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C’est avec profonde gratitude et sincères mots que je dédie ce modeste travail de fin d’étude :
A mes chers parents qui ont sacrifié leurs vies pour ma réussite et qui ont éclairé mon chemin par
leurs conseils précieux. J’espère qu’un jour je pourrai leur rendre un peu de ce qu’ils ont fait
pour moi.
A mes chers professeurs qui n’ont épargné aucun effort pour m’assurer une formation de haute
qualité, nulle dédicace ne saura être à la hauteur de mon respect pour eux
A toutes les personnes qui m’ont aidé de près ou de loin dans la réalisation de ce travail.
Remerciements
Je ne trouve pas les mots pour exprimer ma gratitude envers mes parents pour leurs
patiences, leurs amours, leurs soutiens et surtout leurs bienveillances. Sans leurs
encouragements ce travail n’allait pas voir le jour.
Abstrat :
In the economic literature, many authors use as synonyms foreign trade and
international trade. Foreign trade includes all trade between residents of various countries.
Divided into import trade, export trade and re-export trade. mport trade refers to the
purchase of products from abroad for local consumption. Export trade refers to the trade in
which goods produced in one country are sold abroad.
Tableau :
La base du commerce international fait l'objet de diverses analyses, dont les théories
de l'avantage comparatif et de la dotation factorielle. Il existe certaines restrictions au libre-
échange, qui peuvent justifier l'émergence d'un protectionnisme, cherchant à protéger la
production nationale.
1
Le développement dynamique des transactions internationales depuis 1950 s'est
accompagné d'une transformation profonde des logiques de l'échange et de la répartition
mondiale des activités à travers l'essor des entreprises multinationales. Mais le retour récent
des crises a conduit à une résurgence des réflexes protectionnistes et à une recherche effrénée
des avantages de la compétitivité.
En terme de notre mémoire, nous allons mettre l’accent sur les principales théories du
commerce international tout en passant par la description de la stratégie d’insertion de
l’économie marocaine dans l’économie mondiale et en second lieu nous allons pu synthétiser
les fondamentaux du libre-échange tout en indiquant l’impact du libre-échange sur l’économie
marocaine.
2
Chapitre I : Les conceptions théoriques du commerce
international
Toutes les économies, quels que soient leur structure, leur système politique et leur
échelle, participent au commerce international. Pour les économistes, le fondement de
l'échange doit être trouvé dans la théorie des coûts comparés élaborée par David Ricardo en
1817.
Dans les pays industrialisés développés, c'est encore la règle de l'agriculture et des
services, et il appartient au domaine réservé des pouvoirs publics. Son interventionnisme
reflète le besoin d'arbitrage entre les intérêts de groupes qui ne bénéficient pas tous des
avantages du libre-échange.
Dans les pays en développement, jusque dans les années 1970, le protectionnisme
industriel a été utilisé comme un outil de développement et a favorisé l'industrialisation par la
substitution des importations avant qu'il ne soit jugé inefficace.
3
Section 1 : Cadre théorique du commerce international
Il estime que « le roi prend l'or pour pouvoir et perçoit des impôts avec l'or, et doit
s'appuyer sur la classe marchande pour favoriser le développement de l'industrie et du
commerce du pays, afin que l'excédent commercial permette aux métaux précieux d'entrer »1.
Cette croyance se répand et soutient une vision dynamique de l'économie et de la politique
nationales.
Dès 1613, l'économiste italien Antonio Serra croyait que c'était le résultat d'un
investissement rationnel et volontaire dans des activités économiques aux rendements
croissants.
Selon les tenants de cette doctrine, l'échange international est une opportunité de conflit dont
seuls les plus forts peuvent profiter. Essayez de comprendre pourquoi les penseurs les plus
célèbres au cours des siècles, et il y a encore beaucoup d'hommes politiques spécialisés dans
le tiers-monde (comme Samir Amin, Gund Fran), ont pu penser que ce genre d'échange est en
vain3.
2
DOMINGO (J) : `' le monde en crise'', coll. Gauthier, ABC édition, Montreuil, 1989, p.115
3
https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_du_commerce_international
4
1.1. Le bullionisme espagnol :
Selon cette théorie, la richesse d'un pays équivaut au stock de métaux précieux. Pour
qu'un pays puisse accumuler des métaux précieux, il doit avoir un bon solde extérieur. Dès
lors, le principe de la politique commerciale d'un tel pays est clair : il s'agit de freiner au
maximum les importations, de les interdire jusqu'à présent, et de favoriser les exportations par
tous les moyens.
4
BINZANGI : Cours de théorie de la dépendance et du développement, 1ère licence 1997, ISPL-UC, Cours
inedit
5
Il est donc facile de réfuter ces théories au XVIIIe siècle, d'une part par David Hume
en 1750 et d'autre part par David Ricardo en 1817.
A. Smith pense qu'en raison de la division du travail, les pays peuvent produire tous
les biens à leur place, mais importer des biens produits dans d'autres pays et en bénéficier, car
la spécialisation augmente considérablement la productivité.
La loi stipule que la spécialisation internationale est bonne pour chaque pays, même
si le coût absolu de toutes ses activités économiques est très faible.
Selon lui, les prix relatifs au niveau international sont donc déterminés par les forces
du marché des produits de base de chaque pays considéré.
5
Charles GILES : Histoire des doctrines économiques, p.16
6
2.3. La théorie du commerce internationale :
La théorie économique ne s'est pas arrêtée en si bon chemin. Dans le cadre plus vaste
de la macro économie, elle cherche à comprendre, derrière la loi des avantages comparatifs,
quels sont les facteurs qui déterminent la spécialisation internationale.
Une thèse qui, par sa cohérence logique est encore aujourd'hui d'explication la plus
acceptée de cette spécialisation est celle d'HECKSCHER - OHLIN6.
Les économistes ont mené plusieurs études pour prouver l'existence et les
déterminants des gains commerciaux par des chiffres. L'une des études, l'étude LEONTIEF,
a constaté que la théorie D'HECKSCHER-OHLIN n'explique pas la spécialisation des États-
Unis d'Amérique.
Leontief a réussi à prouver par une étude statistique que les États-Unis exportent des
biens relativement abondants en main-d'œuvre et importent des biens relativement riches en
capital.
La seconde explication met l'accent sur le fait que les facteurs de production ne sont
pas homogènes. Statistiquement parlant, il est particulièrement difficile de quantifier
le capital humain. Si ces marchandises sont incluses dans les facteurs de production
de l'industrie d'exportation, ces marchandises deviendront relativement à forte
intensité de main-d'œuvre, mais en fait ce n'est pas le cas, car ces capitaux humains
doivent être investis en amont dans l'éducation et la formation professionnelle.
Ainsi, le biais qu'il faut introduire dans les comparaisons internationales vient du fait
qu'en raison des fluctuations des taux de change et des barrières commerciales, le niveau
des prix n'est pas unique au monde.
7
B. BURGENMEIER : Op.Cit, p. 370
8
Section 2 : Théorie classique du commerce international
1. La théorie des avantages absolus d’Adam Smith :
Selon Adam Smith (18ème siècle), tous les pays ont intérêt à se spécialiser et à
développer les échanges avec les autres pays. Il défend le principe que chaque pays doit se
spécialiser dans la production pour laquelle il est le plus efficace.
Selon la théorie de l’avantage absolu, l’Angleterre n’a donc aucun intérêt à ouvrir ses
frontières pour échanger ces biens, ce serait risquer que les Anglais achètent tout au Portugal
et donc que l’économie nationale s’effondre.
Le reproche principal que font les libéraux à Ricardo porte sur l’origine de l’avantage
comparatif : pourquoi certains pays ont un avantage et pas d’autres ?
C’est dans la 1ère moitié du XXème siècle que la réponse va venir avec trois
économistes qui vont alors formuler la « loi de la spécialisation factorielle » : Eli
9
Hecksher(1879-1952), Bertil Ohlin (1899-1979), des Suédois et l’Américain Paul
Samuelson (1915), d’où le nom de Théorème HOS8.
L’idée de base est que chaque pays est pourvu de façon inégale en trois facteurs de
production principaux : la terre, le capital technique, le travail.
Selon cette loi, chaque pays doit se spécialiser dans la production qui incorpore le plus
de facteurs de production dont il est doté, et importer des produits incorporant des facteurs de
production qui sont rares.
Cette spécialisation fondée sur la spécialisation factorielle permet à chaque pays d’obtenir un
avantage, et en même temps l’optimisation progressive des facteurs au niveau mondial.
8 GILLINS MALCOLM & autre : Economie de développement, 2ème éd, De Boeck Université, Bruxelles, 1990, p28.
10
Figure 1 : Illustration de la spécialisation factorielle
La Chine exporte des produits incorporant Le facteur travail devient Le prix du travail augmente
beaucoup de travail. plus rare sur le marché
chinois.
Pour produire elle importe Elle dispose alors de plus de Le prix du capital diminue
beaucoup de capital. capital sur son marché.
es
Conclusi
Le libre-échange Le libre-échange est Le libre-échange favorise la
on est nécessaire. Le CI est croissance mondiale et le
Nécessaire. unjeu à somme développement de tous les
positive. pays.
Questio Que fait un pays Comment prendre en Les dotations factorielles sont-
n’ayantaucun compte tous les elleséternelles et identiques
nsen avantage absolu ? facteursde production dans leurs effets ?
?
suspens
11
Section 3 : Les théories récentes du commerce international
1. Les théories récentes du commerce international9 :
Dans les années 1980, la méthode qui a dominé jusqu'à présent était « une nouvelle
L'initiateur le plus célèbre de la théorie du commerce international est Paul Krugman.
Et c'est très relatif, tant que cette "nouvelle théorie" s'étend effectivement L'ouvrage
ancien vise aussi à expliquer les caractéristiques du commerce International contemporain :
L'auteur central est Paul Krugman, prix Le prix Nobel d'économie en 2008, l'article
principal est Krugman (1979), « Augmenter les rendements, Concurrence monopolistique et
commerce international, "Journal of International Economics :
9
ERROUX : Introduction à l'aide internationale aux PVD, Tome1.
12
Selon Krugman (2009), “The Increasing Returns Revolution in Trade and
Geography” (in The American Economic Review) : « The new models of trade […]
didn’t supplant traditional trade theory so much as supplement it [… and] helped
build a bridge between the analysis of trade between countries and the location of
production within countries. ».
Avant que n’émergent les « nouvelles » théories, les travaux de Vernon (1966)
(théorie du cycle de vie des produits) et d’Akamatsu (1937,1962) (vol d’oies
sauvages), entre autres, décrivaient déjà un commerce international (et une
internationalisation des firmes) dans un cadre de concurrence imparfaite. Ces
travaux prenaient cependant une forme totalement différente de celle des « nouvelles
» théories, lesquelles développent des modèles mathématiques reposant sur une
levée partielle des hypothèses du modèle néo-classique.
Il faut bien distinguer la notion de retour d'échelle, qui mesure tous les facteurs de
production augmentent proportionnellement en nombre en même temps a partir de
l'efficacité de cet élément, il mesure l'effet de l'ajout d'un seul élément la sortie dépasse la
sortie.
Les avantages comparatifs n’expliquent généralement pas les échanges dans le cas
d’industries bénéficiant de rendements d’échelle. Dans ce cas, la taille du pays et les
‘accidents historiques’ peuvent expliquer la spécialisation.
13
Un pays de grande taille bénéficie d’économies d’échelle importante sur son marché
intérieur, ce qui lui permet de vendre à un prix relativement faible sur le marché mondial,
même s’il ne dispose pas d’avantage comparatif dans la production du bien (les courbes de
coût moyen de certains petits pays peuvent se situer ‘en dessous’ de celle du grand pays).
Les ‘accidents historiques’, quant à eux, font que la production débute dans un
endroit plutôt que dans un autre, et, par conséquent, par le jeu des économies d’échelle, le
coût de production du bien est la plus faible à cet endroit, donc également le prix de vente
des entreprises se situant à cet endroit (avantage de ‘first mover’) si la concurrence est
préservée (économies d’échelle externes) ; un exemple souvent cité par Paul Krugman est
celui de la production de boutons à Qiaotou (60% de la production mondiale de boutons,
80% de la production mondiale de fermetures Eclair).
Cette spécialisation liée aux rendements d’échelle croissants peut être stable même
lorsque les avantages comparatifs évoluent. Un cas particulier est celui des rendements
d’échelle croissants dynamiques (qui peuvent être lié à un processus d’apprentissage) qui
impliquent que les coûts unitaires de production décroissent avec la production cumulée au
cours du temps.
Proposant une analyse (parmi d’autres) de la localisation des firmes, cette (nouvelle)
économie géographique apporte en conséquence, dans le même temps, une explication de la
spécialisation des pays et des régions.
Est mise au jour, dans les secteurs à rendements d’échelle croissants, l’influence de
la taille de la région ou du pays ainsi que des coûts de transports (plus largement, toutes les
‘frictions’ existantes dans la circulation des biens, intermédiaires ou finis) dans les
dynamiques d’agglomération.
14
L’agglomération des unités de production, c’est-à-dire leur concentration
géographique, s’explique par l’économie de coûts de transport (plus largement de coûts de
transaction) et les économies d’échelle qu’elle permet.
Dans le cas de produits homogènes, les modèles les plus connus sont l’oligopole de
Cournot et l’oligopole de Stackelberg lorsque la concurrence se fait en quantité et,
l’oligopole (duopole) de Bertrand lorsque la concurrence se fait en prix.
15
Pour ces différentes formes d’interaction stratégique entre les firmes, une question
soulevée est celle de la possibilité d’une collusion (tacite). Dans le cas de produits
différenciés, le type de marché qui s’établit et appelé marché de concurrence
monopolistique.
10
GILLINS (U) : `'Economie du développement'', 2ème éd., De BOECK Université, Bruxelles, 1990, p.17.
16
Chapitre II : Le libre-échange et le bienêtre de la nation
1. Historique du libre-échange :
La révolution industrielle s'est déplacée vers les pays suivants : France, Belgique,
Pays-Bas, États-Unis, Japon, Australie, RSA. Dans tous ces pays, les mutations industrielles
ont eu le même effet (surproduction) qu'au Royaume-Uni. À leur tour, ces pays rechercheront
des sources d'exportation et d'approvisionnement en matières premières pour leurs produits
finis. C'est la raison de l'expansion coloniale européenne.
17
Dans le passé, les grands pays de l'époque devenaient fournisseurs de produits finis
aux pays sous-développés ou coloniaux, et ils achetaient des matières premières à ces pays.
La division internationale du travail est donc un fait : dans les relations économiques
internationales, le Sud est le fournisseur de matières premières au Nord et le Nord est le
fournisseur de produits finis au Sud. Dans le commerce international, la division
internationale du travail est plus évidente.
Les pays qui ont bénéficié d'importants investissements sont tous des pays développés.
D'autres sont donc encore marginalisés et ne bénéficient pas des avantages de ce flux de
capitaux. Les difficultés actuelles des pays en développement font partie de ce concept. De
1890 à 1913, ce fut une période d'expansion et de liberté du commerce, ainsi que l'existence
universelle de l'étalon-or dans les monnaies.
Lorsque la liberté commerciale a été menacée, le monde d'alors l'a imposée à coups de
canons. À cette époque, le monde adhérait en fait à l'étalon-or, autorisait la multilatéralisation
des échanges et favorisait l'équilibre mutuel des soldes des comptes des pays commerçants
par le biais des mécanismes suivants :
18
Change de devises en or Taux de change fixe ;
Fixité de taux de change ;
Régiment de paiement par le mouvement d'or (les excédents et les déficits
commerciaux réglés par le transfert de métal)
Ce changement est dû à l'incertitude causée par les variations des prix du pétrole et
des taux de change, ainsi qu'aux problèmes de dette. Les produits d'exportation sont plus
diversifiés : de nouveaux produits comme le manioc ou les composants électroniques
apparaissent sur le marché mondial.
Le GATT fait une distinction entre les minéraux, l'agriculture, les produits
manufacturés et les produits pétroliers. Cette distinction permet de comprendre la relation
entre les différents types d'économies. Au cours des 20 dernières années, la part des produits
agricoles exprimée en valeur dans les exportations mondiales a diminué, la part des produits
de base a également diminué et le commerce des carburants a augmenté.
19
La croissance croissante des actifs incorporels dans le commerce international
confirme cette évolution. Ils intègrent les transports, le tourisme et les services financiers, et
ont un impact énorme sur le commerce des matières premières en fournissant un service
après-vente. À l'heure actuelle, le volume des transactions en capital est 10 fois supérieur au
volume des transactions sur les matières premières.
Il est vrai que les cinq premiers pays exportateurs (États-Unis, RFA, Japon, France
et Royaume-Uni), autrefois grandes puissances commerciales, dominent toujours le marché.
Cependant, à l'exception des États-Unis, le faible pourcentage qu'ils représentent montre
clairement que leur importance relative diminue face à la montée en puissance de nouveaux
pays.
L'organisation commerciale a été créée à la fin des années 1940. Avec la mise en
place de structures internationales telles que O.C.D.E., C.N.U et C.E.D., le commerce
transfrontalier a prévalu. Et l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce.
Depuis, des accords régionaux se sont formés, notamment en Europe. Le C.A.E.M ou
COMECON (Comité d'assistance économique mutuelle) a organisé une division
internationale du travail en Europe de l'Est, créant des échanges entre les Républiques
populaires, notamment entre elles et l'Union soviétique.
20
le commerce intra-continental et intra-régional et pourraient changer les relations
internationales à l'avenir.
Ils suivent la voie tracée par Ricardo pour défendre le libre-échange des possibilités
supplémentaires de consommation en essayant de déterminer si son argument est-il ne doit
être pris en compte que pour expliquer la nature des flux commerciaux internationaux.
Vous souhaitez également savoir ce qui justifie la permanence des tarifs et/ou
mesures protection non commerciale.
En 1919, Eli Heckscher a donné un bref aperçu de la théorie dans un article. Il a été
complété et diffusé par Bertil Ohlin, Aleve d'Heckscher dans les années 1930.
21
Même techniques de production.
Ce théorème a été proposé dans les années 1940 et a établi l'impact du commerce
Différences internationales dans les prix des facteurs externes.
Identité des fonctions de production utilisées par secteur, quel que soit le pays ;
constants;
(homothétique) ;
Production de deux biens identiques pour les deux pays considérés, que ceux-ci se
11
https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_7/carton07/35672.pdf
22
3. Etat des lieux des relations Maroc-turques :
Les relations bilatérales entre le Maroc et la Turquie reposent sur des normes
communes. Les deux pays ont des vues similaires sur les questions de sécurité dans le bassin
méditerranéen, les questions d'immigration et la situation au Moyen-Orient.
De même, leurs politiques commerciales sont très similaires, comme le montre leur
engagement auprès de l'OMC. Les deux pays ont convergé sur un certain nombre de normes
et de réglementations, tout en conservant les caractéristiques liées à leurs politiques de
développement sectorielles et régionales uniques.
Cette diversité témoigne des intérêts mutuellement bénéfiques des deux parties dans le
développement d'un véritable partenariat qui peut mieux répondre à leurs objectifs de
développement.
23
Protocole d'accord entre la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM)
et son homologue turc (octobre 2000)12.
Compte tenu de l'énorme potentiel d'augmentation des échanges entre les deux pays,
des synergies positives peuvent être obtenues au niveau industriel, notamment par le
développement de coentreprises et l'expansion des investissements croisés dans les deux
économies.
En plus de cet accord, d'autres mesures ont été prises pour améliorer
l'environnement des investissements et des affaires entre les deux pays. Il s'agit d'un accord
visant à éviter la double imposition et à lutter contre l'évasion fiscale et le jumelage des ports
de Casablanca et d'Istanbul.
Durant la décennie 1980, les échanges commerciaux entre le Maroc et la Turquie sont
demeurés globalement faibles et concentrés sur un nombre limité de produits.
Le volume total des échanges n’a guère dépassé 70 millions de dollars entre 1980 et
1989. Toutefois, une dynamique commerciale a été instaurée durant les années 1990, les
échanges bilatéraux se sont orientés à la hausse, tirés par l’accélération des importations
12
Selon le Forum économique mondial sur l'Afrique qui s'est tenu du 13 au 15 juin 2007 : Rankings 2007
24
marocaines en provenance de la Turquie. En moyenne, les échanges commerciaux Maroc-turc
Dans les années 1980, les échanges entre le Maroc et la Turquie sont restés
globalement faibles et concentrés sur un nombre limité de produits. Entre 1980 et 1989, le
Cependant, une dynamique commerciale s'est installée dans les années 1990, et le
commerce bilatéral a montré une tendance à la hausse, tiré par l'accélération des importations
marocaines en provenance de Turquie. Entre 1990 et 1999, le volume moyen des échanges
volume des échanges entre le Maroc et la Turquie a dépassé les 8 milliards de dirhams en
2007.
25
Figure 2 : Evolution des échanges commerciaux maroco-turcs
26
Les exportations de la Turquie vers le Maroc comprennent principalement de l'acier,
du fil machine, des armatures de palplanches, des profilés en acier, des tissus de coton, des
le Maroc témoigne de la transformation structurelle que l'industrie turque a subie au cours des
tendance à la hausse : en 2007, elles ont atteint 6,9 milliards de dirhams, ce qui représente
2,1% des achats totaux de notre pays, plaçant la Turquie au 11ème rang de nos principaux
fournisseurs. Les ventes turques sur le marché marocain sont également relativement diverses.
du fil machine, des armatures de palplanches, des profilés en acier, des tissus de coton, des
le Maroc témoigne de la transformation structurelle que l'industrie turque a subie au cours des
En 2007, les exportations marocaines à destination de la Turquie n’ont pas dépassé 1,1
milliard de dirhams. Elles ont représenté 0,9% de nos ventes totales à l’étranger, situant la
Turquie au 13ème rang de nos principaux clients. Depuis 1990, les exportations marocaines
vers ce pays ont connu des périodes de fluctuations importantes, en phase avec le cycle de
l’activité turque, lui-même sujet à des variations erratiques. Globalement, les livraisons du
Maroc portent essentiellement sur des produits chimiques (acide phosphorique notamment),
sur la ferraille, déchets, débris de fonte, fer et acier, sur la pâte à papier, sur les tôles et sur les
phosphates.
27
La faiblesse des exportations marocaines vers la Turquie reflète l’inadaptation de notre
offre d’exportation à la demande d’importation adressée par ce pays, compte tenu de la forte
similarité qui existe entre les deux économies. Selon les calculs effectués par la DEPF,
l’indice de similarité entre le Maroc et la Turquie sur les marchés de l’Union Européenne est
similitude de leurs avantages comparatifs, notamment pour ce qui est des stades de production
Les exportations marocaines sont fortement sensibles aux prix et très dépendantes de
la situation conjoncturelle du partenaire turc. Ainsi, dans les relations commerciales du Maroc
avec la Turquie, la spécialisation de notre pays s’est maintenue dans les secteurs peu
Par ailleurs, l’examen de la part des exportations marocaines sur le marché turc, en
baisse depuis 1990, montre que celle-ci a dû stagner durant les dernières années. La part de
marché détenue par les firmes marocaines sur le marché turc n’a dépassé guère 0,1% en
moyenne sur la période 2000-2006. Une telle évolution ne suit pas celle de la demande
13
https://www.memoireonline.com/12/08/1727/m_Incidence-du-commerce-international-sur-le
developpement-economique-de-la-RD-Congo8.html
28
En effet, après avoir progressé de 1% durant toute la décennie 1990, la demande
turque adressée au Maroc s’est accrue sensiblement de 2,2% en 2007 et devrait même croître
de 2,5% en 2008.
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009*
d'autant plus que le pays est candidat à l'adhésion à l'Union européenne. En fait, les efforts de
marché à forte intensité de main-d'œuvre est fortement réduite. Celle-ci doit s'accroître avec la
dynamique d'intégration économique de la Turquie, d'autant plus que le pays est candidat à
proactive développée pour promouvoir le commerce extérieur de la Turquie avec les pays de
29
la côte sud de la Méditerranée sont susceptibles de mettre l'économie en place. La Turquie est
spécialisation.
30
Chapitre 3 : Analyse de l’accord de libre-échange entre le Maroc et la
Turquie
la Turquie vers l'économie nationale, l'accord facilitera également l'entrée des produits
paneuropéennes-méditerranéennes.
méditerranéenne, formant ainsi une parfaite barrière contre les menaces apportées par la
Dans de tels cas de figure, le gain escompté de l’accord pourrait être réparti
inégalement et profiterait largement aux entreprises turques qui disposent d’une avancée
La Turquie a une population d'environ 67 millions d'habitants et son PIB par habitant
en termes de parité de pouvoir d'achat est d'environ 8 000 USD. Elle constitue donc un
marché porteur pour les entreprises marocaines, à condition que ces dernières adoptent des
structure d'importation a subi des changements importants : les principaux produits importés
31
sont des produits à forte intensité de capital, tels que les machines et le matériel de transport,
Turquie fait apparaître l’importance de son avantage comparatif au niveau des industries
des produits alimentaires et des boissons et des tabacs représente près d’un tiers de la valeur
En 2004, la Turquie était le sixième exportateur mondial de vêtements, avec une part
débouché de la Turquie, tant pour les textiles que pour les vêtements, suivie des États-Unis.
les investissements de Renault, Fiat, Ford et Honda ont transformé la Turquie en plateforme
Ce type d’activité industrialisant exerce des effets d’entraînement sur tout le tissu
revanche, le Maroc n’a renforcé ses avantages comparatifs que sur les biens finaux intensifs
Il est même en désavantage comparatif sur les biens intermédiaires intensifs en travail
non qualifié puisqu’il continue encore d’importer des équipements et produits textiles
32
Intermédiaires. Ceci prouve que le Maroc n’a pas opéré une remontée de filière dans son
Quant aux systèmes de protection douanière des deux pays, leur comparaison
démontre que le Maroc a globalement réduit ses droits de douane sur les matières premières et
les semi-produits en faveur d'une augmentation de la protection effective des produits finis,
alors que la Turquie protège davantage les matières premières plutôt que les produits finis.
Disposant d’un système d’aide publique robuste, l’industrie manufacturière turque bénéficie
d’un avantage comparatif important dans certains secteurs notamment, le textile et cuir,
soutien tant au stade de la production qu’à celui des exportations (il procure des matières
premières à des prix compétitifs aux exportateurs) et mis à la disposition des exportateurs des
Dans ces conditions, les entreprises turques semblent mieux loties, l’accord pouvant
conférer un avantage additionnel aux firmes turques sur le marché marocain qu’il ne le permet
33
Par ailleurs, les exportateurs marocains du textile peuvent tirer profit de cet accord
dans la mesure où ils peuvent utiliser de la matière importée, notamment du tissu et autres
méditerranéen de cumul des règles d’origine. Ce certificat d’origine européenne permettra aux
ciment turc sur le marché mondial (35 dollars/tonne contre 70 dollars/tonne pour le ciment
marocain).
L’accord de libre-échange avec la Turquie devrait ainsi créer une forte concurrence sur
le Maroc et la Turquie devrait permettre d’assurer un partage plus profitable des gains issus de
l’échange.
marché, pourrait constituer à cet effet un des aspects favorables de cet accord.
34
secteurs à rendement accru, libérant ainsi certains secteurs de production à forte intensité de
main-d'œuvre.
Par conséquent, compte tenu des accords conclus entre le Maroc et ces pays, le Maroc
peut devenir la destination privilégiée des investisseurs turcs, qui peuvent utiliser le Maroc
comme plate-forme d'exportation vers les États-Unis et d'autres pays arabes et africains.
Compte tenu du statut de la Turquie en tant que candidat potentiel à l'UE, avec
l'amélioration du niveau de vie de sa population et l'augmentation du nombre de personnes, la
Turquie devrait devenir un pays d'accueil pour une main-d'œuvre peu qualifiée. Ses offres
d'emploi qualifiées.
Par ailleurs, pour faire face à l'impact direct des déportations en termes de flux
d'immigration, pour mettre en œuvre des stratégies basées sur des plans d'investissement,
notamment dans l'industrie manufacturière à haute intensité de main-d'œuvre, ce sera le bon
moment pour "renforcer notre attractivité".
35
Néanmoins, le renforcement de l’efficacité globale de l’accord de libre-échange, pour
en faire un véritable instrument de politique commerciale, nécessite la prise en compte d’un
certain nombre de mesures complémentaires.
Les aspects informationnel et logistique représentent des éléments clés dans la réussite
d’un accord de libre-échange. En effet, le développement des activités de prospection
commerciale et des tests de marchés devraient inciter les opérateurs marocains à avoir une
plus grande perception sur le potentiel, mais aussi sur les risques afférents au marché turc.
Pour ce faire, un approfondissement du champ de coopération entre les diverses organisations
professionnelles des deux pays serait indispensable.
36
Il n’en demeure pas moins que le développement d’instruments adéquats de
couverture contre le risque commercial (assurance à l’export) s’avère nécessaire pour inciter
les opérateurs économiques à se lancer sur le marché du partenaire.
Pour ce qui est des aspects réglementaires, il convient de souligner que l’accord de
l’intégration des deux économies. A cet effet, l’accord devrait prévoir des mesures destinées à
redresser les déséquilibres pouvant découler d’un partage inéquitable des gains du libre-
échange. La création d’un comité chargé de cette question servira de tribune régulière pour les
En outre, la seule réduction des droits de douane n'est certainement pas suffisante pour
assurer l'expansion rapide du commerce. Dès lors, une meilleure exploitation du potentiel de
Par ailleurs, cet accord en tant que forme de coopération Sud-Sud, présente la
méditerranéenne.
Il devrait ainsi constituer le prélude d’une intégration plus élargie entre les deux rives
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appropriées, de stratégies de promotion d'investissement, d'actions visant à renforcer les
normes et les systèmes d'évaluation de conformité régionaux, ainsi que de mesures visant à
sens d’une plus grande compréhension des questions commerciales communes aux deux pays,
Le Maroc a toujours affirmé son attachement aux pays arabes et la nécessité d’activer,
de dynamiser ses structures et de rationaliser ses mécanismes d’action, en tant que choix
stratégique pour faire face à tous les défis internationaux et aux groupements économiques.
Turquie, cet accord devrait faire émerger de nouvelles synergies entre les nouveaux
Il est devenu un sujet d'intérêt croissant, en particulier pour les psychologues liés aux
conduiront les individus à faire une évaluation positive de leur propre vie, le second est plus
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psychologique, et pensera que le bonheur renvoie aux personnes ayant des émotions plus
Cependant, les gens se rendent de plus en plus compte qu'il ne suffit pas de se
concentrer uniquement sur le PIB pour améliorer la vie de tous.
Le graphique ci-dessous illustre cette idée en comparant le PIB par habitant de chaque
pays avec sa performance dans l'indice « Better Life ». Par conséquent, nous pouvons
observer une corrélation positive entre ces deux variables.
En d'autres termes, les pays avec un PIB par habitant élevé sont également des pays
avec un bonheur moyen plus élevé. Cependant, cette relation diminue à mesure que le revenu
augmente, ce qui signifie qu'au-dessus d'un certain seuil, une augmentation du revenu est peu
susceptible de produire un niveau de bien-être plus élevé. Un autre aspect intéressant est
l'inadéquation entre les performances économiques et le bien-être dans certains pays.
En fait, certains pays essaient d'offrir des niveaux de bien-être plus élevés que prévu
sur la seule base du revenu. C'est vrai dans les pays nordiques, tout comme la Nouvelle-
Zélande.
Dans les deux cas, comment expliquer que performance économique et bien-être ne
vont pas de pair ? La première raison est que certains pays choisissent de mettre l'accent sur le
bien-être non matériel et donc de réduire le travail pour parvenir à un meilleur équilibre entre
vie professionnelle et vie privée. Cela signifie des revenus plus faibles, mais aussi plus de
temps libre, du temps à partager avec les amis et la famille, dédié au service bénévole ou à la
communauté.
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Une autre voie est liée à la qualité environnementale de ces pays. Une production
économique plus faible peut limiter les émissions polluantes, offrant ainsi un environnement
plus sain. Mais en dernière analyse, le bonheur est une question de démocratie et de choix
social. Plus important encore, les pays agissent selon les souhaits de leurs citoyens.
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1. Evolution des échanges commerciaux :
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l’Accord de l’ordre de 10 % en passant de 6.6 milliards dirhams en 2006 à 8.6 milliards
dirhams en 2010.
- Les exportations marocaines vers la Turquie ont été marquées par une tendance
haussière durant toute la période 2006-2010 et se sont chiffrées à près de 2.2 Milliards
dirhams en 2010 contre 1 Milliard dirhams en 2006 enregistrant ainsi une hausse de l’ordre de
31%.
Ces exportations sont constituées principalement de produits ayant une valeur ajoutée
de plus en plus importante tels que les véhicules industriels exportés par le Maroc vers la
Turquie dès 2009ouencorel’acidephosphorique.
Ainsi, la Turquie occupe le 14ème rang parmi les clients du Royaume et elle se
positionne parmi les 10 premiers fournisseurs internationaux de produits.
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ciment.
L’accord de libre-échange représente une opportunité pour les entreprises turques pour
participer aux projets d’infrastructure au Maroc notamment 10 les routes, les aéroports ou les
sites touristiques et les services de construction et d’ingénierie.
En outre, cet accord offre aussi l’opportunité pour les pays partenaires de devenir plus
attrayants aux investisseurs étrangers.
Pour sa part, l’accord de libre-échange avec la Turquie, a été conclu le 7 Avril 2004,
en vue de l’instauration d’une zone de libre-échange industrielle entre le Maroc et la Turquie
sur une période transitoire maximale de 10 ans.
Il s’inscrit dans le cadre des engagements pris par les pays sud-méditerranéens lors de
la Déclaration de Barcelone en 1995.
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Figure 6 : Groupes de produits importés de la Turquie
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Figure 8 : Evolution des importations dans le cadre de l’Accord avec la Turquie
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Conclusion Générale :
Dans le cadre de cet accord, le Maroc et la Turquie ont pris des engagements pour
renforcer leur coopération économique en supprimant les obstacles au commerce. Cette
étude a révélé que l'impact de l'accord de libre-échange sur les échanges commerciaux
entre les deux pays a été positif. Néanmoins, il y a encore des défis à surmonter pour que
les avantages escomptés de cet accord puissent être pleinement réalisés.
En gros, cet accord a également un impact sur certains secteurs de l'économie marocaine,
notamment les investissements étrangers et les importations. En conséquence, il est
important pour le Maroc de prendre en compte ces impacts lors de l'élaboration de sa
politique économique future.
En somme, l'accord de libre-échange entre le Maroc et la Turquie est une opportunité pour
les deux pays de renforcer leur coopération économique et de favoriser une croissance
économique durable. Cependant, des mesures supplémentaires doivent être prises pour
surmonter les défis et tirer pleinement parti des avantages qu'il offre.
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Référence :
Bibliographie :
Webographie :
https://horizon.documentation.ird.fr/exldoc/pleins_textes/pleins_textes_7/carton07/356
72.pdf
https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_du_commerce_international
47
https://www.memoireonline.com/12/08/1727/m_Incidence-du-commerce-international-
sur-le-developpement-economique-de-la-RD-Congo8.html
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