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INSTITUT SUPERIEUR DES SCIENCES BIOLOGIQUES

ET APPLIQUEES

POLITIQUE COMMERCIALE

(Partie 2)

Crédits : 4

CM, TD, TP, TPE

Enseignant : M. NLEND NKOTT Paul D. Christian / Ingénieur Agro-Socio-Economiste

Téléphone : 691747520 / 692177995

E-mail : christiannlend@yahoo.com / cnlend99@gmail.com

Institut Supérieur ISSBA

2023

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Table des matières
Table des matières ............................................................................................................................... ii

INTRODUCTION GENERALE..........................................................................................................1

I. Introduction A La Politique Commerciale ..................................................................................3

A. Définition de la politique commerciale ...................................................................................3

B. Objectifs et importance de la politique commerciale ..............................................................3

II. Règlementations Liées Au Commerce Des Produits Agropastoraux ..........................................5

A. Accords et organisations internationales pertinents ................................................................5

A.1. Organisation mondiale du commerce (OMC) ..................................................................5

A.2. Les accords régionaux ......................................................................................................5

B. Normes sanitaires et phytosanitaires .......................................................................................6

B.1. Exigences de sécurité alimentaire ....................................................................................7

B.2. Contrôles de qualité et de traçabilité ................................................................................7

C. Barrières tarifaires et non tarifaires .........................................................................................8

C.1. Droits de douane ...............................................................................................................8

C.2. Quotas d'importation ........................................................................................................9

C.3. Licences d'importation .....................................................................................................9

D. Mesures de soutien aux agriculteurs ......................................................................................10

D.1. Subventions agricoles .....................................................................................................11

D.2. Soutien aux exportations ................................................................................................12

III. Commerce International Des Produits Agropastoraux ..............................................................13

A. Avantages et défis du commerce international pour le secteur agropastoral .........................14

B. Exportations et importations de produits agropastoraux .......................................................15

C. Principaux Acteurs Dans Le Commerce International Des Produits agropastoraux .............16

C.1. Pays exportateurs/importateurs ......................................................................................17

C.2. Entreprises et organisations liées au commerce international ........................................18

D. Tendances et évolutions récentes du commerce des produits agropastoraux ........................19

IV. Droits Et Contrats De Commerce ..........................................................................................21

A. Principes généraux des droits de commerce international .....................................................22


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A.1. Droit des contrats internationaux ...................................................................................23

A.2. Règlement des différends commerciaux ........................................................................24

B. Incoterms (Termes de commerce international) ....................................................................25

B.1. Définition et rôle ............................................................................................................25

B.2. Principaux incoterms à connaître ...................................................................................26

C. Contrats de vente internationale de produits agropastoraux ..................................................27

C.1. Contrats de vente en général ..........................................................................................27

C.2. Contrats spécifiques aux produits agropastoraux ...........................................................28

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INTRODUCTION GENERALE
Le cours de politique commerciale pour la filière entrepreneuriat agropastoral vise à
fournir aux étudiants les connaissances et les compétences nécessaires pour comprendre et gérer
les aspects économiques et commerciaux liés à l'agriculture et à l'élevage.

La politique commerciale joue un rôle crucial dans le secteur agropastoral en fournissant un


cadre réglementaire et des incitations économiques pour développer et promouvoir les activités
commerciales liées à l'agriculture et à l'élevage. Son importance se déroule sur plusieurs points :

1. Accès aux marchés : La politique commerciale permet d'établir des accords et des règles
pour faciliter l'accès des produits agropastoraux aux marchés locaux, régionaux et
internationaux. Elle réduit les obstacles tarifaires et non tarifaires tels que les droits de
douane, les quotas d'importation, les normes sanitaires et phytosanitaires, favorisant ainsi les
échanges commerciaux et l'expansion des entreprises agropastorales.
2. Stimulation de la compétitivité : La politique commerciale encourage la compétitivité du
secteur agropastoral en favorisant la concurrence et en mettant en place des mesures
d'incitation pour accroître la productivité, l'efficacité et l'innovation. Cela peut être réalisé
grâce à des subventions, des crédits fiscaux, des investissements dans la recherche et le
développement, l'accès à des infrastructures de qualité, etc.
3. Promotion des exportations : La politique commerciale promeut les exportations de produits
agropastoraux en identifiant et en négociant des marchés internationaux, en soutenant les
efforts de marketing et de promotion des exportations, et en mettant en place des
réglementations et des dispositifs d'appui à l'internationalisation des entreprises. Cela permet
de diversifier les débouchés commerciaux, d'augmenter les revenus des producteurs et de
stimuler la croissance économique.
4. Sécurité alimentaire : La politique commerciale peut avoir un impact direct sur la sécurité
alimentaire en veillant à ce que les besoins de consommation nationaux en produits
agropastoraux soient satisfaits. Cela peut se faire par la mise en place de politiques de
promotion de la production locale, de la régulation des importations pour éviter la
dépendance excessive et les fluctuations de prix, et la mise en œuvre de mesures de soutien
pour garantir un approvisionnement suffisant et stable.
5. Développement rural : La politique commerciale peut contribuer au développement rural en
favorisant l'investissement dans les zones rurales, en créant des emplois et des revenus pour
les communautés agricoles, en soutenant l'infrastructure agricole, la formation et l'accès aux

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services financiers. Cela améliore les conditions de vie des populations rurales et permet de
réduire la migration vers les zones urbaines.
6. Durabilité environnementale : La politique commerciale peut promouvoir des pratiques
agricoles et d'élevage durables en encourageant l'adoption de normes et de certifications
environnementales, en récompensant les pratiques respectueuses de l'environnement, en
intégrant les considérations environnementales dans les accords commerciaux, et en
soutenant la transition vers des modèles de production agropastoraux plus respectueux de
l'environnement.

En résumé, la politique commerciale offre un cadre essentiel pour le secteur agropastoral en


stimulant les échanges commerciaux, en facilitant l'accès aux marchés, en promouvant la
compétitivité, en soutenant les exportations, en garantissant la sécurité alimentaire, en
favorisant le développement rural et en encourageant la durabilité environnementale. Ces
politiques sont fondamentales pour assurer la prospérité et la durabilité de l'entrepreneuriat
agropastoral.

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I. Introduction A La Politique Commerciale

A. Définition de la politique commerciale

La politique commerciale est un ensemble de mesures et de stratégies mises en place par


un gouvernement, une organisation ou une entreprise pour réguler et promouvoir les échanges
commerciaux. Elle vise à définir les règles, les normes et les procédures qui régissent les
activités commerciales, tant au niveau national qu'international. La politique commerciale peut
inclure des mesures telles que les tarifs douaniers, les quotas d'importation et d'exportation, les
subventions, les accords commerciaux, les politiques de concurrence, les réglementations
environnementales, etc. Son objectif principal est de favoriser le développement économique,
la croissance des entreprises et la création d'emplois.

B. Objectifs et importance de la politique commerciale


Les objectifs de la politique commerciale peuvent varier en fonction des acteurs
impliqués. Pour un gouvernement, les objectifs peuvent inclure la protection de l'industrie
nationale, la promotion des exportations, l'ouverture de nouveaux marchés, la réduction du
déficit commercial, la stimulation de la croissance économique, la création d'emplois, etc.

Pour une organisation ou une entreprise, les objectifs peuvent être de maximiser les profits,
d'accéder à de nouveaux marchés, de protéger la propriété intellectuelle, de réduire les barrières
commerciales, etc.

L'importance de la politique commerciale réside dans le fait qu'elle peut avoir un impact
significatif sur l'économie d'un pays ou d'une organisation. Une politique commerciale bien
conçue et mise en œuvre peut favoriser la compétitivité des entreprises nationales sur les
marchés internationaux, encourager l'investissement étranger, stimuler la croissance
économique et créer des emplois. Elle peut également permettre d'atteindre un équilibre entre
les intérêts économiques et les objectifs sociaux et environnementaux.

La politique commerciale peut également jouer un rôle dans les relations internationales en
favorisant la coopération économique et en renforçant les liens entre les pays. Les accords
commerciaux bilatéraux ou multilatéraux peuvent faciliter les échanges commerciaux, réduire
les barrières tarifaires et non tarifaires, promouvoir l'harmonisation des normes et des
réglementations, et favoriser la stabilité économique et politique.

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En somme, la politique commerciale est un outil essentiel pour réguler et promouvoir les
échanges commerciaux, favoriser le développement économique et créer des opportunités pour
les entreprises et les travailleurs.

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II. Règlementations Liées Au Commerce Des Produits
Agropastoraux

A. Accords et organisations internationales pertinents


La politique commerciale est un domaine important pour les pays et les organisations
internationales. Elle concerne les politiques et les mesures prises par les gouvernements pour
promouvoir le commerce international et réglementer les échanges commerciaux.

Les accords et organisations internationales pertinents dans le domaine de la politique


commerciale comprennent :

A.1. Organisation mondiale du commerce (OMC)

L'Organisation mondiale du commerce (OMC) est une organisation internationale qui


supervise et réglemente le commerce international entre les pays membres. Elle vise à
promouvoir le libre-échange, à réduire les barrières commerciales et à résoudre les différends
commerciaux entre les pays membres. L’OMC compte actuellement 164 pays membres dont
entre autres le Cameroun (devenu membre le 13 Décembre 1995), les Etats-Unis, la Chine,
l’Union Européenne (UE avec 28 pays membres), le Japon, l’Inde, le Canada, le Brésil,
l’Australie, le Mexique, l’Afrique du Sud, la Corée du Sud, la Russie, la Suisse, la Norvège, la
Turquie etc.

A.2. Les accords régionaux

Les accords de libre-échange régionaux : Il existe de nombreux accords de libre-


échange régionaux, tels que l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), l'Accord de
partenariat transpacifique global et progressiste (CPTPP) et l'Accord de libre-échange entre
l'Union européenne et le Canada (CETA). Ces accords visent à faciliter le commerce entre les
pays membres en éliminant les droits de douane et en harmonisant les réglementations.

Les accords bilatéraux : Les accords bilatéraux sont des accords commerciaux conclus
entre deux pays. Ils peuvent inclure des dispositions sur la réduction des droits de douane,
l'accès aux marchés, la protection des investissements, etc. Par exemple, les États-Unis ont
conclu plusieurs accords bilatéraux, tels que l'Accord de libre-échange États-Unis-Mexique-
Canada (USMCA) et l'Accord de libre-échange entre les États-Unis et la Corée du Sud.

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Les organisations régionales : Il existe également des organisations régionales qui
promeuvent le commerce et la coopération économique entre les pays membres d'une région
spécifique. Par exemple, l'Union européenne (UE) est une organisation régionale qui a établi
un marché unique et une union douanière entre ses États membres.

Ces accords et organisations internationales jouent un rôle essentiel dans la promotion du


commerce international, la réduction des barrières commerciales et la résolution des différends
commerciaux. Ils contribuent à créer un environnement commercial plus ouvert et prévisible
pour les pays membres, ce qui favorise la croissance économique et le développement.

B. Normes sanitaires et phytosanitaires


Les normes sanitaires et phytosanitaires font partie intégrante de la politique
commerciale, car elles réglementent les mesures prises pour protéger la santé humaine, animale
et végétale lors des échanges commerciaux internationaux. Ces normes peuvent inclure des
règles sur l'inspection des produits, les certifications, les procédures d'importation et
d'exportation, ainsi que les restrictions sur certains produits pour des raisons sanitaires ou
phytosanitaires. Par exemple, des normes peuvent être mises en place pour garantir l'absence
de résidus chimiques dangereux dans les aliments, pour prévenir la propagation de maladies
animales ou végétales, ou pour éviter l'introduction d'espèces invasives.

Les accords et organisations internationales mentionnés précédemment jouent un rôle important


dans l'harmonisation et la coordination des normes sanitaires et phytosanitaires entre les pays
membres. Par exemple, l'OMC dispose d'un Accord sur les mesures sanitaires et phytosanitaires
(SPS) qui établit des règles et des procédures pour l'application de ces normes, tout en
garantissant qu'elles ne créent pas de barrières injustifiées au commerce. Les accords de libre-
échange régionaux et bilatéraux peuvent également inclure des dispositions sur les normes
sanitaires et phytosanitaires, visant à faciliter le commerce en reconnaissant mutuellement les
mesures prises par chaque pays pour protéger la santé et la sécurité.

En fin de compte, les normes sanitaires et phytosanitaires en politique commerciale visent à


assurer la protection de la santé et de l'environnement tout en facilitant les échanges
internationaux. Cependant, il est important de trouver un équilibre entre la protection des
intérêts sanitaires et phytosanitaires légitimes et la prévention de l'utilisation de ces normes
comme des mesures déguisées pour restreindre le commerce.

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B.1. Exigences de sécurité alimentaire

Les normes sanitaires et phytosanitaires comprennent également des exigences de


sécurité alimentaire. Ces exigences sont mises en place pour garantir que les aliments importés
ou exportés sont sûrs à la consommation. Cela peut inclure des règles sur l'hygiène lors de la
production, de la transformation et de la manipulation des aliments, ainsi que des limites
maximales de résidus pour les substances chimiques utilisées dans l'agriculture.

Les normes de sécurité alimentaire peuvent varier d'un pays à l'autre, ce qui peut créer des
obstacles au commerce. Cependant, les accords internationaux et les organisations telles que
l'OMC travaillent à l'harmonisation des normes afin de faciliter le commerce tout en protégeant
la santé des consommateurs.

Il est important de noter que les normes sanitaires et phytosanitaires ne sont pas seulement
applicables aux produits alimentaires, mais également à d'autres produits tels que les produits
chimiques, les médicaments vétérinaires, les semences et les plantes ornementales. Ces normes
visent à prévenir les risques pour la santé humaine, animale et végétale, ainsi qu'à préserver
l'environnement.

B.2. Contrôles de qualité et de traçabilité

Le contrôle de qualité et la traçabilité sont des éléments importants des normes sanitaires
et phytosanitaires. Le contrôle de qualité consiste à s'assurer que les aliments ou les produits
répondent aux normes établies en termes de composition, d'aspect, de goût, de texture, etc. Cela
peut être réalisé par des tests en laboratoire, des inspections sur le terrain ou des audits des
processus de production.

La traçabilité, quant à elle, est la capacité à retracer l'origine et le parcours d'un produit tout au
long de la chaîne d'approvisionnement. Cela permet d'identifier rapidement et efficacement les
produits défectueux ou contaminés, de les retirer du marché et de prendre les mesures
appropriées pour éviter tout risque pour la santé des consommateurs.

La mise en place de systèmes de contrôle de qualité et de traçabilité est essentielle pour garantir
la sécurité alimentaire et la conformité aux normes sanitaires et phytosanitaires. Cela permet
également d'établir la confiance des consommateurs dans les produits alimentaires et de faciliter
le commerce international en fournissant des preuves de conformité aux exigences
réglementaires.

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C. Barrières tarifaires et non tarifaires
Les barrières tarifaires et non-tarifaires sont des outils utilisés en politique commerciale
pour restreindre ou réguler les échanges internationaux.

Les barrières tarifaires consistent en l'imposition de droits de douane sur les importations de
certains produits. Ces droits de douane peuvent être spécifiques (un montant fixe par unité
importée) ou ad valorem (un pourcentage de la valeur de l'importation). Les barrières tarifaires
ont pour objectif de rendre les produits importés plus chers par rapport aux produits nationaux,
ce qui favorise la production locale et protège les industries nationales.

Les barrières non-tarifaires sont des mesures autres que les droits de douane qui entravent les
échanges internationaux. Elles peuvent prendre différentes formes, telles que les quotas
d'importation (limitation quantitative des importations), les normes techniques (exigences de
qualité ou de sécurité spécifiques), les réglementations sanitaires et phytosanitaires (exigences
en matière de santé animale, végétale ou humaine), les subventions à l'exportation, les
restrictions aux investissements étrangers, etc. Les barrières non-tarifaires peuvent être utilisées
pour protéger les industries nationales, préserver la sécurité alimentaire ou la santé des
consommateurs, ou encore pour des raisons de politique économique.

Les barrières tarifaires et non-tarifaires peuvent être utilisées de manière légitime pour protéger
les intérêts nationaux, mais elles peuvent également être utilisées de manière abusive pour
restreindre le commerce international et fausser la concurrence. Dans le cadre des accords
commerciaux internationaux, les pays s'engagent généralement à réduire ou à éliminer
progressivement ces barrières afin de promouvoir un commerce plus libre et équitable.

C.1. Droits de douane

Les droits de douane sont des taxes imposées sur les produits importés lors de leur entrée
dans un pays. Ils peuvent être spécifiques, c'est-à-dire un montant fixe par unité importée, ou
ad valorem, c'est-à-dire un pourcentage de la valeur de l'importation.

Les droits de douane sont utilisés comme une barrière tarifaire pour rendre les produits importés
plus chers par rapport aux produits nationaux. Cela encourage la production locale et protège
les industries nationales en limitant la concurrence étrangère. Les droits de douane peuvent être
utilisés à des fins diverses, telles que la protection des industries stratégiques, la régulation des
importations pour préserver la sécurité alimentaire ou la santé des consommateurs, ou encore
comme une source de revenus pour le gouvernement.

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Cependant, l'imposition excessive de droits de douane peut entraîner des effets négatifs, tels
que la hausse des prix pour les consommateurs, la diminution des choix disponibles sur le
marché, et la possibilité de représailles commerciales de la part d'autres pays.

Dans le cadre des accords commerciaux internationaux, les pays s'engagent généralement à
réduire progressivement les droits de douane afin de promouvoir un commerce plus libre et
équitable. Ces accords visent à créer des règles communes pour le commerce international et à
faciliter les échanges entre les pays.

C.2. Quotas d'importation

Les quotas d'importation sont des limitations quantitatives imposées sur les produits
importés. Ils fixent une quantité maximale de produits qu'un pays peut importer dans une
période donnée.

Les quotas d'importation sont souvent utilisés pour protéger les industries nationales en limitant
la concurrence étrangère. En fixant des quotas, un pays peut limiter la quantité de produits
étrangers sur son marché intérieur, ce qui favorise la production locale et maintient les emplois
nationaux.

Cependant, l'utilisation de quotas d'importation peut également avoir des effets négatifs. Ils
peuvent entraîner une diminution de l'offre de produits étrangers, ce qui peut entraîner une
hausse des prix pour les consommateurs. De plus, les quotas peuvent également encourager la
contrebande et le marché noir.

Dans le cadre des accords commerciaux internationaux, les pays s'engagent généralement à
réduire ou à éliminer progressivement les quotas d'importation afin de promouvoir un
commerce plus libre et équitable. Cela permet d'encourager les échanges entre les pays et
d'accroître la diversité des produits disponibles sur le marché.

C.3. Licences d'importation

Les licences d'importation sont des autorisations délivrées par les gouvernements aux
entreprises ou aux individus pour importer des produits spécifiques. Elles sont souvent utilisées
pour réguler le commerce international et contrôler les importations.

Les licences d'importation peuvent être utilisées pour diverses raisons, telles que la protection
de la santé et de la sécurité publique, la promotion de l'industrie nationale, la conservation des
ressources naturelles ou la régulation des flux de capitaux.

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L'obtention d'une licence d'importation peut impliquer des exigences spécifiques, telles que des
certifications de conformité, des documents douaniers, des quotas d'importation ou des droits
de douane. Les gouvernements peuvent également imposer des restrictions quantitatives ou
qualitatives sur les produits importés, en fonction de leurs politiques nationales.

Cependant, l'utilisation de licences d'importation peut également entraîner des inefficacités


économiques et des distorsions du marché. Elles peuvent créer des barrières à l'entrée pour les
entreprises étrangères, limiter la concurrence et augmenter les coûts pour les consommateurs.

Dans le cadre des accords commerciaux internationaux, les pays s'engagent souvent à réduire
ou à éliminer les licences d'importation afin de promouvoir un commerce plus libre et ouvert.
Cela permet de faciliter les échanges commerciaux entre les pays et de stimuler la croissance
économique.

D. Mesures de soutien aux agriculteurs


Les licences d'importation peuvent être utilisées comme l'une des mesures de soutien aux
agriculteurs dans le cadre de la politique commerciale. Ces licences permettent aux
gouvernements d'imposer des restrictions sur les importations de produits agricoles afin de
protéger l'industrie nationale et de soutenir les agriculteurs locaux.

L'utilisation de licences d'importation dans le secteur agricole peut aider à maintenir la part de
marché des agriculteurs nationaux en limitant la concurrence des produits importés. Cela peut
également permettre aux agriculteurs nationaux de bénéficier de prix plus élevés pour leurs
produits, ce qui contribue à leur soutien économique.

En outre, l'utilisation de licences d'importation peut également contribuer à assurer la sécurité


alimentaire du pays en réduisant sa dépendance vis-à-vis des importations. En limitant les
importations de produits agricoles concurrents, le pays peut garantir un approvisionnement
suffisant en produits alimentaires produits localement.

Cependant, il est important de noter que l'utilisation de licences d'importation dans le secteur
agricole peut également avoir des conséquences négatives. Cela peut créer des distorsions sur
le marché, limiter la concurrence et augmenter les coûts pour les consommateurs. De plus, cela
peut nuire aux relations commerciales avec d'autres pays et entraîner des représailles
commerciales.

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Dans le cadre des accords commerciaux internationaux, les pays peuvent négocier des
exceptions ou des limitations aux licences d'importation dans le secteur agricole afin de
promouvoir un commerce plus libre et équitable. Cela permet de faciliter les échanges
commerciaux entre les pays tout en soutenant les agriculteurs nationaux.

D.1. Subventions agricoles

Les subventions agricoles sont une autre mesure de soutien aux agriculteurs dans le cadre
de la politique commerciale. Les gouvernements peuvent accorder des subventions aux
agriculteurs pour les aider à faire face aux défis économiques et concurrentiels auxquels ils sont
confrontés.

Les subventions agricoles peuvent prendre différentes formes, telles que des paiements directs
aux agriculteurs, des subventions pour l'achat d'équipement agricole, des subventions pour les
intrants agricoles tels que les semences et les engrais, ou des subventions pour la gestion des
risques agricoles tels que les assurances récoltes.

L'objectif principal des subventions agricoles est de soutenir les revenus des agriculteurs et de
maintenir leur viabilité économique. Les subventions peuvent aider à compenser les coûts
élevés de production, à atténuer les fluctuations des prix sur le marché, et à encourager la
production nationale de produits agricoles.

Cependant, l'utilisation de subventions agricoles peut également avoir des conséquences


négatives. Cela peut fausser les prix sur le marché, créer une surproduction et une
surconsommation de certains produits, et entraîner une dépendance excessive vis-à-vis du
soutien gouvernemental.

De plus, les subventions agricoles peuvent également être source de tensions commerciales
entre les pays. Certains pays peuvent considérer les subventions agricoles d'autres pays comme
une forme de concurrence déloyale, ce qui peut entraîner des litiges commerciaux et des
représailles.

Dans le cadre des accords commerciaux internationaux, les pays peuvent également négocier
des limitations ou des réductions des subventions agricoles afin de promouvoir un commerce
plus équitable et de réduire les distorsions sur le marché agricole mondial. Cela peut aider à
créer un environnement commercial plus équilibré pour les agriculteurs nationaux et
internationaux.

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D.2. Soutien aux exportations

En plus des subventions agricoles, les gouvernements peuvent également fournir un


soutien aux exportations agricoles. Cela peut prendre la forme de subventions directes aux
agriculteurs pour les aider à exporter leurs produits, de programmes de promotion des
exportations, de réductions tarifaires pour les produits agricoles exportés, ou de mesures visant
à faciliter les procédures d'exportation.

Le soutien aux exportations agricoles vise à stimuler les ventes à l'étranger et à favoriser la
compétitivité des agriculteurs sur les marchés internationaux. Cela peut aider les agriculteurs à
accéder à de nouveaux marchés, à augmenter leurs revenus et à renforcer leur position sur le
marché mondial.

Cependant, le soutien aux exportations agricoles peut également être critiqué pour favoriser les
grands producteurs et exporter des produits agricoles à des prix inférieurs à leur coût de
production, ce qui peut nuire aux agriculteurs locaux dans les pays importateurs.

Dans le cadre des négociations commerciales internationales, les pays peuvent discuter des
règles et des limites du soutien aux exportations agricoles afin de promouvoir un commerce
plus équitable et de prévenir les distorsions sur le marché mondial. Cela peut inclure des
engagements visant à réduire progressivement les subventions aux exportations agricoles et à
garantir que celles-ci ne créent pas de concurrence déloyale sur les marchés internationaux.

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III. Commerce International Des Produits
Agropastoraux

Le commerce international des produits agropastoraux est un aspect clé de la politique


commerciale de nombreux pays. Les gouvernements cherchent à promouvoir les exportations
de ces produits pour stimuler la croissance économique, créer des emplois et renforcer la
compétitivité de leur secteur agricole.

Pour soutenir les exportations agricoles, les gouvernements peuvent mettre en place différentes
mesures. Tout d'abord, ils peuvent accorder des subventions directes aux agriculteurs pour les
aider à exporter leurs produits. Ces subventions peuvent prendre la forme de remboursements
de taxes ou de frais liés à l'exportation, de paiements directs pour compenser les coûts
supplémentaires liés à l'exportation ou de soutien financier pour la promotion des produits sur
les marchés étrangers.

Ensuite, les gouvernements peuvent mettre en place des programmes de promotion des
exportations agricoles. Ces programmes visent à sensibiliser les acheteurs étrangers aux
produits agricoles du pays, à faciliter les rencontres entre les producteurs et les importateurs, et
à fournir des informations sur les réglementations et les exigences spécifiques des marchés
étrangers.

En outre, les gouvernements peuvent réduire les tarifs douaniers sur les produits agricoles
exportés. Cela permet de rendre les produits plus compétitifs sur les marchés internationaux en
réduisant leur prix final pour les consommateurs étrangers.

Enfin, les gouvernements peuvent mettre en place des mesures visant à faciliter les procédures
d'exportation. Cela peut inclure la simplification des formalités administratives, la réduction
des délais de traitement des documents d'exportation, l'amélioration des infrastructures de
transport et de logistique, et la formation des agriculteurs aux exigences spécifiques des
marchés étrangers.

Cependant, le soutien aux exportations agricoles peut également susciter des critiques. Certains
estiment que cela favorise les grands producteurs et crée une concurrence déloyale sur les
marchés internationaux. De plus, l'exportation de produits agricoles à des prix inférieurs à leur
coût de production peut nuire aux agriculteurs locaux dans les pays importateurs.

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Dans le cadre des négociations commerciales internationales, les pays discutent souvent des
règles et des limites du soutien aux exportations agricoles. L'objectif est de promouvoir un
commerce plus équitable et de prévenir les distorsions sur le marché mondial. Cela peut inclure
des engagements visant à réduire progressivement les subventions aux exportations agricoles
et à garantir que celles-ci ne créent pas de concurrence déloyale sur les marchés internationaux.

A. Avantages et défis du commerce international pour le secteur


agropastoral
Le commerce international des produits agropastoraux présente de nombreux avantages
pour le secteur agropastoral. Tout d'abord, il permet aux agriculteurs et éleveurs d'accéder à de
nouveaux marchés et d'augmenter leurs revenus. L'exportation de produits agricoles peut être
une source importante de revenus pour les pays en développement, contribuant ainsi à réduire
la pauvreté et à stimuler le développement économique.

En outre, le commerce international permet aux producteurs agropastoraux de bénéficier


d'économies d'échelle en produisant en plus grandes quantités pour répondre à la demande
mondiale. Cela peut entraîner une baisse des coûts de production et une augmentation de la
productivité, ce qui renforce la compétitivité du secteur agricole.

Le commerce international offre également la possibilité d'échanger des connaissances et des


technologies entre les pays. Les agriculteurs peuvent apprendre de nouvelles techniques de
production, accéder à des semences améliorées et à des technologies agricoles modernes, ce qui
peut améliorer leur productivité et leur efficacité.

Cependant, le commerce international présente également des défis pour le secteur


agropastoral. Tout d'abord, la concurrence sur les marchés internationaux peut être intense, ce
qui peut rendre difficile pour les petits agriculteurs et éleveurs de rivaliser avec les grandes
entreprises agricoles. Ils peuvent être confrontés à des difficultés pour répondre aux normes et
aux exigences des marchés étrangers, ce qui peut limiter leur accès à ces marchés.

De plus, le commerce international peut également entraîner des risques sanitaires et


environnementaux. L'importation et l'exportation de produits agropastoraux peuvent contribuer
à la propagation de maladies animales et de parasites, ainsi qu'à la dégradation des ressources
naturelles. Il est donc essentiel de mettre en place des réglementations et des mesures de
contrôle pour minimiser ces risques.

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Enfin, le commerce international des produits agropastoraux peut être soumis à des fluctuations
des prix sur les marchés mondiaux, ce qui peut avoir un impact sur les revenus des agriculteurs
et éleveurs. Les producteurs doivent être en mesure de s'adapter à ces fluctuations et de
diversifier leurs sources de revenus pour atténuer les risques.

En conclusion, le commerce international des produits agropastoraux offre de nombreuses


opportunités pour le secteur agropastoral, notamment en termes de croissance économique, de
création d'emplois et d'amélioration de la compétitivité. Cependant, il présente également des
défis, notamment en termes de concurrence, de conformité aux normes internationales, de
risques sanitaires et environnementaux, et de volatilité des prix. Il est donc important pour les
gouvernements et les acteurs du secteur agropastoral de mettre en place des politiques et des
mesures appropriées pour soutenir et promouvoir un commerce international équitable et
durable.

B. Exportations et importations de produits agropastoraux


Les exportations et importations de produits agropastoraux sont des éléments clés du
commerce international. Les pays exportent leurs excédents de produits agricoles et d'élevage
vers d'autres pays qui ont une demande plus élevée, tandis qu'ils importent les produits qu'ils
ne peuvent pas produire en quantité suffisante localement.

Les exportations de produits agropastoraux offrent aux pays la possibilité de générer des
revenus en vendant leurs produits sur les marchés internationaux. Cela peut contribuer à la
croissance économique et à la création d'emplois dans le secteur agropastoral. Les pays en
développement peuvent bénéficier particulièrement de ces exportations, car elles leur
permettent de tirer profit de leurs ressources naturelles et de développer leur économie.

Les importations de produits agropastoraux sont également importantes car elles permettent
aux pays d'accéder à des produits qu'ils ne peuvent pas produire localement ou qui sont moins
chers à importer. Cela peut contribuer à diversifier l'alimentation et à répondre à la demande
des consommateurs. Les importations peuvent également aider à stabiliser les prix sur le marché
intérieur en cas de pénurie de certains produits.

Cependant, les exportations et importations de produits agropastoraux peuvent également


présenter des défis. Les pays exportateurs doivent faire face à la concurrence sur les marchés
internationaux, ce qui peut nécessiter des investissements dans la qualité, la certification et la

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conformité aux normes internationales. Les pays importateurs doivent s'assurer que les produits
importés répondent aux normes sanitaires et de sécurité alimentaire.

De plus, le commerce international peut entraîner une dépendance excessive à l'égard des
importations pour certains produits essentiels, ce qui peut rendre les pays vulnérables aux
fluctuations des prix mondiaux. Il est donc important pour les pays d'assurer une sécurité
alimentaire et de développer leur capacité de production locale pour réduire cette dépendance.

En conclusion, le commerce international des produits agropastoraux offre des opportunités


économiques et permet aux pays de diversifier leur alimentation. Cependant, il nécessite
également une gestion appropriée pour faire face aux défis de la concurrence, de la conformité
aux normes internationales et de la sécurité alimentaire. Les gouvernements et les acteurs du
secteur agropastoral doivent travailler ensemble pour promouvoir un commerce international
équitable et durable.

C. Principaux Acteurs Dans Le Commerce International Des


Produits agropastoraux
Les principaux acteurs dans le commerce international des produits agropastoraux sont
les gouvernements, les producteurs agricoles et d'élevage, les exportateurs et importateurs, les
organisations internationales telles que l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et la
FAO, ainsi que les consommateurs.

Les gouvernements jouent un rôle clé en établissant des politiques commerciales, en négociant
des accords commerciaux internationaux et en mettant en place des réglementations pour
faciliter le commerce des produits agropastoraux. Ils peuvent également fournir un soutien
financier et technique aux producteurs pour améliorer leur compétitivité sur les marchés
internationaux.

Les producteurs agricoles et d'élevage sont responsables de la production des produits


agropastoraux destinés à l'exportation ou à l'importation. Ils doivent s'adapter aux exigences
des marchés internationaux en termes de qualité, de certification et de conformité aux normes
sanitaires et de sécurité alimentaire.

Les exportateurs et importateurs sont chargés de la commercialisation des produits


agropastoraux sur les marchés internationaux. Ils doivent trouver des débouchés pour les

16
produits exportés et s'assurer de respecter les réglementations douanières et commerciales des
pays importateurs.

Les organisations internationales telles que l'OMC et la FAO jouent un rôle de coordination et
de régulation dans le commerce international des produits agropastoraux. Elles fournissent des
informations, des conseils et une assistance technique aux gouvernements et aux acteurs du
secteur agropastoral pour promouvoir un commerce équitable et durable.

Enfin, les consommateurs jouent un rôle crucial en tant que demandeurs des produits
agropastoraux importés. Leurs préférences et leurs habitudes de consommation influencent les
échanges commerciaux et peuvent encourager ou décourager les pays à se spécialiser dans la
production de certains produits.

En somme, le commerce international des produits agropastoraux implique la participation de


nombreux acteurs, chacun ayant un rôle spécifique à jouer pour assurer un commerce équitable,
durable et bénéfique pour tous.

C.1. Pays exportateurs/importateurs

Les pays exportateurs/importateurs jouent un rôle central dans le commerce international


des produits agropastoraux. Les pays exportateurs sont ceux qui produisent et vendent des
produits agropastoraux sur les marchés internationaux, tandis que les pays importateurs sont
ceux qui achètent et importent ces produits pour répondre à la demande intérieure.

Les pays exportateurs cherchent à maximiser leurs revenus en exportant leurs excédents de
production. Ils peuvent bénéficier d'une main-d'œuvre abondante et peu coûteuse, de ressources
naturelles favorables à l'agriculture et à l'élevage, ainsi que d'une expertise technique dans la
production de certains produits spécifiques. Les pays exportateurs peuvent également bénéficier
de subventions gouvernementales ou d'autres formes de soutien pour encourager les
exportations.

Les pays importateurs, quant à eux, ont besoin d'importer des produits agropastoraux pour
répondre à la demande intérieure. Ils peuvent manquer de ressources naturelles ou de capacités
de production suffisantes pour satisfaire leurs besoins alimentaires ou pour produire certains
produits spécifiques. Les pays importateurs peuvent également importer des produits
agropastoraux pour diversifier leur offre alimentaire ou pour répondre à des préférences
spécifiques des consommateurs.

17
Les pays exportateurs/importateurs doivent négocier des accords commerciaux internationaux,
tels que des accords de libre-échange, pour faciliter le commerce des produits agropastoraux.
Ces accords visent à réduire les barrières tarifaires et non tarifaires, telles que les droits de
douane, les quotas d'importation, les normes sanitaires et phytosanitaires, afin de faciliter les
échanges commerciaux entre les pays exportateurs et importateurs.

En conclusion, les pays exportateurs/importateurs jouent un rôle essentiel dans le commerce


international des produits agropastoraux en fournissant et en achetant des produits pour
répondre à la demande mondiale. Leurs politiques commerciales et leurs accords commerciaux
internationaux jouent un rôle déterminant dans la régulation et la facilitation du commerce des
produits agropastoraux.

C.2. Entreprises et organisations liées au commerce international

Il existe de nombreuses entreprises et organisations qui sont impliquées dans la


politique commerciale du commerce international des produits agro-pastoraux :

➢ Entreprises agro-alimentaires : Les grandes entreprises agro-alimentaires jouent un


rôle clé dans le commerce international des produits agro-pastoraux. Ces entreprises
achètent, transforment et distribuent des produits alimentaires d'origine animale et
végétale à l'échelle mondiale. Parmi les plus connues, on trouve Nestlé, Unilever,
Cargill, JBS, Archer Daniels Midland (ADM) et PepsiCo.
➢ Organisations de promotion des exportations : De nombreuses organisations
gouvernementales et non gouvernementales se consacrent à la promotion des
exportations de produits agro-pastoraux. Elles aident les agriculteurs et les entreprises à
se conformer aux règles commerciales internationales, à trouver des marchés
internationaux, à participer à des foires commerciales et à établir des contacts
commerciaux. Par exemple, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et
l'agriculture (FAO), l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et les conseils de
promotion des exportations de différents pays.
➢ Organisations de producteurs : Les organisations de producteurs, telles que les
coopératives et les associations, représentent les intérêts des agriculteurs et des éleveurs
dans la politique commerciale du commerce international des produits agro-pastoraux.
Elles soutiennent les agriculteurs en les aidant à se regrouper, à négocier collectivement
avec les acheteurs et à se conformer aux normes internationales. Par exemple, la
Confédération paysanne en France, le Mouvement des travailleurs ruraux sans terre

18
(MST) au Brésil et la Confédération syndicale des exploitants familiaux (Via
Campesina) au niveau mondial.
➢ Organisations de développement agricole : Les organisations de développement
agricole, telles que la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD)
et le Fonds international de développement agricole (FIDA), fournissent des
financements et des ressources techniques pour améliorer la productivité agricole,
renforcer les capacités du secteur agro-pastoral dans les pays en développement et
promouvoir le commerce international des produits agro-pastoraux.
➢ Organisations environnementales : Les organisations environnementales telles que
Greenpeace, WWF et Friends of the Earth jouent également un rôle dans la politique
commerciale du commerce international des produits agro-pastoraux, en plaidant pour
des pratiques agricoles durables, la protection de l'environnement et des droits des
populations locales.

Ces entreprises et organisations interagissent avec les gouvernements, les négociateurs


commerciaux, les organisations internationales et d'autres acteurs politiques pour influencer les
politiques commerciales et promouvoir un commerce international des produits agro-pastoraux
équitable, durable et profitable.

D. Tendances et évolutions récentes du commerce des produits


agropastoraux
Le commerce des produits agro-pastoraux a connu depuis de nombreuses années des
bouleversements majeures qui ont entrainés un changement des habitudes des consommateurs,
et même des producteurs et « commerçants ». On distingue comme tendances et évolutions
récentes :

➢ Croissance de la demande alimentaire mondiale : La population mondiale en


constante croissance et l'urbanisation rapide dans de nombreux pays émergents ont
entraîné une demande croissante de produits agro-pastoraux tels que les céréales, la
viande, les produits laitiers et les fruits et légumes. Cette tendance a conduit à une
augmentation significative du commerce international de ces produits.
➢ Évolution des préférences des consommateurs : Les consommateurs demandent de
plus en plus des produits alimentaires sains, durables et produits de manière éthique.
Cela a poussé les producteurs et les entreprises à adopter des pratiques de production

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plus respectueuses de l'environnement, à promouvoir le commerce équitable et à fournir
des informations transparentes sur l'origine et les méthodes de production des produits.
➢ Accords commerciaux régionaux et bilatéraux : De nombreux pays ont conclu des
accords commerciaux régionaux ou bilatéraux visant à faciliter le commerce des
produits agro-pastoraux. Ces accords visent à réduire les barrières tarifaires et non
tarifaires, à faciliter l'accès aux marchés, à harmoniser les normes et à promouvoir la
coopération dans le domaine de l'agriculture.
➢ Nouvelles technologies de production : Les nouvelles technologies, telles que
l'agriculture de précision, l'utilisation de drones et de capteurs, ainsi que l'intelligence
artificielle, sont de plus en plus utilisées dans la production agricole et l'élevage. Ces
technologies permettent d'augmenter la productivité, de réduire les pertes post-récolte,
d'améliorer la qualité des produits et de réduire l'impact environnemental de
l'agriculture.
➢ Commerce électronique et plateformes en ligne : Le commerce électronique a ouvert
de nouvelles voies pour le commerce international des produits agro-pastoraux. Les
plateformes en ligne permettent aux producteurs de vendre directement leurs produits
aux consommateurs, facilitant ainsi l'accès aux marchés internationaux et réduisant les
coûts liés aux canaux de distribution traditionnels.
➢ Préoccupations croissantes en matière de sécurité alimentaire : Les préoccupations
croissantes en matière de sécurité alimentaire ont conduit à une attention accrue sur la
traçabilité des produits agro-pastoraux, la sécurité sanitaire des aliments et la
réglementation en matière de qualité. Les gouvernements et les organisations
internationales mettent en place des normes et des réglementations plus strictes pour la
sécurité et la qualité des produits agro-pastoraux échangés sur les marchés
internationaux.

Ces tendances et évolutions ont des implications importantes pour les acteurs du commerce
international des produits agro-pastoraux, les gouvernements et les organisations impliquées
dans la politique commerciale. Les entreprises doivent s'adapter aux nouveaux besoins des
consommateurs, aux réglementations en évolution et aux opportunités offertes par les nouvelles
technologies pour prospérer dans ce secteur en évolution rapide.

20
IV. Droits Et Contrats De Commerce

Les droits et contrats de commerce sont des éléments clés dans le commerce international
des produits agro-pastoraux. Ils permettent de réguler les relations entre les parties impliquées
et d'établir les obligations et les responsabilités de chacune. Ces éléments se différencient en
plusieurs types.

D’abord, les droits de commerce font référence aux règles et aux réglementations qui régissent
le mouvement des produits agro-pastoraux à travers les frontières. Ils comprennent les droits de
douane, les taxes à l'importation et à l'exportation, les quotas d'importation et les restrictions
commerciales. Ces droits peuvent varier d'un pays à l'autre et sont fixés par les gouvernements
pour protéger leurs intérêts économiques, sanitaires, environnementaux ou stratégiques.

Ensuite, les contrats de vente internationale sont des accords légaux conclus entre l'acheteur et
le vendeur pour formaliser les modalités de la transaction commerciale. Ils définissent les
conditions de vente, les spécifications des produits, les prix, les modalités de paiement, les
conditions de livraison et les responsabilités des parties en cas de non-respect des termes du
contrat. Les contrats de vente internationale sont souvent basés sur des modèles standard tels
que les Incoterms (termes commerciaux internationaux) établis par la Chambre de commerce
internationale (ICC).

Les contrats de distribution sont utilisés dans le commerce international des produits agro-
pastoraux pour régir les relations entre les producteurs, les exportateurs, les importateurs, les
distributeurs et les détaillants. Ces contrats stipulent les droits et les obligations de chaque
partie, les modalités de distribution des produits, les territoires couverts, les conditions de
livraison, les conditions de paiement et les droits de distribution exclusifs ou non exclusifs.

Les contrats d'achat en gros sont des accords légaux conclus entre les acheteurs (distributeurs,
importateurs, détaillants) et les producteurs ou les exportateurs pour l'achat de grandes quantités
de produits agro-pastoraux. Ces contrats spécifient les modalités de l'achat, les spécifications
des produits, les prix, les délais de livraison, les conditions de paiement et les éventuelles
clauses de confidentialité ou d'exclusivité.

Les contrats de transport et d'assurance sont utilisés pour régir le transport international des
produits agro-pastoraux. Ils définissent les conditions de transport, les responsabilités des
parties en cas de perte ou de dommage des produits pendant le transport, les modalités de

21
paiement des frais de transport et d'assurance, ainsi que les garanties et les couvertures
d'assurance.

Il est essentiel de bien connaître et de respecter les droits et contrats de commerce pour éviter
les litiges et les conflits, garantir la sécurité juridique des transactions commerciales et faciliter
le commerce international des produits agro-pastoraux. L'assistance juridique spécialisée est
souvent nécessaire pour rédiger, négocier et exécuter ces accords dans le respect des
réglementations nationales et internationales.

A. Principes généraux des droits de commerce international


Les principes généraux des droits de commerce international sont des normes et des
concepts fondamentaux qui guident les réglementations et les pratiques du commerce
international. Voici quelques-uns des principes clés :

➢ Non-discrimination : Le principe de non-discrimination stipule que les pays ne doivent


pas favoriser leurs propres produits par rapport aux importations étrangères. Ce principe
est souvent mis en œuvre à travers les accords de l'Organisation mondiale du commerce
(OMC), qui interdisent les discriminations entre les pays membres.
➢ Traitement national : Ce principe oblige les pays à traiter les produits et les
fournisseurs étrangers de la même manière que les produits et les fournisseurs
nationaux, une fois qu'ils sont entrés sur leur territoire. Cela garantit une égalité de
traitement entre les producteurs nationaux et étrangers.
➢ Réciprocité : La réciprocité fait référence à l'idée que les avantages et les obligations
dans le commerce international doivent être mutuellement consentis et équivalents entre
les pays. Les pays négocient des accords commerciaux qui comportent des concessions
réciproques pour ouvrir mutuellement leurs marchés.
➢ Principe de la nation la plus favorisée (NPF) : Selon ce principe, un pays doit accorder
à tous les autres pays membres de l'OMC un traitement commercial aussi favorable que
celui accordé au pays le plus favorisé. Cela signifie que tout avantage commercial
accordé à un pays doit être étendu à tous les autres pays membres.
➢ Transparence : La transparence est un principe clé dans le commerce international. Les
pays sont tenus de publier et de rendre accessibles leurs lois, leurs règles et leurs
réglementations commerciales, ce qui permet aux acteurs du commerce d'avoir une
connaissance claire des règles et des procédures en vigueur.

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➢ Principe de proportionnalité : Selon ce principe, les réglementations commerciales
d'un pays devraient être proportionnelles à l'objectif légitime poursuivi et ne pas imposer
des charges excessives ou discriminatoires aux importations étrangères.
➢ Principe de sécurité des marchandises : Ce principe reconnaît le droit des pays de
protéger la santé humaine, la sécurité et l'environnement. Des normes et des règlements
peuvent être mis en place pour garantir la sécurité des biens échangés, mais ils doivent
être basés sur des preuves scientifiques et ne doivent pas être utilisés comme des
mesures déguisées pour restreindre les importations.

Ces principes généraux guident les négociations commerciales internationales et sont


incorporés dans les accords commerciaux bilatéraux, régionaux et multilatéraux. Ils visent à
promouvoir un système commercial ouvert, équitable et prévisible, dans lequel les pays sont
encouragés à s'engager dans le commerce international de manière constructive et mutuellement
bénéfique.

En dehors de ceux cités plus haut nous mettrons également l’accent sur deux autres principes
importants dans le commerce international.

A.1. Droit des contrats internationaux

Les droits des contrats internationaux font référence aux règles et aux principes juridiques
qui régissent la formation, l'exécution et la résolution des litiges relatifs aux contrats
internationaux. Voici quelques-uns des droits des contrats internationaux :

a) Liberté contractuelle : Le principe de liberté contractuelle permet aux parties de


négocier et de conclure des contrats internationaux selon leurs propres termes et
conditions, dans la mesure où ils ne sont pas contraires à l'ordre public ou aux lois
impératives en vigueur.
b) Principe de bonne foi : Les contrats internationaux sont régis par le principe de bonne
foi, ce qui signifie que les parties doivent agir de manière honnête, loyale et de bonne
volonté dans la négociation, la conclusion et l'exécution du contrat.
c) Reconnaissance des juridictions compétentes : Les contrats internationaux peuvent
spécifier la juridiction compétente en cas de litige. Dans le cas où un contrat
international ne spécifie pas de juridiction compétente, les tribunaux peuvent appliquer
les règles de compétence prévues par les conventions internationales, les accords entre
les parties ou les principes généraux de droit international privé.

23
d) Choix de loi applicable : Les parties à un contrat international peuvent choisir la loi
applicable au contrat. Ce choix de loi peut être exprès, c'est-à-dire stipulé dans le contrat
lui-même, ou implicite en fonction des circonstances de la transaction.
e) Règles de formation du contrat : Les contrats internationaux doivent généralement
respecter les règles générales de formation des contrats, telles que l'offre, l'acceptation,
la contrepartie, la capacité juridique et le consentement libre et éclairé des parties. Les
règles spécifiques de formation des contrats peuvent également être régies par des
conventions internationales, telles que la Convention de Vienne sur les contrats de vente
internationale de marchandises.
f) Exécution du contrat : Les contrats internationaux comportent généralement des
dispositions régissant les obligations des parties en termes de livraison des
marchandises, de paiement, de transfert des risques, de garanties, d'assurances et de
résolution des différends.
g) Résolution des litiges : Les contrats internationaux peuvent spécifier les méthodes de
résolution des litiges, telles que la médiation, l'arbitrage ou la juridiction judiciaire. Des
traités ou des conventions internationales peuvent également régir la résolution des
litiges dans les cas transfrontaliers.

Il est important de noter que les droits des contrats internationaux peuvent varier en fonction de
la législation nationale applicable, des conventions internationales ratifiées par les pays
concernés et des termes spécifiques du contrat lui-même. Il est généralement recommandé
d'obtenir une assistance juridique professionnelle spécialisée lors de la négociation, de la
rédaction et de l'exécution de contrats internationaux pour garantir le respect des droits et la
protection des intérêts des parties concernées.

A.2. Règlement des différends commerciaux

Le règlement des différends commerciaux fait référence aux mécanismes et aux


procédures utilisés pour résoudre les litiges qui surviennent dans le cadre des relations
commerciales. Il existe plusieurs méthodes pour régler les différends commerciaux,
notamment :

a) Négociation directe : Les parties peuvent tenter de résoudre leur différend en se


rencontrant directement et en négociant un accord mutuellement acceptable. Cela peut
se faire par le biais de discussions informelles, de pourparlers ou de médiation.

24
b) Médiation : La médiation est un processus dans lequel les parties en conflit font appel à
un médiateur neutre et indépendant pour les aider à trouver un accord. Le médiateur
facilite les discussions et aide les parties à trouver des solutions mutuellement
acceptables, mais il n'a pas le pouvoir de prendre une décision contraignante.
c) Arbitrage : L'arbitrage est un processus dans lequel les parties en conflit soumettent leur
différend à un ou plusieurs arbitres indépendants. Les arbitres examinent les preuves et
les arguments présentés par les parties, puis rendent une décision contraignante, souvent
appelée sentence arbitrale. L'arbitrage peut être ad hoc ou institutionnel, en fonction des
règles et des procédures régissant le processus.
d) Résolution judiciaire : Si les parties ne parviennent pas à régler leur différend par le
biais de négociations, de médiation ou d'arbitrage, elles peuvent choisir de porter
l'affaire devant une juridiction compétente. Les tribunaux nationaux ou internationaux
peuvent être saisis en fonction des règles de compétence et des conventions
internationales applicables.
e) Procédures de règlement des différends des organisations internationales : Certaines
organisations internationales, telles que l'Organisation mondiale du commerce (OMC),
disposent de mécanismes spécifiques pour résoudre les différends commerciaux entre
les membres. Ces mécanismes comprennent la consultation, l'établissement d'un groupe
spécial pour examiner le différend et la possibilité de faire appel de la décision rendue.

Chaque méthode de règlement des différends a ses avantages et ses inconvénients, et la méthode
choisie dépend souvent des préférences et des contraintes des parties impliquées. Dans de
nombreux cas, les contrats commerciaux incluent des clauses spécifiques de règlement des
différends qui déterminent la méthode à suivre en cas de litige. Il est également important de
noter que des services juridiques spécialisés peuvent être nécessaires pour garantir le respect
des procédures et des règles applicables lors du règlement des différends commerciaux.

B. Incoterms (Termes de commerce international)


B.1. Définition et rôle

Les Incoterms, également connus sous le nom de Termes de commerce international, sont
un ensemble de règles standardisées établies par la Chambre de commerce internationale (CCI)
pour définir les droits et les obligations des parties dans les contrats de vente internationale. Ils
déterminent la répartition des frais et des risques entre l'acheteur et le vendeur, ainsi que les
responsabilités liées au transport, à l'assurance et à la livraison des marchandises.

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Le rôle des Incoterms est de fournir des termes commerciaux clairs et uniformes qui peuvent
être utilisés dans les contrats internationaux. Ils visent à éviter les malentendus et les litiges en
précisant les obligations de chaque partie, en déterminant le point précis où les risques et les
coûts sont transférés de l'une à l'autre, et en établissant les modalités de livraison.

Les Incoterms peuvent être utilisés pour des transactions commerciales de toutes tailles et de
tous types, qu'il s'agisse de livraisons maritimes, aériennes, routières ou ferroviaires. Ils
définissent des termes tels que EXW (Ex Works), FOB (Free On Board), CIF (Cost, Insurance
and Freight), etc., chacun avec ses propres obligations et implications pour les parties.

Les Incoterms ne sont pas des lois ou des règles réglementaires, mais plutôt des conventions
contractuelles volontaires. Ils doivent être expressément mentionnés dans le contrat ou dans
l'accord entre les parties pour être applicables. Ils sont révisés périodiquement par la CCI pour
s'adapter aux évolutions du commerce international et des pratiques commerciales.

L'utilisation des Incoterms facilite la négociation et la rédaction des contrats internationaux en


fournissant un langage commun et des dispositions standardisées. Ils peuvent également aider
à éviter les différends en clarifiant les responsabilités et les attentes des parties tout au long du
processus commercial.

Cependant, il est important de noter que les Incoterms ne régissent pas tous les aspects d'un
contrat international, tels que les conditions de paiement, les garanties ou les clauses
d'exclusivité. Ils doivent être utilisés en conjonction avec d'autres dispositions contractuelles
spécifiques pour couvrir tous les aspects de la transaction commerciale. Il est recommandé de
consulter des professionnels du commerce international ou des experts juridiques pour une
utilisation correcte et appropriée des Incoterms dans les contrats.

B.2. Principaux incoterms à connaître

Voici quelques-uns des principaux Incoterms à connaître :

➢ EXW (Ex Works) : Le vendeur met les marchandises à la disposition de l'acheteur dans
ses locaux ou à un autre endroit convenu. L'acheteur est responsable du transport, de
l'assurance et des formalités douanières.
➢ FCA (Free Carrier) : Le vendeur remet les marchandises, prêtes à être importées, à un
transporteur choisi par l'acheteur. Le vendeur est responsable jusqu'à la remise des
marchandises au transporteur, mais l'acheteur est responsable du transport ultérieur.

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➢ CIF (Cost, Insurance and Freight) : Le vendeur est responsable du coût, de l'assurance
et du fret pour acheminer les marchandises jusqu'au port de destination désigné.
L'acheteur est responsable du déchargement et des formalités douanières à l'arrivée.
➢ FOB (Free On Board) : Le vendeur est responsable du fret et de la livraison des
marchandises à bord du navire désigné dans le port d'embarquement. L'acheteur est
responsable du transport ultérieur, de l'assurance et des formalités douanières.
➢ DAP (Delivered at Place) : Le vendeur livre les marchandises à un lieu de destination
convenu, prêtes à être déchargées. Le vendeur est responsable du transport principal,
mais l'acheteur prend en charge les formalités douanières à l'importation et le
déchargement.
➢ CIP (Carriage and Insurance Paid To) : Le vendeur est responsable du coût, du transport
et de l'assurance jusqu'au lieu de destination désigné. L'acheteur est responsable des
formalités douanières à l'importation et du déchargement.
➢ DDP (Delivered Duty Paid) : Le vendeur est responsable de tous les frais, y compris des
droits de douane et des taxes, pour livrer les marchandises à un lieu de destination
convenu. L'acheteur est responsable du déchargement et des formalités douanières.

Il existe d'autres Incoterms tels que DAT (Delivered at Terminal), CPT (Carriage Paid To),
DPU (Delivered at Place Unloaded), etc. Chaque Incoterm définit les obligations et les
responsabilités des parties en matière de transport, d'assurance, de déchargement et de
formalités douanières. Les parties doivent choisir l'Incoterm approprié en fonction de leur
situation commerciale et de leurs préférences. Il est recommandé de consulter les règles
officielles des Incoterms de la Chambre de commerce internationale pour connaître tous les
détails et les implications de chaque Incoterm.

C. Contrats de vente internationale de produits agropastoraux


C.1. Contrats de vente en général

Un contrat de vente en général est un accord légal entre un vendeur et un acheteur qui
régit la vente et l'achat de biens ou de services. Ce contrat doit contenir certains éléments clés
tels que :

➢ Identification des parties : Le contrat doit spécifier les coordonnées complètes du


vendeur et de l'acheteur, y compris leurs noms, adresses et coordonnées de contact.

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➢ Description des biens ou services : Le contrat doit inclure une description détaillée des
biens ou services vendus, y compris les spécifications, la quantité, la qualité, les
caractéristiques particulières, etc.
➢ Prix et modalités de paiement : Le contrat doit indiquer le prix convenu pour les biens
ou services vendus, ainsi que les conditions de paiement, comme les échéances, les
modalités de paiement acceptées (chèque, virement bancaire, espèces, etc.) et les
pénalités éventuelles en cas de retard de paiement.
➢ Conditions de livraison et de possession : Le contrat doit préciser les modalités de
livraison des biens, y compris le lieu et la date de livraison, les responsabilités du
vendeur et de l'acheteur en termes de transport, d'assurance et de risques encourus
pendant le transport.
➢ Clause de propriété : Le contrat doit spécifier à quel moment la propriété des biens est
transférée de manière formelle de la partie vendeuse à la partie acheteuse, ainsi que les
conditions de résolution en cas de non-paiement ou de défaut de l'une des parties.
➢ Garanties : Le contrat peut inclure des garanties spécifiques fournies par le vendeur
quant à la qualité, les performances ou toute autre spécification des biens ou services
vendus.
➢ Responsabilités et obligations des parties : Le contrat doit préciser les responsabilités et
les obligations de chaque partie, telles que l'obligation pour le vendeur de livrer les biens
conformément aux spécifications convenues et pour l'acheteur de payer le prix d'achat
selon les modalités stipulées.
➢ Confidentialité et non-divulgation : Le contrat peut inclure une clause de confidentialité
pour protéger les informations sensibles ou confidentielles échangées entre les parties
tout au long de la transaction.
➢ Résolution des différends : Le contrat peut prévoir un mécanisme de règlement des
différends, comme la médiation ou l'arbitrage, en cas de litige entre les parties.

Il est recommandé de consulter des professionnels du droit pour rédiger un contrat de vente en
général afin de s'assurer qu'il est bien conforme aux lois et réglementations applicables.

C.2. Contrats spécifiques aux produits agropastoraux

Un contrat de vente internationale de produits agropastoraux est un accord conclu entre


un vendeur et un acheteur pour la vente et la livraison de produits agricoles ou d'élevage à
l'échelle internationale. Ce type de contrat spécifique implique généralement des produits tels

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que les céréales, les légumes, les fruits, la viande, les produits laitiers, etc. Le contrat de vente
internationale de produits agropastoraux doit inclure certaines clauses et dispositions pour
garantir la protection des intérêts des parties impliquées. Voici quelques éléments clés que l'on
pourrait retrouver dans un contrat de vente en général :

➢ Identification des parties : Le contrat doit préciser les coordonnées complètes du


vendeur et de l'acheteur, y compris leurs adresses, numéros de téléphone et adresses
électroniques.
➢ Description des produits : Le contrat doit décrire de manière précise les produits
agropastoraux en vente, y compris la quantité, la qualité, les spécifications, l'emballage,
les normes de conformité, etc.
➢ Prix et modalités de paiement : Le contrat doit stipuler le prix convenu pour les produits,
ainsi que les conditions de paiement, telles que les échéances, les devises acceptables et
les modalités de paiement (virement bancaire, lettre de crédit, etc.).
➢ Conditions de livraison et transfert de propriété : Le contrat doit préciser les Incoterms
(termes commerciaux) applicables, déterminant les responsabilités et les risques liés au
transport, à l'assurance et à la livraison des produits. Il doit également définir le moment
où la propriété des produits est transférée de manière formelle de la partie vendeuse à la
partie acheteuse.
➢ Inspections et certifications : Le contrat peut exiger des inspections et des certifications
indépendantes pour vérifier la qualité, la quantité et la conformité des produits
agropastoraux. Il peut également inclure des dispositions sur les différends liés au rejet
des produits.
➢ Modalités de livraison : Le contrat doit indiquer le lieu de livraison convenu et les détails
logistiques, tels que les modes de transport, les délais de livraison, les responsabilités
pour les formalités douanières et les documents requis (facture commerciale, certificats
phytosanitaires, etc.).
➢ Force majeure : Le contrat peut inclure une clause de force majeure pour protéger les
parties contre les événements imprévus et indépendants de leur volonté, qui pourraient
empêcher l'exécution du contrat.
➢ Résolution des différends : Le contrat peut prévoir un mécanisme de règlement des
différends, comme la médiation ou l'arbitrage, en cas de litige entre les parties.

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Ici également il est important de consulter des professionnels du droit et/ou du commerce
international pour rédiger un contrat de vente de produits agropastoraux précis, complet et
adapté aux besoins spécifiques des parties impliquées.

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