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❖ Fogou Windell
❖ Siewe Stephanie
❖ Tagne Elohim
Les termes de l'échange désignent la relation commerciale entre les pays producteurs de
matières premières et les pays industriels. En Afrique, la dégradation des termes de l'échange constitue
l'un des principaux obstacles au développement économique et social. Cette dégradation est caractérisée
par une baisse des prix des matières premières exportées par les pays africains, couplée à une
augmentation des prix des produits importés. Ce phénomène a des conséquences dramatiques pour les
économies africaines, qui se trouvent prises dans un cercle vicieux de dépendance aux exportations de
matières premières et de faible industrialisation. Dans notre devoir, nous analyserons les causes de la
dégradation des termes de l'échange en Afrique, ainsi que ses conséquences et les solutions
envisageables.
1. Cas de UDEAC
L'Union Douanière des États de l'Afrique Centrale (UDEAC) était une organisation
économique qui regroupait six pays d'Afrique centrale : le Cameroun, la République Centrafricaine, le
Tchad, le Congo, le Gabon et la Guinée équatoriale. Elle a été créée en 1964 dans le but de favoriser la
coopération économique entre les pays membres.
Cependant, malgré ses objectifs initiaux, l'UDEAC a contribué à la dégradation des termes
d'échange en Afrique centrale. Les termes d'échange se réfèrent à la valeur relative des exportations et
des importations d'un pays. Si un pays exporte plus qu'il n'importe, ses termes d'échange s'améliorent,
ce qui signifie qu'il reçoit davantage de devises étrangères pour chaque unité de sa propre monnaie. En
revanche, si un pays importe plus qu'il n'exporte, ses termes d'échange se détériorent, ce qui signifie
qu'il doit payer davantage de devises étrangères pour chaque unité de sa propre monnaie.
L'UDEAC a eu un impact négatif sur les termes d'échange des pays membres, car elle a
encouragé la spécialisation économique de chaque pays dans un secteur particulier, ce qui a entraîné
une forte dépendance aux importations pour les autres secteurs. Par exemple, le Gabon a mis l'accent
sur la production de pétrole, tandis que le Cameroun a mis l'accent sur la production de cacao et de café.
Cette spécialisation a conduit à une forte dépendance aux importations pour d'autres secteurs tels que
l'agriculture, l'industrie manufacturière et les biens de consommation. Cette dépendance accrue aux
importations a entraîné une détérioration des termes d'échange de ces pays, car ils ont dû payer
davantage de devises étrangères pour importer les biens qu'ils ne produisaient pas.
a. Causes de l’échec de l’UDEAC
➢ Problème d’organisation
Aussi, l’UDEAC était confrontée à plusieurs problèmes fonctionnels et organisationnels,
principalement, la non-application des décisions prises à l’échelon communautaire.
➢ Faible diversification
La faible diversification de la production et les liens en amont et en aval entre l'agriculture et
l'industrie ainsi que les mécanismes institutionnels et juridiques peu efficaces pour exécuter des
programmes et projets régionaux et continentaux.
2. Cas Général
La dégradation des termes d'échange en Afrique peut être causée par plusieurs facteurs, notamment :
• Conditions climatiques
• Hausse des coûts
• Situation géopolitique
• Faible niveau des stocks
Au niveau de la demande, elle va varier selon différents critères :
• Hausse de la demande à l’échelle mondiale
• Spéculation
Au quotidien, la valeur des matières premières échangées peut donc varier de manière plus ou
moins importante selon ces différents éléments. Les économies africaines sont souvent dépendantes de
l'exportation de matières premières telles que le pétrole, le gaz, les minéraux et les produits agricoles.
Les fluctuations des prix de ces produits peuvent affecter négativement les termes d'échange de
l'Afrique. De plus, La volatilité des prix des matières premières sur les marchés internationaux peut
avoir des conséquences économiques importantes pour les pays pauvres. Lorsque les prix sont bas, les
revenus des exportations diminuent, ce qui peut entraîner une détérioration de la balance commerciale
et une diminution des recettes fiscales.
b. La concurrence internationale
L'Afrique doit faire face à une forte concurrence de la part d'autres pays en développement et
émergents. Les produits africains doivent faire face à des barrières tarifaires et non-tarifaires élevées
sur les marchés internationaux, ce qui limite leur capacité à obtenir des prix justes. Comme évidence
nous avons :
• La concurrence des producteurs asiatiques : Les pays asiatiques comme la Chine, l'Inde et le
Bangladesh ont développé des industries manufacturières compétitives qui ont réduit la
demande pour les produits manufacturés africains sur le marché international.
• La baisse des prix des matières premières : La demande mondiale pour les matières premières
a augmenté, mais la production a également augmenté, ce qui a entraîné une baisse des prix et
a réduit les revenus d'exportation des pays africains qui dépendent des matières premières pour
leurs exportations.
• Les restrictions commerciales : Les barrières commerciales telles que les droits de douane et
les quotas limitent l'accès des produits africains aux marchés internationaux, ce qui limite les
revenus d'exportation des pays africains.
• Les politiques agricoles des pays développés : Les subventions agricoles des pays développés
peuvent réduire les prix des produits agricoles africains sur les marchés internationaux, ce qui
réduit les revenus d'exportation des pays africains qui dépendent des exportations agricoles.
• La faiblesse des capacités productives et commerciales : Les pays africains peuvent avoir des
capacités productives et commerciales faibles, ce qui limite leur capacité à produire et exporter
des produits compétitifs sur les marchés internationaux.
Les politiques commerciales des pays développés peuvent également avoir un impact négatif
sur les termes d'échange de l'Afrique. Les subventions agricoles, les barrières tarifaires et non tarifaires,
et les mesures de protection commerciale peuvent limiter l'accès des produits africains aux marchés
internationaux.
d. Les politiques commerciales internationales défavorables
Les politiques commerciales internationales peuvent avoir un impact significatif sur les termes
de l'échange en Afrique. Par exemple, les subventions agricoles dans les pays développés peuvent
rendre les produits agricoles africains moins compétitifs sur le marché international. Comme évidences
nous avons :
• Les accords de libre-échange asymétriques : Les accords de libre-échange qui sont souvent
négociés entre les pays riches et les pays pauvres ont souvent été critiqués pour être
asymétriques, ce qui signifie que les pays riches bénéficient davantage des avantages
commerciaux que les pays pauvres. Ces accords peuvent également entraîner une libéralisation
rapide des marchés, ce qui peut rendre difficile pour les producteurs locaux de faire face à la
concurrence étrangère.
• Les subventions agricoles : Les subventions agricoles accordées par les pays riches à leurs
propres agriculteurs ont souvent été critiquées pour fausser la concurrence internationale en
faveur des agriculteurs des pays riches et contre les agriculteurs des pays pauvres. Les
agriculteurs des pays pauvres se retrouvent souvent incapables de rivaliser avec les agriculteurs
des pays riches qui bénéficient de subventions importantes pour leurs produits agricoles.
• Les barrières non tarifaires : Les barrières non tarifaires, telles que les normes sanitaires et
phytosanitaires, les mesures de sauvegarde et les barrières techniques au commerce, peuvent
également être utilisées pour limiter l'accès des produits des pays pauvres aux marchés des pays
riches. Les coûts liés à la conformité aux normes élevées peuvent rendre difficile pour les pays
pauvres de commercialiser leurs produits sur les marchés des pays riches.
1. Cas de l’UDEAC
Les conséquences de l'UDEAC ont été diverses et ont eu un impact significatif sur les pays membres.
Comme conséquence nous pouvons citer :
• Les inégalités économiques : Les avantages économiques de l'UDEAC n'ont pas été répartis
équitablement entre les pays membres. Les pays qui étaient déjà économiquement forts ont
souvent bénéficié davantage de la coopération économique, tandis que les pays plus faibles ont
été relégués à des rôles de fournisseurs de matières premières. Cela a contribué à des inégalités
économiques importantes entre les pays membres de l'UDEAC.
• Les problèmes de gouvernance : Les pays membres de l'UDEAC ont souvent été confrontés à
des problèmes de gouvernance, tels que la corruption, le népotisme et l'autoritarisme. Ces
problèmes ont souvent entravé le développement économique des pays membres et ont
contribué à la détérioration des termes d'échange.
En résumé, l'UDEAC a eu des conséquences importantes sur les pays membres, notamment la
détérioration des termes d'échange, la dépendance économique, les inégalités économiques et les
problèmes de gouvernance.
2. Cas General:
La dégradation des termes de l'échange peut avoir de graves conséquences sur l'économie et le bien-
être des populations en Afrique, notamment :
c. Pauvreté et inégalités :
La réduction des revenus d'exportation peut aggraver la pauvreté en Afrique. Les
pays africains qui dépendent fortement des exportations de matières premières pour générer des revenus
d'exportation peuvent connaître une forte réduction des revenus en cas de baisse des prix des matières
premières. Cette réduction peut entraîner une baisse de la croissance économique, une augmentation du
chômage et une diminution des investissements dans les services publics. Les populations les plus
vulnérables, comme les travailleurs agricoles et les petits producteurs, sont souvent les plus touchées
par cette situation. La dégradation des termes de l'échange peut également contribuer à accroître les
inégalités en Afrique. Les pays africains qui sont fortement tributaires des exportations de matières
premières sont souvent caractérisés par des inégalités importantes dans la distribution des revenus. La
baisse des revenus d'exportation peut aggraver ces inégalités en réduisant les revenus des travailleurs et
en augmentant les bénéfices des entreprises étrangères qui contrôlent souvent l'exploitation des
ressources naturelles. De plus, Les pays africains qui sont tributaires des exportations de matières
premières sont également plus vulnérables aux fluctuations des prix sur les marchés internationaux. Les
chocs économiques, comme la baisse des prix des matières premières, peuvent entraîner des
perturbations économiques importantes et accroître la vulnérabilité des populations les plus pauvres.
e. Réduction de l'investissement :
La baisse des revenus d'exportation peut réduire l'investissement et le développement économique en
Afrique, avec des conséquences négatives sur la création d'emplois et l'amélioration du niveau de vie.
1. La diversification économique :
Les pays africains doivent diversifier leur économie et réduire leur dépendance aux exportations de
matières premières en développant des industries manufacturières, des services et des secteurs de
haute technologie.
4. La coopération régionale :
Les pays africains peuvent travailler ensemble pour renforcer leur position sur les marchés mondiaux
et augmenter leur pouvoir de négociation. Les accords commerciaux régionaux peuvent également
contribuer à faciliter les échanges commerciaux entre les pays africains.