plus se contenter de faciliter la marche des activités quotidiennes
de l’entreprise, mais devenir l’élément clé de la formulation de la stratégie. En effet, les SI, qui
sont restés longtemps tournés vers l’intérieur de l’entreprise et son exploitation, sont
aujourd’hui en mesure de s’ouvrir, de plus en plus, sur l’environnement extérieur de
l’entreprise, et de se concentrer sur les affaires stratégiques avec les partenaires de l’entreprise.
En outre, la DSI aura vraisemblablement à changer le profil en devenant davantage
architecte de flux, que simple gestionnaire d’infrastructure et plus généralement contribuera à
la dynamique de l’innovation dans les organisations.48
Toutefois, les entreprises sont déconcertées par la complexité et la subtilité de la tâche
lorsqu’il s’agit de tirer profit de leur SI. En fait, extraire de la valeur grâce au SI exige de définir
un nouveau mode de gestion, bien adapté à l’ère de l’information, et non pas de continuer à
exploiter les SI de manière analytique traditionnelle pour des fins de production et de soutien
aux activités de l’entreprise.49
Toujours dans la même optique, Mc Nurlin et Sparague (2001) proposent de concevoir
l’évolution de la fonction TI à travers l’évolution des bénéfices apportés par les TI. Ils proposent
ainsi cinq phases50 :
✓ Utiliser les TI pour réduire les coûts ;
✓ Utiliser les TI comme levier d’investissements ;
✓ Utiliser les TI pour améliorer les produits et services ;
✓ Utiliser les TI pour améliorer la prise de décision ;
✓ Utiliser les TI pour atteindre le client.
En aidant une entreprise à rapidement recentrer ses processus métiers, les technologies
informatiques créent de la valeur dont la portée va bien au-delà des objectifs traditionnels de
réduction de coût ou d’augmentation de productivité. En résumé, le SI améliore surtout la
48 A. Bounfor et G. Epinette, « valeur et performance des SI : une nouvelle approches du capital immatériel de
l’entreprise » Dunod, 2006, p : 1
49 Henderson J.C. Venkaraman N (2004) « cinq recommandations pour exploiter au mieux les TI ».
www.lesechos.fr/formation/manag-info/articles/articles5-10.htm
50 M.G Guillemette et G. Paré « apport de la fonction TI au sein des organisations : vers une typologie des
Stratégie de l’entreprise
Politique d’investissement
Valeur
51C. Grenier et C. Moine ; «construire le système d’information de l’entreprise » ; édition foucher ; Paris 2003 ;
p :47
52 Georgel, Frederic op cit.
La stratégie d’une entreprise doit pour être efficace, profiter pleinement des avantages que lui
offre la technologie, cela implique au préalable que cette stratégie soit basée sur une logique de
capitalisation technologique.
FIGURE 13 : modèle de Tallon & Kraemer sur les dimensions d’alignement stratégique
Stratégie de l’entreprise
Technologie
Cette approche entend que le management définisse des stratégies coordonnées afin de
créer des conditions d’alignement favorable. A défaut d’une politique stratégique cohérente, le
coût de l’alignement provoquera dans le meilleur des cas un bénéfice nul ou une dévalorisation
importante.
Stratégie de l’entreprise
Stratégie IT
53M.C. Monnoyer- Longé et C.L. Madrid « intégrer les sites web dans les stratégies : concepts et modèle »
revue française de gestion ; N°173/2007 Paris. P :145
Comme on vient de le voir, ces investissements ont comme objectifs des bénéfices
financiers en termes de réduction de coûts dans les procédures administratives ou de production.
Ils sont aujourd’hui surtout imposés par le marché (pression sur les prix) et apportent peu
d’avantages compétitifs.
Par conséquent, ces investissements ont une influence importante sur l’organisation
interne et sur le climat social. Ils peuvent déboucher sur les projets de l’efficacité, que nous
allons citer par la suite, par exemple un système de suivi interne, en devenant accessible de
l’extérieur de l’entreprise, permet d’offrir un service nouveau au client, comme savoir ou en est
sa commande. Nous constatons donc que les projets d’efficience interne sont souvent
majoritaires dans les portefeuilles des entreprises. Cela provient sans doute du sentiment que
les TI vont régler les problèmes de management interne, alors qu’il est évident que les TI ne
font que révéler encore plus les mauvaises situations et améliorer les bonnes.
L’efficience interne doit être améliorée avant l’introduction des TI qui ne sont que les
leviers permettant d’amplifier ou de concrétiser le mouvement. De manière générale, les
expériences d’amélioration de l’efficience interne ont abouti à des résultats très variés. Les
critères de réussite de ce type des projets d’investissements sont :
- Une bonne analyse des besoins réels ;
- Un bon management du changement organisationnel et social induit ces TI.
A- Amélioration de l’efficacité externe :
Ce type d’investissements a pour objectifs de fidéliser les clients en leur offrant de
nouveaux services et d’améliorer les relations avec les fournisseurs.
Nous savons bien que le gain d’un client coûte plus cher que la fidélisation d’un client.
Il s’avère donc plus efficient de fidéliser les clients existants plutôt que chercher à en gagner de
nouveau à court terme. Ce type de projets est plus risqué que les précédents. Car il demande en
particulier une bonne connaissance des clients et du marché de l’entreprise. Ces projets
demandent des investissements importants à faire dans les TI et ils peuvent ne pas être à court
terme54.
Les projets d’efficience de l’efficacité peuvent apporter :
- Des économies d’échelle : traiter plus de volume avec les mêmes ressources ;
- Des économies de domaines : permettre de s’adapter rapidement à d’autres
marchés.
54 PIERE AUSOIN « les infrastructures critiques : bien maitriser le socle du patrimoine informatique de
l’entreprise », livre blanc, avril 2006
b) Les projets de nouveaux produits/nouveaux marchés
Ces projets sont souvent liés à de nouvelles technologies et ils peuvent modifier le
marché. Cette modification peut être obtenue par plusieurs voies :
• Premièrement ; l’entreprise peut tenter d’utiliser autrement les fonctions du SI
existant. Dans cet objectif les TI peuvent permettre la croissance verticale d’une
entreprise, par exemple achat d’un fournisseur, la croissance horizontale en se liant
une autre activité (par exemple entre une compagnie aérienne et une entreprise de
localisation d’hôtel) ou en utilisant les capacités de ST pour évoluer vers un marché
proche (exemple : une banque se développant vers un marché de l’assurance).
• La deuxième voie de modification du marché peut être de créer de nouveaux produits
ou servies via l’utilisation des TI. Par exemple l’utilisation des services vocaux qui
permettent un service de 24/24 pour les banques ou la vente domicile de CD-audio
via internet.
• Enfin les TI peuvent aussi créer des produits par la vente d’application ou de résultats
d’application développée pour des besoins internes. Par exemple American Airlines
fait aujourd’hui plus de chiffres d’affaires via son logiciel de réservation SABRE que
par son activité de base d’avionneur.
Le développement de projets portant sur de nouvelles activités ou de nouveaux marchés
par les TI est rare, car :
- Il s’agit d’activité à très haut risque
- Il est difficile de savoir s’il faut être précurseur ou rapide suiveur ;
- Il est toujours plus rassurant de se concentrer sur son savoir-faire actuel.
Nous pouvons résumer ces trois classifications des investissements dans le tableau
présenté ci-dessous :
Tableau 5 : Efficience efficacité et nouveau produit
En somme, mettre en place une gestion de portefeuille de projets est un levier efficace
pour la DSI. Car elle permet d’améliorer le partage et la transparence autour des projets
informatiques avec les directions métiers et la direction générale. En plus, elle professionnalise
les engagements réciproques entre directions métiers et DSI : (nomination de chefs de projet,
disponibilité de ressources, délais…). Elle permet aussi à la DSI de s’engager plus formellement
sur la maîtrise des délais et du budget en démontrant les éventuels besoins de ressources et/ou
les contraintes incontournables.
Elle favorise une vision transverse de l’entreprise et donc les approches d’urbanisme du
système d’information. Enfin, elle renforce l’importance des techniques de gestion de projet
simple, rigoureuse et adaptée au sein de la DSI. 55
3) La performance des TI ; un facteur de la performance organisationnelle
Or, depuis ses débuts, la recherche en système d’information s’est toujours posée une
question essentielle et fondamentale, vu son objet d’étude : peut-on démontrer que les
organisations obtiennent de la valeur ajoutée de leur investissement en systèmes d’information
(SI) et en technologie de l’information (TI) ? En d’autres termes, les ressources
informationnelles acquises et développées par l’entreprise (logiciel d’application et
d’exploitation, matériels, personnels spécialisés, réseaux, bases de données) se traduisent-elles
forcément en performance d’affaires améliorée, que ce soit au niveau de la productivité, de la
part de marché, de la rentabilité ou d’autres indicateurs de performance ? Et si non pourquoi et
58 ABDELHAQ ELBEKKALI « cobit » un modèle de gouvernance des technologies de l’information » février 2008
✓ Délai entre investissement et résultat
✓ Localisation des investissements différente de l’endroit où son observés les
résultats
✓ Absence de mesure.
59MOTEA AZIZ « la gouvernance des systèmes d’information et sa contribution dans la performance des
organisations, Mémoire soutenue pour l’obtention du master management des systèmes d’information année
2007-2008. P : 64.
Source : MOTEA AZIZ « la gouvernance des systèmes d’information et sa contribution dans la
performance des organisations »
Une autre source de difficulté dans l’évaluation des coûts provient du fait que pour de
nombreuses entreprises, les grandes en particulier, les investissements en technologie sont de
moins en moins centralisés. Par exemple, Gartner estime qu’en 2003, les dépenses effectuées
directement par les départements de TI ne représenteront que 40% du budget total consenti aux
technologies dans les organisations dont le chiffre d’affaires dépasse le milliard de dollars et
ayant plusieurs unités et lignes d’affaires. En fait, si les coûts réels en technologies étaient bien
évalués, il est probable que les investissements apparaîtraient moins rentables.
2. Délai entre investissement et résultat
Cycle d’affaire d’une organisation spécifique. Par exemple, jusqu’à ce que la compétition
étrangère force le changement durant les années 1970 et 1980, l’industrie automobile
américaine utilisait les stratégies de production et de mise en marché développées durant les
années 1920, entraînant un cycle d’affaire de 13 à 15 ans. De son côté, l’industrie automobile
japonaise travaillait avec un cycle de production de 7.5 années – de la conception jusqu’à ce
que le dernier véhicule vendu quitte l’usine. Aujourd’hui, les fabricants américains utilisent des
technologies de collaboration pour diminuer le délai de conception à une année et demie. Pour
savoir quand mesurer le retour sur investissement, il fat bien comprendre l’industrie et le cycle
d’affaires de chaque organisation.
La courbe de valeur TI (voir figure) représente la progression typique d’un projet
informatique à partir de l’apparition du besoin jusqu’à l’utilisation des technologies et les
applications dans le quotidien, en passant par la phase de développement et l’implantation.
L’étape du projet représente une période de consommation de ressources et d’investissement
sans retour comparable ? Il est certain que lorsque les projets dépassent les prévisions
budgétaires et de temps, le retour sur investissement est diminué ou à tout le moins retardé, ce
qui explique que les critères soient souvent utilisés pour mesurer le succès des projets 60.
FIGURE 15 : COURBE DE VALEUR D’UN PROJET EN TI
Cependant, même pour les projets à succès, la rentabilité ne peut être atteinte que
lorsque la nouvelle application ou le nouveau service entraîne un changement tangible de la
façon dont sont réalisées les affaires. Si le changement survient après que le cycle d’affaires ne
pas terminé, après que le momentum ne soit pas dépassé, le projet se soldera en partie par un
échec. Et parce que les estimations de départ sont souvent erronées, tant au niveau des budgets
que du temps, on comprend facilement pourquoi de nombreux projets se concluent, justement,
par des échecs. Même s’ils permettent d’obtenir certains bénéfices, ils n’atteignent pas la valeur
attendue qui avait justifié l’investissement.
Les choses se compliquent lorsque l’on tient compte que souvent les organisations
n’implantent pas leur stratégie initiale. Au fur et à mesure que les projets avancent, les objectifs
de départ se perdent. S’ils se transforment, on évite de réévaluer les investissements et on
n’adopte pas une perspective d’ensemble. Les décisions deviennent de plus en plus locales,
voire mécaniques. Le temps presse, après tout. Par contre, lorsqu’arrive le temps des bilans, on
compare les résultats avec les objectifs de départs pour évaluer une stratégie qui s’est pourtant
transformée en cours de route61.
60 PIERRE LASBORDES « La sécurité des systèmes d’information » un enjeu majeur pour la France, novembre
2005
61 AFAI « tutoriel gouvernance des systèmes d’information », équilibrer performance et conformité
3. Localisation des investissements différente de l’endroit où sont observés les résultats.
Le constat précédent prend toute sa signification lorsque l’on considère que les
investissements en TI à plus haute valeur, de type stratégique par exemple, sont réalisés par les
départements de TI alors que les bénéfices sont observés dans les différentes unités d’affaires.
Lorsque l’organisation entière s’approprie les technologies, les résultats peuvent alors être
maximisés. Mais le long de la chaîne de création de valeur, le transfert des responsabilités entre
les gestionnaires en TI et les gestionnaires d’unités d’affaires pour l’obtention d’un retour sur
investissement positif survient rarement. Ainsi, ce sont les gestionnaires en TI doivent souvent
prouver que les investissements sont rentables. Pourtant, dans bien des cas, ils ne sont pas à
même d’observer les impacts dans le quotidien et les changements au niveau des opérations.
Il va de soi que les départements de TI sont confrontés eux aussi à leurs défis. Les
nouvelles technologies plus simples que leurs prédécesseurs, n’en sont pas moins plus difficiles
à intégrer et à déployer. Les compétences manquent et les spécialistes sont trop peu nombreux.
À nouveau, cependant, il importe de réaliser que la rentabilité d’un investissement et TI se
trouve dans les unités d’affaires, et il appartient dans une large mesure aux gestionnaires de ces
unités de voir à ce que les investissements soient rentables.
4. Absence de mesure
Finalement, une dernière raison explique les difficultés à évaluer la rentabilité des
investissements en TI : l’absence de mesure tout simplement. On mesure rarement l’état
« avant projet », et on identifie rarement au début du projet les mesures qui seront utilisées
pour identifier le succès. Plusieurs certaines de milliers sinon des millions de dollars plus tard,
on cherche frénétiquement à justifier les dépenses. Si les gestionnaires d’affaires ne peuvent
bénéficier de mesures, comment prouveront-ils que le projet est un succès ? « Ce qui ne se
mesure pas ne se gère pas et ne se rentabilise pas »
C’est une démarche itérative partant des objectifs stratégiques et débouchant vers
la définition d’un plan informatique décliné en projets concrets. Plusieurs itérations sont
nécessaires vous s’assurer de la prise en compte des objectifs stratégiques dans le plan
informatique et de l’adéquation des projets et des solutions cibles avec les objectifs
stratégiques.
1. 2. 3. 4.
Cadrage. Diagnostic Définition de la cible Elaboration de élaboration de plan
et recensement des scénarios technique et d’action
ORGANISATION
besoins organisationnels
ACOMP. DU CHANG.
Livrable 1 Livrable 2 Livrable 3 Livrable 4
Livrable 5
MANAG DU PROJET
Cette démarche peut être différente selon les besoins, les objectifs et la taille de
l’entreprise.
Le scénario choisi décrira complètement la cible et les modalités de mise en œuvre. Les
scénarios doivent donc préciser tous les éléments indispensables à caractériser et évaluer
les moyens à mettre en œuvre pour parvenir à la cible. Ces moyens se répartissent encore selon
les quatre axes précédemment définis :
- Déterminer les conditions de mise à jour du schéma directeur, car l'évolution rapide des
technologies, voire des besoins, oblige à des révisions périodiques ; l'adoption d'une
démarche d'urbanisation facilite cette évolution ;
- Communiquer sur le schéma directeur : c'est l'objet du document de référence
(rédaction du schéma directeur) qui pourra servir de base pour la préparation de
documents de diffusion à usages interne et externe ;
- Organiser la fonction informatique et ses méthodes de travail pour que la "règle du jeu"
soit acceptée par tous lors de la mise en œuvre ;
- Enfin accompagner le changement est une garantie essentielle pour que les évolutions
puissent être appropriées par les utilisateurs.
b) Choix de la population ;
Le choix de la population est tributaire de62 :
✓ L’objet de l’enquête : la population peut être désignée dans l’énoncé même de
l’objet, par exemple : les habitudes de consommation chez les agriculteurs ;
✓ Les hypothèses de travail choisies : le contenu du ou des problèmes à traiter
implique telle ou telle définition de la population. Si par exemple, l’objet de
l’enquête est la lecture des bandes dessinées chez les adolescents et parmi
les hypothèses de travail figure celle de la relation entre fréquence de lecture
et degré d’urbanisation, on pourra mener donc l’enquête dans quatre ou cinq
types d’habitat différents : commune rurale, petite ville, ville moyenne, grande
ville ;
✓ Le type de l’échantillonnage retenu : suivant la nature des documents
disposés pour construire l’échantillon, on sera éventuellement contraint de
restreindre la définition de la population. (Par exemple, la population sera
62 Claude JAVEAU, L’enquête par questionnaire, manuel à l’usage de praticien, op.cit., page 47-48
limitée aux personnes en âge de vote (18 ans) en cas d’une enquête sur la
participation des individus aux élections) ;
✓ Les contraintes matérielles imposées : pour des raisons financières ou
délais d’exécution par exemple, on peut restreindre la population parente à une
portion de population globale et plus accessible.
Lors du déroulement effectif de l’enquête, les principaux problèmes à résoudre
sont notamment63 :
• Surveillance des enquêteurs : ils doivent respecter le calendrier imposé,
interroger effectivement les personnes désignées et non pas d’autres, réaliser le
nombre imposé d’enquêtes, etc. ;
• Rassemblement des questionnaires : les questionnaires doivent être rentrés
dans les délais les plus brefs par les enquêteurs, soigneusement entreposés
et éventuellement classés ;
• Contrôle des questionnaires : dès leur rentrée, les questionnaires doivent être
vérifiés : sont-ils correctement remplis ? Les réponses sont-elles lisibles ? Le
nombre de questions refusées n’est –il pas trop élevé ?
100%
pourcentage des sociétés
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
0%
20%
10%
0%
OUI NON
nature de reponse
Commentaires :
Les deux premières questions concernent le niveau d’organisation de la fonction
informatique au sein de l’entreprise qui est appréhendée à travers deux facteurs :
1) L’existence ou non d’une structure informatique (Direction, division, service, etc.)
2) L’existence ou non d’un schéma directeur.
Les informations recueillies font ressortir que les dix sociétés enquêtées dispose d’une
structure informatique et d’un schéma directeur. Ceci relève que la fonction informatique dans
les entreprises est suffisamment formalisée et bien organisée.
100%
pourcentage des sociétés
80%
60%
40%
20%
0%
OUI NON
nature de réponse
Commentaire
Toutes les entreprises enquêtées connaissent les derniers changements majeurs des SI au
sein de leurs entreprises. Ce qui explique la maitrise des changements des SI. Ces changements
peuvent être résumés, dans les points suivants : l’informatisation de gestion des services, outils
de gestion des dossiers immobiliers, acquisition d’un ERP, installation de l’intranet et logiciel
de gestion, développement des applications de gestion de stock, etc.
70%
60%
50%
40%
30%
20% 10%
10%
0%
OUI NON
nature de réponse
Commentaires :
Parmi les sociétés enquêtées, 90% disposent d’un comité informatique chargé de la mise
en œuvre de la stratégie informatique.
L’enjeu essentiel pour l’entreprise est de tirer le meilleur parti de son SI afin d’en faire
un levier majeur de l’atteinte de ses objectifs. C'est pourquoi l’entreprise doit définir une
stratégie pour son SI qui doit être cohérente avec la stratégie globale. La stratégie des systèmes
d’information ne constitue qu’un aspect de la stratégie générale et doit s’articuler avec toutes
les autres composantes de cette vision du futur (choix des domaines marchés, des modes de
distribution, de production, de partenariat
50%
45%
40%
35%
pourcentage
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
< 1 ans 1 à 3 ans 3 à 5 ans > 5 ans
Commentaires :
D’après les réponses, 50% des sociétés ont une réflexion stratégique informatique entre
1 et 3 ans, 30% moins d’un an. Pour les autres, le changement s’effectue entre 3 et 5 ans et plus
de 5 ans.
Cette question s’articule autour de l’horizon de réflexion stratégique informatique, nous
avons essayé de déterminer la durée entre chaque mouvement stratégique visant le changement
au niveau de la stratégie SI. Cela signifie que ces entreprises essaient de perfectionner leur
stratégie SI en déterminant de nouveaux objectifs stratégiques, en constituant de nouveaux
plans informatiques dans le but d’alimenter leur planification stratégique des SI.
90%
80%
70%
pourcentage
60%
50%
40%
30%
10% 10%
20%
10%
0%
formuler les aligner les
stratégies stratégies
nature de réponse
Commentaires :
Pour la formulation des stratégies (Business et informatique) et l’alignement des
stratégies SI, 90% de sociétés enquêtées utilisent des méthodes formelles pour en faire et 10%
ne les utilisent pas.
Les méthodes formelles peuvent être utilisées pour donner une spécification du système
d’information que l'on souhaite développer, au niveau de détails désirés. Une spécification
formelle du système d’information est basée sur un langage formel dont la sémantique est bien
définie (contrairement à une spécification en langage naturel qui peut donner lieu à différentes
interprétations). Cette description formelle du système peut être utilisée comme référence
pendant le développement. De plus, elle peut être utilisée pour vérifier (formellement) que la
réalisation finale du système (décrite dans un langage informatique dédié) respecte les attentes
initiales (notamment en termes de fonctionnalité).
Synthèse :
Les questions de la première hypothèse nous ont permis de mesurer dans un premier
temps la disponibilité des moyens nécessaires pour la définition de la stratégie SI et son rapport
avec la stratégie globale de l’entreprise. À savoir l’existence de la structure informatique, le
schéma directeur, le comité informatique, l’horizon de réflexion stratégique. Et dans un
deuxième, les méthodes formelles utilisées pour formuler les stratégies business informatique
et pour aligner les stratégies SI. D’après les réponses des sociétés enquêtées, on a constaté qu’ils
donnent assez d’importance pour ces éléments et les considèrent comme étant des facteurs clés
de succès pour tout système d’information d’une organisation afin de pouvoir réussir un bon
alignement stratégique des SI. Et leurs dispositions s’inscrit parfaitement dans les processus
métiers de la fonction SI.
L’absence de l’alignement stratégique des SI peut générer pour l’entreprise des
inconvénients majeurs, en particulier :
• la perte de compétitivité.
• Frein à la croissance et à l’innovation.
• Conflits d’intérêts entre entités pouvant obtenir à des erreurs dans la définition des
priorités des métiers.
60%
50%
40%
30%
20% 0%
10%
0%
OUI NON
nature de réponse
Commentaires :
Les dix entreprises enquêtées connaissent les orientations majeures concernant le
développement de leur système d’information, donc la connaissance complète de la conjoncture
et du développement du SI aura une conséquence positive sur les indicateurs de performance
de l’organisation. La majorité s’explique aussi par le fait que tous les techniciens et les
responsables SI d’une organisation doivent normalement, avoir cette connaissance puisqu’ils
sont chargés par le développement des applications informatique de gestion, sous la pression
des évolutions technologiques et réglementaires. Ainsi, sous l’évolution et le renouvellement
rapide des langages de programmation et des environnements de développement intégrés.
Question 2 : Quelle contribution attendez-vous des SI, pour chacune de ces missions ?
Et quelle est actuellement leur niveau de contribution
FIGURE 22 : Les contributions attendues du système d’information
100%
70%
30%
60% 40% 80%
Très faible
50% Faible
40% Forte
70%
30% 60% Très forte
50%
20% 40%
10% 20%
0%
réduction des l'exécution le indicateurs l'innovation
coûts des tâches changement de pilotage
orga
90% 20%
80% 40%
70% 60%
70% 70%
60% Très faible
50%
Faible
50%
Forte
40%
Très forte
30% 60%
20% 40%
30% 30% 30%
10%
0%
service client travail en avantage commun commun
équipe compétitif interne externe
100%
20% 20%
90% 30%
80%
20%
70%
Tèrs faible
60% 30%
60% Faible
50%
40% Forte
40%
Très forte
30%
40%
20%
20% 20%
10%
0%
la productivité satisfaction des developper les
emplyés produits
Commentaires :
Les réponses recueillies font ressortir les informations suivantes concernant les
contributions attendues du SI pour chacun des indicateurs de performance :
• 40% estiment avoir une très forte réduction des coûts, 40% l’estiment forte,
contre 20% faible.
• 60% espère avoir une très forte Automatisation/Amélioration de l’exécution des
tâches, face au 40% qui l’espèrent forte.
• 20% attendent de leur SI un changement organisationnel très fort, face aux 80%
qui espèrent l’avoir fort.
• 70% prévoient que le SI puisse fournir des très forts indicateurs de pilotage, face
au 30% qui les prévoient forts.
• 60% espèrent avoir une très forte amélioration de service rendu aux clients, face
aux 40% qui l’espèrent forte.
• 30% aperçoivent que leur SI pourra faciliter le travail en équipe d’une façon très
forte, face aux 70% qui répondent par forte.
• 30% prévoient un très fort développement des avantages compétitifs, 50% le
prévoient fort, contre 20% qui pensent que le développement sera faible.
• 30% estiment une très forte communication externe, face aux 70% qui l’estiment
forte.
• 40% estiment une très forte communication interne, face aux 60% qui l’estiment
forte.
• 40% estiment un très fort accroissement de la productivité, face aux 30% qui
l’estiment fort, contre 30% l’estiment faible.
• 20% espèrent un très fort accroissement de la satisfaction des employés, face
aux 60% qui l’espèrent fort, contre 20% l’espèrent faible.
• 20% prévoient un très fort accroissement de la capacité de développer de
nouveaux produits, face aux 40% qui le prévoient fort, contre 20% faible, 20%
très faible.
FIGURE 25 : Les contributions réelles du système d’information
100%
10% 10% 10%
90% 20%
30%
80%
70% 40%
30%
60% 60% 60%
Très faible
50% 40%
Faible
40% Forte
0%
réduction des l'exécution le indicateurs l'innovation
coûts des tâches changement de pilotage
orga
FIGURE 26 : Les contributions réelles du système d’information
100%
10% 10% 10% 10%
90%
80%
70% 60%
50% 50%
60% 60% 60%
Très faible
Faible
50%
Forte
40%
Très forte
30%
0%
service client travail en avantage commun commun
équipe compétitif interne externe
100%
90% 30% 30% 30%
80%
70%
Tèrs faible
60%
40% Faible
50% 50%
Forte
40% 70%
Très forte
30%
20% 30%
20%
10%
0%
la productivité satisfaction des developper les
emplyés produits
Commentaires :
D’après les réponses des enquêtés, les contributions réelles du SI sur les indicateurs de
performance sont comme suit :
• Pour la réduction des coûts : 50% très forte réduction, 40% forte, 10% faible.
• Pour Automatisation/Amélioration de l’exécution des tâches : 30% très forte,
40% forte, 30% faible.
• Concernant la facilitation du changement organisationnel : 30% très forte, 60%
forte, 10% faible.
• Concernant les indicateurs de pilotage : 30% très forte, 60% forte, 10% faible.
• Pour l’amélioration de service rendu aux clients : 40% très forte, 60% forte.
• Pour la facilitation du travail en équipe : 30% très forte, 60% forte, 10% faible.
• Concernant le développement des avantages compétitifs : 40% très forte, 50%
fort, 10% faible.
• Pour l’amélioration de la communication externe : 30% très forte, 60% forte,
10% faible.
• Pour l’amélioration de la communication interne : 40% très forte, 50% forte,
10% faible.
• Concernant l’accroissement de la productivité : 20% très forte, 50% forte, 30%
faible.
• Pour l’accroissement de la satisfaction des employés : 70% très forte, 30% forte,
• Pour l’accroissement de la capacité de développer de nouveaux produits : 30%
très forte, 40% fort, 30% faible.
Cette question à pour objectif de trouver la relation entre l’alignement stratégique et la
performance organisationnelle, il s’agit ici, essentiellement, de préciser les résultats attendus de
l’alignement stratégique du SI en termes de création de valeur, amélioration de l’efficacité des
processus, amélioration de la communication, développement des avantages compétitifs… etc.
chaque entreprise effectue une planification stratégique de leurs systèmes d’information à partir
d’une compréhension fine des besoins, attentes et enjeux, pour supporter les évolutions de
l’offre de sa fonction SI qui doit être pertinentes pour la stratégie de l’entreprise.
Question 9 : Selon vous, quels facteurs expliquent les éventuels écarts que vous percevez entre
la contribution attendue et la contribution réelle des SI au sein de votre organisation ?
FIGURE 28 : les facteurs explicatifs de l’éventuel écart entre les contributions attendues et les
contributions réelles
100%
10% 10% 10% 10% 10%
90%
10%
80% 20% 40%
30%
70% 40%
50%
60% Pas important
0%
ressource sélection des projet SI TI conduite du ressource &
budgétaire invest changement compétence
Commentaires :
Les réponses des enquêtés sont comme suit :
• 50% confirment que le manque de ressources budgétaires et les capacités
financières est très importants, 40% disent qu’il est important, contre 10%
qui disent qu’il est peu important.
• 40% garantissent qu’il y a une très importante rigueur dans la sélection des
investissements, 50% disent qu’elle est importante, 10% disent qu’elle est
peu importante.
• 20% certifient qu’il y a une faiblesse dans la conduite des projets SI, 50%
disent que la faiblesse est importante, 20% disent qu’elle est peu importante,
contre 10% qui disent qu’elle n’est pas importante.
• 60% confirment que l’immaturité des technologies de l’information est
importante, 30% pensent qu’elle est peu importante, contre 10% qui pensent
qu’elle n’est pas importante.
• 20% confirment que l’absence de mesures de conduite du changement est
très importante, 40% disent qu’elle est importante, 40% disent aussi qu’elle
est peu importante.
• 20% pensent que le manque de compétences ou de ressources humaines
disponible est très important, 60% disent qu’il est important, 10% disent qu’il
est important, contre 10% qui pensent qu’il n’est pas important.
D’après le graphe, la majorité des sociétés enquêtées (50% très important, 40%
important) ont confirmé que les ressources budgétaires et les capacités financières limitées
expliquent les éventuels écarts. Ainsi, la rigueur insuffisante dans la sélection des
investissements présente aussi une contrainte pour la réussite des objectifs SI. Pour certaines
sociétés, l’immaturité des technologies de l’information et la faiblesse dans la conduite des
projets SI présentent aussi un facteur influant la réalisation des missions SI.
Synthèse
Nous avons élaboré une question pour comparer les attentes et les résultats obtenus par
l’alignement stratégique des SI, sous forme des missions et des indicateurs de performance
qu’on voyait significatives pour trouver la relation entre l’alignement stratégique des SI et la
performance organisationnelle.
Les résultats obtenus pour cette hypothèse nous ont permis de mieux connaitre les
dimensions de la performance organisationnelle envisagées par l’alignement stratégique. À
savoir, la performance –efficacité opérationnelle qui concerne le respect des délais des
commandes, de l’exécution des tâches, les améliorations des services rendus à la clientèle, ainsi
que l’amélioration de la communication interne/externe … etc. Et la performance -efficience
stratégique qui contient l’acquisition et le développement d’un avantage concurrentiel. Ainsi
que La performance -efficacité organisationnelle qui est mesurée par le niveau du changement
organisationnel, une amélioration de la communication externe, la réduction des taux d’erreurs
de saisie des informations, et les réductions des coûts de stockage… etc.
la conniassance des TI
80% 70%
70%
60%
pourcentage
50%
40% 30%
30%
20%
10%
0%
OUI NON
nature de réponse
Commentaires :
70% des responsables des systèmes d’information disent qu’ils ont une connaissance
complète des technologies informatiques liées à la gestion de l’information utilisées dans leur
entreprise, contre 30%. La majorité dans ce cas s’explique par la bonne maitrise des
technologies de l’information par les responsables et les techniciens des sociétés enquêtées, ce
qui s’apparait logique, puisqu’ils sont chargés de la gestion des investissements des TI.
Cette connaissance signifie dans un certain niveau, le degré d’efficience des moyens
d’information utilisés.
80% 70%
70%
60%
pourcentage
50%
40% 30%
30%
20%
10%
0%
OUI NON
nature de réponse
Commentaires :
70% des sociétés proposent des formations à leurs équipes Business contre 30% qui ne
proposent pas. Malgré que l’usage des nouvelles technologies de l’information nécessite des
formations aux utilisateurs afin de pouvoir les utiliser correctement et de les permettre de
s’adapter aux évolutions des applications.
Les sociétés qui ont répondu par oui, ont précisé la nature des formations proposées à
leurs équipes comme suite :
FIGURE 31 : LES FORMATION PROPOSEES AUX EQUIPES BUSINESS
Les formations proposées
80% 70%
70%
60%
pourcentage
50% 40%
40%
30%
20% 10% 10%
10%
0%
interne/ interne/ intranet organisme externe formation continue
département
nature de réponse
Commentaires
70% proposent des formations en interne, par des membres du département
informatique ; 10% aussi en interne, mais via des formations offertes sur Internet ou Intranet ;
40% font appel à des organismes externes que ce soit privé ou public ; 10% par le biais de la
formation professionnelle continue.
La majorité dans ce cas, s’explique dans le fait que les formations proposées en interne
engendrent moins de coûts pour l’entreprise par rapport aux autres formations, et sont efficaces
pour les équipes Business afin de se familiariser et de s’adapter aux évolutions avec les TIC.
70%
60%
60%
50%
pourcentage
40%
30%
20% 20%
20%
10%
0%
insuffisantes appropriées importantes
Commentaires
D’après le graphe, 60% des sociétés engagent des ressources appropriées aux besoins
nécessaires pour l’investissement en technologie de l’information afin de l’améliorer. 20%
allouent des ressources importantes contre 20% insuffisantes. Ces pourcentages varient selon
l’usage des technologies de l’information, et selon la tendance du développement
organisationnel du système d’information.
Il est évident que les ressources allouées à l’informatique et aux investissements dans
les TI assurent la bonne cohérence des stratégies du SI à la stratégie de l’entreprise, qui ne cesse
à s’actualiser avec les changements organisationnels nouveaux et modernes.
35%
30%
pourcentage
25%
20%
20%
15%
10%
5% 0% 0%
0%
Forte faible stabilisation faible forte
dinimution diminiution augmentation augmentation
Commentaires :
Le graphe suivant nous a permis de confirmer l’objectif de la question précédente et de
montrer l’importance des ressources allouées à l’informatique.
L’unanimité des sociétés possède au moins une stabilisation au niveau de l’évolution
de leur Budget informatique.
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
OUI NON
nature de réponse
Commentaire :
50% des analystes et des responsables des cellules SI des sociétés enquêtées connaissent
le coût global des investissements liés aux TI, contre 50% qui ne le connaissent pas. Ça dépend
de la DSI de chaque société et sa stratégie quant à la diffusion de l’information aux responsables
et de les mettre au courant de tout éventuel changement de Budget informatique.
Synthèse :
La gestion des investissements en technologie de l’information occupe une place
primordiale dans la stratégie de chaque entreprise. Les TI peuvent également contribuer à
améliorer la performance organisationnelle comme nous l’avons déjà expliqué dans le cadre
théorique. Les investissements varient selon les besoins et contribuent à supporter divers
objectifs d’affaires, afin d’assurer un bon alignement des objectifs SI.
La contribution des technologies de l’information à l’amélioration de la compétitivité
ne peut se faire de manière efficace, sans une forte concordance entre l’évolution des
activités métier de l’entreprise et l’évolution de son système d’information.
Les sociétés enquêtées proposent toujours des formations à leurs équipes Business afin
de les familiariser aux évolutions des applications avec l’usage des TIC, et la majorité d’entre
eux allouent des ressources appropriées aux technologies de l’information qui participent à
l’atteinte des objectifs métiers.
Il convient de souligner que les chefs d'entreprises sont de plus en plus conscients
de l'importance de la gestion des investissements en technologies de l'information pour être
compétitifs dans un marché de plus en plus ouvert à la mondialisation afin d'améliorer
leur croissance et répondre aux besoins du marché international.
70% 40%
70%
60% 70% jamais
50% 40%
occasionnelle
40% 20% 60%
assez régul
30% 60%
très régul
20% 30% 30% 30%
10% 20%
10%
0%
courrier réunion commu pub presse fin site web
d'info des Sté officielle
cotées
Commentaires
Nous déduisons de l’analyse des statistiques ci-dessus que les analystes financiers
préfèrent recourir directement aux courriers et dossiers dédiés auprès des sociétés cotées pour
cueillir l’information financière. En deuxième lieu viennent les publications officielles, la
presse financière et les informations provenant de la part des personnes chargées de la
communication des sociétés cotées comme source principale d’information. Par ailleurs, les
réunions d’information viennent en troisième position en tant que sources auxquelles il est
recouru avec. Enfin il est constaté que les analystes financiers utilisent peu les sites web des
sociétés cotées ce qui attire l’attention sur le degré de crédibilité des contenus de ces sites.
Nous concluons par un constat que les sources non officielles sont peu utilisées (site web,
presse, etc.), ce qui nous mène a dire que les analystes financiers sont conscients de cette
question de la fiabilité de l’information qui dépend en partie de la source dont elle est puisée.
Question 16 : Votre système d’information est assez performant pour qu’il puisse vous
aider à diffuser et à collecter des informations transparentes et de qualité ?
60%
50%
40%
30% 20%
20%
10%
0%
OUI NON
nature de réponse
Commentaires :
Dans le cadre de l’information financière, 80% des sociétés enquêtées confirment que
leurs systèmes d’information est assez performant pour qu’il puisse leurs permettre de collecter
et de diffuser des informations de qualité. On parle ici du niveau de la transparence de
l’information financière qui offre une image plus complète, précise et à jour des opérations
financières qui leur est nécessaire pour prendre des décisions adéquates, faire des prévisions et
élaborer des plans pour l’avenir.
Le fait d’avoir accès à l’information fiable et l’utiliser de façon adéquate est un aspect
fondamental du processus décisionnel de gestion des sociétés cotées en Bourse. Qu’il s’agisse
d’information concernant les ressources financières, les ressources humaines, ou d’autres
questions liées au rendement. La qualité des données est par conséquent un facteur essentiel à
la mise en œuvre réussie de tous les systèmes d’information.
Question 17 : Vous vous déplacer auprès des entreprises cotées pour le complément
d’information :
FIGURE 37: déplacements pour le complément d'information
80%
80%
70%
60%
50%
pourcentage
40%
30%
Commentaires :
Pour le complément d’information, 80% des analystes des sociétés enquêtées déclarent
qu’ils se déplacent occasionnellement pour rassurer la pertinence de la qualité de l’information
financière obtenue. 10% se déplacent fréquemment pour en faire, contre 10% qui ne recourent
jamais à ce déplacement.
Dans toutes les théories de la communication, le canal de la transmission de
l’information joue un rôle prépondérant. De l’accessibilité de ce canal et de la facilité de son
utilisation dépend le contenu de l’information véhiculée. Cela s’applique également dans le
domaine de l’information financière.
80% 70%
70%
60%
pourcentage
50%
40% 30%
30%
20%
10% 0% 0%
0%
très confiant confiant moyennement peu confiant
confiant
Commentaires :
L’appréciation globale sur le degré de confiance à la fiabilité de l’information financière
disponible montre une certaine indifférence de la part des sociétés enquêtées. 70% déclarent
être confiant alors que 30% sont moyennement confiant ce qui peut se justifier positivement
quant à l’avenir de ce secteur.
Synthèse :
La communication financière exerce une influence directe sur la qualité de l’information
financière. D’après les questions proposées à travers cette hypothèse nous enregistrons ici
l’importance de la maturité du système d’information et sa capacité à collecter et à diffuser des
informations de qualité et de caractère transparentes. La stratégie du système d’information qui
vise essentiellement des objectifs qui ont une relation directe avec le marché boursier doit être
mise en cohérence avec la stratégie globale des sociétés cotées, qui est fondée principalement
sur les transactions boursières et financières. En effet, l’atteinte d’un degré de transparence de
l’information financière satisfaisant dépend largement de l’alignement stratégique des SI.
L'alignement stratégique est une démarche qui vise à faire coïncider la mise en œuvre du
système d'information avec la stratégie de l'entreprise, afin de renforcer la valeur d'usage
du SI et d'en faire un atout pour l'entreprise.
Élaborer une stratégie d'entreprise c'est choisir les domaines d'activité dans lesquels
l'entreprise entend être présentées et allouées les ressources de façon à ce que l'entreprise
puisse se développer.
Pour définir la stratégie d'une entreprise, plusieurs aspects sont à prendre en compte :
Valit comprend l’idée d’adopter une approche structurée basée sur sept principes de base
:
1) Les investissements informatiques devront être gérés dans le cadre d’un portefeuille
d’investissements. Ceci entraine la comparaison des opportunités sur base de principes
objectifs prédéfinis.
2) L’estimation des coûts et des bénéfices (aussi appelée Business Case) devra couvrir
toutes les activités nécessaires pour l’obtention des valeurs attendues. Plusieurs entreprises
limitent leurs estimations aux activités informatiques en négligeant tout ce qui est nécessaire
aux modifications des processus métiers, aux formations et conversions des données, aux
tests, etc.
6) Des responsabilités claires seront attribuées aux personnes impliquées dans l’atteinte
des objectifs et dans la réalisation des bénéfices attendus. Ceci concerne les responsables
informatiques que les responsables fonctionnels.
7) Les investissements devront être régulièrement contrôlés, évalués et améliorés
pour que l’entreprise augmente son niveau de maturité pour cette pratique. Ceci se fera par des
améliorations continues et des formations des personnes impliquées.
L’investissement : L’investissement :
Avons-nous : Disposons-nous :
nous avons réalisé une enquête auprès d’un échantillon d’entreprises afin de faire un
état des lieux de l’alignement stratégique du système d’information et sa contribution à la
performance organisationnelle, et de recueillir les bonnes pratiques qui pourraient servir de
guide aux décideurs et praticiens dans le domaine des technologies de l’information.
Il n’existe pas de recette toute faite pour l’alignement stratégique des systèmes
d’information. Cependant, il existe des référentiels permettant de donner quelques
principes et bonnes pratiques permettant aux entreprises de disposer d’un guide pour
réussir une bonne synchronisation entre l’évolution des SI et l’évolution des métiers.
Ouvrages :
• André Deyrieux « Le système d’information : nouvel outil de stratégie » Dunod édition.
• A. Berdugo, R. Mahl et G. jean « guide du management des systèmes
d’information »édition Lavoisier, 2002, paris
• A. KHEMAKHEM, « la dynamique du contrôle de gestion», Dunod, 1976.
• A. REY, « dictionnaire historique de la langue française », le Rober, 1993
• A. PAYETTE, « Efficacité des gestionnaires et des organisations »
• A.D CHADLER, « Organisation et performance des entreprise » TI Edition de
l’organisation, 1992
• A. Mention, A. Rousseau, J-C Bernacconi « performance et technologie de
l’information : proposition d’un cadre d’analyse multidimensionnel »
• A. Bounfor et G. Epinette, « valeur et performance des SI : une nouvelle approches du
capital immatériel de l’entreprise » Dunod, 2006
• Bernard Le Roux « Urbanisation et modernisation de SI » édition d’organisation.
• B. LE ROUX, J. PAUMIER « la gouvernance de l’évolution du SI : alignement et
agilité » ; édition Lavoisier ; Paris ; 2006
Mémoires :
Web graphie :
Revues :
Annexe
Université Mohammed premier
Ce projet de recherche initié par l’étudiant SEBBAR MOHAMED est encadré par
monsieur NAJIB GUEMMI professeur à l’université Mohamed premier Oujda.
Nous comptons beaucoup sur votre collaboration qui constitue la clé de voûte pour la
réussite de la présente étude que nous jugeons très utile pour l’accompagnement du
développement d’un secteur en pleine croissance. Toutefois, nous nous garantissons le
caractère strictement universitaire de cette étude.
Oui Non
Oui Non
Oui Non
Oui Non
➢ <1 an ;
➢ 1 à 3 ans ;
➢ 3 à 5 ans ;
➢ >5ans
Oui Non
Oui Non
8) Quelle contribution attendez-vous des SI, pour chacune de ces missions ? Et quelle
est actuellement leur niveau de contribution
Contributions attendues
Faciliter l’innovation
Accroître la productivité
Autres
Contributions réelles
Très Sans
Très forte Forte Faible
faible objet
Faciliter l’innovation
Accroître la productivité
9) Selon vous, quels facteurs expliquent les éventuels écarts que vous percevez entre
la contribution attendue et la contribution des SI au sein de votre organisation ?
Pas
Très Peu Sans
Important important
important important objet
du tout
Oui Non
11) Proposez-vous des formations à vos équipes business afin de les familiariser et de
les s’adapter aux évolutions des applications avec l’usage des TIC et leurs récents
développement dans l’organisation ?
Oui Non
Oui Non
Hypothèse 4 : L’implantation du système d’information, implique l’amélioration de la
qualité de l’information financière ?
Réunion d’information
Publication officielles
Presse financière
16) Votre système d’information est assez performant pour qu’il puisse vous aider à
diffuser et à collecter des informations transparentes et de qualité ?
Oui Non
17) Vous vous déplacer auprès des entreprises cotées pour le complément
d’information :
Très souvent
Parfois
Rarement
Jamais
18) Quel degré de confiance accordez-vous à la fiabilité de l’information financière
disponible ?
Très confiant
Confiant
Moyennement confiant
Peu confiant
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
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Table des matières
théorique ............................................................................................................................................... 8